Au tournant du couloir, j'espère voir ton sourire [27 nov]

-"Rose !"

Dans l'entrée du premier dortoir, un Lulu nonchalant attendait que l'interpellée le remarque : Aujourd'hui, c'était le 27 novembre. Date à laquelle Lu allait maintenant prêter une attention particulière, comme il l'avait toujours fait dans ces cas-là.

-"Viens voir, j'ai un truc à te montrer."

En détournant ses yeux vairons, Luca se dirige vers le couloir pour aller au bout, tourner et s'adosser contre le mur, face à la fenêtre pour attendre la jeune fille qui était sans doute aussi accro de sucre que lui.

-" 'Va bien ?"

Comme d'habitude, Luca lui tendit une sucette, s'en sortit une qu'il déballa pour la gober, puis il chercha quelque chose dans sa poche : il sortit avec une mine de gamin qui offre un présent à son frère ou sa sœur ainé : C'était un paquet de bonbon, avec dessus un morceau de papier marqué de l'expression "There's Lse thing, but 4 now, it's 4 U"*.

-"Joyeux n'anniv' "

Pour une fois on voyait bien son œil de chat, sa mèche étant pendue derrière son oreille. Et cet œil, pour l'instant, n'était pas plus effrayant que son frère vert émeraude ; tout deux traduisait, sans qu'il y ait de réel sourire ou de trace d'extrême joie, une certaine innocence, une certaine de tranquillité, ce qui est pour Luca, comme tout à chacun le sait, la définition même-du bonheur.

Quelques jours plus tôt, il avait appris grâce au psy la date d'anniversaire de certains des résidents qu'il fréquentait. Rose en faisait partie. Rose la fille avec laquelle il partageait ses becs à l'occasion, Rose, une amie proche de Ray, et puis, il faudra l'avouer, une fille géniale niveau caractère. Si Cet imbécile de Lu devait tomber amoureux d'une fille, il n'y aurait que deux solution : Emy ou Rose.

Mais là n'est pas vraiment la question.

Il continua à sucer sa sucette tranquillement en allant s'installer sur le rebord de la fenêtre, regardant lointainement vers l'extérieur. Il était plutôt calme aujourd'hui.

-"Combien ?"

Un an de plus c'est génial mais ... A force, ça faisait combien ? Rose était plus vieille que lui, certes, c'est c'était sûr. Mais leur mentalité n'était pas si éloigné l'une de l'autre, alors Lulu pensait pouvoir espéré qu'elle soit assez loins de l'âge adulte. En même temps, lui-même avait 17 ans d'âge mental alors, il n'avait pas grand chose à dire (oui, je sais ça se voit pas, mais alors pas du tout, moi j'aurais bien dis 7 mais bon c'est la vie).

-"Hum ... Je te passerai ton vrai cadeau si t'es gentille avec moi."

Quand je vous disais --'

{*There's Lse thing, but 4 now it's 4 U = There's else thing, but for now it's for you = Il y a autre chose, mais pour l'instant, ça c'est pour toi.

Spoiler:

Pour une fois, Rose avait eu une nuit paisible. Elle avait dormi comme un gros bébé - car c'est l'expression la plus juste et approchante -. Au réveil, elle en avait même oublié la date. Pour elle, c'était un jour comme les autres. Elle était allée grignoter quelque chose, puis était allée se prélasser tranquillement à la fenêtre. C'était un Samedi, alors les psychologues et autres animateurs étaient plutôt calmes - la plupart dormait encore à poings fermés, en fait -. Elle sortit dans l'idée d'aller se dégourdir un peu les pattes quand une voix familière la fit sursauter.

- Rose !

Elle fit volte-face et remarqua que quelqu'un semblait l'attendre. Bien sûr, elle l'avait reconnu : C'était le jeune homme qu'elle avait surnommée "Lune" par lubie; il était identifiable de par sa mèche violette qui avait toujours su attirer l'œil de la joueuse.
Elle s'avança donc tranquillement. Quel était le plan, aujourd'hui? Dévalisage du stock de bonbons de la cuisine? L'idée aurait été pas mal. Sauf que, héhé, ils ne l'avaient jamais fait.

- Viens voir, j'ai un truc à te montrer.

Et sur ce, il se dirigea vers le bout du couloir avant de tourner et de s'adosser à un mur de ce dernier, juste en face de l'une des fenêtres du manoir.

* Attends-moi, bon sang! *

Elle pressa le pas et finit par arriver à nouveau à sa hauteur. Par pitié, que l'envie ne lui prenne pas de repartir quelque part alors qu'elle venait d'arriver!

- 'Va bien?
- Yep.

Elle allait lui demander si lui aussi allait bien quand il lui tendit une sucette, comme à chaque fois qu'ils se rencontraient. Elle la déballa en faisant un sourire au jeune homme, puis se la fourra en bouche. Il chercha ensuite quelque chose dans sa poche et en sortit un paquet de bonbons sur lequel était scotché un petit morceau de papier. "There's Lse thing, but 4 now, it's 4 U". Elle fronça les sourcils.

- Joyeux n'anniv'.

Gné? Elle fouilla dans sa mémoire. Quel jour on était? Le 27 Novembre. Le 27 Novembre? Ah, mais oui! Elle était née ce jour-là! Son père ne lui avait quasiment jamais souhaité, alors elle avait presque oublié sa date de naissance. Elle fit un grand sourire à son compagnon.

- Merci.

Il alla ensuite s'installer sur le rebord de la fenêtre en regardant au loin à l'extérieur.

- Combien ?

Là aussi, elle dût chercher un moment. Puis, la solution lui apparut miraculeusement au détour d'un carrefour sombre de mémoire.

- 17. Euh... Je crois.
- Hum ... Je te passerai ton vrai cadeau si t'es gentille avec moi.

Elle éclata de rire. Néanmoins, elle décida de jouer le jeu. Elle s'approcha du jeune homme et s'appuya contre le mur.

- Et comment puis-je être gentille avec vous, mon cher?

Elle s'était amusée à dire ça d'une voix un peu hautaine. A la fin de sa phrase, elle éclata de rire. Que de conneries... M'enfin, rire un peu, ça faisait du bien. Elle s'approcha encore d'avantage de son interlocuteur et lui fit un gros câlin.

- En tout cas, merci. C'est gentil d'y avoir pensé, t'es le premier à m'le souhaiter.

Elle omit - bien entendu - de dire qu'elle-même avait oublié.

Rose, après avoir répondu, s'approcha finalement elle aussi de la fenêtre, et de lui du même coup. Elle pris une voix ridiculement supérieur pour dire avant d'éclater de rire :

- "Et comment puis-je être gentille avec vous, mon cher?"

Le sourire du Lu suivit : ce qu'elle était belle quand elle riait. En plus d'être canon, cette fille ne se prenait vraiment pas la tête. A dix-sept ans, quelqu'un d'aussi cool, ça se faisait plus. Les parent avait décidé de stopper les information génétique de rigolade pour les dix-sept ans de leurs gosses.

Dix-sept ans. Ouais, en fait c'était pas si loin d'un coup ... Mais dans la tête de Lulu, ce serait sans doute trois ans de solitude ici lorsqu'elle s'en irai, si elle ne s'en va qu'une fois adulte, à 21 ans et pas avant. bref, des maths pour arriver à des conclusion aussi moroses n'étaient absolument utiles.

Après un petit rire, il la regarda avec un sourire faussement énigmatique et dit d'un ton qui s'accordait parfaitement :

-"Oh, je ne sais pas, d'après toi qu'est-ce qui ferrait que je te trouve gentille ?"

Et avant qu'il ne s'en rende compte, il était dans les bras de la joueuse de carte.

- En tout cas, merci. C'est gentil d'y avoir pensé, t'es le premier à m'le souhaiter.
-Ah ... Ok.

Un peu mal à l'aise, car sa cicatrice était à découvert (et que par ailleurs, il y avait certain détailles sur son corps qu'il préférerai que Rosie ne remarque pas) il se laissa faire avec calme pour ne pas agiter sa curiosité. Puis il repensa à ce qu'elle venait de dire. Subitement, son visage rougit un peu en prononçant ces mots :

-"Et Ray ... Heu non. Dray ? Il n'est pas au courant ? Ou bien tu ne l'as pas vu aujourd'hui ?"

Cela lui paraissait un peu étrange que Ray et Rose, se connaissant depuis plus longtemps qu'elle et lui ne se connaissait, ne se souhaitent pas ce genre de chose. Bon en me^me temps, Personne n'était aussi à cheval que lui sur ce genre d'évènements, et de toute manière, il avait été incapable d'offrir quoique ce soit à ce grand mec blond cool aux cheveux longs et avec cette chose absolument enivrante, tant dans sa manière d'être que dans son aura naturelle. Bon, en même temps, il avait un de ces rush pour lui, à chaque fois qu'il ne faisait que penser à lui, sa mémoire devenait blanche, totalement réinitialisée. pas de sa faute, il se sentait trop bizarre en sa compagnie, point. Et oui il était hétéro, pour ceux qui étaient pas au courant. C'est justement ça le problème : Lulu est hétéro.

*S'il pouvait arrêter d'apparaitre inopinément dans ma mémoire comme ça, ce serait très cool*

-"Mmh ... Si tu veux pas répondre, te force pas. J'dois être gentil moi aussi aujourd'hui alors ..."

puis histoire de ne pas rougir encore et de penser à autre chose, il sorti de sa poche (décidément elles sont grandes) un petit cailloux, minuscule, et un élastique.

-"Par contre, je suis pas obligé d'être gentil avec tout le monde"

Et en un tour de main, alors qu'il était encore enlacé par la belle brune, il tendit l'élastique dans ses doigts avec le petit cailloux au bout de l'un.

-"Bouge pas deux secondes"

Et puis paf, tour de magie, après un petit 'claque', le cailloux avait disparut. Bon, ok, pas disparu, puisque quelqu'un derrière de releva brutalement dans une exclamation de douleur, un petit "Aïe" de rien du tout, puis quelques jurons accompagné d'un "qui a fait ça ?" colérique et de ricanements incompréhension de plusieurs de ses camarades. Le mec s'était simplement assez baissé pour que Lulu aperçoive de loin le caleçon bleu souligné par son baggie délavé : Impossible de résisté à l'envie de lui pincer les fesses à distances, histoire de lui apprendre à cacher son derrière. C'était juste un prétexte à Luca pour faire des blagues débile que seul lui trouvait drôles, et encore parfois il doutait de l'utilité de ces action sur son humeur.

