La Tête contre les murs. [Vitany]-[Terminé]

Sujet: La Tête contre les murs. [Vitany]-[Terminé] Sam 9 Jan 2010 - 22:02

"--AAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHH !!!"

04:37 du matin, toilettes du hall de Teenagers.
Un hurlement déchire la nuit, et réveille les quelques résidents qui auraient pu traîner dans le coin, les incitant à rejoindre leurs couches.
Un bruit vomitif se fait entendre, celui d'une personne qui rend tous les repas qu'elle a ingurgités depuis sa naissance, justement.
La nourriture à moitié digérée se change en bile, dont la source se tarit, et qui est remplaçée par du sang. Des larmes rejoignent le liquide rouge noirâtre dans les chiottes. Anouchka ne s'est jamais sentie si mal de sa vie. Moon s'agite en son mental, et La criminelle Polonaise en viendrait presque à regretter d'avoir repris le dessus.

Ca y est, elle a épuisé tout ce qu'elle pouvait vomir. Elle se redresse, la bave au lèvres, les cheveux en meule de foin, et appuie sur la commande d'eau, pour faire disparaître cette immonde bouillie.
Elle finit par sortir, pâle comme un linge, je veux dire, encore plus que d'habitude, et les yeux rouges et bouffis. D'un pas incertain, elle se dirige vers les lavabos, ouvre un robinet au hasard, et porte avidement ses lèvres à l'embouchure, pour effacer ce goût acre et acide, amer et aigre-doux qui habite sa gorge et sa bouche.
Elle finit par se redresser, et, d'une main rapidement passée sous l'eau, elle rafraichit son visage pourtant déjà bien froid, bien que fiévreux et transpirant.
De l'autre main, elle recoiffe vaguement ses pâles cheveux longs. Ses yeux las se ferment.
Ce n'est pas pour ça qu'elle est remontée à la surface. On ne l'y reprendra plus. Après cette sortie, si c'est un échec, elle rerentre au plus profond, et elle ne ressortira pas.
Elle est de nouveau prise d'un haut le coeur, et, entre deux spasmes, lâche une série de jurons dans toutes les langues qu'elle connait.
Sa voix et plus grave et plus éraillée que celle de sa colocataire de corps, qui se démène comme un beau diable.

Elle a un haut le coeur plus violent que les autres, et se précipite de nouveau dans les toilettes les plus proches.
Ce faisant, occupée à cracher ses entrailles, elle ne remarque pas que quelqu'un est entré et la regarde faire.

Sujet: Re: La Tête contre les murs. [Vitany]-[Terminé] Dim 10 Jan 2010 - 16:11

Vitany errait dans les couloirs de Teenagers espérant qu’elle trouverait le sommeil. C’était la pleine lune et elle y était très sensible. Psychologique - ou pas, à chaque pleine lune Vitany faisait une nuit quasiment blanche. C’était comme ça, c’était normal. Alors elle avançait ça et là dan les couloirs, trainant des pieds. Elle n’avait pas voulu rester dans sa chambre de peur de déranger Layla qui s’était endormie à peine couché car complètement épuisée. Vitany était vêtue d’un simple débardeur blanc mais pas transparent ainsi que d’un jeans et de chaussettes.

Un bruit attira l’attention de Vitany. Elle s’arrêta et tendit l’oreille. De nouveau ce bruit… un bruit qu’elle distingua aussitôt : des vomissements. Sans doute une personne ayant mal digéré ou encore malade mais, elle s’en fichait car elle n’était pas concerné. Cependant poussé par sa curiosité, qui finirait bien un jour par lui attirer des ennuis elle se dirigea vers la source du bruit qui, avait cessé à présent.

Elle tomba sur une porte fermée où était inscrit : « Toilettes mixes ». Doucement elle appuya sur la poignée de la porte. Celle-ci, docile, ne grinça pas et Vitany entra dans les toilettes et se dissimula légèrement dans l’ombre afin de pouvoir observer.

