Sujet: Sondage : Concours d'écriture Dim 25 Oct 2009 - 1:10 | |
| Fiou, je n'espérais pas faire un sujet-sondage pour ce concours-ci xD Comme quoi, tout peut arriver! Vous connaissez le système : Vous votez et le candidat qui aura eu le plus de votes sera élu joueur de la semaine. Je rappelle les textes : - Gabriel Creazy : - Spoiler:
20h19.
Les chiffres affichés sur mon téléphone portable m'apparurent tout d'abord comme rassurant, en m'offrant à penser que le voyage allait bientôt s'achever. Puis, mon raisonnement se développant petit à petit dans les méandres de mon esprit, je fini par conclure qu'en réalité, qu'il soit vingt heure dix-neuf ou six heure trente, j'allais passer les prochaines années "là-bas", ou la notion de temps n'existe pas. Que représentent quelques heures sur dix, vingt ans voir peut être plus. Mais c'était ainsi. La cour avait tranchée.
Je relevais la tête, l'écran de mon téléphone s'étant éteinte par économie d'énergie. Au travers la grille de sécurité, je pouvais apercevoir la route, déformée par le pare brise. La lumière les phares du fourgon crevaient l'obscurité de leurs longs faisceaux, et je pouvais suivre le cheminement tortueux du véhicule, qui ne tarderait pas à arriver à destination. Je me mis à bailler, relevant les poignés entravés par pur politesse envers l'environnante solitude qui m'accompagnait depuis le rendu de la sentence. Les semaines de procès m'avaient volés une grande partie de mes forces, et la décalage horaire n'avait fait qu'accentuer cette perte.
Un bâillement en appelant un autre, la fatigue qui me guettait depuis plusieurs heures déjà s'empara totalement de moi, et le royaume des songes m'ouvrit ses portes. Je me trouvais à nouveau en France, au pied d'un lampadaire d'où j'observais un homme encapuchonné de l'autre coté de la rue, l'air aux aguets. J'avais moi même dissimulés mes traits sous un chapeau, un keffieh enroulé autour du cou jusqu'au nez. "L'Homme" attendait quelqu'un, et il paraissait passablement stressé. Je tâtais rapidement la poche de mon manteau, et y sentant la longue tige de métal, me m'y à marcher d'un pas ferme vers "l'Homme". Il me repéra bien vite, et se recula de quelques pas, afin que notre rencontre se passe à l'abri de tous les regards, dans une sombre ruelle adjacente. J'avais tout prévu. "L'Homme" était un dealer chevronné, et ce soir j'étais son client. Tout du moins c'était la version qu'il avait. Nous étions à présent à moins d'un mètre l'un de l'autre, dans l'étroite ruelle où la Loi du Talion prendrait effet. Il me tendit sa main, poing fermé, dans laquelle se trouvait un sachet de cocaïne de seconde main, qui lui avait permis de ce faire un nombre honorable de clients dans les environs. Je regardai sa main, puis plongeai mon regard dans le sien. Il compris trop tard que ce n'était pas celui d'un junkie en manque, mais celui rempli de haine d'un frère prêt à se venger. Le premier coup partit rapidement, directement dans l'estomac, ne lui permettant aucune esquive. Il se tordit de douleur. Un crochet du gauche le mettait à terre. Il leva la tête, et je perçu dans son regard un étonnement mêlé d'incompréhension. Ma main vola dans la poche, et en retira une longue barre en métal, morceau de canalisation d'un immeuble voisin en construction. Son utilisation ce soir serait bien plus sombre.
L'étonnement de "l'Homme" avait fait place à la peur, et je lui souris de toutes mes dents. Je me mis à frapper. Encore et encore. aucun endroit de son corps de pourri de serait épargné. Cela dura bien dix minutes. L'homme qui avait violé puis étranglé ma sœur ne se relèverait pas cette fois ci. La police l'avait arrêté quelques jours après les faits, mais avait dut le relâcher faute de preuves, et surtout grâce à ses clients, venus lui fournir un alibi. Je n'avais alors pas eu le choix.
