• Nom & Prénom : Sparks Liam
• Surnom : Fox, surnom hérité par son côté curieux, sournois et quelque peu manipulateur.
• Age : 17 ans
• Date de Naissance : 8 Janvier 1992
• Lieu de Naissance : Phoenix en Arizona
• Nationalité : Américaine
• Sexe : Masculin
• Orientation Sexuelle : Homosexuel
• Nombre d'arrestations : 3
• Délits commis :
_ détention de drogue
_ escroquerie
_ état d’ébriété sur la voie publique
_ racolage sur voie publique + absorption de substances chimiques illicites
_ exhibitionnisme sur voie publique avec acte sexuel
• Présent depuis : Il vient tout juste d’intégrer l’institut
• Chambre ou Dortoir : Dortoir.
• Intégré à cause : Il est venu ici à cause d’une obligation judiciaire, mais ses parents ont tout de même eu le choix de l’établissement.
Du haut de ses dix-sept ans, Liam mesure environ un mètre soixante-dix, ce qui, avouons le, n’est pas très imposant. De plus, il est très mince naturellement - pour ne pas dire trop mince – et le fait qu’il se drogue sans aucune limite ne doit pas vraiment aidé sa croissance. Il arrive souvent aux gens de le confondre avec une fille, ce qui ne manque jamais d’agacer fortement Liam, et ses traits fins, voire féminin, ne l’aide absolument pas. Il est très pâle, teint qu’il a hérité de sa génitrice et teint qui l’horripile un peu plus chaque jour. Il se donne l’impression d’être une sorte de geisha version masculine avec son teint trop blanc et ses lèvres légèrement pulpeuses trop rosées.
Liam pèse seulement cinquante deux kilos pour son mètre soixante-dix. Il souffre d’anorexie depuis ses treize ans et jusque là, aucun médecin ou autre n’a réussit à lui faire retrouver un poids normal, et sa consommation journalière de drogue et autre substance toute aussi néfaste pour sa santé renforcent encore plus sa minceur trop prononcée. Mais Liam s’en fout de toute manière, à vrai dire, même en étant maigre il arrive à se trouver des très bon coups, alors il ne voit pas tellement pourquoi il devrait changer.
Liam ne supporte pas ses cheveux, peu importe la coupe qu’il essaye, elle le rend toujours trop féminin à son goût. Pour l’instant, ils sont rouge cuivrés, demain ils seront peut-être noir et plus tard blond… Il aime bien varier les couleurs au grès de ses envies, c’st bien la seule chose qu’il apprécie faire avec ses cheveux. Liam n’a pas vraiment le temps de s’occuper de ses cheveux le matin alors ils sont toujours un peu désordonnés, comme s’il venait de passer une nuit délicieusement mouvementée.
Liam a des yeux réellement magnifiques, d’un bleu si profond que l’on pourrait passer des journées entières à essayer de capter la moindre nuance de bleu qui traverse ses yeux. Un travail aussi minutieux que passionnant, encore faut-il aimé l’échec car jamais un dessin ou même une photo ne saurait retranscrire avec exactitude toutes ces nuances. Ses yeux ressortent encore mieux avec sa peau pâle et ses cernes presque noires. Ses yeux sont sûrement la seule chose qui le démarque réellement. Cependant, ses yeux si beaux sont tristement vitreux, sans aucune émotion, aucun sentiment. Il y a très longtemps que ces yeux ont perdu leur innocence, Liam a les yeux d’un jeune qui en a trop vu pour son âge. Si bien que parfois, très rarement, mais parfois, l’on peut distinguer une tristesse infini dans cette mer abyssale. Si les yeux sont le miroir de l’âme, alors l’âme de Liam est désespérément vide et sans aucune passion. La seule fois où ces yeux s’illuminent, c’est quand il est sous l’effet de ses doses de paradis artificiel et son regard tient plus du fou illuminé que de l’enfant joyeux.
