Spare the rod and spoil the child ! [PV Kally]

Il est temps de vous raconter l'histoire d'une gamine qui ne croit plus rien. Mais au point où on la voit aujourd'hui, il faudrait tout d'abord se demander si elle a déjà eu quelconque croyance une fois dans sa vie. Aby Dan. Une gosse à priori comme les autres en comparaison à tous les gusses de cet établissement. Elle trace son petit bonhomme de chemin comme vous et moi. Un malheur lui tombe sur le coin de la gueule et la voilà plus bas que terre. L'envie et le courage lui manque pour remonter cette putain de pente. Elle en a marre de tous ces gens qui rabâchent le même discours, ce même discours de « Tout ira mieux dans le meilleur de monde ». Mais m*rde quoi ! Le monde n'est pas tout beau, tout gentil et les éléphants ne sont pas roses ! Tous les gamins ne prennent pas gentiment une sucette et partent jouer, foutaise. C'est ce qu'on aimerait bien vous faire croire. Faites des gosses.

Mais revenons-en à ce qui nous intéresse : Aby Dan.

Je m'étais levé tôt, pour la première fois depuis plusieurs semaines. C'est vrai quoi, quand on est dans mon état, on a envie que d'une seule chose; rester couchée pendant des heures pour ne voir personne et encore moins des vipères qui vous souhaite bon rétablissement. Chier m*rde ! Bon rétablissement mon œil. Tout ce qu'ils voulaient ces empotés c'était que je crève en silence pour que je ne dérange pas leur petit train train quotidien. La blague.

Mon chagrin s'était petit à petit transformé en rage. La rage de voir tous ces visages trop satisfaits. J'avais envie de tous les frapper un par un, de leur arracher yeux et langues pour ne plus subir ni regards accusateurs ni remarques désobligeantes. Mais ce n'était pas le moment de finir dans le bureau du dirlo à cause d'un stupide bain de sang. J'avais d'autres chats à fouetter. Ils ne méritaient pas que je me salisse les mains. J'avais presque arrêter de me ronger les ongles et les casser pour eux ne me plaisait guère.

J'avais trouvé l'un des endroits le plus calme de l'institut : l'oasis. Même si ce petit bout de plage était très agréable quand il faisait chaud, personne n'y allait vraiment. Il était en pleine lumière du jour et des énormes projecteurs l'illuminait la nuit. C'était tout simplement horrible pour passer inaperçu et c'est justement pourquoi je m'étais posée là. Personne ne viendrait me voir de peur de se faire prendre en train de faire un truc d'illégal. Les résidents avaient pris de biens mauvaises habitudes et ne se rendaient même plus compte que c'était interdit. Enfin bref.

Allongée sur le ventre, les écouteurs enfoncés dans les oreilles, je jetais du sable tout autour de moi pensant vraiment que cela allait finir par me détendre.

[Désolé c'est un peu nul >.>]

Un renouveau...

5 heures du matin
La demoiselle s'extirpait de ses draps. Elle enfila son maillot de bain, un jogging et une brassière et fila dehors. Elle préférait allez courir lorsqu'il faisait encore frais dehors. En pleine après-midi, la chaleur l'aveuglait. Et puis elle se fatiguait plus vite sans qu'elle ne le sente. De toute manière lorsqu'elle faisait du sport elle devait faire particulièrement attention. Si elle écouterait son médecin elle n'en fairait pas du tout. Elle pourrait se casser-ci, et cela. D'ailleurs il se demandait encore comment elle faisait pour être en vie vu l'épaisseur de son dossier médical.

Elle courut dont une bonne trentaine de minutes. Puis une autre demi heure à nager. Pas cette petite brasse tranquille. Non, non. La demoiselle était habituée depuis quelques années à se lever très tôt le matin, s'entrainer. Faire des 120 km à pieds en un seul week-end : camp militaire oblige. Bref. L'institut Teenagers semblait trop paisible pour elle, et elle avait tendance à s'ennuyer. C'était seulement son premier mois ici. Elle avait déjà repéré les élèves qui lui poseraient plus de soucis que pour les autres. Ceux avec qui cela serait presque sympa, et d'autres où elle devrait faire preuve d'une grande patience. Et la patience... Elle ne connaît pas vraiment. Bref.

