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| Expédition précipitée [libre] | |
| | Sujet: Expédition précipitée [libre] Sam 26 Juil 2008 - 16:37 | |
| chambre de KaïaLa jeune femme toqua doucement contre la porte, tout en vérifiant du coin de l'oeil sur le petit panneau qu'il s'agissait bien de l'infirmerie, puis pénétra dans la pièce. Une odeur de désinfectant planait délicatement dans l'air et les rayons chatoyants du soleil pénétrant par les vitres de la salle faisaient ressortir la blancheur des lieux. Le regard profond de Kaïa fit le tour de l'endroit où elle allait exercer. Tout était propre et ordonné. Dans un silence approbateur, l'infirmière s'avança un peu plus pour avoir une meilleure vision de l'ensemble. Une partie de la salle, séparée par un rideau, avait été aménagée en espace de repos. La jeune femme ne savait pas vraiment combien d'adolescents résidaient à l'institut, mais si on en croyait le nombre de lits blancs à roulettes disposés contre les murs, ils devaient être un nombre plutôt important. Mais l'hypothèse qu'ils fussent plus facilement amenés à devoir séjourner à l'infirmerie pour... certains raisons, était aussi valable. Le regard de Kaïa revint à la partie même du bureau. Les étagères et commodes de médicaments étaient fermées à clef. L'infirmière sortit le trousseau qui lui avait été confié et entreprit une inspection du matériel à disposition. Dans un léger 'clac', la serrure céda et la jeune femme fit coulisser la porte de la commode. Des rangées de boîtes, comme des armées prêtes à partir à l'assaut, s'offrirent à son regard, bombant fièrement le torse pour mettre en avant leur nom aussi compliqué que savant. Enfin, c'était ce qu'il paraissait. L'infirmière repéra la crème anti-inflammatoire et s'empara d'un tube déjà entamé. Avec milles précautions, elle réussit à le sortir sans jouer aux dominos avec les autres médicaments présents et vérifia la date de péremption. Minutieusement, elle appliqua la texture sur sa peau bleuie commençant à prendre des proportions un peu étranges, puis rangea précautionneusement la crème à son emplacement d'origine. Elle referma à clef la commode et explora le reste du mobilier. Après quelques minutes de perquisition, il lui sembla avoir trouvé tout ce qui était nécessaire et obligatoire pour une infirmerie. Elle hésita un instant, resongeant à sa valise qui l'attendait toujours, mais finit par aller ouvrir les fenêtres de la pièce pour aérer un peu, espérant que personne allergique aux pollens et aux graminés ne se pointerait le temps qu'elle faisait prendre l'air à la salle. Par association d'idée, elle en profita pour vérifier l'état de la ventilation. Ressentant déjà une certaine fatigue dans ses jambes, la jeune femme soupira et s'assit sur la chaise faisant face au bureau. Que pouvait-elle faire de plus? Il lui semblait déplacé de se mettre à étudier les dossiers des élèves alors qu'elle ne les avait encore jamais vus et que son service commençait, théoriquement, dès le lendemain. Elle pouvait toujours se lancer dans son travaille sur la psychiatrie, mais elle n'avait fait que ça durant le trajet en train et se voyait mal aller déranger les psychologues de l'établissement qui, eux, avaient sûrement à faire. Finalement, l'infirmière opta... pour un peu de musique. Pour une fois, elle s'était habillée de manière décontractée pour le trajet et les poches de son pentalon étaient assez grandes pour contenir sa flûte en pièces détachées. La jeune femme en sortit les morceaux et recomposa l'instrument. Sa main meurtrie la lançait, mais par une certaine habitude, l'écossaise ne s'en préoccupait plus. Elle porta à ses lèvres la flûte traversière et d'harmonieuses notes d'élevèrent peu à peu dans l'athmosphère éthérée de l'infirmerie. |
| | Sujet: Re: Expédition précipitée [libre] Lun 28 Juil 2008 - 20:32 | |
