« Remember Me. Remember You. And,I fall. Again. » …
»» Etat Civil
- Nom :
Silvertorn
- Prénom :
Shawn
- Surnom :
Aucun
- Âge :
36 ans
- Date de naissance :
31/12/1977
- Lieu de naissance :
Phoenix - Arizona
- Nationalité :
Américaine
- Sexe :
Mâle
- Orientation sexuelle :
Homosexuelle
Militaire… Voilà bien une carrière que j’aurai pu embrasser pour atteindre mon but. Pourtant, rien ne m’amuse plus que de vous étudier. Et de creuser. Pour savoir. Pour comprendre…
»» Curriculum Vitae
- Grade :
Capitaine
- Profession :
Psychologue
- Qualifications, Études & Parcours :
1998 : Major de promo en master de psychologie (2ans)
De 1998 à 2002 : Etudes de spécialisation en criminologie à Montréal, Canada (3 ans) + double cursus en langue : approfondissement Français et espagnol (langues déjà parlées par Shawn) + base en mandarin et Russe.
De 2002 à 2006 : 4 ans à travailler à l’étranger : Chine, Japon, France, Angleterre, Allemagne, Russie, Amérique du Sud (Argentine, Brésil, Pérou). Boulots du type traducteur, spécialiste à l’international, psychologue.
De 2006 à 2011 : Réussite au concours d’entrée au FBI. Réussite à la formation imposée par le FBI. Devient Agent spécial du FBI. Démission en 2011 après un échec sur une mission.
De 2011 à 2013 : œuvres humanitaires à l’étranger, surtout en Asie du sud ouest.
»» Institut Teenagers
- Présent depuis :
Quelques mois
»» Carnet de santé
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• • • • • • • • • • = 10 / Très régulièrement / Toujours / Très bon
• • • x x x x x x x = 3 / Très peu / Quand ca me tombe un oeil / Bof.
• x = En réalité
• x = Signalé sur le dossier
- Nombre de repas par jour :
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- Repas équilibrés :
• • • • x x x x x x - • • • • • • x x x x
- Audition :
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- Vue :
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- Activité physique :
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- Alcool :
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- Cigarette :
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- Rapport sexuel :
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- Drogue :
x x x x x x x x x x - x x x x x x x x x x
- Mutilation :
x x x x x x x x x x - x x x x x x x x x x
- Phobies :
Rien de connu.
- Autres problèmes :
- Problèmes antérieurs :
Alcoolisme. Je me suis sevré seul mais je fais quelques rechutes de temps à autres. Mon problème, c’est qu’une fois que je commence, je ne sais pas m’arrêter…
»» Physionomie
- Taille :
1 mètre 98
- Poids :
95 kilos 700 grammes, actuellement. Mais ça fluctue souvent, entre 92 et 100Kg.
- Cheveux :
Bruns. De longueur inégale : rasés sur les côtés, courts et drus sur le crâne, longs derrière (jusqu’environ les hanches pour les mèches les plus longues).
- Yeux :
Gris opale. Certains les voix bleus très clairs. Tout est fonction d’interprétation et de luminosité.
- Cicatrices :
De nombreuses cicatrices barrent mon corps un peu partout : impacts de balles, coups de couteaux, etc. Les plus impressionnantes sont les nombreuses lacérations dans son dos. La plupart sont des souvenirs laissés par mon poste au FBI.
- Tatouages, piercings, autres :
Aucun piercings mais de nombreux tatouages.
Un premier tatouage dans le dos, sur toute sa largeur, au niveau des omoplates. Une longue phrase en anglais d’une belle écriture stylisée dont lui seul connait la signification cachée.
Un autre tatouage partant de l’aine gauche à l’intérieur de sa cuisse représente une chaine qui tombe et s’enroule finalement sur elle-même.
A sa cheville droite, un tatouage représente une plume avec un Deux stylisé.
Sur son avant-bras gauche une magnifique rose des vents à 8 branches.
Sous son pectoral droit se trouve noté « Si Deus Me relinquit » dans le même style d’écriture que son omoplate, redescendant un peu sur ses côtés.
Sur son poignet droit se trouve écrit famille en russe, « Семейство ».
Enfin, à son coude droit se trouve une toile d’araignée vide.