Elle prit une bonne douche. Mettant l'eau au milieu. Elle ne sentirait pas la brûlure du liquide sur sa peau si cela serait trop chaud. Un vrai calvaire. Il y avait des journées qui étaient plus difficile que d'autre. Maintenant ... Eh bien maintenant, c'était un joli mardi. Son premier rendez-vous en tant qu'éducatrice était avec... Sa prêtresse multicolore. Ahaha. Lorsque qu'Aby Dan avait passée son bureau pour la première fois, elle avait... Bloquée sur ses choix vestimentaire & même capillaire. Et puis elle avait échappé un : « Wow. Toi, t'as du style. J'aaa-dore » Kaladrielle avait l'habitude d'être franche. Et elle était beaucoup trop impulsive aussi. Bref. Son premier rendez-vous c'était assez bien passé. Et puis au fil de ces rares rendez-vous, elle avait compris que quelque chose n'allait pas très droit dans sa petite tête. Le problème avec les ado ? Ils sont pudiques. Ils entrent dans la fleur de l'âge où les hormones sont quasiment toujours en furies. Et époque de sentiments. Plus ou moins sérieux, mais toujours intense. Un vrai feu d'artifice. Soit. Elle n'était ni psy, ni psychiatre, mais elle aimait bien parler. Qu'ils se confient. De jouer presque le rôle d'une grande soeur.

1 Minute.
10 Minutes.
20 Minutes.

Trois cigarettes grillées à sa fenêtre. Et minutes de retard pour la Miss. Tant pis. Même si il ne restait que 20 de plus, elle voulait tout de même savoir où ce trouvait cette gamine. Pas qu'elle fasse une connerie au cas où. Ce laps de temps elle était sous sa responsabilité. Elle ne voudrait pas finir en taule pour une connerie d'ado. Elle filait doucement. Ce ne fut qu'un quart d'heure après qu'elle la trouva dehors. Kaladrielle s'approcha doucement, se doutant bien qu'elle avait son lecteur de musique. Comme la plupart des autres en faite : on parle, et on à l'air idiot : ils entendent rien. Et cela l'énervait. Alors on reste zen.

Paquet de sable sur ses jolis pieds. Des tongues noires, avec un serpent argenté qui se glisse sur les ficelles. Huhu. Elle hausse un sourcil et leva ses pieds les secouant un peu. Elle avait horreur du saaable.

« Mademoiselle Dan ... Il n'est pas l'heure de compter les grains de sable. A moins que tu révise ta physique. »

Elle s'assit doucement à côté d'elle, et haussa un sourcil, et baissa doucement les yeux sur elle :

« Tu as oublié notre RDV, ou t'avais la flemme ? »

Moi aussi c'est nul =D Mais j'ai aimé le tien n_n

« Oh non m*rde Kally. Casse toi, j'suis pas d'humeur à jouer là. J'ai un autre rendez vous dans une semaine, je viendrais peut être. Mais là, fous moi la paix. »

Je ne faisais pas vraiment attention à ce que je pouvais dire car je parlais à Kally. Non pas que je m'autorisais à lui manquer de respect volontairement, mais elle s'adressait à nous comme ça et aimait qu'on la traite comme l'une des autres. Alors soit.

Je savais qu'elle n'allait pas lâcher le morceau aussi facilement. On parlait de Kally là ho ! Quand elle vous a, elle ne vous lâche plus jusqu'à ce qu'elle ai ce qu'elle souhaite. Un renseignement, une clope, des excuses, des potins. Tout servait d'excuse pour vous mettre le grappin dessus. D'habitude j'aurais fait exprès de louper son rendez vous, pour l'embêter, pour qu'elle se déplace et vienne me chercher. J'aurais mis ensuite des lustres à me préparer et l'aurais suivis d'un pas trainant. On aurait passé des heures à papoter et elle aurait pris du retard sur tous ces rendez vous. Une espèce d'andouille aurait alors toquer à la porte pour demander si son tour allait bientôt venir. Envoyé bouillir et remerciement. Suite de la conversation. Je connaissais le scénario par cœur, ce n'était pas bien dur.

