[Résidant] Kurtis Strap (FINIE)

État Civil

• Nom & Prénom : Kurtis, William STRAP.
• Surnom :Ses plus proches connaissances le nomme Angel, due à sa tête ‘d’ange’. Les autres résidants se contentent de l’appeler par son nom de famille (Strap). Il lui est arrivé de se faire appeler ‘Bill’, diminutif de William, son deuxième prénom.

• Age : 18 ans depuis peu.
• Date de Naissance :10 juillet 1990.
• Lieu de Naissance :Oakland de l’Etat californien, Etats Unis.

• Sexe : Masculin
• Orientation Sexuelle : Bisexuel à ses heures, Kurtis reste essentiellement Hétérosexuel.

Casier Judiciaire

• Nombre d'arrestations :2
• Délits commis :
Arrestation du 12 mai 2005 : Fut arrêté à 23.07 alors qu’avec une bande d’amis il taguait la façade de la mairie (Quartiers Ouest) d’Oakland. Condamné à verser une amende pour dégradation de biens publics.
Arrestation du 23 juillet 2006 : Fut arrêté dans les environs de 17 heures tandis qu’il tentait de vendre sa marchandise au coin de la rue, soit deux barreaux de ‘shit’. Condamné à verser une amende, sans compter le tribunal correctionnel pour possession et vente de substances illicites.

L'institut Teenagers

• Présent depuis : Suite à sa dernière arrestation, il fut décidé par les parents de Kurtis qu’il serait plus sage de venir en aide au gamin. Ainsi, le 3 septembre 2006 alors qu’il avait tout juste seize ans, le garçon fut envoyé à L’institut Teenagers au lieu de faire sa rentrée dans son lycée de quartier habituel. (Ce qui fait presque deux ans.)

• Chambre ou Dortoir : Kurtis partage une chambre avec deux autres camarades. (A voir plus tard).

• Intégré à cause : Les parents de Kurtis se sont toujours montrés très protecteurs envers leur fils, ayant fâcheuse tendance à le couver de manière excessive. Et comme tout adolescent de seize ans en pleine crise d’émancipation le jeune garçon passait le plus clair de son temps à défier l’autorité parental, chose aisée sachant qu’on ne lui refusait rien. Face au stress encouru durant deux ans, années passées au rythme des sautes d’humeur de Kurtis, ses parents décidèrent désespérés par l’attitude de leur fils de l’envoyer dans un établissement qui pourrait l’aider, et qui lui permettrait de retrouver un semblant de stabilité dans la vie de tous les jours. Raison officielle bien sur. Plus sérieusement, les agissements de Kurtis suffisaient à malmener la santé mentale déjà fragile de son père, et la seule solution trouvée par le couple fut d’éloigner leur fils du foyer familial.

Physique

• Taille : D’une taille moyenne, Kurtis n’est pas de ceux qu’on remarque au premier coup d’œil, tout du moins sur ce critère. Un bon mètre soixante seize, c’est un garçon normal qui n’en impose pas. Il n’empêche que sa manière caractéristique de se tenir peut intriguer les plus observateurs.

• Poids : Encore une fois rien de bien extraordinaire. Plutôt sec, Kurtis est ce genre de type qui pourrait manger des masses sans prendre un gramme. Enfant hyperactif, il a gardé un corps svelte et sportif, juste ce qu’il faut pour qu’on ne le traite pas de ‘lopette’ et qu’il puisse se défendre en temps voulu.

• Couleur de cheveux : Blonds comme les blés, ils furent un temps blanc comme neige. Coupés courts, quelques mèches rebelles passant sur le front du jeune homme, Kurtis cultive grâce à eux un style de petit ange sérieux, apparence pourtant trompeuse dont il se sert avec la plus grande des satisfactions lorsque l’occasion se présente. Si en hiver sa chevelure à nettement tendance à virer au châtain, au été au contraire elle retrouve sa couleur d’antan.

• Couleur des yeux : D’un bleu intensément clair ce sont en règle générale la première chose que l’on remarque chez le jeune homme. Mais au-delà de leur couleur inhabituelle c’est d’avantage ce qu’ils font passer qui intrigue … ou qui effraie ! Car si aux premiers abords l’on pourrait croire à un gentil garçon plein de charme et de courtoisie, la lueur perverse cachée au fond de ses yeux suffit à convaincre les moins avisés du contraire.