Je fus rapidement arrêté, et aux vues des circonstances atténuantes, je fus condamné à la réclusion à durée indéterminée dans le centre le centre de redressement Teenagers, au beau milieu de la Californie. Le fourgon se mit à me balloter dans tous les sens, et un contact plus rude entre ma tête et la carrosserie me réveilla. Le moteur s'arrêta, laissant place à un silence peu rassurant. Une portière qui s'ouvre, des pas dans des graviers qui s'approchent. On ouvre les portes arrières. Dehors il fait noir. On me tire de là, et mes jambes engourdies peinent à me tenir debout. C'est alors que je l'aperçois. Ce manoir qui déchire la nuit. Sa multitude de fenêtres éclairés se rajoute aux étoiles qui parsèment le ciel. C'est un gigantesque manoir, aux tours tarabiscotés, aux pierres noires apparentes. Pour faire simple, prenez un château composé d'éléments moyenâgeux et d'éléments rappelant la renaissance française; donnez lui des dimensions gargantuesques, puis transposez le dans un univers mêlant Alice aux pays des merveilles et Harry Potter. Vous obtiendrez un édifice indescriptible, et il n'est pas forcement rassurant de penser que l'on va y passer une partie de sa vie. M'arrachant à mes rêveries, mes gardiens me rappelèrent à l'ordre, et j'avançai d'un pas lent vers l'impressionnante porte en bois, qu'assurément seul une géant pouvait actionner ...
- Aby Dan : - Spoiler:
Cela faisait plus de deux heures que je regardais le cadran de la grosse horloge. Oui, j’avais mis exactement deux heures à comprendre que les aiguilles ne tournaient plus, n’avançaient plus et étaient bloquées sur la même heure, un peu comme ma vie. Elle était figée au même endroit depuis bien longtemps, elle n’avançait pas, reculait même. Parfois j’en venais presque à me demander ce que je foutais dans ce monde là. Pourquoi n’étais-je pas née plus tôt, plus tard ou bien jamais ? Mes parents n’ont jamais répondu à ma question, ils me disaient souvent, en guise de réponse : « Ne dit pas de bêtise ma chérie, la vie est belle, tu verras quand tu grandiras. » Oui je verrais et je comprendrais quand je serais plus grande, sauf que je suis grande et je n’ai toujours pas compris. Mes questions sont toujours sans réponse et ma vie est toujours un aussi gros merdier qu’auparavant. Rien n’a réellement changé si ce n’est la drogue de ma sœur, l’alcool de mon père et le libertinage de ma mère. Je ne pourrais connaître la joie d’une jeunesse normale, jamais. J’ai 12 ans, je suis en avance sur mon âge, je mesure 1m46 et 4 millimètres, je pèse 30kg et je suis triste.
Ça a commencé un 23 du premier moi de l’année 2007. Je regardais mes dessins animés préférés sur Canal + lorsque j’ai entendu un bruit sur le pas de la porte. Un tintement de clés, un moteur de grosse cylindré, des rires et des talons qui claquent sur les dalles en ciment. Mon père regardait le match de football opposant Paris à Marseille dans la chambre à coucher, je savais qu’il était là car je l’entendais hurler à chaque but marqué par une équipe ou par l’autre. Il détestait l’une comme l’autre. Ma sœur devait être pendue au téléphone avec son nouveau mec pour commander ses prochaines doses. Ce devait être ma mère qui rentrait de son « rendez-vous d’affaires ». Un bref regard par la fenêtre me passa la corde au cou. Un homme gigantesque et bien habillé était pendu à la langue de ce qui aurait dut être une honorable mère au foyer. Je voyais nettement les filets de baves entre leurs deux bouches, les mains pressantes de l’homme sur la taille de ma mère, son paquet devenu volumineux par l’excitation et le dos tendu de ma génitrice. C’était une vision d’horreur, leur union baveuse et vaseuse me donnait autant le gerbe que lui la gaule. Ma mère, à 36 ans, est provocante, méchante et pute à ses heures de « trous » et est la personne qui a provoqué ma chute.
Ce soir là, j’ai ouvert la porte à la volée, cassé le nez de ma mère en l’ouvrant et castré l’homme bien habillé. Je voulais être sûre qu’il ne se soulagerait plus jamais dans qui que ce soit. Je suis partis sans un regard de plus vers mon passé et j’ai courus. Je suis resté 2 ans dans la rue pour remplir une mission qui me tenait à cœur. Je posais mes fesses sur les trottoirs, très tard le soir et j’attendais que les putes arrivent avec leurs jupes et leurs talons. Lorsqu’une voiture s’arrêtait, un énorme sourire me barrait le visage et je me relevai de toute ma hauteur. Le client accostait très vite la fille de joie et l’emmenait dans sa grosse voiture aux vitres tintées. C’est là que j’entrais en scène. J’ouvrais une des portes avant que le conducteur n’est le temps de toutes les verrouillées et je le priais de sortir de son véhicule. A ce moment là le mec était autant mort de rire que castré. J’éclatais les couilles de tous ceux qui osaient se vider dans des pauvres filles désespérées.
