Cachette (Aby Dan et Gabriel Creazy ) FIN

Cette nuit la, comme à son habitude Jack ne dormais pas. Il s’apprêtait à sortir de sa planque pour vagabonder dans les couloirs, espérant effrayer au passage quelques résidents et trouver de trois bricoles à leur voler. Le regard vide, assis sur un vieux carton poussiéreux, le jeune garçon réfléchissait à l’endroit qu’il allait visiter ce soir. Peut être une chambre ou bien il irait faire un tour dans les cuisines et à la bibliothèque, il n’était encore sur de rien. D’un geste leste, il fit revenir son yo-yo dans sa main et le rangea dans sa poche. Jack se releva, défripa ses vêtements et s’allongea sur son lit. Scrutant de ses yeux blanc un petit avion qui pendait le long d’un fil, accroché au vieux plafond de bois noir, Jack pensait à sa petite Carrie. Ces deux longues années qui avaient eu pour but de l’aider n’avaient rien changé. Il n’allait que plus mal depuis quelque temps. Refusant d’aller voir la psychologue et même de participer aux activités, Jack avait assisté que rarement à la vie dans l’institut. Le seul endroit où il est encore possible de l’apercevoir et sûrement le salon. La bas, il à prit la curieuse habitude de regarder la télé. Cette drôle de chose qu’il n’avait pas connu dans son ancienne vie le fascinait. Bien qu’il regarde le plus souvent les dessins animés, il lui est arrivé de rester tard la nuit pour regarder des films d’horreurs. Tout ça le faisait bien rire et c’est aussi un autre moyen de s’occuper quand on n’a personne à qui parler. Bien sur comme Jack n’est jamais à découvert, il regarde le petite poste de derrière le grand rideau noir. Rien qu’un maigre morceau de tissu, mais personne n’a jamais découvert qu’il se cachait derrière.
Souvent les gens sont surpris de trouver la télé allumée alors que personne ne la regarde, et ils l’éteignent, ignorant que le pauvre Jack suivait avec attention l’intrigue d’un bon dessin animé ou d’autre chose. Alors le jeune garçon quelque peu énervé à prit l’habitude de se venger. Il repère chacun des visages de ces intrus et la nuit il entre discrètement dans leurs chambres soit pour les effrayer soit pour leur voler quelques affaires. La cachette de Jack est d’ailleurs jonchée de choses qui ne lui appartienne pas. Des clefs, des objets dont il ne connaît même pas le nom, une guitare, des livres, des bijoux et des vêtements. Si quelqu’un a le malheur de le déranger un tant soit peu sans même le savoir, qu’il ne s’étonne pas de ne plus trouver son ours en peluche ou son chapeau préféré.
De toute façon personne n’aurait l’idée de venir chercher ses affaires ici. Cette cachette est vraiment bien cachée, du moins c’est ce qu’il se dit. Une toute petite pièce soustraite à la vue de tous ces gens qu’il déteste, dissimulée derrière un double fond de bois au grenier. Il était rare de toute façon que quelqu’un s’aventure la haut même si c’était déjà arrivé dans le temps. Jack les avait tellement effrayés qu’il courait depuis quelque temps la rumeur d’un abominable Fantôme coupeur de cheveux. Pourquoi coupeur de cheveux ? Tout simplement parce que c’était la punition à subir pour s’être aventurer jusqu’à son entre. Jack n’étant pas du tout coiffeur les gens ressortaient quelque peu animé, un trou par si un trou par la et chauve de ce coté et… Ce passe temps est certes démoniaque comme il aime le penser, mais c’est un autre moyen de passer le temps. La vengeance qui est devenue son divertissement favori depuis la mort de sa sœur, laisse présager qu’il est sérieusement traumatisé.
Toujours allongé sur son lit, Jack se releva et ouvrit une petite boite qui traînait par terre. Toute poussiéreuse, il passa un doigt dessus, comme pour la caresser. Il l’ouvrit doucement et celle ci laissa échapper une douce mélodie. Une musique qui pourrait être douce et agréable à entendre. Celle ci a pourtant le goût amer de la tristesse et de la peur. Jack n’avait pu l’abandonner ce jour, il avait voulut la jeter dans le feu, peut être aurait-il était libéré d’un trop gros poids. Si seulement il ne l’avait pas acheté, il serait sûrement rentré à temps pour la sauver. Tellement de regrets, son esprit ne pourrait sûrement plus jamais s’éclaircire.
Le jeune garçon écoutait avec amertume la mélodie sur laquelle dansaient deux personnages décolorés par le temps et dont les visages n’ont aucune expression. Jack referma la boite et la rangea sous un vieux coussin, lorsqu’il sentit une présence…

Aby venait juste d’arriver dans cet institut pour les fous. Elle n’avait pas l’intention d’y rester bien longtemps. Encore un renvoie pour avoir brûlé quelque chambre ou tabassé un peu trop de résidants. Enfin bon juste des détails. Elle avait déposé ses multiples valises et installé son chien dans ce qu’elle avait supposé être un dortoir. Des lits, des armoires, ce devait être ça non ?
Bref, la jeune fille était en train de repérer les lieux. Après avoir fait le tour du salon avec ses canapés trop sombre et sa télé trop petite, des cuisines avec ses gazinières trop bruyantes et ses placards qui grincent trop, la bibliothèque avec ses étagères trop hautes et son ambiance trop calme, la salle à manger avec trop de monde, la salle informatique avec trop de fil… Vous avez compris le truc j’espère XD ?
Les escaliers grimpaient encore. Il devait surement y avoir, genre un grenier ou une petite salle tout aussi sombre et poussiéreuse. La poussière était très mauvaise pour les cheveux d’Aby, cela les asséchait et les rendait terne enfin bon on n’est pas là pour un cours de coiffure si ?

La jeune fille escalada encore quelques marches et poussa une vielle porte toute déglinguée par le temps et surement par les coups de pieds qu’elle avait dut recevoir. Aby ne se priva pas de se plaisir et la poussa à renforts de coups de pieds, disons violents.
La gamine entra dans une pièce sombre, comme elle l’avait deviné, remplit de vieux cartons entassés les uns sur les autres, un miroir déformant traînait au fin fond de la salle. Aby était curieuse elle entra donc plus dans le grenier et se posa fesses par terre en face des paquets vieillots. Plusieurs d’entres eux étaient fermés par de l’épais scotch marron. Heureusement pour elle il ne tenait plus beaucoup. Il devait être là depuis pas mal de temps. Aby le retira de quelques cartons et entreprit de regarder ce qu’il contenait. Cela faisait longtemps qu’elle ne s’était pas retrouvée dans un endroit aussi lugubre entrain de regarder de vieux machins qui ne lui appartenaient pas.

Elle prit une première pile de feuilles. Ce devait être les anciens dossiers de résidents de l’institut. Chouette elle allait pouvoir faire la connaissance avec des jeunes pires qu’elle mentalement. Parce qu’il faut le dire, Aby n’est pas du tout folle. Elle a été internée ici à cause de ses multiples conneries et surtout pour sa violence, rien de très grave en somme. Elle n’est pas comme la plupart des gosses de cet établissement, fou allié. Le psy, ce n’était pas pour elle. La jeune fille n’y avait jamais mis les pieds même sous demande de la justice et de ses parents. Beurk, une personne qui vous écoute parler de vos problèmes en vous racontant des bobards comme quoi tout ira mieux qu’il faut juste arrêter les bêtises et un peu plus écouter les adultes. C’était une très mauvaise chose de se laisser dicter sa conduite, c’est à partir de là qu’on devient une loque vivante et qu’on vous donne des cachets qui finiront de vous transformer en légumes. Non, non, non Aby n’avait jamais vu de psychiatre et elle n’en verrait jamais, elle n’en avait pas besoin.
Sa seule folie était celle lorsqu’elle était un peu droguée ou qu’elle rentrait dans un de ses délires, comme tous les jeunes « normal ».

Aby ouvrit donc le premier dossier portant le nom de « Angela Scott ». Encore une prostitué ou une droguée… Elle lut les passages intéressants, racontant tout ce que cette jeune fille avait fait et comment elle avait finis. A force d’aller chez la psy, cette prénommée Angela s’était pendue dans sa chambre avec un lacet et ses draps. Qu’est ce que je vous disais ! Les psys sont des menteurs et des manipulateurs. Ils finissent toujours pas vous rendre plus fou que vous ne l’êtes.
Second dossier : « Chris Martine ». Ce jeune homme quand à lui était beaucoup plus ambitieux. Il était devenu le roi du piratage informatique et avait détourné des millions. Un peu mieux payés que de vendre son corps, il faut bien l’avouer. Il était venus ici en 1982, ah oui sa faisait quand même vieux. Il y était resté 4 ans avant d’être « relâché » pour bonne conduite. Un peu comme dans une prison en fait.
Le gamin avait alors 19 ans et avait continué son bizness de détournement sans se faire prendre cette fois. Il avait appris des nouvelles ficelles du métier dans l’établissement avec d’autres résidents. Chris était milliardaire à ce jour et aucune preuve ne peut le faire arrêter, il détourne tous les pièges de la police.
En voilà un qui donnait envie. Il avait bien terminé sa vie même en étant un délinquant. Soit dit en passant un délinquant intelligent.
Aby en avait déjà marre de lire les malheurs des autres, ses petits problèmes lui suffisaient amplement.

Elle était adossée contre un des cartons poussiéreux quand elle entendit un bruit en peu plus loin, dans l’ombre. Un rat peut être. Dommage qu’elle n’avait pas amené son chien, cela aurait une jolie distraction. Sa chienne lui aurait ramené gentiment le rat dans sa gueule baveuse. Elle l’aurait récompensé et serait partit comme si de rien n’était.
Enfin bon, avec des SI on pourrait refaire le monde.