• Vêtements les plus souvent portés : Des vêtements sobres et confortables, des couleurs souvent passe partout telles que noir, marron ou beige rien qui ne pourrait vraiment le faire remarquer au sein des adolescents de teenagers. Encore une fois, seuls ses yeux pourraient le différencier d’un garçon totalement normal et commun. Souvent habillé chaudement, il ne découvre que très rarement sa peau pâle. Et lorsqu’il se retrouve confronté à l’étouffante chaleur des longues journées d’été, il opte pour des vêtements très simples mais assez couvrants comme de longs T-shirt clairs. Seule excentricité dans sa garde robe : un T-shirt Marion, cadeau de sa première dernière amie officielle, lorsqu'il avait dix sept ans. T-shirt qu’il garde d’ailleurs précieusement, bien qu’il ne le mette que très rarement.

• Autres :Une paire de lunettes discrète sur nez, dernier détail manquant à son déguisement de parfait petit ange. Dernier signe de sa supercherie, il en use également avec la plus grande des intelligences, jouant de ce petit côté intellectuel pour mieux tromper son prochain. Kurtis ne possède à part cela aucun signe distinctif, aucun tatouage et piercings, refusant catégoriquement d’en entendre parler. Il assimile ces derniers à une volonté de se faire remarquer, de faire plus ‘cool’ attitude qu’il dénonce et rejette.

Caractère

• Qualités et défauts: Imprévisible, Kurtis est d’une caractère très lunatique. Il est très difficile de savoir quelles sont ses intentions ou tout simplement ce qu’il pense. Hypocrite, joueur, comédien jusqu’au bout, il a tendance à se montrer très poli et amical avec tout le monde, pour mieux penser (ou dire) du mal d’eux par derrière. Non pas qu’il soit particulièrement méchant, mais tromper les autres revêt un aspect particulièrement excitant à ses yeux : Savoir qu’il peut manipuler les gens à sa guise, se sentir supérieur reste une perceptive des plus plaisantes !
Plutôt froid envers ceux dont il ne voit l’utilité de côtoyer, il est du genre à ne pas se laisser marcher sur les pieds. Le garçon n’en est pas pour autant impulsif: Il n’entreprendrait jamais quelque chose tête baissée, et réfléchit toujours avec méthode préférant de loin faire travailler son cerveau plutôt que ses muscles. Depuis les nombreuses années passées à Teenagers, il ne s’est fait que quelques amis proches, préférant de loin la solitude ou la compagnie superficielle de ses camarades. Obtenir sa confiance est en effet tache difficile, et le garçon n’hésite pas à envoyer balader les gêneurs ou pots de colle. Ceux là, il en a horreur, et ne manque pas de s’en débarrasser rapidement. Kurtis est au final un individu extrêmement difficile à définir, car sa personnalité est fluctuante, variable, en laquelle le meilleur et le pire peuvent se côtoyer, se succéder. Mais si l'on le trouve difficile à comprendre, c’est que lui-même ne se comprend pas bien lui-même… Même si il sera le dernier à le reconnaitre.

• Centres d'intérêts : La passion première de Kurtis : Le dessin. Ou plus précisément : l’art de rue, les graffs. Une manière de prendre possession de la rue, un moyen de défier une fois de plus les autorités. Plutôt doué, dans l’internat par contre, impossible d’exprimer librement son art. Bien sûr de temps en temps, il arrive au personnel de dénicher un petit graffiti ici et là, mais sans jamais mettre la main sur l’auteur. Kurtis n’est pas idiot, il sait que plus il laisse d’indices, plus il sera aisé de remonter jusqu'à lui, et d’ainsi l’empêcher d’exprimer son art. En attendant, il se contente de dessiner sur ses carnets de dessin, toujours un seul et même modèle : son ex copine Cathy dont l’image hante ses nuits.

• Goûts & Loisirs : Du temps ou il trainait en ville avec son groupe de potes, c’était plutôt joints et alcool à longueur de journée. Arrivée la nuit, des petites virées en direction des plus grands bâtiments de la ville, histoire de marquer le territoire à l’aide de bombes de peinture. Actuellement se trouvant dans l’incapacité de s’assurer ce genre de petits plaisirs, Kurtis doit se contenter de l’environnement de l’établissement des Teenagers. Alors pour faire face à l’ennui, Kurtis s’amuse avec ses petits camarades, mais de manière tout sauf sympathique.

