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| Un peu de calme, ou de compagnie ? [Gabriel Leroy] | |
| | Sujet: Un peu de calme, ou de compagnie ? [Gabriel Leroy] Mar 19 Aoû 2008 - 21:24 | |
| La nuit de Tomàs avait été ponctué de rêves. C'est donc d'excellente humeur qu'il se réveilla, ouvrant ses yeux et fixant le plafond comme si c'était le plus beau de toute l'institut. De belles images et des sensations particulièrement agréables lui revenaient à l'esprit, lui soutirant un petit sourire tranquille. Respirant un bon coup, il se redressa dans son lit et s'étira, bâillant, comme un gros chat dans toute son élégance naturelle. Il se mit debout et refit son lit, "comme ça c'est déjà fait pour ce soir", dirait-il si quelqu'un d'autre se trouvait dans la pièce. Mais il était délicieusement seul, dans un calme matinal - tous les résidents semblaient n'être que des paresseux - et il pouvait même écouter le gazouillis des moineaux dans l'arbre en face de sa fenêtre principale. Le soleil brillait doucement, le ciel bleu clair était à peine parsemé de quelques nuages blancs. Il accorda un petit regard amusé aux gais volatiles tout en ouvrant les battants de la fenêtre, histoire d'aérer la chambre, puis se dirigea vers la salle de douche.
Tom laissa tomber son caleçon sur le carrelage, seul vêtement qu'il portait la nuit même en hiver, puis s'introduisit dans la douche. Bientôt, il disparut derrière la buée qui couvrit rapidement les vitres. Il en sortit dix minutes plus tard, les cheveux dégoulinant et collant sur sa nuque et son front, le corps parfumé au gel-douche citron vert. Il s'essuya vigoureusement, frotta sa fine chevelure brune avant d'y passer l'air chaud d'un sèche-cheveux. Il retourna dans la chambre à coucher, nu comme un ver - mais un beau ver ! - et choisit soigneusement ses habits. Il opta pour une chemise beige aux boutons couleur crème, un jeans bleu marine délavé aux genoux et au fessier, des chaussures sombres très simples à lacets larges après avoir enfiler ses éternelles chaussettes épaisses et blanches de sport. Ensuite, il sortit, les cheveux plus qu'un peu humides, et descendit jusqu'aux cuisines. Là, il prépara son petit déjeuner.
Composé de céréales complètes avec du lait, d'un jus d'orange et de citron spécialement fait par le cuisinier sous la demande de Tomàs, c'était le repas le plus important pour lui, toujours aussi sain, toujours à la même heure, sauf exceptions. Pendant qu'il buvait son café avec un seul sucre et un doigt de lait entier, il entendit le vent se lever, frappant les fenêtres de la cuisine. Il se retourna et aperçut les gros nuages noirs et lourds qui s'avançaient, menaçants, vers Teenagers et le reste de la ville. Tom fit une grimace. Sa matinée risquait d'être gâché par un temps aussi mauvais et ça enlevait toute sa bonne humeur du réveil. Après avoir fini son café, il rinça sa petite vaisselle à l'évier, évitant ainsi au cuisinier cette tâche, et sortit, l'air un peu plus maussade qu'en rentrant.
Le maître-nageur remonta dans sa chambre et y prit son PC portable qu'il s'était offert récemment, pour ensuite redescendre au même étage que la cuisine, mais il alla vers le salon où il entra. Il ne fit pas attention aux quelques jeunes s'y trouvant déjà ; il s'installa un peu à l'écart et alluma l'appareil. Il tapa son mot de passe, tranquillement, juste un peu déçu de commencer sa journée à l'intérieur de l'institut sans la possibilité d'aller faire quelques longueurs dans sa piscine. Il se connecta à Msn puis alla faire des recherches sur le web sur des recettes de cuisine asiatique, curieux de cette gastronomie qui faisait des ravages partout dans le monde. Aujourd'hui, il s'intéressa aux coutumes culinaires des hindous... |
| | Sujet: Re: Un peu de calme, ou de compagnie ? [Gabriel Leroy] Mer 20 Aoû 2008 - 16:01 | |
| 'Enfin réveillé, p'tit frère! Ca fait plaisir de te voir avec les yeux ouverts. Comment tu te sens?'