-"Reste comme ça, ce serait bête qu'il me trouve :p"

Il tira légèrement la langue avant de rester immobile à profiter de sa sucette et de l'alibi que lui procurait le fait d'être dans cette position. Une fois que l'autre déculotté soit passé de l'autre côté pour finalement rentrer bredouille de la chasse au coupable, Lulu se permit de pouffer de rire en revoyant sa tête de racaille énervé.

-"Désolé, c'était trop tentant : mais t'as vu sa tête"

Le genre de chose qu'il faisait sans arrêt. C'était juste la seule manière qu'il avait trouvé de se divertir ici, puisqu'il n'y avait pas grand chose à faire à part emmerder le monde.

-"Bon on fait quoi princesse ? Le temps que tu me prouve que t'es une gentille fille."

Rose fût assez contente qu'après son éclat de rire, suive le sourire de Luca. En revanche pour la question qu'il lui posa, elle ne sût quoi répondre : C'est un peu pour cela qu'elle l'avait étreint. Cependant lorsqu'il parla, elle ne manqua pas de remarquer que les joues du jeune homme avaient légèrement rosies.

- J'vais t'dire, moi-même j'avais oublié...

Voici ce qu'elle avoua, un peu honteuse. Ses joues rosirent elles aussi, un peu plus sous l'effet de la honte qu'autre chose. Cette rougeur claire s'estompa bien vite, et elle sourit en entendant ce qu'il disait. Elle l'aperçut du coin de l'œil sortir un caillou et un élastique de sa poche. Elle ne bougea pas, comme il le lui demanda, se demandant ce qu'il allait faire... Et elle ne tarda pas à le savoir. Après un petit "clac", un résident se redressa en sursaut, déversant un flot de jurons. L'as de Trèfle ne pût s'empêcher de rire. Luca tira la langue et elle tourna vaguement la tête pour s'apercevoir de la tête que faisait l'autre résident.

- Et comment, quelle tête! A inscrire dans le livre des records!

Elle finit finalement par se détacher de lui, suçant sa sucrerie avec une soudaine concentration. Ce qu'ils pouvaient faire? Bonne question.

- Chais pas, t'veux faire quoi toi?

Elle balaya les couloirs du regard, tenant le bâtonnet de sa sucette entre deux doigts comme si cette dernière allait miraculeusement tomber.

- J'ai une idée!

Elle le regarda à nouveau, un grand sourire scotché aux lèvres, une lueur de défi dans les yeux.

- On va dévaliser le stock de bonbecs du cuistot?

Elle pouffa de rire. Le cuisinier devait bien en avoir des tonnes et des tonnes, de bonbons, ils pouvaient bien en piquer quelques-uns sans que cela ne se remarque trop!

Rose ? Oublier son propre anniversaire ? C'était plutôt fort pour le coup : Lulu se mit à penser un peu sombrement une fraction de seconde. Oublier qu'on était né, oublier le jour ou vions commencer à exister pour de bon, où tout le monde pouvait, après tant de temps dans le confort du ventre de sa mère, nous voir, nous toucher, certifier à voix haute, bien fort, que nous existions. Pour Luca, il était impossible d'oublier ce jour à la fois triste, douloureux et point de départ dans une route ou si peu de bonheur nous attendaient sans vraiment haïr cette vie si peur généreuse ... Ou bien ignorer sa valeur. Et ne pas estimer la valeur de la vie, aussi épuisante et pleine de souffrance était-elle, était inconcevable.

*Rose ... N'oublie pas que c'est grâce à se jour que tu peux dire que des gens t'aiment.*

*Des gens t'aiment et ne peuvent plus se passer de toi. Il ne peuvent plus ignorer ton existence. Alors n'oublie pas de leur rappeler que tu est né. Tu est né, tu a vécu pour arriver à aujourd'hui"hui. Alors n'oublie pas que tout le temps écoulé n'est pas du temps perdu. Ne perd pas ton temps et dit toi que chaque année qui passe te rend plus accessible à le mort.

La mort en elle-même n'est pas gênante. C'est l'absence de vie que tu dois craindre. Que l'on aime ou non la vie, on doit tous reconnaitre qu'il y a eu, toujours, au moins un moment de bonheur que l'on ne veut pas oublier.

Si les souvenirs suffisaient ! Nous voulons vivre, revivre tout ce dont on se souvient, tout ce qui nous semble "bien". Alors profite de chaque jouir en te disant que cette vie tu l'emmerde, parce qu'elle te fait payer bien cher tout ce bonheur. Mais cette vie tu l'emmerdera plus encore si tu la remercie, parce qu'elle n'aime pas qu'on la remercie. Elle préfère quand on souffre, quand on hurle, quand on la maudit, quand on lui dit adieu et que finalement on abandonne la partie. Dit lui merci pour lui dire que tu continue de vivre, que tu n'as pas arrêter de jouer. Tu n'as pas arrêter de jouer, Rose. Tu va devenir plus forte pour arriver au bout du jeu et fermer sa grande gueule à cette foutue vie, à ce foutue destin qui nous à trainé ici, à ce foutu amour qui te déchire les tripes, à cette foutue haine qui te pousse à devenir un montre, à cette foutue douleur qui t'oblige à dire Adieu à ta fierté.

Oui, emmerde-les, et vis jusqu'au bout, histoire de leur dire qu'il ne t'aurons pas vaincue.*

Puis le sourire revint, toujours aussi rayonnant.

[...]

"On va dévaliser le stock de bonbecs du cuistot?"

*w*

L'idée à ne jamais présenter à un accro du sucre : félicitation à vous, vous venez de trouver la bonne réponse ! Vous gagnez cent milles dollar multiplié par zéro !

Lu se leva en sursaut, une leur digne des plus extravagants effets spéciaux hollywoodiens dans les yeux, comme hypnotisé par la simple idée de fouiller la caverne d'Ali Baba version Hansel et Grettelle.

" 'te suis quand tu veux *.*"

Tes yeux Lulu, ils trahissent tout --'

Il l'attrapa presque violemment par le bras et l'emmena en courant dans les couloir, conduit uniquement par l'idée de voir la montagne de bonbons qu'il allait pouvoir se mettre en poche - Et déguster ! (quoique aussi pour ne pas se faire prendre par l'autre pas doué qui avait réussit à se faire avoir par une blague si minable sans pour autant pouvoir les retrouver, trop occupé à hurler sur ses camarades.

Et puis finalement, après deux trois trébuchements et rigolade inutile avec Rose, il arrivèrent devant la porte du paradis : Lu lâcha la main de Rose et se mit sur le côté, puis se pencha vers lavant en tendant les bras vers la porte, imitant grossièrement les hommes dit "galants" qu'il (avant d'être "il" justement) avait pu rencontré pendant les fêtes que donnaient les Karmel. Puis, avec un ton des plus ridicules qui soit :

"Si Madame veut bien se donner la peine"
[Madame est dit en Français par Lulu]

Un grand sourire béa aux lèvres, il faillit faire tomber le bâtonnet de sa sucette, le rattrapant in-extremis, s'écroulant de rire :

"J'ai l'air c**, c'est pas possible parfois"

Puis après un regard vers la Dame de Pique, il ouvrit la porte :

"C'est toi qui commance !"

Si un arrêt sur image avait été possible, Rose l'aurait bien fait pour bien observer la réaction de son compagnon. C'était vrai qu'elle avait posé LE piège pour les fanatiques inconditionnels de sucre, mais les yeux qu'il faisait auraient été dignes d'un personnage de manga! La joueuse voyait presque les petites étoiles danser dans ses iris. Et pour couronner le tout, avant de la regarder avec ces yeux-là, il s'était levé en hâte. A croire qu'il était entré en transe, ce qui fit rire intérieurement l'As de Trèfle.
Ni une, ni deux, après cet instant qui était passé rapidement mais avait semblé durer plus longtemps, il l'attrapa presque violemment par le bras et ils se mirent à courir à travers les couloirs. Durant cette petite course, entre les fous rires et les petits trébuchements, elle avait l'impression d'être retombée dans une enfance magique. Ils ne tardèrent pas à arriver devant la porte de la cuisine. La brune rit en voyant que son ami faisait une courbette exagérée ainsi qu'en entendant comment il s'adressait à elle.

- Lune, j'suis pas une marquise non plus!

Il eût un grand sourire béat, manquant de faire tomber le bâtonnet de sa sucette qu'il rattrapa prestement.

- Mais nan! C'est c'qui fait ton charme!

Il ouvrit la porte et l'invita à entrer la première. Incapable de résister, elle lui ébouriffa affectueusement les cheveux avant de courir jusqu'au stock qu'ils étaient venus piller. Elle observa les lieux. A première vue, tout était rangé, bien lavé, nickel chrome.

- Tu crois que c'est où la porte d'la réserve, dans tout c'joyeux bordel impeccable?

Trop de propreté tue la propreté. C'était le cas ici. Les éviers brillaient tant qu'ils auraient été dignes de faire une pub tout spéciale pour leur produit d'entretien. Même chose pour le carrelage immaculé, d'un blanc éclatant et qui faisait un peu mal aux yeux. Elle remit une mèche de ses cheveux charbon derrière son oreille et tourna la tête un peu partout. Elle avait fini sa sucette et en mâchonnait maintenant le bâtonnet pour contenir son impatience : Quand les vieux tics refont surface!
Finalement, repérant une porte, elle s'en approcha un peu avant de regarder en arrière, cherchant le jeune homme du regard avant de finalement le trouver. Elle désigna ladite porte du doigt.

- Tu crois que c'est ça?

Un seul moyen de savoir s'offrait à eux : Ouvrir et vérifier. Et puis, que pouvaient-ils trouver derrière une porte en bois finement polie et sculptée? Des cadavres, des squelettes? Uh... Mieux valait repousser cette idée plus que glauque.
Elle actionna la poignée. Fiou, ça n'était pas fermé. Elle ne l'ouvrit néanmoins pas toute de suite, préférant retourner sur ses pas pour rejoindre Lulu. Là, elle vola sa main avec un grand sourire et se dirigea à nouveau vers la porte.