Histoire

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Kurtis naquit une belle journée de juillet, à Oakland. A l’époque, Larry et Samantha Strap ne pensaient pas être près pour élever un enfant. Tous deux âgés de dix neuf ans, ils vivaient une parfaite idylle depuis près de trois ans, mais ne se destinaient pas à être parents. Dans l’impossibilité d’avorter, Samantha ne perdit pas la face pour autant, persuadée qu’elle pourrait au mieux s’occuper d’un enfant qu’elle avait toujours secrètement souhaité. Larry lui ne s’y faisait pas. Ils étaient bien trop jeunes à son goût, bien trop ignorants, et cet enfant viendrait à bousculer la parfaite harmonie du couple. Pourtant, il lui était impossible d’abandonner la femme qu’il l’aimait, et même si pour cela il faudrait supporter la charge d’un enfant.
Dans les quelques mois suivant cette décision, ils crurent bon de se marier. En effet, les parents de Larry étaient des catholiques pratiquants, une vieille famille d’aristocrates anglais qui ne plaisantaient pas sur le sujet. Malgré la haine qu’ils manifestaient envers la jeune fille qui avait perverti leur fils, ils se portèrent cependant volontaires pour les aider à démarrer dans leur vie de jeune couple récemment parents. Ce sont eux qui se chargèrent de leur trouver un logement décent, et qui voulurent tout d’abord s’occuper de l’éducation de leur petit fils dont ils avaient d’ailleurs imposé le prénom : Kurtis.

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Le 10 juillet 1995, Kurtis avait cinq ans. Sur la grande table de la salle à manger se trouvaient empilé d’énormes cadeaux emballés dans du papier rouge. Comme tous les petits garçons de son âge, Kurtis était un garçon curieux et vif, à la différence que son hyperactivité donnait du fil à retordre à ses deux jeunes parents. Mais s’il n’y avait que ça ! En plus d’être un garçon turbulent, il était menteur, violent et prenait malin plaisir à faire tourner en bourrique les gardiennes les plus strictes. Il ne pouvait aller l’école car on ne l’y acceptait plus, jugeant qu’il était un danger pour ses petits camarades.
Observant avec attention les montagnes de futurs jouets qui lui faisaient face, le jeune blond dévorait d’un air avide chaque courbe des énormes paquets. Il avait l’habitude d’être choyé, bien qu’il ne le mérite pas. Encore une fois, son anniversaire était un moyen de défier l’autorité parentale : Samantha Strap, alors âgée de vingt quatre ans entrait alors dans la salle, un grand sourire aux lèvres.

« Alors mon ange, tu es content des cadeaux que Papa et Maman sont allé t’acheter ? »

Tournant sa tête hautaine (bien trop pour un jeune enfant innocent), Kurtis n’eu pour seule réponse un haussement de sourcil accusateur. Samantha n’y prit pas garde, bien trop habituée aux étranges comportements de son fils, qui s’enfermait bien souvent dans le mutisme (bien qu’il sache parler depuis maintenant quelques années). Mais le problème n’était pas là. Le problème, c’est que Kurtis avait tout sauf un comportement normal de petit garçon. Il paraissait toujours sérieux, et se contentait de lancer des regards suffisants à tout son entourage.

« Salut chérie… »

Larry Strap passait également le pas de la porte, costume impeccable et lunettes immaculées sur son nez aquilin. Croisant le regard de son fils, son sourire s’effaça dans l’instant, faisant place à une nette expression de malaise. Etait-ce peut-être parce qu’il n’avait jamais voulu de cet enfant, toujours est il qu’il se sentait affreusement mal à l’aise lorsqu’il se trouvait à ses côtés, supportant mal l’attitude étrange de Kurtis.
Jetant un coup d’œil rapide aux cadeaux qui prenaient toute la place sur la table, il parut quelques instants décontenancé avant de décréter prudemment :

« Euh, oui, l’anniversaire. Euh, j’arrive tout de suite, commencez sans moi… »

Puis avec un empressement non dissimulé, Larry monta à l’étage, faisant claquer la porte du salon derrière, ayant au passage pris grand soin d’éviter le regard de son fils. Se dernier affichait à présent un sourire aussi malsain que satisfait, puis prenant place sur SA chaise, s’emparant de SA cuillère, il souffla à voix basse :

« Lâche. »

Samantha qui avait suivie la scène fit mine qu’il ne s’était rien produit, comme toujours. Et comme toujours, Larry venait de fuir pour aller s’enfermer dans sa chambre, sans doute pour ne pas à avoir à jouer son rôle de père. La jeune femme assura d’un ton faussement enjoué, mais exécuté à la perfection que son père était très fatigué par son travail, et qu’il devait sans doute se reposer. Kurtis ne se faisait pas d’illusions : Son père n’assisterait pas au diner. Et une fois encore c’était lui, Kurtis William Strap qui avait gagné.