Gabriel tourna la tête sur la droite et plissa les yeux: le soleil entrant par la fenêtre était bien trop éblouissant. Encore à moitié endormi par l'anesthésie, il parvint, au prix d'un tiraillement désagréable dans l'épaule droite, à se redresser sur ses oreillers, se rapprochant ainsi du niveau de son frère.
'Dans les vapes. Comment ça s'est passé?'
Michel haussa les épeules d'un air désolé. Les médecins ne s'étaient pas encore prononcés sur les résultats de l'opération, argant qu'il fallait attendre et espérer. Gabriel soupira et se laissa retomber sur l'oreiller. Toute cette attente commençait à lui peser.
'J'ai pris quelques jours de congé, histoire de rester un peu. Les gars sont en train de t'aménager une chambre dans l'appart. Hors de question que tu restes tout seul dans ton ghetto après ça!'
Gabriel sourit, reconnaissant bien là son frère ainé. Toujours la même manie de s'en vouloir pour des choses auxquelles il n'aurait, de toute façon, rien pu changer. Les traits tirés de l'ainé Leroy s'étirèrent en un sourire lorsqu'il s'apperçut que son frère peinait à rester évaillé, et il se leva de sa chaise de plastique passé.
'Allez, je te laisse dormir. A demain.'
'Mmmh... 'Plus.' Gabriel ouvrit les yeux sur le plafond blanc cassé de sa chambre et il s'extirpa du lit avec difficulté, se grattant la tête. Après quoi, s'étant débarrassé d'une pichenette de son boxer, il se glissa sous la douche.
Un quart d'heure plus tard, il clopinait avec bonne humeur en direction des cuisines, qu'il atteignit vers six heures du matin. La, il s'attela à la première tâche de la journée: la réception des denrées. Classement, triage, signature de reçus, tout ce qu'on adore, pas vrai? Enfin, vers sept heure, il avait enfin terminé et, après avoir mixé le jus de fruit du Maitre Nageur et l'avoir placé au réfrigérateur, il s'était préparé un plateau déjeuné, et avait gagné le réfectoire encore vide pour y déjeuner en paix. Rien que de bien ordinaire dans tout ça, finalement: tout s'intégrait à merveille dans son quotidien.
Ce ne fut qu'un peu plus tard qu'il décida de se rendre au salon, râlant tout seul contre le mauvais temps qui persistait depuis la tempête. bien sur, le soleil ne tarderait pas à refaire son apparition, mais e,n attendant, on s'ennuyait ferme à Teenagers. Enfin, IL s'ennuyait ferme... Mais pas pour longtemps.
Le Maitre Nageur de Teen (Tomàs Fernandez de son petit nom) se tenait déjà là. Il était arrivé dans l'établissement en même temps que Gabriel et, dans l'ensemble, ils avaient sympathisé assez rapidement... enfin, si on exceptait le premier matin: l'un comme l'autre avaient vite pris leurs marques et, lorsque Gabriel avait gagné sa cuisine, il avait été surpris de découvrir qu'il n'était pas seul. Et forcément, il l'avait fait comprendre. Heureusement, depuis, il se montrait un peu moins intransigeant concernant entrées et sorties des pensionnaires ou membres du personnel.
Mais donc, revenons en au présent. Gabriel venait d'entrer dans la salle de repos du personnel, pestant une fois de plus contre l'absence d'ascenseur, qui lui aurait évité tout ces maudits escaliers, lorsqu'il remarqua son collègue tranquillement installé sur l'un des canapés, tournant le dos à la porte. Cette position permit au cuisinier de voir ce qu'il traficotait sur son PC Portable.
Il sourit puis, de but en blanc, annonça:
"Ma grand-mère peut te filer des recettes si ça t'intéresses."
C'était ça, le côté chouette d'avoir de la famille d'un peu partout, quand on était cuisinier: on avait plein de recettes des quatres coins du monde! |
| | Sujet: Re: Un peu de calme, ou de compagnie ? [Gabriel Leroy] Jeu 21 Aoû 2008 - 5:25 | |
| Le maître-nageur cherchait tranquillement des recettes, les lisant, principalement les ingrédients, voyant ce qu'il pourrait aimer. Mais il trouvait cela vraiment très épicé et se demanda s'il supporterait une telle cuisine... Il fallait avoir l'estomac solide, Tomàs avait gardé des goûts espagnols et adorait les choses très salés et les fruits de mer. Bref, il continua un peu sur ces pages web et ne s'aperçut pas de l'arrivée de Gabriel, le cuisinier.
