► État Civil

• Nom & Prénom : Emily Nelson
• Surnom : Dans les classiques, on l'appelle Emi, c'est plus court. Dans les péjoratifs, ça varie entre "L'hystérique", ou "La schizophrène" où elle refuse de se reconnaître. Notez que ses sens sont aux aguets au prénom Amy, se reconnaissant quelque part dans ce prénom.

• Age : 18 ans
• Date de Naissance : 25 Février
• Lieu de Naissance : Boston
• Nationalité : Américaine

• Sexe : F
• Orientation Sexuelle : Si le sexe ou les amourettes n'ont jamais fait partie de la vie de la demoiselle, son orientation sexuelle est pour elle un grand mystère dont elle ne se questionne même pas.

► Casier Judiciaire

• Nombre d'arrestations : Quatre, sur six.
• Délits commis : Un vol à l'étalage de bonbon, il n'y a rien à justifier, c'est des bonbons.
Coups et blessures d'un policier, d'une prostituée. Les plaintes n'ont eu de suite lorsqu'elle avoua sa folie aux victimes qui gardèrent le silence, le premier par pitié, la seconde car elle même était illégale.
Puis des dégradations de bien public et destruction d'entreprises privées comme des miroirs décoratifs qu'elle a cassé, mais aussi des vitrines trop bien nettoyées à son goût et où son reflet était trop bien net à ses yeux.
Et finalement, détention de drogue, dernier espoir et idée désespérée de vivre mieux et oublier ses soucis, belle blague.

► L'institut Teenagers

• Présent depuis : Ne vous inquiétez pas, la jeune demoiselle compte ses jours à l'image des prisonniers : Une page dédiée à des bâtons barrés se noircit petit à petit au fil des mois qui passent, bien qu'elle n'en soit qu'à son deuxième.

• Chambre ou Dortoir : Dortoir, bien qu'elle n'y soit quasiment jamais.

• Intégré à cause : Sciée entre l'obligation judiciaire et la décision personnelle, ce fut dans un élan de conscience qu'elle se donna l'idée qu'il était préférable d'aller à Teenagers plutôt que de finir dans quelques années dans un hôpital psychiatrique.

► Physique

• Taille : Plutôt grande, la belle jouit d'un bon mètre soixante seize, ayant ainsi une taille plus qu'acceptable parmi la gente féminine. On peut la complimenter d'un charisme mystérieux qui intrigue et séduit, une aura paisible qui l'enveloppe, une aura qui s'enflamme aussi vite qu'une étincelle dans une salle de gaz.
• Poids : Fine et élancée, Emily atteint les soixante kilos par sa taille. Avouons le, entre nous, ses crises d'hystérie peuvent faire perdre beaucoup, point positif pour la demoiselle qui s'avère être d'un appétit féroce.
• Ses cheveux : Si de son père elle a hérité de cette couleur qui oscille entre le feu ardent de sa folie et le châtain clair de sa tendresse, de sa mère elle arbore de légères ondulations négligées au fil des années. Peu attentive à son apparence, et surtout ne pouvant se voir dans le miroir, elle se coiffe dit " à l'aveuglette " et se coupe les cheveux elle même d'une manière tout aussi hasardeuse. Ainsi elle les laisse pousser jusqu'à la prochaine fois où se prennent des portes, avertissement d'une chevelure trop imposante.
• Ses yeux : Ses yeux furent également un des grands héritages de ses parents. Si la couleur brûle d'un noisette ardent au même titre que son père, les sentiments qui s'en dégagent si explicitement sont de sa mère. Humides, provocants, hystériques, sa pupille s'anime et se meurt en même temps que son humeur et ses gestes, comme une illustration à part entière de ses états d'esprit.
• Autres : Des cicatrices, bien trop de cicatrice tout le long de son corps dont elle se cache à travers des vêtements et par un refus total de se dévoiler à un homme. Ou une femme. Sur son bras, des griffures et autres coupures s'installent, disparaissent, puis réapparaissent à travers cette jeune femme instable.