Il commençait à faire nuit, et Creazy n'était pas vraiment motivé à rentrer dans sa chambre pour se coucher. Après tout, il n'était plus en prison ici, et puisqu'il pouvait librement se balader dans l'établissement, il n'allait pas se restreindre pour faire valoir son droit.
Il était quand même passé dans se chambre afin de vérifier si "Monsieur Chat" allait pour le mieux (se qui était le cas), et repris son exploration des lieux ou il l'avait laissé, voulant découvrir le plus d'endroits utiles mais également faire connaissance avec Aby Dan, qui pourrait se révéler être une alliée de choix. Il avait donc fureté un peu partout la journée durant, passant de la cuisine où le chef le mis dehors à la plage artificielle où trop de monde se pressait. Il s'était donc arrêté à l'un des multiples plans disposés dans l'établissement afin de mieux cibler son exploration et s'était alors aperçut que l'endroit disposait d'un grenier, surement poussiéreux et plein de vielles babioles entreposées là depuis un grand nombre d'années.
Il s'y était donc rendu, traversant tranquillement les couloirs et les escaliers (Après tout il n'y avait pas le feu...En tout cas pas encore...), et arriva à un simple pallier poussiéreux, et Creazy remarqua que deux paires de pieds l'avaient souillées il y a peu de temps. Une grande porte en bois, toute cabossée et meurtrit, d'une part par le temps, et d'autre part par les résidents, lui fit face lors ce qu'il releva la tête après avoir soigneusement examiné les empreintes de pas.
Il en prit la vieille poignée ronde, vraiment très pittoresque, la tourna d'un quart de tour à droite, se qui fit horriblement grincer le loquet dans la charnière, et poussa la porte en avant. Gabriel se mis alors à rire intérieurement. En effet, la situation dans laquelle il était lui faisait penser aux anciens navets d'épouvante de l'industrie cinématographique, lui dans le rôle de la jeune et innocente victime, suivant des empreintes de pas au grenier, et qui allait d'un moment à l'autre se faire dévorer par d'horrible monstres. Heureusement pour lui il était peut-être jeune, mais certainement pas innocent, ce qui était d'ailleurs le pourquoi de son actuelle présence dans ce lieu.
Il mis un pas dans la pièce, et lança un regard circulaire afin de définir les lieux. C'était un impressionnant grenier, prenant toute la surface de l'établissement , et pouvait facilement y faire rentrer plus d'une centaine de personnes. L'endroit était aussi grand qu'il était poussiéreux, et Creazy comprit alors pourquoi les ménagères ne venait jamais et ne viendrait jamais passer un coup de balais ici; ils leurs faudrait une décennie pour rendre cet endroit au minimum vivable. L'ensemble des meubles et le sol étaient recouverts de plusieurs centimètres d'une épaisse poussière. Creazy progressait lentement, veillant à ne rien faire tomber, et à faire de moins de bruit possible. Il examinait le moindre des objet entreposé ici, et dont le nombre était incroyable. Gabriel était alors content de porter son fidèle masque à gaz, qui protégeait ses organes olfactifs de cette invasion de poussière.
Il progressait depuis déjà un moment quand il entendit un bruit quelques mètres devant lui, dans une zone d'ombre. Il s'approcha furtivement de l'endroit d'où avait surgit le-dit bruit et soudain tourna la tête à droite. Une fille était assise par terre, au milieu de nombreux cartons. Il la dévisagea rapidement: de longues dreads multicolores, il ne pouvait s'agir que d'Aby d'après les dossiers piratés des résidents. Il y avait donc trois personnes dans la pièce: Gbriel lui-même, Aby Dan, et un mystérieux troisième protagoniste. Creazy décida de la jouer direct:

"Bonjour la compagnie, alors, il y a une petite fête apparemment?"

Assis en tailleur sur son vieux matelas, le petit Jack poussait un soupir d'exaspération. Depuis le temps qu'il vivait seul, le jeune garçon pouvait sentir que derrière sa petite cachette de bois, quelqu'un était venus on ne sais pas trop quoi faire puisque le grenier était un endroit sale et dépourvu d'une quelconque distraction.
Ses plans du soir allaient devoir changer et le petit fantôme en fut disons, irrité. Son énervement ne resterait pas sans vengeance, et même si ce soir il n'avait pas le cœur à s'amuser, Jack prendrait sa grande paire de ciseaux et sortirait pour voir le visage de son intrus. Le petit garçon ne tarda pas à prendre les choses en main puisqu'il était déjà prêt à sortir. Équipé d'une longue paire de ciseaux en métal rouillé et d'une cape noire beaucoup trop grande pour sa petite taille, Jack déplaça doucement le double fond de bois qui le séparait de cette personne qui ne tarderait pas à reconnaître.
Sans aucun bruit, il se hissa en dehors de sa cachette et s'approcha devant cette silhouette qui lui était étrangère. La surprise était qu'il ne reconnaissait pas du tout cette personne. L'obscurité n'y était pour rien puisque ses yeux avaient acquis avec le temps une vision parfaite du noir. C'était une jeune personne, certainement plus grande et plus forte que notre petit Jack. Ce qui l'étonna le plus était bizarrement ses drôles de cheveux. Il se dit alors que de s'en occuper serait plus distrayant que les autres fois et sûrement plus compliqué aussi. De Multiples couleurs et une coupe inaccoutumée dont devait prendre grands soins la jeune fille puisque s'en était une.
Le jeune garçon s'approchait à petits pas discrets. Se munissant sans aucun bruit d'une petite poutre poussiéreuse qui traînait par-là, le petit Jack était maintenant juste derrière cette curieuse fille qui était alors adossée contre un vieux carton. Le bras levé au-dessus d'elle et sa capuche sur la tête pour qu'on ne le voie pas, le garçon s'apprêtait à abattre la poutre sur la jeune fille pour l'assommer. Trop occuper à essayer d'être le plus discret possible, il n'entendit pas les bruits qui circulaient un peu loin et se concentrant sur sa cible Jack en oublia de vérifier ses arrières.

"Bonjour la compagnie, alors, il y a une petite fête apparemment?"

Dans un petit bruit inattendu, Jack fit tomber la maigre poutre qui raisonna sur le sol. Son corps se figea et son regard se glaça. Comment avait-il pu se laisser avoir comme ça? Cela n'était jamais arrivé, deux personnes se trouvaient avec lui dans le sombre grenier. Il essaya de se tapir dans l'obscurité, reculant sans faire de bruit comme s’il imaginait disparaître d'un seul coup aux yeux des deux jeunes gens qui le voyait pourtant bien malgré lui.
Sa longue capuche dissimulant son visage n'y changerait rien, le petit Jack était bel et bien découvert.
Le jeune garçon regarda avec attention les deux intrus. A l'ombre de sa capuche seul illuminait l'éclat de ses deux yeux blanc qui faisait ressortir son aspect fantomatique. Comment les deux personnes allaient-elles réagir face à son étrangeté? La fille qui avait échappé de peu aux coups de ciseaux de notre cher ami, était maintenant à sa vue. Jack n'avait jamais vu quelqu'un comme elle. Le haut de ses sourcils était tracé par deux lignes d'étranges petites choses. Nous aurions pu dire à Jack que s'était des piercing, il ne connaissait pas du tout ça et n'en avait jamais vu. Cela ne le choqua pas vraiment, il trouva la jeune fille différente de toute les autres, disons qu'elle l'impressionnait déjà beaucoup par son coté un peu farfelu. L'autre personne ne lui plaisait guère. Il lui avait jeté un bref coup d'œil et vu qu'il ne pouvait voir son visage puisqu'il était caché par un étrange masque à gaz, bien qu' il n'en soit pas sur, il en conclut de par sa structure que c'était un homme. Ben oui, on ne sait jamais à qui on peut avoir affaire dans ce genre d'endroit, cette année les gens était tous très étrange et Jack était un peu perdu. Il n'avait pas eu le temps de se renseigner sur ces deux la et ignorait totalement les raisons qui les avaient conduit ici. Dans le flou total, le petit Jack ne leur adressa pas un mot, cachant difficilement sa longue paire de ciseaux derrière son dos, il manqua de trébucher sur sa cape trop longue et se rattrapa sur une planche du mur. Le petit bonhomme aurait voulu s'échapper, ou même rentré dans sa cachette pour ne plus jamais y ressortir, mais voila, il ne pouvait pas partir comme ça et si les deux personnes découvraient son petit monde se serait une terrible fin à sa courte histoire...

Aby était toujours le cul par terre après avoir reposé le dernier dossier qu'elle avait lu. Le malheur des autres la faisaient rire, elle avait été dans sa jeunesse -c'est vrai qu'elle est très vieille- dans des situations équivalentes.
Jamais elle ne se serait imaginer que quelques années plus tard elle serait dans une école pour les fous à jouer aux détectives privée dans un grenier poussiéreux.

Cette endroit était vraiment salle, loin d'être une as du ménage, Aby n'eut pas l'idée de faire un petit peu de ménage. C'était le bordel, tant pis, les femmes de ménages n'avaient qu'à faire leur boulot. Ce n'était pas à elle de le faire, bien qu'un petit coup d'aspirateur n'a jamais tué personne. Le bruit du pseudo-rat était toujours présent derrière elle. Mais le son devint plus pressent quand la porte s'ouvrit à la volée sur un garçon assez drôle physiquement parlant. Il avait un masque à gaz sur la figure, un peu comme celui qu'avait Aby quand elle gazait ses parents avec des produits hallucinogènes. D'ailleurs, avez vous déjà essayer de gazer vos parents ? C'est super drôle je vous le conseille. Mais revenons-en à nos moutons. Bêêêêh ! *SBAF* A la niche.