Tom sursauta limite quand une voix lui parla directement dans son dos.
"Ma grand-mère peut te filer des recettes si ça t'intéresses."
Le galicien se détourna vivement de l'écran et ce n'est qu'en reconnaissant son ami d'entrée qu'il afficha un sourire en guise de bonjour. Il jeta ensuite un oeil à la page et ses lèvres s'élargirent :
- Ta grand-mère ? Tu as des origines hindoues maintenant ?
Il fit un petit clin d'oeil amical pour souligner sa blague naïve.
- En tout cas, c'est gentil de le proposer, dit-il ensuite, mais je ne pense pas supporter autant d'épices dans un seul petit plat ! Puis, manger avec les mains, non merci, haha !
Puis Tom refit face à son écran plat, revint sur Google et tapa rapidement un autre style de cuisine asiatique.
- Qu'en dis-tu de la cuisine japonaise ou chinoise ? Tu tombes bien en vérité.
Tom retapa quelques mots pour préciser, cliqua sur un lien lui semblant intéressant et ouvrit une page illustrée de petits plats dans le genre simples à préparer chez soi. C'était une bien jolie page au design japonais, quelques kanji par-ci par-là, dans les tons rouge et quelques dorures. Une musique traditionnelle se faisait entendre et elle retentit tout doucement dans le salon entier. Tom diminua un peu le volume.
- Je n'ai jamais goûté les sushis, tiens. Sinon, que deviens-tu, Gaby ? |
| | Sujet: Re: Un peu de calme, ou de compagnie ? [Gabriel Leroy] Jeu 21 Aoû 2008 - 11:55 | |
| 'Ta grand-mère ? Tu as des origines hindoues maintenant ?'
Gabriel répondit au clin d'oeil par un sourire et boita jusqu'au fauteuil le plus proche, avant de répondre:
"Je te l'ai jamais dit? J'ai des origines de partout."
Ca n'avait pas toujours été très pratique -étant petit, il avait eut un mal de chien à parler correctement en français, alors les autres langues de sa famille, n'en parlons pas! Mais à présent, cela se révélait bien pratique, et terriblement enrichissant. Vraiment.
'En tout cas, c'est gentil de le proposer, dit-il ensuite, mais je ne pense pas supporter autant d'épices dans un seul petit plat ! Puis, manger avec les mains, non merci, haha!'
Gabriel rit sans moquerie, amusé par les arguments de son collègue. En tant qu'espagnol, il n'était pas supposé être si sensible aux épices, qu'il sache. Cela dit, concernant le fait de manger avec ses mains... Il devait surement tenir à ses habits plus que de raison. Enfin, quelle qu'en fut la raison, Gabriel trouvait ce détail amusant -allez savoir pourquoi- et il ne se priva pas pour taquiner le maitre nageur:
"Pff... Petite nature! Plus c'est grand et moins ça supporte la vraie cuisine!"
Hmm? Frustré Gabriel? Pourquoi est-ce qu'il devrait être frustré? Tomàs mangeait ce qu'il voulait, hein!
Ah, sa taille... Bah, oui, frustré. Mais fallait dire aussi que c'était désagréable d'être aussi petit que lui. Si au moins ses collègues étaient les seuls à le dépasser... Mais non, la majorité des élèves de sexe masculin mesuraient une bonne dizaine de centimètres de plus que lui. Ca n'allait pas arranger son complexe d'infériorité... Pendant qu'il réfléchissait à la question, Tomàs s'était retourné vers son PC et partait à la recherche d'autres styles culinaires, plus au Nord... Voire Nord-Est.
'Qu'en dis-tu de la cuisine japonaise ou chinoise ? Tu tombes bien en vérité.'
Ce qu'il disait de la cuisine Japonaise ou Chinoise? Plutôt bon. Bourratif si on n'y prenait pas garde, tendance à être fade si on n'y ajoutais pas de sauce -surtout côté Chinois- a manger chaud, sauf dans le cas de plats froids, bien entendu. Bref, comme toutes les cuisines, elles avaient leurs bons et mauvais points!
'Je n'ai jamais goûté les sushis, tiens. Sinon, que deviens-tu, Gaby ?'
Un truc chouette, chez Tom, c'était qu'il ne rechignait que rarement face aux nouvelles expériences. Quand il décidait que c'était non, c'était non, mais ce genre de cas de figure n'arrivait pas si souvent, en fin de compte, chose plutôt agréable pour un cuisinier. Et puis c'était toujours bien d'avoir un cobaye sous la main.
