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| | Sujet: Texas Flood [Libre] Ven 1 Jan 2010 - 21:22 | |
| Tout semblait, à peu de choses près, aussi morose dehors que dedans; et cela s'accordait parfaitement aux pensées de Layla. En arrivant, la bâtisse l'avait accueillie d'un silence morbide, si gênant que la jeune adolescente s'était cru obligée d'enficher les écouteurs de son baladeur au fin fond de ses oreilles pour couper clairement à l'ambiance désagréable: elle laissa le volume à un niveau correct pour entendre son accompagnateur. L'inconnu lui avait rapidement fait visiter les lieux, le tour du propriétaire donc, et montré où elle devrait s'adresser pour sa chambre: et actuellement, la dernière de ses préoccupations étaient bien de savoir où elle allait crécher. A chaque arrêt de l'homme, elle avait vaguement jeté un œil, histoire de dire, mais rien ne l'avait plus marqué que "Et voici l'auditorium. Je suppose que tu pourras y jouer, mais n'y laisse pas tes instruments, il y a des vols." Deux détails l'ayant interloquée: le premier, son guide constituait un abruti fini n'y connaissant rien à la musique: un musicien gardait toujours ses instruments auprès de lui. Elle le rangea dans la catégorie "à éviter dans la mesure du possible". Le second était aussi simple: si elle ne trouvait pas sa chambre le soir, elle savait où dormir; dans l'auditorium. Personne ne viendrait lui voler quoique ce soit si elle dormait avec sa Fender, de toutes façons.
Elle mémorisa avec soin le chemin de l'Auditorium jusqu'au hall d'entrée, au retour; et dès que son accompagnateur eut le dos tourné, elle s'éclipsa.
Son baladeur crachait une chanson dont elle rêvait de jouer la partie de guitare, Texas Flood, de Stevie Ray Vaughan. Parmi les dieux que Layla priait chaque soir pendant de longues heures en mimant leurs doigts tremblants de fumeurs ou de drogués filant sur les cordes sous la lueur des projecteurs, Stevie tenait une excellente place. Du blues comme elle aimait, avec des intros qui, en live, commençaient la plupart de temps par d'hallucinants solo. Cela lui permettait aussi d'expulser toutes les mauvaises pensées qui l'assaillaient: se vider la tête était un besoin; car les évènements récents envahissaient très vite son crâne et les questions douteuses rôdaient toujours après. Pourquoi était-elle là ? Comment son avocat avait-il réussi à n'obtenir qu'un jugement coupable ? Mickael, son ami, était-il réellement mouillé dans un trafic d'argent sale ? Et enfin, qu'est-ce qui lui avait pris de la dénoncer elle, innocente ? Elle se mordait les lèvres en marchant d'un pas décidé vers l'auditorium: jouer la décontracterait. Elle regrettait de ne pas avoir pu emmener sa basse, une bonne ligne de Under Pressure aurait chassé à grands vents ses doutes et peurs. Se retrouver dans le bâtiment ne paraissait pas sorcier; elle n'eut pas à demander son chemin: et pourtant, elle croisa plusieurs personnes qu'elle salua vaguement d'un signe de tête -rester inconnue, ne pas s'attirer d'ennuis, telle était sa nouvelle philosophie. Layla comptait bien la suivre d'ailleurs, car de ce qu'elle croisait, les camés constituaient les meilleurs clients de l'établissement. Elle ne souhaitait surtout pas de drogue: c'était avec ces idioties que l'on finissait dans le Club 27, et elle préférait vivre vieille. Vivre vieille... Comme ces babacools qui le restaient même à cinquante ans. Elle les admirait; dans son quartier, ils étaient de vrais légendes vivantes. Ou devrait-elle dire dans son ancien quartier ? Elle soupira. *Papa, maman, sortez-moi de là.* Mais elle savait déjà que la famille complète s'évertuait aux recours de justice et autres plaidoiries pour la tirer de cet endroit. Elle ne s'imaginait pas perdue; dans une semaine, peut-être un mois, un homme ou une femme en tailleur strict débarquerait la tête emplumée pour lui dire "c'est bon, c'est fini, tu es innocentée, on te ramène chez toi". Du moins, elle l'espérait.
Enfin, l'auditorium. Elle poussa la porte: une fille jouait déjà de la guitare, penchée dessus. Un mince sourire étira les lèvres de Layla: elle aurait préféré être seule, bien entendu, mais se faire une alliée dans ce nouveau monde lui serait utile, et il n'y avait rien de mieux que la musique pour se lier d'amitié. Elle avança et referma le battant de son dos, qui claqua sèchement: elle se mordit la langue, coupable. Rien de plus gênant que d'être dérangé pendant un morceau. Elle toisa la salle sans bouger, observant les murs insonorisés grâce à des emballages d'œufs, comme dans la plupart des studios amateurs. Il n'y avait pas grand chose, peu de mobilier, mais suffisamment d'ampli pour brancher une dizaine d'instruments électriques; sans compter que certains devaient posséder plusieurs entrées.