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13 Septembre 1999, Kurtis avait neuf ans. Il jouait avec quelques collègues de classe au coin de la rue. Jack et Sophia étaient deux mômes gentils comme tout, des enfants qui venaient d’emménager près de la maison de Kurtis. Ils avaient tout de suite été charmés par la gentillesse et la politesse de ce petit garçon blond à lunettes qui dessinait sur la terrasse voisine. Sophia aurait même dit qu’elle était tombé amoureuse de petit voisin rêveur dès les premiers instants ou elle l’aurait vu. Et tout cela, Kurtis l’avait bien décelé. Alors il avait proposé aux deux enfants d’aller jouer avec lui dans la forêt qui bordait la résidence. Les parents n’étaient pas au courant, mais le blond s’était monté très persuasif, et avait su les amadouer avec une facilité déconcertante.

« Kurtis, on est arrivés quand ? »

La jeune Sophia dont l’embonpoint laissait entendre à peu d’exercice physique, arrivait avec grande peine à suivre son frère et le nouveau voisin, qui lui semblait connaitre avec exactitude les environs. Intimant d’un sourire agréable la jeune fille à le suivre, Kurtis s’engageait sous une barrière électrique complètement défoncée. Il assura d’une voix douce :

« On est presque arrivés… Vous allez voir c’est super cool ce que j’ai à vous montrer…
-Je ne suis pas sûre qu’on a le droit d’être ici, regarde la barrière !
-Oui, Sophia a raison, c’est surement interdit, on risque de nous gronder Kurtis ! »

Le jeune blond du se retenir pour ne pas taper ces deux crétins. Depuis quand l’avis des adultes était important ! Mais que cela ne tienne, il devait exécuter son plan, et Sophia et Jack contribueraient à son divertissement journalier.
Ils arrivèrent enfin à l’endroit qu’il cherchait : Un vieil entrepôt désaffecté, sombre et poussiéreux. Alors que Kurtis s’y engouffrait sans se poser de question, les deux autres enfants restèrent sur le seuil. Le garçon du revenir sur ses pas pour les convaincre d’y entrer. Suite à plusieurs déclarations mielleuses et phrases pouvant rassurer ses camarades, Jack se risqua enfin à suivre son voisin, bientôt suivi de sa sœur.
A l’intérieur, il faisait froid et très sombre, si bien qu’on avait du mal à distinguer ce qu’il y avait au fond du hangar. Kurtis s’assit par terre avant de sourire avec insistance. Les deux autres n’étaient quant à eux pas rassurés :

« On peut pas s’en aller Kurtis ?! Il fait froid, c’est super lugubre comme endroit !
-Oui, on sort Kurtis y’a rien à voir et en plus…
-Chut fermez la, vous êtes des trouillards ou quoi ? »

Le ton sec accompagné de mots interdits laissèrent les deux gamins bouche bée. Ils ne savaient plus quoi dire. Kurtis reprit avec plus de douceur :

« Maintenant on va se raconter des histoires d’horreur. C’est cool les histoires d’horreur. » Il jeta un regard à Jack avant d’ajouter d’un ton mesquin « Et alors Jack, me dis pas que tu as peur ? T’es une poule mouillée ou quoi ? Quand ils vont savoir ça à l’école … Jack s’est pissé dessus pour une histoire de fantômes !
-N..non c’est faux ! J’ai… j’ai déjà écouté des histoires de peur, et je ne suis pas une poule mouillée ! »

Le sourire de Kurtis s’étira d’avantage. Une semaine plus tard, Sophia, Jack et ses parents avaient quitté la résidence. En effet, les deux adultes inquiets de ne pas voir leurs enfants à la maison avaient prévenu la police qui avait retrouvé les deux gamins dans une rue en contre bas, les petits ne retrouvant pas le chemin de leur maison. Ces derniers semblaient frigorifiés et parlaient sans cesse de la sorcière noire qui hantait un soi disant bâtiment désaffecté de la forêt. Les deux gamins étaient tellement sous le choc qu’ils ne pouvaient s’empêcher de raconter la même histoire saugrenue, comme quoi le petit voisin blond les auraient mené la bas et les auraient laissé seuls dans le hangar. Mais aux dires de Samantha Strap, le garçon était resté ben sagement dans sa chambre à faire ses devoirs, version que le gamin ne contredit pas.