| Jeunesse dépravée. Sinistre agglomérat de crétins finis. Bande de larves handicapées… Le nombre d’insultes muette que le directeur pouvait faire à la générations qui fusait devant sa fenêtre était incalculable. Il en inventait toujours de nouveaux tout les matins, une gymnastique matinale de la pensée en quelque sorte, un petit passe-temps bien précaire qui avait tourné à l’habitude. Et maintenant ça ne l’amusait même plus. D’un geste rapide, Maverick tourna les talons de la fenêtre de son bureau, se dirigeant machinalement derrière l’un des miroirs contemporains accrochés sur son mur, histoire de remettre en place sa cravate couleur bordeaux. Chose faite, il jeta un coup d’œil à son horloge sur son bureau, profitant pour regarder la photo de sa femme posée juste à côté, et sortit de son antre. Bien évidemment, plusieurs vandales avait tenté de s’y incrusté lors de l’ère de Richard McElowd, mais Hyde et sa fortune de golden boy n’avait pas lésiné sur les moyens de protection: bureau blindé, serrure fonctionnant à empreinte digitale, caméra de surveillance, alarme, reconnaissance vocale… tout y est. Et donnait l’impression d’une véritable forteresse. C’était bien malheureux de faire autant de manière, mais soit, les élèves pris la main dans le sac faisaient rarement leur fiers après, et voir leur jeune minois décomposés par la gêne était toujours très distrayant pour le directeur, un rien sadique certes, et alors où est le mal?
D’un pas rapide, militaire, les mains dans son dos, voilà qu’il traversait les couloirs, le visage fermé, écoutant d’une oreille distraite les conversations se turent sur son passage, sachant très bien que sa présence pensait toujours lourd dans l’atmosphère, au point d’en être palpable. Ceci ne dérangeait pas le moins du monde Maverick, tant qu’on ne gênait pas son parcours. Mais voilà, un étudiant eut la bonne idée de s’étaler au beau milieu du chemin alors que le directeur traversait un couloir. L’étudiant visiblement ne l’avait pas vu, et était avachit devant une jeune étudiante, essayant sans doute de la séduire de façon soit disant « virile », la jeune fille avait bien remarqué le regard noir du responsable de l’institut et conseilla vivement à son prétendant de se retourner. Chose qu’il ne fit pas jusqu’à ce qu’il entend un « hors de mon chemin » d’une voix bien familière et un peu trop tranchante. Non sans un rictus dédaigneux, il reprit sa route et arriva au second étage. Personne à l’horizon, l’infirmerie n’avait pas vraiment beaucoup d’attrait face aux étudiants, et puis même, d’or et déjà des blessés alors que les cours n’avait pas commencé… c’était inquiétant.
Un bref son parvint aux oreilles de Mister Hyde qui tendit l’oreille intéressé tout en repositionnant les manches de son costume noir, ça ressemblait à de la musique. Aimant beaucoup cette forme d’art, il fit une paire de mètres dans les couloirs, et identifia de la flûte en direction de l’infirmerie. Effectivement, il y en avait une nouvelle cette année, une flûtiste? Soit, tant qu’elle en n’oublie pas son travail tout lui serait permit. Sans aucune gêne ou retenue, il entra dans la salle histoire de savoir avec qui il allait devoir travailler cette année. la jeune femme avait justement terminée son morceau, tant mieux, il n’aurait pas à la couper dans son élan. Il s’avança vers elle, sourire au lèvre. Non pas un sourire amical ou même chaleureux, un sourire très poli c’est tout.
- "Enchanté. Mademoiselle Mac’Leor si mes souvenirs sont bons?"
D’un geste de salut, il lui tendit sa main droite, où son alliance en argent était toujours pendue à son index.
- "Vous avez sûrement dû entendre parler de moi: Maverick Hyde directeur de Teenagers, c’est un plaisir de vous rencontrer."
La voix sonnait fausse. Ici on ne pouvait pas parler de plaisir, mais de politesse oui, après tout c’était le responsable, si il devait y avoir quelqu’un de correct dans cet établissement c’était bien lui. Mais son attention fut capté par le bleu qui ornait la main que l’infirmière lui tendait, sans aucune pudeur et tact il lui demanda:
- "Vous semblez blessée. L’un de nos sales garnements vous a fait du tord? Si c’est le cas n’hésitez pas à me le dire, que je le corrige au quintuple."