"Pas grand chose. Les assiettes continuent de revenir raclées à fond, ce qui est plutôt pas mal. Cette saloperie de genou me fait un mal de chien, mais ça..."
Il haussa les épaules, fataliste. De toute façon, quoi qu'il dise, ça ne changerait rien à ce qui se passait, autant ne pas trop se plaindre, ça éviterait de saouler les gens.
"C'est le temps. Dès qu'il fera plus sec ça ira mieux."
Eh oui. On pouvait trouver ça surprenant mais, depuis son opération, Gabriel avait de gros problème avec les temps lourds ou humides: ça lui lançait la jambe et c'était particulièrement désagréable. Mais passons: il n'aimerait pas nous entendre bavasser de la sorte sur son infirmité.
"Et toi, quoi de neuf? J'imagine que pas mal de filles de Teen ont oublié comment on nageait en te voyant revenir!"
Des filles, mais aussi de garçons: Tomàs avait eut du succès dès ses premiers jours.
*Pour un peu, j'en serais presque jaloux!* |
| | Sujet: Re: Un peu de calme, ou de compagnie ? [Gabriel Leroy] Jeu 21 Aoû 2008 - 18:24 | |
| "Je te l'ai jamais dit? J'ai des origines de partout."
Tom eut un petit rire amusé ; pour dire vrai, il pensait que Gabriel blaguait et Tom ne savait pas trop s'il devait le croire ou non. Gaby n'avait rien d'un hindou, tout de même ! Il avait un visage fin et agréable à regarder, une peau blanche, puis de grands yeux clairs, dans les tons bleus, ou verts ; enfin, Tom n'avait jamais osé fixé trop longtemps ses prunelles-ci, ça aurait été douteux. Tom était sûr qu'on le croyait gay, ne fut-ce que bisexuel, et sans que cela ne le choque, ce n'était pas amusant d'avoir de telles rumeurs aux fesses. Les gamins jugent trop hâtivement, c'était bien ça le problème, et les ragots circulaient ici à 200km/h dans les nombreux couloirs de l'institut Teenagers...
Gabriel rit aussi. Il devait trouver drôle le fait que Tom n'aime pas les épices... A y réfléchir, le maître-nageur se demanda même pourquoi.
"Pff... Petite nature! Plus c'est grand et moins ça supporte la vraie cuisine!"
Ha, c'était donc ça. Une bonne raison pour sortir une petite vanne sur la différence de taille entre les deux hommes. Il fallait avouer que Gaby était une des rares personnes aussi menues dans son entourage, surtout chez les hommes. Mais jamais, ô jamais Tom ne s'était permis une vanne ou encore un simple sous-entendu pouvant atteindre le problème de la petitesse de Gabriel ! Non seulement Tomàs appréciait énormément le cuisinier pour sa sympathie naturelle dès leur arrivée, mais aussi, il était loin d'être de nature moqueur. C'était un grand ange, sous beaucoup de points.
Quand Tomàs lui demanda de ses nouvelles, Gaby répondit :
"Pas grand chose. Les assiettes continuent de revenir raclées à fond, ce qui est plutôt pas mal. Cette saloperie de genou me fait un mal de chien, mais ça..."
Il eut son petit air fataliste, que Tom trouvait presque adorable - mais ça, il le gardait secrètement pour lui - et ajouta :
"C'est le temps. Dès qu'il fera plus sec ça ira mieux."
Le plus grand acquiesça d'une mine pleine de compassion pour son ami. Lui qui était un sportif-né et qui aimait, que dis-je, adorait la vie active à 200%, il ne supporterait pas qu'un tel handicap lui tombe sur le dos.
"Et toi, quoi de neuf? J'imagine que pas mal de filles de Teen ont oublié comment on nageait en te voyant revenir!"
Là, Tom explosa littéralement de rire. Goguenard, une larme à l'oeil qu'il essuya d'un doigt, il déclara :
- Tu as vu juste ! Une semaine plus tard, les demandes pour des cours particuliers débordaient de la feuille d'inscription dans le hall ! Je ne savais plus où donner de la tête !
Tomàs rougit quelque peu.
- Mais bon, il y en avait beaucoup trop, j'ai pris les six premiers et demandez aux autres de venir une prochaine fois. Sacrés gosses...
