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The New Year solves nothing... [PV: Layla]

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MessageSujet: The New Year solves nothing... [PV: Layla] The New Year solves nothing... [PV: Layla] EmptySam 2 Jan 2010 - 16:02

Spoiler:

THE NEWYEAR SOLVES NOTHING…



    La période maudite était presque terminée. Plus que son anniversaire et il aurait à peu près la paix jusqu’à l’année d’après. Sa phase « dépression » était à peu près terminée et il pouvait de nouveau penser à des choses bien plus importantes comme sa drogue et les différents moyens – les moins pénibles si possible – de s’en fournir ou encore réfléchir à savoir si ses parents avaient complètement omis son existence ou bien que les résidents de Teen’ n’avaient pas le droit de recevoir des cadeaux, ce qui expliquerait pourquoi il n’avait toujours rien reçu… Bien entendu, pour croire cette dernière hypothèse, il lui aurait fallu ignorer les quelques colis que les surveillants remettaient aux résidents et qui avaient souvent un grand sourire aux lèvres après avoir ouvert les colis en question… Donc ses parents l’avaient bel et bien oublié. Effacé de leur vie comme on efface d’un coup de gomme une faute d’orthographe dans une lettre. Il n’était rien d’autre qu’une vulgaire faute d’orthographe dont on voulait se débarrasser. Juste et uniquement ça. Et ça l’agaçait qu’ils pensent ça. Parce qu’il avait beau dire, ses parents, c’était – du moins maintenant il commençait à en douter sérieusement – les seuls qui s’intéressaient vraiment à lui. Peut-être qu’ils avaient une mauvaise estime de lui, qu’il leur faisait honte et tout ce qu’on voulait, mais c’était quand même eux qui l’avaient supporté pendant plusieurs années… Alors oui, se dire qu’il ne comptait plus pour eux, c’était quand même agaçant. Il ne pouvait pas dire que ça faisait mal. Parce qu’à moins de se faire frapper ou d’être sous une hallucination dû à la drogue, Liam ne connaissait pas la douleur. On disait que les mots pouvaient faire mal, mais lui ne connaissait pas cette douleur. Pas jusqu’à maintenant du moins. Et franchement, il le vivait très bien.

    Il fallait qu’il pense à autre chose. Qui s’occupe de façon à ne plus penser ne serait-ce pendant une seconde à ses parents. Ces saletés de parents qui l’avaient laissé tombé… D’accord, depuis quelques années il faisait tout pour leur faire comprendre qu’il vivrait bien mieux s’ils ne les avaient pas entre les pattes, que s’il ne risquait pas la peine de mort, il les aurait déjà tués depuis un moment et que s’il était devenu ce qu’il était, c’était uniquement par leur faute. Ils avaient dû le prendre mal… Surtout qu’il leur avait craché tous ces mots au visage le jour où il avait écopé de six mois fermes en prison… Et que, depuis, il n’avait revu ni sa mère, ni Kylian… Il avait peut-être été trop franc sur ce coup… Et voilà comment ils le punissaient, en ne lui envoyant aucun cadeau… Lui qui avait toujours eu l’habitude d’être plus que gâté, malgré son attitude insupportable envers eux, ça lui faisait vraiment très bizarre de ne rien avoir cette fois. Il en venait presque à vouloir sauter du toit pour mettre fin à sa vie pathétique. Tout en marchant nerveusement dans les couloirs - manquant plusieurs fois d’heurter des résidents qui ne manquaient pas de le traiter de tous les noms d’oiseaux possibles et inimaginables, ce qui passait à chaque fois au-dessus de la tête du rouquin, bien trop occupé à ruminer contre le manque de nouvelle, et de cadeau surtout, de ses parents – Liam haussa un sourcil dubitatif à sa pensée. Comme si lui aurait le courage de se jeter d’un toit… Déjà qu’il avait peur du vide… Le jour où il se retrouverait sur le toit, c’est qu’il serait gravement défoncé… Ou sur le point de se suicider et défoncé – dans tous les cas, ça, ça ne changeait pas… Au choix.

    Il ne savait même pas où aller… En plus, il était partagé entre l’envie de voir du monde, pour se changer les idées parce qu’il n’y avait rien de mieux qu’un bon échange verbal – dans le sens ironique du terme ou non – pour oublier ses problèmes le cours d’un moment. Mais d’un autre côté, il voulait pouvoir ruminer ses idées noires tout seul, dans son coin, et à l’abri des regards. Ou alors, il prenait quelques rails de coke et ensuite il laissait la came contrôler son corps. Ca, c’était la solution de facilité… Restait à savoir s’il allait la choisir ou non… En même temps, cela signifiait devoir retourner dans sa chambre et récupérer son bien et ensuite trouver un endroit pour faire son petit truc tranquillement… Et pour être franc, Liam avait vraiment la flemme de faire demi-tour. Il ne savait même pas où il se trouvait là… Vu le nombre d’escaliers qu’il venait de grimper, il devait sans aucun doute se trouver dans la tourelle. Il n’était encore jamais venu dans ce coin… Etonnant puisqu’il devait être ici depuis près de quatre mois… Enfin, d’un autre côté, ça lui permettait aussi de découvrir de nouveaux endroits… Il se demandait s’il y avait des gens qui venaient ici de temps à autre. Après mûres réflexions, il n’avait plus tellement envie d’être seul… Que ça soit la personne la plus ennuyante jamais crée par la nature, ou bien, au contraire, la personne la plus intéressante au monde, un premier ou première – il n’allait pas se montrer sexiste – ennemi(e), ou bien une nouvelle connaissance – parce qu’ami serait sûrement un terme trop fort pour Liam qui n’avait jamais considéré personne comme tel – il s’en moquait complètement. Tout ce qu’il voulait, c’était une personne capable de le sortir de ses pensées, de ses gonds ou autre chose, il n’en avait rien à faire. Il voulait juste oublier qu’on ne pouvait réellement compter sur personne dans ce monde… Si seulement on ne lui avait pas reprit son portable quand il était entré en prison – et ensuite personne n’avait eu la gentillesse de le lui redonner – il aurait pu les appeler pour leur demander quelques explications. Oui, parce qu’ils lui devaient des explications. Liam était sans aucun doute possible un enfant roi, seulement, il était le seul à ne pas s’en rendre compte…

    Toujours perdu dans ses pensées, Liam gravit une nouvelle fois une série d’escaliers avant d’arriver devant une porte en bois quelque peu rongé par les mites. De nouveau titillé par sa curiosité légendaire, le renard entrouvrit la porte grinçante et passa sa tête dans l’espace détaillant la pièce de son regard bleu métallisé. La seule véritable chose qu’il y avait à retenir de cet endroit, c’était la poussière. Un amas de poussière qui aurait causé un infarctus à sa mère sans aucun doute possible. Tiens… C’était une idée de meurtre pas mal ça… Entraîner sa génitrice dans une pièce rempli de poussière, la laisser enfermée dedans pendant quelques heures et il était persuadé qu’une fois sortie de là, elle se précipiterait pour prendre un bon bain à l’eau de Javel, complètement traumatisée par le passage dans la salle poussiéreuse… L’eau de Javel attaquerait rapidement sa peau, puis ses chairs avant de ronger lentement ses os. Et elle mourrait. Aussi simplement que ça… Ca passerait pour un suicide, certes, original, mais un suicide tout de même, et Fox ne pourrait être mit en cause… D’accord, là il devenait un peu… Glauque, mais selon lui, elle ne méritait pas de meilleur traitement. Une mère n’avait pas à laisser tomber son enfant. Aussi imparfait, injuste, insolent, débauché, drogué et dépressif soit-il. A la limite il ne pouvait rien reprocher à Kylian. Ce n’était que son beau-père après tout… Liam claqua la porte une fois entré dans la pièce pleine de poussière, de nouveau sur les nerfs rien qu’en pensant à sa mère et soupira fortement, se retenant de donné un coup de poing dans le mur parce qu’il savait très bien qu’il ne récolterait rien à part une douleur flagrante et encore plus d’agacement. Non, ça ne servait vraiment à rien…