« Tu es beau Shawn, tu sais ? »
Je relevais l’un de mes épais sourcils bruns en entendant ce que me disait mon amie. Je ne me trouvais pas particulièrement beau, j’avais peut-être ce charme exotique auquel elle n’était pas habitué. Je suis grand et je dépasse la plupart de mes connaissances. Même dans mon ancien boulot de garde du corps, peu de gens arrivait à ma hauteur. Au premier coup d’œil, je ne passe pas inaperçu : je suis une montagne de muscle et je me fais faire mes costumes sur-mesure, sinon le les craquent bien trop facilement.
Je suis un grand sportif et je m’entretiens pour être toujours au top de ma forme. Je l’avoue, je suis assez impressionnant. Et pourtant, je reste souple et je sais me faire oublier très facilement. J’ai des yeux limpides qui vous scrutent, vous analysent, vous transpercent. Je sais que leur couleur est quelque peu dérangeante. Si ma peau n’était pas cuivrée, tannée par de nombreuses heures passées à travailler dehors sous le soleil, je pourrai peut-être ressembler aux vampires des légendes.
Proportionnellement à mon corps, j’ai aussi de grandes mains, marquées par de nombreuses cicatrices comme des coupures et calleuses à force d’avoir beaucoup travaillé. J’ai aussi de grands pieds, je chausse du 47 et comme pour mes costumes, la plupart de mes chaussures ont été faites sur mesure.
Que dire de plus ? A oui, je me rase de manière à ne me laisser qu’un bouc savamment réfléchi et ouvragé, que je lisse souvent en un geste mécanique lorsque je suis plongé dans d’intenses réflexions. Ou quand je suis amusé aussi. J’ai des lèvres épaisses et chaudes, joliment dessinées et mes dents parfois découvertes sont bien alignées, un nez droit sans fioriture et dont je n’ai pas grand-chose à dire.
Après, si vous voulez plus de détails, je vous invite à venir me voir. Je n’ai aucun problème avec ma nudité, vous savez.
Mais votre passé vous parait simple à expliquer...ou non ! Vous jetez alors un coup d'oeil à droite, puis à gauche, vous observez vos collègues qui frottent la plume de leur stylo énergiquement sur ce papier vierge. Faut-il réellement tout décrire ?
Vous soupirez, puis vous vous interrogez. Comment vous décrire, parler de votre passé ? Vous froncez les sourcils, l'écran de la salle indique qu'il vous reste vingt-et-une minutes, trente cinq secondes. Trente quatre, trente trois, trente deux...
La mine de votre crayon se pose alors sur votre cahier : plus vite vous aurez fini, plus vite vous pourrez regagner votre chambre. Et si vous êtes en retard ? Des pompes soldat !
»» Caractère
- Adjectifs les plus marquant de votre personnalité :
Calme, détaché, dévoué, généreux, entier, franc, distant, maniaque, secret.
Je me suis toujours demandé ce que j’aurai pensé si j’avais eu à faire ma propre psychanalyse. Il faut dire que je suis loin d’être simple, malgré ce que je vous laisse penser. D’apparence et du peu que vous connaissez de moi vous me pensez calme et froid, décontracté en toute circonstance. Ce n’est pas vraiment faux, je suis réellement comme ça, je pars du principe qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter, on n’a pas le feu aux fesses, après tout ! Du coup, je suis assez calculateur et distant, plus que réellement froid d’ailleurs. Je ne rechigne jamais à faire la conversation et je ne vous lance pas de regard froid quand vous me dérangez.
J’ai une certaine facilité à me détacher de tout, en toute circonstance et je possède un self-control et des réflexes qui m’ont plus d’une fois sauvé la vie. Mais c’est aussi cette part de moi qui me pousse à m’éloigner des autres, à ne pas me lier. Je ne suis pas facile à aborder, même si on ne s’arrête pas à mon physique impressionnant. On me trouve distant, secret et mystérieux. Et je le suis, assurément, parce que j’ai perdu ce que j’avais de plus précieux.
Jeune j’étais plus du genre studieux que du genre fêtard. Les études m’ont toujours passionné et je ne rechigne pas à faire d’efforts lorsqu’il s’agit d’atteindre mon but. J’aime toujours apprendre, mais j’ai aussi appris, pendant mes longues heures de vagabondages à l’étranger, à jouer et à me lier aux autres. J’ai réappris les valeurs de respect, de tradition et le vrai sens du partage.