Le garçon était assez grand et avait les cheveux bleus, verts. Pas aussi beau que ceux d'Aby bien sûr mais il était assez bien tenu pour un mec. Il portait un vieux jeans délavé en bas des fesses. Sexy !
Mais le bruit de frottement ne venait pas de lui, la porte n'avait pas fait sa quand elle était entré. Ce devait venir de quelqu'un d'autre à coup sûr. Au départ elle ne fit pas très attention à ce que disait le mec. Elle prit donc quelques secondes pour comprendre ce qu'il venait de dire.

"Ouais une petite fête, si tu veux. Tu viens foutre quoi ici?"

Au comble de l'amabilité dites donc. Aby préférait ne pas trop rencontrer de monde pour l'instant, la solitude qu'elle s'était installé quelques minutes plus tôt dans le grenier lui convenait plus que bien. Elle n'avait pas envie d'engager la conversation avec ce type qu'elle ne connaissait pas et encore moins faire connaissance avec lui. Le bruit de fond l'intriguait beaucoup plus. Si seulement elle avait amené sa chienne elle aurait pu lui être très utile. Au lieu de sa, Aramiss dormait tranquillement dans le dortoir sur ses valises comme une grosse loque qu'elle était.
Aby se releva en s'aidant de ses mains et se mit face à l'inconnu.

"Pousse toi, je veux passer."

Elle n'attendit pas vraiment qu'il dégage de son chemin et elle passa en lui poussant l'épaule. Aby n'avait pas le temps d'attendre. Quand quelque chose l'intriguait il fallait qu'elle mette à terme à cela. Elle se dirigea vers le fond, plus sombre. Il y faisait complètement noir et la faible lumière du velux n'éclairait pas jusque là.
La jeune fille avança encore un peu. Et c'est là qu'elle le vit. Un jeune garçon, surement plus jeune qu'elle en tout cas, était là tapis dans l'obscurité craignant de se faire découvrir. Trop tard s'était fait. Aby n'eut aucun mal à voir le ciseau qu'il tenait dans la main. Assez étrange ! Que comptait-il faire avec sa ? Non mais vraiment, il se prenait pour qui. Je précise qu'Aby est nouvelle donc elle n'a jamais entendus parler du fantôme coupeur de cheveux _o_

La jeune fille rejeta ses longs cheveux en arrière et s'avança encore un peu vers ce garçon bizarre !
Il était très maigre et avait une petite bouille toute fine. Ses yeux étaient renfoncés dans leur orbite un peu comme si on les avait écrasé aec un marteau pour les faire rentré d'où il venait. Ses cheveux n'étaient ni trop long ni trop court et prenait différentes teintes selon l'angle de vision. De plus en plus curieux. Le jeune garçon avait l'air bien plus effrayé qu'elle ne l'était elle. En fait Aby n'était pas du tout apeuré par ce nouveau protagoniste mais la présence des ciseaux ne lui disait rien qui vaille. Ce coco là, avait une aura maléfique, un peu comme un fantôme sortis de l'eau de là pour terrifier des âmes perdues dans un grenier. Un bon scénario pour un film, vous ne trouvez pas ?
Enfin bref. Elle hocha la tête sur le côté. Peut être en signe de non violence? Profitez c'est les soldes aujourd'hui ! Aby ne tape pas \o/ *SBAF* Qu'est ce que je raconte moi -.-

"Euh Salut"

Un peu aimable pour une fois. Non pas que sa lui arrachait la gueule d'être polie mais ce n'était pas dans ses habitudes. Ce p’tit gars l'intriguait suffisamment pour qu'elle reste calme et posé devant lui. Elle devait savoir qui il était, d'où il venait, ce qu'il faisait dans se grenier pourris avec des ciseaux, pourquoi avait-il été mis dans cet institut pour taré du cerveau et surtout ce qu'il pensait d'elle ! Grotesque non ? Et bien oui. Mais Aby avait l'impression d'être attiré par ce petit être tout timide et pourtant pas si innocent que sa.

"Ouais une petite fête, si tu veux. Tu viens foutre quoi ici?"

Hum, à première vue, Aby avait l'air d'être assez aimable, se qui mis Creazy de plutôt bonne humeur et il lui répondit:

"Je te cherchais"

Mais apparemment elle ne l'avait pas entendue car elle l'avait bousculé et était aller voir le deuxième garçon qui s'était dissimulé dans l'ombre de ce vieux grenier, surement en quête d'une tranquille solitude lui permettant une parfaite réflexion. Puis-ce que les deux autres protagonistes avaient mis Creazy sur la touche, celui-ci allait employer la manière forte, d'autant plus qu'il avait reconnu la troisième personne.

"Tiens tiens, Aby Dan et Jack Adams. Deux petits résidents au grand passé judiciaire, non? Non, jene suis pas là pour vous faire des remontrances ou pour me battre. En fait, je voulais te rencontrer, Aby. Ta réputation m'est parvenu et je voulais te rencontrer en personne. Quand à toi Jack Adams, tu te trouve également ici et se n'est pas une mauvaise chose. il est toujours intéressant de connaitre les personnes comme toi.
Mais suis-je impoli, je ne me suis pas présenté. Creazy, pour vous servir. Peut-être avez-vous eu vent de mes activités, je n'en sais rien mais maintenant je suis ici et je n'aime pas beaucoup cet endroit."

Maintenant que les présentations étaient faites, Creazy repéra une grosse caisse poussiéreuse (comme tous les objets ici présents), se dirigea vers elle tranquillement, et s'assis dessus, les jambes en tailleur. Il guettait désormais la réaction des deux autres personnes...

[ Désolé, manque de temps...F'rais mieux la prochaine fois...]

Tapis dans l’obscurité du vieux grenier, le petit Jack n’avait pourtant pas l’impression d’être en sûreté. C’est alors qu’il entendit assez clairement la voix autoritaire de la jeune fille qui demandait à l’illustre inconnus de se pousser. Pensant que celle ci était pressée et voulait sortir de ce vieux grenier sûrement trop poussiéreux pour elle, il releva doucement la capuche qui était sur sa tête, laissant donc son visage à découvert. Il pensait être sauver. Poussant un bref soupir de soulagement, il espionnait toujours les deux autres et attendait, impatient qu’ils quittent enfin son domaine. Maintenant bien caché des regards, le jeune garçon se croyait en sécurité, lorsque songeur du moment ou il pourrait enfin retrouver sa petite pièce secrète, il ne réalisa pas tout de suite que la jeune fille n’avais pas quitté le grenier mais l’avait bien suivit.

Les deux jeunes gens étaient désormais fasse à fasse. Son visage, elle voyait son terrifiant visage et lui n’y pouvais plus rien changer. Jack n’allait tout de même pas remettre sa capuche, c’était bien trop tard. La jeune fille semblait surprise. Évidement qui ne l’aurait pas trouvé bizarre avec sa paire de ciseaux et sa cape elfique ? Le petit Jack resta quelques secondes bouche bée, essayant de reculer contre un mur qui ne lui laissait aucune échappatoire. Tout n’était que manège dans sa tête. Ses pensées n’étaient plus très claires et sa détresse n’en fut que plus amplifiée. Fermant les yeux quelques instants, il essaya de reprendre son calme mais son cœur battait si fort que son souffle en était presque coupé.
Cette fille n’avait pas l’air très attendrissante et notre petit Jack quelque peu déboussolé, commençait à ressentir une profonde gêne. Avec un léger fond de curiosité, Jack laissa son regard parcourir les moindres détails appartenant à l’étrange demoiselle. D’où pouvait-elle bien sortir ? Assez effrayante elle ne lui aspira pas tout de suite confiance. La jeune fille lui avait faiblement adressé la parole, lui énumérant un mot propre aux salutations de la jeunesse d’aujourd’hui, salut. Celle ci était calme, assez pour que le petit garçon reprenne le peu d’aplomb qui lui restait, encore caché dans un recoin de son ventre noué. Jack apeuré n’osa pas lui adresser la parole. Disons qu’il n’avait pas ouvert la bouche depuis déjà deux longues années, pour vous dire qu’il ne se rappelait certainement pas du son de sa propre voix. Il en était pour l’instant incapable et cela l’embarrassa terriblement puisque la jeune fille lui avait gentiment adressé la parole, elle trouverait sûrement très étrange de ne pas avoir de réponses. Sa gêne oppressante prit le dessus sur le peu de contrôle qui lui restait et le jeune garçon sentit ses mains se crispaient. S'agrippant de sa petite force à la cape qui lui servait de protection, il baisa la tête. Scrutant le sol de ses deux yeux blancs il parvint faiblement à articuler quelques mots, dans un bafouillemennt presque indescriptible il lui répondit timidement :

« Sa,sa,le,salut… »

Non, il n’était pas de ce genre la et ce qu’il venait de faire, le tirailler au plus profond de son être. Pourquoi s’était-il sentit obligé de lui répondre ?
Il se remémora alors comment toute cette scène avait débuté et se souvint que dans cette histoire la, il était sûrement le personnage le plus effrayant. Tenant toujours fermement la paire de ciseaux dans ses mains, il releva la tête et regarda difficilement la jeune fille dans les yeux. Il en avait oublié l’autre individu qui était pourtant toujours dans la même pièce.