Effectivement, le directeur manquait affreusement de tact, mais c’était son caractère. |
| | Sujet: Re: Expédition précipitée [libre] Mar 29 Juil 2008 - 14:20 | |
| La jeune femme laissa traîner en suspension les dernières notes de son morceau puis baissa l'instrument pour rester un instant les yeux dans le vague, songeuse. Un bruit de porte la fit sursauter et elle tourna vivement la tête vers l'entrée de l'infirmerie. La salle était publique, ouverte à tous, et le son de la flûte traversière ne devait pas passer inaperçu dans les couloirs jouxtant le local de soins. La pensée que quelqu'un pouvait donc la rejoindre lui avait bien effleuré l'esprit, mais elle ne put s'empêcher de tressaillir en posant son regard océan sur la personne qui venait de pénétrer son lieu de travail.
C'était d'un homme d'imposante carrure dont se dégageait une dérangeante impression de puissance combinée à une confiance certaine. Il ne semblait pas à l'infirmière avoir entendu qui que se fut frapper à la porte, et cette pensée conforta ses impressions premières. Le costume impeccable du nouveau venu lui rappela qu'elle-même arborait une tenue qui aurait pu lui permettre de se fondre dans la foule des élèves particuliers de l'institut, ce qui augmenta d'un cran sa tension intérieure. Parce qu'elle n'avait malheureusement pas l'impression de se retrouver face à n'importe qui.
"Vos souvenirs sont bons," répondit prudemment l'écossaise en abandonnant sa flûte traversière sur le bureau et en se levant.
Elle répondit au sourire de coutume de son interlocuteur par quelque chose de plus retenu, si c'était possible, et tendit sa main frêle vers celle de l'homme... Avant de s'arrêter à mi-parcours en entendant les propos du nouveau venu. Ainsi donc, elle avait devant elle le directeur de l'établissement. Comment bien commencer sa journée en une leçon par le professeur Mac'Leor.
"J'imagine que personne ne peut décemment exercer sa profession, surtout dans un tel endroit, sans connaître son supérieur hierarchique," commenta raisonnablement la jeune femme. "Et la réputation de l'établissement n'est plus à faire, alors celle de son directeur..."
Elle empêcha de justesse un soupire de traverser ses lèvres devant tant de courtoisie désintéressé, mais ne s'en formalisa pas plus. Il était naturel que de telles civilités aient leur place dans la conversation et la jeune femme préférait que la discussion resta avant tout professionnelle. C'était un des seuls domaines de tête-à-tête qu'elle maîtrisait dans les grandes lignes.
"Tout le plaisir est pour moi," répliqua Kaïa en espérant que la pointe d'amusement dans sa voix n'avait pas été perçue.
Il était clair que cette rencontre n'était pas, à proprement parler, un véritable 'plaisir' pour les deux interlocuteurs, mais la jeune femme se demandait, vaguement intéressée, lequel de lui ou d'elle était le plus réjoui par cette discussion de formalité.
La remarque du directeur à propos de sa main bleuie ramena son regard sur ses doigts et elle rougit légèrement en s'apercevant qu'elle aurait du tendre l'autre. Quoi que, en même temps, si elle avait donné la gauche alors qu'il lui tendait la droite... C'est son quotient intellectuel qui aurait été remis en cause.
"Heu... Je me suis effectivement blessée, mais seule ma maladresse est à remettre en cause," répondit rapidement l'infirmière.
Elle hésitait à penser que son interlocuteur n'était pas sérieux quant à ses propos, mais il y avait quelque chose dans sa façon de parler qui donnait la dérangeante impression qu'il pensait absolument ce qu'il disait. Il était d'ailleurs plutôt ironique que les plus expressives de ses paroles fussent celles-ci, ce qui ne manqua pas d'inquiéter la jeune femme. Est-ce que le principal de son travail serait finalement du au zèle particulier de son employeur?
"Merci quand même pour votre, heu... touchante bienveillance," ajouta-t-elle histoire de ne pas frustrer les pulsions si naturellement implacables du directeur.