Mais aujourd'hui était un autre jour et j'avais le moral dans les baskets. Depuis que Kaladrielle était arrivé à l'institut, elle m'avait toujours vu en pleine forme, pétant le feu et faisant subir mon énergie à tout le monde. Hyperactive, boule de feu. Une loque. Voilà ce que j'étais devenue en si peu de temps. Cela allait lui faire un choc quand elle allait voir mon visage sortir du sable. Bonjour je suis un véritable cadavre, la vérité c'était que je n'avais pas dormir correctement depuis belle lurette et que je manquais cruellement de vitamines. Depuis quand n'avais je pas mangé correctement ? Je ne m'en souvenais même plus.

Je retirai mes écouteurs de mes oreilles, la musique n'était pas bien forte mais j'étais impatiente d'entendre ce que Kally allait me dire. Des tonnes de hurlements, des coups de pieds au cul et beaucoup de rires trop bruyant aussi. Peut être même allait-elle réussir à me trainer jusqu'à son bureau. J'adorais sa déco, ce serait un sujet de conversation comme un autre. Je devais faire tout pour ne pas parler de moi, je détestais plus que tout quand elle se prenait pour un psy. Allez ma petite raconte moi ta vie et je hocherais de la tête aux bons moments. Beurk. Ça me donnait envie de vomir. Des renvois du repas que je n'avais pas eu.

« Tu comptes me trainer de force jusqu'à ton bureau ? Avec tes p'tits biscotos tout flasques, j'ai pas trop de soucis à me faire alors. »

Ce serait assez beau à voir en effet. J'étais persuadée de peser bien plus lourd qu'elle et avec un brin de mauvaise volonté, je pouvais aisément rester plantée là pendant un bon bout de temps. La pauvre, je n'y mettais vraiment pas du mien, elle devait en avoir marre de tous ces gosses têtus, capricieux. C'est comme ça que je voyais tous les métiers de Teen'; assez bien payés, emmerdants à en faire pâlir les morts et bons pour vous faire devenir complètement chèvre. Enfin, y en avait qui avaient vraiment du courage.

« T'as pas une clope ? »

Kaladrielle ne venait guère jouer. Ce n'était pas comme si le prénom de sa cadette rimait avec jeux illégaux et d'autres choses. Elles s'entendaient bien, certes. L'éducatrice haussa un sourcil en entendant la réponse d'Aby. Au moins elle avait le mérite d'être claire. Elle ne voulait pas d'elle, ni de ses conneries ou même sa présence. Héla,s elle fit la sourde oreille et s'assit à ses côtés. Dan était de mauvaise humeur ? Whaou. C'était... Une première pour elle. Et puis, Kaladrielle n'était pas là depuis très longtemps Donc son jugement à ce niveau là n'était pas forcément le plus brillant.

Elle eût un sourire amusé lorsqu'elle se moqua d'elle. Han qu'elle atteinte à son physique. Certe elle était fine, mais des "biscotos tout flasques" ! Du jamais vu ca !

« Non, j'comme pas te séquestrer dans mon bureau. De toute manière notre rendez-vous est terminé. »

Mais au fil du temps elle avait dû apprendre à rester Zen. Elle aurait peut-être dû se mettre au Yoga, tiens. Mais elle était sûre qu'elle serait capable de se péter un tendon ou autre, car elle n'entendrait pas les signaux d'alertes. Bref. A sa question, et pencha un peu la tête sur le côté. Finalement elle se tortilla, et attrapa son paquet dans son poche, lui balançant :

« Si j'crève d'un cancer des poumons, c'est d'ta faute, 'kay ? »

Elle faisait allusion au fait qu'elle s'ne était grillée trois en l'entendant. Elle en chopa une aussi alors qu'elle sortit son zippo de son décolleté. Et oui ! Elle y tenait quand même à ce cadeau. De son cousin d'ailleurs. Elle alluma la sienne, puis le lui lança aussi un peu.
Première taffe de ce bout de nicotine.

L'Educatrice tourna la tête vers Aby, l'observant quelques secondes. Ses yeux métalliques vinrent se perdre dans les lagons bleus du ciel. Il faisait encore frais dehors. Hmm. Elle avait remarqué l'air d'Aby. Elle tira une seconde taffe et demanda après avoir expiré le nuage toxique :

« T'fais quoi c'soir ? ... J'serais bien allez bouffé en ville d'hors avec toi. »

Histoire d'être sûre qu'elle aurait au moins un repas dans cette journée.

