Aujourd'hui ou jamais ? [pv Devan]

Je me réveille, j’ai la bouche pâteuse, l’horreur ! Je me tourne, il est 14h20. Et voilà je ne me suis pas réveillé. J’ai horreur de ça. Je me lève, passe devant le miroir remet mes cheveux en ordre, m’observe et constate que je n’ai pas cernes, au moins c’est déjà ça. Rester toutes une journée avec une tête de zombie c’est pas le must. Surtout pour une fille. Je saisie mes vêtements et file dans la douche, par le même chemin emprunté la veille.

Je prends tout mon temps, ce n’est pas moi qui paye l’eau après tout. J’utilise de l’eau froide pour me réveiller, je me maltraite c’est vrai, mais c’est ça ou toute la journée je reste la tête dans le c*l. Je sors et enfile des habits propres. Un short, un T-shirt blanc, et une longue veste grise ainsi que mes Converse qui ne me quitte jamais. Le collier de Dev’ pend autour de mon poignet.

Mon ventre gargouille, et je m’active rapidement vers la cuisine. Il y a du monde, pour un si petit endroit si bien que je prends juste une tablette de chocolat et m’éclipse aussitôt.

Je passe par l’entrée pour voir si un nouveau venu aurait besoin d’aide mais il n’y a personne. On m’interpelle, j’ai du courrier, une lettre, elle vient d’Allemagne. Surement ma famille. Mais je ne veux pas l’ouvrir maintenant, je garde la surprise pour plus tard. J’ai une idée qui m’a traversé l’esprit.

Je passe par la Bibliothèque, prends un livre qui s’intitule : Toutes ces choses qu’on ne sait pas dites. Je promets à la Bibliothécaire de le lui ramener le plus vite possible en passant la porte.
Je file vers le toit. J’attendrai jusqu’à ce que les étoiles apparaissent ce soir, d’ici là le livre sera terminée. Je regarde ma montre, 15h20.

J’ouvre la porte du toit, cette vieille porte en bois… je suis contente car il n’y a personne. Je décide de m’assoir dans un coin, dans l’angle droit du toit. Je m’assois et commence à lire mais le vent me gène. Je rabats ma capuche sur mes cheveux.

Spoiler:

Le sable piquant et irritant de la côte africaine, Devan en tenait une poignée dans sa main adolescente, mais certes meurtrières. Il attendait les renforts depuis une vingtaine de minutes. Il avait fait savoir sa situation auprès du grand noir, avant que celui ne décide de lui venir en aide et de lui offrir suffisamment d’unités pour démanteler les circuits électriques de la raffinerie Congolaise. Agissant comme des bandits nocturnes, le grand noir et ses hommes avaient décidés de prendre le contrôle de cette raffinerie.

-Un excellent moyen de pression, mais aussi d’excellentes ressources en perspectives.

Ceci était les paroles du grand noir avant la bataille. Il avait aussi rajouté que la prime ne tarderai pas pour tous les soldats, après l’attaque de cette raffinerie.

*Hum, il dit à chaque fois ça, mais il ne le fait jamais. Il a peur de sortir l’argent des caisses*

Les renforts seraient encore une fois de plus une bande de gamins mal éduqués, il en était quasi sûr, mais il ne pouvait pas refuser un ordre de son chef. Dev’ observait la marche cadencée de cinq hommes vers lui, c’étaient surement eux qu’il attendait. Petite analyse rapide, depuis son enrôlement forcé, il en était devenu un fervent adepte d’ailleurs. Le premier devait avoir treize ans peut-être, les autres onze/douze, pas plus.

*Des jeunots, des sales gosses. Je les hais !*

-Nous sommes – renforts.

Une voix saccadée en dialecte, Dev’ peinait toujours à comprendre certains accents.

-Je vois ça, pas de temps à perdre, allons-y de suite. Toi, le gros et ton petit pote derrière, vous prenez les devants.

Devan attrapa le bras de justesse, le noir avait tenté de lui infliger une bonne correction. Il retourna le bras avant de taper d’un coup de crosse le coude de l’autre soldat. Un hurlement singulier, le noir se tordait de douleur sur le sol sableux.

Devan ricanait.

-Voyez déjà ce manque d’obéissance, c’est exaspérant…

Ce n’était que le prélude du premier épisode, Devan écoutait attentivement les bruits environnants et ne tarda pas à discerner un « clic » qui ne trompait pas. Il se retourna en dégainant son arme de service et perça un trou noir dans la poitrine du plus petit de la bande.

Aucun des autres ne broncha, la petite insurrection semblait s’être terminée, même si c’était de manière on ne peut plus violente. Devan flanqua un coup de pied dans la face de l’indigène au sol, il avait de plus en plus la rage, cette rage de toujours tomber sur des imbéciles, avides de pouvoir et grade.