Ma mère a tenté de me retrouver une petite dizaine de fois. Mon père et ma sœur étaient coincés dans leurs bulles respectives. Ils étaient tous au courant de mes « exploits » car les journaux n’affichaient plus que mon visage haineux et celui de mes victimes en première page depuis deux ans. Les flics me collaient au cul aussi, mais eux ce n’était pas mon principal problème.
Au départ, la population avait trouvé mes démarches courageuses et nobles mais maintenant, cela passait pour de la démence. Un jour, en lettres minuscules et italiques, en bas d’une première page, les journalistes m’avaient appris que la justice me cherchait activement pour m’enfermer dans un asile de fous. Une sorte de bâtiment aussi grand que terrifiant où les jeunes délinquants y étaient redressés, soignés, médicamentés et remis sur le droit chemin de la bonne vieille madame justice. En plus des policiers, tous les gens du quartier ce sont mis à ma recherche. Ils pensaient qu’il était encore temps de me sauver la mise et de me libérer de la mission dont je m’étais acquittée. Ils me chopèrent un vendredi soir alors que je m’apprêtais à accomplir mon devoir une nouvelle fois.
Les menottes aux poings et la gueule en sang de mettre débattus je me fis embarqué dans une voiture pourris et dont les suspensions avaient dut être en option à l’achat. Le flic, qui s’avérait être une femme m’apprit que mon jugement avait été fait à l’avance et que mon cas psychologique avait été considéré comme assez grave pour m’enfermer à Teenagers, établissement pour jeunes délinquants. J’allais y rester le temps qu’il faudrait pour me passer l’envie de castrer des hommes qui ne m’avaient à priori rien fait. Des psychologues seraient à ma disposition pour parler de mes problèmes mentaux et les infirmières me donneraient autant de doses qu’il le faudrait pour me calmer lors de grosses crises de colères castrales.
Vingt minutes de trajet suffirent pour me déposer tel un paquet empoisonné devant la grille de l’établissement. C’était un portail ridiculement petit, blanc cassé et dont la peinture était écaillé. L’établissement était caché derrière de grands sapins hideux et défraichis par le temps mais la plus grande partie était encore visible. La façade était d’un rouge vif et les fenêtres étaient des plus blanches comme pour contraster avec la vieillesse du portail, l’ensemble avait l’air d’un neuf parfait. Un petit chemin en pente donnait l’accès au centre, des petits cailloux y avaient été semés comme pour se rappeler le chemin du retour. Des bancs étaient mis en ligne en plein milieu d’une cour bétonneuse comme dans les vrais hôpitaux psychiatriques. Un terrain de sport à gauche et une bibliothèque à droite, on ne pouvait apparemment manquer de rien. Je n’osais voir cela de plus près, de peur de me faire happer dans une tornade dont je ne pourrais plus jamais sortir. J’avais 14 ans et un jour, un peu trop mature, pesait 46kg, mesurait 1m72 et venait de perdre ma liberté.
- Heather Violet : - Spoiler:
La brise nocturne me caressait la peau, ou peut-être était-ce le vent du soir qui me la griffait? La nuit était tombée depuis un temps que nul ne pouvait estimer et les cloches d'un lointain clocher avaient sonné minuit il y avait bien longtemps... Et moi, qu'est-ce que je foutais là? En face de cette bâtisse qui, même de nuit, avait l'air claire. Claire comme un hôpital. Ce blanc avait quelque chose d'excitant, à travers la nuit, quelque chose qui donnait l'impression que l'institut n'avait pas sa place dans le paysage, comme si on avait fait le collage d'une photo de magazine sur un tableau de maitre... Quelque chose d'excitant qui me donnait mal au ventre... Qu'est-ce que j'avais fait pour mériter ça? Le pire, c'est que je ne le savais même pas... C'est pas comme si ça m'embêtait d'être changé d'environnement sans plus de considération pour mon avis qu'on en demanderait à un meuble ikea, mais quand même... Ca avait quelque chose d'agaçant. Revenons en arrière, ce soir-là...