    La pièce était presque vide, quoiqu’il y avait quelques meubles comme… des tables semblant assez ancienne, un divan complètement défoncé beaucoup plus récent dont la mousse ressortait allégrement et les morceaux de tissus bien moins visible, quelques armoires branlantes semblant sur le point de tomber à tout moment, un plancher inégal, des toiles d’araignées un peu partout, mais pourtant, l’ambiance plaisait bien à Liam. Sûrement un grenier… D’après sa mère, petit, il adorait ce genre d’endroit. Seulement, il ne s’en souvenait plus… Et après, il avait vécu dans un appartement et même s’il était plutôt grand, il ne contenait pas de greniers. Mais Liam comprenait pourquoi il aimait tant ce genre d’endroit petit. On avait l’impression qu’en cherchant bien, on découvrirait un trésor ou bien un secret immense… Liam haussa les épaules et se permit un micro sourire avant de s’approcher d’une armoire remplie de livres et autres objets divers et variés, sûrement déposés là par les autres résidents. Il n’hésita pas à se mettre à genoux dans la poussière pour pouvoir mieux fouiller dans le tas d’objet à la recherche d’il ne savait trop quoi. Mais au moins, il s’occupait comme ça…

    Au bout de quelques minutes, Liam était couvert de poussière, de la tête au pied. Pour une fois, il n’avait prêté aucune attention à ses cheveux qui arboraient à présent une teinte…assez particulière. Il avait déjà réussi à dénicher – en fouillant un peu – un journal intime, une lettre destinée à il ne savait trop qui, un album photo, un appareil photo jetable qui pouvait encore prendre quelques photos, un livre ennuyant à souhait sur le nombre d’or – il se demandait bien comment un tel livre avait pu atterrir ici – et pour finir, un paquet de bonbon même pas périmé – pour le peu que les bonbons pourrissent… Autant dire qu’il était plutôt fier de lui. Il s’apprêtait à se redresser quand il entendit un bruit de pas derrière la porte du grenier. Et, réaction stupide ou non, il recula à quatre pattes sans faire de bruit pour se cacher derrière une armoire, se repliant ensuite sur soit pour prendre le moins de place possible – et éviter ainsi donc de se faire repérer – et les oreilles aux aguets. Ce n’est qu’un millième de seconde plus tard que Liam s’aperçut que sa réaction était totalement puérile… On aurait dit un enfant se cachant pour ne pas se faire voir parce qu’il était venu dans une pièce lui étant interdite… Bref, il n’avait qu’à espérer que la personne ferait rapidement demi-tour, parce que lui ne pourrait pas tenir longtemps dans cette position… Il avait vraiment l’impression que ses poumons étaient comprimés… Vraiment, il avait toujours des idées fabuleuses… A croire qu’il le faisait exprès de se mettre dans des situations de ce genre…
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MessageSujet: Re: The New Year solves nothing... [PV: Layla] The New Year solves nothing... [PV: Layla] EmptySam 2 Jan 2010 - 17:00

Douce mélodie vibrante. Layla entrevoyait encore les doigts de Mark Knopfler, agiles et gracieux sur sa guitare aux motifs boisés; sous les projecteurs violacés du live de 1993 que son père possédait en cassette. Elle se souvenait de tous les mouvements, de cette danse de la main qui frottait amoureusement les cordes, en tirant un son incroyablement profond. Plus You and Your Friend se déversait dans ses écouteurs, plus elle se sentait absorbée par le morceau; elle s'évadait de la réalité, chassant toutes les mauvaises pensées des heures précédentes.
Elle avait satisfait sa soif de jouer un peu plus tôt, et elle ne pensait désormais plus qu'à s'enivrer de ce génie qu'elle espérait un jour atteindre.

Layla avait toujours été, depuis sa tendre enfance, bercée de rêves de gloire et de reconnaissance: vulgairement, on appelait cela l'ambition mais elle se refusait de tomber dans le cliché banal de l'adolescente dévorée par l'envie de grimper les échelons jusqu'au plus haut degré. Elle ne voulait pas être la meilleure guitariste du monde ou la plus connue, non bien sur. Elle voulait simplement vivre de sa passion; et par dessus-tout, la partager. Elle préférait nommer ce qu'elle ressentait "passion", car les autres, ceux qui la côtoyaient, comprenaient ce mot. Layla aurait utilisé le mot addiction, mais la connotation en était négative. A peine prononcé, on pensait à de la drogue, néfaste pour le corps, tandis que sa musique était tout le contraire. Cela lui provoquait des frissons, elle se mettait à planer, elle se détendait au fil des notes, mais elle ne vomissait pas à la rechute. Son corps l'acceptait, seules ses oreilles ne suivraient pas quand elle deviendrait âgée.

Pourtant ce qu'elle écoutait la rendait toujours mélancolique; étrangement même, elle se sentait triste. Pendant un temps, elle accordait cette humeur au fait idiot que tous ces groupes allaient sur le déclin, s'ils n'étaient pas déjà morts, et qu'ils risquaient de ne plus composer de nouveaux "fix". Seulement, elle s'était rendue compte par la suite que cela venait de toute autre chose de bien moins glorieux.

La chanson dans ses écouteurs changea pour un hit intercontinental de Dire Straits, Money For Nothing. Elle appréciait ce morceau comme les autres.
La raison pour laquelle toutes ces phrases de guitare, ces passages de basse, ces rythmes de batterie la plongeait dans une torpeur morbide semblait dérisoire et presque, elle l'aurait elle-même qualifiée ainsi, ridicule. Elle aurait voulu composer ces partitions: dans un sens plus profond tout de même. Layla désirait posséder en elle ces beautés. Pouvoir fermer les yeux, gratter les cordes tendrement, sentir ce son vibrer dans son cœur...

Qui manqua un battement; elle loupa une marche et manqua de s'étaler dans l'escalier. La rambarde lui sauva le visage d'une défiguration gratuite, elle s'y accrocha comme une demeurée. Soudainement essoufflée et apeurée, elle ne lâcha sa bienfaitrice qu'une fois bien rétablie. Premier réflexe: elle vérifia si la housse de sa guitare était entière sur son épaule. Elle vérifierait sa Fender dès que possible; imaginant le pire. C'était ça aussi, de se plonger aveuglément dans ses pensées! On en perdait la cadence. Sa respiration se calma un peu. Elle prit un instant pour observer l'endroit où elle se trouvait. N'ayant pas fait particulièrement attention à la direction qu'elle prenait dans les couloirs, se baladant à l'improviste, elle fut étonnée de voir les multiples volées de marches en contre-bas: pourquoi était-elle montée ici? Un peu au dessus, dans la lumière déclinante que diffusait une fenêtre insalubre, une petite porte miteuse et mitée semblait légèrement entrebâillée. Elle s'approcha lentement, un pas devant l'autre tandis que Brothers In Arms s'insinuait de nouveau dans sa tête.

Elle poussa le battant sur un grenier poussiéreux où le mobilier était plus qu'inquiétant: il n'avait pas du servir depuis des mois et pourtant tout semblait usé jusqu'à la moelle. Layla nota le divan au milieu et s'y dirigea de suite. Malgré sa mousse retournée et ses bords arrachés, elle s'installa dedans et s'y tassa bien: c'était doux contre ses cuisses, et confortable pour son dos. Elle ne prit pas le temps de penser, et déballa directement sa guitare. Elle l'observa affectueusement sous toutes ses coutures, la serra contre elle un instant. Tout allait bien! Puis elle la rangea lentement dans son étui et détailla plus amplement la pièce.

Stupeur. Il y avait quelqu'un, immobile, derrière une armoire: elle voyait les pieds et le fessier par dessous ! Elle se mit à prier qu'il ne soit ni mort ni défoncé -ce qui revenait presque au même selon elle, et se releva méfiante. Elle aurait du d'abord voir s'il y avait âme qui vive avant d'entrer, elle le savait! Comment avait-elle pu être aussi stupide? Surtout avec la panoplie complète du parfait camé que possédaient tous les adolescents du pensionnat, il fallait toujours rester sur ses gardes. Elle se mordit la lèvre en se maudissant, puis finit par lancer d'une voix peu rassurée:

- " Z'...êtes vivant ? Dites ? "
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MessageSujet: Re: The New Year solves nothing... [PV: Layla] The New Year solves nothing... [PV: Layla] EmptySam 2 Jan 2010 - 21:11

    Des fourmillements remontaient rapidement le long de sa colonne vertébrale avant de se diriger dans ses mains et dans ses jambes, plus particulièrement dans ses pieds. Très désagréable… Il n’osait même pas imaginer la sensation que ça ferait quand il essaiera de se relever… Il allait sûrement mettre un bon bout de temps à pouvoir se mettre sur ses pieds et s’agripperait à l’armoire tel un alcolo à sa bouteille… D’accord, ce n’était pas douloureux comme sensation, même pas un peu, mais qu’est-ce que ça pouvait être désagréable ! Tout ça à cause de sa mauvaise circulation sanguine… Enfin, le point positif de la chose, c’était que ça devait être le seul problème qu’il avait qui n’était pas causé par la drogue… Pas vraiment rassurant en fin de compte… Liam se gifla mentalement, pour en revenir à un problème plus immédiat. Il avait littéralement le nez dans la poussière, les poumons comprimés, et s’il se relevait maintenant, il aurait de quoi se sentir vraiment très bête… Parce que la personne qu’il avait entendu arrivé n’avait pas l’air de vouloir repartir… Et lui était toujours à quatre pattes en attendant que quelque chose se passe…

