Et si je repeignais le tout en rouge, couleur sang frais ? [libre]

~Flash Back~

‘‘—Meowe ? Meowe ! Attends ! Où tu vas, comme ça ? Reviens ! Attends-moi, Meowe !’’

Il n’est pas si tard, encore. Une voix s’élève dans la nuit qui tombe. Une voix suppliante et brisée. La jeune fille aux cheveux blancs tend la main une fois de plus, se baisse, s’avance vers l’animal. Mais le chat gris se retourne à peine, et avance de nouveau. L’enfant, qui n’en est déjà plus une, qui n’en a peut-être jamais été une, insiste, tend et re-tend le bras. Finit par comprendre qu’il n’y a rien à faire. Meowe l’évite, depuis déjà pas mal de temps. Elle ne sait pas pourquoi, et elle sait que c’est stupide d’essayer de voir quelque chose à travers l’attitude d’un animal. On lui a mainte fois répété que les bêtes n’avaient pas d’esprit. Mais elle ne peut pas s’en empêcher. La boule de poils gris qui la devance est son premier ami, celui qui l’a réconforté du temps où à Teen’s, elle ne sortait plus jamais de sa chambre, elle faisait des crises de manque, elle sombrait dans les abîmes putrides et sombres de la peur et du désespoir, qu’elle aurait voulu s’arracher toute la peau des poignets et des cuisses, s’injecter assez de paradis en poudre pour ne plus jamais connaître la souffrance, pour rester à tout jamais dans le rêve absurde et illogique qui la réconforte.
Depuis au moins un mois qu’elle ne l’a pas vu, le chat s’est transformé. Est-elle la seule qui ne change pas, et qui se complaît dans sa médiocrité ?
Il a grandi, grossi, sa fourrure a pris du volume, ses yeux se sont durcis.
Elle ne le reconnaît plus, et visiblement, la réciproque est vraie aussi.
Les larmes vermillon de Moon se mettent à rouler sur ses joues blanches. Elle se ramasse sur elle-même, s’élance, et se jette sur le chat, qu’elle étreint de toute sa force, c'est-à-dire pas très fort. Il gesticule, miaule, crache, et finalement, en se débattant, griffe la jeune femme de toutes ses forces. Elle se crier, et ses pleurs de redoubler d’intensité. Elle finit par le lâcher, et il part en courant.
Elle reste seule, sanglante et ravagée. Soulève son T-shirt et considère les trois droites parallèles rouge sombre. Puis celles sur le haut de son bras. Retient un gémissement, mais pas les sanglots incontrôlables qui le suivent.
Elle a perdu son premier et plus fidèle ami. Probablement à tout jamais.

~Présent~

Environ deux heures plus tard, le sang va se remettre à couler.
Pas de la même manière, pas pour la même raison, pas du même endroit.
Mais c’est bien le même sang.
La délinquante spectrale tremble de tout son corps pâle, blottie entre les pots de peinture, les blouses, les pinceaux.
Une odeur de térébenthine flotte dans l’air, étouffante, oppressante, écœurante.
Pourtant, normalement, cette odeur est agréable à ses narines.
Pas à cet instant précis.
Un bruit métallique, deux claquements secs, signe que la lame est sortie.
Un chuintement se fait entendre, reconnaissable entre mille, alors que la gamine sort le cutter ouvert de sa poche. Dépose la pointe de l’objet « contondant » contre son poignet.
Appuie le plus fort que sa fatigue et sa peine le lui permettent.

*J’ai peur, ça fait mal, et pourtant, c’est tellement rassurant de sentir le métal froid contre la peau encore plus froide… C’est vrai, ça, j’ai toujours la peau glaciale, peu importe mon état…*

Des pensées inopportunes vont et viennent dans la tête de Moon, brouillent sa conception de la réalité, son objectivité. Plus rien n’a d’importance.

Encore une heure plus tard, on croirait que quelqu’un a renversé un pot de peinture couleur plasma, et qu’on s’y est traîné.
Au milieu de tout ce rouge, un petit tas noir et blanc, pathétique.
Couvert d’estafilades et de coupures plus ou moins profondes.
Qui a des soubresauts de plus en plus violents, au rythme de ses sanglots.
Soudain, l’être recroquevillé par terre entend un bruit. Glissant sur le sol fraîchement repeint en rouge, elle lève un visage ravagé par les larmes vers la personne qui est entrée.[/i]

Après sa balade au Cimetière, Vitany est rentrée, accompagné par Délicatesse. Elles se sont quittées au détour d’un couloir et Vitany s’est dirigée vers la cuisine où elle a pu vider quelque placard, seule.