La guerre ici, c’était comme la Talion : « Œil pour œil, dents pour dents ». Le grand noir favorisait cette règle et celui quii tuait un autre allié de manière discrète avec une mince excuse, prenait sa place pour peu que celui-ci soit plus gradé que lui. Devan avait redoublé de vigilance depuis sa promotion, il savait que ses propres troupes n’hésiteraient pas à en finir avec lui. Il se retourna d’un mouvement sec, lançant un regard noir aux trois autres hommes. Un regard que disait : « Qui d’autre ? ».

Devan cultivait le plaisir sadique d’éliminer ses opposants, il aimait en finir avec eux et vivre le triomphe. Une partie de son cœur était heureuse, mais une autre, plus cachés, pleurait des larmes de sang.
Il rangea son pistolet, et reprit son fusil d’assaut à pleine main, la raffinerie était là, devant lui. Il pouvait voir d’ici les autres alliés se précipiter dans les entrées ouest et est. Il ne manquait plus que le sud… donc lui et son unité. Même sans encore être entré dans la bataille, il savait que le sang coulerait à flot, une autre marque éternelle dans son âme, annihilant peut-être à jamais son esprit d’humain, pour laisser une âme de monstre carnivore et charognard…

Devan se réveilla en sueur, la nuit avait été longue et mouvementée, rythmée par des rêves, des prédictions et des agitations. Sur la même nuit, il était sûr d’avoir vu à la fois Vitany, les guerres en Afriques dont sa propre histoire, mais encore des histoires de gens totalement inconnus. Le fait d’avoir revu son sadisme de guerre le mettait en rage rouge, pourquoi avoir fait ça ? Etait-ce le seul moyen de défense qu’il possédait et pouvait se vanter d’utiliser ? La haine avait animé son cœur pendant tant d’années… il ne comprenait parfois pas de quel droit il se permettait de rester sur terre.

Il se leva, saisit son pantalon et sa veste, se passant de son T-shirt en ce temps plutôt chaud, avant de se diriger vers les douches. Il se lava rapidement avant de retourner en chambre. Il s’assit sur le lit, se frottant les yeux pour se réveiller correctement de la nuit dure qu’il venait de vivre. C’était la première fois qu’il avait si mal dormi à Teenagers, d’habitude tout allait bien, aucun problème ne se présentait, il dormait… puis c’est tout.
Le cadran de son Ipod affichait déjà midi et trente minutes, il s’était levé tard malgré son réveil, son agitation nocturne l’avait même fait ignorer le réveil, ses compagnons de chambres étaient déjà tous partis, comme à leurs habitudes.
A vrai dire, il se contentait de partager une chambre avec eux, mais ne les connaissaient vraiment pas plus que ça. Le militaire eut une envie soudaine… en repensant à sa nuit.

Il se coucha à terre et se mit à enchainer les abdos les uns après les autres, se servant éventuellement de variantes avant de retourner et commencer une série de pompe. Il se souvenait maintenant, il en faisait du temps où il était soldat, en outre pour maintenir la forme après une bataille ou encore avant celle-ci. Il fit ce renouveau d’exercices pendant une bonne trentaine de minutes. Il se leva, avec un gain d’énergie nouvelle, pour se diriger vers les autres ailes de l’institut. Il se contentait de marcher, admirant les décorations et observant les autres adolescents qui passaient, certains à l’allure perdue, d’autre à l’allure psychopathe. Aller aux jardins, c’est tout ce que Dev ‘ désirait, sauf que les éducateurs semblaient avoir oubliés d’en ouvrir l’accès ce matin !

*Bande de… raaah !*

La seule autre alternative pour prendre l’air c’était le toit…. En espérant de celui-ci soit ouvert. Il gravit les escaliers quatre à quatre, se dépêchant pour atteindre son but tant recherché. Il courut tout le long et ce ne fut que lorsqu’il parvint à la vieille porte de bois qu’il se mit à marcher calmement, il ouvrit la porte comme si il entrait dans un sanctuaire secret, prenant soin d’éviter de faire du bruit.
Il vira immédiatement à droite, pour contempler la petite ville californienne en cette heure de pointe. C’était un si beau paysage.