Il secoua la tête, regarda un peu l'écran où la musique s'était finalement tu. Une image de maki au saumon et au thon bouffait quasiment toute la page de pixels.
- Je me suis senti obligé de garder mon t-shirt, tu te rends compte !? Puis j'ai abandonné le maillot de sport pour un bermuda... Les filles d'ici sont toutes tarées. Je crois avoir plongé tellement souvent pour les repêcher que j'ai eu mon quota de longueur à la fin du cours !
Puis son visage rieur laissa place à une certaine gêne.
- Tu crois qu'elles le font exprès ?...
Tom avait l'air sincèrement embarrassé.
Dernière édition par Tomàs Fernandez le Ven 22 Aoû 2008 - 17:51, édité 1 fois |
| | Sujet: Re: Un peu de calme, ou de compagnie ? [Gabriel Leroy] Ven 22 Aoû 2008 - 13:40 | |
| Gabriel réprima un léger soupir en voyant le visage de Tomàs se modifier à la mention de son genou. Oh, sincèrement, il y avait pire! La ou le maitre nageur n'exprimait que de la compassion et de l'amitié, d'autre n'hésitaient guère à montrer une franche pitié, bien plus agaçante que n'importe quelle contrariété engendrée par sa blessure. Il n'empêche, Gabriel se sentait agacé lorsque son statut lui valait un traitement particulier -même si, au fond, il savait bien que c'était inévitable et, dans certains cas, nécéssaires. Après tout il avait déjà, à son sens, prouvé plus d'une fois qu'il savait se débrouiller tout à fait bien, et il aurait vraiment aimé que les gens cessent de remarquer qu'il boitait. Mais enfin, il fallait aussi être réaliste: il y avait peu de chance que cela se produise un jour...
'Tu as vu juste ! Une semaine plus tard, les demandes pour des cours particuliers débordaient de la feuille d'inscription dans le hall ! Je ne savais plus où donner de la tête !'
A son tour, Gabriel éclata de rire, toujours aussi amusé par le succès que Tomàs semblait avoir malgré lui. Et puis toutes ces filles qui se précipitaient après le premier homme venu... Certes, il leur accordait que monsieur Fernandez était bel homme. Même vachement beau mec, pour parler vulgairement. Mais enfin tout de même, la c'était non seulement irraisonné, mais tellement peu discret que ça en devenait ridicule!
'Mais bon, il y en avait beaucoup trop, j'ai pris les six premiers et demandé aux autres de venir une prochaine fois. Sacrés gosses...'
Eh oui, sacré gosses. Indépendament du fait qu'ils soient dans un établissement pour jeunes en difficulté, les filles présentes n'étaient que des ados, après tout, et quelque soit le contexte, il y avait des comportements universels. Le plus amusant, c'était de voir un grand gaillard comme Tomàs rosir rien qu'en évoquant ce fait, alors que d'autres ne se seraient pas privés de s'en vanter.
'Je me suis senti obligé de garder mon t-shirt, tu te rends compte !? Puis j'ai abandonné le maillot de sport pour un bermuda... Les filles d'ici sont toutes tarées. Je crois avoir plongé tellement souvent pour les repêcher que j'ai eu mon quota de longueur à la fin du cours !'
Gabriel étouffa une nouvelle crise de rire, mais laissa son sourire s'élargir franchement, riant sans méchanceté du malheur de son ami.
"C'est sur que même lorsqu'on est pas très pudique, autant de regards lubriques ça doit être gênant!"
Le cuisinier se fit la réflexion que, lui au moins, il ne risquait pas vraiment d'avoir à faire à ce genre de problème! Non seulement son physique était assez banal -en tout les cas, lui le concevait ainsi- mais en plus, son boitement était assez prononcé pour dissiper les ardeurs de la majorité des filles. Tant mieux, au reste, parce qu'il se voyait mal passer ses journées à expliquer que, merci, il était très flatté, mais gay.
'Tu crois qu'elles le font exprès ?...'
Gabriel haussa un sourcil à cette question. Parfois, l'Espagnol se montrait un peu trop naïf pour son propre bien, vraiment. Cela dit, cela faisait partie de son charme, et Gabriel n'aurait pas voulu qu'il change, mais tout de même...
"Au risque de t'effrayer, je dirais que oui. Peut-être pas toutes ni à chaque fois... Mais dans le tas, il doit y en avoir une paire qui ne se privent pas."