Elle se doutait qu'habitué aux règles de bienséances, l'homme ne tiendrait sans-doutes compte de la tournure se voulant aimable de la phrase. Cependant, parti comme c'était, il semblait qu'elle était condamnée à se dépétrer dans le monde des civilités avec ce genre d'interlocuteur. Le temps d'une fraction de seconde, l'infirmière se demanda si elle n'aurait pas mieux fait d'aller trouver la solitude apaisante de la bibliothèque au lieu de se précipiter là où elle était actuellement. Sauf qu'elle n'avait pas vraiment eu le choix, mais bon. Une pensée lui effleura l'esprit alors qu'elle reportait son attention sur le directeur.
"Vous ne parlez pas de châtiments corporels, quand même?"
Cela lui avait échappé, et l'écossaise se maudit immédiatement pour ce relâchement. Le problème, c'était qu'elle ne pouvait pas vraiment se rattraper sur un "oubliez ça" ou encore "laissez tomber" qui ne feraient que l'enfoncer d'avantage. Finalement, la solution la moins dangereuse résidait en... continuant sur autre chose.
"Y a t-il des cas particuliers de résidants que je ferai mieux d'appréhender dès maintenant?"
Cela faisait un certain moment que son interlocuteur était le directeur de l'insitut, il devait connaître la plupart de ses résidents. Alors même s'il était vrai que la jeune femme était censée pouvoir se débrouiller uniquement avec les dossiers mis à sa disposition, un beau paquet si elle se souvenait bien, elle espérait qu'il lui indiquerait au moins les élèves susceptibles de lui tomber sur les bras assez souvent et pour des affaires plus complexes que la moyenne. S'il y avait une moyenne dans cet établissement particulier. |
| | Sujet: Re: Expédition précipitée [libre] Mar 29 Juil 2008 - 20:17 | |
| Quelle enfant polie. Enfant? Oui, elle semblait jeune cette infirmière, les mauvaises langues pourrait dire que Maverick appréhendait soudainement le fait qu’elle pouvait tenir psychologiquement dans un établissement pareil… c’était en parti vrai. Non pas qu’il rebutait les jeunes recrues tout droits sortis de l’adolescence, mais il avait vu tellement de membres du personnels partir en dépression après quelques mois seulement passés ici. Ce n’était pas le fait que c’était une femme, il savait bien qu’elles pouvaient être d’excellentes employées, pas non plus le fait qu’elle était jeune, les nouveaux adultes comprenait peut être mieux le mentalité des délinquant juvéniles. Non. Il appréhendait juste le fait qu’elle soit comme toute les autres. L’ancienne infirmière était bien trop fragile est avait fini par faire une tentative de suicide juste après avoir honteusement avoué avoir céder à la menace et donné de la morphine à des drogués. C’était sans l’ombre d’un regret que Maverick l’avait renvoyé illico dans sa cambrousse natale, là où la criminalité est proche du zéro pointé et où les gens suivent leur train quotidien et vivant dans leur bulle de savon.
Mais soit, si mademoiselle Mc’Leor tentait d’avoir l’air passive, le léger choc des paroles prononcés plutôt par le directeur était quand a lui bien visible. Mister Hyde fit un léger effort pour se souvenir de ce qu’il avait pût dire d’un rien choquant. Ah, sans doute à propos de la correction. Un point en moins malheureusement, si l’infirmière tenait à survivre ici, il lui faudrait d’avantage de sang froid et de dureté. Touchante bienveillance… il hocha légèrement la tête en guise de réponse, par pure politesse une nouvelle fois. Quand elle employa le terme de « châtiment corporel » il eut néanmoins la réaction de lever un sourcil, histoire de lui faire comprendre qu’elle jouait désormais dans la cours des grands. Il snoba la question des « cas particuliers » pour faire quelques pas en direction de la fenêtre, et de répondre d’un voix bien caractéristique à lui: une voix posée, où grandi une colère sourde, à la fois aimable et tranchante.
Vous semblez choquée. Mademoiselle. Il marqua une brève pause avant de froncer légèrement les sourcils et de continuer. Quand je suis arrivé ici, les membres du personnels ont subit beaucoup de menace de mort, d’autres été battus, certains nouveaux était bizutés et ont subit de graves sévices.