12 mai 2005. Kurtis était de nouveaux avec d’autres jeunes, mais cette fois ci, il s’agissait de sa bande de potes. Camron, Jodie, Bill et Fred étaient tous quatre âgés de quinze ans tout comme le blond. Et tout comme Kurtis, ils étaient enfants à problème. Camron, un grand afro-américain avait déjà fugué trois fois de chez lui, Jodie, elle, en couple avec le blond depuis maintenant plus d’un mois s’était faite renvoyée récemment de son collège pour bagarres à répétition. Fred restait de loin le plus fréquentable même si il était passé pro dans l’art de taguer toutes les façades de la ville et quant à Bill, bien qu’il ne se soit jamais fait pincer, il restait le fournisseur officiel de ‘stick’ pour tout le reste du groupe. Les jeunes, une bouteille de vin premier prix à la main arpentaient les rues en parlant avec force, la clope au bec. Ils s’arrêtèrent devant la mairie de la ville, l’air goguenard. Ce fut Camron qui prit en premier la parole :

« Hey, ça vous direz de refaire une beauté à ce gros bloc de merde ? Histoire de mettre un peu de couleur dans ce quartier paumé ! »

Il lança un clin d’œil à Jodie qui gloussa légèrement, sous le regard légèrement agacé de Kurtis. Depuis quelques temps Camron avait nette tendance à prendre beaucoup de liberté pour ce qui était de donner des ordres et de prendre en main le commandement du groupe. Comme depuis toujours c’était lui, Kurtis qui avait su rallier les autres membres à sa volonté, il acceptait mal le fait d’être ainsi doublé. De plus, les regards que la jolie rousse lançait au séduisant black depuis quelques temps n’étaient pas pour arranger les choses.

« Et si on allait plutôt dans un autre endroit ? Ici y’a pleins de flics qui rodent. Je vous rappelle qu’on en a pour 50 $ dans nos poches, si on se fait pincer, Bill aura de graves emmerdes.
-Putain Kurt’ t’es lourd, on en a marre de faire ça dans des petites ruelles pourries ou personne ne remarquera nos talents ! Là pour le coup on marque une grande victoire si on peut repeindre cette putain de mairie ! Tu t’imagines, tous les graffeurs d’Oakland sauront qui nous sommes avec ça !
-Fred a raison. Camron a raison, on en a marre de tes plans à la c** pour nous couvrir, à force de raisonner comme ça, peut être qu’on se fait pas repérer par les keufs, mais en tout cas on a aucune notoriété dans le quartier. »

Kurtis haussa un sourcil avant de prendre une grande inspiration. Quelle belle bande de cons.

« Je vous rappelle que mes ‘plans à la con’ comme vous dites nous permettent de rester à l’abri des flics et nous empêchent de se faire coffrer. Car je sais pas si vous avez remarqué, mais Karl et tous les crétins du quartier sud se sont fait embarquer la semaine dernière parce qu’ils s’amusaient à balancer des briques dans les bureaux de Mcsecurity dans le centre.
-Ca n’a rien à voir. Nous on se contente de rendre notre mairie plus belle. C’est pas un crime, on devrait être même payé pour ça ! »

Camron se foutait de sa gueule, comme tous les autres d’ailleurs. Kurtis émit un grognement montrant son mécontentement. Jodie s’approcha de lui et lui massa les épaules, décrétant d’une voix sensuelle :

« Allez Kurtis, plus vite on aura fini ça, plus vite on sera rentré chez moi …
-Ecoute la dame Kurt’, on ferra gaffe, juste pour cette fois laisse Camron diriger les opérations. Mais on a besoin de toi pour le graff, t’es le plus doué d’entre nous, nous laisse pas en plan sérieux !»