Une fille pâle aux cheveux blanc, assez grande était en train de se rincer la bouche. Par son teint de peau elle comprit qu’elle était malade ou peut-être qu’un évènement l’avait perturbé au point qu’elle est eue envie de vomir.

La fille aux cheveux blanc du sentir sa présence car elle tourna son visage vers Vitany. La fille s’essuya la bouche et se redressa. De suite Vitany sortit de l’ombre et s’avança à la lumière pour signifier qu’elle était venue sans hostilité. Elle était tout de même à Teenagers, Institut pour adolescent à problème et elle demeurait méfiante.

-Je m’appelle Vitany et je ne te veux aucun mal, rassure toi. J’ai été alertée par tes bruits de vomissements.

Vitany se rapprocha un peu plus de la fille.

-Tu as besoin de quelque chose ? Un médicament ? …

Où peut-être que par sa présence elle dérangeait l’autre ado.

-… ou peut-être veux-tu que je m’en aille ?

Elle s’exprimait d’un ton calme et rassurant. Les yeux de la jeune fille étaient rivés aux sien. Vitany se sentit mal à l’aise et baissa les yeux au sol. Si elle avait été malade, la présence d’un inconnu l’aurait dérangée… mais elle voulait tenter le coup. Pour peut-être se faire de nouvelle connaissance ou une nouvelle amie.

Sujet: Re: La Tête contre les murs. [Vitany]-[Terminé] Dim 10 Jan 2010 - 18:20

En effet, il y avait bien quelqu'un.
C'était une fille au cheveux noirs et ondulés, et sa présence agaçait Anouchka.
Elle aurait largement préféré que l'autre ne la voie pas dans cet état. Un peu de fierté mal placée et trop exacerbée n'a jamais tué personne, si ?
Mais en même temps, si elle voulait repartir comme auparavant, il lui fallait des appuis, des contacts, des complices. Or, ou trouver cela ailleurs qu'ici ?
Cependant, quand l'autre s'approcha d'elle, elle fut parcourue par un frisson violent.
Et, avant que l'autre n'ait eu le temps de dire quoi que ce soit, elle cracha ses mots commedu venin.

"--Qu'est-ce que tu fous ici ? T'es qui ? Qu'est-ce que tu veux ?"

Si elle avait été plus attentive à la vie de Moon, elle aurait remarqué qu'elle était censée connaître cette fille.
Est-ce qu'elle la connaissait ? Elle connaissait la gamine, en tout cas.
Mais ça, Anouchka ne le savait pas, et ne fut pas en mesure de faire bonne figure.
Mais elle s'en fichait bien. L'autre ne parut pas choquée par ses propos, elle devait être habituée à pareille chose, et elle parla à Anouchka.

"--Je m’appelle Vitany et je ne te veux aucun mal, rassure toi. J’ai été alertée par tes bruits de vomissements. "

Quelle délicatesse. Il était vrai que le fait de se présenter et de déclarer la raison de sa présence était bienvenu. Quand aux bruits, si elle avait pu, Anouchka aurait insonorisé la pièce. En revanche, elle n'avait pu retenir un sourire moqueur et venimeux quand l'autre l'avait 'rassurée'.

"--Pfff. Idiote. Parce que tu crois que tu me fais peur ? Tu sais au moins à qui tu as affaire ?"

Le ton était railleur et assuré, mais pourtant, Anouchka le savait, l'autre ne pouvait pas partir. Ca faisait ça à tout le monde, elle avait une sorte d'attirance magnétique sur les gens.
Particulièrement les adolescent, et ceux qui étaient un peu troublés encore plus.
Seulement elle n'allait pas rester la toute la nuit à bavarder avec cette fille. Elle avait des choses plus importantes à faire, comme peindre sur les murs, grapher la porte de ce connard de psy, détruire les affaires de Moon, virer ce sale chat, rappeler son existence à Sacha, détruire deux ou trois pièces, et enfin dévaliser la cave à alcool.
Mais Vitany ne semblait pas de cet avis, car elle reprit la parole.