    - " Z'...êtes vivant ? Dites ? "

    Génial… Alors là, il venait de remporter haut la main le prix du ridicule… Et dire qu’il avait cru être à l’abri de tous les regards à cet endroit… En entendant la voix – féminine sans aucun doute possible – le corps du rouquin se tendit brusquement. Pour deux raisons. La première étant une raison toute simple, et très logique aussi, il était dans une position vraiment pas glorieuse, voire même plutôt humiliante et il savait très bien que – maintenant qu’il était découvert – il n’avait pas d’autre choix que de se relever – parce qu’il avait rapidement éliminé la possibilité de se faire passer pour mort, sachant pertinemment que ça lui apporterait plus d’ennuis qu’autre chose – et au vu des picotements de plus en plus importants dans ses jambes – qu’il ne pouvait d’ailleurs plus bouger sans provoquer une série de fourmillements plus intenses – il n’aurait pas l’air plus malin en se relevant. Et la fille pourrait même croire qu’il était complètement bourré. Ou shoot, au choix… La deuxième raison de cette brusque crispation était d’une toute autre nature, plus…psychologique cette fois. Liam allait faire sa première rencontre véritablement féminine et sans avoir prit de substances illicites ou licites telles qu’elles soient… Oui parce que sa mère, ce n’était pas une fille en tant que telle mais une figure maternelle donc Liam ne pouvait pas la mettre dans le même sac et pour Lulu, ce n’était absolument pas la même chose… Alors, oui, Liam stressait. Et pas qu’un peu. Il avait entendu pas mal de choses effrayantes sur les filles comme qu’il n’y avait pas plus manipulateur qu’elles, qu’elles hurlaient tout le temps et pour un rien, qu’elles pleuraient tout le temps aussi et toujours pour un rien, qu’elles obtenaient toujours ce qu’elles voulaient et d’autres choses toutes aussi déstabilisante pour le pauvre renard qui, finalement, reconsidérait la possibilité de jouer aux morts… Pendant quatre mois il avait réussi à éviter toutes – ou presque – les filles de la résidence et c’était au moment où il s’y attendait le moins qu’il y en avait une qui apparaissait…

    _ Nh… Oui. Toujours pas mort…

    La dernière phrase se fit en grognant et en marmonnant, si bien que lui-même eut du mal à comprendre ce qu’il venait de dire. Mais peu importe… Pour le moment, il avait d’autre chose à faire que de se soucier de ses problèmes d’éloquence. Liam se força à retrouver son calme et expira vivement, comme pour se donner plus de courage avant de se redresser légèrement, faisant semblant de ramasser un bout de papier qui traînait sous l’armoire. Au moins, il avait une raison à sa position plutôt…spéciale nous allons dire… Il se remit à genoux, plus pour laisser le temps à son sang d’irriguer à nouveaux tous ses vaisseaux sanguins, notamment ceux de ses jambes, que par réel besoin et récupéra tout ce qu’il venait de trouver avant de se relever – ou tenter plutôt – devant s’y reprendre à plusieurs fois pour y parvenir. Jusque là, il était toujours dos à la fille et il se tourna lentement, très lentement, comme s’il craignait de voir un monstre habillé de rose et bien entendu vêtu d’une robe très courte – vu que ça semblait être à la mode à ce qu’il avait pu voir à la télé, le peu de temps où il la regardait -, parfumé jusque dents et peinturluré de maquillage à ne plus pouvoir en deviner les réels courbes du visage dudit monstre. Et oui, les stéréotypes avaient la dents dures… Mais quand il se retourna, la vérité fut tout autre. Il n’y avait pas une profusion de rose à en tourner de l’œil, il n’avait toujours pas été étouffé par un parfum trop entêtant et elle ne semblait pas avoir vidé un pot de peinture sur son visage. Cette fille n’était peut-être pas exceptionnelle, mais vu que c’était la première que Liam rencontrait vraiment – parce qu’il avait sûrement dû en rencontré, mais quand il était complètement défoncé…- il ne pu s’empêcher de la détailler avec une curiosité avide. Déjà, premier point qui rassura grandement Liam, c’est qu’elle était plus petite que lui. D’accord, elle était assise, mais ça se voyait comme le nez au milieu de la figure qu’elle était plus petite que lui. Elle avait de longs cheveux auburn et une peau aussi pâle que la sienne. Liam venait de comprendre quelque chose, les filles ne ressemblaient pas forcément à celles que l’on pouvait voire à la télé et qui parlaient toujours d’une voix suraiguë, qui pouffaient dès que l’on disait un mot et qui ne pouvait pas quitté leur « Kiki d’amour » alias le chihuahua pas plus haut qu’un hamster… D’un autre côté, ce n’était que sa première impression… Il n’avait pas vraiment encore parlé et elle non plus alors il ne pouvait pas encore juger…

    _ Salut…

    Le ton de Liam était on ne peu plus hésitant et son visage traduisait une certaine appréhension de la réaction que pourrait avoir la fille. A vrai dire, il croyait vraiment qu’elle allait se mettre à pouffer de rire et lui sauter au cou en lui hurlant des « Haaaan ! T’es trop chûûû toi ! », comme il avait vu des filles le faire à la télé… Effectivement, la mère de Liam raffolait des émissions de téléréalité où les filles étaient toutes plus dingues les unes que les autres et Liam – le peu de fois où il regardait avec elle la télé – avait fini par mettre toutes les filles dans le même sac, ce qui expliquait son air méfiant et son regard on ne peut plus fixe sur le visage de l’autre résidente. Le renard était, certes une créature rusée, mais il était surtout très crédule. Peut-être trop pour son bien…
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MessageSujet: Re: The New Year solves nothing... [PV: Layla] The New Year solves nothing... [PV: Layla] EmptySam 2 Jan 2010 - 23:08

L'humain bougea. Apparemment, il n'était pas aussi mort qu'il en avait l'air. Layla hésita; se relever aurait été plus intelligent que de rester amorphe à regarder un drogué se sortir de derrière l'armoire. Mais elle se sentait bien sur la mousse et à priori, il ne représentait pas encore un danger.

- " Nh… Oui. Toujours pas mort… "

Elle n'en comprit pas un mot. Non seulement car la prononciation laissait à désirer mais en plus et surtout car, en tant qu'adolescente classique, elle n'avait pas ôté ses écouteurs. Elle s'empressa de le faire sans quitter l'autre des yeux. Il semblait se démener pour quitter la position étrange dans laquelle il était, en gigotant en tous sens: elle entendait désormais les coups de coudes ou d'épaules contre le bois de la sorte de penderie affreusement poussiéreuse. Que faisait-il là derrière ? Cherchait-il à échapper à quelqu'un ? Ou était-il trop shooté pour savoir qu'on ne traînait pas derrière les meubles ? Layla, qui jusqu'à lors trouvait cela inquiétant, commença à sourire: cela devenait plutôt comique. L'adolescent continuait de se mouvoir avec difficulté. Elle s'empêcha de rire quand il se fut enfin extirpé de là: ses cheveux roux ne ressemblaient plus à rien, il aurait pu se coiffer avec un râteau, l'effet aurait été identique. De plus, dans son dos, de larges marques de moutons de poussière et de craie donnait à son vêtement l'apparence de loques. Elle se demanda réellement ce qui pouvait pousser quelqu'un à jouer le rôle d'un balai vivant.
Puis il se retourna.

Un drogué. Et m*rde! manqua-t-elle de jurer. Elle ne voulait pas en croiser! Elle pria pour qu'il soit lucide. Elle en douta fortement: aller jouer sous les armoires n'était pas un signe de stabilité mentale. Elle le détailla. Pas de doute. Des cheveux en bataille, pas coiffés par négligence et manque d'envie, aucun soin de l'apparence physique, des cernes incroyablement prononcées et... des yeux...
Layla se figea en plongeant son regard dans celui de l'adolescent: bleu profond, attirant, quelque chose d'infime donnant ce... Elle n'aurait pu le décrire, instinctivement, elle aimait ce regard, pourtant porté par une personne qui la faisait entièrement reculer. Tout son être lui criait même un dégout étrange, la rebutait tandis que ce regard provoquait en elle un effet contraire. Elle se mordit la lèvre, espérant ne pas rougir. Elle se sentait sonder par l'inconnu pourtant presque tremblant.