Je suis loin d’être le genre égoïste, bien au contraire, je suis très généreux. J’ai tendance à me sacrifier entièrement et à donner ma vie pour les autres. Je suis dévouée à ma cause et loyal en toute circonstance. Il faut me prendre comme je viens, sans me remettre en cause, sans chercher à savoir si je suis hypocrite et faux. Je déteste l’hypocrisie autant que la jalousie et les faux semblants. J’aime la vérité et je vous la ferai cracher si j’en ai besoin, peu importe la méthode.
Mais cette dernière partie de moi est assez contradictoire. J’ai fait pas mal de boulots dans ma vie et j’ai vite appris que pour survivre, il ne fallait pas toujours dire la vérité. Que parfois, il valait mieux mentir ou se taire. Un homme est prêt à faire beaucoup de choses, jusqu’à renier sa vraie nature pour survivre. Parfois il n’est même plus humain, il devient bestial, animal. Et parfois il finit par être un peu trop humain, à tuer pour son simple plaisir, et sourire de voir le sang se répandre sous ses pieds…
J’ai déjà tué. Après tout le FBI n’est pas une communauté pacifique, mais je n’y ai jamais pris aucun plaisir. Je suis un protecteur, un peu bourru c’est vrai mais ce qui compte c’est que si je peux sauver des vies, alors, je n’hésite pas : je tire. Ou je fais rempart de mon corps.
Alors forcément, quand je me loupe et que je laisse la personne la plus cher à mes yeux se faire tuer, comprenez que je ne peux que me détester et me détruire. C’est pour ça que je ne veux pas me lier, je ne veux plus souffrir.
Au fond, je ne suis qu’un lâche qui ne fait que se protéger. Et je ne voulais plus non plus, aimer quelqu’un aussi profondément. Pourtant, c’est pour ça que je suis ici aujourd’hui. Il m’est précieux et je ne veux pas le perdre lui aussi. Alors je joue le gentil psychologue, je fais mon job au mieux mais dans l’ombre, il n’y a que sur lui que je veille…
»» Affinités particulières
- Aime :
Les livres, la solitude, les chats, décortiquer tous les cerveaux et toutes les personnalités étranges qu’il peut rencontrer, courir jusqu’à en avoir les poumons en feu, finir ivre mort et dormir d’un sommeil sans rêve, la musique classique, la plupart des animaux, en particulier les chat et les serpents…
- N'aime pas :
Devoir jouer la nounou avec un gosse chiant, les épinards (si,c’est important !), cauchemarder sur des faits passés, ne pas comprendre quelque chose, qu’on le dérange alors qu’il est au lit, finir ivre mort et avoir le sommeil agité, l’insomnie, la nourriture trop salée.
- Goûts musicaux :
Du classique s’il vous plait ! Mais aussi du rock, du hard rock, du métal. Parmi mes groupes préférés comptons : The Birthday Massacre, Eths, Within Temptation, Nightwish, Nightmare, L’arc-en-ciel. Quant au classique, Beethoven, Vivaldi et Mozart.
- Goûts culinaires :
Si on omet les épinards, je mange de tout. Je ne suis pas très difficile et je m’adapte facilement à la cuisine locale. Même si c’est de la cervelle de mouton crue, ou des insectes en sauce.
- Goûts vestimentaires :
Si vous ouvrez ma penderie, vous n’y trouverez que des chemises, des pantalons et des vestes de costard. Je dois avoir un ou deux vieux jeans et des marcels qui trainent pour les jours de bricolage, ainsi que quelques joggings et t-shirts amples pour mes longues heures d’entrainement. Se garder en forme est essentiel ! Mais vous l’aurez compris, en règle général, c’est style classe/homme d’affaire pour moi.
- Centres d'intérêts :
Les livres et le sport essentiellement. Je lis un peu de tout et j’ai une passion particulière pour les romans noirs, qu’ils soient policier, thriller, fantastiques, aventures, etc. Très peu de roman à l’eau de rose, c’est beaucoup trop niais pour moi.
Pour le sport, je vais courir tous les matins avant de me mettre au travail. Je m’entretiens aussi en exercice de musculation et de renforcement musculaire. J’ai aussi de quoi boxer dans mes appartements.
»» Histoire
Je m’appelle Shawn, j’ai bientôt trente-six ans. Ce qui m’a poussé à rejoindre le corps d’armée des Faith ? Un jeune homme qu’ici tous connaissent sous le nom d’Aiden…
Ma naissance, ma famille, mes études… Aucun intérêt mais bon, si vous y tenez...