Liam a quatre piercings à l’oreille gauche et deux à l’oreille droite. Il n’avait pas de raison particulière de les faire, hormis celle de tester une fois de plus la tolérance de sa mère et son beau-père qui, ne manquons pas de le dire, est très limitée. Il porte un collier avec une croix autour de son cou et il est incapable de s’en séparer, chose ironique quand on sait que sa vie est la description même de la débauche, mais il aime bien le style que ça lui donne. Et puis, c’est le seul souvenir qui lui reste de sa sœur.
Liam n’a, à proprement parlé, aucune qualité. Il est incapable de faire quelque chose pour les autres, il a déjà bien assez de mal à s’occuper de lui alors les autres, il n’en n’est pas encore là. Comme sa mère le dit si bien, il est la décadence incarnée, l’égoïsme personnifié et la représentation même de la tromperie… Rien de plus sain pour un adolescent de grandir avec cette vision de soi… Liam est depuis sa plus tendre enfance, très influençable et il prête bien trop d’attention à ce que les gens peuvent penser de lui. Bien qu’il ait déjà un peu plus confiance en lui maintenant, mais il faut dire que c’est un peu trop tard, le mal est déjà fait…
Il a tellement de défaut qu’il est pratiquement impossible de tous les dire sans en oublier quelques uns, mais il faut savoir qu’en plus d’être anorexique, influençable, égoïste, sournois, ce qui en soit fait déjà beaucoup, il est devenu quelque peu paranoïaque à cause de ses drogues même s’il se contrôle assez bien sur ce point. Il lui arrive aussi de faire des crises, causées par les cauchemars incessant qu’il l’hantent depuis qu’il a perdu cette partie de son enfance, celle qui est à l’origine du déchet humain qu’il est devenu aujourd’hui. Des cauchemars si effrayants que seul une douleur physique pouvait lui faire oublier la douleur mentale, d’où les cicatrices sur ses avant-bras. L’automutilation était la seule alternative qu’il avait trouvé pour contrer ces maigres souvenirs pourtant si agressifs. Liam est l’archétype même de l’adolescent brisé par une vie trop injuste, des parents trop absents et un mal-être trop présent.
Pourtant, au-dessus de cette âme brisée se trouve une face bien plus sombre. Une âme pour laquelle il est impossible de ressentir la moindre compassion ou pitié. Cette face là, on ne souhaite qu’une unique chose, la détruire, la déchiqueter, lui faire le plus de mal possible. Une façon comme une autre pour Liam de se protéger, de masquer sa faiblesse aux yeux des gens par une froide méchanceté. Liam a besoin d’être méchant avec les autres, tenter de leur faire aussi mal que lui a mal pour se sentir vivant, d’une autre manière que la drogue. Certains tiennent le coup grâce à l’amour, Liam, lui tenait le coup grâce – ou bien à cause – de la haine qu’il ressentait pour l’espèce humaine en général. Les sourires froids, cruellement moqueur, indifférents, tout le monde pouvait les voir, la première fois, les gens étaient même étonné de voir un tel sourire sur les lèvres de ce visage pourtant si angélique, mais comme on dit, il ne faut pas se fier aux apparences…
Et avec Liam, ce proverbe était doublement vrai. Pour l’apprécier, il fallait voir en-dessous de la solide carapace qu’il s’était créé, et encore, il fallait être rudement courageux pour pouvoir regarder en face une personne aussi brisée. Cependant, Liam sait très bien se rendre agréable quand il en a besoin, mais il faut savoir une chose, c’est qu’il ne le fait jamais par simple envie, quand Liam devient « gentil » c’est qu’il attend une certaine contrepartie, mais ça, on ne s’en rend pas forcément compte, il faut être observateur car c’est un fin manipulateur, il fait tout dans le dos et il est assez compliqué de le percevoir.