"--Tu as besoin de quelque chose ? Un médicament ?…"

Elle s'était rapprochée un peu. Elle n'aurait pas dû, si elle voulait éviter le sang de la polonaise, ou pire, tous ses repas depuis sa naissance, sur son joli pull.
La morveuse se débattait comme un beau diable, ç'en était psychosomatique.
Elle siffla ces mots entre ses dents...

"--J'ai surtout besoin que tu te..."

Elle ne put pas finir sa phrase, la faute à un haut le coeur qui lui souleva les côtes, et qui l'obligea à battre en retraite, direction les WC.
La jeune fille la suivit. Mais quel pot de de colle !

"--...Ou peut-être veux-tu que je m’en aille ?"

Elle avait deviné toute seule. C'est qu'elle était intelligente ! Le coeur au bord des lèvres, mais ne dépassant pas, elle se retourna et planta ses prunelles sanglantes dans les yeux de son interlocutrice. En fait, non, emlle n'avait pas envie qu'elle parte. Un gout de fruit lui vint à la bouche, qu'elle avait pâteuse. C'était plutôt agréable... Du kaki ?
Elle passa un doigt sur ses lèvres, se releva, et s'approcha tout près, tout près du visage de l'autre. Leurs lèvres auraient presque pu se toucher. La tension dans l'air était palpable, et Vitany devait sentir ses côtes se serrer autour de ses poumons. Anouchka attrapa son poignet, et l'attira vers elle, dans une position qui aurait pu ressembler à un pas de tango, l'autre la tête en arrière, cambrée, et elle penchée au dessus de son visage, un sourire sadique aux lèvres...
Et puis il ne se passa rien. Elle restèrent comme ça quelques secondes, et l'adolescente fantômatique lâcha sa camarade, qui tomba au sol, mais ne dut pas se faire bien mal, étant donnée la distance entre elle et le carrelage. Et puis elle retourna boire au robinet. Ayant absorbé quelques gorgées de liquide cristallin, elle se retourna et assura sa prise sur le rebord de l'évier, avant d'y monter et de s'y asseoir, les jambes balançant dans le vide. Elle eut un sourire de sauvage.

"--Je te fais peur ? Mais à quoi t'attendais-tu ? Bon, sérieusement. Pourquoi es-tu ici ?"

Et voilà, la balle était dans le camp de l'autre.

Sujet: Re: La Tête contre les murs. [Vitany]-[Terminé] Mar 12 Jan 2010 - 15:03

La fille s’était approchée d’elle, lui avait saisie le poignet puis tout est allé très vite car Vitany s’est retrouvée le dos contre le sol après ce qu’elle qualifierait d’un mouvement de valse. Allongée sur le sol elle vit la fille s’assoir sur le lavabo, la regardant avec un air de dédain et lui balancer à la figure avec un sourire sauvage, animal :

"--Je te fais peur ? Mais à quoi t'attendais-tu ? Bon, sérieusement. Pourquoi es-tu ici ?"

Vitany expira fortement. Elle réfléchit à la minute qui s’était écoulée. Elle avait offert son aide, l’autre avait toujours répondu sur un ton agressif puis l’avait saisie et pour finir l’avait laissé tomber sur le sol comme une vulgaire chose. Si elle avait su ça, une chose est sur c’est qu’elle n’aurait jamais poussée la porte des toilettes.
Elle se redressa en se frottant l’arrière de la tête, demain elle était quitte pour une bosse demain ou en fin d’après-midi.
La phrase de la fille aux cheveux bruns résonner en son fort intérieur et elle pouvait également sentir le regard froid sur son dos. C’était un monstre… agressif, violent, fort. Et elle avait peur d’elle. Un sentiment d’insécurité pris naissance en elle. Elle ne bougea pas et réfléchis. Il fallait trouver une idée au plus vite. Elle se souvient que son amie, utilisait souvent le culot pour se sortir des pires situations mais ici c’était peut-être différent et elle était seule face à l’animal installée sur l’évier. Elle hésitait tout de même entre sortir d’ici lâchement, la queue entre les jambes ou affronter l’être horrifiant. Si d’autres jeunes étaient comme elle alors il lui faudrait prendre du poil de la bête.