► Caractère

• Qualités : Emily est une jeune femme qui n'a jamais su passer à ce stade de son âge : Eternelle enfant, elle se laisse bercer par les simplicités de la vie qui font qu'elle ne sait se laisser démonter par la vie parfois mesquine. Un optimisme qui pourtant contraste avec son regard désespéremment triste, mais qui s'exprime par ce sourire qu'elle a souvent du bout des lèvres, pourtant tellement éphèmère. Fragile mentalement, elle sait néanmoins montrer un fort caractère, parfois capricieux, mais rapidement attachant par sa douceur et sa naïveté. Franche par sa mentalité de petite fille, elle ne mâche pas ses mots tout en gardant sa voix fébrile et juvénile. Sociable, gentille, peut-être trop, la jeune demoiselle ne semble pas avoir sa place ici parmi ces vices et déboires qu'elle veut à tout prix se confronter pour apprendre à grandir elle même. Cultivée, Emily sait se fondre dans son environnement de manière assez rapide. Peut-être qu'au final, est-ce une mauvaise chose.
• Défauts : Violente et douce, bruyante et calme, agitée et sereine, son grand défaut est son hystérie qui l'emmène aux pires déboires. Une hystérie dont elle nie la responsabilité : Peureuse et pas courageuse d'un sou, tout change une fois qu'elle a cette crise qui oscille entre, bien sûr, l'hystérie, et la schizophrénie. On remarquera que, énervée, même lorsqu'elle est "normale", la demoiselle devient vite vulgaire et n'hésite pas à user de sa force -inexistante mais peu importe-. Bien trop émotive, Emily se laisse trop vite submerger par ses sentiments qui se disputent en elle et qui fini bien souvent en crise de chaudes larmes inconsolables. À défaut d'avoir de l'autorité ou un quelconque moyen d'hausser le ton que la violence, elle est dotée d'un certain charisme dont elle ignore tout. Un peu lâche sur les bords, la demoiselle reste cependant une femme de confiance.
• Centres d'intérêts : Emily se plaît autant dans les zones bondées, en plein centre ville, que dans les zones de méditation, en pleine campagne. Polyvalente, elle aime quoiqu'il en soit les longues balades jusqu'au moment où les jambes crient une pause et donner à manger aux animaux. Peu commun me direz vous, mais jeter du pain aux canards est devenu un vrai loisir pour la demoiselle. Avide des livres documentaires et allergique à la télévision, elle s'est forgée une culture assez solide et intéressante qui lui permet, si ce n'est de briller dans sa personne, de briller dans son intelligence. Aimant l'art, elle se noie souvent dans les musées et se passionne de regarder des artistes travailler, qu'ils soient reconnus ou pas. Même voir un enfant gribouiller l'excite et la séduit, c'est pour dire.
Curieuse de nature, elle a souvent pour habitude de s'incruster dans les cuisines ou les endroits privés pour observer les gens travailler. Peu douée de ses mains, voire maladroite, elle compense sa passivité dans l'action des autres. On peut dire que son centre d'intérêt est la vie d'autrui qu'elle regarde et assiste comme un film défilant devant ses yeux.

Affinités Particulières

• Aime/n'Aime pas :
Emily est de ces femmes qui aiment les choses simples, comme elle peut en haïr. Commençons par ce qui la fait sourire, ce qui la fait sautiller comme une gamine, ce qui parvient à la rendre impatiente et tellement enfantine : Le pain chaud. Et pourtant, la demoiselle n'aime pas tant que ça le goût, mais le simple fait d'étreindre dans ses doigts un pain croustillant qui sort du four la fait jubiler. Puis la musique, bien que n'ayant jamais apprit aucun instrument, n'ayant certainement aucun don dans ce domaine, elle ne se lasse pas de passer des heures à regarder quelqu'un jouer, l'écouter, jusqu'à s'endormir parfois. En parlant de dormir, la belle adore s'endormir sur l'herbe à peine tondu, une humidité parfumée qui la berce et l'endort. Quoi encore ? Ah, oui, elle semble ronronner à chaque fois qu'on lui touche les cheveux. Ainsi il ne sera pas rare de la voir, en plein milieu d'une lecture passionnée ou d'un film absorbant, de frôler de ses doigts l'arrière du crâne ou l'arrière de ses oreilles, puis esquisser un petit sourire satisfait. Un tic quelque peu étrange. Plus banalement, évidemment Emily aime la littérature, mais aussi les arts à l'oeil. Loin de pratiquer, au même titre que la musique, elle se laisse facilement emporter par la beauté et l'expression d'un tableau ou d'une sculpture.
Ensuite, la demoiselle n'aime pas bon nombre de chose tout aussi futile. Comme les miettes de pain qui retombent de manière provocante sur sa longue robe blanche, quand il fait trop beau, car oui mademoiselle aime également les pluies battantes où on est obligé de s'enfermer devant une cheminée enflammée, un petit verre de chocolat chaud à la main et du bout des lèvres... Revenons à nos moutons : Quand il fait trop beau, parfois trop chaud, et qu'elle ne puisse plus courir partout car la chaleur l'étouffe et l'épuise, l'assomme. Au même niveau, elle n'aime pas les talons, trop bruyants, trop inconfortables, le bruit incessant parfois de plus en plus rapide a souvent le chic de faire battre son coeur au même rythme.
Puis finalement, son reflet. Son reflet qu'elle fuit plus que tout, parce qu'elle pense voir sa soeur au travers. Alors à chaque fois que sur son passage il y a des vitrines ou des glaces, elle court en fermant les yeux, résultant souvent parfois à une chute. Et si par malheur la vue trop prolongée de son reflet s'impose à ses yeux, elle commence à crier, à frapper tout ce qui est près d'elle, puis à être l'opposé de la jeune femme qu'elle est.