Elle déposa son sac de voyage presque sur le pas de la porte et s'approcha de l'adolescente dans le coin gauche de la salle, à côté d'un ampli Marshall de grosse taille. Elle la détailla mentalement, cherchant des indices sur sa nature; si possible savoir si elle prenait de la drogue ou non, auquel cas Layla aurait sans doute fait demi-tour. Mais l'étrangeté aux cheveux blancs soyeux et à la carrure haute et maigre semblait lucide. Ses doigts fins effleuraient les cordes d'une guitare sèche que Layla ne connaissait pas; tout autant que le morceau joué qu'elle supposa sans trop de fautes: cela ne ressemblait ni à du blues, ni à du rock -ce qui de toutes façons n'aurait eu aucun sens sur une guitare classique; on ne pouvait jouer du rock que sur des cordes saturés de son électrique. Elle ne s'intéressait pas aux instruments acoustiques, même si elle ne pouvait cracher sur l'aspect bois-naturel de celui-ci. Elle se saisit d'un tabouret à proximité et s'affala contre l'ampli Marshall.
-" Salut. Tu joues quoi ? "
Elle ne se voulait ni trop brusque, ni trop gênante, c'est pourquoi elle ôta ses écouteurs et son Stevie Ray Vaughan, et ne sortit pas sa guitare de la housse. Elle oublia cependant la principale des politesses: se présenter. Elle pria pour que son interlocutrice ne le remarque pas; en réalité, elle s'imaginait plutôt que la réaction serait brutale à cause d'autre chose: elle la coupait dans son morceau. Sacrilège.
Dernière édition par Layla Thomson le Sam 2 Jan 2010 - 1:12, édité 1 fois |
| | Sujet: Re: Texas Flood [Libre] Ven 1 Jan 2010 - 23:59 | |
| « I drift away to a place, Another kind of life » (Je m’imagine ailleurs, Dans une autre vie) Une chanson. Certes, qui n’était pas écrite par Mélanie. Mais qu’elle appréciais particulièrement. Elle trouvait qu’elle avait un double sens. Un sacré double sens. Comme si l’auteur avait mis son crime en avant dans les paroles. Comme si… elle avait tué quelqu’un. Ah ! Ce serait très étonnant que Alexz Johnson ait tuer quelqu’un. Enfin, ce n’était pas ses affaires, elle n’en avait rien à faire également. Comme si elle n’avait pas elle-même assez de problèmes en étant ici. Mélanie avait tué ses parents, et alors ? Ils l’avaient provoqué… Enfin, ce n’est pas se que pensait le procureur. Enfin, Teenagers était mieux qu’une prison sale et mal odorante ou on mangeait pratiquement que de la m*rde. Ici, on mange tout de même beaucoup mieux, et les menus sont divers et variés. D’ailleurs, aujourd’hui au menus c’était des patates avec du poisson. Ah… Mélanie à horreur du poisson. C’est pour ça que, naturellement, elle n’a manger que du pain et les pommes de terres proposées. Doucement, la résidente passa ses doigts sur les cordes de sa guitare Ashbury. Mimant les accords de la musique qu’elle avait appris seule. Milieu de couplet.
« Take away the pain, I create my paradise » (Pour ne plus souffrir, je crée mon paradis) Mélanie arrêta ses mains et sa voix pendant un moment. Réfléchissant si elle devait chanter le reste de la chanson ou tout simplement laisser volé ses doigts sur les cordes dures de sa guitare. Sauf qu’une mélodie sans paroles, n’est pas une chanson. Si elle arrêtait de chanté, jouer de la guitare ne servait plus à rien. Réflexion assez stupide, puisque de toute façon, sa voix était loin d’être mauvaise, donc elle pouvait continuer de chanter. Et puis de toute façon, personne ne l’entendait puisqu’elle était seule dans l’auditorium et que la salle était insonorisée. Où du moins… les murs. Pas la porte. Au pire, on ne l’entendrait qu’en passant devant, ce n’était pas un problème et puis elle n’avait pas honte de sa voix. Pourquoi en avoir honte ? Certes, pour certaines personnes y’avais de quoi. Mélanie sauta un couplet et arrangea ses doigts pour en faire un accord.