Dernier point de caractère important de Liam c’est qu’il est horriblement curieux, et ce, depuis toujours. Curiosité qui lui a apportée plus d'une fois des ennuis même si jusqu'ici il a toujours réussit à s'en sortir. Depuis tout petit, il ne peut s'empêcher d'écouter les conversations qu'il n'est pas censé entendre même si pour cela il devait se cacher dans un placard pendant plusieurs heures ou se faire surprendre l'oreille collée contre la porte. Et autant dire que les fois où il s’est fait découvrir se comptent sur les doigts d’une main…
Ce que Liam aime faire ? Il n’y a pas vraiment de quoi épiloguer à ce sujet, il aime une seule et unique chose : son paradis artificiel, plus communément appelé drogue, mais selon lui, ce mot a une connotation péjorative qui n’a pas lieu d’être. Après tout, quand il se drogue, il ne se fait que du « mal » à lui-même… Ce n’est pas comme les fumeurs, eux ils peuvent influencer sur la santé des autres… Bref, tout ça pour dire que les gens font tout un plat sur la drogue alors qu’il n’y a vraiment pas de quoi, ou du moins c’est ce qu’en pense Liam.
Les drogues qu’il consomme ? Absolument toutes celles qui lui passent sous la main, mais s’il devait choisir, ça serait sans aucun doute l’ecstasy et la cocaïne. Les effets étaient tellement euphorisants, bien sur, la descente était souvent assez raide, mais ça en valait vraiment la peine. Après tout, comme on dit, on ne fait pas d’omelettes sans casser d’œuf.
Sinon, il aimait aussi beaucoup l’argent, comme son casier judiciaire le montrait assez bien. A vrai dire, l’argent en lui-même ne l’intéresse pas plus que ça, mais il a besoin de cet argent pour s’acheter ses doses de paradis quotidiennes… Et oui, il ramène absolument tout à la drogue, hormis peut-être le sexe… Même s’il préfère coucher avec quelqu’un après avoir prit un cachet d’ecstasy, toutes les sensations étaient exacerbées et il n’y avait rien de mieux pour se sentir pleinement en vie.
Liam n’aime aucun sport et n’a aucune passion en dehors de sa drogue. Rien n’est capable d’attirer son attention, ou il n’a pas encore trouvé cette chose qui lui permettrait de se sentir un peu plus en vie. Ou il n’a pas vraiment envie de chercher… A choisir entre les deux propositions, il choisirait sans aucun doute possible la deuxième.
Il aime plus que tout la drogue, enfin, ça ce n’est pas bien difficile à deviner, même quand on ne le connait pas. Son air constamment absent, rêveur voire illuminé, ses tremblements et spasmes quand le manque se fait trop important… Tout ça sont des signes qui ne trompent pas… Il aime bien les chats aussi, ils trouvent ces animaux très intelligents et leur capacité à utiliser les hommes pour se nourrir et s’abriter s’il le faut le fascine complètement. Il essaye souvent de s’en inspirer pour se mettre les gens dans la poche, mais sans oreilles et queue battant doucement l’air, c’est quand même moins pratique…
Pour le reste, on ne peut pas vraiment utiliser le mot « aimer » ça serait bien trop fort pour les sentiments flous et dilués qu’il ressent. Il apprécie les endroits où règne une chaleur étouffante, les foules pour avoir l’impression d’être moins seul, l’argent pour s’acheter ses drogues, les lames coupantes et fines pour pouvoir tracer de jolies arabesques sur sa peau tristement pâle et pour finir, il apprécie écrire toute sorte de chose, plus ou moins sensées…
Tout comme Liam n’aime pas grand-chose au sens fort du terme, il est incapable de ne pas aimer quelque chose ou quelqu’un. Il a dû se forcer à ne pas apprécier certaines choses pour paraître déjà un peu plus normal aux yeux des autres. Donc Liam dit ne pas aimer les chiens parce qu’ils sont trop soumis à l’homme, le chocolat parce que trop de gens aiment ça, les médicaments parce que selon lui ça rend encore plus accro que la drogue, être seul parce qu’il a tout le temps pour sombrer dans ces images qu’il ne comprend pas et l’hiver parce qu’il fait trop froid pour rester avec seulement un débardeur mais il n’arrive pas à mettre autre chose.
Il faut aussi savoir que Liam est depuis tout petit claustrophobe et pnigophobe, c’est-à-dire qu’il a peur d’être étranglé ou étouffé, d’où son impossibilité de mettre des hauts qui le serrent de trop au niveau du cou principalement.