• Goûts Musicaux : Emily se laisse bercer par les morceaux acoustiques, les orchestres ou tout ce qui relève d'une douce mélodie sans paroles superflues. Elle sait néanmoins apprécier les voix féminines, trouvant celle des hommes trop rude à l'oreille. Notons une préférence pour la guitare sèche et le piano, ses deux instruments préférés dont elle ne sait pas jouer de près ou de loin.
• Goûts Culinaires : Sucre, sucre, sucre, la belle ne jure que par les cochonneries qu'on déconseille corps et âmes l'abus de consommation. Les pâtisseries, les bonbons, le chocolat, la chantilly, elle en raffolle à l'image des enfants. Grand estomac, elle compense son angoisse perpétuelle par la nourriture qui cependant lui épargne les kilos et silhouette superflus. La seule chose qu'elle aime pas, c'est le concombre. Parce que c'est moche.
• Goûts Vestimentaires : Alors là, faut-il encore se demander si elle en a. En effet, ne s'étant jamais vraiment observée dans le miroir ce qui lui allait le mieux ou ce qui concordait ensemble, elle s'est toujours vêtue de manière étrange et peu soigné. Par conséquent, Emily a choisi des vêtements des plus simples, décontractés, jean, pull, sans chercher à tourner dans l'original. On peut dire alors qu'elle prône la simplicité vestimentaire, sûrement par défaut, et grâce à ça mère qui l'avait toujours habillé.

► Joueur/Joueuse

• Mot de Passe pour la Validation :
• Comment avez vous découvert le forum : Si je venais à vous l'avouer, je devrais vous tuer. AHAHA.
• Commentaire : -

► Histoire

" Amy arrête, papa sera pas content. Arrête je te dis ! LÂCHE CA. "

Déjà le cri s'étouffa : Sa gorge se remplissait peu à peu d'eau, puis venaient par la suite des substances solides qu'elle sentit glisser jusqu'à l'intérieur de son corps. Elle toussa, beaucoup. Sa respiration se fit de plus en plus alarmante, de plus en plus lente. Jusqu'à ce que ses yeux ne se ferment. Intérieurement, "Amy" ricanait.

[ 15 ans plus tôt ]

" Nous sommes désolés. Nous avons fait tout ce que nous pouvions. "

Des sanglots, des pleurs baignés entre la joie et la tristesse, un bébé. Un seul sur les deux qui cohabitaient dans le ventre de la jeune mère qui s'était abandonnée à accoucher dès ses vingt et un ans. Elle était si belle avec ses boucles blondes, son regard d'amour et de bienveillance, ses lèvres d'où ne sortaient que des douceurs même au milieu des pires drames. C'était cette femme qui avait séduite Eric, un homme des plus simples, mais des plus amoureux, et bientot des plus attentionnés. Il était cassant, grinçant, mais Elisabeth l'aimait même dans ses pires déboires et reproches. Cette dernière caressa de ses fines mains son ventre, ancien refuge de ses jumelles il y a encore à peine un jour. Amy, c'est comme ça qu'ils l'auraient appelé si elle avait résisté à l'accouchement. Il ne restait plus qu'Emily.

