Keira avait voyagé pendant une journée entière, Berlin-Californie, menottée et encadrée par deux flics, ce qui n’avait pas ménagé son humeur. Aller aux pays des hamburgers, des obèses et des flingues en vente libre, à part pour faire du shopping, lui aurait été impensable quelques mois plutôt. De plus, elle avait peur de voyager en avion depuis qu’elle avait essuyé au cours d’un vol précédant de forte perturbations, dû un à orage. D’ordinaire, les pilotes évitent de passer dans la masse électrique et noir mais l’orage avait était si soudain qu’il avait été impossible de le contourner. C’est dans cette optique, qu’elle voyagea, priant, espérant qu’aucun orage ne se déclare.

Lorsque celui-ci se posa, une voiture de police attendait à même le tarmacadam, et c’est rageuse qu’on l’offre en spectacle d’une telle manière, qu’on la poussa sans l’a ménagé dans l’auto. Pendant le voyage jusqu’à l’Institut personne n’ouvrit la bouche et seul la radio de la voiture, réglée sur une chaîne d’info semblait t’il, rompait le silence de mort, régnant.

Comme Keira, toujours encadrée par les deux mêmes policiers Allemand, était assise au milieu de la voiture, sur la banquette arrière, elle put voir les grilles noires de l’Institut se rapprocher dangereusement de l’auto. Mécaniquement, au fur à mesure que la voiture se rapprochait, les grilles s’ouvraient. Visiblement c’était un automatisme.

La voiture roulant sur l’unique chemin praticable, ralentis à l’approche de la porte toute aussi gigantesque que la grille, précédemment franchis. Keira ferma, les yeux et pris une grande inspiration. Elle ignorait combien de temps exactement elle resterait cloitrée ici, avec des espèces de… de fous. C’était bien là, son souci. Des fous, plein de fous errant dans les couloirs de se grand bâtiments, cette idée l’effrayait au plus haut point. Comment allait-elle faire en cas d’agression ? Ses coups était aussi puissant que, que, rien du tout justement. Elle n’avait aucune force physique réelle ! Au moins, elle avait l’avantage de courir vite grâce au sport qu’elle avait pour habitude de pratiquer, mais sans plus. Cette histoire était un cauchemar. Même si au fond elle ne regrettait rien, elle aurait voulu ne jamais manquer d’argent. Tout ceci était la faute de ses parents et sitôt sortie, elle le leur ferait payer très cher. Elle se l’était juré.

La voiture se stoppa. Une boule de stress n’acquit dans son ventre. Le policier assit sur sa droite ouvrit sa portière et descendit, Keira toujours menottée fut emportée, par l’armoire à glace, qui avait oublié ce léger détails. Keira regarda son poignet légèrement qui était légèrement strié. Elle lâcha un juron en Allemand.

« Schuft » [Salaud]

Le policer se retourna vivement, le cœur de Keira bondit dans sa poitrine surpris par l’attitude du flic. Elle leva les yeux vers lui et elle compris qu’il se retenait de lui flanquer une bonne claque. Elle haussa les épaules. Elle s’en foutait, car elle savait qu’il ne pouvait en aucun cas lever la main sur elle. C’était rassurant. L’autre policer Allemand fit le tour de la voiture et vint détacher ses menottes. Aussitôt elle se frotta les deux ses poignets rougis. Un autre policier, l’Américain cette fois sortit ses quatre valises du coffre, les déposa dans l’entrée, au fur et à mesure. C’était marrant d’être servit de la sorte, par ses hommes.

Sans ménagement, le policer qu’elle avait insulté lui saisit le bras, la conduisit dans le hall et l’intima d’aller poser son derrière sur un banc. C’était ses mots. Elle le fit. Le policer Américain déposa sa dernière valise sur le sol, brusquement et ferma la porte du hall derrière lui. Quelques secondes plus tard, elle entendit la voiture démarrer. Leur mission était finie, ils rentraient chez eux.
Keira lança un regard autour d’elle. Ce bâtiment était immense, du moins c’est ce que son hall d’entrée laisser croire. Son regard se posa sur un petit bureau, placé près des marches, vide. Surement celui de la secrétaire. Elle n’y était pas, mais Keira était bien décidée à l’attendre. Elle se refusait de monter dans les étages supérieurs, seule, et sans personne pour lui porter ses bagages. De plus, elle ignorait tout de cet endroit, et des monstres qui y vivaient. Elle était normal, elle ! Alors pourquoi son père l’avait envoyé ici ? Dans un endroit rempli de gens bizarre… peut-être violent. Cette idée l’exacerba au plus haut point, accentué par le fait qu’elle attendait dans cette saleté de hall depuis 20 bonnes minutes. Elle se leva de son banc, se posta en face des marches et d’abord tout doucement :

« Y aurait quelqu’un ? »

Aucune réponse. Elle retenta un peu plus fort :

« Excusez-moi ! »

Un faible écho lui revint. Elle souffla fortement, reprit une forte inspira et hurla crachant sa colère en tapant du pied au sol :

« Bordel ! Y a quelqu’un ? »

Le un de quelqu’un résonna plus longtemps que le reste de la phrase rebondissant sur chacun des murs présent.