Celui ci paraissant quelque peu énervé les sortit de leur stupeur en exposant sans aucune gêne ses intentions. Ce qui tourmenta le plus notre petit Jack, était que le curieux personnages le connaissait. Le connaître était un bien grand mot, disons qu’il savait son nom et qu’il semblait aussi être au courant de ce qui l’avait amené dans cet endroit. Comment avait-il su ? C’était impossible, du moins c’est ce que Jack pensait, ne pouvant se douter qu’une machine tel qu’un ordinateur aurait pu facilement renseigner n’importe qui à son sujet et dans les moindres détails. Ce drôle de jeune homme le surpris tellement que Jack en fit tomber sa paire de ciseaux. Celle ci claqua sur le sol, dans un bruit sourd, plongeant quelques secondes les trois jeunes personnes qui venaient à peine de se découvrirent dans cette sombre pièce incongrue, dans un silence pesant. Il ne l’aimait pas du tout. Ce garçon lui faisait peur et semblait recelé un terrible pouvoir. Jack intimidé par cette étrange personne, n’osa pas le regarder de peur qu’il ne lui fasse du mal. Ses intentions n’étaient certainement pas celle ci, mais Jack étant quelque peu traumatisé de coté la, ne pouvais avoir confiance en personne…

Aby était face au prénommé Jack Adams. Il était vraiment petit. Le contraste entre lui et la jeune fille était pire que frappant. Elle était grande voir trop, avec une carrure imposante pour une fille diras t-on. Le jeune garçon portait une longue cape noire qu’elle n’avait pas remarquée jusqu’alors. Peut être jouait-il à Merlin l’enchanteur ou au sorcier maléfique… Ses petits yeux regardaient Aby, ils étaient remplit de peur et de crainte. Il ne faisait pas confiance en la gamine. Il n’avait pas juste peur il était terrifié, l’expression sur son visage en disait long. Pourquoi se montrait-il si timide ? Il devait bien avoir des amis, des relations quelconques non ?
A première vue Jack n’était pas du tout à l’aise. Pauvre Aby, elle qui voulait être sympa avec lui, le terrifiait plus qu’autre chose. Triste. Elle s’agenouilla devant lui, pour être un peu plus à sa hauteur. Elle le regarda avec des yeux remplit de « N’ai pas peur je ne te veux aucun mal ». Mais de là à ce que Jack est le don de lire dans les yeux il y avait encore la marge.

L’autre gars essayait que l’on s’intéresse à lui en débitant des paroles sur leur identité. Cool il connaissait son nom et son prénom, avec sa il n’irait pas bien loin. Elle avait une mauvaise réputation et celle-ci la suivait jusqu’ici, génial ! Elle fit un mince sourire tordu sur la droite et se passa la main gauche dans les cheveux. Alors comme sa ce Creazy avait eu aussi des démêlés avec la justice. Elle n’avait jamais entendus parler de lui, il ne devait pas trafiquer dans son secteur. Sa façon de parler d’elle ne lui plaisait pas beaucoup. Aby n’était pas une marchandise dont on ventait ou non les mérites et les dernières caractéristiques à la mode.
Creazy voulait la rencontrer, c’était chose faite.
Elle posa finalement ses fesses par terre et croisa ses jambes l’une sur l’autre, s’appuyant sur ses mains. Maintenant, Jack était plus grand, cela servirait peut être à le rassurer –ou pas-.

« Tu voulais me rencontrer… Me voici. Qu’est ce que tu me veux ? »

Elle ne resta pas longtemps à parler avec ce dernier bien trop préoccupé par le regard du jeune garçon. Transit par la peur ou peut être par autre chose il lâcha sa paire de ciseaux qui claqua sur le sol. Aby la récupéra, juste au cas où. Jack avait tout d’un traumatisé. Elle savait que ce ne serait pas elle qui pourrait changer cela mais avoir des contacts avec des gens pourraient l’aider un minimum quand même.
Lorsqu’il lui répondit, sa voix se fit toute petite. En fait sa voix résumait totalement son physique, un peu grinçante et toute triste. A son humble avis cela faisait longtemps qu’il n’avait pas ouvert la bouche ou alors il avait vraiment très très peur d’elle. Il n’avait pas vraiment bien prononcé le salut du premier coup.
Aby savait qu’il s’appelait Jack Adams vu que Creazy venait de le dire mais elle voulait l’entendre de sa propre bouche. Elle voulait qu’il se présente, elle ferait de même.

« Je m’appelle Aby Dan et toi ? »

Elle avait fait bien attention de ne pas parler trop fort pour ne pas remonter son niveau de crainte. Aby faisait preuve de pitié pour la première fois de sa vie et je peux vous dire que sa lui faisait très bizarre.

[Désolé c'est nul, manque d'inspiration]

Oulalala, Creazy devait vraiment avoir une vrai tête de déterré avec son masque à gaz, car le jeune garçon, Jack Adams, avait l'air réellement terrifié, et il en avait même lâché une vieille paire de ciseau rouillé qu'il tenait fermement dans la main depuis tout à l'heure, surement pour s'en faire une arme de fortune. Quand à Aby Dan, elle avait dut avoir pitié du petit garçon (il n'était vraiment pas très grand et sa trop longue cape renforçait cette impression) car elle s'était assise devant lui afin d'être plus basse que Jack.
Gabriel réfléchit rapidement à la manière dont il allait réagir. Allait-il lui aussi s'assoir et lancer la discutions? En tout cas, il ne voulait pas enlever son masque, même s'il s'agissait apparemment de ce qui effrayait le plus Jack. En effet, Creazy ne l'avait pas retiré depuis de nombreuses années et ce n'était pas aujourd'hui qu'il allait le faire.

« Je m’appelle Aby Dan et toi ? »

Aby avait entamé la conversation avec Adams sur un ton très gentil; on aurais put la confondre avec une psychologue ou une assistante sociale.

Creazy décida alors de s'approcher des deux jeunes gens, et s'assis également en tailleur. Quel étrange spectacle que celui-ci, trois résidents arrêtés pour des crimes plus ou moins graves, tranquillement assis en un triangle parfait dans un vieux grenier poussiéreux. Gabriel en sourit intérieurement. Il pencha sa tête de 30° sur le coté et regarda tour à tour Jack Adams et Aby Dan puis son regard finit par se fixer sur Jack auquel il parla le plus gentiment possible:

"Tu n'as pas à avoir peur de moi tu sais...Je veux juste être ton ami."

Il faillit en dire de même à Aby mais il ne savait pas vraiment quelle aurait été la réaction de celle-ci. Des amis...Il allait surement lui en falloir ici... Mais trop s'attacher à quelqu'un n'est pas forcement toujours la meilleur solution, surtout quand on peut être réexpédié à tout moment en prison. La prison...Creazy souhaitait ne jamais y retourner. Etre condamné à passer sa vie dans une minuscule cellule où l'on ne tiens pas debout, sans visite, sans distraction, avec des plateaux repas à l'allure douteuse glissé par une petite fente. Et oui, Creazy avait eu droit à une cellule spéciale dans une prison spéciale et il avait faillit y devenir fou. Son internement dans cet institut, même s'il ne l'aimait pas, avait constitué un soulagement.

Mais le passé était le passé, et celui-ci revenait vous hanter toute votre vie. Gabriel ramena donc son esprit dans le présent, où il guettait la réaction du jeune Jack...

L’angoisse était active en lui, continuant son petit chemin elle ne faisait que grandire et grandire pour atteindre son maximum. Jack en était devenu malade, cela faisait bien longtemps qu’il n’avait pas ressenti une émotion aussi intense. Lui qui jusqu’à aujourd’hui pensait pouvoir se contrôler dans une situation de ce genre, c’était bien raté. Tout se mélangeait encore dans son esprit et bientôt revinrent de vieux souvenirs, de terribles souvenirs qu’il s’efforçait d’oublier chaque jour de sa misérable existence. Tout était arrivé si vite, dans l’empressement il avait perdu les pédales. Il ne se contrôlait pratiquement plus et quand le terrifiant garçon masqué déballa tout son savoir, ça ne fit qu’empirer.

Le petit garçon regardait timidement la fille étrange qui se trouvait devant lui. Celle ci laissait son regard glisser sur le sien, brûlant presque ses petits yeux blancs, il avait envie de pleurer. Comme l’enfant qu’il était encore, Jack se contenait déjà depuis plusieurs minutes et redouter le moment ou il ne pourrait plus retenir ses larmes. L’étrange demoiselle s’était assise sur le vieux sol de bois poussiéreux et Jack s’étaient retrouver un peu plus grand qu’elle. Cela le rassura plus ou moins, disons qu’il avait du mal à la regarder puisqu’elle était beaucoup plus grande que lui et aussi beaucoup plus impressionnante. Maintenant elle était quasiment à sa petite taille et lui n’avait plus beaucoup de mal à la dévisager. Depuis combien de temps n’avait-il pas regardé quelqu’un dans les yeux ? C’était un moment intense pour le petit garçon qui en avait oublié ses larmes.

En ce moment même il essayait de faire le vide dans son esprit, reprenant son calme et cessant de se poser des questions, le jeune garçon prit son courage à deux mains et enleva la cape qui le faisait mourir de chaud. Il s’était retrouvé plus alaise, en chemise et pantalon noir, toujours très discret ce ne devait pas être très impressionnant en comparaison avec les vêtements des deux autres et surtout ceux de la jeune fille. Ces vêtements ne lui appartenaient pas bien sure, il les avait volé à quelques résidents et en possédait beaucoup dans son coin secret. Comment ferait-il sinon pour se vêtir ? Il était seul, sans famille et sans aide. Il n’allait tout de même se balader à poil dans les couloirs de l’institut. Imaginez la belle affiche du fantôme tout nu de teen agers qui effraye de sa nudité les demoiselles dans leur chambre la nuit. Non, il s’était débrouiller autrement et cela était même très pratique. Les vêtements qu’il volait étaient toujours dans des teintes sombres et discrètes, il ne voyait aucune utilité de toute façon à s’embêter avec les couleurs. Mais tout cela n’a aucune importance. Jack aimait simplement la discrétion, je crois que vous l’aviez déjà compris.