Vitany s’ennuie à mourir et elle n’a pas sommeil. Depuis qu’elle est à Teenagers son horloge interne est déréglée. Parfois elle dort une journée entière, parfois juste une heure. Ce sont ses jours-là où elle ressemble à un zombi.

Vitany ne s’est pas regardée dans une glace depuis bien longtemps. Chaque matin elle place ses lentilles sans l’aide d’une glace, et se peigne vite fait, sans plus.

Vitany sort de la cuisine et se rend dans la salle de bain. Elle sait que là-bas a été installée une glace 1m80 de hauteur. Taille humaine à peu près. Elle pousse la porte et se place devant la glace. Elle a les yeux fermés. Elle se dissuade de les ouvrit qu’elle n’est forcément pas pire qu’elle l’imagine. Sa peau a blanchi. Ses jambes sont fines et longues, pas de graisse ni de cellulites. Ses cheveux ne sont pas aussi abîmés qu’elle l’aurait cru, son visage est pâle et ses yeux cernés. Mais

Vitany n’est pas déçu du résultat peut-être parce qu’elle avait imaginé le pire, avec un bon bain de soleil, de la nourriture équilibré et du sommeil ferait d’elle ce qu’elle était en venant à Teenagers.
Elle sort de la salle de bain, en sifflotant, malgré le fait qu’il soit tard et qu’un surveillant pourrait la surprendre. Elle se dirige vers sa chambre. Soudain elle s’arrête, un bruit de métal à rompu le silence. Elle lance un regard autour d’elle et aperçoit la porte de l’atelier légèrement entre ouverte d’un centimètre.

Curieuse elle s’approche, une odeur désagréable lui monte à la tête. C’est une odeur écœurante. Elle ouvre la porte et y passe la tête. La lumière du couloir lui permet de voir les gouttes de sang qui sont au sol. Elle laisse la porte ouverte et entre.

Un corps git sur le sol. Ce corps lève la tête.
Au même moment, Vitany pose sa main sur la bouche. Elle fond en larmes. Elle se précipite vers le corps ensanglanté, gisant dans son propre sang. Elle s’agenouille et entre deux sanglots :

-Moon, pourquoi tu fais ça ?! Qu’est-ce qui te fait souffrir à ce point pour que tu te charcutes ? T’as pas le droit ! Tu entends.

Vitany prend la tête de Moon dans ses bras et la sert contre elle. Avec son pied elle envoie valdinguer le cutter qui disparait dans le noir, au fond de la pièce. De sa main gauche saisit le poignet de Moon et le sert de toutes ses forces pour que le sang cesse de couler. Ses larmes se mêlent au sang de Moon. Elle ne sait pas pourquoi elle pleure. Peut-être est-ce à la vue de cet horrible spectacle ou encore parce qu’il s’agit de Moon et d’Anouchka. Elle fut la première personne rencontrée à Teenagers, et malgré le fait qu’elle ne soit parlée qu’une fois, Vitany tenait à elle. Elle serra un peu plus Moon contre sa poitrine. Ses longs cheveux blancs traînent dans le sang.

Vitany s’essuie ses yeux sur sa manche. Il ne faut pas que Moon reste dans son sang. Ses vêtements en sont déjà imbibés, elle va être malade. Vitany, toujours en maintenant la pression sur le poignet de Moon, essaie de soulever son corps. Elle est si légère qu’elle y parvient sans mal. Elle l’adosse contre un mur. Loin de la flaque de sang. Vitany défait sa cape rouge et la dépose sur Moon.

- Je suis en colère et j’ai envie de t’en foutre une ! Pourquoi t’as fait ça ? Qu’est-ce qui se passe d’en foutu tête pour que tu en viennes là ? Je devrai aller chercher un surveillant ou t’amener à l’infirmerie ! Je peux le faire, c’est tout ce que tu mérites !

Vitany folle de rage, reprend sa respiration et regarde Moon. Mais ce n’est pas avec colère qu’elle posa ses yeux sur elle mais avec compassion. Elle ne peut pas… s’y résoudre.

-Et pourtant je ne peux pas...