« Oh chier, j’espérais trop que t’allais dire oui, ça aurait pu être drôle de voir à quel point tu aurais galéré à m’attacher au siège de ton bureau. J’aurais pu t’en faire baver et j’aurais pu mettre à l’épreuve tes p’tits bras musclés. T’es plus joueuse d’habitude.. »

Enfin je n’allais pas non plus me plaindre qu’elle veuille me laisser pénard ici. Ça aurait été, certes, plus drôle de vérifier la solidité de ses bras mais quand la paresse est en jeu, autant choisir le moins fatiguant. C’était une sorte de devise chez moi : « Si la paresse peut être une option dans un choix délicat, prend la paresse, ça attire beaucoup moins d’ennuis que de se bouger. » Et tout le monde sait qu’il ne faut pas passer outre une devise, ça peut être dangereux. Etre aventurier c’est bien mais pas tout le temps. Comme dirait quelqu’un que je connais bien ; il ne faut pas pousser mémé dans les orties.

Merci pour la clope petite. Je découvris que Kally cachait un magnifique zippo dans son soutien gorge. Un endroit que je n’avais pas encore exploré de mes propres yeux, j’avais juste entendu quelques détails sur ce qu’elle était capable de faire une fois… ouverte. (Haha xD)
J’avais déjà eu le plaisir de voir à quel point elle savait tortiller des hanches et du cul lors de la soirée Action ou Vérité dans les dortoirs. La demoiselle m’avait gentiment offert un lap-danse plutôt convaincant et je m’étais agréablement laissé prendre au jeu. Repenser à ce moment heureux aspira (pour un temps) mon envie de meurtre.

Quelques lattes plus tard, j’étais beaucoup plus détendue et apte à devenir plus agréable auprès de mon invitée du jour. Cette cigarette avait un gout tout simplement délicieux, fort et doux à la fois. Elle vous arrachait la gorge au premier passage puis vous laissait planant, sur un petit nuage tout blanc et tout mou. Vous avez l’impression de plonger dans le royaume de la laine de moutons. Sans rire. Aussi profond, aussi doux et vous laissant une irrésistible envie de dormir. Il n’y avait qu’elle pour avoir des clopes pareilles. Faites-moi pensé à lui demander où elle les achète.

J’étais au royaume des Bisounours. J’étais si bien au point tel que j’en aurais jouis de plaisir. Le sable jouait à cache-cache entre mes orteils et me chatouillait les mollets. A cet instant, on pouvait me comparer à un gosse qui découvre pour la première fois la joie d’une taffe. Oh mon dieu, il faut que je le dise à tout le monde, j’ai fumé !

« Si tu meurs, je meurs cocotte ! On ira en amoureuses au paradis ! YOUPI ! HAHA. D’ailleurs jolie cachette pour ton zippo, j’aurai pas fait mieux ! »

Plus qu’un rire nerveux, j’allais bientôt être prise d’un fou rire incontrôlable. Venu et reparti comme une envie de pisser. Tu rigoles pour une raison que tu ignores et quand on te demande d’expliquer, tu ris de plus belle.
Elle me fit passer l’envie de rire. Avait-elle remarqué que j’étais amaigris, fatigué et à moitié morte à l’intérieur ? Encore quelques jours et j’allais pourrir comme une vieille poire trop mûre. Je commencerais par brunir, petits morceaux par petits morceaux, deviendrait tout molle et de la mousse blanche viendrait se percher sur le haut de mon crâne.
M’emmener manger ? En ville par-dessus tout ? C’était une bonne idée dans le fond. Je pourrais prendre une bonne bouffée d’air frais et prendre du recul avec tout ça.