La jeune fille semblait énervé par le comportement de l’autre individu qui s’était assis sur une vieille caisse un peu plus prêt d’eux. Celle ci lui avait demandé ce qu’il lui voulait.
Cette situation était étrange et Jack fut quelque peu soulagé car bien que la jeune fille le regarde toujours, il n’était pas le seul sujet d’attention dans la sombre pièce.

Lorsque le petit Jack avait fait tomber ses ciseaux, la jeune fille s’était empressait de les récupérer avant que celui ci n’ai eu le temps de le faire. Cela l’étonna d’abord un peu, puis il prit conscience que de voir un gamin avec une paire de cisaille devait être vraiment effrayant. Il se dit aussi qu’à cause de ça, la demoiselle devait se poser beaucoup de question sur ce qu’il avait eu l’intention de faire avec. Si seulement elle savait que ses cheveux avaient échappé de peu au rasage, elle serait certainement déjà bien ailleurs. Toujours dans ses pensés, Jack sursauta presque en entendant la voix de la jeune fille qui s’adressait à lui. Elle fit ses présentations. Comme pour affirmé que l’autre garçon ne s’était pas trompé, elle énonça d’une voix calme qu’elle s’appelait Aby Dan. Par la suite elle demanda à Jack comment celui s’appelait. Le gamin en fut quelque peu déboussolé. Pas qu’il avait oublié son nom, il n’avait pas encore perdu toute sa tête, mais devoir se dévoiler comme ça était cruellement difficile pour lui. Il se surprit à avoir envie de lui répondre, sans y arrivé tout de suite il reprit un peu de courage et articula à nouveaux quelques mots pour ce présenter. Avec difficulté et de sa voix tremblante il lui répondit :

« Je…Jack. »

En cet instant il sentit un léger frisson parcourir son dos mais cela n’était pas désagréable, comme s’il s’était soudainement libéré d’un poids qu’il avait trop longtemps porté. Son teint pal qui le rendait macabre venait de reprendre peu à peu quelques couleurs et traduisait qu’il était maintenant beaucoup plus apaisé. La jeune fille s’appelait donc Aby. Le petit garçon trouva ce prénom très joli mais ne se posa pas plus de question à ce sujet. La demoiselle se faisait plus rassurante et Jack réalisa qu’il n’avait pas grand chose à craindre d’elle, du moins pour l’instant. Il était rassuré, jusqu’au moment ou l’autre individu s’approcha d’eux pour s’installer à leur coté. Jack reprit peur et se recula contre le mur.

"Tu n'as pas à avoir peur de moi tu sais...Je veux juste être ton ami."

L’étrange garçon, Gabriel, avait entamé la discussion mais Jack n’en était pas plus rassuré.
Il regardait Aby essayent de se contrôler à nouveaux. Lorsqu’il croisa enfin son regard, il reprit peu à peu de nouveaux son calme. Toujours éloigné des deux personnages, Jack s’était assis sur le sol et les regardait tous les deux timidement. Que lui voulait-il à la fin ?
Il prit les longues manches de sa chemise qui camouflaient ses petites mains fragiles, et se cacha la moitié du visage, couvrant sa bouche comme un enfant qui à besoin de son doudou, essayant de dissimulé du mieux qu'il pouvait ce visage qu'il trouvait immonde. Puis il attendit. Il attendit, toujours apeuré par l'homme masqué mais quelque peu rassuré par Aby, qu'ils daignent enfin le laisser reprendre le coure de sa petite vie misérable de fantôme. Au fond, il ne détestait pas ce contacte, le petit rapprochement entre lui et un brin d'humanité ne lui avait fait aucun mal si ce n'est qu'il était en train de vivre sa plus grande crainte, redevenir ce qu'il ne méritait pas d'être, vivant...

S’assoir par terre n’était pas une si mauvaise idée que sa finalement. Le visage de Jack s’était un peu détendu lorsqu’il s’était sentit, disons supérieur. Aby avait un peu mal aux mains à force de s’appuyer dessus de tout son poids, qui soit dit en passant n’est pas non plus énorme. Elle se retourna (comme une crêpe *SBAF*) sur le ventre et posa sa tête sur ses avants bras, ainsi recouverte par ses dreads vertes. Seuls ses deux yeux brillants ressortaient de la chevelure épaisse de la jeune fille. Ils bougeaient dans tous les sens, observant les moindres faits et gestes des garçons. GARCONS ! Créature du diable selon ses parents ! S’ils savaient qu’elle était dans un grenier sombre avec deux garçons pas très innocent si ce n’est pas du tout, ils feraient une crise cardiaque dans la seconde. De toute façon ni l’un ni l’autre ne l’intéressait, au point de vue physiquement. Pour le moment… Ils avaient peut être des choses plus convaincante caché plus loin. Mais on n’est pas là pour débattre sur deux mâles.

Aby ne regardait jamais les gens autrement que dans les yeux, il fallait le savoir. Surtout que son regard était quelque peu déstabilisant. Si on avait le malheur de la regarder de travers, elle prenait les mesures draconiennes qui s’en suivaient. Un pauvre malheureux avait un jour tenté de soutenir son regard le plus longtemps possible. Pour faire court, il s’était retrouvé à l’hôpital en quelques minutes avec une mâchoire et quelques côtes en vrac.
Encore une soirée au poste de police avec déposition et plainte qui s’en suit. La ritournelle habituelle.

Mais attendez ! Creazy ne lui avait toujours pas dit ce qu’il lui voulait. Okey, la rencontrée sa elle avait plus ou moins compris mais la voir ne devait pas être la seule de ses envies. Il devait être intéressé par ses relations ou par ses talents en informatique (jamais utilisé pour son usage personnel mais pour le compte d’importantes têtes du gouvernement). Creazy devait avoir une idée bien précise, des questions à lui poser ou des interrogations sur ses arrestations. Enfin bref, si il ne voulait pas lui demander maintenant, après ce serait trop tard. Elle relança donc le sujet.

« Tu me voulais quoi au juste Creazy ? Ne me dis pas que tu es venu juste pour voir mon joli minois ? »

Joli minois, chacun son truc. Son visage était percé et maquillé de partout. Il y avait des mecs qui aimaient plus souvent des filles…
Son style de vie et son look était particulier mais qui a dit qu’Aby ne l’était pas ? La jeune fille reporta son attention sur Jack qui était plus intriguant. Le jeune garçon retira sa cape qu’il déposa au sol suivit de très près par ses fesses. Ses yeux blancs avaient le mérite de retenir toute sa concentration. Elle ne pouvait se détacher d’eux. Ils étaient… comment dire, trop blanc, trop parfait, trop petit, trop mignon, trop timide. Trop de trop tu le trop -.-
Jack était vraiment un être bien mystérieux.
Sa façon de parler troubla aussi Aby. Sa voix était frêle et grinçante. Comme elle l’avait pensé quelques minutes plus tôt, il ne devait pas parler souvent. On ne pouvait, dans tous les cas, comparé son débit de paroles à celui d’Aby. Cette dernière était pire que bavarde, une vraie pie. Elle pouvait même parvenir à vous saouler à force de débiter des choses, pour la plupart, sans queue ni tête.

Soudain… Illumination dans sa tête de caboche ! Comment Jack s’était-il retrouvé dans le grenier alors que seules ses traces de pas et celle de Creazy étaient visible dans l’entrée. Il devait s’y trouver depuis longtemps, juste le temps que la poussière recouvre ses traces. Ou alors depuis toujours. Il habitait peut être même dans ce drôle d’endroit et se défendait comme il pouvait contre les envahisseurs. D’où le ciseau. Ho, quel mystère. Loin d’être débile, Aby commençait à comprendre un peu le sens de ce casse-tête. Jack était un peu le petit être qui hantait le grenier. Mais depuis combien de temps était-il là ?
Certes si il vivait ici, il n’allait pas lui révéler l’existence de sa cachette en si peu de temps mais elle pouvait toujours essayer d’en savoir plus sur lui.

« Jack, tu es là depuis combien de temps ? »

Plus Creazy regardait Jack, plus il en comprenait sur lui. C'était apparemment un garçon assez anti-social, peut-être le fruit d'une mauvaise expérience passée, et qui l'avait conduite à se renfermer sur lui-même. Il avait donc des difficultés à se remettre à communiquer avec d'autres personnes. Gabriel n'était pas psychologue pour savoir cela, ce n'était que de simples déductions. Quand on est parrain de la pègre, il est toujours fortement utile de savoir comprendre les gens.
De plus, Creazy et son masque à gaz devait être plus qu'effrayant dans un grenier pour une personne qui n'a pas l'habitude que côtoyer des gens. Heureusement Aby avait l'air rassurante, en tout cas c'était ce que trouvait Creazy. D'ailleurs elle venait de lui adresser la parole:

« Tu me voulais quoi au juste Creazy ? Ne me dis pas que tu es venu juste pour voir mon joli minois ? »

Mais comme depuis le début de la conversation elle ne prenait pas la peine d'écouter les réponses que pourrait lui fournir Creazy et déjà son regard se reportait sur le petit Jack. Apparemment elle devait elle aussi commencer à comprendre Jack car elle lui demanda:

« Jack, tu es là depuis combien de temps ? »

Il devait surement vivre là, dans se grenier dont il avait fait sa maison, son petit chez lui. Et plus Creazy restait dans la pièce, plus il avait envie de prendre Jack sous son aile et l'aider. Mais le garçon ne se laisserait peut-être pas aider, peut-être préférait-il son petit train-train habituel et solitaire. Enfin bon, cela ne coutait rien d'essayer, mais il ne pourrais rien faire tout seul. Aparemment Aby Dan devait surement avoir envie d'aider le petit Jack car elle ne détournait pas son regard de lui. Droit dans les yeux. Quel romantisme stéréotypé! Cela en devenait presque touchant, et Creazy était en train d'apprécier Jack et décida que personne ne ferait de mal à Jack. Cela lui arrivait de temps en temps, à l'époque où il était libre, de rencontrer une personne qui le touchait et qu'il décidait d'aider. Il lui trouvait un emplois, veillait à se qu'il ne manque de rien et qu'il soit en sécurité. C'était ça, l'esprit de famille de la mafia. Mais c'est aussi un service donné pour un service à rendre. L'ancien parrain du territoire que Creazy contrôlait actuellement aimait à dire: On ne mesure pas la richesse d'un homme dans son compte en banque, mais dans le nombre de service que les gens lui doivent. Creazy avait retenu la leçon et était devenu quelqu'un de respecté et d'aimé. Mais aujourd'hui, même s'il se trouvait dans un internat de délinquant, les règles n'avait pas changées. Il avait décidé d'aider le petit Jack et il allait le faire, sauf si celui ci en émettait une demande contraire.
Maintenant il attendait de voir la suite de la conversation.