- J'allais pas t'laisser en plan quand même. On y va tous les deux, anniversaire ou pas!

Elle poussa la porte et entra. Mince, faisait tout noir là-dedans! Tâtonnant de sa main libre, elle finit par trouver l'interrupteur. Et là...
PARADIIIIIIS!
La découverte fût telle que Rose ouvrit la bouche, mais à un point que le bâtonnet tomba d'entre ses lèvres. Devant eux s'étendaient des montagnes de paquets de bonbons!

- Waaaw... Les salauds, y voulaient tout garder pour eux!

Tout de même, autant de bonbons! S'il n'y avait que ça comme nourriture comestible, avec le stock présent, ils auraient pu tenir des mois. Incroyable mais vrai. Qui aurait pu penser trouver ça dans un institut pour jeunes délinquants et dépressifs? Certainement pas les résidents. Ca, c'était un secret à garder!

Annonce à tous : Lulu est sur le point de faire un petit plongeons : faites simplement attention aux éclaboussures.

Des étoiles dans les yeux, Lu n'attendit pas longtemps avant de se jeter dans le paradis la tête la première histoire voir si ...

Si ! Il y avait des tonnes et des tonnes de sucettes. De toues les couleurs ! Le paradis des couleurs et du glucose *0* //SBAM// Ok j'y reviens j'y reviens vv

Il piqua un paquet et tourna les yeux vers Rose pour le lui lancer :

"Moi je dis qu'il vont la le garder longtemps"

Il ouvrit un paquet et s'empressa de fourrer une sucette dans sa bouche pour remplacer celle qui venait de s'éteindre il y a quelque seconde à peine. Puis il constata le trésor : des tas de paquet mis parterres, une salle où les étagères croulait sous les sucreries, le peu de meuble qui y était (ancien meuble de cuisine surement) croulait sous les bonbons, empaqueté ou non. Il n'avaient même pas pris la peine de tous les ranger correctement : la plupard était étalé n'importe comment, par terre ou sur les cubes. On devait plus les jeter que les déposer ici. Question pour un champion, pour combien de personnes avaient-ils prévue le ravitaillement ?

"Comme on dit, une fête sans bonbon, c'est pas une fête : t'as vu tout ce qu'ils ont mit spécialement pour toi ?"

Un grand sourire vers la joueuse, puis il se pressa de chercher des sucreries un peu plus rares. Tout ça devait être confisqué, surement. Mais voilà il fallait bien un endroit où les stocker ces trucs, puisque tout le monde n'était pas comme Lulu ou Rose, capable d'ingurgiter ce genre de met à quantité industriel en seulement quelques heures. Il y avait forcément dans cet institut un gamin qui savait reconnaitre une Holly d'un bonbon à la menthe et qui se l'était fait confisqué. Il n'était quand même pas le seul à connaitre l'existence des Honey-Lolly !

Et après quelques secondes de recherches poussées, il finit par sortir victorieusement un paquet jaune pâle et doré :

"Holly !"

Il se retourna vers la jeune fille en lui présentant l'emballage, apparemment plein de jolies et bonnes choses et qui n'attendait que de se faire la malle avec la langue d'un appréciateur.

"T'en veux ? Si je trouve un autre paquet je te donne celui-ci ♪"

Et c'était reparti dans la fouille archéologique. Il y avait mille et une merveille là-dessous. Effectivement, ils avaient été plutôt salaud de tout garder pour eux comme ça. Il se dirigea ensuite vers des étagères pleine de bocaux remplie à ras bord de bille de toutes les couleurs. Il tenta d'en prendre une : elle était trop lourde, elle se cassa parterre dans un éclat monstrueux.

"Oups là, eux aussi il veulent faire la fête !"

Incapable d'être sérieux une seconde vv'

Et puis après plusieurs minute de pur bonheurs, de remarques débiles et d'écroulement de rires, il entendit des pas dans la salle de cuisine.

Ni une ni deux, Il pris Rose par la main et alla se cacher derrière le premier objet venu, à savoir un meuble aussi rempli de bonbon qu'il n'en supportait sur son plan de travail. Son pied écrasa des bouts de verres, faisant crisser avec effroi le sol cimenté. Il fit signe à Rose de pas faire trop de bruit, et tendis l'oreille : des gens arrivaient. des adultes. Des adultes qui ne pouvaient certainement pas ignorer la lumière allumé et le bazar qui régnait dans le coin, surtout après le boucan qu'ils avaient fait.

c'était à prévoir : la cuise n'est jamais vide bien longtemps.

Luca eût une réaction qui fit rire Rose. Il plongea littéralement dans les paquets de bonbons, comme s'il s'était agi d'une piscine olympique. Elle s'en approcha elle aussi, avant de plonger à son tour dans la montagne de sucreries. Elle retrouva rapidement Lulu, et piqua elle aussi une sucette du paquet qu'il avait ouvert.

- Pour moi? Je ne pense pas. P'têtre qu'ils avaient prévu un stock de "bouffe" au cas où Teen's était miraculeusement en proie à une famine extrême!

Elle rit encore devant la stupidité de son hypothèse. Néanmoins, l'attention de Lulu la touchait. Ce dernier partit d'ailleurs à la recherche d'un autre paquet, et la joueuse chercha de son côté elle aussi s'il n'y avait pas par hasard un paquet de bonbons acidulés - ses préférés - quelque part. D'ailleurs, il ne fallait pas qu'elle perde le cadeau qu'il lui avait offert. Un cri victorieux la fit se retourner, et elle s'aperçut qu'il lui montrait un autre paquet; cette fois jaune et doré.

- Fais-toi plaisir!

Elle lui fit un grand sourire, et repartit fureter. Elle se retourna cependant à nouveau peu après, entendant un grand bruit. Quelque chose s'était brisé. Elle sourit encore à la réflexion de son ami.

- Faut croire.

Après plusieurs trop courtes minutes d'éclats de rires, de trouvailles et de remarques stupides, des pas se firent entendre. Et m*rde. Elle se retourna, avant de se faire prendre par la main. Rapidement, elle se cacha avec Lune derrière un meuble qui débordait de bonbons.
La porte ne tarda pas à se faire ouvrir. Ca y était, les adultes étaient entrés. Maudits adultes. Par réflexe, elle attira un peu plus son compagnon contre elle, très peu désireuse qu'il se fasse attraper. Sinon, avec qui s'amuserait-elle à dévaliser cette grotte à glucose?
Les deux adultes qui étaient entrés semblèrent rester là une éternité. Ne pouvaient-ils pas débarrasser le plancher? Non, vraisemblablement. A croire que ce n'était pas qu'un squat pour délinquants en manque de sucre. Et franchement, patienter ici bien sagement sans rien faire avec autant de bonbons sous le nez, Rose appréciait très peu. Elle mourrait d'envie de se jeter sur un autre paquet, mais elle devait se retenir.
Et ça papote, et ça rit... M*rde, 'pouvaient pas se magner? C'était lassant, à force. Ils n'allaient quand même pas parlementer jusqu'au soir? Heureusement que non! Ils partirent un long quart d'heure après être entrés. Ces crétins ne semblaient même pas avoir remarqué les bouts de verre et le bocal cassés par terre. Quand ils éteignirent la lumière, elle soupira de soulagement.

- Fiou, j'ai bien cru qu'ils ne partiraient jamais!

Bon. Maintenant, restait le plus dur : Sortir de derrière le meuble sans lumière et dans un lieu inconnu. La brune tâtonna un peu partout, jusqu'à retrouver la sortie. Sauf qu'il y eût comme... Un léger imprévu. Léger imprévu qui fût qu'elle finit par terre, étalée de tout son long sur le jeune homme.

- Gah! Désolée.

Elle se serait bien relevée afin de ne pas peser de tout son poids sur lui, mais l'imprévu était tout simplement son pied, qui s'était coincé sous le meuble.

Désolée, désolée ... Elle en a de bonne elle

"Mh c'est-c'est ... c'est rien, t'inquiète - !" -/////////////-

*C'est quoi ici, un test pour savoir combien de fois par mois mon viosage est capable de virer au rouge ??*

Sentir le corps volupté de la jeune femme contre lui (rappelons-le, contre elle) était un peu déroutant :
Parce qu'elle était drôlement bien foutue la jolie dame, et que ça se sentait bien sous ses vêtements
Lulu allait finir par croire que tout ses effort avaient porté leurs fruits : il se sentait rusher envers une fille.

Il essaya un moment de se relever mais le regretta tout de suite : la jolie poitrine de la demoiselle se pressait plutôt bien contre lui. Il se rallongea la tête comme une cocote minute heureusement invisible dans le noir : un rire tendu s'échappa de sa gorge, et sa voix dérapa vers les aigus :

"Bon par contre si tu pouvais te relever je crois que je suis coincé hé-héhé" ^¬^'

T'es grillé Lulu, t'es franchement pas à l'aise.

*Tu crois que ça m'arrive tout les jours de me retrouver sous une bombe à califourchon dans le noir sur moi ??*

C'est le noir qui te dérange ?

*Putain de voix off, qui est-ce qui m'a foutue une voix off pareille !!??*

"Me dis pas que t'es coincée si ?" -////-"

Et bien tu dira ce que tu voudra Lulu, mais oui, elle est coincée. Manquait plus que ça hein ? Pas de bol pas vrai ?

*La vois OFF -////-* ...*

(sifflote)

*Rose je t'adore, mais s'il te plait décoince toi vite parce que là je peux rien à faire à part sentir que ta poitrine est bien plus énorme que la mienne -//////-''' *

Et puis la chose la plus importante frappa enfin l'esprit de Lulu : faire gaffe à ne pas se faire découvrir. Rose serrait surement différente si elle apprenait qu'il était en fait un fille, et ça c'était la dernière chose qu'il souhaitait.

*Comporte-toi en homme pour une fois >///<'' *

Il essaya de prendre un ton plaisanta, mais il n'en sorti qu'un défilé de son trop aigus et mal à l'aise pour instaurer de la détente dans la situation :

"Tu sais que je t'adore, mais je suis désolé Rose, on est copain, et seulement copain" ^//¬//^"

*Je suis un imbécile fini TT-TT je sens que je vais péter les plombs si aussi souvent ici en un mois que pendant presque quainze ans de ma vie avant d'arriver TT_TT"*

Je pense que tes prévisions sont assez bonnes vv' ...

