(HRP : Vu que Warren ne passe plus, je profite de l'inactivité du topic pour te répondre ^^ Désolée du retard)

Rose s'éveilla sur le coup des sept heures et demie ce matin-là. Un petit bruit l'avait réveillée et elle devina que quelqu'un venait chercher ses affaires pour aller prendre une douche. Après un coup d'œil en biais, elle s'était rendue compte que c'était Aby. Malheureusement, elle n'avait pas envie de bouger de ses draps confortables, et elle s'initiait au cruel sport qu'était l'observation de plafond. Dragonforce à fond dans les oreilles depuis quelques minutes, elle réfléchissait, le bras posé sur ses yeux. Il faudrait qu'elle passe voir Luca, elle avait terminé un paquet de bonbons et n'en avait plus. Après un petit soupir, elle se tourna et se retourna dans son lit, tentant en vain de retrouver un sommeil égaré. Seulement; quelques minutes plus tard, énervée à l'idée de ne pouvoir se rendormir, elle arrêta son MP3 et le rangea sous son oreiller. Elle s'assit en tailleur sur son lit et jeta un regard triste sur le lit désespérément vide en-dessous d'elle. Warren n'était pas encore arrivé, et personne ne semblait vouloir occuper le lit en-dessous du sien. Cruel destin.
Un bref coup d'œil sur l'horloge murale lui apprit qu'il était, à force de cogiter, huit heures passées. Elle soupira encore une fois et se brossa les cheveux avant de les garnir de diverses fantaisies et de s'habiller. Elle avait envie de sentir l'air frais du matin caresser doucement ses joues, pour une fois. C'est donc décidée qu'elle descendit de son lit.
Elle voulait ne faire aucun bruit mais c'est toujours quand on veut en faire le moins qu'on en fait le plus. S'insultant mentalement, elle sortir néanmoins de la pièce et marcha un moment.
La demoiselle était un peu perdue et avait encore du mal à se repérer dans l'institut, mais finit néanmoins par arriver par un miracle quelconque à la tourelle. Elle se rendit alors compte que la tourelle, habituellement bondée, était à cette heure-ci déserte. Après délibération intérieure quand au chemin à suivre, elle trouva finalement l'observatoire.
Quand elle vit qui s'y trouvait, elle manqua d'éclater de rire. Les cheveux humides et au vent, cette personne était dos à elle. Autant jouer la surprise. Prenant garde à ne faire aucun bruit, elle vint se placer derrière la résidante et abattit ses mains sur les épaules de cette dernière.

- Tiens! Salut Miss Sportive!

Rose ne fût guère surprise de la réaction de sa colocataire, habituée à ce genre de "réponses" quand aux petits gestes qu'elle faisait à Aby et qui la surprenait - presque - toujours. En revanche, le fait que ses accessoires aient blessé la demoiselle fit légèrement culpabiliser la joueuse, l'espace d'un instant.

- Désolée de t'avoir effrayée. Et pour la coupure, aussi.

Elle sourit doucement.

- Et puis je n'ai pas peur. Je sais que tu sais te contrôler. Je peux pas m'en empêcher, de te faire ces "conneries"... Pardonnes-moi.

Le sourire de la brune s'élargit encore. Du neuf? Ouh, bonne question. Elle redoutait un peu aussi le sujet sur lequel ce genre de conversations déviaient, mais au fond, ça l'amusait. Aby était Aby. Si on la changerait, ce ne serait plus elle.

- S'il y a du neuf? Eh bien...

S'autorisant un court instant de réflexion, Rose fixa un nuage derrière "Miss Sportive" tout en se mordillant la lèvre inférieure. Elle savait que tout, sans exception, allait y passer; mais elle préférait quand même commencer "soft".

- Bah... Pas trop je crois, en fait. Passage à l'infirmerie, et "consultation" chez le nouveau psy. Et toi?

Bien que cette question soit inutile, elle aimait bien la poser à "Miss Arc-en-ciel". Oh bien sûr, elle avait conscience que ce n'était qu'une faible diversion, éphémère au possible, mais cela retardait l'heure des aveux. C'était déjà ça.