Dans un sens, si on y regardait bien, Maitre Nageur pouvait être considéré comme un métier à risque, finalement... |
| | Sujet: Re: Un peu de calme, ou de compagnie ? [Gabriel Leroy] Mar 26 Aoû 2008 - 0:30 | |
| "Au risque de t'effrayer, je dirais que oui. Peut-être pas toutes ni à chaque fois... Mais dans le tas, il doit y en avoir une paire qui ne se privent pas."
Ce fut la réponse de Gabriel et elle n'eut pas l'air d'être appréciée par le maître-nageur qui se pinça les lèvres, l'air coupable.
- Mais... Mais ça pourrait aller très loin leur idioties, il pourrait y avoir un accident à la fin ! Il faut que j'arrange ça assez vite avant que ça dégénère, hein ? Je me demande comment je pourrais m'y prendre... C'est que j'ai pas trop l'habitude de faire ce genre d'avertissement. "Mesdemoiselles, il va falloir arrêter de vous exciter ainsi à cause de mon apparence, je ne suis qu'un homme comme les autres, donc venez juste pour suivre le cours que je veux vous donner et c'est tout." Ca va jeter un fameux froid entre eux et moi...
Il fallait le préciser, Tomàs tenait vraiment à sa profession et plus précisément à son poste à Teenagers. Pourquoi ? Pour la simple raison qu'il voulait venir en aide à des jeunes particulièrement difficiles qui ne demandaient, selon lui, qu'à être mis sur un chemin meilleur. Et Tom pensait naïvement être celui qui pourrait leur ouvrir les yeux sur cette route. Il ressemblait presque à un saint quand on parlait de lui ainsi, et peut-être que c'était vrai. Un saint dans un asile pour adolescents criminels. C'était qu'ici, certains, avaient vraiment la ferme intention de rester dans leurs vices jusqu'au cou, puisqu'ils s'y plaisaient. Mais ça, Tom n'y croyait pas. Il ne croyait pas qu'on puisse aimer être un mauvais garçon ou une dévergondée, ou encore un drogué hyper-dépendant, puis quoi encore ? Il voulait vraiment essayer d'aider ces jeunes gens, un point c'est tout.
- Je crois qu'ils ne se rendent vraiment pas compte de la gravité de leurs actes, parfois... Je ne me souviens pas avoir été comme ça adolescent. Toi, si ?
Une autre preuve de sa naïveté que de comparer sa propre adolescence à celle de tous ces gosses.
[Désolée, c'est court, mais comme tu l'as vu j'ai mis un temps fou pour trouver quelque chose ^^ en plus, un pote a été sur le PC pendant un moment et a enlevé la page par inadvertance sur quoi j'avais déjà écrit pas mal... j'ai vraiment pas le courage de continuer XD donc voilà je me rattraperai !] |
| | Sujet: Re: Un peu de calme, ou de compagnie ? [Gabriel Leroy] Dim 31 Aoû 2008 - 12:27 | |
| [Mouarf, ça m'est déjà arrivé aussi tout ça >< Je te comprends, t'inquiètes!] En observant le visage de Tomàs tandis qu'il écoutait la réponse de Gabriel à sa question, on pouvait déduire deux choses. La première: qu'il ne s'était pas attendu à cet état de fait. La seconde, qu'il se sentait bien trop coupable par rapport à sa responsabilité. Après tout, il n'était pas responsable des conneries des jeunes, que Diable!
'Mais... Mais ça pourrait aller très loin leur idioties, il pourrait y avoir un accident à la fin ! Il faut que j'arrange ça assez vite avant que ça dégénère, hein ? Je me demande comment je pourrais m'y prendre... C'est que j'ai pas trop l'habitude de faire ce genre d'avertissement. "Mesdemoiselles, il va falloir arrêter de vous exciter ainsi à cause de mon apparence, je ne suis qu'un homme comme les autres, donc venez juste pour suivre le cours que je veux vous donner et c'est tout." Ca va jeter un fameux froid entre eux et moi...'
Le Cuisinier eut un haussement d'épaules quelque peu fataliste. Que cela lui plaise ou non, le maitre nageur n'allait pas pouvoir laisser ce manège indéfiniment, sous peine d'avoir des ennuis. Heureusement pour lui (Tomàs, pas Gaby) il fréquentait un ancien flic. Oui, je sais, ça fait cliché de dire ça. Mais croyez-le ou non, flic dans les quartiers chauds de New York, ça vous apprends deux ou trois truc sur la façon de gérer les jeunes qui ont tendance à faire les imbéciles. Nous ne prétendrons pas que Gabriel était devenu un vrai psychologue, simplement, il savait relativement bien gérer les jeunes difficiles.