Curieusement, le fait que Lulu affirme à Rose que ce n'était rien... Ne la convainquit pas du tout. Si, il y avait quelque chose. Et ce quelque chose c'était son p*tain de pied coincé sous le meuble, et le fait de peser de tout son poids sur le jeune homme. Quelle veine, vraiment. La joueuse sentit d'ailleurs ses joues s'enflammer légèrement tandis qu'elle essayait de dégager son pied, sans autre succès que celui de se faire mal. Luca tenta de se relever en vain, avant de lâcher un rire tendu. Il n'était visiblement pas à l'aise. Et l'as de trèfle pas vraiment non plus.

- Euh... Si, je suis coincée aussi.

Ils étaient bien avancés, avec ça. Elle prit appui sur ses mains pour laisser un peu moins son poids peser sur son compagnon, et lui laisser une chance de se dégager - même si ses jambes étaient coincées sous celles de la brune -. Et il fallait dire que pour le moment, la position n'était pas très... Confortable. Néanmoins, il tenta de plaisanter malgré la situation. Fallait-il qu'elle rentre dans son jeu, ou pas?

- Yep, je sais...

Non, elle n'allait pas rentrer tout de suite dans le titanesque piège. Elle se laisserait sans doute trop emporter, et il ne la verrait plus du tout de la même manière. Or, cette chose était l'une de celles qu'elle avait le moins envie de faire : Perdre un ami, surtout comme Lune, ça la briserait.
Bon, fallait un peu cesser de parlementer, aussi. Elle bougea son pied et tenta de le dégager une nouvelle fois, grimaçant en sentant l'étroitesse de l'endroit où il avait glissé.

- M*rde, pourquoi ils ont éteint la lumière? J'y vois rien! Aïe!

Ca aussi, c'était une chance. Ironie, quand tu nous tiens... Après tout, elle avait bien réussi à passer en-dessous du meuble, alors elle réussirait bien à en sortir! Elle tenta de tirer sa jambe hors de l'espace réduit à l'aide de sa main, mais abandonna bien vite cette idée. Ca lui faisait assez mal comme ça.

- Si je te fais mal, t'hésites pas à le dire, hein...

Dans l'immédiat, tout ce qu'elle pouvait faire, c'était tenter de ne pas provoquer une douleur quelconque à Lulu. Elle s'en voudrait trop. Finalement, trop de tension s'accumula sur ses paumes posées à même le sol - quoi de plus normal, quand on pesait dessus de tout notre poids? - et elle retomba sur lui, veillant tout de même à ne pas le blesser ou être trop brutale.
C'en venait presque à croire que le bonheur n'était qu'un fragile sentiment éphémère qui était tout le temps, systématiquement, brisé par un moment plus dur.

*M*rde, m*rde, m*rde et re-m*rde!*

Le pire, c'est que maintenant qu'elle était rallongée sur Luca, elle n'avait pas envie de bouger. Qu'est-ce qui lui arrivait, bon sang? Il semblait avoir des vues sur Ray, pas sur elle. Alors fallait quand même qu'elle se maîtrise un temps soit peu. Sauf que c'était pas si facile à faire. Elle soupira. Ils n'allaient quand même pas rester dans cette posture tout le reste de la journée, à attendre qu'un adulte vienne et finisse par les engueuler!

Lulu se senti un chetipeu coupable. Pourquoi ? Parce que Rose semblait s'énerver un peu alors que c'était sa fête d'anniversaire. Il fallait pas qu'elle soit de mauvaise humeur aujourd'hui. Et que parce qu'il était bien incapable de savoir quoi faire que ça tournait comme ça.

"T'inquiète je te dirai"

*Je me mordrais les lèvres avant mais si j'ai vraiment mal, ça sortira tout seul*

Et puis elle retomba. Après avoir fait beaucoup d'effort, le petit as de trèfle avait tout tenter sans réussir. Et elle semblait vraiment frustrée.

"T'énerve pas Rose, c'est pas grave."

Lulu voulait s'en persuader lui-même. Il voulait à tout pris éviter que Rose se sente mal. Et pardessus tout aujourd'hui. Il n'aimait pas avoir de mauvais souvenir d'anniversaire. Ce serait dommage qu'ils n'arrivent pas à se souvenir des bons moment juste parce que la lumière était éteinte. Et puis il n'y avait rien de dramatique, après tout. Certes, il y avait son système nerveux qui lui imposait l'idée que c'était vraiment inconfortable comme position, mais tout allait bien non ? Il n'y avait que Rose qui devait vraiment avoir mla à la jambe, mais une jambe ça se soigne, elle est pas coupée, et puis c'est pas comme si c'était absolument insupportable ! Pour comparaison, on va dire que Rose, c'était pas un tas de cafard rampant, donc, là on va dire qu'il était pas mal le Lulu.

"Hey, hey, t'énerves pas. C'est bon. On va bien trouver un moyen de sortir, ou bien quelqu'un nous trouvera donc t'inquiète dont pas, c'est pas pour toujours."

Contrôlant tant bien que mal sa voix et ses émotions, Lulu inspira un bon coup et mit ses bras autours de l'as de trèfle.

"Et puis je vais pas mourir d'avoir une jolie fille sur moi pendant quelques heures."

*T'en fait pas Rose, tout va bien. Tout v bien alors ne t'en fait pas, pas aujourd'hui.
Aujourd'hui c'est ton jour, je veux que ce soit un bon souvenir.*

Allongée sur Luca, Rose se creusait les méninges autant qu'elle le pouvait. Il fallait qu'au moins lui, il puisse sortir, au lieu qu'elle ne soit condamnée à le retenir prisonnier sous elle. Ne pas s'énerver... Elle avait beau essayer, mais la situation l'agaçait. Non, elle ne voulait pas le coincer.

- Pour toujours...

Incrédule, elle avait répété ces mots à voix basse, essayant de ne pas trop se faire entendre. Elle soupira doucement, avant de relever la tête vers lui en le sentant passer ses bras autour d'elle. Elle eût un petit rire ironique.

- Jolie fille? Tu ne dois pas parler de moi.

« Chassez le naturel il revient au galop », qu'il disait le proverbe. Elle posa sa tête sur l'épaule de son compagnon, un peu lasse de trop réfléchir.

- Quelqu'un à qui il manque quelque chose n'est pas ''joli''. Or, je suis borgne. Alors, je ne peux pas être jolie.

Elle lâcha un autre petit rire ironique. Elle n'était pas à Teenagers que pour ses crimes, mais aussi pour sa dépression. Et ça, il ne fallait pas l'oublier.

- Mais c'est gentil de ta part.

Lulu était gentil et telle était la réalité des choses. Il le lui avait déjà prouvé un bon nombre de fois rien qu'aujourd'hui. D'ailleurs... Un détail revint dans l'esprit de la joueuse. Elle redressa la tête et tenta de regarder son ami dans les yeux, malgré l'obscurité.

- Au fait, j'y pense. Sur la paquet de bonbons que tu m'as offert, tu as marqué qu'il y avait un autre cadeau pour moi...

Elle rougit légèrement sans vraiment s'en rendre compte.

- ... Si je n'abuse pas... Qu'es-ce que c'est?

La curiosité est un vilain défaut, certes, mais un vilain défaut contre lequel on ne peut lutter. Elle nous pousse à questionner sans qu'on fasse gaffe, jusqu'à ce que ce sentiment s'apparentant à un manque disparaisse.

* Rose tu te trompe.

Il peut manquer bien des choses à une rose sans qu'elle en soit enlaidie pour autant.
J'ai fréquenté des personne sà qui il ne manquait rien, absolument rien, mais qui étaient laid, mais qui malgré tous les efforts qu'ils feront, ne tromperons jamais personne. Il n'y a que les adultes pour se laisser avoir, il n'y a qu'eux pour ne rien dire alors que c'est évidant. La laideur du monde de ceux qui ont tout. Ils ont tout, sauf ce qui fait que quelque chose est beau dès le départ : la vue, la conscience.

Tu n'a peut-être qu'un œil Rose, mais il voit très bien. Tu devais être belle avec tes deux yeux, mais crois : ce n'est pas son absence qui te rendra aveugle. Tu vois, tu vois très bien, tu vois ce qui est vrai, tu ne te voile pas la face. Mais crois moi, tu es belle. Tellement belle que parfois, je me demande si je ne suis pas vraiment un garçon.

Je ne tomberai jamais amoureux de toi. Même si cela devient un de mes désir les plus chère, tu vaut plus que ça. Tu est trop belle, de corps comme de cœur, pour que j'en ait le droit. Tu m'est précieuse dans ce monde où tout n'est plus que l'ombre de lui-même, où tous ne vivent qu'une demi vie. Rose, s'il te plait, laisse moi te prendre dans mes bras quand tu sera dos à moi : je te mettrait devant un miroir, et tu verras : tu est belle, malgré un pétale qui te manque. Tu es belle avec tout ces autres pétales qui entour ton cœur d'or. Et ma première mission sera de ne jamais te voir faner. Personne ne t'arrachera tes autres pétales, personne ne te détruira plus jamais.

You aren't Broken, Rose.*

Lulu détourna clairement les yeux en rougissant. Même dans le noir, c'était impossible de le rater.

"Si t'es gentille avec moi."

Oui, il se sentait toujours aussi c** de l'avoir pris dans ses bras. Mais c'est pas de sa faute aussi, il avait le choix : où il procédait de manière calme pour ne pas que Rose se sente frustré, où il écoutait son instinct de fille bien hétéro et là, c'était pas du tout le bon filon : alors c'était vite fait on va dire. Mais bon au passage, Tenir Rose dans ses bras n'avait rien de désagréable.

"Te le montrerais plus tard, promis."

Bha oui, il n'allait quand même pas lui dire ce que c'était son cadeau ! C'était une surprise quand même ! Sinon autant lui balancer direct avec les bonbons ...

"T'en ferais d'autres comme ça si tu veux. Et après, si tu ose me dire que t'es pas belle, je te rendrait laide à force de te taper sur la tête."