Elle s’assoit en face de Moon et attend que celle-ci reprenne quelque peu ses esprits. De sa main qui sert si force ce frêle poignet quelques gouttes de sang s’échappent encore...

Tiens, le Petit Chaperon Rouge...
Etrange, se dit Moon, je ne pensais pas être dans un conte de fées... C'est même tout le contraire.
Ce ne fut que lorsque le Petit Chaperon Rouge, après avoir manifesté sa surprise par un mouvement de la main, qui voleta jusqu'à sa bouche, se mit presque à hurler en attrapant le visage de Moon à deux mains pour le serrer contre elle que celle-ci réalisa qu'en fin de compte, elle n'était pas dans un conte de fée, mais plutôt dans un cauchemard.
Un cauchemard ou il y avait Vitany, une connaissance de Moon.

"--Moon, pourquoi tu as fais ça ?! Qu’est-ce qui te fait souffrir à ce point pour que tu te charcutes ? T’as pas le droit ! Tu entends ?!"

Oui, Moon entend. Elle entend de loin, comme si elle glissait sous l'eau. Ses yeux se ferment à moitié, elle est bien, elle sang son sang qui s'écoule de chacune de ses plaies, et ça l'amuse, de se sentir de plus en plus légère... Elle entr'ouvre et referme les lèvres à intervalles réguliers, comme pour dire quelque chose, à travers ses larmes et son sang...
Soudain, elle sens qu'on la remue, qu'on la soulève, et elle sent une pression sur son poignet qu'elle n'avait pas pris en conscience auparavant.
Son dos touche, puis s'appuie sur un mur qu'elle n'avait pas vu.
Des yeux, elle cherche à voir dans quel coin de la pièce on l'a traînée.
Une tache rouge au centre de la salle, un peu plus loin, la fait frissoner.
Soudain, des papillons sanglants dansent devant ses yeux. C'est le sang qui coule après les larmes. Moon esquisse un sourire.
Soudain, elle sort de la torpeur dans laquelle elle était plongée, juste à temps pour entendre qu'on lui parle sur un ton malheureux et agressif.

"--Je suis en colère et j’ai envie de t’en foutre une ! Pourquoi t’as fait ça ? Qu’est-ce qui se passe d’en foutu tête pour que tu en viennes là ? Je devrai aller chercher un surveillant ou t’amener à l’infirmerie ! Je peux le faire, c’est tout ce que tu mérites !"

L'anorexique fantômatique lève les yeux, le regard décomposé. Elle doit faire peine à voir.
C'est drôle, cette ressemblance qu'elle a avec Vitany.
Et pourtant, chez Vitany, les cheveux et les yeux ne sont pas naturels.
Son poignet s'est remis à couler.

"--Et pourtant je ne peux pas..."

Moon fait un pauvre sourire alors que l'allemande s'assoit en face d'elle.
Elle s'imagine qu'elle doit pouvoir lui faire confiance. Elle lui est sympathique, cette allemande. Et elle a tellement besoin de parler...

"--Vi...Vitany ? Je... Enchantée de te connaître. J'aurais préféré que cela se fasse dans de meilleurs conditions, mais... Hum. Je suis désolée. La dernière fois, celle que tu as rencontrée, ça n'était pas moi.
Pourquoi j'ai fait ça ? J'avais trop mal à l'intérieur, parce que le premier ami que je me suis fait ici vient de s'enfuir en me laissant pour tout souvenir des griffures sur les bras... Alors... J'ai eu trop mal dedans moi. J'espère juste qu'il va revenir, bientôt. Mais il n'y a pas que ça... Tu as déjà aimé, Vitany ? Parce que..."

Elle s'interromp, ouvre grand ses yeux gris perle. Quelqu'un est là. Quelqu'un qu'elle n'a pas entendu approcher, mais quelqu'un tout de même.
Elle tente de se cacher au mieux, et ouvre la bouche pour s'adresser au nouveau venu.

"--Euh... Bonsoir. Je suis Moon et voilà Vitany. Et vous êtes ?"

Il avait entendu dire dans un de ses cours d'histoire que les médecins de l'ancien temps,les médecins laissait saigner les malades pour soit disant "évacuer le Mal".Ouvrir une partie du malade pour le faire vider son sang,c'est comme si on amenait un homme à l'abattoir car les microbes rentraient plus facilement dans l'organisme.
Est-ce que cette pratique existe toujours,dans le meilleur comme dans le pire?
Sandy allait s'en rendre compte aujourd'hui...