« Parce que ton poing s’est écrasé sur ce visage en question, le jour où tu es venu me chercher à Berlin. Parce que c’était celui de l’homme que j’aimais quand j’avais 18 ans et dont tu m’as séparé » lorsque tu m’as ramenée de force à New-York ! »

Je tourne la page et constate que j'en suis au bout de 2 heures au chapitre 11, même si en tout il y en a 24. Lorsque je lis, le temps semble se suspendre, il me semble que le vent cesse de souffler, que mes oreilles cessent d’entendre et que mes yeux ne déchiffrent plus que les mots. Lorsque je lis il pourrait y avoir des hurlements à côté de moi, ou même pire que je n’entendrai pas. Lire c’est une chose que j’affectionne plus que tout. Lire c’est vivre plusieurs vie à la fois, c’est s’évader, se transformer, rêver, grandir…

Mais j’ai l’impression d’être essoufflé par cette lecture, ce livre qui me pousse à tourner la page le plus vite possible pour découvrir ce qu’il se cache entre chaque page et chaque ligne. Je décide de faire une courte pose, quelques minutes à peine.

Laissant mon regard à la dérive, je distingue dans mon angle de vision, plus précisément à ma droite une force humaine.

*Et zut... on ne peut jamais être vraiment tranquille, même si je lis, ce n’est pas une raison*

Le plus discrètement possible je tourne la tête. Et je découvre que cet opportun n’est autre que Devan.

*Ce mufle me pourrira la vie même en enfer j’en suis sur.*

Pourtant sa grande silhouette me rassure et mon cœur s'emballe.

*Tu te calmes, respire... Au moins si un dingue de Teenagers arrive sur le toit il pourra m’aider –ou pas. Vu ce que j’ai fait hier… Rha mais j’ai rien fais de mal. Ouais mais ce n’était pas sympa non plus. Mais oui mais c’était juste pour rire. En tout cas soit il a fait exprès de m’ignorer, donc il est fâché ou sinon il m’a pas vu, mais là c’est un peu gros*

Ce petit combat intérieur que se livre souvent notre conscience, comme si cela n’était qu’un jeu, me mélange les idées. J’hésite, il est peu être fâché, ou peut-être pas mais je ne sais pas. De nouveau je jette un œil dans sa direction : il a les yeux fermé et son bidule sur les oreilles.

*Quel rustre quand même… Ah mais pourquoi tu t’agites. En faite j’ai honte, mais je ne regrette rien du tout. Mais t’as quelques choses à te reprocher petite ? NIAH, vos bouches ! Saleté !*

Je pose les mains sur ma tête pour faire taire ses voix un peu trop bavarde à mon goût. Je décide de m’en aller. Je n’aurai aucun problème à affronter de cette façon. J’hôte mes chaussures pour ne faire aucun bruit et part discrètement en arrière du toit. Soudain je sens le collier autour de mon poignet.

*Je t’avais oublié toi, mince. Alors je lui rend discrètement et je file. Je me suis promis de le lui rendre.*

Je fais un petit détour et marche le plus silencieusement derrière Devan, qui me tourne le dos. Je sais que cette espèce de machine à tuer pourrait mal réagir s’il sentait quelqu’un approcher dans son dos.

*En même temps c’est normal.*

Mon cœur s’accélère, tout comme ma respiration. J’essaie pourtant de canaliser mon stress. C’est pour moi un sorte de jeu auquel je ne me suis jamais livré.

*On t’a déjà dit que tu avais un souci dans ta tête ou ?*

Je suis proche de lui alors discrètement je retire le collier et le dépose derrière lui priant pour qu’il s’en aperçoive en partant mais également que pour que sa musique soit assez forte de façon à ce qu’il ne m’entende pas.

*Je suis une vrai quiche et une espèce de mammouth aussi…*

Lentement j’abaisse ma main et le dépose au sol.

Les trois hommes restant suivaient leur sergent sans broncher, Devan avait visiblement réussi à obtenir leur respect après s’être débarrassé des deux idiots quelques minutes auparavant. L’entrée sud de la base était plutôt mal gardée, seulement trois hommes en factions, sans compter leur air paniqué et anxieux à l’idée que les autres entrées de la base étaient bombées par les feux adverses.

Deux des hommes de Devan se postèrent à gauche, un autre et Dev’ lui-même se postèrent à droite. Après quelques secondes seulement, le jeune militaire donna l’ordre d’abattre les hommes en poste de garde. Quelques détonations, sourdes et bruyantes ; quelques cris, sourds et stridents ; quelques morts, l’entrée était libre. D’un bref signe de la main, Devan indiqua à ses hommes de se précipiter dans la base. Ils sprintèrent tous les quatre, quelques tirs arrivèrent à vent contraire, abattant un des hommes de gauches.
Devan fit signe de ne pas s’arrêter, c’était la règle depuis toujours : la mission avant la vie d’un homme. Une deuxième salve de tir arriva, plus intense et plus fournie, mettant à terre les deux compagnons de Devan. Il ne restait plus que lui en lice pour l’exécution.