Il plaisantait évidement, mais le ton sur lequel il était dit était tout de même un minimum sérieux (bha oui, lui aussi il a le droit de bouder les dépressifs intensifs) alors qu'il tentait d'éviter le regard de la jeune fille. Mais au bout d'un moment, rouge comme une tomate ou pas, il redescendit le menton et la croisa quand même, ce qui le fit rougir de plus belle.

*Putain il est trop beau son œil en plus*

"Hey me regarde pas comme ça, tu vas l'avoir ton cadeau !"

*C'est pas vrai, je sens que je vais pas longtemps lui tenir tête*

Rose rit en entendant la réflexion de son ami. Il menaçait de lui taper dessus? Elle aurait bien aimé voir ça. Il avait l'air trop gentil pour pouvoir le faire.

- Toi, me frapper? J'demande à voir.

Ce n'est qu'en entendant ses dires suivants qu'elle se rendit compte du regard avec lequel elle le fixait. Presque celui d'un merlan frit. Elle rit encore, mais cette fois un peu plus nerveusement.

- Désolée. J'attendrais.

Elle tourna la tête à droite, puis à gauche. Son œil s'était habitué à l'obscurité, et elle pouvait plus ou moins discerner les environs. Voilà qui faciliterait les choses si elle voulait se décoincer.

- Au fait, j'suis pas trop lourde?

Bah quoi? Après tout, Aby la surnommait bien "ma grosse" par moments, même si c'était affectif. Tendant le bras, la joueuse attrapa un paquet de bonbons non loin d'eux. Et en faisant cela, allez savoir pourquoi, elle sentit qu'elle était décoincée. Étonnée, le paquet toujours en main, elle tourna les yeux vers sa cheville; les sourcils haussés.

- Eh beh, les bonbons sont des sauveurs on dirait.

Pour appuyer ses dires, elle bougea sa jambe dégagée. Et se tassa contre le meuble pour laisser la possibilité à son compagnon de bouger lui aussi. Elle ouvrit le paquet avant de le poser entre eux. Tout en en ingurgitant un, l'as de trèfle massa sa cheville endolorie en fronçant ses sourcils, précédemment haussés. La douleur finirait bien par s'estomper, cela n'était qu'une question de temps. Elle n'avait pas à s'en faire.
De nouveaux bruits de pas se firent entendre, faisant sursauter la demoiselle. C'est pas vrai, elle ne pouvait donc pas être seule avec Luca deux petites minutes? Hey, mais d'ailleurs... Pourquoi désirait-elle si ardemment se retrouver seule avec lui? Question sans réponse dans l'immédiat.

- Eh m*rde, on dirait qu'on peut pas être tranquilles deux secondes!

Elle soupira. Les pas se rapprochaient de plus en plus. Elle garda son regard posé sur le jeune homme. Décidément, si c'étaient des adultes, ils avaient le don de tout gâcher. La porte ne tarda pas à être sujette à un poids : Quelqu'un s'appuyait contre. Deux résidents désireux de s'envoyer en l'air? Ou deux membres du personnel avides du corps d'une tierce personne? Ca, les deux jeunes gens ne le sauraient sans doute, au minimum... Jamais.

"Toi, me frapper? J'demande à voir."

Ça vous voyez, c'est la réponse typique pour vous titiller ou vous défoncer complètement votre orgueil : comment voulez vous qu'il fasse seulement sablant d'avoir un minimum de fierté masculine si une fille (bon qui à 3 ans de plus que lui mais une fille plus petite en taille que lui quand même) vous sort une réplique pareille !

"Rose tu me cherche là en fait" --'

Et pendant ce temps elle, elle riait aux éclat. Et dans ce sens, c'était bien mieux comme ça. Lulu ne voulait pas d'une Rose dépressive, et ce même si il fallait tirer un trait sur sa dignité.

Mais le rire railleurs qui accompagna la réplique suivante fut nettement moins rassurant. C'était bizarre en fait : Lulu était vraiment influençable en fin de compte. Il suffisait que quelqu'un se sente bien ou mal pour qu'il se mette à voler ou à plonger dans des émotions un peu trop forte à son goût. Il n'aimait pas trop cette sensation d'être si facile à déprimer ou rendre heureux. Il prenait ça pour un manque de personnalité, de stabilité, et surtout une fâcheuse manie à être une véritable girouette à émotion. Ou un girouette tout court en fait.

Et puis Rosie s'agita encore, provoquant une nouvelle vague de rouge sur son visage :

*'Tin c'est pas possible je suis bi en fait ! Elle est trop bien roulée c'te fille*

Il se contenta d'avaler sa salive en silence et de répondre le plus naturellement possible :

"Au fait, j'suis pas trop lourde?
-Qu'est-c'tu m'raconte, t'es plus légère qu'une plume"

*Mais plus lourde que moi. Mais c'est pas ton poids qui me dérange, c'est la façon dont tes modelée : heureusement franchement que j'ai pas d'hormones qui s'agitent avec les filles, sinon je sens que j'aurais déjà déconné*

Et puis elle tendit le bras et ... Ah, tiens, miracle. Jésus, je plaisantait quand je te disais que tu valais rien : c'est formidable la multiplication, des pains ! La porchaine fois, fait ça un peu plus vite ...

"Eh beh, les bonbons sont des sauveurs on dirait."

Et là, plus rien : plus de pression sur son corps, et puis il faisait un peu froid : oui, Rose s'était relevée, et ils étaient ... Libres ! En se mettant sur son postérieur, Lulu aperçu le paquet : il imita l'as de trèfle et goba une sucrerie en vitesse.

"Bha tu vois que ça s'arrange !"

Et puis il se mit sur ses genoux et avec un air faussement théâtral, il déclama :

"Thanks Candy's God !"

Et puis il fit offrande en se resservant.

Là de nouveaux bruits, de nouveau on approchait.

"Eh m*rde, on dirait qu'on peut pas être tranquilles deux secondes!
-Moi je dis pas "on dirait", je dis "on peut pas"."

Une moue râleuse sur le visage, il se releva pour aller ... Loin de ce meuble avant qu'on entende le bruit brute d'un objet moue sur le bois de la porte : on venait de pousser quelqu'un dessus, ou bien il s'était laissé faire : Lulu ne le pensait quand même pas assez malade pour se taper si fort le dos contre la porte, ce pauvre gars.

Alors Lulu s'approcha doucement vers la dîtes porte, et écouta en silence ce qui pouvait se passer derrière :

Trop vieux (ou bien trop jeune) pour savoir si leur voix appartenait à des résidents ou bien à des employés de la résidence.

Mais qu'importe, car le problème 'était pas là. Lulu avait une soudaine envie incontrôlable : celle d'ouvrir en grand vlan la porte pour faire tomber celui qui était dessus. Et là, ça le démangeait tellement qu'il craignait de ne pas pouvoir y résister.

Toujours pareil. Dès qu'il y a une occasion, on va dire que c'était impossible pour lui de la manquer. C'est bien pour ça qu'il ressortait toujours cabossé et bien amocher à chaque fois qu'il pointait le nez dehors : peu importe ce qu'il pouvait lui arriver après, il ne pouvait pas réprimer cette envie de faire chier son monde, pour qu'on le remarque, pour qu'il puisse rire devant le désarroi et la colère des victimes de son manque de bon sens et de maturité.

Seulement aujourd'hui, il n'était pas seul. S'il devait avoir à se faire tabasser seul, ça ne lui posait pas vraiment de problème. Mais Rose n'avait rien à voir là-dedans. Il ne devait pas céder à ses envies si ça mettait potentiellement en danger les personnes autours. Alors il réfléchit deux secondes, ou plutôt il joua intérieurement à pile ou face :

Ouvrir,
Pas ouvrir.
Et puis il fit un geste à Rose en chuchotant :

"S'ils sont beaucoup, tu restes là. Si il sont moins de quatre, on fonce et on sort."

Il se mit en face de la porte, attendit de secondes, puis se retourna avec un grand sourire et commença à ramasser des paquets de bonbons.

"Ce serait bête de laisser tout ça là"

Et puis une fois que ses poches ne pouvaient plus en supporter d'avantage, il se remit face à la porte et respira. Il tendit la bras et le posa sur la poignet.

La seconde d'après, un geste violent ouvrit la porte en grand, laissant tomber un être humain à la renverse. La lumière éclaira la pièce, puis elle se ré-assombrit à cause de l'ombre de plusieurs individus. Le tout était de savoir combien ...

Finalement, Luca se leva et se dirigea vers la porte, sous le regard interrogatif de Rose. Il comptait vraiment ouvrir cette maudite porte? Fallait croire. Elle se redressa et le rejoignit, s'efforçant d'ignorer la légère douleur encore présente au niveau de sa cheville. Elle n'allait quand même pas le laisser seul s'il y avait plusieurs personnes à l'extérieur!
Elle l'imita, et enfourna le maximum de paquets de bonbons dans ses maigres poches - sans oublier le cadeau du jeune homme, cela va de soi! -. Puis, elle s'appuya contre le mur. Oui, oui, comme une espionne. Son ami ouvrit la porte, et elle ne tarda pas à voir quelqu'un tomber au sol - et gémir de douleur -. D'autres silhouettes firent leur apparition. Sans les compter car désireuse de pouvoir sortir, l'as de trèfle prit le poignet du jeune homme et se mit à courir à l'extérieur, enjambant le corps. Elle courût encore, jusqu'à arriver dans les couloirs. A nouveau. Elle se retourna : Personne ne les avait suivis. Relâchant le bras de son compagnon, elle reprit son souffle, avant de pouffer un peu de rire.

- Désolée, j'avais pas envie d'rester là-bas. Et de toute, y nous ont pas suivis.

Affectueusement, un grand sourire collé aux lèvres, elle ébouriffa les cheveux de Lulu. De toute façon, si c'étaient des membres du personnel qu'ils avaient esquivés, ils le sauraient bien assez tôt.

- C'était pas mal, le coup du dieu des bonbons.

En repensant à ce détail, elle ne pût s'empêcher de rire encore. Puis fit un câlin au résident. D'ailleurs, les paquets de bonbons se manifestèrent durant la marque d'affection : Le plastique couina.

- Merci du fond du coeur, Lune.