Il se retourna vers l’infirmière, les mains croisées derrière son dos, son allure imposante ne se voulait pourtant pas intimidante, mais il avait du mal à ne pas passer pour un monstre sanguinaire quand il faisait pas de son point de vue.
Je n’ai jamais aimé frapper quelqu’un, et encore aujourd’hui je trouve ceci d’une ingratitude répugnante, mais en une paire de gifle j’ai réglé le trois quart des problèmes de l’institut. Je ne tire aucune fierté des coups que je donne, mais ceux qui les ont reçu comprennent aujourd’hui le pourquoi de mon geste. Sachez toutefois que je ne les donne pas gratuitement. Les élèves n’ont plus besoin d’avoir des preuves sur mes méthodes, même les nouveaux sont rapidement renseigné de ma façon d’agir.
Il se doutait bien que les plus fragiles avaient peurs de lui, et que les plus durs le détestaient, mais que pouvait-il y faire après tout. Il n’était pas là pour être un grand ami à tout le monde, il était là pour faire comprendre à des criminels qu’il fallait changer de voix, et tant pis si le monde entier le prenne pour un directeur arrogant, imbu de lui-même, trop riche et ancien business man. Ces gens là ne comprenaient rien de toute façon. Il reprit néanmoins la conversation, se forçant à sourire aimablement pour détendre l’atmosphère qui semblait bien lourde. Sans doute qu’il avait d’or et déjà rendu cette jeune femme mal à l’aise, mais qu’importe tant qu’elle comprenait la situation.
En ce qui concerne les cas particuliers… le nombre est malheureusement trop élevé. Je vous invite à consulter leur dossier, je n’aurai pas assez de toute la sainte journée pour tout vous décrire. Néanmoins si quelque uns vous fait du tord, prévenez moi. Si d’autres se montrent particulièrement méchants, menacez les de m’appeler, en général ça fonctionne. Si d’autres ont subit des sévices, tortures psychologique ou physique, menaces, ou autres choses de la part d’un autres résidants, prévenez moi et envoyez le chez un des psychologues. Je ne tolère pas qu’on s’attaque aux autres.
De retour devant la fenêtre, le directeur jouait d'un air distrait avec son anneau à l'annulaire gauche, tout en surveillant certains élèves qui marchaient dehors. |
| | Sujet: Re: Expédition précipitée [libre] Mer 30 Juil 2008 - 0:34 | |
| La jeune femme jaugea un instant du regard l'homme qui lui faisait face. Oubliant plus rapidement et aisément sa timidité maintenant que son interlocuteur parlait avec une passion croissante, elle ne pouvait s'empêcher de l'annalyser comme s'il s'agissait de l'un de ses patients. Derrière sa première impression de froide cordialité, il lui semblait tout simplement être un individu minutieux et particulièrement exigeant dans son travail. Sans doutes un peu trop radical et sûr de lui, mais bien intéressé par son travail et peut-être même acharné.
" Je dois avouer être étonnée que cet établissement ressemble tant à un institut... normal, et moins à une prison ", fit remarquer Kaïa.
Durant quelques stages, elle avait eu l'occasion de se rendre dans des bâtiments de redressement, et les conditions de vie lui avait parues plus dures qu'à Teenagers. Mais en même temps, pour ce qu'elle en avait vu... Peut être qu'un système similaire de rotation de gardes était en place, mais d'après les propos du directeur, elle avait des doutes à ce sujet.
" Vous vous imaginez bien qu'en temps qu'infirmière, je ne puisse pencher en faveur de ce genre de traitement ", répondit la jeune femme consciente de son devoir. " Mais je pense être capable de comprendre. "
La médecine était une voie, une science, un art, une dicipline, un mot d'ordre, une manière de penser. Plus ou moins lache, plus ou moins ouverte, mais il y avait des valeurs, un code, un serment à respecter. Et qui, par une sorte de miracle, correspondait à son état d'esprit. L'infirmière était peut être tolérante, mais droite aussi, dans sa manière de penser.
Elle reprit sa flûte traversière entre ses mains et entreprit de la démonter avec délicatesse.