Le timide petit garçon était toujours assis en tailleur, dans le fond de la pièce, là où il était peu probable que les deux autres puissent voir son ténébreux visage. Sa manche contre sa bouche et l’autre posé par terre, il avait fait un mouvement un peu brusque en essayent de s’assoire quelques minutes plutôt et en retombant sur ses petites fesses, son joli yo-yo rouge s’aventura malencontreusement en dehors de sa poche décousue. Celui ci s’en alla, vagabondant librement sur le parquet de bois, faisant grincer celui ci dans un petit bruit de roulement pour enfin arrivé à son obstacle final. Le petit yo-yo s’était retrouver prisonnier devant la jeune Aby qui était assise un peu plus loin. Jack voulait à tout prix le récupérer, mais dans son angoisse le petit garçon n’était pas vraiment dans l’état d’aller gentiment demander à cette fille qu’elle le lui rende. Il se contenta de faire une grimace, déçut. Cette soirée n’était pas du tout comme il l’avait prévu et tout semblait vouloir s’empirer. Tout en pensant à son précieux yo-yo, le gamin n’entendit pas tout de suite que les deux autres individus étaient en train de papoter. Une main dans ses cheveux le jeune garçon semblait vraiment fatigué. Comme s’il était prêt à s’endormir, là tout de suite, il commença à fermer ses petits yeux lentement, très lentement, quand une voix vint le réveiller un peu brutalement. Jack sursauta et essaya de se remémorer ce qu’il venait d’entendre. La jeune Aby venait de lui demander depuis combien de temps est ce qu’il était ici. Jack se serait bien gardé de répondre mais curieusement il avait envie de paraître polie devant cette fille. Il lui devait une réponse et même embarrassé, il lui en donna une. La tête baissée, le regard et les mains fixés sur le sol, Jack lui répondit de sa petite voix enfantine et timide.

« Deu..Deux. »

La jeune fille n’avait certainement du rien comprendre à tout ce charabia. Le gosse fronça ses sourcils, les yeux fermés il s'efforca à nouveau de reprendre le contrôle sur sa gêne. Avec un peu plus de voix il parvint à lui dire :

« Deux…Deux années »

Cette révélation qui venait d’être difficilement sortit de sa bouche, le délivra aussitôt d’un autre poids. Jack se sentait tout à coup plus léger, comme quand il avait avoué son prénom à la jeune fille. Le petit garçon en fut presque fier, après tout, même s’il tenait beaucoup à sa vie de solitaire, pourquoi pas au moins faire l’effort de parler à quelqu’un qui plus est assez sympathique envers lui.
Il avait envie de lui poser des questions à elle aussi, à cette mystérieuse Aby qui l’avait découvert. Et puis ce Gabriel, il semblait vouloir se faire disons plus appréciable. Jack étant fortement intrigué par celui ci, ne lui jeta que de bref coup d’œil. Mais comme sa curiosité était depuis toujours très « lumineuse » le petit garçon ne put s’empêcher de l’observer, de plus en plus. Pourquoi portait-il se masque ? Et pourquoi voulait-il à tout prix rencontrer cette Aby ? Qui était-il à la fin ? Toutes ces questions s’entretuaient dans sa petite tête de gosse et la migraine ne tarderait pas à pointé le bout de son nez. Jack s’était un peu plus raproché des deux autres, peut être pour les voir de plus prêt ou simplement pour sortir un peu plus de son ombre. Son esprit torturé semblait avoir laissé place pour quelques instants à des pensées plus positifs. Avec vraiment l’envie de parler à cette mysterieuse Aby il lui demanda de sa toute petite voix.

« Tu…tu es…es ici..Dep..Depuis, quand ? »

L’effort était incommensurable pour sa petite personne et des larmes vinrent presque embuer ses petits yeux. La main tremblante il tenait difficilement un bout de sa chemise, le déchirant presque pour se donner une certaine confiance. Le gamin venait d’adresser de lui-même la parole à une personne qu'il ne connaissait pourtant pas. Et même s’il l’avait connu cela n’aurais rien changé de plus, il était trop désordonné pour se permettre une telle chose. Presque fier d’avoir entreprit ce petit geste il eut envie de sourire, mais ça il n’était certainement pas encore prêt de le faire.
Toujours angoissé, Jack espérait que la jeune fille ai bien compris le sens de sa petite phrase. Apres tout vu le ton de sa voix et la difficulté à articulé ce ne serait pas de tout repos pour la pauvre Aby. Son regard glissa sur l'autre garçon, Jack se demandait qu'elle expression il pouvait bien avoir. Peut être que son visage était déformé, qu'il avait eu un terrible accident et qu'il devait porter cet affreux masque en permanence. Dans tous les cas, Jack pouvait sentir qu'il ne lui voulait pas vraiment de mal, même s’il l'effrayait beaucoup, ce Gabriel n'était pas vraiment menacent. Peut être que le gamin finirait par apprendre à faire confiance à ces deux la, mais pour l'instant il n'en était pas vraiment prêt. Tout ce qu'il voulait pour l'instant c'était récupérer son précieux yo-yo rouge. Aussi, il fit tourner son regard vers celui ci et s'apprêtait à demander à la jeune fille de lui rendre. Pris d'une poussé de courage, le petit garçon leva les yeux vers ceux de Aby. Comme déstabilisé par ceux ci il ne retint pas son regard et dévia celui ci, observant avec attention l'objet de son ambition.
Il parvint enfin à lui dire après quelques minutes:

"Mon..M..Mon...yo-yo"

Espérant à nouveaux que la jeune fille et compris le but de sa phrase, il attendait, impatient qu'elle lui rende son précieux jouet...

Le comportement de Gabriel commençait légèrement à lui courir sur le haricot. Elle lui posait deux fois la même question et il ne répondait toujours. Il l’avait très bien compris, d’un sens, elle n’était pas très compliquée. Ou alors il était vraiment bête. Aby n’aimait pas que l’on se paie sa tête. Et c’était précisément ce que Creazy était en train de faire. Elle avait été mise dans ce fichus institut pour apprendre à contenir sa colère et ne pas frapper tout de suite ceux qui lui parlait. La gamine respira doucement en fermant les yeux. Il fallait qu’elle s’échappe un peu de ce grenier, qu’elle pense à quelque chose de tranquille. L’herbe verte, une balançoire. La tension redescendait petit à petit, elle allait y arriver. Les cours de yoga n’était peut être pas si inutile que sa finalement. Sa respiration se faisait plus régulière et son cœur se calmait doucement. Voilà qui était un bon point pour elle et surtout pour l’autre tanche. Elle s’était contrôlé et lui avait échappé à son point dans la figure. Une semaine plus tôt elle n’aurait pas hésité lui en coller une. Les raclées étaient sa spécialité. Mais elle devait arrêter sa. Ou alors, juste en cas de besoin.

Jack était lui aussi plus calme, son visage était serein –ou presque-. Un yoyo rouge s’échappa de son propriétaire. Le garçon parut déboussolé de cette perte. Il fallait qu’elle lui rende. Mais avant sa, elle le prit entre ses doigts et le fit se dérouler quelques temps. Il était vraiment jolie ce jouet.
Deux ans ._. Ouah, si pendant tout ce temps il était resté dans ce grenier, il avait dut sacrément s’ennuyer. Vu son état actuel, il n’avait pas dut se faire d’amis. Jack n’avait pas cherché à s’en faire.
Il faisait des efforts pour lui répondre et sa le touchait vraiment beaucoup. Malgré sa timidité il prenait les devants de sa peur et parlait presque normalement. Sa petite voix crispée enchaînant quelques mots. C’était sans aucun doute un très bon exercice pour lui. Si c’était ses premiers contacts depuis deux ans, il n’avait pas dut guérir. Quel institut digne de ce nom aurait laissé un de leur résident dans ce grenier sans s’en occupé ? C’était pitoyable. Aby se promis d’aller en toucher deux mots au directeur. Elle n’avait pas sa langue dans sa poche, elle avait prit note de défendre ce gamin. Quoi qu’il en coute.

« Je suis là depuis une semaine seulement. »

Une semaine faisait partit d’un des records de la gosse. Les écoles craquaient bien avant d’habitude. Peut être était cette liberté d’agir comme bon lui semblait qui lui faisait du bien. Il n’y avait pas de médecins fous pour lui faire des piqures de calmants ou pour faire des expériences sur elle. La jeune fille se sentait bien ici. Elle n’avait pas encore eu de rendez vous avec la psy. C’était bien ainsi. Mais il lui tardait quand même de la rencontrer, pour lui en faire voir des vertes et des pas mûrs.
Jack avait toujours les yeux fuyants, il ne soutenait pas le regard d’Aby. Celle-ci fit un mince sourire, fière de son nouveau petit protégé. Il l’a regardait c’était déjà bien.
Voyant son regard insistant sur le yoyo elle allait tendre la main pour le lui rendre. Finalement elle se retint. Il fallait qu’il le lui demande. Ce n’était pas mesquin, juste un exercice de plus.
Aby ne savait toujours pas pourquoi elle l’aidait comme sa. Il était si fragile qu’elle en avait prit une lourde responsabilité. Si il semblait se refermer sur lui-même, il fallait qu’elle fasse son possible pour l’aider. C’était ainsi. Quand elle avait mis son espoir en quelqu’un il était difficile de lui faire changer d’avis.
Enfin le petit Jack lui réclama son yoyo. Elle était très très fière de lui. Un immense sourire éclaircis son visage et elle le lança. Un peu de sport n’a jamais fait de mal à personne.