« Falling apart, and all that I'm asking, Is it a crime, am I overreacting » (Tout s'écroule, et je ne demande qu'une chose, Est-ce un crime ? Suis-je en train de dramatiser ?) Ouais, c’est un crime d’être ici. D’ailleurs, Mélanie ne supportait plus sa vie ici. Ça faisait un an maintenant qu’elle était ici. Ou plutôt un ans, trois mois et un jour. Le nouvel an, qu’elle m*rde. Eh ouais… on était le premier janvier. Il n’était pas bien tard ni bien tôt d’ailleurs. Elle ce fichait de l’heure qu’il était en fait, puisque de toute façon, elle voulait passer sa vie dans cette pièce. Son putain de défouloir musical. Pourtant, elle avait aussi le sport, mais… pas envie d’aller dans le gymnase. C’est trop loin, et puis, il n’y à pas d’endroit réservé à la course à pieds. Donc forcement, ça ne l’intéressait pas. Enfin… à moitié, puisque la gymnastique y était. Encore une fois, elle ce concentra sur son morceau commençant le refrain avec une voix plus forte, et frottant les cordes de plus en plus fort.
« Oh, he's under my skin, Just give me something to get… » (Oh, je l'ai dans la peau, Donnez moi quelque chose pour…) Interruption. La tête de Mélanie ce releva, haussant un sourcil au passage. Une jeune fille… autre qu’elle bien sûr. Bien différente à Mélanie d’ailleurs. Brune, cheveux long… Que voulait-elle ? Surtout qu’elle venait de l’interrompre avec le fracas de la porte qui c’était refermée. Enfin, ce n’était pas bien grave. Elle replaça une de ses mèches blondes derrière son oreille, scrutant la jeune fille qui était arrivé - bruyamment certes - et qui avait déposé un gros sac par terre. Tient… qu’est-ce que c’était ? De la drogue ? Ses yeux ce grossirent et elle eut un frisson, ayant soudainement envie d’en prendre. Mais elle n’en avait pas sous la main malheureusement. Tout ce qu’elle avait était dans sa chambre. La brune s’était affalé sur son amplis. Ne l’abîme pas… c’est mon préféré. Oui, elle considérait cet amplis comme étant son enfant. La fille aux cheveux teintés disait que c’était lui qui avait le meilleur son, donc, la meilleure qualité. Et puis… c’était un Marshall cet amplis.
« Salut. Tu joues quoi ? » - Jouais, nuance.
Pour une approche loupé, c’en était une. Mélanie ce rattrapa vite fait en souriant. Elle ne voulais en aucuns cas la faire dégager. Déjà qu’elle ne connaissait pas grand monde, alors si elle faisait fuir les autres résidents… Tient, elle avait une guitare elle aussi ? Quel genre ? Mélanie adorais les Gibson ! Elle en possédait une d’ailleurs. Dans sa chambre, guitare électrique. Doucement, Mélanie ce leva pour être à la hauteur de la nouvelle venue et posa sa guitare contre le tabouret. Souriant comme une débile elle ce mit en face de la brune.
« Je jouais une chanson de Alexz Johnson. Skin. Tu connais ? »
Son sourire s’effaça et elle pris une mine assez sérieuse. Elle l’interrogeait déjà… l’inconnue était à plaindre. Au fait… qui c’était ? La résidente en face d’elle ne s’était pas présenté. Quel était son prénom ? Et son nom ? Oh, et puis… c’était pas bien important. Ses sourcils ce joignirent, appuyant l’importance de sa question. |
| | Sujet: Re: Texas Flood [Libre] Sam 2 Jan 2010 - 1:49 | |
| - " Jouais, nuance. "
Layla ne s'écrasa pas pour autant: un sarcasme, et alors ? Bien. En ce cas, l'adolescente ne souhaitait sans doute pas lui parler. Après tout, qu'importait ? Elle réprima un soupir en se demandant pourquoi être sympathique avec les gens d'ici, et se releva pour attraper la housse de sa guitare qu'elle venait de poser. Puis elle vit son interlocutrice sourire vaguement. L'espace d'un instant, elle s'imagina que l'autre était fière de sa pique; mais non. Elle ajouta d'une voix moins abrupte:
- " Je jouais une chanson de Alexz Johnson. Skin. Tu connais ? "
Finalement, elle n'avait pas l'intention de la rembarrer ? Layla l'observa un instant en relevant un sourcil interloqué, restant droite avec la housse de guitare contre son flanc. Elle eut envie de lui souffler un "Faudrait penser à choisir ton camp, tu veux parler ou me dégager?". Elle se retint en arborant un sourire contrit. Puis son cerveau se remua un peu dans son crâne et elle secoua sa crinière négativement. Non, elle ne connaissait définitivement pas Alexz Johnson, et ce n'était pourtant pas la culture qui lui manquait. Elle en déduisit rapidement que ce n'était pas du rock, du blues ou du jazz relativement digne d'écoute: jugement expéditif naturellement, mais dans son optique de pensée. Layla, en plus, ne s'avouait pas très calée dans les choses récentes ou "grand-public"; elle finit par demander d'un ton qui lui sembla un peu désintéressé:
- " Ça date de quand ? Jamais entendu parler. "
Cela lui sembla un peu hypocrite de sa part que de se passionner pour autre chose que du rock. Qu'importait. Elle s'éloigna un peu, cherchant un ampli valable -et évitant l'immense Marshall avec lequel elle n'aimerait pas faire trembler les murs seule; elle préférait les entraînements plus cosy où il était nécessaire de se pencher vers sa guitare pour l'entendre réellement jouer. Layla avait la vive intention de jouer en venant, elle le ferait, qu'il faille discuter avec l'inconnue en même temps ou non. Elle ressentait le besoin de tripatouiller des cordes métalliques. Avec un peu de chance, elles joueraient même ensemble si la joueuse de morceaux d'Alexz Johnson connaissait les bases de l'accompagnement blues ou du solo blues: seul genre réel où la demoiselle rockeuse pensait pouvoir jouer à deux guitares sans partitions. Un accompagnement, l'autre improvisant dessus de petites phrases de solo, et inversement. Elle se souvenait de ces petits entraînements avec sa sœur, où elles passaient la journée complète à essayer de faire de meilleurs solo l'une que l'autre en ne se donnant que deux petites minutes pour les réaliser: et sans jamais reproduire la même mélodie. Sally, en bonne adversaire blueswoman, s'avérait suffisamment coriace pour qu'elles arrêtent après plusieurs heures, avec pour seul vainqueur la fatigue. Sans quitter l'autre du regard, elle finit par trouver un bon ampli à deux entrées, assez modeste (à priori, un petit 15Watts sans effets). Elle s'assit en tailleur à côté, à même le sol qu'elle trouva froid, et commença à sortir sa guitare de l'étui noir profond. Elle dé-zippa la fermeture lentement, passa ses doigts dans la pochette avant pour en sortir une minuscule boite de médiators qu'elle posa sur le tissu tendu de sa jupe écossaise; entre ses cuisses. Puis elle tira l'instrument pâle de la housse, caressa son corps d'aulne lourd. D'un geste rapide, elle tira le jack dont elle brancha les extrémités tour à tour dans l'ampli puis la guitare. Sa belle Fender! Elle se stoppa dans son mouvement et toisa l'adolescente.
- " Au fait, moi c'est Layla. "
Mieux valait le placer quelque part, cela ferait moins impoli que de ne pas le dire. Surtout si elle voulait un jour connaître le prénom de son interlocutrice. Son regard dériva sur son instrument; plongée dans sa contemplation, elle se demanda si il y avait d'autres guitaristes dans l'internat. Avec de la chance, elle ne serait pas la seule amatrice de rock. Ou peut-être Alexz était du rock, et elle venait de trouver une partenaire de jeu ? Peut-être...
- " Tu joues du blues parfois ? " |
| | Sujet: Re: Texas Flood [Libre] Sam 2 Jan 2010 - 20:30 | |
| L’air désintéresser de la jeune fille la rendit nostalgique. Comme si elle lui avait enfoncé un couteau dans le cœur. Elle ne connaissait pas Alexz Johnson vu son hochement de tête négatif. Mince. Mélanie ne savait même pas de quand ça datais… Avec un peux de chance, en réfléchissant un peux elle s’en souviendra. La première chanson qu’elle avait écouté était… 24 hours. Qui avait été fait vers 2004/2005 dans la série Instant Star. Mais… avant d’être chanteuse elle était actrice. Son premier film était - si elle s’en souvenais bien- Music Chronicles, en 1999. Ça fait donc près de dix ans qu’Alexz Johnson est connue dans son métier de chanteuse et d’actrice. Enfin… connue. La brune ne la connaissait pas. Mélanie était tellement en pleine réflexion qu’elle ne remarqua pas que la jeune fille s’éloigna pour prendre un ampli autre que le Marshall ou elle s’était appuyer. Pourquoi pas lui ? C’est le meilleur de toute la salle pourtant. Ah, c’était peux être pour ça, qui sait ? De toute façon, si elle aurait voulu le Marshall, elle n’aurait pas accepté. Oui, Mélanie ne le partageait pas. Sauf avec ses amis les plus proches, et elle sentait que la fille allait en devenir. Deux fans de musique qui jouait de la guitare toute les deux. Ça en faisait des points commun quand même. Ayant fini sa réflexion, elle regarda la fille se mettre en tailleur par terre, sortant une belle boites de médiator. Elle oublia vite fait sa première question ne pensant plus vraiment à y répondre et elle s’agenouilla devant elle pour les observés un à un. Et sa guitare… une Fender ! Certes, elle ne connaissait que la marque, étant donné que les Gibson étaient et resteraient toujours ses préférés. La brune avait branché sa guitare et prononça des paroles très intelligentes.