Elle en avait presque oublié sa cheville, qui ne lui faisait plus si mal que ça tout compte fait. Un peu plus, et elle pleurerait de joie. Elle serra un peu plus son camarade contre elle.

- Tu veux aller quelque part en particulier, pour qu'on soit tranquilles?

Heureusement que l'élan affectif de la joueuse avait été fait, sinon, Luca aurait pu aisément voir un léger rouge clair se déposer sur les joues de Rose. Elle s'efforça de calmer cet inflammation, se demandant d'ailleurs pourquoi elle avait été déclenché. C'était vrai quoi, après tout, elle câlinait un bon nombre de gens et n'avait encore jamais rougi!

(HRP : Désolée, c'est court... Et je m'excuse du retard T-T.)

Spoiler:

Et hop, attrapé par la main et, avant qu'il n'ai le temps de le dire, ils étaient déjà partis. Et puis quand ils furent enfin loin, il vit clairement que Rosie avait attrapé la rigolite aigüe. Elle lui passa affectueusement (je suppose <<') le main dans les cheveux ce qui étonna un peu Luca -combien de temps ça faisait que quelqu'un d'autre que lui avait touché ses cheveux ? Si on ne compte pas Liam >>'-. Et puis, par effet de propagation (et parce qu'il avait quand même bien aimé la tête de l'autre qui était tombé) il se mit à rire aussi.

"Désolée, j'avais pas envie d'rester là-bas. Et de toute, y nous ont pas suivis."

Il approuva brièvement d'un signe de tête, trop occuper à tenter de contrôler (en vain) les rires qui ne voulaient plus s'arrêter, même s'ils n'étaient pas aussi intenses que les autres.
Et oui, ça lui faisait plaisir que le truc du dieu des bonbons la mette de bonne humeur.

Et puis alors qu'il s'était à peine redresser pour pouvoir mieux respirer, un mouvement s'opéra : il y eu un léger bruit de plastique qui se tord, et puis de la chaleur : beaucoup de chaleur.
Qui venait de Rose. Qui venait de ses bras, et puis qui venait de l'intérieur de lui-même. Une douce chaleur sur laquelle il lui était impossible de poser un nom. Un truc terriblement agréable, un truc tout c** et pourtant, alors qu'il s'était laissé glisser dedans, il ressentait un léger malaise.

"Merci du fond du cœur, Lune."

Merci pour quoi ? Merci pour quoi Rose ? On ne devrait jamais avoir à remercier pour ces choses là. Ça devrait être naturel. Et pourtant j'ai l'impression qu'on est peu à y croire, qu'on est peu à y faire attention. Alors on remercie les gens qui y pense encore. On les remercie de ne pas oublier, de continuer de "propager le bonheur" pour quelques secondes. Ça fait plaisir. Oui. Mais on sent que le reste, on sent que tout ce qui est autour de nous est sans espoir. Pour qu'on soit obliger de remercier pour ça, il faut vraiment que ce monde soit tombé bas.
C'est essentielle d'être heureux, non ?

Lulu ne protesta pas lorsque la jeune fille se serra un peu plus fort contre lui. Si ça la rendait heureuse et qu'elle en était consciente, alors c'est qu'il avait réussit. Réussit à faire sentir quelqu'un qu'il était envie. Encore. Et qu'il ne devait pas regretter d'être envie.

Et le mieux, c'est que cette personne, il l'adorait.

"Tu veux aller quelque part en particulier, pour qu'on soit tranquilles?
-Mmh ..."

Lulu roula les yeux et mit ses main sur les épaules de l'as de Trèfle, tout en réfléchissant. Et puis il sourit (sans qu'elle ne le voit, dommage) en annonçant :

"Pour commencer, on va cacher tout ça dans le dodo : ce serait bête de les perdre alors qu'on peut se servir maintenant !"

Oui : les bonbons d'abord ! Et puis ni une ni deux, juste parce qu'il était de bonne humeur et qu'il avait manger quelque chose la veille et le matin, il pris Rose par surprise pour la porter en lui attrapant les jambes et les épaules : paf, vous voilà un petit maigrelet qui vous porte une jeune fille comme ça de rien en tentant de par faire tomber les paquet de becs, et qui se ballades dans les couloirs vide en rigolant et en charriant la princesse du monde des Trèfles tout noir mais super joyeux :

"Tu vois si je veux ! Je suis pas une lopette non plus hein !"

Et non, le coup du "Me frapper, toi ?" n'était pas encore passé ... Mais s'il pouvait au moins lui prouver qu'il pouvait être fort quand il s'y mettait, ça lui enlevait une dose de crédit de seum pour la journée.
Et sans plus faire attention aux possibles protestation s'il y eu, il s'avança gaiement pour aller jusqu'aux dortoirs.

Spoiler:

Rose ne pût s'empêcher de remplacer son précédent rougissement par un sourire radieux lorsqu'elle sentit Luca répondre à son étreinte. Et rit encore une fois en entendant sa remarque sur les bonbons. D'ailleurs, Rosie commençait à se demander si une maladie inconnue consistant à ne faire que rire l'avait touchée!

- Effectivement, ce s'rait plus judicieux de...

Avant qu'elle n'ait pu finir sa phrase, ses pieds ne touchaient plus le sol. Qu'est-ce qu'il s'était passé? Elle regarda son compagnon avec étonnement... Avant de se rendre compte qu'il la portait. Instinctivement, elle s'accrocha à lui comme s'il s'était agi d'une bouée de sauvetage.

- ... Les cacher.

Eh oui, elle tenait à finir sa phrase, et elle l'avait fait. Elle lui sourit, avant d'ajouter.

- Hey, hey! J'ai jamais dit qu't'étais une lopette, Lu'!

Elle se remémora subitement ce qu'elle avait dit dans le local-caverne-aux-bonbons qu'ils venaient de quitter. Elle le taquinait juste! Mais bon, les hommes étaient fiers, il fallait bien qu'il prouve que sa fierté n'avait pas été touchée.
Rosy appuya donc sa joue contre l'épaule de son ami tandis qu'il marchait. Et ils ne tardèrent pas à arriver au dortoir. Elle voulût descendre afin de ne pas avoir l'impression d'être une jeune mariée, mais malheureusement, oublia de se décrocher.
Rose Noctalis, ou comment se retrouver dans une situation embarrassante en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire.
Où elle était? Eh bien... Par chance, l'un des lits du dortoir avait amorti sa chute. Mais elle s'était mal décrochée du jeune homme, qui se retrouvait du coup maintenant juché au-dessus d'elle. Ses joues se mirent à la brûler et à la démanger. La couleur qu'elles avaient? Sûrement pivoine.

- Gah!... Désolée.

Depuis quand était-elle aussi gaffeuse? Le fait d'être aussi maladroite était compris dans la maladie inconnue qui la rendait hilare à presque chaque acte? Eh beh... Faudrait y remédier. Parce que là, ce n'était plus l'as de trèfle, mais un autre as. Maintenant, allez savoir s'il était celui de coeur, de pique ou de carreau!

(HRP : Gyaaaaaah! C'est encore plus petit T-T Vraiment désolée...)

Ah my God ...

Voilà pour faire simplounet : Rose était en train d'enchainer les opérations "tendre une perche sans le vouloir à répétition" et Lulu .... Savait que s'il avait été un mec pour de vrai, ça fait longtemps qu'il serait tombé dedans. Mais c'est vrai namèho ! Si Rosie est rouge, alors il est quoi Lulu ?Carmin carbonisé peut-être ? Ah, c'est pas très loin en plus ~~ //SBAM///

Lulu se tenait juste au dessus d'elle, le cœur battant, les paquets de bonbon éparpillés sur le sol. Une goute de sueur brulante comme de la lave perlait sur son front, et tout en lui lui indiquait que quelque chose n'allait pas : difficultés à respirer, légers tremblements au niveau de l'échine, gargouillis sec, courts et bizarres dans le ventre, montée en flèche de sa température corporelle.

Oh my ...

"Rosie ... Je crois que là je tiens plus."

Le faux jeune homme met un genoux sur le lit et approche doucement son visage de celui de la jeune fille. Ses mains viennent se poser avec douceur sur ses épaules, la maintenant en face de lui. La température monte. Un peu trop. Une respiration difficile, pratiquement haletante se glisse au creux de l'oreille de l'as de trèfle, pendant que les lèvres de l'enfant survolent sa tempe. Et puis les tremblements s'arrêtent, les minas du Luca sont imprimés dans les bras de la demoiselle, et une mèche de cheveux trouve sa place au creux de sa nuque. Et, après que ses lèvres eurent déposé un baiser sur la joue de l'adolescente, il recula son visage du sien :

Un visage souriant qui tirait la langue.

"Tu devrais voir ta tête. C'est à mourir de rire."

Il se releva brusquement sautilla dans toute la pièce, lâchant un rire de gamin qui vient de faire une grosse frayeur à sa mère. Gamin jusqu'au bout, il s'écroule par terre en se tenant le ventre et fait de son mieux pour se retenir d'ajouter le moindre commentaire.

"Te fâche //haha// Te fâche pas Rose //hahaha// mais c'était //ha// trop tentant !"

Décidément, il aime se foutre de la gueule des gens.

Spoiler:

Rose rougissait, certes, mais les joues de son ami semblaient elles aussi en proie à un feu diabolique. Au « je tiens plus », le coeur de la joueuse fit un bond dans sa poitrine. Pas de peur, non. Elle se sentait... Bizarre. Comme si tout d'un coup, elle était dans un sauna. Le jeune homme avait mis un genou sur le lit. Elle écarquilla son unique oeil en voyant le visage de Lune s'approcher du sien... Et, par réflexe, ferma fort les paupières. Retenant tant bien que mal un petit sursaut en sentant une mèche de cheveux de Luca dans sa nuque. Rouvrant les yeux quand elle sentit ses lèvres se déposer sur sa joue. Et... Le pire, c'était son visage après. Un visage souriant. Qui tirait la langue.
Et brusquement, il se releva jusqu'à sautiller dans la pièce, hilare. Avant de s'écrouler par terre en se tenant le ventre. Face à cette réaction, l'as de trèfle fût d'abord désarçonnée. Puis, allez savoir pourquoi, elle se sentit soulagée. Incroyablement soulagée. Elle était sortie du sauna et était plongée dans de l'eau gelée. Glacée. Elle prit appui sur ses coudes et redressa le buste, cherchant son camarade des yeux avant de le trouver. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres de la demoiselle. Un autre gars aurait profité de la situation pour la retourner à son avantage. Et la suite... Elle préférait ne pas l'envisager.