Il se baladait gaiement dans les couloirs de l’institut,même si cette endroit était aussi glauque qu’une nuit en compagnie de cris de corbeau dans un cimetière.Il ne savait pas du tout quoi faire.Il passa devant la porte de l’atelier…Puis il s’arrêta soudain.Il tendit son œil dans le trou de serrure et vit deux personne et une immense trace rouge.
Ni une,ni deux,il entra silencieusement dans la pièce et contempla le drame qui se passait devant ses yeux :L’immense trace rouge continuait avec un trait vers les deux personnes.Ce rouge lui disait quelque chose…Lors de rares coupures qu’il s’est fait,c’était du SANG !!
Il s’approcha vers les deux personnes et pencha délicatement sa tête vers la droite…La personne qui regardait était aussi pâle que le blanc et ses bras étaient remplie de coupures qui saignait encore.L’autre,il ne le voyait pas vraiment.Il ne voyait que une forme rouge.La forme semblait aider de ce qu’elle pouvait la personne pâle.La personne mal en point lui disait

-Euh... Bonsoir. Je suis Moon et voilà Vitany. Et vous êtes ?

Cette question lui fit frissonner l’équine.Cette question,on la pose que quand on va bien,quand on se rencontre dans des cas normaux.Ses lèvres palpitaient dû à ses pensées de mutilation.Il soupira et lui dit.

-Sandy…Je pense pas que ce soit le moment de se présenter.

Il se pressa vers la forme rouge et se pencha pour voir la blessée.Il en profita pour tourner ses yeux vers le profil de la forme rouge.C’était une fille,avec les yeux rouges et les cheveux blonds.Il tourna son regard vers la dénommée Moon et le fixa comme jamais.Il ne savait pas du tout quoi faire…

-Qu’est ce qu’on fait ?

Disait-il en français.Il ne prit même pas le temps de le dire en Anglais.L’état de la demoiselle en dépendait des jugements de lui et la dénommée Vitany.

"--Vi...Vitany ? Je... Enchantée de te connaître. J'aurais préféré que cela se fasse dans de meilleurs conditions, mais... Hum. Je suis désolée. La dernière fois, celle que tu as rencontrée, ça n'était pas moi. Pourquoi j'ai fait ça ? J'avais trop mal à l'intérieur, parce que le premier ami que je me suis fait ici vient de s'enfuir en me laissant pour tout souvenir des griffures sur les bras... Alors... J'ai eu trop mal dedans moi. J'espère juste qu'il va revenir, bientôt. Mais il n'y a pas que ça... Tu as déjà aimé, Vitany ? Parce que..."

Moon se figea, Vitany se retourna, un garçon venait d’entrer. Il n’était pas vraiment le bienvenue mais Vitany était décider à rester sage, du moins pour le moment. De plus Moon est dans un sale état.

"--Euh... Bonsoir. Je suis Moon et voilà Vitany. Et vous êtes ?"

Je me tournais vers le jeune homme qui lui répondit.

- Sandy…Je ne pense pas que ce soit le moment de se présenter.

Vitany ne disait rien et son regard aller de Moon à Sandy, qui venait de se présenter.

-Qu’est ce qu’on fait ?

Sandy avait parlé en Français, et Vitany le comprenais légèrement. Elle ne pouvait lâcher la main de Moon de peur que le sang se remette à couler.

Vitany ignora Sandy et regarda Moon ensanglantée.

-Je sais que la dernière fois, j’ai rencontré ta colocataire de corps, qui n’est pas facile à cerner. Un peu agressive sur les bords. Mais son caractère m’a plu. Mais je suis enchanté de te rencontrer, toi qui es la vraie propriétaire de cette enveloppe. Depuis que je suis ici j’ai envie de te connaître. Je n’avais qu’un seul souhait depuis cette fameuse nuit : devenir ton amie. Je te le dis avec mon cœur, je suis sur que tu comprends. Qui est cet ami ? Celui qui t’a abandonné ? Tu veux que j’aille le voir ? Le chercher ? Je veux t’aider, tu comprends ?!

*Tu as déjà aimé Vitany ?* cette question, elle n’y répondrait pas. Cela lui ravivait de souvenir si douloureux, qu’elle ne pourrait pas, lui répondre.

Vitany se retourna vers Sandy.