« Au fait, moi c’est Layla. » - Enchanté. Je suis Mélanie.
Elle se releva doucement et observa la dite Layla. De bas bien sûr. Elle n’aimait pas toisé les gens. Ah ! Elle aurait tellement aimé avoir sa Gibson électrique sur elle ! Dommage qu’elle soit dans sa chambre. Ranger. Dans son tendre étuis noir… caché dans son armoire. Bah, oui. De un : elle ne voulait pas l’abîmer. De deux : elle ne voulait pas ce la faire volé. Donc la meilleure façon de ne pas ce la faire toucher était de la cacher. Mélanie bailla juste avant d’entendre la nouvelle question de Layla. Du blues ? Jamais. De l’acoustique, du rock, du métal. Mais jamais du blues.
« Non, jamais. Honnêtement je suis plus rock, métal et acoustique qu’autre chose. D’ailleurs à la base, Alexz Johnson c’est du rock. Sauf la chanson Skin qui est plus de l’acoustique et que, je pense, parle d’assassinat ou quelques chose comme ça. D’ailleurs, pour répondre à ta question, la chanson date de 2005 ou 2006. Mais Alexz est « connue » depuis 1999. Donc onze ans. Et toi, je suppose que tu en joues. Du blues ?»
Mélanie souriait gaiement et s’assit juste à côté de l’amplis ou elle avait branché la guitare Fender. D’ailleurs, elle était bien belle cette guitare. Tellement qu’elle ne saurait la décrire. Ses yeux étaient vigilant. Non, pas vis-à-vis de Layla, mais vis-à-vis de sa guitare qui était restée seule près de l’amplis Marshall. Certes, elle ne s’en irait pas toute seule. Mais elle ne supportait pas ne pas avoir un œil sur elle. C’était son bébé. - Spoiler:
Désolée si je suis un peux maladroite lorsque je rp... J'ai pas encore l'habitude de rp avec Mélanie >.>, elle est toute neuve après tout 8D *sort*
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| | Sujet: Re: Texas Flood [Libre] Sam 2 Jan 2010 - 21:40 | |
| - " Enchanté. Je suis Mélanie. "
Mélanie. Le nom s'inscrit dans le crâne de Layla: un peu comme dans le marbre. Cela ne bougerait pas tant que l'on ne passerait pas de vinaigre dessus. Elle ne trouvait pas ce prénom particulièrement joli mais tout à fait portable. Il n'évoquait rien pour elle, au moins n'aurait-elle pas de vision préfabriquée de l'adolescente qui s'installait en face d'elle.
- " Non, jamais. Honnêtement je suis plus rock, métal et acoustique qu’autre chose. D’ailleurs à la base, Alexz Johnson c’est du rock. Sauf la chanson Skin qui est plus de l’acoustique et que, je pense, parle d’assassinat ou quelques chose comme ça. D’ailleurs, pour répondre à ta question, la chanson date de 2005 ou 2006. Mais Alexz est « connue » depuis 1999. Donc onze ans. Et toi, je suppose que tu en joues. Du blues ? "
Layla dénota la voix de Mélanie: elle l'aimait bien. Douce, mélodieuse. Donc c'était du rock. Le type de "rock" des jeunes d'aujourd'hui du moins. Layla avait toujours fait la différence entre le vrai rock des années 70' et celui actuel, que l'on appelait ainsi par raccourci. Il lui semblait que la dénomination d'alternatif correspondait mieux. Cela lui fit penser à l'acronyme R'n'B, elle se sentit profondément lasse. Les genres musicaux étaient toujours sujets à mauvaises interprétations et confondre le sens réel de R'n'B jusqu'à le mêler à la daube qui passait sur toutes les radios aujourd'hui l'attristait. Pour elle, R'n'B resterait le bon vieux Rythm And Blues, tant plus joli que ce que les adolescents écoutaient, sorte de musique populaire, soupe de la soupe de la société américano-capitaliste. Elle lâcha inconsciemment un soupir, secoua la tête pour revenir de ses pensées.