« Tiens attrape. »

Par contre Gabriel ne lui avait toujours pas répondus et sa commençait sérieusement à l’embêter. Elle voulait bien se contrôler mais il y avait des limites à la connerie.

« Tu ne m’a toujours pas répondus Gabriel Creazy. Qu’est ce que tu me veux ? »

Et si elle allait de suite lui écrabouiller son poing au milieu de la figure ? Non. Du calme. Il allait répondre dans quelques secondes. C’était sa dernière chance ou Aby le sortirait de cette pièce poussiéreuse à grand renfort de coup de pied aux fesses.

Creazy venait d'être témoin d'un grand effort de la part de Jack, qui avait récupéré son yoyo, tombé quelques instants plus tôt de sa poche. Pour une personne normale, s'eut été un geste anodin, naturel, mais pour un petit bonhomme resté enfermé dans un grenier pendant plus de deux ans, c'était un exploit considérable.
Aussi, lors ce que Aby le lui lança et que Jack le rattrapa, Creazy émit un grand sourire dans son masque à gaz, invisible depuis l'intérieur. Ce garçon lui plaisait beaucoup, et il allait tout faire pour l'aider, avec bien sûr l'éventuel contentement de de l'intéressé. Car si celui-ci ne voulait pas de son aide, Gabriel ne le forcerait pas. Il détestait forcer les gens qu'il trouvait sympathiques.

« Tu ne m’a toujours pas répondus Gabriel Creazy. Qu’est ce que tu me veux ? »

Ah la la la la, quelle femme cette Aby! Elle n'arrêtait pas de lui poser la même question depuis tout à l'heure, mais ne prenait même pas le temps d'écouter une éventuelle réponse de sa part, puis ce qu'elle se focalisait tout de suite après sur le petit Jack. Alors elle pourrait au moins daigner écouter une réponse.
Après, il était vrai qu'il était plus important de mettre Jack dans un climat de confiance afin de pouvoir l'aider. Bon, Creazy n'aimait pas trop que l'on se moque de lui et que l'on se paye sa tête, comme en lui posant des questions dont on attendait aucune réponse. Cette fois ci donc, Creazy prit les devant, et répondit à sa question avant qu'elle eut put faire revenir la conversation sur Jack.
Il la regarda droit dans les yeux, et pencha la tête sur le coté (apparemment ça allait devenir un tic...)

" Ce que je te veux? Rien en particulier, à part te rencontrer et plus si affinités, comme trouver des passe-temps dans cet endroit; foutre le dawa, le bordel, faire des conneries quoi... Je cherche des gens qui sont prêt à tout faire sans prendre en compte les conséquences."

Il avait résumé le programme auquel il allait se tenir durant son séjour ici: s'amuser. Sex, drugs and Rock'n'roll. Après, à elle de voir si était de cette trempe ou pas... Il le verrait bien assez vite. Si elle avait les tripes et l'esprit rebelle, alors ils pourraient bien s'entendre et commencer à faire les quatre-cent-coups. Si elle ne l'était pas, et bien, il devrait reprendre sa quête dont le but consistait à trouver des amis.
Des Amis. Il en avait bien quelques uns au dehors de cette prison où l'on enfermait la jeunesse. Beaucoup de gens le respecte, l'aime, mais ses amis dans le sens habituel ne sont pas très nombreux.
Aussi peut-être réussiraient-il à s'en faire dans cet environnement avant de mourir de quelques raisons. Avoir put avoir des mais à ses cotés dans les moments forts de sa vie... Il pourrait presque en mourir heureux. Il lui resterait encore à tuer l'assassin de ses parents afin de trouver le repos. Mais cela n'arriverais surement jamais, et il finirais sa vie plein de remord, dans une trame d'inachevé... Mais il n'irait ni en enfer, ni au paradis, car il croyait pas en tout cela.
Il était formellement contre l'église, et contre toutes les autres formes de religion en général. Mais les catholiques étaient vraiment les personnes qu'il aimait le moins. Enfin bon, dans son milieu, la plupart des parrains sont pratiquants, c'est pourquoi il gardait cette haine pour lui. Son autre combat concernait les allemands, qu'il ne pouvait vraiment pas voir, les jugeant indigne de parcourir librement cette terre. Après la seconde guerre mondiale, l'extermination des allemands lui aurait parut juste, vu les actes commis par ses gens-là.
Il se réveilla soudain, et reprit conscience de l'endroit où il se trouvait. Toute sa réflexion n'avait duré qu'une fraction de seconde. Il regarda alors Jack, auquel il craignait un peu de parler, au risque de traumatiser le petit, qui avait déjà l'air très apeuré par Creazy. Il attendit donc que le temps passe et que quelqu'un rompe le silence qui venait de s'installer...

« Tiens attrape. »

Le petit Jack leva doucement ses petites mains pour attraper son précieux jouet qui venait d’être lancer par la jeune fille. Il volait doucement dans les aires jusqu’à lui et curieusement le garçon se surprit à avoir entreprit un bon réflexe. Un sourire de soulagement était apparut sur son mystérieux visage quand le jouet avait atterrit dans un petit bruit de claquement dans la pomme de ses mains. Pourquoi tenait-il tant à ce jouet ? Ce yo-yo était certainement un très vieux souvenir, lorsqu’il était encore un enfant normal, normal…

La jeune Aby et le mystérieux Gabriel venaient d’entreprendre un court dialogue. Le petit garçon sentait bien que la fille n’était pas vraiment enchanter par ceci. Elle semblait plus énervé et impatiente que le garçon masqué lui avoue enfin le rôle qu’il avait à jouer dans cette pièce. Pendant que ces deux la étaient partit dans leur discussion, le petit Jack avait eu une idée. Il n’était pas certain que cela allait fonctionner, mais il fallait y songer, s’était une opportunité à ne pas rater. Pendant que les deux autres jeunes discutaient, Jack en profiterait pour s’enfuire. Le risque était gros, même très gros pour lui. Il avait déjà perdu assez de mystère pour ce permettre de se découvrire encore aux yeux des deux résidents. Jack ne prit pas le temps de retourner plusieurs fois la question dans sa petite tête et prit une décision rapide, s’enfuire. Pas en sortant du grenier, bien sure que se serait trop voyant, et puis surtout, même si ce n’était certainement pas leur but les deux autres lui barraient la route. Peut être que c’était voulu, peut être avaient-ils peur que Jack s’enfuie, les laissant tous deux dans leur désaccord. Alors s’en vraiment y réfléchir, le jeune garçon entreprit d’entrer dans sa pièce secrète sans que les autres ne s'en aperçoivent. Il reculait, comme une limace, assis par terre, glissant sur le sol en s'aidant de la petite force qu'il avait encore dans ses bras, pendant qu’Aby et Gabriel étaient toujours occupés dans le froid qu’ils s’étaient imposés.

Doucement, très doucement il parvint à atteindre sans le moindre bruit le double fond de bois qui cachait son précieux domaine. Personne ne se serait jamais douté qu’un tel endroit puisse exister dans cette institut. Un endroit magique pour Jack mais qui pourrait paraître pathétique aux yeux des autres enfants et encore plus aux yeux de ces adultes qu'il détéste au plus haut point. De toutes façons, le jeune garçon était persuadé que personne n'arriverait à le cerné un jour, il n'en avait pas le moindre espoir mais paraissait n'en avoir rien à faire du tout. Peut être que cette mysterieuse cape renfermait dans le fond un brin de désire, un souhait, celui d'être enfin accepeté et aussi aimé par quelqu'un d'autre.

Tout se déroula le plus rapidement possible et Jack sentait qu’il avait déjà presque atteint son but sans que les autres ne s’en soient aperçut. Peut être se trompait-il ? Et si Aby et Gabriel attendaient justement avec impatience que celui ci leur montre sa cachette ? Et si tous les deux faisaient semblant de n’avoir rien vu ? Jack ne s’en soucia pas vraiment, et c'était bien ça le probléme. Il n’y avait sûrement même pas songé trop occupé à vouloir se faire silencieux. C’est alors qu’au moment ou il s’était mis à pousser doucement la planche de bois qui lui servait de porte, il n’entendit plus signe d’Aby ou de Gabriel. Ils ne parlaient plus et devaient certainement s’être rendus compte de sa soudaine disparition. Dans le noir il était difficile d’apercevoir une ombre ou une forme quelconque, et Jack pensait que cela aller certainement le sauver. Sa rêverie ne dura qu’un court instant et déjà il entendait des pas qui se dirigeaient vers lui…

Ah beh voilà, il suffisait de le demander trois fois avant que Gabriel ne réponde. Soit il était un peu long à la détente soit il aimait se faire désirer. Dans un cas comme dans l’autre, Aby avait eu sa réponse. Il voulait donc trouver des gens pour faire le bazar dans l’institut. Il avait visé juste, la jeune fille adorait sa. Elle était d’ailleurs, souvent la seule fille à s’aventurer dans ce genre de missions. Son côté un peu garçon manqué ? Oui parfaitement. Elle aimait grimper aux arbres, quand elle était petite elle jouait aux petites voitures, elle faisait des batailles de cailloux au lieu de se faire belle pour jouer à la princesse. Aby n’avait gardé son côté féminin que dans sa silhouette. Ses seins imposants par exemple. La jeune fille prenait peut être soin de ses cheveux mais elle n’était pas maniaque de son corps du tout. Elle avait des atouts naturels voilà tout.