Kurtis exprima une dernière fois sa mauvaise humeur avant d’hausser les épaules d’une manière qui semblait dire ‘débrouillez vous je m’en tape.’ Puis sortit de son sac une dizaine de bombes de peinture indiquant qu’il acceptait.
Quelques heures plus tard, Kurtis et sa troupe était arrêtés par la police du quartier. En effet, lorsque le jeune homme avait surpris Camron en train d’enfoncer allégrement sa main dans le décoté de sa copine (cette dernière semblant totalement consentante) il était entré dans une colère noire. Le bruit causé par la dispute avait suffit à alerter les autorités.

vert

Le 24 juillet 2006, Kurtis venait de fêter ses seize ans. Mais l’humeur n’était pas vraiment joyeuse à la maison des Strap. En une année, Kurtis avait considérablement changé. Il avait pris une tête de plus, sa voix était à présent celle d’un homme, et son charme certain avait suffit à lui faire oublier la petit Jodie dont il n’avait d’ailleurs plus de nouvelles depuis bientôt dix mois.
Assis dans le bureau de son père, le garçon jeta un coup d’œil morne à ceux qui lui faisaient face, à savoir ses parents.

« Nous sommes vraiment déçus Kurtis chéri, j’espère que tu t’en rends vraiment compte ! Consommer de la drogue et la revendre à plus jeune que toi, c’est tellement… tellement indigne de toi. Moi qui te croyais sérieux, tu nous fais vraiment honte mon ange ! Ton père ne sait plus comment faire, il ne peut plus supporter ta mauvaise humeur à la maison et…
-Et il a une langue mon père ? Non parce que jusqu’à preuve du contraire il est dans la pièce Samantha. » Ton cassant, et légèrement amusé dans le fond. Encore une fois, son père faible laissait sa femme parler en son nom.
-Ecoute chéri… je
-Non. Laisse le parler. Je veux entendre ce que mon abruti de père a à me dire. Pour une fois qu’il se conduise en homme et pas en sale lopette.
-KURTIS ! »

Le garçon ne fit pas attention au hurlement indigné de sa mère, et se contenta de fixer droit dans les yeux un Larry décontenancé. Comme ce dernier ne disait toujours rien, Kurtis se leva alors d’un bond avant de lui faire face. A présent, il n’était qu’à quelques centimètres de la figure de l’homme qui tremblait comme une feuille.

« Alors ‘Papa’, vas y. Dis moi que tu me déteste, dis moi que tu ne veux plus de moi comme fils.
-…
-Mais tu ne dis rien. Comme d’habitude tu n’ouvres pas ta putain de bouche. Toute ta vie tu as été lâche, toute ta vie tu as vécu au dépend de ta petite famille de merde, tes parents cathos, ta femme qui te couve comme un enfant de cinq ans.
-Re…recule toi. Ne … ne m’approche pas ! » Larry essuyait à présent les gouttes de sueur qui perlaient sur son front. Kurtis éclata de rire.
« Quoi, ne me dis pas que tu as peur ? Ne me dis pas que tu crains ton propre fils Larry ! Allez, va y. frappe moi un bon coup, montre que tu peux être autre chose qu’une merde !
-KURTIS TAIS TOI ! »

En larmes, sa mère venait de le pousser violemment, à la fois effrayée et hors d’elle. Son mari, au bord de l’évanouissement en profita partir du bureau. Le sourire de Kurtis se changea en une affreuse expression de dégout. Il proféra quelques insultes bien senties à l’homme qui venait de quitter la pièce, tandis que Samantha continuait inlassablement de le marteler de petits coups de poings en pleurant. Elle décréta enfin :

« Je veux que tu partes Kurtis. Je veux que tu nous laisse tranquille. Je veux que ton père aille mieux… je … je veux que ce soit comme avant…. Tu pars demain. Je t’ai fais interner dans l’institut Teenagers… C’est mieux pour toi. »

A présent elle était à genoux, et regardait son fils, implorante. Kurtis lui jeta un regard noir avant de conclure, retirant les mains de sa mère d’un mouvement sec :

Toi aussi tu me dégoutes. »

Bienvenue à Teenagers Kurtis.
Très bonne fiche, je me charge de te mettre ton rang immédiatement ^^

Merci beaucoup, j'espère m'y plaire.
Embarassed

Sujet: Re: [Résidant] Kurtis Strap (FINIE)

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[Résidant] Kurtis Strap (FINIE)

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