Rose écouta Aby lui répondre. Ca ne répondait pas vraiment au "Et toi?" qu'elle lui avait lancé, mais après tout qu'es-ce que cela changeait? Aby était Aby. Point barre. Jamais il n'y en aurait deux tout comme jamais quelqu'un ou quelque chose ne pourrait la remplacer; aussi cher ou précieux soit cet objet, aussi importante et influente soit cette personne. Pour rien au monde elle n'échangerait - pour une raison X ou Y - la jeune fille avec qui ou quoi que ce soit. Pourquoi le ferait-elle, d'ailleurs? C'était complètement stupide de songer à cela.
L'as de trèfle soupira. Sam... C'était un peu beaucoup compliqué, entre elle et lui. Bien sûr, elle pouvait bien tenter de faire l'ignarde, même si elle savait que "L'Arc-en-Ciel" la rattraperait au tournant. Elle laissa s'échapper un petit rire, puis se mordit pensivement la lèvre. Que fallait-il lui répondre? Bonne question. Elle n'était jamais sûre de quoi lui dire ou ne pas lui dire.

- Cette histoire a l'air de te tenir à coeur. Mais il n'y a pas grand-chose à dire : C'est mon meilleur ami au même titre que Warren et Ray. Point barre. Il n'y a rien de plus. Quand bien même il se passerait "vraiment" quelque chose, m'écouterais-tu?

La joueuse avait choisi de répondre comme ça pour taquiner son amie. Au fond, c'était assez vrai : Il n'y avait rien de vraiment spécial à dire sur ce qui se passait entre elle et Samuel. Ok, il ne la laissait pas indifférente même en étant son meilleur ami. Mais qu'es-ce que cela changeait? Lui-même était sans doute loin de s'en rendre compte. Dans certaines situations, mieux vaut rester terré. Faire l'autruche. Ou l'ignorant(e). La fuite est une solution tellement plus facile... Trop facile, même. Comme destinée aux lâches ou à ceux qui ont quelque chose à se reprocher.
L'air de rien, Rose vint se placer à côté de celle qui prenait - ou pas - le temps d'écouter ce qu'elle avait sur le coeur. Bien entendu, elle ne lui disait pas tout. Car il y a parfois des choses un peu trop douloureuses à dire, à avouer. Parfois même à écrire. A penser.

- Par contre, pourquoi tant de haine vis-à-vis du psy?

Autant tourner autour du pot. Le plus possible. Retarder l'échéance. Retarder les jugements qui pourraient être faits, aussi. Tournant la tête, mademoiselle Noctalis plongea son regard dans les prunelles marrons d'Aby.

Rose regarda son interlocutrice, saisissant la moindre chance de faire une diversion quelconque. Elle abordait le sujet de Ray. Possible échappatoire? Peut-être. Peut-être pas. L'as de trèfle cogitait intérieurement tandis qu'Aby lui parlait tout en laissant ses cheveux sécher au vent. En y repensant bien, mademoiselle Noctalis trouvait assez bizarre qu'une fille du genre d'Aby ne sèche pas ses cheveux à l'aide d'une de ces machines prévues pour. M'enfin, chacun ses opinions, n'est-il pas?
Elle se mordit la joue. Elle pouvait toujours essayer de tourner autour du pot, de feindre l'ignorance, de faire comme si elle ne savait pas sur quoi la discussion allait déboucher. Elle savait pertinemment que sa colocatrice lui ferait tôt ou tard avouer, mais elle se sentait obligée de retarder l'échéance, allez savoir pourquoi; mais ne le lui demandez pas, elle ne saurait vous répondre.

- Mais enfin, j'vois pas de quoi tu parles Aby!

Le tout prononcé avec une voix de Parfaite Ignarde, comme on s'en doute. De toute façon, elle savait aussi que si elle déballait toutes ses histoires de coeur en ne faisant aucun détour, elle l'attendrait au tournant. En n'écoutant pas, bien sûr, ou alors seulement les détails qu'elle trouverait assez croustillants.

- Je te l'ai dit, Samuel est mon meilleur ami. Ni plus, ni moins. Il n'y a rien de plus simple ou de plus complexe que cela entre lui et moi.