Elle était tout de même contente que Gabriel lui réponde. Enfin elle avait la réponse tant attendus. Pas trop tôt. Pour changer dans ses habitudes, Aby écouta ce qu’il avait à dire comme une gentille fille sage.
Elle reporta donc son attention sur lui pendant quelques secondes. Il était étrange en fait, quand on y regardait de plus près. Ce drôle de masque sur son visage devait signifier quelque chose mais quoi ? Plop.
Aby en portait un des fois mais il était plus petit et plus fin. Rien à voir avec le sien. La jeune fille le décorait des fois, histoire de faire un peu plus personnel. Elle se demandait si Gabriel le portait tout le temps pour se donner un genre ou pour cacher une marque sur son visage ? Elle aurait largement le temps de lui demander plus tard.
Sa seule préoccupation pour le moment était Jack. D’ailleurs où était-il passé celui là ? Il avait dut s’enfuir dans l’ombre pendant que la gosse regardait ailleurs, c'est-à-dire vers Creazy.

Il ne devait pas trop apprécié leur compagnie. Il aimait sa solitude, dés le premier regard elle l’avait comprit. Si il était partit c’est qu’il avait envie d’être un peu seul. Aby ne chercherait pas à le retrouver. Elle aurait bien le temps de revenir dans le grenier pour discuter seul à seul. La jeune fille tenta tout de même un dernier appel.

« Jack ? Tu es encore là ? »

On ne sait jamais, il était peut être partit chercher un truc dernier de vieux cartons.
Après quelques minutes d’attente, Aby se leva et se dirigea vers la sortie. Elle jeta un dernier coup d’œil derrière elle et entraîna Gabriel avec lui. Il n’y avait aucune raison à ce qu’il reste ici.

« Viens avec moi toi ! »

C’était un ordre il n’avait plus qu’à obéir le coco. De toute façon il n’avait pas vraiment le choix ou elle le ferait sortir avec un bon coup de pieds aux fesses. Ah non c’est vrai, elle devait arrêter la violence. A coup sûr elle ne se retiendrait pas longtemps. Donner des coups étaient dans sa nature, elle avait sa dans le sang.
Maintenant elle ouvrit la porte et mit le premier pied dehors. Toujours pas de signe de vie de Jack. Elle reviendrait dans la soirée. Pour voir si il voulait parler.

Vu la réaction, disons, plutôt positive d'Aby suite à la réponse qu'il lui avait fournit, Creazy en déduit qu'il avait visé juste en choisissant de rencontrer cette légende dans le monde de la drogue. Un casier judiciaire presque aussi remplie que le sien. Apparemment elle savait profiter de la vie et passer outre les règlements. D'après Creazy, les règles étaient faites pour être transgressées.
C'est en voulant parler au petit Jack de sa proposition d'aide qu'il se rendit compte que l'endroit où il se tenait était maintenant vide, et où la poussière reprendrait bientôt ses droits. Lais où était-il passé? Il avait dut avoir envie d'être un peu seul. Gabriel le comprenait un peu. Après tout, c'était son premier contact humain depuis bien longtemps, et il devait se remettre de ses émotions. Si Creazy en avait eu l'envie, il aurait facilement put le retrouver, puis ce que celui-ci n'était surement pas sortit de la pièce. Mais il voulait respecter l'intimité de se petit bout d'homme.
Aby avait l'air fortement attristé âr se départ précipité, mais se résigna et fit quelques pas en direction de la porte avant de se retourner et de lancer un appel dans l'immensité de se poussiéreux grenier:

« Jack ? Tu es encore là ? »

Seul le silence et quelques araignées lui répondirent. Elle continua alors son chemin jusqu'à la porte, l'ouvrit, mis un pied dehors, puis se retourna à nouveau, pour s'adresser cette fois-ci à Creazy.

« Viens avec moi toi ! »

Oulala, mais pour qui se prenait-elle? Elle donnait des ordres à tors et à travers, et surtout à n'importe qui. Mais Creazy n'était pas n'importe qui. D'ailleurs, il commençait à réussir à cerner cette Aby Dan. C'était un caractère de garçon bornée dans le corps d'une jeune junkie. De plus, elle avait l'air d'avoir besoin de se défouler. Et bien, Creazy avait vraiment envie de continuer sa discution avec elle afin de mieux la connaître et peut-être en faire une alliée, au mieux une amis, et plus si affinités. I avait l'impression qu'ils étaient de la même trempe et que si on les mettait ensemble dans le même endroit, ils pourraient mettre un grand désordre.
Creazy se leva donc lentement, prenant tout son temps, et suivit Aby en dehors de la pièce. Il la regarda ensuite dans les yeux et lui dit:

-Et maintenant, que compte-tu faire?

Le petit être apeuré fut soulagé d'entendre que les deux autres énergumènes ne l'avaient pas suivit mais s'apprêtaient à sortir de ce vieux grenier. Le garçon resta quelques secondes fixé contre la porte ou plutôt la planche qui servait d'entrée à sa petite cachette. Son regard dans le vide et le cœur battant doucement dans sa poitrine, il entendit les autres s'éloignaient de plus en plus de lui, toujours plus loin, quand une petite phrase vint déranger quelque peu sa toute petite sérénité. La jeune fille, Aby, venait tout juste de l'appeler, par son prénom pour ainsi dire qu'elle voulait savoir s'il était encore là. Le petit cœur de Jack fondit un peu plus au contacte du son de sa voix, pourquoi se sentait-il obligé de fuir ? De la fuir, elle aussi. Pourtant il avait trouvé en cette fille un brin de réconfort, quelque chose que personne d'autres ne pourrait jamais lui apporter. Alors pourquoi cherchait-il à l'éviter ? C'était certainement trop tôt encore, trop tôt pour pouvoir lui faire entièrement confiance et trop tôt pour pouvoir se dévoiler d'avantage. En aucun cas il n'oserait de toute façon, lui dire qu'il était bien encore là, que ce grenier était sa maison et qu'il n'en sortirait certainement plus jamais vu la peur qu'il avait eut cette nuit la. Alors le petit garçon resta bouche bée. Les bras et la tête contre sa planche, il restait les yeux grand ouvert, scrutant le sol, il semblait être en pleine réflexion, mais comme aucun sourire n'était apparut sur son visage, nous aurions pu y lire qu'il n'était pas vraiment fier de ce qu'il venait d'avoir fait, non, il s'en voulait énormément. Pourquoi devait-il être ce qu'il était ? Un monstre, rien qu'un monstre silencieux.

A force d'entendre les docteurs, médecins et psychiatres dirent entre eux, dans leur langage sournois que le garçon était la cause de tous les malheurs dans sa famille, Jack commençait à perdre le peu de raison qui lui restait. Il commençait à croire tout ce que ces fous certainement plus fous que lui disaient, que tout était de sa faute, que sa mère était morte à cause de lui, que par sa faute sa sœur avait subit le même sort. Il commençait à vouloir penser qu'un brin de vérité se cachait dans chacune de ses anecdotes. Il n'avait aucune façon de se libérer de ce trop gros poids. Peut être devait-il lui faire confiance ? Peut être devrait-il apprendre de cette Aby quelque chose? Peut être trouverait-il en elle la réconfort et la confiance qu'il n'accorderait à personne d'autre ?. Il ne savait pas pour l'instant et préférait retourner dans son petit nid sordide, là où il était le mieux.

Les deux autres résidents étaient maintenant sortit du grenier par la petite échelle. Enfin, un silence radieux avait prit place dans la salle, et Jack se retrouvait à nouveau seul, peut être même plus seul que jamais.
Doucement, avec toujours l'inquiétude que quelqu'un d'autre ne vienne s'aventurer ici, il entra dans sa cachette et referma sans un bruit, avec l'aide de la petite planche, le trou qui était son entrée. Le petit garçon resta quelque second dos au mur, les yeux fermé et le souffle redevenu normal. Après ce petit moment d'absence il décida qu'il était temps pour lui de se reposer. Dans l'obscurité le plus total, le garçon alluma un vieux briquet qu'il avait du voler à un résident quelconque, et alluma à l'aide de celui ci, une petite bougie posée sur une vieille table de chevet à coté de son lit.
Dormir serait la meilleure méthode pour se décontracter, peut être ferait-il aujourd'hui un joli rêve. Non, aucun espoir de rêver, chaque nuit s'était bien le même cauchemar et c'est aussi pour ça que Jack voulait à tout prit éviter le sommeil. Les cernes sous ses yeux en était la preuve même, il était épuisé. Le garçon se déshabilla, de ses bras maigres il attrapa un vieux tee-shirt blanc, noirci par le temps et par la poussière, qu'il enfila avant de s'étendre sur le vieux matelas qui lui servait de lit. Un matelas dur comme la pierre, vieux est décousu, mais Jack n'en avait que faire puisque c'était ce qu'il avait réussit à trouver de mieux dans l'institut.

Allongé sur son lit, le garçon tendit son bras vers la petite bougie qui lui servait de lampe, et souffla dessus pour se retrouver à nouveaux dans l'obscurité la plus total. Il déposa par la suite à l'aveuglette, la bougie sur le sol puis laissa retomber son bras fatigué sur le vieux matelas. Il ne tarda pas par la suite à sombrer dans un profond sommeille…

Sujet: Re: Cachette (Aby Dan et Gabriel Creazy ) *FIN*

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