Au niveau musical, Liam écoute absolument de tout. Rock, Rap, R&B, Classique, Jazz, Pop, etc. Peu importe, il écoute tout ce qui lui passe sous la main. Certains diront que c’est parce qu’il n’a aucun goût, d’autre parce qu’il essaye d’acquérir une certaine culture musicale, mais la vraie réponse est que, comme pour tout le reste, il ne sait pas ce que veux die « aimer une musique » alors il se contente d’écouter ce que les autres écoutent et d’aimer ce qu’ils aiment.
Pourtant, Liam est très compliqué pour tout ce qui est nourriture. Il ne se nourrit que du strict minimum, son repas consiste en deux morceaux de pains et un yaourt, et il ne mange que deux fois par jour. A chaque fois qu’il essaye de manger un repas dit équilibré, il se retrouve à tout vomir dans les premiers toilettes qu’ils croisent. Il est supposé prendre plusieurs médicaments pour pallier ses carences en vitamines, en fer, en magnésium et en lipides. Mais il ne les prend que quand il sent lui-même qu’il ne peut plus tenir. Il ne compte tout de même pas mourir aussi vite. Il a plusieurs problèmes, il veut bien le reconnaître, mais il n’est sûrement pas suicidaire.
Liam est un adepte des hauts très serrés et très courts, il ne peut pas supporter les manches longues ou les cols roulés, ce n’est même pas une question de goûts, c’est juste qu’il peut faire des crises d’angoisses rien qu’à cause de ça. D’après son psy, cela remonterait à un traumatisme dans son enfance. Mais il est obligé de mettre des lanières de cuirs autour de ses bras pour cacher les cicatrices qu’il s’est infligé tout seul et qu’il continue parfois à s’infliger et éviter ainsi toutes les questions indiscrètes qu’il pourrait y avoir à ce sujet. Contrairement à ses hauts, il ne porte des pantalons que longs et amples, uniquement par goût cette fois-ci.
Liam est né deux fois.
La première fois, c’était de la façon la plus traditionnelle qu’il soit. Une obstétricienne a tiré sa petite tête de la chaleur rassurante du ventre de sa mère pour le plonger dans un monde aussi sombre que les murs de l’hôpital étaient blancs. Sa mère, pourtant fatiguée après cet accouchement de plusieurs heures prit le temps pour s’extasier devant la beauté et la pureté de son petit chérubin. Des traits fins, de grands yeux bleus regardant avec une curiosité insatiable le monde qui l’entourait, une touffe de cheveux blonds entourant le visage rond du bébé. Il n’y avait pas à dire, ce bébé était un vrai ange et il ne pourrait faire que de belles choses dans sa vie. Du moins, sa mère en était persuadée à ce moment-là. Comment quelqu’un aurait pu penser une seule seconde qu’un si adorable bambin deviendrait cet adolescent drogué, plongé dans la décadence la plus totale ? Personne n’aurait pu le prédire.
Comme tous les enfants, Liam avait appris à parlé, puis à marcher, il s’était fait grondé quand il avait décidé de refaire le papier peint de la maison à l’aide de ses feutres, il avait été à l’école pour la première fois de sa vie et il s’était bagarré avec un camarade de classe parce qu’il ne voulait pas lui prêtait son vélo. Plus tard, il avait appris à écrire, à lire, il avait dormit pour la première fois chez des amis sans ses parents ou sa grande sœur…
Il avait fait tout ça, mais il ne s’en souvenait plus. Il avait tout oublié, absolument tout. Tout sauf cette fumée noire, cette impression de ne plus pouvoir respirer alors que l’on inspirait autant que possible. Il ne se souvenait de rien à part ces cris qui déchiraient le bruit des flammes. Ces cris qui hurlaient des « Sauve-toi Liam ! », « Cours ! », « Ne t’arrête pas ». Ces cris qui le hantaient nuit et jour, depuis plus de huit ans. Tout ça, il ne s’en souvenait plus, sa mère lui avait expliqué, mais il n’avait pas compris, mais ces images, ces bruits, revenaient tout le temps l’assaillir dans sa tête, lui faisant un peu plus mal à chaque fois, comme s’il devait s’en souvenir.