Lentement elle se releva et regarda l’étrangère au trait de visage dur. Elle plaça une mèche de ses cheveux derrière son oreille et réajusta ses vêtements tout ceci dans le plus grand calme.
Brusquement elle s'approcha sur la fille et s’arrêta pile devant elle, au plus près de son visage.

-Crois-tu que j’ai peur de toi ? J’en ai connu des pires que toi… *spèce de folle !* Je te propose gentiment mon aide et tu me renvoie paitre. Bha tu vas te débrouiller toute seule. J’en ai marre, si t’es trop sympa on te marche sur les pieds et puis j’imagine qu’ici c’est la loi du plus fort à teenagers.

Elle continua en Allemand, peut importe que l’autre ne comprenne pas car elle était en colère.

-Wenn Sie denken, es macht Spaß, hier in diesem Institut werden zu täuschen, Sie irren ! (-Si tu crois que ça m'amuse d'être ici dans cet institut pour fou, tu te trompes !)

Elle s’arrêta, inutile d’en dire plus. Elle ne voulait pas attiser l’attitude agressive de la jeune fille. Elle se recula et radoucit le ton de sa voix.

-Désolée je suis fatiguée et puis puisque tu vas bien je m’en vais. Et j’étais ici juste pour savoir si tu avais besoin de quelques choses mais puisque que ce n’est pas le cas... Bonne nuit.

Elle tourna les talons, s’approcha de la porte mais un rire sauvage vint lui glacer le sang. La fille riait.

Sujet: Re: La Tête contre les murs. [Vitany]-[Terminé] Sam 16 Jan 2010 - 15:21

Oui, elle riait. Anouchka riait. Elle avait fini de faire taire cette insolente morveuse qui trépignait dans sa tête, et elle en était capable. L'autre s'était approchée tout près d'elle, comme si elle n'en avait pas eu assez, et avait clamé haut et fort son non-effroi. Et puis elle lui avait dit en avoir connu des pires qu'elle. Et surtout, elle avait tourné les talons, et était presque sortie de la pièce. Alors, la criminelle mondialement connue et reconnue n'avait pu retenir un éclat de rire. Elle lança le le plus proche savon à l'autre, de façon à ce qu'elle le rattrape sans trop de mal, et pour attirer son attention. Elle n'aimait pas parler à quelqu'un qui ne la regardait pas. Elle aimait être au centre.
Elle fit un grand sourire carnassier de folle furieuse.

"--Des pires que moi ? Laisse moi rire ! Pfft... Tu es ridicule, gamine, à vouloir jouer les fortes. Mais tu m'es sympathiques, parce que ton courage, ou ton inconscience, au choix, dénotent d'une certaine confiance en toi et d'un certain amour propre. Tu me plais. Sans doute t'entendrais tu mieux avec Elle, mais il se trouve que c'est moi qui suis là pour l'instant, et tu vas devoir t'en accomoder."

Elle se leva, et se dirigea de son pas de robot vers Vitany, qu'elle saisit par l'épaule. La jeune femme tenta de se dégager, mais Anouchka raffermit sa prise et referma davantage sa main comme des serres, quitte à broyer l'épaule de l'allemande, pour l'empêcher de s'en aller. Elle se mit face à elle, le nez tout contre son nez, leurs lèvres se frôlant, et elle lui dit dans un souffle:

"--Und ich? Du glaubst, daß ich mich hier vergnüge?(et moi ? tu crois que je m'amuse, ici ?)"

Elle s'écarta brutalement de la jeune bavaroise/allemande, et se rassit sur un côté d'évier qui trainait par là, croisa les jambes, sortit une cigarette de sa poche -Merci à l'addiction revenue de Moon- et l'alluma. Elle aspira une bouffée de nicotine, et laissa aller son dos contre le mur.