- " Salut... "

Le ton de la voix ne semblait pas bien assuré, et la diction presque chevrotante. Layla parvint à réfléchir un instant et aligner deux mots, mais elle ne douta pas que son trouble transparaisse:

- " Euh. Salut. "

Un mélange de pensées contradictoires et de questions lui vrillaient les tympans. Qui était-il ? Que faisait-il là ? D'où sortait-il ? Qu'avait-il fait ? Pourquoi ce regard ? Qu'avait-il d'anormal ? Elle serra plus fort contre elle sa housse de guitare, comme si l'inconnu allait se jeter dessus pour l'embarquer: geste inconscient et tout à fait stupide. Elle ne parvenait à sortir son regard de celui de l'adolescent, totalement absorbée. Elle se demanda ce qu'elle pouvait bien dire désormais, qui ne gênerait pas le silence du grenier. L'intégralité de la pièce autour d'elle semblait d'ailleurs s'être volatilisée. Ne restait que cette sorte de... branquignole avec un tas de babioles dans les bras et un air de demeuré; mais des yeux...
Elle déglutit avec difficulté, tout autant mal à l'aise que son interlocuteur qui n'avait toujours pas bougé. Il restait debout... il restait debout ! Une idée lui vint à l'esprit, pour détendre l'atmosphère.

- " Euh. Tu peux venir t'asseoir si tu veux. Tu faisais quoi derrière... l'armoire ? "

Sur le coup, elle se sentit très maladroite et à moitié exaspérante. Elle était passée du vouvoiement au tutoiement ne serait-ce car c'était quelqu'un de son âge, ou approximativement, elle n'en savait rien. De toutes façons, elle n'aurait pas vu les rides sous la poussière du visage, et dans la lumière actuelle. De plus: pourquoi il répondrait à ce genre de questions ? Cela ne regardait que lui, d'aller se détruire le dos et les muscles en s'écrabouillant entre meubles et murs. Elle se sentit bientôt intruse, et espéra que la réaction du jeune homme soit plus ou moins normale -ainsi que sa justification, finalement. Layla avait presque peur d'entendre "Je comptais les moutons", ou une autre idiotie du même genre. Elle avait connu un simple-d'esprit comme ça, qui n'alignait pas trois phrases et qui parlait avec zèle des poissons comme si les océans étaient remplis de dieux. "Tu aaaaas déjàààà vuuuu une caaaaarpe diiiiis ?". Sa voix lui revint à l'esprit, celle d'un enfant naïf; elle frissonna. Par pitié, que ce type ne soit pas comme ça ! A y réfléchir, elle préférait même un ahuri fan de R'n'B, et pourtant, cela représentait sa hantise depuis plusieurs années que de rencontrer un addict à ce type horrible de musique.
Elle devait sans doute être totalement ridicule ainsi, presque en tailleur sur un sofa totalement défoncé -peut-être autant que l'ado en face!-, avec cette jupe écossaise et ce débardeur tâché, serrant sa guitare comme si c'était la dernière fois qu'elle la voyait. Elle déglutit de nouveau, souhaitant que l'on ne voit pas sa culotte dans la position où elle se trouvait. La honte que cela lui aurait infligé...
Diable, elle qui se croyait seule !
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MessageSujet: Re: The New Year solves nothing... [PV: Layla] The New Year solves nothing... [PV: Layla] EmptyDim 3 Jan 2010 - 0:15

    Liam se faisait l’effet d’être un clochard avec les objets sans intérêt – sauf pour lui, bien sûr, sinon il ne voyait pas l’utilité de les ramasser – et ses vêtements à présent poussiéreux sur le dos. Sans oublier le regard dégoûté que la fille posait sur sa personne. Comment avait-il pu oublier ce détail ? Les filles n’aimaient pas la saleté et étaient maniaques au point de frôler la maladie mentale… Comme sa très chère génitrice par exemple… Seulement, cette fille ne lui sauta pas dessus en lui hurlant des « Allez zou ! A la douche mon petit loup » comme sa mère aimait tant le faire. Quand il était encore petit… En grandissant, elle avait très rapidement comprit que ça n’amusait plus du tout Liam qui manquait de péter un câble à chaque fois qu’elle lui parlait comme s’il était totalement débile. Et sa mère savait tout aussi bien que lui qu’il valait mieux ne pas prendre le risque de le voir piquer sa crise de nerfs… Parce que les meubles, les objets et les personnes l’entourant avaient tendance à en pâtir. Mais en dehors de ça, Liam n’était pas un garçon violent…

    La fille le surprit une nouvelle fois – mais après tout, la vie recelait toujours d’une infinité de surprises – quand elle ne se jeta pas sur lui – à croire que Fox voyait les filles comme des sortes de puces sur ressort…- dès qu’il ouvrit la bouche. Et elle ne pouffa pas non plus… A vrai dire, elle se contenta de lui répondre de la façon la plus normale qu’il soit… Si ça continuait comme ça, Liam allait penser que les filles et les garçons, c’était la même chose… Après cette constatation, Liam retrouva sa contenance et perdit toute appréhension, ayant toujours été plutôt rapide à s’adapter. Il se permit un micro-sourire quand il la vit resserrer sa housse de… De quoi d’ailleurs ? Sûrement un instrument de musique, parce qu’il était sûr et certain que les housses d’ordinateurs ne ressemblaient pas à ça. A moins qu’elle ne veuille faire croire aux gens qu’elle jouait d’un instrument alors que, finalement, sa housse ne contenait qu’un ordinateur, mais cette idée lui paraissait stupide. Si bien qu’il se demandait comment avait-il pu y penser… Puis il se dit qu’il devait y avoir des gens assez tordus dans le coin pour le faire… Il trouvait ça tout de même assez marrant que cette fille semble le craindre – rien qu’un peu – parce que dans sa courte vie, il n’avait jamais pu faire peur à qui que ce soit… Sauf à lui-même quand il se réveillait le matin – ou plutôt l’après-midi parce que la plupart du temps il abusait un peu des somnifères – à cause de ses cheveux et de ces cernes on ne peut plus noir. Parce qu’à ce stade, même le sommeil, aussi long soit-il ne parvenait pas à faire disparaître les valises noires qu’il avait sous les yeux. Les somnifères permettaient juste à ne pas les accentuer.

    Liam ne voulait toujours pas lâcher l’autre adolescente des yeux, comme s’il craignait qu’elle ne réussisse à monter un plan contre lui et le piéger pour faire…Il ne savait trop quoi, mais les filles étaient calculatrices. Un de ses « amis » drogués lui avait même dit un jour que lui était peut-être calculateur, mais à côté d’une fille, peu importante son âge, son intelligence ou son apparence, il ne ferait pas le poids. La manipulation, c’était un concept crée par les filles et pour les filles et que les hommes tentaient d’apprendre sans réel succès. On le lui avait dit et Liam y croyait dur comme fer. Moins qu’à la drogue, mais il y croyait tout de même. Alors il ne fallait surtout pas qu’il la quitte des yeux. Parce qu’au final, les filles, c’était comme les araignées. Tant qu’on les regardait, elles ne faisaient rien, mais dès qu’on regardait ailleurs, elles disparaissaient pour vous prendre en traitre. Et si Liam n’avait rien contre ces bestioles là, plus elles étaient loin de lui, mieux il s’en portait.

    - " Euh. Tu peux venir t'asseoir si tu veux. Tu faisais quoi derrière... l'armoire ? "

    S’asseoir, puis trouver une réponse à cette question. Parce que dire « Je me cachais pour qu’on ne puisse pas me voir » lui semblait pour le moins…ridicule. Et Fox n’était en rien ridicule. Il agissait juste plus vite qu’il ne pensait. Mais surtout, il agissait dans certain moment comme s’il n’avait pas plus de sept ans. Ce qui était aussi exaspérant pour lui que pour les autres qui pouvaient parfois se retrouver confronter à ses réactions plus que puériles. Même si depuis son séjour en prison, il ne l’avait plus refait. Sauf quand il était défoncé, mais ça, à la limite, ça ne comptait pas vraiment. Le Liam clean et le Liam défoncé étaient deux personnes liées, mais techniquement séparées. Comme deux jumeaux si on veut… Liams se décida à bouger et posa tous ce qu’il avait dans les bras sur le divan qui ne ressemblais guère plus à un amas de mousse , à l’opposé de la fille, comme s’il avait peur qu’elle ne lui pique quelque chose. Réaction puérile, mais Liam était très possessif avec les objets. Peu importe s’ils ne lui appartenaient pas vraiment. Il les avait trouvé, ils étaient à lui. Aussi simple que ça.