La deuxième naissance de Liam eut lieu quelques années plus tard, il avait encore ouvert les yeux entouré de ces murs blancs, trop blancs. Il ne savait pas ce qu’il faisait là, ni qui il était et pourquoi il avait aussi mal à la gorge et à la tête, et le bruit que faisaient les machines autour de lui n’avait rien de rassurant. Son cœur battait de plus en plus vite et les bips d’une des machines, jusque là réguliers, se mirent à l’accompagner dans sa course, le faisant de plus en plus paniquer. Fébrilement, ses mains arrachèrent ou du moins essayèrent, les multiples tuyaux, fils et autre qui l’avaient maintenu en vie.
Liam essayait de se souvenir comment il avait pu atterrir dans un endroit pareil, mais il ne récolta qu’une migraine insupportable. C’est à ce moment-là que des hommes habillés de blancs entrèrent dans la pièce, maintenant fermement le garçon âgé d’une dizaine d’année qui, totalement effrayé, tentait par tous les moyens possibles de s’arracher à leur prise. Puis, soudainement, son corps s’engourdit et Liam releva mollement sa tête, jetant un regard égaré au médecin qui venait de lui injecter une dose de morphine avant de sombrer dans les abîmes du sommeil, plongeant pour la première fois de sa vie dans ce cauchemar terrifiant qui le poursuivrait encore des années plus tard.
Quelques mois plus tard, Liam avait pu sortir de l’hôpital, ayant plus ou moins accusé le choc d’apprendre qu’il était devenu amnésique suite à l’incendie dont il avait été témoin et où son père et sa sœur avaient laissé leur vie, et que les chances pour qu’il récupère un jour sa mémoire étaient infimes, pour ne pas dire inexistantes. Mais les médecins avaient l’espoir que sa jeunesse l’aiderait et, selon eux, à neuf ans, c’était moins grave d’être amnésique car on n’avait pas encore construit beaucoup de chose. S’ils savaient à quel point ils s’étaient trompés…
Liam passa plusieurs mois à essayer de se souvenir de quelque chose en regardant les albums photos que lui avaient passé sa mère, ne récoltant rien d’autre que des maux de tête insoutenables. Les médecins lui avaient dit qu’il ne devait pas forcer ses souvenirs, qu’ils reviendraient tout seul s’ils devaient revenir, mais Liam en était incapable. Il se retrouvait dans une vie qui n’était pas la sienne, avec une femme qu’il n’avait jamais connu qui s’était autoproclamé comme sa mère et il n’arrivait plus à le supporter. Tous les visages qu’il voyait sur les photos étaient ceux d’inconnu, il ne reconnaissait ni sa sœur, ni son père, pourtant, il était persuadé que les cris qui déchiraient ses nuits étaient les leurs.
Son amnésie l’avait rendu plus fragile mentalement que la plupart des enfants de son âge, et il faut dire que le quartier où il habitait n’aidait pas vraiment. Un an après sa deuxième naissance, comme sa mère se plaisait à appeler son « accident », Liam commençait à traîner avec les petites racailles de sa rue qui, souvent étaient plus âgés que lui de quatre à cinq ans, mais à cette époque là, il ne faisait rien de bien répréhensible, sauf si taguer des murs, racketter les plus jeunes à la sortie des cours et fumer de temps à autres un pétard est considéré comme répréhensible… Liam n’avait peut-être que dix ans, mais il était bien plus mature que les enfants de son âge, et bien plus discret aussi. Ses « amis » l’utilisaient souvent pour aller espionner les gangs voisins, on ne faisait pas plus discret que lui et son air angélique faisait que jamais personne ne mettait en doute sa parole. Ce qui était toujours très pratique pour justifier ses absences à l’école ou bien de dire à sa mère qu’il était allé à la bibliothèque et qu’il n’avait pas vu le temps passer quand il rentrait trop tard chez lui.