"--Dis-moi, gamine... Qui connais tu de pire que moi ? Sais-tu au moins qui je suis ? Pas Moon, non... Pas elle. Sais tu pourquoi je suis ici ? Et toi, sais tu pourquoi tu es là, au moins ? On croise trop de gens qui ne savent pas où ils vont ni ce qu'il font. Alors ?"

Un court silence se fit, avant qu'elle réponde. Pendant ce temps, et tout en l'écoutant, Anouchka se prit d'un grand intérêt pour ses ongles. Ne seraient-ils pas mieux en noir ? Cette couleur naturelle ne leur allait pas du tout. Encore une chose à faire, après avoir tout raconté à Aleksandr, égorgé Adena, etc...
Elle serait bien occupée, avant de partir. Car elle comptait bien garder le contrôle, et partir d'ici aussi tôt que possible. Certes, elle perdait du temps et ses chances de garder le contôle du corps en restant ici, mais elle avait patienté des mois, elle pouvait bien prendre son temps...

Sujet: Re: La Tête contre les murs. [Vitany]-[Terminé] Mer 20 Jan 2010 - 16:13

"--Des pires que moi ? Laisse-moi rire ! Pfft... Tu es ridicule, gamine, à vouloir jouer les fortes. Mais tu m'es sympathiques, parce que ton courage, ou ton inconscience, au choix, dénotent d'une certaine confiance en toi et d'un certain amour propre. Tu me plais. Sans doute t'entendrais tu mieux avec Elle, mais il se trouve que c'est moi qui suis là pour l'instant, et tu vas devoir t'en accommoder."

La fille avançait vers Vitany, celle –ci s’apprêta à reculer mais d’une poigne de fer l’autre la saisie. Elle essaya bien de se dégager mais ce fut peine perdu. L’être approcha son visage du sien et lui souffla sévèrement :

"--Und ich? Du glaubst, daß ich mich hier vergnüge?

Vitany avait rêvé ou la fille parler sa langue ? Rien que cette idée lui fit monter un sourire au bout des lèvres. La fille s’écarta brusquement d’elle et alla s’assoir sur un bord d’évier, tira un clope de sa poche et l’alluma. Puis entra dans la contemplation de ses ongles

"--Dis-moi, gamine... Qui connais tu de pire que moi ? Sais-tu au moins qui je suis ? Pas Moon, non... Pas elle. Sais-tu pourquoi je suis ici ? Et toi, sais tu pourquoi tu es là, au moins ? On croise trop de gens qui ne savent pas où ils vont ni ce qu’ils font. Alors ? »

Elle réfléchit aux propos du monstre assis qui semblait s’être calmé et qui, à présent, était entrée dans la contemplation de ses ongles

- Excuse-moi mais je ne connais pas de Moon, ou du moins je ne l’ai pas rencontré. Ce que je fais ici ?

Elle se dirigea vers les toilettes, rabattit un couvercle et s’assit dessus. De cette façon elle était assise en face de la fille. Ce que je fais ici…

-Je suis à Teenagers à cause d’une erreur de la justice à mon égard et je ne sais pas pourquoi tu es ici car je suis là depuis 7jours donc une semaine. Ça te dérange si on parle Allemand ? Car je crois que c’est la chose qui me manque le plus ici. Par contre si tu pouvais éteindre ta clope parce que je hais son odeur. Tu fais comme tu veux mais si tu ne l’éteins pas je pars.

Elle ne voulait pas être hostile à l'égard de la fille mais elle devait essayer au moins, de se faire respecter et elle ne lui en demandait pas tant après tout

Spoiler:

Anouchka cessa de gigoter. L'autre allait lui répondre. Elle semblait d'ailleurs plongée dans ses pensées, mais finit par se redresser et ouvrir la bouche.

"-- Excuse-moi mais je ne connais pas de Moon, ou du moins je ne l’ai pas rencontré. Ce que je fais ici ?"

Il y eut un silence, les pupilles de la Polonaise accrochées au visage de l'Allemande, tandis que celle-ci s'installait plus "confortablement", si je puis dire.