Je suis né et j’ai vécu à Phoenix toute ma jeunesse. J’avais un frère de deux ans mon ainé. Il a disparu lors d’un voyage en Amérique du sud lorsque j’avais 17 ans. A ce jour, toujours aucune trace. Pour tous, il est mort quelque part là-bas sans qu’on en sache plus. Mes parents ne se sont jamais vraiment remis de cette disparition. Moi non-plus, à vrai dire.
Mes parents étaient des gens comme tout le monde, gagnant de quoi vivre, survivre parfois, sans prétention. Eux aussi ont rejoins la tombe bien trop vite. Ils partaient pour un voyage, c’était les vacances et l’avion a explosé en vol. A cette époque j’étais déjà agent du FBI.
Hm pardon, je vais peut-être un peu trop vite pour vous ? Excusez-moi, je ne suis pas du genre loquace. Hm donc, pourquoi le FBI ?
C’est une vocation, ma vocation. Depuis gamin je rêvais d’apporter quelque chose à ce monde. Mais je n’avais pas de talents particuliers pour les domaines artistiques et je n’étais pas non plus excellent en sport à cette époque là. J’étais du genre petit, malingre, chétif. Vous ne me croyez pas ? Mais je vous assure pourtant qu’enfant j’étais maigre à faire peur ! Pourtant je mangeais bien, mes parents m’aimaient et je le leur rendais. J’étais comme ça, c’est tout.
J’ai la chance d’avoir une tête bien faite. Les études ne me posaient aucun problème. Plutôt réservé et timide, je n’avais pas beaucoup d’amis avec qui partager mon temps.
Je le passais donc à étudier et à lire. Je ne me suis mis à faire du sport réellement que vers l’âge de 13-14 ans, au même moment où j’ai découvert mon orientation sexuelle.
Gay. J’étais gay. Comment pouvais-je le savoir, si jeune ? Parce que j’étais tombé amoureux. Amoureux d’un garçon, star de l’équipe de karaté de l’école. Une amourette de passage, sans conséquence puisque purement platonique, au fond de mon cœur. Mais je me suis posé beaucoup de question.
Mes rares amis parlaient de fille, de paire de fesses et de seins. Mais je ne ressentais aucun plaisir, aucune attirance pour ces choses là. Je me suis éloigné d’eux, comme un vieux loup solitaire. Déjà à cette époque là je savais ce que je voulais faire. Je savais comment rentrer au FBI. J’avais commencé à m’étoffer et pour ne pas faire de gras je m’étais inscrit au karaté, au kick-boxing, à la piscine, à la course de fond et à la danse.
Et oui, à la danse. Vous ne m’imaginez par faire des pointes, c’est ça ? Mais la danse est un sport complet qui demande rigueur et acharnement pour réussir ses pas. Comme les sports de combat d’ailleurs. La piscine et la course, c’était plus pour le plaisir, la détente, me vider l’esprit quand j’avais bien trop de choses à penser.
Je me coupais du reste du monde, construisait mon corps et ma tête, étudiant, courant, frappant, nageant, dansant, lisant.
Je partais faire mes études à l’université de Standford, à Palo Alto en Californie. Pourquoi là-bas ? Car elle possédait le meilleur département de psychologie des USA ! Je sortais major de promo pour mon master et partait à nouveau pour continuer mes études à Montréal Canada. Là-bas j’optais pour une spécialisation en criminologie et en langue en double cursus. Beaucoup de travail. Beaucoup de temps investi. J’en ressortais quatre ans plus tard avec deux doctorats en poche.
Je m’étais depuis longtemps renseigné. L’entrée du FBI se faisait sur concours. Pour se présenter il fallait :
1. Etre de nationalité américaine
2. Avoir entre 23 ans et 37 ans
3. Avoir au minimum un master
4. Posséder au moins trois ans d’expérience professionnelle
Je remplissais trois des quatre conditions. Je commençais donc à travailler. Je me servais de mon diplôme en langue d’abord, partant en Europe et en Asie, travaillant d’abord pour des maisons d’éditions, puis des ambassades ou des personnalités politiques. Il n’était pas toujours évident de se faire accepter, pour eux j’étais « l’étranger ». Pourtant je ne m’en sortais pas trop mal et finissait mon périple en Amérique du Sud.