    Le rouquin épousseta ses vêtement qui pour le coup en avait vraiment besoin tout en faisant glisser son regard sur la fille une nouvelle fois, comme s’il lui faisait passer un scanner. Il était vrai que les yeux de Liam pouvaient donner quelques picotements quand il vous fixait de cette façon si…particulière. Comme s’il n’en avait rien à faire de vous, mais qu’à la fois vous étiez un tableau particulièrement intéressant dont il fallait repérer le moindre détail. Et les yeux de Liam se bloquèrent soudainement à un endroit de l’anatomie de la fille. Plus précisément ce qui se cachait sous sa jupe… D’accord… Il reconsidérait ce qu’il avait pensé précédemment, les filles et les garçons n’étaient définitivement pas semblables à ce niveau là… Et son regard resta quelques secondes à cet endroit avant de retourner sur son visage, sans aucune gêne visible sur les traits du renard. Tout simplement parce qu’il n’y en avait pas. Fox n’était pas de nature pudique et ne comprenait pas, de toute manière pourquoi les autres l’étaient. Alors tout ce qui se posait sous ses yeux, il le regardait sans aucune gêne. Et puis, c’était comme si les gens se mettaient à rougir devant un tableau de nu… Totalement insensé… Effectivement, Liam avait une façon propre à lui de voir les choses. Une fois que son tee-shirt retrouva sa couleur originale, c’est-à-dire bleu azur et non plus bleu poussiéreux et que son jean devint plus noir que gris, le garçon consentit à répondre à la fille, un sourire clairement amusé au coin des lèvres.

    _ Ce que je faisais derrière l’armoire ? Crois-moi, tu ne voudrais pas le savoir…

    Et son sourire angélique contrastait complètement avec le ton légèrement… suave qu’il avait employé. A quoi il jouait ? Il ne savait pas trop. Il voulait voir comment réagirait la fille. Après tout, on disait que les filles étaient toutes des pucelles effarouchées, mais à ce qu’il avait aussi pu entendre en écoutant ses « amis » les gros bras, parler de leurs copines, elles n’étaient pas toutes si effarouchées que ça… Alors il voulait savoir à quelle genre de fille il avait à faire. Et puis, d’un côté, il n’avait pas menti… S’il lui disait réellement ce qu’il faisait derrière l’armoire, elle le prendrait pour un débile. Et entre dépravé et débile, le choix était vite fait…

    Liam s’installa enfin sur le divan de façon à être retourné vers l’inconnue tout en laissant une certaine distance de sécurité entre eux, puis tenta mollement et sans aucune conviction de retirer la poussière dans ses cheveux, juste histoire que ça ne soit pas trop flagrant aux yeux des gens. Puis, voyant que la fille n’avait toujours pas relâché sa housse, il eut un léger sourire moqueur.

    _ T’en fais pas, je vais pas te la voler… Je suis incapable d’en jouer et de toute façon, je ne pense pas qu’ici il y ait quelqu’un avec assez de fric pour me l’acheter. Alors, relax…

    Le ton était certes moqueur, mais venant de Liam, on pouvait difficilement faire mieux. En plus, il était relativement sympa pour le moment, il ne lui avait toujours pas demandé de dégager de là en voyant qu’elle n’avait rien à lui donner – oui, parce que Liam consentait à parler aux autres s’ils étaient capable de lui donner quelque chose. D’accord, c’était juste parce qu’il avait envie de parler, mais surtout parce que c’était une fille. Et ne connaissant pas encore très bien ce type d’humain, il ne pouvait pas se comporter comme avec les autres garçons qu’ils connaissaient. Tout simplement parce que les filles n’avaient pas les mêmes réactions. Du moins, c’était ce qu’il pensait.

    _ C’est quoi comme instrument d’ailleurs ?

    Et de nouveau, sa curiosité refaisait surface. Toujours là au bon moment celle-là. Surtout que niveau instrument, Fox ne connaissait pas grand-chose. En dehors du piano, du violon, de la batterie, de la flûte à bas, de la guitare et du triangle – parce qu’à l’école il avait toujours écopé de cet instrument qu’il ne considérait pas comme tel parce que selon lui, il ne servait strictement à rien – il n’en connaissait pas beaucoup d’autre… En même temps, quand la musique ne nous intéressait même pas un peu, il était relativement normal de ne pas connaître ce qui nous permettait – dans une certaine mesure – d’en faire…
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MessageSujet: Re: The New Year solves nothing... [PV: Layla] The New Year solves nothing... [PV: Layla] EmptyDim 3 Jan 2010 - 14:20

Il restait là à épousseter coquettement; même s'il fallait bien avouer qu'il était vraiment dégoutant de poussière. Layla s'en fichait un peu, à la limite. La poussière ne la dérangeait pas. Ce qu'elle détestait, c'était la crasse: du genre boue ou tâches. Elle trouvait cela presque inconvenant, c'était moche, rebutant. Puis, cela témoignait généralement d'un caractère bordélique; les gens sales ne savaient pas ranger. Deux visions s'affrontaient: la première, ranger était inutile et une perte de temps claire car on finissait toujours par déranger ou chercher quelque chose forcément tout en dessous des belles piles dans les beaux tiroirs que l'on a mis des heures à classer. La seconde, c'est de dire que ranger permet de retrouver exactement ce que l'on cherche où l'on veut, et donc de gagner du temps.
Layla pensait que le temps gagné à trouver l'objet était perdu à le ranger de nouveau à l'endroit qui lui était destiné, et donc que cela revenait au même que de chercher longtemps ledit objet dans un bordel sans nom. De ce fait, il lui arrivait parfois de ranger, parfois de laisser les paperasses, les documents traîner comme les moutons sous sont lit.
Cependant, tous ses instruments étaient toujours parfaitement exposés, nettoyés tous les jours avec un amour inconsidéré, brillants comme des joyaux. Allez savoir pourquoi...

- " Ce que je faisais derrière l’armoire ? Crois-moi, tu ne voudrais pas le savoir… "

Elle leva un sourcil méfiant. Si justement, elle voulait le savoir, en posant la question. C'était même, à priori, le but de celle-ci... Parce qu'elle ne comprenait absolument pas ce qu'on pouvait aller faire derrière une armoire, écrasé, en quinconce entre un mur râpeux et une armoire puante de bois humide, dans une position plus que désagréable à son avis. A part le balai vivant. Encore. C'était la seule idée qui lui venait à l'esprit. Elle s'empêcha de l'exprimer, l'autre l'aurait regardé étrangement. Mais elle le voyait désormais un peu comme ça. Monsieur AntiPoussière™! Le balai vivant qui nettoie tout, partout, même là où vous n'auriez jamais cru que la méchante poussière se fut installée! Ridicule. Pourquoi essayait-il de lui cacher ce qu'il faisait ? Cela ne rimait à rien, elle l'avait bien vu derrière ce meuble! Elle risquait de se faire des idées s'il ne lui avouait pas, en plus. Ridicule et illogique. Surtout illogique finalement.

Il souriait presque béatement désormais. Layla commença à avoir un certain doute sur la stabilité mentale de l'énergumène. Laver les sols avec son tee-shirt lui était jouissif à présent... Décidément, elle aurait tout vu. Petit à petit, sa tension se relâcha: à part un grand malade mental, il ne devait pas être bien dangereux. Elle l'observa s'installer à l'opposé du sofa et s'agiter les cheveux. Il semblait être à peu près roux -à peu près, car elle n'avait pas vraiment idée de ce que signifiait réellement roux après le nombre de colorations qu'elle avait entrevu ici, dans les couloirs. Était-ce naturel ? La grande partie des adolescents arboraient dans ce pensionnat des coupes toutes plus loufoques les unes que les autres, aux couleurs chatoyantes et impossibles. Elle se figurait, avant d'entrer à Teen's, que se colorer les cheveux étaient une bonne façon d'être hors-norme, de ne plus ressembler à tout le monde. Désormais, Layla ne pouvait douter du contraire: être hors-norme dans cet internat, c'était garder sa couleur naturelle: personne ne le faisait ou presque. En y réfléchissant un peu même, cela ressemblait à rester sans costume pendant un carnaval: finalement, vous étiez le plus différent de tous ainsi. Mais aussi le plus rejeté.
Rejetait-on, ici, les gens car ils n'avaient pas de vert fluo, de rouge pétant ou de jaune poussin dans la crinière ?