D'ailleurs, elle se mit à songer que cela faisait longtemps qu'elle ne l'avait pas vu en chair et en os. Parce qu'en rêve, c'était bien beau, mais trop éphémère et irréel. Eh oui, encore une fois, sa nuit avait été peuplée par Samuel. De temps en temps Eike aussi, et William. Mais les deux derniers semblaient ne plus donner signe de vie depuis quelque temps.

Rose fût quelque peu soulagée en constatant qu'Aby ne s'éternisait pas sur le sujet baptisé Samuel Lewis. Elle en soupira intérieurement de soulagement. D'habitude, il y avait énormément d'avantage d'insistance. Un jour, elle allait finir par se faire avoir. Alors autant repousser l'échéance!

- Jamais entendu parler. A Halloween, je m'étais éloignée de Teen's et j'ai fini par taper la discute avec Gaby dans le cimetière. Pourquoi, il est si terrifiant que ça?

Ironie quand tu nous tiens, tu fais de nous tes pantins. La joueuse remit une mèche indisciplinée de cheveux derrière son oreille avant de poursuivre.

- En revanche, t'as pas un peu d'infos sur une certaine Masha? Elle a les tifs roses, un pansement sur le pif et des lunettes d'aviatrice sur le crâne. 'Paraît qu'c'est une hackeuse. J'peux pas la blairer, alors bon...

Bah quoi? Autant tenter sa chance! Bon. Venait le sujet à hauts risques des Psychologues. C'étaient pas des analyseurs de comportements ceux-là, mais de vrais laveurs de cerveaux! Ils vous rembourrent le crâne de paroles qui sonnent faux alors qu'ils en ont rien à carrer, en fait. C'était désolant.

- Ouais, j'ai vu. On dirait qu'les psys poussent à foison, à croire qu'la direction a ouvert une boîte de Pandore. Tu m'excuseras mais sauf ton respect Aby, s'ils te lâchent pas, c'est bien fait. T'aurais mieux fait d'aller aux autres rendez-vous qu'y t'ont filés.

Si l'as de trèfle se prenait une gifle, elle saurait pourquoi. Elle haussa les épaules. Après tout, trop de franc-parler tue le franc-parler, pas vrai? Ouais, c'était sans doute ça.

- C'qu'on dit à un psy... Euh... J'en sais foutre rien moi! Chez l'autre, c'était... Euh... Un peu spécial.

Ses joues rosirent légèrement et elle leva la tête vers le ciel comme s'il s'était miraculeusement agi d'une œuvre d'art absolument fantastique. Elle inspira un grand coup, calma ses joues, remit sa tête droite et reprit sa phrase là où elle l'avait arrêtée.

- Après tout, à toi j'peux t'le dire. Avec Lauridsen, on a failli... S'envoyer en l'air. Et après, ça a tourné aux révélations à coups de Jack Daniel's.

Elle posa le dos de ses mains sur ses joues brûlantes. Elle s'était jetée dans la gueule du loup. A coup sûr, sa colocataire allait l'enquiquiner pendant des siècles avec ça, du coup.

- Et d'puis lui, j'en ait pas vu d'autres.

Elle soupira, puis remit ses bras le long de son corps. Après tout, la posture mains-sur-les-joues la rendait absolument ridicule.

- Par contre si tu meurs, je t'achèverai de mes propres mains.

Cette phrase était ponctuée d'un regard typique de psychopathe, bien entendu. Okay, Rose n'avait pas encore commis de meurtre, mais l'un de ses anciens camarades de deal – qui lui avait fourni la victime de son viol – lui avait toujours dit « Trèfle, après l'viol y a l'meurtre ». Bon, d'accord, stoppons là les pensées morbides. Ca servait absolument à rien d'être pessimiste. Après le regard digne d'un assassin, elle fit un doux sourire à son interlocutrice. Haut les cœurs!

Rose ne pût s'empêcher d'éclater de rire en entendant la remarque de sa compagne sur le cimetière. Certes, deux adolescents dans un cimetière la nuit d'Halloween, ça faisait très cliché.

- Y va bien. J'ai pas romanté avec lui non plus.

Elle eût un petit sourire ironique en entendant comment Aby parlait de ce... Jeremiah?