" Je vois. Je pense que je m'y mettrai ce soir, après avoir fait le tour de l'institut, quoi qu'il serait peut être plus sage de faire le contraire, et installé mes affaires ", commenta Kaïa plus pour elle même que pour son interlocuteur.
Elle marqua un temps d'arrêt. Il y avait tout de même quelque chose qui la préoccupait dans la manière de parler et d'agir de l'homme. Rapidement, elle passa en revue les propos qu'il lui avait adressés. On ne lui avait pas donné beaucoup de renseignements sur l'institut en lui-même, et elle le regrettait maintenant.
" Combien ont démissionné à cause de cette... pression? " demanda-t-elle lentement au directeur. " Combien sont sur le point de craquer? "
C'était peut-être indélicat de sa part, mais elle avait besoin que l'on confirme ses doutes, tout comme elle avait envie que ce soit son interlocuteur qui ose lui apporter les réponses à ses questions. Elle n'avait nullement l'intention de se décourager, ni de tirer un faux soulagement des dires de Mr. Hyde, et encore moins de se sentir supérieure à ses prédécesseurs, mais avoir une vague idée sur le passé permettait d'appréhender l'avenir et de mieux comprendre le présent.
Elle ouvrit la bouche pour poser une autre question mais se retint au dernier moment. Mieux vallait ne pas trop aborder les aspects plus personnels de la conversation dès maintenant. |
| | Sujet: Re: Expédition précipitée [libre] Mer 30 Juil 2008 - 15:44 | |
| Le directeur jeta un coup d’œil distrait à la jeune femme qui s’adressait à lui. Il hésitait à se faire une opinons bien sentie sur elle à vrai dire. La plupart des employé se confondait en excuses devant lui dés qu’il commençait à parler de ses façons de voir les choses, d’autres s’insurgeait et le traitait de monstre sans cœur, quelques uns le comprenaient et partageait son point de vue, mais rarement on lui disait franchement qu’on était pas d’accord avec lui sans pour autant jugeait ses méthodes. Intéressant pour ainsi dire, et si cette femme pouvait peut être supporter les caractères des élèves de par son visible sang froid. Tout doux Maverick, les premières impressions ne sont pas toujours les plus vraies. Il re-fixa les élèves à travers la vitre, ouvrant un peu plus légèrement le rideau, avant de calquer sa langue et de répondre de la voix monocorde particulièrement de l’homme qui réfléchit.
Vous êtes franche mademoiselle Mac’Leor… Il hocha légèrement la tête avant d’abandonner la fenêtre pour se diriger vers elle qui rangeait sa flûte traversière, cuivre plaqué argent? Un bien bel instrument pour que qu’il put entendre et apercevoir. Mais il repositionna son regard sur l’infirmière avant de répondre quand elle énonça ses projets pour la journée d‘une voix absente. Bien… excellent même. Prenez votre temps pour découvrir les lieux, si le cœur vous en dit je peux vous donner une carte, mais vous ne devriez pas avoir trop de mal à vous repérer, vous avez déjà trouvé l’infirmerie après tout.
Il laissa son regard parcourir l’infirmerie, qui n’avait pas vraiment changé depuis son arrivée ici. Oui certes, certains lits démolis avait était remplacé, les sanitaires aussi et les médicaments à base de drogue avaient été viré, mais la disposition était identique, presque morose, une infirmerie n’était pas sensée être joyeuse, mais un rien plus accueillante serrait pas spécialement superflu. Il repositionna sa tête vers la jeune femme quand cette dernière l’interpella pour lui poser une question assez particulière. Et Maverick fronça les sourcils pour affichait sa perplexité.
Personne ne vous a renseigné sur l’institut avant que vous n’ayez posé votre candidature? Mais qui est l’imbécile que vous avez consulté? Après un bref soupire d’humeur il ajouta: j’ai horreur que mes employés arrivent comme des fleurs sans savoir ce qui les attends. Et on s’étonnes qu’ils démissionnent!