- " T’en fais pas, je vais pas te la voler… Je suis incapable d’en jouer et de toute façon, je ne pense pas qu’ici il y ait quelqu’un avec assez de fric pour me l’acheter. Alors, relax… "

Qu'en savait-il ? Les guitares et basses de bas de gamme étaient abordable à deux centaines de dollars, quelque chose comme ça. A tous les coups, il devait y avoir un roi des camés ou un dealer important dans la bâtisse, et lui aurait très bien les moyens de l'acheter: ou même de la prendre de force, un drogué ne risquait pas de beaucoup se rebiffer. Elle se demandait si c'était quand même réellement la loi de la jungle comme elle l'avait entendu, ou si les surveillants et autre du personnel arrivait à faire régner un peu d'ordre. De ce qu'elle en avait vu, il n'y avait pas beaucoup de personnel d'un côté. Et puis, si personne ne s'apercevait des gens allant derrière les armoires pour faire la poussière, personne ne se rendrait compte d'une quelconque hiérarchie entre les adolescents -ou plutôt, entre drogués et dealers. Faibles et forts. Elle se prit à détester Darwin sur le coup.

- " C’est quoi comme instrument d’ailleurs ? "

Elle sourit, et répondit du tac au tac:

- " Un orgue de poche. Ça se voit non ? "

L'humour détendait généralement l'atmosphère -généralement. Comment savoir s'il allait bien le prendre ou si il détestait l'ironie ? Il pouvait même le ressentir comme une attaque du genre "T'es idiot ou quoi?". Certaines personnes ne comprenaient même pas ce que signifiait un sarcasme; elle en avait connu, et rire avec s'avérait difficile. Layla ne possédait que ce genre d'humour: l'ironie, le sarcasme, le cynisme. Elle n'aimait pas les blagues débiles, ou en dessous de la ceinture. Elle appréciait les jeux de mots, mais cela ne correspondait pas, selon elle, a de l'humour.

- " Non. C'est une guitare électrique. Une Fender si tu veux tout savoir. Tu joues d'un instrument toi ? "

Sa question lui parut stupide à peine prononcée: s'il s'intéressait un tant soit peu à la musique, il aurait reconnu la housse d'une guitare ou d'une basse, et aurait demandé laquelle des deux cela pouvait être. Mais non, l'inconnu avait posé la question "Quoi comme instrument?", donc il imaginait qu'il puisse y avoir autre chose de cette forme: hors même les luths, les mandolines où elle ne savait quoi d'autre exotique ne rentrait pas dans une housse comme celle-ci.
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MessageSujet: Re: The New Year solves nothing... [PV: Layla] The New Year solves nothing... [PV: Layla] EmptyDim 3 Jan 2010 - 19:46

    Liam fut légèrement déçu de n’apercevoir aucune des deux réactions qu’il avait prévu face à sa phrase qui, plus il y pensait, n’avait aucun sens. Tant pis. Au moins, elle ne semblait pas avoir relevé. A part son air légèrement sceptique, il n’y avait pas d’autres réactions visibles… Après, ce qu’elle en pensait, il s’en foutait un peu. D’une, ça ne serait pas la première fois qu’on le prendrait pour un dérangé – et puis, il devait bien avouer qu’il devait l’être sur les bords…dérangé – et de deux, il n’était pas encore capable de lire dans les pensées des gens donc tout allait bien.

    N’empêche que c’était assez gênant que cette fille ne réagisse pas comme toutes celles qui voyaient à la télé… Il était supposé faire comment pour prévoir ses réactions maintenant qu’il savait que la télé – une fois de plus – n’était qu’un ramassis de conneries toutes plus énormes les unes que les autres… Peut-être que les filles étaient, finalement, plutôt semblables aux gars et qu’il ferait tout aussi bien de se comporter avec de la même façon qu’il le faisait avec eux… Effectivement, dans le cas présent, ça semblait être la meilleure chose à faire. Même s’il ne perdait toujours pas sa légère méfiance. Comme on dit, il faut se méfier de l’eau qui dort… Surtout quand l’eau en question est une parfaite inconnue vu que l’on a côtoyé durant toute sa vie du feu… Liam resta pendant un moment bloqué sur cette…métaphore, se demandant où est-ce qu’il trouvait des images pareilles… Il devrait peut-être essayé d’écrire un livre, pour prouver aux gens que la drogue ne faisait pas que des ravages et permettaient d’agrandir son imagination et la laisser explorer des contrées que nul n’avait jamais osé pénétrer… Puis il se rendit compte que cette idée était totalement foireuse parce qu’il n’était pas capable d’aligner deux phrases se suivant à peu près logiquement… Comme le lui avait fait remarqué ses profs de français… D’un côté, était-ce sa faute s’il n’était pas capable de se concentrer sur quelque chose plus d’un millième de seconde ? Même s’il devait bien avouer que c’était depuis qu’il avait commencé à prendre sa came qu’il avait eu ce déficit de l’attention comme les médecins appelaient ça…

    Le renard sortit de ses pensées quand ses yeux furent attirés par le journal intime qu’il avait trouvé un peu plus tôt. Il se demandait si ça valait vraiment la peine de le prendre avec lui… Après tout, il n’en avait rien à faire de la vie de quelqu’un qu’il ne connaissait même pas. Non ? Mais en même temps, il y avait cette curiosité, pour le coup très voyeuse, qui n’arrêtait pas de lui souffler que maintenant qu’il l’avait trouvé, il avait absolument le droit de le lire. Dans son intégralité. Et après tout, la personne qui l’avait mit là n’était franchement pas intelligente, n’importe qui aurait pu le trouvé… Franchement, sous une planche à peine remise en place, il y avait de quoi attirer l’œil. Parfois, Liam se demandait ce qui était le plus gênant – enfin, gênant, c’était un bien grand mot…c’était plus dérangeant pour les autres que pour lui-même – entre être irrémédiablement accro à toutes sortes de drogues et sa curiosité insatiable… Et sa curiosité ne s’était qu’intensifiée avec le temps… Malheureusement ou heureusement pour lui, il n’aurait sut le dire.

    Et comme pour prouver ce fait, il ne pu s’empêcher de demander à son interlocutrice ce que contenait sa housse. Uniquement par curiosité, parce que, pour être franc, ça ne l’intéressait pas tellement. Parce que les instruments et lui, ou plutôt, lui et la musique en général, c’était deux choses qui avaient bien du mal à entrer en contact. Pourtant, Liam faisait des efforts. Plus ou moins… Mais jamais aucune musique n’avait réussi à capter son attention. A le faire frémir pourtant il était sensible à pas mal de chose. Certains livres ou poèmes pouvaient lui donner quelques frissons, mais jamais s’ils étaient lus à haute voix parce que pour Liam, les livres et les poèmes n’étaient pas fait pour être lu à voix haute, mais dans sa tête. Pour pouvoir apprécier chaque courbe de chaque lettre. Mais en général, tout ça le laissait indifférent. Les seules choses qui pouvaient vraiment le faire vibrer, c’était les vrais contact. Aussi bien avec une autre personne, la caresse du vent, les gouttes de pluies qui fouettent son visage, la fourrure chaude d’un chat. Et bien entendu, comme toute vérité, il y a une exception. Et son exception était la drogue. L’ecsta lui donnait des frissons et la coke encore plus. Il ressentait tout plus vivement même si toutes ses sensations n’étaient que mentales. Il le savait très bien. Mais la musique, elle, le laissait totalement indifférent.

    - " Un orgue de poche. Ça se voit non ? "

    Quelque chose disait à Liam que la housse ne contenait pas véritablement un orgue de poche. Sûrement le sourire de la fille et la façon dont elle l’avait regardé. Parce qu’en dehors de ça, Liam l’aurait cru sans aucun problème. Il ne savait absolument pas ce qu’était un orgue… De poche ou non. Il n’était même pas sûr que ça soit un vrai instrument… Sur la musique, on pouvait à peu près lui faire tout avaler. Il ne pouvait qu’y croire vu qu’il ne s’y connaissait pas. Mais vraiment pas… Il aurait pu faire semblant de simuler s’y connaître, mais il savait que ce mensonge ne tiendrait pas longtemps… On ne pouvait pas jouer à ce genre de jeu avec un professionnel de la musique. Ou pas forcément professionnel d’ailleurs… Mais pour ne pas paraître totalement à côté de la plaque, Liam esquissa un léger sourire, sensé prouver qu’il n’y croyait pas. Et normalement, plutôt bien réussi…

    - " Non. C'est une guitare électrique. Une Fender si tu veux tout savoir. Tu joues d'un instrument toi ? "

    Une guitare. Ca au moins il connaissait un peu… Electrique, ça voulait sûrement dire qu’elle était branchée sur quelque chose pour l’alimenter… Comme les certains groupes de rock qu’il avait pu voir lors de festival de musique où il allait, uniquement pour faire les poches des badauds… L’avantage de ce genre de festival, c’est que les gens ne faisaient même plus attention aux gens qui les touchaient d’un peu trop près… Quand au Fender, ça devait sûrement être la marque de la guitare comme il existait différente marque pour les chaussures… Ou du moins, Liam l’interprétait de cette façon. Et il n’allait pas se risquer à poser la question parce qu’il savait très bien que les gens passionnés de quelque chose – et il avait immédiatement placé la fille dans la catégorie des gens passionnés de guitare, parce que pour lui, seuls les passionnés avaient en leur possession des choses coûtant aussi chères – avaient tendance à être outrés devant les questions – souvent stupides – des gens qui n’y connaissaient rien. Et pour le moment, le renard ne voulait pas outré qui que ce soit. Peut-être après quand sa question lui brûlerait les lèvres au point où il ne pourrait plus la retenir. Liam avait toujours était un vulgaire pantin aux mains de sa curiosité…

    _ Moi ? Jouer d’un instrument ? Non.