« T’sais entre quatre murs on peut pas faire grand-chose… Mais y t’faut une autorisation pour me sortir. T’sais comme un lion en cage qu’on trimballe de zoo en zoo. Les grands patrons vont te foutre des coups de pieds au cul si tu désobéis. Vilaine ! »

« Je suis comme d'hab' ! .... Juste un peu fatigué. Y a des cas franchement déprimants ici .... Moi qui croyait que la jeunesse était un temple de bonne humeur, de fêtes, d'alcool, de partouze et de conneries.... (A) .... »

Parce que son adolescence précoce avait été bercée par tout cela. Pas qu'elle juge qu'elle soit un bon exemple.... mais elle trouvait sa petit. Pitoyable. Triste & décourageant, de voir des gosses qui ont encore toute vie à faire, si découragé. Las de cette misérable vie.
Kaladrielle était malade. Lorsqu'elle s'était instruite sur sa propre maladie, elle avait regardé des reportage... Lu des documentaires. Qui l'avait dégoûté. Ecoeurée. Renverser l'estomac. Retourné les tripes. On lui voyait une vie de chaos, et une mort proche. Prématurée. Par trop de coups, de blessures, de chutes, d'os brisé. Han. C'était pour cela qu'elle était devenu maniaque. Paranoïaque sur les bords. Même si elle était trop casse-cou pour cette maladie, elle tentait de faire attention. Des réflexes qu'elle accumule. Des gestes de rien du tout. Comme regarder ses pieds et ses doigts quand on ferme une simple porte.

Toujours faire attention.

Et ces jeunes, pour la plupart avait connu... Le côté sombre de la vie. La drogue. La rue. L'alcool. La prostitution. Des schémas bateau. Des chemins comme pré-c**çus, pré-tracés. Elle avait l'impression de passer le même CD en boucle ces temps-ci. Bordel de dieu ! Elle aimait les gens qui pétillent, qui vivent !

Comme Aby. Sauf qu'elle semblait baisser les bras. Elle aussi. Et Kaladrielle n'allait pas laisser passer ça. Pas qu'elle serait lourde et chiante... Juste la divertir, lui faire penser à autre chose que ce qui avait envahi son crâne de moineau.

« En amoureuse ? Rien qu'ça =p ? Tu me caches des trucs la, dis-moi ! »
« Ouais. Rassures-moi. Parce que mieux, ou plutôt pire, cela aurait été dans ta petite culotte. Pas que j'aurais été contre d'aller l'y chercher, mais je me serais inquiété sur ton état mental ! »

Elle s'humecta les lèvres et tira une nouvelle taffe. Et tourna son regard vers Aby, et eut un sourire amusé.

« Moi ? Vilaine ? Non mais où vas-tu chercher ça ! Et puis tu vois... J'suis juste un peu Educatrice quoi. T'as pas trop besoin d'autorisation pour quitter l'établissement, si tu es sous ma tutelle, ma belle~ Et puis ils me font pas peur. C'est là que j'ai confiance en mes "ptits bras musclés", comme tu dis. Mais t'imagines n.n ? S'il faut j'vais t'violer dans les chiottes publiques ! »

Elle n'oserait pas voyons ! C'était beaauucoup trop sale là ba,s pour s'y permettre une telle chose à l'intérieur. Elle en eût un petit frisson de dégoût. Han beurk !

« C’t’une bonne définition de la jeunesse mais t’sais, tous les jeunes du coin sont là pour les conneries dont tu parles, forcement, ça calme un peu tu vois. Si tu te tiens à carreau, tu te barres et tu peux reprendre ta vie de dépravé, sinon t’es bon pour être là 10 ans ! »

Une exception à la règle. Les résidents qui étaient mieux ici que dehors. Ceux qui pouvaient enfin se sentir en sécurité entre quatre murs, ne plus avoir peur d’où dormir le soir, de qui viendra te démolir pendant ton sommeil. Y a tellement de trucs qui foutent la trouille dehors que l’institut en deviendrait un vrai paradis. On a un lit, de la bouffe illimitée, des potes plus ou moins sympa, des psys pour se divertir l’esprit et des gentils éducateurs pour nous taper sur les doigts. C’était ça le vrai challenge, éviter de se faire chopper, avoir toujours l’appréhension de trouver Kala’ au coin du couloir ou alors tout faire pour qu’elle vous choppe. Ça c’était une autre histoire.