Lors de la sortie de l'hôpital, le couple était aux anges. Malgré le drame produit, ils ne pouvaient rien faire d'autre que de continuer de vivre dans le pur bonheur qu'ils s'étaient façonnés, tout en gardant en vie la mémoire de cet enfant perdu. Emily fut un bébé difficile à coucher, à faire manger, à faire taire aussi tant ses larmes semblaient faire parties d'elle. Cette partie d'elle qu'elle a perdu, peut-être s'en rendait-elle compte ? Impossible, elle n'avait pas la conscience nécessaire. Un enfer pendant deux ans, un paradis au bout de trois, la petite fille était chérie et gâtée par les moyens plus que raisonnable de ses parents qui racontèrent des histoires imaginaires de ce qu'aurait pu être la vie d'Amy et d'Emily si elles étaient encore ensemble avant qu'elle ne s'endorme. Ce n'était qu'une bonne intention, au début.

[ ]

" Ma princesse, tu parles à qui ? "
" Personne maman. "

[ ]

Puis vint le jour où elle dut aller à l'école. Ah, l'école, le cauchemar de tous les enfants. Mais non, Emily adorait ça : Son premier jour était d'une grande excitation, accompagnée donc d'agitation. Si ses parents eurent un pincement au coeur d'abandonner leur unique fille une journée entière, la petite fille courrut rejoindre ses camarades sans tourner le dos. Habillée de sa petite veste rouge et de son cartable jaune, elle était de ces enfants qui attiraient toutes les vieilles dames dans les rues pour se faire tirer les joues et bombarder de questions. Elle aimait ça être complimentée, et rapidement attirer la faveur des autres était un de ses objectifs qui entraîna entre autre une grande sociabilité et une capacité d'apprendre plus rapide que ses camarades.

Mais parfois ses parents la récupérait en pleurs sans aucune explication possible.
Mais elle avait toujours peur de faire pipi à l'école parce qu'il y avait de grands miroirs qui prenaient tout le mur.

[ ]

" Ma belle, tu es assez grande pour qu'on te laisse seule à la maison juste ce midi ? "
" Non ! "
" Mais mon coeur, ce sera juste le temps de rendre visite à mamie, et papa travaille, il rentrera bientôt. Et puis tu aimes pas mamie. "
" Me laisse pas toute seule... S'il te plaît. "
" Bon tu viens avec moi alors ? "
" Non chez mamie y'a plein de miroir. "
" Mais elle va se sentir seule. Arrête tes caprices et tes excuses, je reviens vite. "
" MAIS ELLE VA M'EMBÊTER ! "

[ ]

Dès ses sept ans, il n'était pas rare que la petite Emily restait quelques heures chez elle seule. Eric travaillait de jour et ne revenait qu'aux alentours du dîner où il était toujours accueilli par un baiser amoureux et un câlin affectueux, et Elisabeth prit enfin l'initiative d'apprendre à sa fille de vaincre ses peurs de solitude qu'elle ne saisissait pas. Cette initiative fut cependant remise plusieurs fois en question lorsqu'elle rentrait dans sa demeure qui s'était transformé en un foutoir incroyable. Les verres brisés au sol, les chaises renversées, elle avait toujours la panique d'un cambriolage. " Ce n'est pas moi, je te le promet ! ", mais il était clair qu'il n'y avait personne à la maison. Alors Emily allait au coin, toujours. Et toujours, elle disait que ce n'était pas de sa faute.

Au final, qui ça aurait pu être d'autre qu'elle même ?

[ ]

" Allo monsieur Nelson ? Ici la directrice de l'école d'Emily. Je souhaiterai discuter d'un petit problème assez inquiètant à propos de votre fille. Je ne sais pas trop comment introduire ça... Disons qu'elle a des crises d'hystérie assez violentes sans aucune raison. Encore si ce n'était qu'une perturbatrice, mais comme vous devez vous en douter, c'est une élève exemplaire si on ne note pas ce détail. Mais il n'est pas rare de la voir s'énerver sur son reflet le frapper, ou alors à l'opposé, faire une crise d'angoisse à cette vue, et ça doit bien faire une semaine. J'ai d'abord pensé à un jeu... Vous savez les enfants... Je lui ai demandé plusieurs fois de se calmer, mais je vois bien que c'est plus que ça.