Je marchais à pas rapides, je marche toujours à pas rapides pendant la nuit, il parait qu'on a l'air moins vulnérable et plus éveillé... Why not? En tout cas, toujours fut-il que je marchais à pas rapides dans la rue. Une rue quasiment vide. Juste une prostituée un brin apathique à l'autre bout du chemin, elle paraissait déjà appartenir à un autre monde. Une voiture dont les phares clignotaient devant moi et... Une voiture de police qui passe en clignotant et en braillant avec sa sirènes. Une seconde. Et elle disparait. Début de l'embrouille. J'ai continué ma route en me demandant vaguement (on fait tout vaguement, à cette heure) quel tête ferait l'idiot seul qui se ferait attraper par les trois idiots en costumes bleu qui étaient, à n'en pas douter, en train de ronger leurs frein dans la voiture... J'ai continué à marcher sans vraiment savoir où j'allais. Et une cavalcade à commencé à se faire entendre, au coin de la rue. Element perturbateur, j'aurais dû m'en douter... Un homme encagoulé tenant une poche plastique qui court, les sirènes se rapprochent... L'homme se tourne vers moi et, en jetant son sac par terre, fouille dans sa poche. Je ne veux même pas savoir ce qu'il va en sortir, je commence à courir, il court à ma suite. m*rde. m*rde, m*rde, m*rde, m*rde, m*rde, m*rde! Une litanie obsédante qui défile dans ma tête pendant que je taille la route sans oser me retourner pour apprécier (quoiqu'"apprécier" ne soit pas le mot juste...) la distance qui me séparait du malfrat. Je tourne à une ruelle, ya un escalier de secours, ici... Je commence à monter, un son métallique se détache des bruits nocturnes. Deux sons métalliques. Je monte, je monte. Je n'ose même pas m'arrêter pour ouvrir une des portes qui sont, de toute façon, sans doute fermées, je monte en courant comme je n'ai jamais couru. Je me fiche de savoir qui IL est, je me fiche même déjà de savoir où j'allais, je veux juste courir. Dans ce genre de moment, on oublie même pourquoi on court, et on a pas envie d'y réfléchir. J'arrive en haut, Damn...
Un petit garde-fou, pas très haut, me sépare du vide, vraiment pas haut... Pas assez pour le premier fou qui aurait envie de se briser les vertèbres à sauter d'ici... En face, il y a un autre escalier avec une porte ouverte... Dilemne. Et la cavalcade, derrière moi, qui se rapproche. Je vais mourir. Je vais mourir, Je vais mourir. Je reste pétrifié un moment. Et il arrive, zut. Plus à hésiter, je saute vers l'autre côté, je me rétablis en roulé-boulé (normal, je suis un héros de Rp...) et me retourne pour contempler l'autre qui me... Vise avec un pistolet. Une détonation. Il tombe. Un bruit métallique retentit, celui de quelqu'un qui monte l'autre escalier, celui que j'ai gravi en courant... Un flic, sauvé! Là-bas, dans le monde d'En-Bas, j'entends des échos de voix: " m*rde... Il a claqué! - Pourquoi t'as tiré, putain?! (moi je trouve que c'était une bonne idée...) - Mais m*rde, il allait flinguer le môme! - Mais on va ramener..."
Après ça, il s'en vont plus loin. Et, de l'autre côté du vide, j'entends le flic qui monte. Il reçoit une transmission "crshhh crsshhhh" et des voix... j'entends pas vraiment. Je le voit juste qui s'approche, il saute aussi, se rétablit. Je pose un regard reconnaissant sur lui... Qui, dans un élan d'affection irrésistible, se jette sur moi et me plaque au mur en martelant " vous avez le droit de garder le silence, tout ce que vous direz..." etc... Vous connaissez la musique, hein? Milieu de l'embrouille.
Ce que vous devez savoir, c'est que la fin de la conversation que je n'ai pas entendu était, je l'appris plus tard, ainsi:
" Mais on va ramener personne au poste! Le patron va gueuler! - Ca peut s'arranger, non...? " Regard complice, épaulade. Il n'en avait pas fallu plus. Tout ça parce que j'ai l'air louche... Quoique, avaient-ils vraiment besoin de quelqu'un de louche?
Manque de respect total.
J'ai donc sur le dos un meutre, une tentative de braquage de supérette à main armée, un délit de fuite, un nombre incalculable de violences volontaires et un délit d'abandon de détritus sur la voie publique... Cool.
... Et me voilà. Du coup, je suis derrière la grille du Teenagers Institute (ils allaient pas me laisser devant, dangereux criminel que je suis, pas fou non?!), des remarques sarcastiques plein les yeux et un statut d'antisocial tout neuf sur les épaules... Elle est pas belle, la vie?
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