Il y avait les gens comme moi qui adorait se faire chopper juste pour voir quel serment ils allaient encore prendre. Ces adorables supérieurs hiérarchiques avaient une imagination sans borne quand il s’agissait d’inventer des punitions. Ça pouvait aller du simple chiotte à récurer, à l’établissement complet à nettoyer. Parfois, on pouvait payer en nature ; mais c’était plutôt rare. Faut vraiment l’avoir dans la poche pour se le permettre et généralement les élèves ne s’en ventaient pas. Si l’autorité se voyait pincer avec un élève, ils risquaient gros, alors autant se la fermer pour garder le monopole du pieu. Je ne sais d’ailleurs plus comment je l’ai su…

« Beh quoi t’es plus mon amoureuse ? Aaaaaah tu me fends le cœur, vraiment ! Tu me rejettes comme ça, comme un gros caca mou ! HONNNNNTE A TOIIII ! Haha.
Humhum dans la culotte, dégueu ! »

Elle avait toujours des idées dégueulasses. Mettre son zippo dans le slip, niark. Et puis ça n’avait rien de stable en plus, tu fais deux pas et tu ponds un zippo POUT. Le soutif était une bien meilleure planque, bien au chaud, accessible par n’importe qui (héhé) et il suffisait d’avoir des assez gros seins pour qu’il tienne parfaitement. Pour les seins, aucune de nous deux n’allait avoir de problème, nous étions assez bien fournis, assez pour faire pâlir certaines planches à pain qui trainaient de temps en temps dans le coin.

« HAHA oui excuse, j’avais zappé que tu faisait partis de l’autorité :p ! ‘Vec ta tronche de délinquante on pourrait confondre. ‘Va bien falloir que tu justifies ma balade en ville, tu leur diras quoi à ces pecnos ? Que c’était une promenade pédagogique pour avoir un contact réel avec la belle natuuuure qui nous entoure XD ! Me violer ? MOIIIIIIIIIIIIII ? T’oserais pas quand même ? Hum, pas sûr que ce soit un viol par contre… »

L’idée d’aller en ville avec elle me plaisait de plus en plus. C’était impossible qu’on passe inaperçue et j’adorais ça. L’odeur du « on fait n’importe quoi parce qu’on le vaut bien » m’émoustillait les narines. A TABLE !

« Ah non, hein ! Franchement, là c'toi qui est trop gore ! Et puis de toute manière je n'oserais. J'suis bien trop égoïste pour te partager avec les mâles en chaleur de ce centre Héhé.... »

L'idée de la larguer.... Bah, elles n'étaient pas ensemble, la question ne se posait même pas. Kaladrielle attendit ses jambes devant une, puis pinça la hanche d'Aby. peut-être un peu trop fort. Ou pas assez. Elle n'avait pas conscience de sa force pour ces petites choses là. Aby aurait beau se venger, elle en réagirait pas. Et c'est à cette idée là, qu'elle se dit qu'elle n'aurait pas du lancer ce petit jeu. Après tout il n'y avait que les deux infirmiers au courant de sa maladie génétique.

Elle s'humecta les lèvres, alors qu'elle tira une taffe, fermant doucement les yeux. Destroy. Elle savoura la fumée toxique qui grimpaient à son cerveau puis engourdissant ses membres. Cette drogue était horrible. Plus elle en consommait, plus elle en voulait d'autre.

« Beurk. Peut-être. mais c'est le seul endroit que les flics n'ont pas le droit de fouiller chez une nana avec la poitrine. Alors, hein .... »

Elle eût un petit sourire narquois. Mystérieux aussi. Avec un regard pétillant de malice. Comme quoi ... Elle n'avait pas un passé si blanc et pur que pouvait le laisser suggérer son statut ici.
Suffisait de voir sa personne. Ses cheveux coloré, son percing à la langue et aux oreilles. Son immense tatouage dans son dos. Son vocabulaire, et sa violente impulsivité. Et pourtant ce bout en train colérique avait eût de très bon résultat dans le camps militaire.

Kaladrielle pouffa un peu de rire lorsqu'elle lui dit qu'elle avait oublié qu'elle faisait partis des adultes de l'institut. Elle tourna un peu la tête vers elle, et fit tomber u peu de cendre dans le sable et répondit :

« Je sais. On m'le dit souvent. Et je peux tout à fait dire qu'être enfermer ici, mine considérablement sur ton état.... Et qu'on sort pour.... Te changer les idées ? Ou ouais. Une sortie pédagogique. J'vais t'emmener dans un musée. Et j'te violerais derrière la Marianne ! »

Elle éclata de rire en l'entendant et s'écrira :

« Tu vois ! Même toi tu doutes de cette appellation de viol ! »

Sujet: Re: Spare the rod and spoil the child ! [PV Kally]