Même si c'était surtout pour leur tirer les vers du nez, mais ça n'est pas le sujet.
"Rien ne te force à le formuler aussi directement. Tu attends d'en pincer une ou un et, quand ça arrive, tu lui dit d'arrêter de se comporter comme un gamin de huit ans. Dans quatre-vingt-dix pour cent des cas, il ou elle sera assez vexé qu'on le compare à un mioche pour s'arrêter, et toi, ça t'évite d'avoir à faire clairement référence à ton physique."
Eut-il eut plus d'audace, Gabriel aurait ajouter que c'était l'inconvénient d'être bel homme. Après tout, on ne pouvait pas dire que Tomàs était laid, bien au contraire! Non, il ne mattait pas ses amis. Mais entre ne pas se rincer l'oeil, et être aveugle, il y avait tout de même une marge, pas vrai?
'Je crois qu'ils ne se rendent vraiment pas compte de la gravité de leurs actes, parfois... Je ne me souviens pas avoir été comme ça adolescent. Toi, si ?'
Le cuisinier réfléchit un instant. Quel genre d'ado était-il, déjà? Le genre effacé. Très timide, et toujours planqué dans ses bouquins -passionnants ou non, du reste- pour éviter de se ridiculiser auprès des autres. Le genre toujours collé à son frère, vachement plus sur de lui, et suffisament sympa pour l'intégrer à son groupe d'amis. D'ailleurs, Gabriel pouvait chaudement le remercier pour a vie sociale du lycée, et pour la plupart de ses rencontres de l'époque.
"Moi j'étais toujours collé à Michel. Mon grand frère. J'essayais désespérément de me faire oublier, mais il m'obligeait à rester avec lui. Disons pour faire cliché que je me sentais plus en sécurité avec lui."
Gabriel eut un sourire nostalgique. Tout ça, c'était avant que ce timbré n'entre dans une église un Dimanche matin. Comme quoi la vie, parfois, elle se comportait bizarrement. Mais cela dit, s'il voulait être honnête, le cuisinier devait bien reconnaitre que, si on faisait la moyenne de tout ce qui lui était arrivé, il avait eut une vie relativement heureuse. C'était peut-être pour ça que les évènements malheureux qui l'avaient traversée n'en ressortaient que mieux.
L'Ex flic repensa à son année de Terminale, et laissa échapper un rire léger.
"En plus, ado, je suis tombé amoureux du gardien de son équipe de foot, alors bon, moi, les maitres nageurs..."
Il haussa les épaules avec un sourire. Il n'avait tout simplement pas la même histoire que les jeunes de Teen. Après tout, honnêtement, s'il avait rencontré Tomàs dans d'autres circonstances, il aurait très bien pu tomber sous le charme, qui savait. |
| | Sujet: Re: Un peu de calme, ou de compagnie ? [Gabriel Leroy] Mer 10 Sep 2008 - 15:47 | |
| "En plus, ado, je suis tombé amoureux du gardien de son équipe de foot, alors bon, moi, les maitres nageurs..."
Tomàs tilta. Ha, oui, c'est vrai. Gabriel était homosexuel. Ca lui échappait assez souvent. Tom était loin d'être homophobe, il était très tolérant même, puis de toute façon la vie sexuelle des autres ça ne le regardait pas, c'était intime et propre à chacun. Et lui-même ne crachait pas sur l'expérience avec un autre homme. Il préférait les belles femmes bien portantes et dynamiques à la peau douce que les corps velus et virils des hommes qui se faisaient parfois très macho, il préférait avoir un certain dessus et protéger, mais il ne pouvait pas énormément comparer. Puis, en y réfléchissant bien, Gabriel était loin de ces hommes aux allures de gorille qui jouent les gros durs. Il était proche de la fragilité féminine, ne fut-ce qu'en apparence ; petit, mince, aux traits doux et à la peau satinée, un rien plus pâle que la couleur habituelle des américains. Ensuite, Tom en lui-même n'était pas ce type de mâle primitif... Malgré sa grande taille, son cheveu sombre, son corps aux muscles déliés et son hâle délicatement bronzé, le maître-nageur gardait un physique tout en douceur. Avec un regard qui n'ajoutait qu'une touche agréable au reste.