Je n’y trouvais nulle trace de mon frère. J’avais passé quatre ans en-dehors du sol américain et je revenais sur ma terre natale, prêt à passer le concours. Une nouvelle réussite.
J’endurais ensuite les tests physiques puis la « New Agent Training class » de 21 semaines avec une spécialisation « intelligence ». Dans cette classe spéciale je faisais la connaissance de John Gray. Rien ne promettait l’idylle qui allait naître entre nous.
J’avais commencé à m’ouvrir aux autres. Je refusais rarement de sortir prendre un verre avec eux, ou de participer à leurs sorties lorsque le temps ne me faisait pas défaut. John était un gaillard d’une trentaine d’année déjà, 1m85 pour 80kg tout mouillé. Pourtant il se sortait toujours des tests sportifs avec brio. Et nous avions découvert que notre rythme de course était équivalent. Nous nous retrouvions souvent pour notre jogging du matin, visitant les alentours en courant.
J’avais déjà expérimenté le sexe et l’amour mais jamais de la manière dont je pu le vivre avec lui. Nous nous sommes vite rapprochés. Par chance nous fûmes envoyés au même bureau du FBI, dans deux services différents cependant.
John n’était pas gay, pourtant ce fut lui qui me proposa d’entamer une relation. J’avais déjà des sentiments pour lui à l’époque et j’acceptais donc sans réticence.
L’année d’après mes parents moururent dans un accident d’avion et je me retrouvai seul, sans aucune autre famille que lui. A l’époque notre couple n’était pas au mieux de sa forme et pourtant il me soutint du mieux qu’il put, la remettant à flot.
Elle dura presque 5 ans. Et elle aurait sans doute durée plus longtemps si la vie ne l’avait pas abandonné lui aussi. Nous étions partis, petit groupe de six, enquêter sur le terrain. A l’époque le FBI et le gouvernement américain recherchait un groupe de terroriste des plus actifs qui se dissimulaient en groupes de petite taille un peu partout sur le territoire. Ces enfoirés nous attendaient, nous n’avons rien vu venir.
Nous étions bien entrainés, sur les dix hommes qui nous firent face, huit perdirent la vie, deux furent gravement blessés et décédèrent à l’hôpital sans que quiconque n’ait eu le temps de les interroger. De ce massacre, je fus le seul survivant. Lourdement touché, je restai quelques temps dans le coma. Et lorsque je me réveillais enfin c’était pour apprendre l’échec de l’opération.
Mais mon échec personnel c’était de l’avoir laissé mourir.
Récemment nous avions organisé une petite cérémonie, juste pour nous, un espèce de pacte de mariage. Et nous portions chacun une alliance avec les initiales de l’autre gravées à l’intérieur. Nous nous étions jurés de toujours nous protéger mutuellement, de se chérir et de veiller à la bonne santé de chacun. J’avais failli à ma promesse. Sa mort m’avait totalement dévasté. Etais-je donc maudit à ce point pour perdre à chaque fois ceux auxquels je tenais ?!
Ce devait être ça, j’étais maudit de la plus ignoble des manières. Et j’étais seul à présent. Totalement seul.
Peu après ma remise sur pied, je donnais ma lettre de démission. J’étais devenu un autre homme. Froid et distant. Et je quittais à nouveau les Etats-Unis pour l’étranger. Je vendis ma maison, pensant ne plus jamais revenir, n’emportant que le strict minimum. Et je prenais l’Avion pour la Chine tout d’abord.
Je voyageais dans de nombreuses provinces, passait les frontières, changeant d’endroit, voyageant sans cesse : Laos, Thaïlande, Vietnam, Cambodge, Malaisie, Indonésie. Je découvrais de nouvelles cultures, d’autres personnes. Mais je ne restais jamais. Finalement je retournai en Russie, terre de glace. Le froid et la neige m’avaient toujours plus. Là je trouvais pour me faire engager en tant que chauffeur et garde du corps d’un riche politique. L’homme trempait dans de salles affaires mais mon côté justicier était mort en même temps que John et je me contentais d’exécuter ses ordres. Mes compétences au tir m’entrainèrent du côté obscur de la force le jour où je tirai sur un membre de la mafia.
Je ne pouvais pas le savoir, mon rôle c’était de protéger mon patron. Point.
Et lorsque ce même clan mafieux fit une descente au manoir où habitait le vieux bourge, je me retrouvai immobilisé par deux gorilles pas plus intelligents que mes pieds. Je regardai mon patron se faire descendre par un gamin à peine majeur, sans aucun état d’âme. Je pouvais mourir aujourd’hui ou bien survivre, c’était le destin.