- Alors toi, j'vais t'buter!

Eclatant elle aussi de rire, elle se releva et fondit sur lui, avant de le chatouiller. En plus, le comble? Elle avait un fou rire. Une fois qu'il fût calmé et qu'elle jugea avoir assez chatouillé son compagnon, elle s'accroupit près de lui.

- Tu sais qu'un aut' gars en aurait profité?

Affectueusement, un grand sourire étirant ses lèvres, elle se remit à ébourriffer Lulu. Luca, ou le gars en or.

- Des fois, j'me d'mande si t'es pas une nana!

Elle pouffa de rire en songeant à cette hypothèse. Mais comment expliquer certaines de ses réactions? Okay, il aimait jouer. Mais dans une situation telle que celle qu'ils venaient de vivre, un homme aurait agi différemment. Bien sûr, elle ne doutait pas du fait qu'il était un garçon. M'enfin!
Elle secoua doucement la tête et sortit l'un des paquets de bonbons qui n'était pas éparpillé au sol de sa poche, l'ouvrant et le posant entre eux deux. Sans quitter son sourire. Elle en mit un en bouche, le regard rivé sur Lulu. Des bonbons acidulés... C'étaient ceux qu'elle préférait. Eh voilà, ses moments avec lui se résumaient à ça : Des fous rires, des bonbons et des bons moments. Elle le regretterait vraiment, quand elle s'en irait de Teenagers. Elle envisageait même sérieusement à rester un peu après sa majorité. De gré ou de force, peu importait le paiement. Du moment qu'elle pouvait rester avec un si bon ami que lui, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Ou presque.

Toujours complètement écroulé de rire, Lulu fut surpris lorsque Rose se ramena en riant pour fondre sur lui : après, il était simplement mort (de rire) parce que Rosie avait lancer son attaque spéciale : les chatouilles ! Quelques "An na arrêteuh"" entrecoupé par ses rires trouvèrent leur place pour supplier que la grande As de trèfle au cœur gros comme un mont ne lui occasionne une mort prématuré par asphyxie en éclat de rire : ce serait c** de mourir de rire. Chouette, mais très c**.

Et puis quand ça s'arrêta enfin (ou trop tôt à vous de juger) il resta allongé par terre en tentant de reprendre une respiration normale et un minimum de tenue, bien que ce ne soit pas ça priorité, loin de là.

"Tu sais qu'un aut' gars en aurait profité?"

Luca regarda sur le côté : Ouais. Un autre Gars. Sans doute. Belle comme Rose l'était, si ça avait été sérieux, ça aurait pu virer à une chose déplaisante pour l'un comme pour autre.C'était tellement facile de se laisser avoir par une envie ... Lulu avait fini par l'accepter à force de côtoyer Fox. Un regard, un contacte en trop, et puis on peut plus s'arrêter, même si on le voulait pas vraiment. Et une fois que la machine est lancé, il est impossible de revenir en arrière.
En même temps, Lu n'éprouvait pas de désir pour Rose. Ni même pour aucune autre fille.

"Peut-être que je suis pas "un aut' gars" ?"

Le sourire revint aux deux ados. L'ainée passa la main dans les cheveux du petit de manière "chaleureusement brutale" et ce dernier montra toute ses dent : il avait l'impression que Rosie était le mélange entre une amie, une maman et une grande gamine qui jamais ne deviendrait adulte au sens péjoratif du terme. La femme parfaite quoi.

"Des fois, j'me d'mande si t'es pas une nana!"

Lulu se raidi en entendant la réplique : Oula. C'était pas bon. Il commençait à avoir des sueurs froides rien que d'y penser. Rose, découvrir son secret, découvrir la vérité ? Jamais. Si c'était ça, c'était la mort. La vrai. Jamais il ne s'éclatait autant qu'avec Rose ici. Jamais de cette manière là, simple et réelle, compréhensible. Rose, c'était sa fleur toute colorée dans ce mon,de étrange, c'était le point rouge bien fixe et bien chaleureux entre le froid de l'institut et le véritable enfer qui bouillonnait en lui lorsqu'il se passait des choses qu'il ne comprenait pas, notamment Fox et Ray. Ray qui d'ailleurs avait disparu de la circulation.
Si Rose apprenait pour Lucy, tout allait changer. Il ne fallait pas qu'elle apprenne, jamais !

Son rire lui permit de ravaler sa salive, et de la suivre, mais dans son cas, c'était plus nerveux :

"T'es ridicule, je sais bien que je suis pas gros mais quand même"

Le sourire un peu crispé dans sa propre fierté, il tentait de ne pas mentir (chose dont de toute manière il était incapable) tout en l'écartant au maximum de cette idée saugrenue (et pourtant tout ce qu'il y a de plus véridique) pour enchainer sur autre chose de moins dangereux.

En respirant à fond, il se releva sur son séant et suivit Rosie dans sa chasse aux becs : il en goba un pareil qu'elle, et se sentit tout de suite moins tendu : ces trucs était "piquants". Il aimait bien. Pas autant que le sucre, mais il adorait ça.

"Mh ! C'est quoi ça comme marque ? C'est super !"

Et rebelote un sourire avenant, les évocations du dessus bien vite balayé du petit cerveau de Luca. Luca qui d'ailleurs empoigne le paquet comme pour le lire en se relevant, se dirige vers son lit, monte dessus avec ses baskets et en pioche un autre en se tournant vers son amie :

"Attention ça vient !"

Et grand gros gamin qu'il est, il vise la tête de Rose pour lancer la pastille ronde ...

[commentateur football :]

Rose Noctalis arrivera-t-elle à marquer le but ?? //SBAM///

*J'aime ce "j'vais t'buter" que tu lance en riant,
J'aime cette manière que tu as de tout bien prendre malgré la tournure des choses quadn elle tient du mauvais goût.
Tu sais, je crois que peu importe que parfois tu te sentes au fond de tout et que les larmes viennent,
Du moment que je sais que tu es assez forte pour pouvoir sourire, je serais toujours là pour être un enfant.*

Rose ne tarda pas à voir ses propos démentis par son ami. Décidément, il y tenait, à sa fierté! Elle le taquinait juste. Au final, il se redressa et piocha un bonbon, avant de lui demander leur marque.

- Euh... Bonne question! J'en sais foutre rien.

Il empoigna le paquet et se releva, avant de s'éloigner et de grimper sur le lit avec ses baskets. En un rien de temps, elle vit un bonbon foncer sur elle. Elle le ratrappa de justesse, et éclata de rire.

- Luuuuune! On joue pas avec les becs, m'enfin!

Elle repartit d'un autre rire. Elle avait présentement l'impression d'être une vieille chouette de soixante ans qui essayait d'inculquer un minimum de bonnes manières à un gamin récalcitrant. Elle se releva, hilare. Dans cet état, elle ne tint bien évidemment pas longtemps debout, et dût se rattraper à son armoire. Eh voilà, elle avait – encore – un fou rire. Elle tenta de se calmer, puis mangea la sucrerie qu'elle avait en main avec un grand sourire.

- Lu'...

Elle prit soudainement une mine sérieuse, et détourna le regard de lui pour fixer le sol. Elle soupira légèrement. A la pensée qu'elle venait d'avoir, son sourire disparut.

- J'veux pas avoir 21 ans, t'sais. Si j'pouvais, j'resterait une gamine pour toujours.

Comme Peter Pan, exactement. Malheureusement, la vie est bien souvent trop dure. Elle gratta discrètement l'une de ses cicatrices à travers le tissus. C'était que ça démangeait, ces trucs! Et puis, jamais elle ne se découvrirait le bras devant Luca : Il ne devait pas savoir qu'elle se blessait volontairement. Jamais.

- Quand j'les aurai, je f'rais mon possible pour rester à Teen's. Quitte à soudoyer la dirlo ou quelqu'un d'autre. On partira ensemble d'ici!

Ou pas. Si jamais elle parvenait à rester plus longtemps à l'institut, elle voulait rester avec lui. Mais il se pouvait très bien qu'à vingt-et-un ans, on la foute dehors. Alors, elle devrait être exemplaire, si elle tenait à lui rendre visite. Elle secoua vivement la tête, chassant ces pensées moroses : Pour l'instant, elle n'avait que dix-sept ans. Il fallait à tous prix qu'elle en profite. Car le temps passe sans nous demander notre avis, sans nous laisser le temps de le vivre. Elle redressa la tête et fit un grand sourire à son ami.

- C'est vrai quoi, j'ferais quoi moi sans toi, hein?

Elle rit légèrement. Lulu n'était pas l'un de ses meilleurs amis. Il était plus que ça. Mais elle le désignait uniquement en tant qu'ami. Ne lui demandez pas pourquoi, cela relève de la logique typiquement féminine.

*D'abord j'ai fait comme elle. J'ai éclaté de rire.

Après quand elle l'a dit, je me suis arrêté et j'ai fixé le sol, comme bloqué avec un visage souriant et des yeux effrayés.

"J'veux pas avoir 21 ans, t'sais. Si j'pouvais, j'resterait une gamine pour toujours."

Rosie non ...

"Quand j'les aurai, je f'rais mon possible pour rester à Teen's. Quitte à soudoyer la dirlo ou quelqu'un d'autre. On partira ensemble d'ici!"

Fait pas comme moi. Ne reste pas une enfant qui rêve de faire comme l'autre imbécile et ne jamais grandir. Ne reste pas ici. Pas avec moi. Va vivre ta vie sans t'attacher à ça. C'est un bon moment, rien de plus qu'un bon moment.

"C'est vrai quoi, j'ferais quoi moi sans toi, hein?"