Les dernières notes d’une chanson à l’air celtique raisonné aux oreilles de Devan, il contemplait le paysage urbain avec une avidité non cachée. La ville avait un aspect plus calme et moins crasseux que son quartier dans la Californie du Nord, même si cela ne valait pas la villa de ses parents et ses environs en Wyoming… Sans T-shirt, Devan sentait bien l’air venir sur ses pectoraux et ses abdos exposés en dessous de sa veste, l’air était frais et matinal, il n’était ni étouffant ni frigorifiant, quasi un vent parfait pour ainsi dire. Il venait du sud-est … un vent d’Afrique, mais sans son climat aride et torturé.

Dev’ entend un petit bruit non loin de lui, quelque chose rafle le sol.

*D’ailleurs je n’ai pas pensé à vérifier si j’étais seul ici, je suis direct passé à droite comme un idiot !*

La main sur un couteau rangé dans sa veste en guise de sécurité, il se retourna d’un coup sec, quelqu’un était courbé devant lui. Ou plutôt une femme était courbée devant lui, ou encore Vitany était accroupi juste là !

Devan baissa sa garde et son regard en rougissant légèrement.

-Oh … Salut Vitany.

Il la regarda passablement avant de regarder le pourquoi de sa position quand il s’est aperçu de sa présence. Un collier était sur le sol.
Cette inscription « Free » ne trompait pas, c’était bien celui de Devan, ou plutôt celui qui lui appartenait. Il ricana légèrement.

*Non non Vitany, je ne l’ai pas perdu*

Il s’accroupit à son tour pour le saisir, avant de le remette dans la main encore ouverte de Vitany, sans manière particulière, pour respecter ce qu’elle lui avait demandé quelques jours plus tôt...

-Il est à toi maintenant Vitany, c’est un cadeau, pas une perte de ma part.

Devan restait stoïque, il n’avait pas grand-chose à dire en fait.

-Euh ça va ? … Je ne te dérange pas au moins ?

Il lui sourit légèrement, attendri par son corps tout entier et par son propre cœur.

*Je … je… raah non en fait. Tu …*

Il respirait l'air et le vent à pleins poumons, celui-ci produisait un mouvement particulièrement mignon dans les cheveux de la jeune fille. Il tentait de diminuer ses sentiments pour les troquer contre un air plus serein.

Mais Devan se retourna d’un seul coup, sans crier gare et mon cœur fit un énorme bon. Je me retiens d’hurler ma frayeur. Devan me balaya du regard avant d’apercevoir le collier au sol.

-Il est à toi maintenant Vitany, c’est un cadeau, pas une perte de ma part.

Un petit temps passa pendant lequel le silence se fit maître. Aucun de nous ne savais que dire à l’autre, du moins je n’avais rien à lui dire de particulier.

-Euh ça va ? … Je ne te dérange pas au moins ?

Devan sourit et je me détendis tout comme mon cœur ralentissait pour reprendre un rythme normal. Je pris le collier de Devan et lui balbutia un « merci » discret et je rattachais celui-ci à mon poignet.

-Tu m’as fait peur espèce de mufle !

Je me redresse et vint m’assoir à coté de Devan, posant les genoux contre terre. Je plaçais mon précieux livre sur les genoux.

Je regarde Dev’ du coin de l’œil et sa grande silhouette m’attendrit.

*C’est bon tu as gagné… je m'excuse*

-Pour hier soir, ne m’en veux pas, hein. Je voulais juste savoir et vérifier quelque chose.
Un nouveau silence s’installa, un silence qui me mit mal à l’aise. Etre assis à côté d’une personne, sans lui adresser la parole me semble mal élevé. Je m’efforce du chercher un sujet de conversation. J’observe l’horizon. Au loin les voitures sont jaunes, oranges, à cause du reflet du soleil, qui lui disparait lentement. Le jour commence à se retirer pour faire place à la nuit.

-En faites j’attendais les étoiles et comme je m’ennuyer à mourir j’ai pris un livre et je suis venu lire ici. Est-ce que tu aimes lire ? Tu sais, si j’étais riche il y a plusieurs choses que je ferai obligatoirement. Déjà je m’achèterai tous les livres qui me plaisent. J’aurai une énorme bibliothèque…

Avec mes mains je mimais mes propos pour montrer l’ampleur de mon envie.

-… et j’irai au théâtre, à l’opéra et au cinéma. Je m’achèterai une joli maison à la campagne et c’est tout je crois. Et toi, tu ferai quoi avec tout l’argent que tu voudrais ?

JE ne finirai pas ce Rp, alors archive le, fais comme tu veux, j'en ai plus rien à foutre !

Ah cool, bah archive-le toi-même parce que je ne reviens plus sur ce site Wink

Sujet: Re: Aujourd'hui ou jamais ? [pv Devan]

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Aujourd'hui ou jamais ? [pv Devan]

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