- Il a vraiment l'air te-rrible, ce gars. Des bonbons remplis de drogue? Dommage que j'en ait pas pris, j'aurais pu tester.

Elle s'étira abusivement longuement tandis que sa colocataire parlait, et s'étirait toujours lorsqu'elle répondit. A croire qu'elle voulait faire le concours de "qui tiendrait le plus longtemps en s'étirant?".

- Elle m'énerve, c'tout. Elle veut toujours tout, tout d'suite. Et en plus, d'ja qu'le rose est pas c'que j'préfère comme couleur, les deux combinés, c'fait pas bon ménage.

Finalement, elle remit les bras le long de son corps : Concours terminé, seule participante éliminée, perdante et gagnante. Parler à un arbre? Ca la fit sourire.

- Boh, c'doit pas être si terrible qu'ça, j'suppose. Personne n'en est mort.

Mouais. Enfin... Quand même, ceux qui sortaient d'un bureau de psy ne réclamaient en général jamais d'y retourner! Elle haussa un sourcil.

- J'ai l'air de déconner? Pis j'ai dit qu'ça avait failli, pas qu'ça c'était fait.

L'as de trèfle avait beau dire tout ce qu'elle voudrait, sur ce sujet-là, elle n'arriverait jamais à ne pas rougir. Enfin si, un jour peut-être, mais si tel était le cas, ce ne serait pas avant très longtemps. Le regard fuyant, elle entreprit tout de même de répondre.

- Hey, hey! Déforme pas mes propos! J'ai pas dit qu'y avait eu du concret.

Elle soupira. Décidément, Aby la dominerait toujours sur le plan mental en savant toutes ses petites histoires. Étais-ce désolant? Peut-être, peut-être pas. Tout dépendait du point de vue, n'est-il pas?

- Profite pas de tout c'que j'te dis pour tenter du chantage, hein?

Okay, la tentative était on ne peut plus puérile. Mais tant pis. De toute façon, que répondre face à ça? Bon, non pas que sa colocataire soit un tyran, mais... Sait-on jamais! En tout cas, il faudrait bien un jour qu'elle se décide à se venger, ne serais-ce qu'un petit peu. Elle était curieuse de voir ce que cela ferait si elle faisait tourner la demoiselle en bourrique. Il y avait bien un sujet qu'elle pourrait aborder l'air de rien... Oui, sûrement. Cessant de rougir comme une pauvre idiote, elle se creusa les méninges et finit par trouver quelque chose.

- Hey au fait miss, qu'est-ce qu'y se passe entre toi et Nathanaël?

Pourquoi cette question? Oh, pour rien de particulier... Hormis le plaisir de la faire un peu chier? Sûrement. De toute façon, ces joutes improvisées n'étaient pas quelque chose de bien méchant. Comme lorsque... Heum, non, autant ne pas donner d'exemple.
Elle s'étira une nouvelle fois, se faisant sans faire exprès craquer un bras. Fronçant les sourcils, elle ne dit cependant rien et poussa un autre soupir, à peine audible. Une fois cela fait, elle plongea ses mains dans ses poches, et tomba sur un paquet de cartes. Celui dont lequel l'as de trèfle avait servi pour faire office de cache-œil. Mouais, enfin cela n'avait guère d'utilité au moment présent. De plus, si elles se mettaient à jouer aux cartes, cela ferait vraiment trop stéréotype. Ne manquerait alors plus que le café et le papier-peint de grand-mère pour obtenir le cliché parfait.

Repose en paix, Masha. Parce que la joueuse est une vilaine fille.

- Yep, j'la plains par avance.

Rose savait que quand Aby voulait nuire à quelqu'un, cette personne repartait de l'institut plus tarée qu'elle n'y était entrée. Ca n'enchantait pas vraiment l'as de trèfle, mais c'était tordant à voir. On se fait rire comme on peut, n'est-il point?

- Ton cul? Un poney? J'demande à voir!

Provocation quand tu nous tiens! En tout cas, la question qu'elle posa par la suite sembla ne pas laisser sa compagne indifférente du tout. Elle le savait pourtant, qu'elle s'aventurait sur un terrain qu'il était déconseillé de pénétrer. Mais elle n'avait rien trouvé d'autre sur le moment. Elle allait bien vite le regretter. Cela se confirma lorsqu'elle entendit le ton sec de sa colocataire. Outch, ça allait chauffer pour son matricule. Elle croisa les bras sur sa poitrine.