Le véritable déclencheur de la descente aux enfers de Liam fut Kylian, le copain de sa mère. Il se rappelait très bien de la première fois qu’il l’avait rencontré, il avait douze ans. Il rentrait comme tous les soirs aux alentours de 21h, son petit sourire contrit aux lèvres pour sortir son habituelle excuse à sa mère qui pousserait comme d’habitude un long soupir avant de le laisser rentrer en lui faisant promettre de ne pas recommencer, ce qu’il ferait avant de recommencer de plus belle le lendemain. Seulement, cette fois, quand sa mère lui ouvrit la porte, elle avait un air gêné au visage et ne lui demanda même pas la cause de son retard. Elle se contenta uniquement de lui dire d’aller au salon, qu’elle avait quelqu’un à lui présenter. A vrai dire, Liam avait tout de suite senti que la suite des évènements n’allaient pas lui plaire, surtout quand il poussa la porte du salon et s’arrêta brutalement, la main toujours sur la poignée, en voyant un homme, un peu plus jeune que sa mère, installé nonchalamment sur le canapé. Sa mère vint les rejoindre dans le salon et se planta aux côtés de l’homme que Liam n’avait pas quitté des yeux depuis. Puis les mots que Liam redoutaient résonnèrent longtemps avant de laisser place à un silence de plomb.
« Je vais me marier avec Kylian… » Comment pouvait-elle se marier avec un type que lui n’avait jamais rencontré. Un type plus jeune qu’elle et qui le regardait en plus d’une manière trop bizarre à son goût. Liam se contenta de jeter un regard noir au nouvel arrivant, ne récoltant qu’un sourire en coin, tout à fait irritant et monta sans dire un mot dans sa chambre.
Il se doutait bien que sa mère se remarierait un jour, après tout, elle était plutôt jeune et d’un point de vue financier, son salaire était assez juste pour subvenir à leur besoin. Mais il ne voulait pas que ce « Kylian » entre dans leur vie, il ne le sentait pas, et son sourire était si…détestable !
Les jours passaient et, il avait beau chercher, Kylian était tout à fait irréprochable. Il ne l’avait pas encore battu lui et sa mère et même en observant ses faits et gestes, il n’avait pas une seule fois tenté d’amorcer un contact trop intime avec lui et il le regrettait presque… D’une parce que ça lui aurait fait une bonne raison de penser que ce mec était pourri, mais surtout, il lui plaisait…
Liam ne savait pas comment se l’expliquer, c’était un garçon et lui aussi, et puis, il devait avoir au moins vingt ans de plus que lui… Il décida de mettre ça sur le compte qu’il lui manquait une présence masculine dans sa vie et il faisait une sorte de transfert sur le futur mari de sa mère.
L’année de ses douze ans, Liam plongea dans une profonde dépression. Les cris venaient toujours gâcher ses rêves, le peu de fois où il parvenait à rêver, ses notes à l’école étaient en chute libres, sa mère ne lui prêtait plus la moindre attention, trop occupée à roucouler avec son fiancé parfait et, goutte d’eau qui fit déborder le vase déjà trop plein, Liam dû se rendre à l’évidence, la gente féminine n’avait pas le moindre intérêt et ça, il n’arrivait pas à l’accepter. Il avait bien vu comment ses amis traitaient « ces gens aux préférences déviées », « ces sales tapettes », « pédales » et tous les autres qualificatifs que Liam ne supporterait pas d’entendre sur lui. Il ne voulait pas subir les moqueries des autres, se faire tabasser parce que les poitrines rebondies ne l’intéressaient pas, pas après tout le travail qu’il avait dû fournir pour s’intégrer… Alors il avait préféré mettre ça dans un coin et ne plus y penser, mais c’était bien plus compliqué qu’il ne l’avait cru. Plus le temps passaient, plus il sombrait, jusqu’au jours où il trouva la solution à tous ses ennuis, ou une partie de ces ennuis plutôt.