"--Je suis à Teenagers à cause d’une erreur de la justice à mon égard et je ne sais pas pourquoi tu es ici car je suis là depuis 7jours donc une semaine. Ça te dérange si on parle Allemand ? Car je crois que c’est la chose qui me manque le plus ici. Par contre si tu pouvais éteindre ta clope parce que je hais son odeur. Tu fais comme tu veux mais si tu ne l’éteins pas je pars."

La folle prit un air boudeur, et se rembrunit, apprenant que l'autre n'était qu'une erreur ambulante. Puis, elle fit la moue en entendant qu'elle devait éteindre sa cigarette. Mais elle ne voulait pas la gâcher, cette clope ! Elles étaient si rare, par ici... Elle tira une immense bouffée, passant de la moitié à la fin de la Vogue. Elle finit par enlever le tabac qui restait, qui tomba au sol, et jeta le mégot dans le lavabo. Elle s'adossa au miroir, rejetant son opulente chevelure en arrière.

"--[allemand]Voilà. Tu es contente ? Tu es une petite nature."

Elle se tut un instant, plongée dans sa réflexion. Elle fit, d'un ton monotone, et nullement agressif comme à son habitude, plutôt l'air de réfléchir tout haut :

"--[allemand]Ainsi, tu es une erreur. Une erreur judiciaire, ou une erreur humaine. Ne t'inquiète pas, des erreurs de la nature, ici, il y en a d'autres. J'en suis une, nous en sommes quasiment tous. Mais ce qui m'embête, c'est que tu ne m'es donc d'aucune utilité, et de plus, tu risques de me dénoncer. Pourquoi ne te tuerais-je pas tout de suite ? J'en ai les moyens, pourtant. Mais je n'en n'ai pas l'envie. Tout ça parce que tu m'es sympath..."

La morveuse donna un assaut plus fort que les autres, et Anouchka, alors qu'elle allait croiser ses jambes, fut interrompue dans sa phrase par un haut le coeur. Elle sauta du plan de travail et se précipité vers les toilettes les plus proches, et cracha ses entrailles pendant une demi-douzaine de minutes. Tout ce qu'il fallait pour l'énerver. Elle se redressa, et se dirigea vers la porte. Elle se retourna, alors qu'elle allait l'ouvrir, et se figea. Elle s'adressa à la brunette.

"--[anglais]Je vais m'en aller, avant qu'il ne me reste plus assez de contrôle pour faire ce que j'ai à faire. Quelque chose à ajouter ?"

Spoiler:

La fille sembla irrité par sa requête mais, elle tira une grande bouffé de sa cigarette. Puis la jeta dans le lavabo.

-Voilà. Tu es contente ? Tu es une petite nature."

Vitany haussa les épaules quand l'énergumène continua :

"-Ainsi, tu es une erreur. Une erreur judiciaire, ou une erreur humaine. Ne t'inquiète pas, des erreurs de la nature, ici, il y en a d'autres. J'en suis une, nous en sommes quasiment tous. Mais ce qui m'embête, c'est que tu ne m'es donc d'aucune utilité, et de plus, tu risques de me dénoncer. Pourquoi ne te tuerais-je pas tout de suite ? J'en ai les moyens, pourtant. Mais je n'en n'ai pas l'envie. Tout ça parce que tu m'es sympath..."

Mais elle ne termina pas sa phrase car prise d'un soubresaut, alla vomir dans les W-C.

Pendant se temps là, Vitany ne fit pas même un pas, ni même un petit mouvement. Elle réfléchissait au sens de la phrase prononcé par la fille : ...une erreur humaine...il y en a d'autres...pourquoi ne te tuerais-je pas... n'en n'ai pas l'envie...

"-Je vais m'en aller, avant qu'il ne me reste plus assez de contrôle pour faire ce que j'ai à faire. Quelque chose à ajouter ?"

Tendit qu'elle se dirigeait vers la porte, Vitany saisit son bras.