-On ne peut pas l’amener à l’infirmerie, d’un, parce qu’elle est fermé et de deux parce qu’elle n’aimerait pas y aller. Bref, j’ai pas d’idée, si t’en a une vas-y. Sinon tu peux partir.

HJ-Ca n'a pas vraiment de sens, quand je relis... Mais j'ai pas réussi à faire mieux x_X
Et désolée pour l'attente, je suis en dessous d'tout...-HJ

"--Qu’est ce qu’on fait ?"

Qu'est-ce qu'on faisait ? La bonne blague. De l'humour français, eh ?
Celui qui disait s'appeler Sandy en avait de bien bonnes Moon aurait voulu répondre par un trait du même genre, mais Vitany ne lui laissa pas le temps

"--On ne peut pas l’amener à l’infirmerie, d’un, parce qu’elle est fermée et de deux parce qu’elle n’aimerait pas y aller. Bref, j’ai pas d’idée, si t’en a une vas-y. Sinon tu peux partir."

Moon avait beau ne pas très bien connaître Rouge, elle se doutait que ce genre de phrases cinglantes, comme il lui arrivait de prononcer parfois, était bien caractéristique de la psychologie de la jeune allemande
Elle esquissa un sourire. Elle n'avait pas répondu. Elle bougea légèrement, et dit, d'un air de celle qui-va-très-bien-même-si-on-dirait-pas :

"--Ne vous en faites pas, je ne vais pas mourir... Je reconsitue très vite mon sang, et puis j'en ai beacoup, vous savez... Ca n'est rien d'important. De toutes façons, j'ai déjà connu mille fois des douleurs comme celles de la mort, alors, une de plus, une de moins... Un abandon, ça n'a pas de comparaison, en termes de forces... En Newton, ça n'est pas égalable.
Mais parlons, voulez vous ? Nous ne sommes pas dans une chambre mortuaire, ici, juste dans un lieu d'art..."

Elle fit une traduction parfaite en français pour le jeune homme.
Et, comme elle voulait prouver qu'elle allait bien, Moon se redressa un peu, à demi-ébaubie, et finit par se relever sur ses jambes, vacillante, manquant de tomber. Elle fit quelques pas sur ses jambes frêles, et, arrivée là où elle était originellement, elle se pencha pour ramasser ses badages, heureusement épargnés par la flaque de sang au milieu de laquelle elle marchait.
Elle stoppa rapidement l'hémorragie, et se dit qu'il valait peut-être mieux nettoyer cette grande flaque rouge avant que de faire quoi que ce fût d'autre.
Elle se retourna vers les deux jeunes personnes et leur sourit.

"--Eh bien, qu'ai-je donc fait pour que vous soyez si ahuris ? On croirait que vous avez vu un fantôme !"

Et elle partit d'un grand éclat de rire, qui soudain se perdit sans ses larmes... Décidément elle était bien folle.
Elle arrêta d'un geste les délinquants qui venaient vers elle, la main sur les yeux.

"--Ca... Ca va, ça va même bien. Ce n'est que passager. Nettoyons tout ça, si vous le voulez bien, et partons... J'ai quelqu'un à chercher."

Elle essuya ses sanglots d'un revers de la main, et enfouit sa tête dans le cou de Vitany.

"--Tout ne peut pas se détruire en abaissant un levier. Et puis, l'amitié, c'est comme un miroir. Tu peux la réparer si elle se casse."

Vitany observait Moon et la vit acquiescer un sourire

"--Ne vous en faites pas, je ne vais pas mourir... Je reconstitue très vite mon sang, et puis j'en ai beaucoup, vous savez... Ca n'est rien d'important. De toutes façons, j'ai déjà connu mille fois des douleurs comme celles de la mort, alors, une de plus, une de moins... Un abandon, ça n'a pas de comparaison, en termes de forces... En Newton, ça n'est pas égalable. Mais parlons, voulez vous ? Nous ne sommes pas dans une chambre mortuaire, ici, juste dans un lieu d'art..."

Moon parla aussi en Français pour Sandy. Puis la jeune fille essaya de se redresser, tant bien que mal, sur ses jambes, tremblantes, manquant de tomber quelques fois. Elle s’approcha de ses bagages, qu’elle saisit. Puis elle se tourna vers Rouge et Sandy, toute souriante.

"--Eh bien, qu'ai-je donc fait pour que vous soyez si ahuris ? On croirait que vous avez vu un fantôme !"