Pourtant, au fond de moi, je n’avais pas envie de mettre les deux pieds dans la tombe. Même pour rejoindre John, bizarrement. Mut par la seule force de ma volonté et de mon courage, je profitais d’un instant de relâchement de la part d’un des deux gorilles pour me soustraire à sa prise et écraser mon coude dans sa face, lui brisant le nez. Je sortais mon arme, tuais le second après une magnifique prise, puis achevait le premier qui beuglait de douleur.
Je relevai alors la tête et croisai ses yeux bleus, si froid qu’on aurait pu les croire tailler dans la glace. Il était jeune, je lui donnais à peine 16 ans, 18 tout au plus, et il me paraissait fragile. Il avait toujours le revolver à la main, celui qui venait de tuer mon ancien patron. Et j’étais là debout, aussi lisse et expressif que pouvait l’être un mur de béton. J’étais de nouveau sans patron, sans contrat et sans argent. Et j’allais sans doute passer de vie à trépas au vu du nombre de gars qui venaient d’entrer dans la pièce autour de cette tête blonde. Pourtant, aucun d’eux ne fit un geste contre moi, aucun d’eux ne dégaina. L’adolescent non plus. Non, lui, il souriait. Sa bouche souriait, j’entends, pas ses yeux. Mais visiblement je l’amusais.
Il proposa de le suivre, de m’engager. Quand on a plus rien, que l’on
est plus rien, on ne refuse pas ce genre de proposition. Un boulot pour un boulot, peut m’importait, à cette époque, je ne faisais que survivre.
Je ne sus dans quoi je m’étais embarqué qu’en arrivant dans ce qui semblait être mon nouveau chez moi. J’étais descendu très bas dans les ténèbres : je venais d’accepter de travailler pour l’un des clans russes mafieux le plus influent du moment. Rien que ça. Moi, l’américain d’origine, ex-agent du FBI, je bossais à présent pour des types qui tuaient aussi facilement que vous buvez votre café.
Mais en fait. J’en avais rien à cirer. Vory ou politicien véreux, ça changeait quoi ?! A part le contrat. Et le Code. La famille. La mafia c’est ça : une société très hiérarchisée, une jungle respectueuse. Une famille. On ne pouvait en sortir que mort. De toute façon, je ne comptais pas faire de vieux os sur cette terre.
Et comme pour mes boulots précédents, je m’adaptais à cette nouvelle vie. Je me pliais à son code, à ses règles et à ses lois. Je m’endoctrinais. Je me laissais tatouer. Je ne me confiais jamais, je n’étais qu’un fantôme, une ombre géante qu’on oubliait.
Je commençais en bas de l’échelle, simple croque-mort, à m’occuper des taches les plus ingrates qui incombaient au clan. Je tuais sans pitié et sans état d’âme. Comme un robot. Comme un zombie. Comme une marionnette. J’étais devenu l’instrument du clan, un parmi tant d’autres. Et je m’en fichais toujours autant. Pour moi il n’y avait ni Paradis ni rédemption. Seul l’Enfer brûlant et impitoyable, m’attendait après ma si misérable existence de fourmi.
Après des mois à me vautrer dans la fange de ma bassesse je fus promu garde du corps. Garde du corps du mioche blond qui m’avait embarqué là-dedans. Ce garçon n’avait rien pour me plaire mais il éveillait ma curiosité de psychologue. Il avait grandit trop vite dans un monde qui n’était pas fait pour un enfant. Et pourtant il y avait en lui une part de candeur et d’innocence qui n’avait pas disparu. Il était fière, arrogant, froid, distant et surtout impitoyable en toute circonstance. Mais il était juste avec ses hommes, et à force d’essayer de l’apprivoiser je finis par l’apprécier. Du moins, un peu.
Je ne sais pas quand mes sentiments sont nés ni même pourquoi. Je sais que ça ne sert à rien, mais des fois je me pose la question « pourquoi lui ?». J’étais persuadé être devenu incapable d’aimer qui que ce soit. Je m’étais forgé une carapace et à force de vouloir l’apprivoiser c’était lui qui m’avait eu finalement.