- Attends on ne peut pas partir fâcher en mauvais terme, du moins je n'en ai pas envie. Premièrement personne n'est une erreur. Nous avons tous un but sur cette Terre, alors ne me dit pas ça. Un jour je sortirait d'ici. Je sais que je n'ai pas eu les mêmes souffrance que toi et que je ne suis pas apte à te dire cela mais ne me dit plus que je suis un erreur. Si tu veux pour ta cigarette je te filerai une autre car j'en ai apporter deux paquets. Je ne fume pas mais je les ai piqué avec d'arriver ici. Je n'ai pas envie de mourir pour le moment et si tu veux me tuer je me défendrais et quant à te dénoncer n'y compte même pas, je ne suis pas comme ça.

Elle lâcha la jeune fille. Elle avait parler à toute vitesse, prise de peur, pour se donner de la consistance. En réalité elle savait que l'autre n'aurait aucun mal à la tuer. Il était temps qu'elle s'éclipse. Une dernière fois elle se permis de dévisager celle qui se dressait devant elle. Elle était maigre et jolie et malgré l'hostilité qu'elle dégageait elle ne parvint pas à ressentir de la haine.

Vers la porte, elle s'avança, l'ouvrit mais se souvient qu'elle n'avait pas demandé le nom de cette fille. Elle se retourna et lui demanda quelle était son prénom.

Alors qu'elle allait sortir, Anouchka sentit qu'on lui attrapait le bras. Elle se retourna, prête à gifler l'autre ou à lui enfonçer les ongles dans les yeux, mais n'en eut pas le temps. La jeune fille aux cheveux noirs débita à toute allure:

"--Attends on ne peut pas partir fâcher en mauvais terme, du moins je n'en ai pas envie. Premièrement personne n'est une erreur. Nous avons tous un but sur cette Terre, alors ne me dit pas ça. Un jour je sortirait d'ici. Je sais que je n'ai pas eu les mêmes souffrance que toi et que je ne suis pas apte à te dire cela mais ne me dit plus que je suis un erreur. Si tu veux pour ta cigarette je te filerai une autre car j'en ai apporter deux paquets. Je ne fume pas mais je les ai piqué avec d'arriver ici. Je n'ai pas envie de mourir pour le moment et si tu veux me tuer je me défendrais et quant à te dénoncer n'y compte même pas, je ne suis pas comme ça."

Anouchka soupira, un rictus railleur peint sur le visage. L'Eternel discours du destin, du but et de l'Espoir. Longtemps qu'elle n'y croyait plus, et si l'autre était assez naïve et candide pour continuer d'espérer, c'était son problème. Mais la polonaise avait ressentit la peur dans sa voix, et elle finit donc par lui faire un vrai sourire, qu'on aurait pu considérer sur son visage comme amical. Elle souffla.

"--Je te l'ai dit, je ne compte pas te tuer. Quand à ce qui est de cette clope, elle n'est pas vraiment à moi, mais je compte bien faire subir à la gamine ce que j'ai vécu. C'est à dire que je compte cacher toutes ses clopes, elle sera bien forcée d'arrêter... Enfin, si elle reprend le dessus. Et je vais lui faire subir les pires crises de manque qu'elle n'a jamais eu, comme ça elle pourra arrêter, maintenant qu'elle m'a volé mon Prince Charmant. On a beau partager le même corps et s'apprécier mutuellement, il y a des choses que je dois faire parce que sinon, elle ne sera jamais plus forte."

Elle se préparait à ressortir, quand l'autre la dévisagea. Y avait-il une chose à laquelle elle n'avait pas répondu ? Elle fit une moue de celle qui réfléchit, et déclara:

"--Je savais que tu ne me dénoncerai pas. Tu n'es pas ici pour rien."

Elle passa la porte, et, quand l'autre lui demanda son nom, elle ne se retourna même pas pour le lui donner. Elle dit simplement:

"--Moon Namidakaze. Mon nom ? Non, le sien. Et moi je suis Anouchka Marievitz. Je suppose que ce nom ne t'es pas inconnu. Bye..."