Allo ? Allo ? Monsieur Nelson ? "

Biip... Biip...

" Amy arrête de faire du bruit, papa est au téléphone. "

[ ]

Que pouvait-elle dire à cet homme vêtu bizarrement ? Il lui disait de parler, mais elle n'avait rien à raconter. Comment s'était-elle retrouvé dans cette situation déjà ? Ah, oui, ses parents l'ont emmené chez cet homme qui se faisait nommer psychologue, un nom bien peu commun et bien compliqué pour la jeune fille de neuf ans qu'était Emily. Il restait là à l'observer, à attendre qu'elle parle. Elle, elle était assise les pieds pendant à faire le compte rendu des objets de la pièce. Il y avait deux lampes, une grande baie vitrée, deux bibliothèques qui occupaient une façade murale. Puis un anti-stress qui la stressait, les "tac, tac" de ces trois boules qui s'entrechoquaient pendues à une fine barre.
Puis au final, à la fin de la séance, elle n'avait rien dit.
Ni à la suivante.
Ni celle qui suivait.
Ni les deux prochaines.
Mais son hystérie disparut. Elle s'était réconciliée avec elle même.

[ ]

" Ca fait plus d'un mois qu'on se voit chaque semaine. "
" Vous attendez toujours ? "
" Jusqu'à ce que tu penses que tu ne parleras définitivement pas, ou jusqu'à ce que tu parles. "
" J'ai déjà quelqu'un à qui tout dire, c'est ennuyeux de dire deux fois ! "
" C'est ta soeur ? "
" Oui, puis elle est là, et elle va se vexer si je raconte des trucs à vous et pas à elle. "
" Je suis sûr qu'elle sera compréhensible. "
" Elle me fait peur. "

[ ]

Puis elle n'y retourna plus jamais parce que l'homme vêtu bizarrement avait dépassé les bornes. Emily en avait trop dit, elle en avait subit les conséquences. Des griffures et des bleus léchaient sa peau en même temps que la peur prit possession de son corps. On l'avait puni d'avoir parlé. Ses parents se montraient encore plus protecteurs, frôlant la limite de l'obsessionnel. On l'avait puni de monopoliser l'attention des parents. Les nuits furent des cauchemars où elle criait son innocence jusqu'au matin où de nouvelles griffures apparaissaient. Jusqu'au jour où les griffures furent des coupures.

[ ]

" Bonjour madame Nelson, j'ai attrapé votre fille en train de voler, bon pas grand chose, des bonbons, mais je compte sur vous pour lui apprendre les bonnes manières. "
" Je te jure que c'est pas moi ! "

[ ]

Quatorze ans, la crise d'adolescence paraît-il qui s'énumérait à des crises, des recherches de soi, de bla, bla, bla, et Emily semblait y passer comme les autres. Une passe qui cependant ne pouvait se résumer à ça. Tout son physique se mit à changer, la belle demoiselle qu'elle était devenue se cachait derrière de longs cheveux, elle s'habillait de noir et se faisait le plus discrète possible. Et comme depuis quatorze ans, elle ne se regardait jamais devant le miroir. Une phobie que ses parents n'avaient jamais réussi à cerner mais qui avaient accepté par dépit, ainsi c'était toujours Elisabeth qui habillait son enfant, loin de lui déplaire, elle faisait de la petite sa poupée chérie qu'elle aimait à en mourir. Littéralement.

C'était un soir. Ou un jour, peut-être, Emily a du effacer ce moment de sa vie de sa mémoire et n'en garder que les bribes les plus supportable.
Seule à la maison, et du haut de son mètre cinquante, elle escalada le tabouret de la salle de bain pour attraper le vase tout en haut : Le bouquet surprise était disposé à défaut dans l'évier rempli d'eau. Impatiente de sa surprise, elle surmonta sa peur du minuscule miroir sur le mur -Ses parents n'osaient mettre plus gros pour leur fille- qui se résumait à monter son estrade à l'aveuglette.