Mais je cumulais les vices rédhibitoires pour faire partie des Vory et je me gardais bien d’en parler. Tous les autres membres venaient de Russie ou des pays slaves de l’ex-URSS et seuls eux étaient théoriquement acceptés chez les vorys. Ensuite, tous mes camarades avaient fait de la prison pour X ou Y raison. Moi pas. Et pour couronner le tout, j’étais un putain d’américain, nationalité et donc personnes qu’ils détestaient du plus profond de leur cœur. J’étais une grosse exception.
Et en plus j’étais homosexuel. Ca aussi, je le cachais au plus profond de moi. Et pendant qu’ils se vautraient tous dans les bras des putains du bordel, je m’isolais dans ma chambre pour lire ou boire quelques trop nombreux verres.
J’avais vu des membres de la famille exécutés à cause de leur homosexualité. Les vory ne toléraient pas ce genre de différences. Fallait dire qu’ils ne toléraient pas grand-chose...
Peu importe, je me retrouvais donc garde du corps. Je failli d’ailleurs y passer une fois et me prenait une balle dans le poumon gauche à la place d’Aleks, sa cible première. Je plongeais dans le coma de longues semaines si bien que tous pensaient qu’il fallait débrancher la machine, que je ne me réveillerai sans doute jamais.
Aleks avait laissé tous les gardes qui m’avaient précédés mourir sans jamais sans soucier, sans affection, sans état d’âme. Mais pas moi. Il fallait croire que j’étais un garde du corps très compétent – bon, j’ose l’avouer, je l’avais « soudoyé » involontairement en l’emmenant prendre l’air, juste nous deux et en lui apprenant à faire du patin et quelques autres choses comme ça qu’il ne connaissait pas – car il refusa qu’on me débranche et qu’on me laisse mourir.
Et je me réveillai quelques jours plus tard, maigre et pâle à faire peur. Mais vivant. Il me fallut un temps de rééducation, un temps d’adaptation pour retrouver mes facultés motrices et ma magnifique et imposante musculature.
Mais je finissais par être à nouveau au mieux de ma forme. Avec une cicatrice supplémentaire. Et un voyage aux Etats-Unis en perspective.
Je m’étais promis de ne plus mettre les pieds sur cette terre maudite et pourtant je ne pouvais pas laisser Aleks’ y aller seul, avec des incompétents pour garde du corps. Nous partîmes, le cœur gai, pour rencontrer des membres d’un clan allié.
Et là-bas, ma nouvelle vie s’effondra à nouveau. Nous fûmes tous les deux drogués à notre insu et alors que je sombrais, ne pouvant lutter contre le poison soporifique, Aleks fut enlevé. J’étais seul à mon réveil et malgré toute ma détermination et ma réflexion, je ne réussi pas à remettre la main sur le garçon. On me rapatria en Russie et je reçu le châtiment qui m’était dû, supportant sans broncher le goût du sang dans ma bouche et la douleur provoquer par la morsure du fouet dans mon dos.
Pour une faute si grave, j’aurai dû y laisser ma vie, détruit par le clan tout entier. Je ne sais la raison qui poussa le Don à l’indulgence de me laisser vivant. Ni même pourquoi il m’accorda mon rôle à nouveau quand la trace d’Aleks fut retrouvée. Et je ne le saurai sans doute jamais car je ne demanderai jamais ses raisons au Don.
On nous envoya, d’autres hommes et moi, faire le ménage chez le clan adverse qui avait organisé l’enlèvement du jeune homme mais là encore il parvint à tromper ma vigilance et s’enfuit en profitant du tumulte. A nouveau nous rentrâmes bredouille et à nouveau je goûtais la souffrance du fouet par la main du chef de famille.
A nouveau nous trouvâmes la trace d’Aleks, le gouvernement l’envoyait en maison de redressement. Je convainquis le Don de me laisser y aller pour veiller à ramener cette fois-ci son fils en toute sécurité. Il m’en donna l’autorisation. J’envoyais alors un CV concernant tout ce que j’avais fait de bien dans ma vie, en particulier le FBI. L’institut Teenagers retint ma candidature et je repris donc mes marques sur le sol américain…
»» Hors-jeu
- Mot de passe :
SS …. Palindrome o/
- Comment avez-vous découvert le forum :
Par une amie
- Âge :
21 ans, bientôt 22
- Disponibilité :
Fluctuante. Ça peut aller de tous les jours à une fois par semaine. C’est la Fac et son emploi du temps évolutif…
- Commentaire :
*o*
- Groupe +16 ?
Oui