V – No Happy End.


Ils recommencèrent quelques fois, n’en parlaient pas souvent. Leurs 16 ans étaient révolus désormais et nous étions déjà fin octobre. Les jumeaux rentraient des cours, comme d’habitude, répétant ce trajet presque toute la semaine, matin et soir. C’est fou comme le quotidien, la routine, peut si facilement être bouleversée. Un passage piétons, un conducteur pas en main de tout ses moyens, quelques crissements de pneus et… nous revoilà à l’hôpital.
Alice s’en sortit avec quelques froissements, une fracture peut-être mais, rien de grave, elle s’en sortit bien. Quant à son frère et son cœur fragile, il n’eut pas autant de chance. Il resta dans le coma 1 mois. Mais ce délai passé… On leur avait dit qu’avec les séquelles qu’il avait reçues, se réveiller tiendrait du miracle. Donc finalement on décida d’en finir, et on le débrancha.
Alice n’eut évidemment rien à dire sur la décision de ses parents. Avait-ce été dur ? Oui forcément.


A quoi cela servirait de s’étendre sur le sujet ? Il reste un peu là quand même, on ne l’oubli pas, mais il ne faut pas vouloir continuer à vivre avec.


(…)


Puisqu’elle se retrouvait à présent seule toute la journée, elle sortait. Oui pour de vrai. Georges avait étrangement changé. On le voyait le soir pour manger et… Le soir pour manger. Un certain souffle d’une liberté nouvelle voguait dans le petit appartement. C’en fut presque bon. La mort de son fils l’a peut-être atteint. Ou bien les joies de l’alcool restent encore un mystère à la science.
Elle ne connaissait pas beaucoup le quartier, mis à part le trajet qui menait au lycée. En fait, Alice avait à présent un grand et nouveau rêve ; Se barrer de cet appartement. Et en vitesse. Mais pour cela, elle avait besoin d’argent. C’est ainsi qu’elle rencontra des gens. Elle tissa des relations plutôt bonnes avec ceux-ci, et finalement, put commencer à acheter et revendre de la drogue douce au début. Puis dure. C’est comme ça, elle se retrouvait dans le trafic, un trafic puissant mais dangereux. Elle se fit pas mal d’argent. Ses espoirs grandirent. Elle fit cela de longs mois aussi. Malgré elle presque, elle se retrouva consommatrice. L’Héroïne sonne comment chez vous ?
Une grande part de ses économies étaient finalement destinée à l’Héro. On se croit longtemps plus fort qu’elle et finalement… Voilà mai qui commence. Ce qui est drôle, c’est que ses parents ne demandaient jamais ce qu’elle faisait de ses journées. Ils ne se doutaient vraiment de rien… non ?
Une « grosse commande » fut passée, et Alice supervisait. Le tout foira plutôt bien et à son plus grand désespoir, elle se retrouvait au commissariat. Tout alla très vite à partir de là. On l’envoya, pour commencer, en centre de désintoxication et on verrait pour la suite. Ses parents étaient furieux et – Bizarrement ? – cela fit sourire Alice lorsqu’elle les quitta, comme dans un rêve, pour le centre.


Deux mois après tout ça, j’en sortais. Je suis plus apte à vous raconter ce qu’il se passa à ma sortie. Avant, avec la drogue, tout ce que tu peux penser passe sur toi comme l’eau sur du plastique. Tu flotte et t’as, après, perpétuellement besoin de flotter. Pourtant, mis à part pour les descentes, je n’en garde pas de trop mauvais souvenirs… Je ne suis pas fâchée avec elle quoi.
En rentrant et en retrouvant mes géniteurs si indifférents, si « pareils » qu’avant… ça me révolta. Intérieurement au début, puisque je n’aurais rien essayer de faire contre ça. Puis je me rappelais mon frère. Avaient-ils seulement été affectés, au moins une fois, par ce qu’il se produisit ?
Ce qu’il m’arriverait pour le trafic de drogue, je ne le saurais que dans un petit moment. Cela m’importait peu et pourtant. Pourquoi n’aurais-je pas pu partir ? Tout le monde aurait été si content. On y aurait tous trouvé notre compte, mais non. Non, il avait fallut que je passe deux mois dans ces murs, sous méthadone (Un truc carrément plus puissant que l’Héro pourtant… et c’est légal ?!), à parler souvent toute seule à ce frère qu’on m’enleva. Ouai j’ai parlé, et je lui parle encore, un peu. Je ne suis pas folle, non. Non ?

Une crise de nerfs, et les évènements la surpassant… Elle ravagea le petit appartement. Au sens noble du terme. Ce qui lui passait sous la main volait à l’autre bout de la pièce, ou directement sur le sol. Tous ces mètres carrés de passé… bien passé. Puis elle sortit et… disparut toute la nuit. Tranquillement.
Elle retrouva sans trop de peine ces gens, qui l’avaient introduite dans le milieu de la drogue. Ils s’amusèrent bien durant de longues heures. Casser quelques vitres, pare-brise, crever une roue ou deux, faire peur aux petits vieux encore dehors… Bref un peu de vandalisme, ce n’était pas une première non plus. Seulement, encore une fois, la police se pointa, et encore une fois Alice se retrouva au commissariat. Shit. Ses parents vinrent dans l’instant cette fois-ci – Peut-être car l’appartement n’était pas au meilleur de sa forme ? Ils ne dirent pas grand-chose, mais on voyait bien qu’ils bouillaient de rage. Alice fut contente, au moins pour ça.
Suite au trafic et à cette petite nuit de rien du tout il fut décidé de la placer à Teenagers. Apparemment en plus de la dégradation de tous ces trucs, les petits vieux qu’ils avaient « bousculés » ne s’en sortaient pas bien à l’hosto. Trop dommage.


Bon voilà, en gros, comment j’en suis arrivée à venir ici. Mon histoire est banale – Je n’ais tué personne quand même – un peu comme le personnage que je joue. Je sais bien que tu ne serais pas fier de tout ce que je fais pourtant… Excuses moi hein.

[ Finished pour de vrai \o/ Plus rapide que prévu n_n' Espérons n'avoir rien zappé :_: ]

Eh bien ^^
Ta fiche m'a beaucoup plu, elle sort totalement de l'ordinaire, tout en ne partant pas dans l'extravagant. J'ai beaucoup apprécié sa lecture. Alors bien évidemment, je te valide tout de suite