Ne cherche pas à trainer une pierre, tu te ferra mal aux mains et aux bras.
Ne fait pas comme elle, tu finira par avoir froid.
Non Rose, non je t'en pris pas ça. Ça fait mal, vraiment mal de croire qu'on peut garder tout tout au long de sa vie. Garder les gens, garder l'enfance, l'innocence, l'inconscience.
Non Rose. Il ne aut pas. Laisse moi dans le monde imaginaire, je n'ai pas le droit d'être la source de ton attachement à ce monde.
Dépêche-toi de devenir quelqu'un. Je ne serait jamais quelqu'un, moi qui suis condamné à errer dans un monde que seul les enfants peuvent comprendre. Ce monde est beau, mais illusoire. Ne vis pas dans une illusion. Ça fait mal de voir le voile se lever. Devoir que l'univers ne s'arrête pas à ton bonheur, que ce bonheur fini toujours.
Le monde des adultes est-il merveilleux ? Est-ce que ces grands, gris et monotones, morts, se souviennent du bonheur ? Se souviennent-il du mot couleur ? Je ne sais pas. Ce que je sais c'est que toi et moi sommes condamné. Condamné à la voir, cette différence entre ce monde fait de gris et celui des couleur, celui de l'arc-en-ciel, du terrains de jeu immense qu'est le monde, qu'est le sentiment de vivre.
Rose, tu est sur la frontière. Cette frontière elle est noire. Cette frontière elle est sombre et profonde, presqu'un violine liquide qui e glisse sur toi dès que tu le laisse t'envahir : le désespoir, la peur, l'angoisse, la peine. C'est en passant par là que nous n'avons plus le choix. Entre reculer et rester enfermer dans un monde illusoire, que l'on sait illusoire, qui jamais plus ne nous paraitra authentique, et avancer vers l'avant et rentré, brisé, dans le monde gris ou personne ne met plus de couleur. Personne, car tout le monde est brisé et mort, n'avance que parce que son instinct lui demande d'avancer. Ne se demande plus rien. Pourquoi la vie, pourquoi le ciel et la terre. Pourquoi un monde qui n'est même plus sombre et qui manque de clarté. Pourquoi nous au milieu de tout ça. Si c'est coloré ou non, la mort. Rose, ils sont brisé. Et ceux qui ne le sont pas sont rares. Il tente d'amener des couleurs et de rependre les murs. Parfois ils parviennent à en réveiller. Mais voilà ils sont peu, et on les oublis. Ils abandonnent, ou trop peu de personne les écoutent. Trop peu chante là-bas, Rose. Trop peu dansent ou font la fête, trop peu mettent des lumières sur les chemins, trop peu colorent les murs et les sols, trop peu nous emmène dans la vrai joie, dans la vrai vie. Celle on l'ont se sent vivant pour toujours.
Rose, je veux que tu avance. Que tu fasse partie de ceux qui allument les lumières et repeignent les murs. Car si tu reste ici, si tu reste dans le monde où je suis coincé pour toujours, alors jamais tu ne te sentira vivante.

Je suis une pierre morte qui admire le paysage coloré de l'enfance. Mais je vois du coin de l'œil l'ombre et le gris qu'est un avenir. Je ne veux pas de cet avenir. J'ai trop peur de cet avenir. Trop peur de me jeter dans l'arène et de crier, de réveiller le monde mort et endormis des grands. Car personne n'écoute un enfant.*

Lulu se releva et sourit tristement.

"Ne le promet jamais. Je risquerai d'y croire."

Les yeux de l'enfant étaient un peu larmoyants. Mais il ne pleurerai pas. Sa main se serrait sur le plastique du sachet. Un sourire. Un tout petit sourire.

*Mais tu sais, si tu me tiens par la main, tu crois que je pourrais repeindre les murs là-bas avec toi ?*

Une gaffe. Voilà ce que Rose avait l'impression d'avoir fait. Et ce sentiment se fit plus déchirant quand elle aperçut le visage bas, éclairé d'un faible sourire, de son ami. Celui-ci qui d'ailleurs, serrait le plastique du paquet de bonbons. Et, contre son gré, les mots qu'il prononça lui firent mal. Elle eût même, l'espace de quelques secondes, l'impression d'étouffer. Puis, elle s'approcha à grandes enjambées de lui et l'attira contre elle, manquant de le faire tomber de son lit. Elle le serra aussi fort qu'elle le pût dans ses frêles bras blessés.

- Qu'y a-t-il de mal à y croire?

Elle ferma fort la paupière de son unique oeil. Heureusement qu'il ne voyait pas son visage.

- On a l'droit d'être heureux, Lune. On a l'droit de rêver.

Rêver... Pour elle, c'était mal barré. En tout cas, la rêverie permise la nuit lui était interdite. Dites merci à ses cauchemars. C'était d'ailleurs étonnant qu'elle ne sorte personne de son sommeil lors de ses réveils prématurés. Pour s'empêcher de laisser couler une larme, elle serra les paupières de toutes ses forces. Et raffermit doucement son étreinte autour de Luca. Après quelques secondes de silence, elle rouvrit les yeux et regarda par la fenêtre.

- On a l'droit d'vivre, Lu'.

Un maigre sourire légèrement mélancolique naquit sur les lèvres de la borgne. Puis, elle s'écarta de lui et lui fit le sourire le plus radieux dont elle était capable.

- De toute, j'vois pas qui nous en empêcherait!

Plongeant sa main dans le paquet de bonbons, elle en goba un en s'efforçant de sourire encore. Encore et toujours. Tant qu'elle serait à Teenagers, elle sourirait pour lui.

(HRP : Désolée, c'est court >_<'.)

Lulu rougit. Il rougis comme un imbécile et eu une violente envie de pleurer. De pleurer très fort. Mais il ne fallait pas, pas devant elle.

Il était heureux. Heureux à en mourir.

Il sentait qu'il existait.

*Je crois que repeindre le monde avec toi sera une chose qui m'amusera même en rêve.*

Il en avait assez de rêver, assez de tout voir comme un mensonge, une illusion. C'était cette joie de vivre qui l'empêchait de sombrer, comme tout ceux qui étaient ici. Il s'efforçait de crier très fort qu'il emmerdait le monde et de mettre de la couleur dans la zone de déprime. Il essayait de se donner à fond, même s'il savait que c'était vain. Mais m*rde, il aimait, il aimait vivre, la vrai vie, le vrai bonheur, celui qu'on prend entier, celui que tout les enfants rafle puissance dix dès qu'il passent. Il ne voulait pas se contenter de ce qu'on voudrait bien lui donner. Alors il refusait tout ce qui ne l'était pas.

Rose lui donnait une affection grande comme une étoile. Rose lui donnait cette chaleur qui brûlait comme un soleil. Rose, malgré qu'elle soit faite de sang et de larme, s'efforçait de briller pour lui. Alors non, non il n'allait pas refuser. C'était tout ce qui lui fallait. Même si ça ferrait mal, il prendrait cette chose énorme et la mettrait tout à côté de son cœur. Même si ça ferra mal quand ça rentrera en lui, même si ça ferra mal au moment de l'arracher, même si ça donnera froid lorsque cette chose rétrécira pour devenir insignifiante et pourtant toujours aussi précieuse, il allait la prendre, et ne pas la lâcher.

*Merci Rose*

Il lâcha le paquet et pris presque violemment la main de rose pour la serrer contre ses lèvres, tentant de cacher ses larmes qui déjà coulait sur la peau mate de l'As de Trèfle.

*Merci de me faire sentir que je ne suis pas en vie pour rien.*

Son corps fut secouer par ce qui ressemblait à un rire, à un sanglot. Il ne savait plus comment faire. Il ne voulait pas se montrer faible, mais il n'y pouvait rien ; cette fille, c'était trop. Trop bon, trop. Trop de tout ce qu'il y avait de meilleurs au monde. Une fille sincère, une fille franche qui était vivante. Une fille qui ne faisait pas semblant de vivre, même s'il elle devait forcer ses sourires. Elle était vivante, alors pourquoi était-elle ici ? Elle n'était pas folle, elle était brisée. Brisée par un monde qu'elle n'avait pas mérité et elle était là à sombrer parfois.

Les larmes, le froid, tout ça, pourquoi c'est devenue le monde d'une fille si pleine de vie ? Pourquoi elle ? Ça pouvait pas tomber sur quelqu'un qui attendait vraiment du malheur de la part de la vie et du destin ? Pourquoi cette fille qui était de celles qui étaient réellement vivant et qui malgré tout, malgré la douleur et malgré de savoir que c'était tout ce qu'il y a de plus vain, cherchait le bonheur ?

*Rose m*rde, pourquoi t'as autant de courage ? Pourquoi tu souris et fait tout pour continuer à voler alors qu'on t'as couper les ailes ? Pourquoi tout en sachant que parfois toi aussi tu veux tout arrêter, tu te donne autant à fond ?
Je veux rester près de toi. Rester près de cette fille qui me sourit, qui me demande de rester avec elle tant que je me sentirai vivant.
Tu méritait pas ça Rose. Pas la vie que t'as eu. Pas tout ces coup de batte du destins, pas ces lignes rouges sur tes bras, pas la taxe de cet œil.
Rose je t'en pris, c'est peut-être une illusion, un mensonge, une promesse d'enfant mais ...
Joue la comédie jusqu'au bout s'il te plait. Joue tant que j'aurais le courage d'y croire. Même si ton jeu devient minable, je jouerai moi aussi. Et nous serons heureux.
Heureux Rose. Pour toujours, tant que ce foutue toujours durera.*

Une larme ou deux qui s'échappent, une rivière de bonheur et de trouble. Luca tu l'aimes cette Rose,
Cet As de Trèfle qui te permet de croire en demain.
L'eau qui coule sur cette main, elle a valeur de promesse.
Ce genre d'amour est bien plus fort que la passion que tu essuieras dans toute ta vie. Ce genre d'affection pure et simple, cette admiration ne deviendra jamais désir. Ce respect jamais adoration physique.
Tu aimes cette fille qui t'as prise par le bras pour te laisser courir avec elle. Et tu ne souhaite pas qu'elle t'aimes. Tu souhaites simplement qu'elle continue de sourire.

Ce genre d'amour ne porte pas de nom.
Ce genre de chose n'as ni mots, ni définition.
Ça va trop loin pour qu'il y ai des mots.

"Thanks."

Spoiler:

» Manger Bouger ... Et sourire ?
» Hannah ♠ La mademoiselle Sourire

Au tournant du couloir, j'espère voir ton sourire [27 nov]

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