- " Oui je joue pas mal de blues. C'est le courant à la base du rock, enfin... du vrai. Et j'adore ça. "
Un fin sourire sur les lèvres, elle joua sur la tonalité de sa guitare sans grande conviction. Faire la distinction entre "du vrai rock" et "du rock" était typiquement l'enfantillage de Layla. Elle pensait que la musique qu'elle écoutait valait toujours mieux que toutes les autres, à la fois par sa technique supérieure et à la beauté de ses ambiances, qui n'avaient simplement rien à envier aux affreuses rythmiques électroniques ou "beat" des divers autres genres. Oui, Layla était une snob de chez snob, crachant sur ceux ne vibrant pas sur les mêmes ondes qu'elle: et pourtant, elle rêvait d'éduquer tout le monde en leur apprenant à aimer tel ou tel morceau pour des raisons qu'elle ignorait. Une certaine empathie, ou une envie de partager.
- " Mais je ne risque pas de connaître ton truc, désolée. Je me suis arrêtée aux années 95, à peu près. La suite, c'est que de la déchéance. "
Bien sur, dire cela semblait frondeur; mais ce n'était aucunement le but premier de Layla qui n'exposait que son jugement. Elle ne cherchait pas d'ennuis avec l'autre adolescente, Mélanie. Elle pensait sincèrement que la musique, au de-là des années 95, devenait simplement sans intérêt. Sauf bien entendu les albums solo des membres des groupes qu'elle adorait -adorer dans le sens divinatoire du terme. Même si Mark Knopfler était tombé dans la country, la plupart des guitaristes avaient continués dans le bon sens. Sauf les Rolling Stones; vraiment, ces papys là auraient du arrêter de jouer une bonne fois pour toute au lieu de se taper des donzelles à soixante-dix ans... Tiens, si elle jouait du Rolling Stones ? Mélanie connaissait sûrement, peut-être même quelques rifts d'intro. Layla régla le volume de sa guitare, relativement bas d'ailleurs, et vérifia l'accordage. Une chance, il n'avait pas bougé malgré le transport. Elle releva la tête sur son auditrice qui observait son instrument d'un œil pénétrant. Captant ce regard, la jeune rockeuse tenta de se justifier -prenant cela comme un "C'est une Fender ? Berk."
- " C'est une Telecaster. Je préfère les Gibson, j'en ai une à la maison. Une 1950. Elle est bien mieux mais vu son prix, je ne l'emmène jamais en voyage. Celle-là est bien en blanc quand même, non ? "
En tout cas, Layla trouvait la forme relativement correct, même si la plaque prenait beaucoup de place à son gout. L'intégralité de l'instrument en blanc lui plaisait, cela changeait du noir poli ou du rouge si précieux aux rockers. Puis elle se mit en position de jouer et ferma les yeux. Quel rift des Rollin' ? Il y en avait tant de connu. Un lui vint en tête, pour tester les connaissances de Mélanie. Un Paint It Black aurait été trop connu, tout comme un Satisfaction. Elle jeta les premières notes de l'accompagnement de Brown Sugar sans même avoir le bon rythme, et douta que cela face effet Mélanie. Elle finit par soupirer et déclarer:
- " Tu connais quelques morceaux des Rolling ou des Beatles, pour faire simple ? On pourrait jouer ensemble. " |
| | Sujet: Re: Texas Flood [Libre] Sam 2 Jan 2010 - 22:59 | |
| Que voulait dire Layla par déchéance ? Mélanie ne comprenait pas vraiment. La brune écoutait donc « l’ancien Rock ». Celui des années 90’. Personnellement, elle n’était pas vraiment dans les années 90’ ou choses vieilles côté musique. Savoir qu’elle pensait que c’était de la déchéance ne la toucha pas plus que ça. C’était sa façon de pensé après tout, elle ne pouvait pas la lui faire changer. certes, ça la fit légèrement rougir mais rien de bien méchant. Enfin elle ne comprenait tout de même pas pourquoi elle considérait les groupe comme Bullet for my Valentine comme de la déchéance. Par définition, ce mot donnait : « Action de faire déchoir ou État de celui qui est déchu » donc en gros, tomber bas dans quelque chose. Le rock d’aujourd’hui était différent du rock d’avant c’était un fait. Mais de là à dire que c’est de la déchéance… Enfin bref, elle oublia bien vite ce point pour l’écouter de nouveau parlé. Sa guitare. Ho ! Elle préférait elle aussi les Gibson ? Elles allaient visiblement bien s’entendre. Mélanie considérait cette marque de guitare comme étant la meilleure du monde. Un beau son, et souvent leur design est génial. Mélanie sautilla soudainement sur place et commença à faire un roman sur les gibson.