*On lui dit où ?...*

Vitany se pose bien des questions en regardant Moon mais ne dit rien… Elle était squelettique et dérangé mentalement, mais tout aller bien… Pour couronner le tout elle éclata de rire, et son rire mua en sanglot, bref Vitany devint impatiente. Elle s’approcha d’elle mais elle les stoppa :

"--Ca... Ca va, ça va même bien. Ce n'est que passager. Nettoyons tout ça, si vous le voulez bien, et partons... J'ai quelqu'un à chercher."

D’un revers de main, elle essaya ses larmes, révélatrices d’une profonde détresse, qu’un médecin ne pourrait guérir, Vitany en aurait mis sa main au feu. Moon s’approcha d’elle et posa sa tête au creux de son cou.

"--Tout ne peut pas se détruire en abaissant un levier. Et puis, l'amitié, c'est comme un miroir. Tu peux la réparer si elle se casse."

Vitany souffla, non parce que la jeune fille se tenait contre elle mais, parce qu’elle tenait des propos pour le moins bizarre.

-Moon, tu es si pâle et maigrichonne, que je vais te traîner à la cuisine et te gaver, comme une oie… C’est une option. Tu ressemble véritablement à un fantôme et ce n’est pas un compliment !

Elle saisit Moon part ses épaules, et la recula d’elle, la maintenant toujours.

-Regarde-toi…

Rouge revint sur la dernière phrase prononcée par ce faible corps.

-Je crois que toi et moi avons une conception de l’amitié différente. Si tu casses un miroir tu peux le faire réparer mais il ne sera plus le même qu’avant. Vois-tu un miroir est si fragile, un mot peut être une blessure profonde pour certain d’entre nous. Il est si facile de casser un miroir, mais pas de le réparer. Se serait bien trop facile.

Elle lâcha les épaules de Moon, et chercha dans les coins de la pièce quelques choses qui aurait pu servir comme une serpillière.

-Sandy, tu m’aides. Moon a raison, il faut qu’on nettoie !

[Délosé du retard, je m'autoflagelle.]

Bon, il fallait absolument aller lui chercher des bandages ou un truc comme ça car là, c'était un lac ce qu'elle faisait. Il se leva et se tourna dans la direction opposé pour partir quand il entendit cela.

"--Ne vous en faites pas, je ne vais pas mourir... Je reconstitue très vite mon sang, et puis j'en ai beaucoup, vous savez... Ça n'est rien d'important. De toutes façons, j'ai déjà connu mille fois des douleurs comme celles de la mort, alors, une de plus, une de moins... Un abandon, ça n'a pas de comparaison, en termes de forces... En Newton, ça n'est pas égalable. Mais parlons, voulez vous ? Nous ne sommes pas dans une chambre mortuaire, ici, juste dans un lieu d'art..."

Un frisson parcourut son équine, elle pouvait parler encore. Il tourna sa tête et vit qu'elle se redressait. Elle... Souriait? Ce sourire restera ancrée longtemps dans sa mémoire. Elle était pâle et livide. Ce qui intensifia ses frissons. Il avait maintenant tout ses poils hérissés (sauf ses cheveux).

"--Eh bien, qu'ai-je donc fait pour que vous soyez si ahuris ? On croirait que vous avez vu un fantôme !"

La folle! Mais c'est une tarée ou quoi! Elle est sifflée du ciboulot. Il n'affichait rien, pour éviter de la frustrer encore plus. Elle parla ensuite à Vitany. Lui, il s'en foutait royalement de ce qu'il se disait. Avec leur histoire de leviers et de miroirs. Il tourna la tête pour éviter de regarder la mare de sang en face.

-Sandy, tu m’aides. Moon a raison, il faut qu’on nettoie !

Bizarre, il savait que c'était un ordre à son égard. Il chercha du regard ce qu'il pouvait servir comme chose qui se nettoyait. Il se souvint que dans un atelier de peinture, il y avait pas du White Spirit? Il fonça regarder dans les placard et fouilla chaque tiroirs et recoins. Il trouva enfin le flacon tant voulus.

"Du White Spirit, ça marche?"

Disait-il en français. Il se souvint d'un coup que Vitany ne le causait pas. Il prit des torchons et des balais-brosses (il se demandait pourquoi des balais brosses fichaient ici) en passant. Il montra la bouteille de White Spirit à Vitany.

"On applique ça?"

Disait-il toujours en français.

Sandy est-il encore là ? Vitaa, tu comptes répondre ?

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