Hum. A croire que décrire Gabriel et Tom est vraiment amusant. A bien y penser, ils pouvaient tout les deux se trouver plus beau que la majorité des jeunes hommes. Que le cuisinier boite n'y changeait rien à son beau visage, pas aux yeux de Tom.
- Qu'est-ce qu'ils ont les maîtres-nageurs, hein ? lança-t-il sur le ton de la plaisanterie taquine.
Puis un son continu sortit de son PC portable et, quand il regarda, la page s'était effacée, laissant place à un message d'erreur de connexion.
- Rhaa, encore !?
Il tapa nerveusement sur la machine, traficotant la connexion pendant deux bonnes minutes. Après avoir fait le tour des possibilités de réparer ce problème, il dut se rendre à l'évidence ; le wi-fi n'allait plus dans la pièce. Pour une raison quelconque, il ne captait plus, et vraiment ennuyé, il se résigna à éteindre l'appareil. Tom soupira légèrement.
- C'est embêtant... j'y vais déjà pas souvent... aujourd'hui, je n'ai pas de chance.
Un petit sourire, un clin d'oeil ; la connexion foireuse devenait déjà un souci oublié. Tomàs se leva, arborant sa grande taille de sportif aquatique, et finit de ranger le portable dans sa sacoche. Il plaça la sangle sur son épaule solide et se tint devant Gabriel.
- Tu as une envie particulière ? Le temps de déposer ça en sûreté quelque part et je suis à toi. |
| | Sujet: Re: Un peu de calme, ou de compagnie ? [Gabriel Leroy] Sam 27 Sep 2008 - 19:48 | |
| [Saleté de Bug ><] 'Qu'est-ce qu'ils ont les maîtres-nageurs, hein ?'
Gabriel sourit doucement, amusé par la pointe de jalousie factice dissimulée dans la plaisanterie de Tomàs. Il aimait bien les rapports qu'ils entretenaient, tout les deux: simples, détendus, et sans ambigüité... encore que sur ce point, il ne pouvait rien affirmer concernant Tomàs, mais bref. L'avantage, avec Tomàs, c'était que, vu qu'il était principalement attiré par les femmes, les ambigüités et autres quiproquos s'en trouvaient plus difficiles à construire -ce qui était plutôt pas mal... Et comme il ne crachait pas sur d'éventuelles relations amoureuses avec un homme, il n'y avait pas entre eux cette espéce de réserve qui s'installait parfois chez les hétéros purs et durs."Des maillots de bain moulants tue-l'amour au possible?" Finit par tenter le cuisinier."Plus sérieusement, le maître nageur de la piscine, à l'époque, c'était notre prof de sport. Le genre poilu et beauf comme pas deux... Franchement, face à un type comme Corentin, je peux t'assurer qu'il ne faisait pas le poids!" S'il avait ressemblé à Tomàs, ce fameux maître nageur, alors qui savait? Mais comme ce n'était pas le cas, autant ne pas polémiquer des heures à ce sujet: ce n'était pas celui qui intéressait Gabriel à l'instant.
En fait, il s'intéressait davantage au bruit bizarre qui s'échappait du portable de son collègue, et dont –blâmez sa mésentente génétique avec tout appareil électronique- il n'aurait jamais sut définir l'origine.
'Rhaa, encore !?'
Quelques minutes de trifouillage, puis Tomàs sembla renoncer à quelque chose et soupira un bon coup, avant de relever le nez:
'C'est embêtant... j'y vais déjà pas souvent... aujourd'hui, je n'ai pas de chance.'
[i]Un clin d'œil, auquel le boiteux répondit par un léger sourire, puis le maître nageur se redressa, quittant son siège avec une souplesse que beaucoup lui enviaient.
'Tu as une envie particulière ? Le temps de déposer ça en sûreté quelque part et je suis à toi.'
Gabriel fronça les sourcils et rétorqua du tac au tac:"Une jambe valide ne serait pas de refus." Gabriel regretta ces paroles à peine prononcées. Il n'avait pas du tout l'habitude de se plaindre de sa situation, encore moins dans ce genre d'instants. Par ailleurs, ce comportement avait une sale tendance à mettre les gens mal à l'aise, ce qui lui avait toujours déplut. Par conséquent, enfonçant les mains dans ses poches et rentrant la tête dans les épaules, il balaya sa remarque de quelques mots:"Uh… Ouais, nan, laisses tomber." |
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