Il fallait avouer que les standardistes de l’institut ressemblait plus à des commerçants que des employés crée pour parler véritablement de l’établissement. Teenagers n’était pas une maison de repos pour les jeunes délinquants et ce n’était pas par magie qu’ils ressortaient vidés de tout leur criminalités. Ils souffraient, et beaucoup de gens avec eux, c’était un mal nécessaire pour qu’ils puissent s’insérer dans la société. Et non, Maverick n’aimait pas le titre « d’excellent psychologue attentionné et travailleur » qu’on lui donnait dans les brochures ou autres. Ce n’était de gâterie facile pour appâter des parents désespérés. Dans quel monde vivons nous?
Pour répondre à votre question, les membres du personnels se confient rarement à moi, je dois leur faire peur ou bien ils ne m’aiment pas. Les deux sont probables, mais soit. La vérité est donc que je n’ai aucune idée du nombres de gens qui souhaitent partir d’ici mais l’année dernière… c’est une bonne vingtaine de personne qui nous ont quittés de diverses manières.
Il jeta un regard à sa montre avant d’ajouter:
Mais ne vous inquiétez pas, tout les enfants ne sont pas des monstres horribles, certains peuvent même être très aimables. Mais d’autres… sont plus hargneux il faut avouer. |
| | Sujet: Re: Expédition précipitée [libre] Sam 2 Aoû 2008 - 0:09 | |
| Elle, franche? Comment une personne qui préfèrerait s'enterrer vivante plutôt que de tenir une conversation tout à fait banale pouvait-elle être d'une quelconque franchise?Droite, à la limite... La jeune femme chassa ces réflexions. Pourquoi tant spéculer sur un seul adjectif issu d'une discussion comme une autre? Comme à son habitude, celle de tout analyser se retournait contre elle. Un soupir agacé faillit franchir ses lèvres mais l'infirmière se concentra sur sa flûte traversière et son exaspération mourru peu à peu. L'instrument démonté, elle fourra les pièces séparées dans les larges poches de son pantalon. Son regard se reporta sur le directeur et un sourire timide se dessina sur ses lèvres.
"Merci, mais je pense pouvoir affronter les éventuels dédales de l'établissement par mon seul sens de l'orientation", répondit la jeune femme reconnaissante. "Si toutes fois cela s'avérait inexact, je vous serai grée de me prêter un carte de l'institut. Si je trouve votre bureau."
L'infirmière hésita à quitter des yeux la silhouette imposante de Mr. Hyde, alors que celui-ci s'adonnait à la contemplation des lieux. Elle avait l'impression qu'il aurait été plus sympathique de sa part de le laisser à ses songes, ses.. souvenirs, peut-être, mais ne pouvait s'empêcher de l'observer. Elle avait essayé de se renseigner, de son côté, sur le directeur de Teenagers. Mais la plupart des brochures mentionnant son nom n'avait rien de très intéressant du point de vue infirmier et psychologique.
Les propos irrités de son supérieur étaient légitimes mais le jeune femme était tout de même assez étonnée qu'il paraisse connaître si peu l'équipe de son institut. Mais après tout, il était tout à fait possible qu'elle fut tombée sur le seul standardiste du coin à estimer que les brochures au vague descriptif et les quelques grandes lignes servies aux nouvelles recrues de l'établissement étaient amplement suffisantes pour exercer à Teenagers. Et puis... les chiffres pouvaient sans doutes en effrayer plus d'un.
L'infirmière ne répondit pas à la question du directeur. Il avait le droit de savoir quelles étaient les faiblesse du système, et le standardiste en question pouvait ruiner bien des carrières, mais elle estimait que si cette histoire lui tenait véritablement à coeur, il serait bien assez débrouillard pour y mettre un terme par ses propres moyens. Autrement dit, elle ne comptait pas dénoncer l'homme qui l'avait rencontrée lors de son entretien.
Un sourire discret traversa son visage.
"Vous avez l'air d'être plus proche des enfants de l'institut que du cadre adulte", remarqua-t-elle doucement.
La jeune femme consentit enfin à lacher son interlocuteur des yeux pour poser son regard sur le paysage visible depuis les fenêtres de l'infirmerie. Des adolescents, tout ce qu'il semblait y avoir de plus normal, traversaient seuls, ou le plus souvent en bandes, les allées découvertes de l'établissement, profitant des chaleureux rayons estivaux.