« Mon dieu ! Toi aussi tu les adores ?! J’en ai une dans ma chambre, caché, j’ai peur qu’on me la vole. J’trouve que les Gibson ont souvent un excellent son et un magnifique design ! J’adore les Gibson Custom. C’est celle que j’ai dans ma chambre d’ailleurs. Elles ont un son incroyable ! J’ai jamais vu ça. Comparé à ma Ashbury et ta Fender, c’est une déesse ! »
Fin du roman inintéressant. Oh… elle pouvait faire bien mieux pour parler des Gibson. Mais en ce moment même, elle préférait dire le minimum, et en même temps l’essentiel. Pour elle toute les Gibson sont des Dieux et/ou des bébés pour elle. Seulement, la Gibson Custom qu’elle avait… c’était différent. Dans le sens ou elle à craqué dessus dès qu’elle l’à vue en boutique. Si luisante… laquée… propre… Et lorsqu’elle l’a essayer. Un gros déclic s’était fait dans sa tête et elle s’était jetée sur le vendeur en hurlant « je prend celle-ci !!! ». Enfin revenons à nos cher moutons. De nouveau, Layla avait posé une question. Les Rolling ? Elle parlait certainement des Rolling Stones. Et entre eux et les Beatles, le mieux était les Rolling’ en effet. Mélanie sourit gentiment à la jeune fille et alla prendre sa guitare au fond pour la mettre en bandoulière autour de son cou. Elle s’était totalement fiché du soupir de la brune. Elle prenait ça comme quelque chose de normal. Lentement, elle fit un accord de la chanson Brown Sugar, continuant celui de Layla.
« Je préfère les Rolling aux Beatles. Alors… va pour Brown Sugar ! »
Un sourire ce dessina sur ses lèvres roses et elle joua un second accord, patientant que Layla la suive dans leur futur live. |
| | Sujet: Re: Texas Flood [Libre] Sam 2 Jan 2010 - 23:56 | |
| - " Mon dieu ! Toi aussi tu les adores ?! J’en ai une dans ma chambre, caché, j’ai peur qu’on me la vole. J’trouve que les Gibson ont souvent un excellent son et un magnifique design ! J’adore les Gibson Custom. C’est celle que j’ai dans ma chambre d’ailleurs. Elles ont un son incroyable ! J’ai jamais vu ça. Comparé à ma Ashbury et ta Fender, c’est une déesse ! " Layla leva un sourcil interloqué. Quelle soudaine énergie déployée ! Elle n'aurait pas cru l'adolescente capable de cela jusqu'à lors. Mais au moins, malgré cette... étrange saute d'humeur, Mélanie avait de la culture. Elle reconnaissait les quelques accords de Brown Sugar; ce qui quelque part la rassura. Si elle écoutait de la musique récente, elle n'ignorait pas les "classiques" du genre. C'était, finalement plus ou moins, tout ce qui comptait. Elle se détendit lentement, ses épaules crispés retombèrent doucement et elle lâcha quelques notes un peu plus douces et naturelles que les précédentes. Elle se demanda si sa partenaire de jeu -elle pouvait désormais l'appeler ainsi, non?- suivrait, ou du moins parviendrait à placer des accords au rythme normal de la chanson. Pourquoi ne pas essayer ? Elle accéléra un tout petit peu et se mit à jouer l'intégralité des accords sur lesquels Mélanie pourrait se caler. En ayant deux ou trois ans de guitare, on réussissait généralement à jouer cette chanson; en tout cas quand on la connaissait. Combien d'années d'entraînement pouvait avoir l'autre ? Elle tenait sa guitare convenablement, et venait de passer deux accords sans trop à avoir à chercher: à priori donc, elle s'en sortait. - " T'en fais depuis combien de temps ? " Elle continua de jouer pourtant, regardant sa main gauche avec concentration, plaçant ses doigts sur les cordes successivement et battant la mesure en se penchant d'avant en arrière. Elle ne se rappelait pas des accords exacts mais pour l'instant, cela semblait coller au souvenir qu'elle avait de la chanson; et puis si Mélanie connaissait la partition, elle s'en rendrait surement compte et la corrigerait. Elle aurait jouer quasiment toutes les chansons de Dire Straits par cœur, mais elle appréciait moins les Rolling Stones et devait être capable de gratter de mémoire seulement les rifts de Satisfaction et bien entendu, de Paint It Black qui figurait dans son top30 des meilleures chansons existantes sur la planète, composées dans les cents dernières années. Layla ne faisait pas souvent de top car elle trouvait certains morceaux incomparables à d'autres: par exemple, You and Your Friend ne figurait pas dans son top30 alors que Mark Knofpler en faisait en live une performance