- Personne ne m'a rien dit et j'ai rien entendu. C'est juste que vous semblez hyper-proches. J't'envie d'avoir une relation aussi ''paisible'' avec un gars.

Sans qu'elle ne sache pourquoi et sans qu'elle n'y puisse rien, l'adrénaline grimpait dans ses veines. Elle baissa les yeux et constata que son interlocutrice avait enfoncé les ongles dans ses paumes. Fronçant les sourcils, elle s'approcha et lui prit la main.

- Relax. De toute t'sais que quoi qu'tu m'dises, j'dirais rien. J'veux juste savoir quel genre de relation vous avez... Parce que parfois j'ai l'impression qu'vous êtes ensemble, des fois non... Bref.

Elle soupira et tenta comme elle le pouvait de détendre la demoiselle en face d'elle. Peut-être que Rosie avait signé son arrêt de mort. Elle le saurait bien assez tôt! De toute, elle verrait bien si elle était toujours en vie le lendemain. Elle fit un petit sourire amical à Aby, lui prouvant qu'elle n'avait aucune idée mal placée ou mauvaise intention derrière la tête.

- Crois pas qu'j'veuille vous nuire, tu sais très bien qu'ce s'rait faux. Et pis j'vois pas c'que ça m'apporterait.

Hormis des emm*rdes, non, elle ne savait pas ce que cela lui apporterait de leur nuire d'une quelconque manière. Et puis, elle s'entendait plus que bien avec les deux, et elle n'était pas du genre à vouloir se mettre des gens à dos. L'enfer qu'elle vivait depuis l'arrivée de sa cousine à Teenagers lui suffisait déjà, pas besoin d'en rajouter une couche!

- Allez, déstresse.

Parfois, l'as de trèfle avait l'impression d'être une mère poule avec ceux auxquels elle tenait. Sans doute qu'elle ne voulait pas les voir succomber à la même mort psychologique qu'elle. Car telle était la réalité des choses : La dépression était une mort mentale qui vous brûlait à petit feu, vous faisant ressentir au passage mille souffrances aussi bien externes qu'internes.

Rose ne tarda pas à entendre Aby lui répondre. Ou plutôt, pas vraiment. Elle semblait perdue dans ses pensées. Et la preuve en était qu'elle répétait plusieurs fois la même chose. La joueuse lui jeta un regard interrogatif. Puis, elle lui fit un petit sourire rassurant lorsqu'elle entendit ''l'excuse'' de la jeune fille. Sans hésiter – et tant pis si Aby n'aimait pas! –, l'As de Trèfle la prit dans ses bras et lui fit un gros câlin. Aaaaah, Rosie la mère poule, le retour.

- Pas de soucis, t'inquiète. S'tu veux parler, 'suis là.

Elle avait dit ça, mais elle doutait que sa colocataire aie vraiment envie de parler de ce genre de choses. Rompant étreinte, la brune se recula de quelques pas. Elle s'étira à nouveau, et masqua maladroitement un petit bâillement. Les nuits, c'est bien. Quand on dort, c'est mieux. Sans cauchemars, ce serait parfait. Du moins, pour notre petit as. Se remémorant le jeu de cartes dans sa poche, elle plongea la main dedans et sortit avec un air ridiculement victorieux le paquet de ladite poche.

- Tu veux jouer?

Jouer pour se détendre. Jouer pour oublier. Sourire pour masquer. Câliner pour rassurer. Et faire se terrer ses angoisses dans un minuscule trou de souris. Telle était la philosophie de mademoiselle Noctalis. Sans trop attendre de réponse, elle sortit les cartes et se mit à les mélanger. Au pire, si sa ''confidente'' ne voulait pas jouer, elle s'éclaterait à trier les cartes. Ridicule passe-temps, mais qu'importe. Sans le ridicule, comment saurait-on si telle ou telle chose l'est ou non? Il faut de tout pour faire un monde, après tout.

(HRP : Désolée, c'est court ToT Et désolée du retard >.>')