"-Je te l'ai dit, je ne compte pas te tuer. Quand à ce qui est de cette clope, elle n'est pas vraiment à moi, mais je compte bien faire subir à la gamine ce que j'ai vécu. C'est à dire que je compte cacher toutes ses clopes, elle sera bien forcée d'arrêter... Enfin, si elle reprend le dessus. Et je vais lui faire subir les pires crises de manque qu'elle n'a jamais eu, comme ça elle pourra arrêter, maintenant qu'elle m'a volé mon Prince Charmant. On a beau partager le même corps et s'apprécier mutuellement, il y a des choses que je dois faire parce que sinon, elle ne sera jamais plus forte. Je savais que tu ne me dénoncerai pas. Tu n'es pas ici pour rien."

Elle passa la porte et ne se retourna même pas pour annoncer à Vitany son prénom :

-Moon Namidakaze. Mon nom ? Non, le sien. Et moi je suis Anouchka Marievitz. Je suppose que ce nom ne t'es pas inconnu. Bye..."

Si elle comprenais bien, cette fille possédait un dédoublement de la personnalité. M'enfin ce n'était pas la première qu'elle rencontrait. A part que celle-ci était un peu plus virulente que sa colocataire, Muma.

Vitany chercha dans sa mémoire le nom de Anouchka Marievitz mais elle n'en avait jamais entendu parler...

- Désolée mais ton prénom ne me dit rien du tout. Mais tu en a l'air fière... j'en déduit donc que tu n'es pas n'importe qui.

En quelques enjambés, elle vint se placer à côté d'Anouchka.

-Tu ne m'inspires rien qui vaille mais malgré ce sentiment je t'aime bien. Tu veux pas qu'on fasse un truc ensemble ? Ce qui te plaira !

Le relationnel n'était pas son point fort mais elle avait envie de tenter quelques choses avec cette inconnu. Si celle-ci refusait, elle partirait.

-Tu ne voudrais pas faire, je sais pas moi... une partie de badminton ?

Vitany n'avait pas touchés à une raquette de badminton depuis belle lurette mais se dégourdir les jambes n'était pas une si mauvaise idée.

Qu'est-ce qu'elle était collante...
Anouchka se retourna encore une fois, en entendant que l'autre lui parlait.
Elle soupira.

"--Bon, écoute, moi aussi je t'aime bien, et je sais que je suis attirante, mais, au cas où tu ne l'aurais pas compris, j'ai d'autre trucs à faire tant que je suis encore moi, et ils sont autrement plus importants.
Alors ta partie de badminton, même si elle me tente bien, tu la joueras avec Moon. C'est parfait pour elle. Désolée de te rembarrer comme ça."

Mais elle n'était pas désolée du tout. Elle connaissait la nullité de Moon en ce qui concernait les sports de raquette, mais que si elle lui signalait avoir dit à quelqu'un qu'elle jouerai à la ba-balle avec, elle se sentirait obligée d'y aller. Quoi qu'il lui en coûte.
Elle fit un grand sourire à l'autre.

"--La prochaine fois que tu croises cette enveloppe charnelle, je m'engage à ce que tu puisses jouer au badminton avec. Mais pas en tant que volant. Seulement pour l'instant, je suis très occupée, et le temps m'est compté. Si je vomissais tout à l'heure, c'est parce Moon tente de reprendre le contrôle. Or j'ai des trucs à régler avant. Je ne résisterai pas éternellement, comme je le pensais."

Elle vacilla, sous un nouvel assaut de la "gamine". Elle s'enfonça plus loin dans les ténèbres du corridor, et se retourna une dernière fois, ses canines étincelant dans la pénombre

"--Je te laisse vraiment, cette fois. A bientôt, même si je ne me comporte pas de la même façon et que je dis m'appeler Moon, je serai en train de t'observer depuis les tréfonds de mon cerveau."

[spoiler]Le rp s'arrête ici pour moi. On en fera un autre pour jouer au badminton, je vois mal Anouchka, si stoïque, courir après un volant. Alors voilà, et "je m'y engage personnellement."[/stoïque]

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