époustouflante. Cependant, elle trouvait la version studio décevante en contre-partie, et même si ne serait-ce que cette version aurait pu se trouver dans le top, elle l'avait exclue car elle n'imaginait pas à quelle place la mettre. La ranger proche du top5 correspondait à la version live, mais la studio tombait bien vite vers le top20! Pour ne pas avoir à choisir donc, elle l'avait éjectée. Paint It Black, c'était différent. Elle aimait bien la version studio, autant que la version live pourtant meilleure, mais ne considérait pas les Rolling Stones comme des monstres de talent: ils en avaient, bien entendu, et puis avaient comme les Beatles démocratisé le bon rock, mais... elle ne savait pas comment dire. Leurs chansons ne s'oubliaient pas, mais ne lui faisaient pas ressentir la même chose qu'un morceau de Génesis par exemple: un sentiment qui lui permettait de fermer les yeux et de sortir complètement de son propre corps pour se retrouver ailleurs, catapultée dans la musique, dans... quelque chose d'indescriptible mais de foncièrement bon et agréable. - Spoiler:
C'est pas top, désolé. Si tu souhaites que j'édite, n'hésites pas à me le signaler! : )
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| | Sujet: Re: Texas Flood [Libre] Lun 11 Jan 2010 - 18:22 | |
| Se caler sur le son de la guitare de Layla était décidément quelque chose d’aisé pour Mélanie. Elle aimait bien le rythme qu’elle prenait, les choses qu’elle faisait. Et puis, bien qu’elle ne connaisse pas tant la chanson Brown Sugar, grâce à Layla, c’était plus facile de la jouer. Mélanie n’était pas du tout une accro aux Rolling Stones, mais ce groupe était beaucoup mieux que les Beatles, elle le pensait réellement. Leurs coupe au bol… c’était démodé maintenant, les Rolling, eux, sont toujours un peux d’actualité malgré ma vieillesse du groupe. Quarante huit ans d’activité -ou peux être plus- ! C’était vraiment beaucoup pour des personnes à présent… vieille. Elle ignorait quels âges ils avaient. Et puis, de toute façon, elle s’en fichait puisqu’ils n’étaient pas un de ses groupes préféré. Mélanie préfère le rock de maintenant, le métal et tout le tralala. C’était des choses qu’elle appréciait le plus au monde. Elle préférait vivre dans le présent. Ne voulant plus jamais se rappelé du passé. Mauvaise idée d’un côté. Il est si sombre pour elle, n’est-ce pas ?
Entendant la question de la brune, elle stoppa les mouvement de ses doigts. Réfléchissant. Depuis quand en faisait-elle ? De la guitare… longtemps… mais elle ne se souvenait plus trop depuis quand. C’était si vieux pour elle en fait. Depuis qu’elle était petite elle a possédé une guitare… En fait, elle a possédé plusieurs instrument, un violon y compris. Mélanie méditait, tout en écoutant le son de la guitare de mademoiselle la brune. Elle ne compris pas trop pourquoi elle continuait de jouer alors qu’elle avait posé une question. Mais ça ne l’arrêtait pas dans sa réflexion. Mais… une envie de jouer du violon lui pris. Cet instrument ayant appartenu à son père plus jeune. Ah ! Nostalgie quand tu nous tient. C’était un mauvais moment pour repensé à ses parents. Doucement, elle joua une note fausse. Pour stoppé le son de la guitare de Layla. Pour qu’elle écoute sa réponse. Même si elle n’était pas fixe. Sa réponse, ou du moins ce qu’elle voulait répondre, était dans l’à peux prés. Soupirant, elle afficha un sourire, mis amusé, mis mélancolique, presque triste. Note à moi-même, ne plus jamais repensé aux choses triste lorsque je suis accompagnée. pensa-t-elle.
- Je fait de la guitare depuis que j’ai environ sept ans. Ça va faire dix ans maintenant donc. Et toi, depuis combien de temps en fait-tu ?
Elle ne lui retournais pas la question pour paraître polie. C’était de la curiosité pure et dure. Et elle désirait vraiment savoir depuis combien de temps elle en faisait. La musique était quelque chose de primordial dans sa vie. Vivre sans musique pour Mélanie… c’était comme mourir. Elle se traînait toujours avec son iPod, partout. Bah oui, une accroc c’est ça rien d’autre. Instrument qui la suit partout, iPod pareil… c’était tout pour elle. Absolument tout sans l’être totalement. En fait… tout est trop compliqué… - Spoiler:
Excuse moi du retard. La réponse est nulle aussi... courte >.>. Désolée.
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