" LAISSE MOI TRANQUILLE. "

S'écria t-elle en escaladant d'une main et agitant l'autre vers la source de son reflet. Alertée par les cris, sa mère de retour accéléra le pas jusqu'à la salle de bain : Le sang froid n'était guère une chose qu'elle connaissait, surtout lorsque le sujet était son enfant. Elle avait toujours été comme ça. Paniquée, stressée, mais tellement gentille qu'on ne pouvait lui blâmer. Digne des films d'action, Emily trébucha légèrement en cherchant de sa main un endroit où s'aggriper : ses doigts frôlèrent le vase comme un dernier appel au secours. Elisabeth s'élança sur la petite fille et fut assomée sur le coup par l'objet en verre qui se brisa sur sa tête. Point positif, disons, l'enfant n'avait rien. Point négatif, plus contraignant, la belle à la chevelure d'or laissait couler son sang sans rien pouvoir y faire. Rassurer sa fille était son premier objectif. Mais ses yeux se fermèrent sous le choc.

Tremblante de peur, Emily se tourna vers le petit miroir d'un air terrifié. Ses larmes ne coulèrent pas, bloqué par l'horreur qu'elle avait sous ses yeux.
Tremblante de son sang qui partait, Elisabeth pensait très fort qu'elle n'avait pas encore pu serrer ses amours dans ses bras une dernière fois, mais aussi qu'elle n'avait pas pu préparer le dîner préféré d'Emily pour ce soir comme il était prévu.

Tant pis.

[ ]

" Amy, Amy, il faut appeler les pompiers ! "
" Laisse la là, de toute façon elle nous a jamais aimé. Tout l'amour qu'elle aurait du nous donner, elle a tout foutu sur toi, c'est artificiel, c'est de circonstance parce que je suis morte. "
" Arrête de dire n'importe quoi il faut l'aider, maman va mourir sinon... Ma maman chérie... "
" Oh mais tu feras rien, tu sais autant que moi que cette salope était une mauvaise mère ! "
" Tais toi... "

[ ]

" Si tu te sens coupables t'as qu'à la rejoindre. "
" Amy arrête, papa sera pas content. Arrête je te dis ! LÂCHE CA. "

Déjà le cri s'étouffa : Sa gorge se remplissait peu à peu d'eau, puis venaient par la suite des substances solides qu'elle sentit glisser jusqu'à l'intérieur de son corps. Elle toussa, beaucoup. Sa respiration se fit de plus en plus alarmante, de plus en plus lente. Jusqu'à ce que ses yeux ne se ferment. Intérieurement, Amy ricanait.

[ ]

Seize ans.
Les crises d'hystérie refirent surface. Doublèrent. Furent violente. Compromettante. Dépassé, Eric abandonna son travail un an pour rester aux côtés de la jeune fille qui avait fait une tentative de suicide il y a à peine un an, se sentant sûrement coupable de sa passivité lors du drame. Au début accusée par les policiers de non assistance à personne en danger, ils se ravisèrent en apercevant l'état démonté de la petite : Un regard vide qui présageait déjà un grand traumatisme.

[ ]

Dix sept ans.
Coups et blessure sur un agent de police.
Coups et blessure sur une prostituée qui passait par là.
Dégradation de biens publics -Entre autre miroirs et vitrines-

[ ]

Dix huit ans.
Dégradation de biens publics, encore.
Prise de drogue.
Envoi à Teenagers suite à une demande personnelle.

[ ]

" Pourquoi tu arrêtes pas de me suivre Amy ? "
" Parce que je suis ta soeur jumelle après tout. "
" Tu me fais du mal. "
" Arrête de mentir ma belle, on a grandi ensemble , j'étais toujours là, je te voyais quand tu me voyais, je t'ai empêché d'être seule, d'être sans moi. "
" Je te ferai partir. "
" Je serai toujours ton reflet. Et ton reflet te suit toute ta vie ! "

Encore une fois, et comme depuis quinze ans, Emily se parlait seule devant un miroir, tremblante.

Bien, bien, bien.

je sais que c'est sous construction, mais ton histoire me plait.
En revanche, dans la rubrique "Présente depuis :" Il y a une petite faute : tu as ecrit . une pages dédiée aux à des...
enleve soit aux soit à des, et voila n_n
c'tout, donc Bienvenue !

Oups oui, faute d'inattention, merci !
Corrigé et terminé ^^

C'est rare, très rare que je lise toute une histoire ! ^^ La tienne m'a captivée. J'ai hâte de jouer avec toi.

Rien à redire, fiche particulièrement bien écrite, je te valide avec grand plaisir.

Wuh merci beaucoup, ça me touche ♥

Ton histoire est géniale, Emi.