    Fox était clairement amusé pour le coup. Ce que l’autre ne devait sûrement pas comprendre parce qu’elle ne connaissait pas l’indifférence totale de Liam pour la musique. Bien entendu, il connaissait quelques chanteurs, quelques groupes, quelques symphonie et orchestre parce que, comme tout le monde, il avait été obligé plusieurs fois d’en écouter parce que la plupart des gens ne pouvaient pas vivre sans musique. Ca apaisait les mœurs qu’on disait… Pour Liam, la meilleure façon d’apaiser tout et n’importe quoi, c’était l’ecsta, donc mieux valait ne pas lui demander son opinion sur la chose…

    _ On va dire que la musique et moi, se sont deux concepts qu’on ne peut pas mettre ensemble.

    Oui… C’était un peu bizarre dit comme ça… Surtout si l’autre était passionnée par la musique comme il le croyait. Les gens n’aimaient pas des styles de musiques, mais des gens n’aimant aucune musique, c’était quand même assez rare…

    _ En fait, si tu me demandes qu’est-ce que j’aime comme genre de musique, je serais incapable de te répondre. J’aime ce que tu aime et je n’aime pas ce que tu n’aimes pas. Et selon les gens, ça changera… Donc on peut dire que j’écoute de tout. Mais ce que j’aime, la réponse est claire : je n’aime rien.

    Quand il y pensait, il était assez bizarre comme type… Être compliqué sur la musique, il pouvait comprendre, mais n’en aimer aucune, c’était quand même étrange. Surtout que d’après ce qu’il avait pu entendre, être en phase avec une musique, ça avait l’air plutôt pas mal… Mais lui se contentait de ressentir ça avec sa came… Chacun son truc. Liam remua légèrement sur le canapé pour se mettre un peu plus à l’aise, ses yeux toujours vissés dans ceux de la fille, comme s’il craignait réellement perdre un seul instant le contact visuel.

    _ Et toi ? Tu écoutes quoi comme genre de musique ? Tu fais de la guitare depuis longtemps d’ailleurs ?

    Les questions étaient le meilleur moyen de ne pas trop s’attarder sur ce qu’il venait de dire. Autant il aimait bien écouter les gens raconter leur vie – dans une certaine mesure tout de même – autant il n’aimait pas trop parler de lui. Après tout, sa vie ne regardait en rien les autres. N’est-ce pas ? Pourtant, Liam ne se disait jamais que la réciproque pouvait être vraie…
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MessageSujet: Re: The New Year solves nothing... [PV: Layla] The New Year solves nothing... [PV: Layla] EmptyMer 6 Jan 2010 - 21:39

- " Moi ? Jouer d’un instrument ? Non. "

Une sensation de déception vint se nicher dans son esprit: Layla avait toujours du mal à accepter que les autres ne soient pas passionnés eux aussi de musique comme elle, au point de jouer d'un instrument. La réponse, de plus, l'inquiétait un peu: elle avait été prononcée comme si c'était de toute logique que de ne pas jouer pour lui. La suite la déçut plus encore.

- " On va dire que la musique et moi, ce sont deux concepts qu’on ne peut pas mettre ensemble. "

Ce fut comme si soudain, l'adolescent n'avait strictement plus aucune importance, rien n'a lui apporter, malgré ses yeux. Comment pouvait-on ne pas aimer la musique ? Comment pouvait-on ne pas...
Layla ne savait pas vraiment, pour elle, c'était comme manger: un besoin naturel. Elle avait grandi dedans et n'avait rencontré que des gens écoutant ne serait-ce qu'un peu de musique: même des morceaux hideusement mauvais. Le rythme lui semblait être la base de tout, d'ailleurs, nous en avions un à peine en marchant! Rien ne représentait plus les sentiments que la musique. Alors... ne pas en écouter.
Layla observait toujours le rouquin mais cette fois-ci de manière presque intriguée; il devenait un phénomène de foire. Une sorte de personne tout à fait anormale, un... extra-terrestre. Encore que, David Bowie était bien un extra-terrestre lui, et il faisait une excellente musique; et il y avait de la musique aussi sur mars depuis 2001, grâce à Ben Harper! C'était tout bonnement incroyable de rencontrer une personne de si... différente.

-" En fait, si tu me demandes qu’est-ce que j’aime comme genre de musique, je serais incapable de te répondre. J’aime ce que tu aimes et je n’aime pas ce que tu n’aimes pas. Et selon les gens, ça changera… Donc on peut dire que j’écoute de tout. Mais ce que j’aime, la réponse est claire : je n’aime rien. "

Elle souleva un sourcil. Il était hypocrite donc? Layla lâcha la housse de sa guitare et entoura ses jambes avec ses bras, qu'elle ramena le long de son corps. Ainsi, elle était en meilleure position et puis, l'autre ne lui volerait pas sa guitare. Logiquement. Elle espérait. Il ne semblait pas dangereux, même s'il était plus grand et sans doute plus fort qu'elle. Elle ne l'aimait guère, pour l'instant, mais au moins ne s'avérait-il pas être un affreux drogué -ou peut-être que si mais au moins avait-il la décence de ne pas être défoncé en permanence.
En fait, elle commençait à le voir comme un vulgaire cancrelat. Ne pas aimer la musique était déjà aberrant, ne pas en écouter relevait de l'infamie, et enfin, avoir les goûts de tout le monde, c'est à dire aucun de personnel et toujours pour faire plaisir, n'était simplement que tout à fait rebutant. Cela signifiait que cet adolescent appréciait même le R'n'B sans faire la différence entre les autres genres ? Comment pouvait-on ne pas préférer quelque chose ? Elle imagina sa mère lui apporter deux assiettes, une de frites faites maison, belles, dorées, sans trop d'huile, et de l'autre un assortissement de choux de Bruxelles achetés aux surgelés. Il n'y avait pas photo, elle préférait les frites! C'était pareil pour la musique. Si on vous proposait des frites, comme David Bowie venu d'une autre planète, ou des choux de Bruxelles comme n'importe quelle chanteuse actuelle du style Rihanna, il n'y avait pas à hésiter un seul instant ! Layla ne poussa pas la comparaison plus loin, elle aurait instantanément commencé à critiquer
la chanteuse précédemment citée et n'aurait pu continuer à suivre ce que disait l'autre adolescent.

- " Et toi ? Tu écoutes quoi comme genre de musique ? Tu fais de la guitare depuis longtemps d’ailleurs ? "

Comment osait-il parler de genre s'il n'y connaissait rien en musique, hein ? Elle se retint de lui balancer une réplique du même genre dans le crâne et lâcha d'un ton monocorde:

- " J'écoute du vrai rock, et beaucoup de blues. Je joue depuis... (elle compta sur ses doigts) quinze ans. "

Cela commençait à faire long, se dit-elle. Quinze années. Elle ne se souvenait pas de sa petite enfance. Un jour, elle avait pris conscience de savoir jouer relativement bien, sans pour autant comprendre pourquoi tout sur son instrument lui semblait logique et naturel.