"Votre poste doit demander un certain sang-froid", commenta l'infirmière. "Qu'est ce qui vous a poussé à l'accepter?"
Distraitement, elle passa ses doigts sur le verre de la fenêtre, se retrouvant soudain sa montre devant les yeux. Se souvenant avoir vu le directeur regarder la sienne, elle se détourna de la croisée pour retrouver son interlocuteur dans son champ de vision.
"Mais je vous ai sans-doutes déjà trop retenu. Nous nous reverrons peut-être un autre jour, en d'autres occasions." |
| | Sujet: Re: Expédition précipitée [libre] Jeu 14 Aoû 2008 - 15:28 | |
| Proche des enfants. Maverick n’avait pas vraiment la réponse à ceci. Il n’était pas vraiment proche de qui que ce soit, si ce n’est de sa fille qui semblait presque se plaire ici. Presque? Non elle s’y plaisait vraiment. C’était presque impressionnant. Mais soit, le directeur n’était pas vraiment proche que qui que ce soit, les employés avaient peur de lui, les élèves l’avaient en horreur, et le reste le voyait comme étant un gigantesque mur humain, dont on ne pouvait passer à travers. Ceci n’était ni vrai ni faux. Derrière son apparence humaine, le responsable de teenagers surexploitait une image d’un tyran, parce que c’était la seule chose qui poussait les personnes à prendre en compte son existence, voir à le craindre. Et puis même, où était le mal à souhaiter ardemment que des enfants dans le mauvais chemin retombent sur leur pattes dans cette société qui ne fait de cadeau à personne? Et Maverick sait très bien de quoi il parle, personne ne lui avait fait de cadeau non plus, alors lui n’en faisait pas. Lui il arrivait d’être clément de temps à autre, mais ceci était dû à une excellente raison. En privé avec les élèves, il n’avait jamais cherché à rabaissé personne, il préférait de loin discuter sagement, même avec ses fortes têtes, car l’intimidation ne marchait pas dans toute les situations. Il n’avait aucun remord à abusé de son pouvoir, si cela pouvait les aider. C’est sûr, il ne parlait rarement seul à seul avec ses employés, la plupart ne pouvait pas tenir dans la même pièce que lui sans trouver une excuse X ou Y pour déguerpir. Mais de toute façon il s’en fichait éperdument. Il avait accepté d’être directeur de Teenagers uniquement parce que lui aussi était désespéré. Si sa chère et tendre serrait toujours de ce monde, il serrait encore à la Chemical Bank ou médecin psychologue dans un joli cabinet de Washington, s’occupant d’elle et de Claudia, mais pas ici à braver l’impossible, profitant du fait que plus rien ne peut l’atteindre pour subir toute torture psychologique avec des criminels.
Qu’est-ce qu’il avait poussé à accepter son post? Il n’allait pas ouvrir son passé ou quoique ce soit à cette jeune femme, aussi sympathique qu’elle puisse être. Toujours le regard perdu dans la fenêtre, il continua:
Vous ne m’avez pas trop retenu mademoiselle. Fit-il sur un ton neutre. Si j’avais quelque chose de plus important à faire que de vous parlez je serai d’or et déjà parti.
Ce n’était pas ce qu’il y avait de plus correct à dire, mais soit, c’était la vérité, Maverick n’était pas du genre à ce gêner pour quoique ce soit.
Il y a plusieurs raisons pour laquelle j’ai accepté ce post… mon travail sur Wall Street n’était pas ce qu’il y avait de plus passionnant pour mon diplôme de psychologie d’un côté. Et puis j’avais besoin de faire quelque chose de correcte de ma vie.
Il ne disait que la vérité, mais pas toute la vérité, il fallait l’avouer. Personne ici n’était au courant de la tragédie de sa femme, ce n’était pas aujourd’hui qu’il allait en parler. Quant à sa fille, il n’avait nullement le besoin d’en parler, elle devinerait sans l’ombre d’un problème la situation si un jour elle apprend qu’il en a une, dans l’institut qui plus est.
Et vous mademoiselle. Dit il en tournant la tête vers elle, faisant voler quelques mèches de ses longs cheveux noirs. Quelle raison vous a posé à soigner dans un lieu pareil? |
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