C’était à une rave-partie organisée par le cousin d’un ami, l’alcool coulait à flot, les esprits étaient échauffés aussi bien par l’alcool, la musique, l’excitation et la drogue. Dans ce genre de fête, il y avait toujours une chaleur insoutenable et des substances, toutes aussi illicites les unes que les autres circulaient librement entre les mains. Et parmi tous ces débauchés, se trouvait Liam, totalement émerveillé par ce monde souterrain, ce monde qui ne pouvait exister que la nuit, loin du regard désapprobateur des honnêtes gens. C’était comme s’il avait enfin trouvé sa place, et il ne pensait pas ça uniquement parce qu’il avait bu un cocktail à la tequila et un autre à la vodka…
Au cours de la soirée, il entra en possession de plusieurs cachets d’ecstasy et il en prit un, quelque peu sceptique au départ. Quelques minutes après, il se sentait juste terriblement bien, jamais il n’avait ressenti une telle sensation. Il ressentait mieux que jamais tous les sons autour de lui, il comprenait tout, absolument tout. Il avait l’impression de tout savoir, de tout connaître, et même que ses souvenirs remontaient à la surface. Il était tellement euphorique qu’il se retrouva, il ne sait trop comment, avec la langue d’un mec bien plus âgé que lui plongé dans sa bouche, mais il n’était même pas dégoûté, bien au contraire…
Il passa la nuit la plus belle de sa vie, même si le matin se passa nettement moins bien… Il était complètement nu, sur un canapé et il se sentait sale, vraiment sale. Quand il essaya de se relever, une sourde douleur se répercuta de ses fesses jusqu’à la longueur de son dos. Il avait compris ce qu’il s’était passé, mais il n’avait pas essayé de se souvenir.
Cette journée-là, il s’était aussi fait attraper par la police pour détention de drogue. Il se rappelait assez douloureusement de la réaction de sa mère quand elle arriva au commissariat, et sa joue s’en souvenait très bien elle aussi… Mais si sa mère pensait qu’il allait s’arrêter en si bon chemin, elle se trompait lourdement… Après cette histoire, il avait enchaîné les rave-parties, il avait arrêté d’aller au lycée dès ses seize ans, il prenait un malin plaisir à s’entailler à chaque fois un peu plus profondément ses avant-bras mais pas suffisamment pour se retrouver à moitié mort à l’hôpital. Et il avait plus ou moins accepté son homosexualité, ramenant dans sa chambre tous ses coups d’un soir, au plus grand désespoir de sa mère et son beau-père qui n’avaient plus le moindre pouvoir sur lui. Il était rapidement devenu accroc à la drogue et les avaient presque toutes testées, restant tout de même fidèle à l’ecstasy qui était, et de loin, sa favorite.
Plusieurs fois il manqua de peu de se retrouver au commissariat, mais quand on s’appelait Liam et qu’on arrivait à séduire les policiers et leur faire une petite gâterie en échange de leur silence, il était aisé de passer à travers les mailles du filet. Il eut seulement trois fois la malchance de tomber sur d’irrémédiables hétéros et se retrouva sur les bancs du tribunal, écopant à chaque fois d’une amende assez élevée que Kylian et sa très chère mère s’efforçaient de payer rapidement pour qu’on n’entende pas trop parler d’eux. Ils avaient beau lui payer des séances chez différents psys, tous plus réputés les uns que les autres, rien n’y faisait, Liam était totalement irrécupérable.
Finalement, la justice trancha de son cas en obligeant ses parents à le placer dans un institut spécialisé pour les jeunes délinquants, ce qui faisait bien rire Liam, il savait très bien que ce genre d’endroit le rendrait bien pire que maintenant, qu’il allait encore plus s’enfoncer dans la drogue et la dépression. Il savait tout cela, mais il était assez curieux de voir ce que ça donnerait. De toute façon, ça ne pouvait pas être bien pire que sa vie actuelle…
• Mot de Passe pour la Validation :
• Comment avez vous découvert le forum : Par Google d’abord et ensuite sur un Top-Site
• Commentaire : L’intrigue me plaît beaucoup –logique, sinon je ne serais pas là – et le design aussi, reste à savoir si le rp me plaira autant que le reste[/i]
Sujet: Liam Sparks 
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