- " Bon. Je vais y aller hein. J'ai rien à faire là. "


Spoiler:

Et surtout, il fallait couper court à cette conversation qui deviendrait rapidement inintéressante: il ne connaissait rien à la musique! Rien! Inconcevable.
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MessageSujet: Re: The New Year solves nothing... [PV: Layla] The New Year solves nothing... [PV: Layla] EmptyJeu 7 Jan 2010 - 15:42

    Spoiler:

    La musique, aux yeux de Liam était vraiment un étrange concept. Des paroles – quoique que parfois, il n’y en avait même pas – un rythme, une mélodie et peut-être d’autres choses qu’il avait oublié de nommer. En principe, tout ça réunit et bien agencé devait donner quelque chose qui attirait au moins l’oreille. Peu importe qu’on aime ou qu’on n’aime pas après. Après tout, ne pas aimer quelque chose, c’était prouver qu’on y avait donné au moins un peu d’importance. Alors que pour Liam, ce n’était pas exactement la même chose. Ce n’était pas qu’il n’aimait pas la musique, mais celle-ci le laissait totalement indifférent. Il n’avait aucun sens du rythme – ou il n’était pas au courant alors…- il était incapable de battre la mesure ou de restituer correctement des paroles de chansons. Pas qu’il ne se souvenait pas des paroles, à ce niveau là, il avait une très bonne mémoire, mais il n’arrivait tout simplement pas à les dire autrement que placidement, sans aucune intonation, comme s’il énonçait à voix haute tout un tas de statistiques totalement inutiles et démesurément longs.

    Les seules musiques qu’il avait aimées remontait à avant l’incendie qui avait ôté la vie à son père et sa sœur, mais depuis, aucune n’était capable de le faire de nouveau vibrer, ou ne serait-ce que lui faire battre les pieds en mesure. D’après les médecins, une partie de son cerveau avait été endommagée ce qui expliquait qu’il n’était plus capable d’entendre une musique en tant que telle, avec tout ce qui en suivait et que les mots qu’il entendait défilaient comme lorsqu’un prof énonçait une dictée. C’était vraiment comme si la mélodie qu’il entendait sonnait comme une suite de bruit, sans rapport les uns entre les autres et il est vrai que ça pouvait légèrement le perturber. Autant dire qu’il était relativement normal que la musique ne l’intéresse que si peu. Mais bien entendu, Liam se gardait bien de raconter tout ça aux gens qui pourraient se poser des questions. Parce que leur parler de ça, ça en revenait à parler de l’incendie, et ça, il n’avait jamais voulu le faire. Même pas avec sa mère, avec les policiers qui ne connaissaient toujours pas le déroulement exact de ce soir-là. De toute manière, le rouquin ne s’en rappelait plus. Seuls ses cauchemars lui donnaient quelques indications, mais pouvait-il y croire vraiment ? Il était bien connu que la perception chez les gens, surtout dans un moment de stress et de peur intense avait tendance à se déformer un peu, voire beaucoup…

    Les mots – même monotones - de la fille lui permirent de sortir de ses pensées. Il ne devait surtout pas s’y plonger trop profondément sous peine de devoir revivre son cauchemar éveillé et quelque chose lui disait que ce n’était pas réellement ce dont il avait envie. Surtout pas quand il y avait en plus un témoin…
    Donc elle écoutait du vrai rock et du blues et elle devait faire la musique depuis pratiquement le début de sa vie… Impressionnant. Liam ne savait absolument pas ce qu’elle entendait par « vrai », après tout, depuis quand il y avait du « vrai » et du « faux » dans la musique ? Il avait dû arrêter de s’intéresser au monde de la musique depuis quelques mois – oui parce qu’avant son entrée en prison, il lisait et écoutait quand même des choses sur la musique, parce qu’il considérait ça assez ennuyant, et Liam aimait lire les choses ennuyantes…- notamment à cause de son entrée en prison, et là-bas, ses priorités étaient plus de ne pas se faire trop défigurer ou taper donc la lecture et la radio, il avait laissé tombé. Et depuis son arrivée ici, il n’avait tout simplement pas pris le temps de lire, sauf une fois, mais on l’avait dérangé… Même si au final, il en gardait un plutôt bon souvenir – excepté le passage où il se fait emmêler les cheveux…
    Alors il ne comprenait pas vraiment ce « vrai »… Peut-être qu’il y avait du rock qui se mélangeait certaine fois à d’autres styles musicaux et ce genre de rock ne lui plaisait pas… Qu’est-ce qu’il pouvait en savoir lui après tout ? N’importe quel style musicaux sonnait à ses oreilles de la même façon et d’un autre côté, ça l’agaçait un peu de voir des gens qui se contentaient d’écouter quelques styles musicaux, mettant de côté tous les autres alors que de temps en temps, on découvrait dans un style qui ne nous plaisait pas forcément une musique tout simplement sublime. Enfin, Liam supposait. Parce que lui, la seule chose qu’il pouvait trouver magnifique dans une musique, c’était ses paroles. Et uniquement ça. Donc peut-être que les autres ne faisaient pas attention qu’aux paroles, mais à tout cet ensemble qu’il avait énoncé plus tôt… Mais Liam n’y prêtait pas vraiment attention. Lorsqu’il pensait d’une façon, il ne comprenait pas que les autres ne fassent pas la même chose. Non, il n’était absolument pas égocentrique… Il pensait juste que sa façon de voir les choses était la meilleure et que tout le monde devrait donc penser comme lui…

    - " Bon. Je vais y aller hein. J'ai rien à faire là. "

    Liam haussa un sourcil, l’air de ne pas vraiment comprendre pourquoi elle partait si vite avant qu’il ne comprenne quelque chose. Quelque chose qu’il avait plus ou moins assimilé au départ. Cette fille était une passionnée de musique et elle ne supportait pas que lui, ne s’y intéresse pas. Amusant… Oui, c’était vraiment très amusant. Un sourire railleur et vaguement ironique se dessina au coin de ses lèvres alors que ses yeux bleus vides, mais qui avaient pourtant une lueur d’amusement replongeaient une nouvelle fois dans ceux de la fille. Comme ça, s’il n’y connaissait – pratiquement – rien à la musique, il n’était pas digne d’intérêt ? Surtout qu’il connaissait tout de même quelques petites choses… Même sans pouvoir écouter normalement de la musique, Liam avait dû s’en manger de la musique avec sa mère et Kylian qui tentaient désespérément de le voir réagir à l’une d’entre elle. Donc tous les genres de musique y était passés : classique, rap, rock, techno, jazz, R’n’B, groove, blues, disco, reggae, pop, country, zouk, salsa et bien d’autres encore. Même si pour lui, ça ne changeait pas grand-chose vu que toutes les paroles résonnaient de la même façon dans sa tête, il avait tout de même acquis une certaine culture musicale. Non voulue, certes, mais il l’avait quand même.

    _ Ne te dérange surtout pas… Je comprends tout à fait qu’un ignorant tel que moi ne puisse capter ton intérêt…

    Les mots du renard dégoulinaient d’ironie. Comment il aurait pu en être autrement de toute manière ? S’il y avait bien une chose que Liam ne supportait pas – en dehors de faire tomber des cachets d’ecsta dans l’herbe – c’était qu’on pense qu’il n’était pas digne d’intérêt. Qu’il était totalement inintéressant et qu’on perdait son temps avec lui. Ca, il ne le supportait pas.

    _ Mais quand même… Avant que tu partes. J’voulais te dire que n’écouter que du « vrai rock » et du blues, ce n’est pas ça qui fera de toi une vrai…musicienne on va dire… Parce que chaque genre de musique à son intérêt, je pense, et que ne pas les écouter, ne serait-ce que pour en apprendre un peu mieux et de pouvoir les critiquer en connaissance de cause, ça te fait perdre tout un savoir qui pourrait t’être utile…

    Pour critiquer, il fallait connaitre. Celui ou celle qui critiquait sans connaître n’était pas une personne intéressante et un minimum mature. Du moins, c’était ce que pensait Fox. Il ne voyait vraiment pas pourquoi les gens se bornaient à écouter que ce qu’ils aimaient. Pendant ce temps, ils passaient à côté de tellement de chose. Tellement de musiques qui pourraient les faire encore plus vibrer et par la même occasion, abattre leurs préjugés sur le style musical en question… Et oui, Liam était bien plus ouvert d’esprit qu’il ne pouvait le laisser paraître, et il n’aimait pas les préjugés, de quelques natures que ce soit. D’accord, lui en avait avec les filles, avant, mais il commençait à se refaire un avis dessus. Un avis qui serait le sien et pas celui des autres.

    _ Après, que tu aimes ou que tu n’aimes pas, on s’en fout. Faut juste ne pas rester bloquer sur ses positions. Comme on dit, y a que les cons qui ne changent pas d’avis.

    Liam lui lança un léger sourire, qui avait, cette fois, perdu son côté moqueur. Pour être franc, il ne tenait pas à ce que cette fille parte déjà. D’une, parce que sinon il s’ennuierait de nouveau et en plus, il avait encore pas mal de chose à voir sur les filles… Si par exemple elles se mettaient réellement à crier comme des harpies dès qu’on osait les contredire ne serait-ce qu’un peu…

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The New Year solves nothing... [PV: Layla]

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