La nocturne (Nika Alyosha,Moon Namidakase)

Le réveil sonne mais ne le réveille pas. Il faudrait bien plus qu‘un simple tic tac pour déraciner le rêve qui venait de s’être planter, au plus profond de sa petite cervelle de jeune perturbé. Là bat. Un océan, une étendu déserte où le sable fin brille à la lueur d’un soleil d’été flamboyant.
Les mouettes volent, les vagues s’étalent et se font de plus en plus proches, jusqu’à lui mouiller les pieds.
Il se trouve au milieu de ce qu’il pensait être le paradis. Assis sur le sable chaud, ses yeux bleue, rivés sur une grande étendu d’eau salée, la mer. Là bat, il ne pense qu’au son des vagues, qu’aux cris des mouettes et celui du vent qui vient souffler ses cheveux verdâtres, les faisant retomber sur son fin visage. Le jeune homme reste immobile et ses pensées sont saines. Seule son regard divague et de vagues en vagues il aperçoit les grands voiliers.
Rien ne semblait pouvoir rompre l’émerveillement, pourtant un simple battement de sil avait suffit à perturber l’enchantement. Son rêve n’était alors devenu que désordre. L’abomination avait prit son départ dans le ciel. Les nuages étaient devenus noirs, l’orage et la mer étaient enragés, puis le temps subissait une métamorphose. Cyclones et tornades triomphaient en emportant dans leur vent les voiliers, les oiseaux puis le sable. Dans la déferlante Satochi restait de marbre. Pourquoi la tempête ne l’emportait-elle pas ? Pour le laisser spectateur de l’immonde. Ses yeux bleue n’étaient plus fixé sur l’océan mais sur une absurde silhouette qui se tenait élancée dans la mer déchaînée. L’eau était devenue rouge, une marre de sang s’écoulait du corps meurtri de cette femme. Satochi sentait son cœur s’arrêtait doucement, sa respiration se fit plus lente et son regard était devenu froid. Puis tout accélérait. Il courait sur le sable qui l’emportait dans le vent et donnait une étrange impression qu’il était soudainement devenu plus léger que lui. Satochi qui ne sentait plus sont corps essayait du mieux qu’il pouvait de rester au sol quand soudainement le voilà bercer au-dessus de l’océan. Il lui tend les bras pour attraper les siens, mais son amour n’a plus de vie et ne le voit même pas. La réalité se mélange au désordre et dans un hurlement il l’appelle une dernière fois encore et…Il se réveille.

Son corps allongé reste fixé sur le matelas, tout comme son visage qui semble ne plus vouloir quitter son oreiller. Des gouttes de sueur perlent le long de son front et jusqu'à le rendre pathétique il à le regard figé sur le vide. Encore un cauchemar. Un de plus comme chaque nuit depuis celle où il lui avait hotté la vie. Il ne pleurait pas, du moins ne pleurait plus depuis quelque temps. Ce n’était pas qu’il n’avait plus de ressentiment, cela marquer justement tout le contraire, il devenait fou. Les yeux encore écarquillés par l’horreur il parvint à se retourner pour faire fasse au plafond.
Il a un bras sur son torse nu, sur cette immonde cicatrice, et l’autre qui pend sur le sole immobile. Sa respiration reprend peu à peu un rythme positivement normal. Il reste immobile quelque instant pour essayer d’oublier ce qu’il vient de voir. C’est en vint qu’il se reprend en main et se lève difficilement. Il s’habille et comme si cela l’empêcher de penser, il prit tout son temps et ne prit même pas garde à l’heure qu’il était.
Aujourd’hui il avait opté pour un style vestimentaire bien particulier, un curieux mélange de classe et de grunge. Un tee-shirt entièrement blanc orné d’une veste noire à la Kitano mais décousu au niveau des coudes, puis un de ses éternelles jeans troués par-ci par la aux deux genoux et plus bas. Le choix de ses vêtement se fit sans vraiment réfléchire. Est-ce que ça allait plaire ? Il n’en avait rien à foutre.
Il passa sa main dans une petite boite noire et en sortit quelques piercings. Il finit par choisir un simple anneaux qu’il accrocha habillement à son labret. Coiffure ébouriffé comme à son habitude, bracelet aux poignés lui donnant une certaine impression de sécurité et visage complètement réveillé. Pour le moment il s’efforçait du mieux qu’il pouvait de se changer les idées.

Quelques minutes à se préparer pour sortire, de bon matin. De bon matin ? Il était bien quatre heure et des bananes mais lui encore une fois n’en avait rien à foutre. Il n’avait pas encore de compagnons dans sa chambre et n’en attendait pas vraiment, heureusement pour eux. Si quelqu’un venait à partager sa chambre avec lui, il aurait certainement du mal à dormir aussi vu sa dépendance au cauchemar et à la folie. C’est encore petit de dire qu’il hurle presque pendant son sommeille, les pauvres...
Bref, il était maintenant sortit de sa chambre et guidé par la lumière de la lune, une cigarette au bec, les mains dans les poches, il marchait songeur et calme. Le vent était frais ce matin la, et se faisait même presque brutal puisque les arbres avaient aussi l’air d’avoir du mal à tenir debout. Satochi aime énormément la nuit, la sensation de liberté qu’elle procure jusqu’à vous rendre presque fou. Il se sentait lui-même, ce qu’il avait bien du mal à cerner depuis quelques temps.
Satochi grimpa quelques escaliers pour enfin arrivé au deuxième étage où il n’était encore jamais aller. Il avança doucement dans les couloirs, pour ne réveiller personnes puisque c’était en plus dans cette étage que résidait le personnel de l’établissement. Autant ne pas s’attiré les foudre du directeur, le jeune homme avait décidé de se rendre dans un endroit un peu plus reculé des chambre. Après voir passé l’infirmerie et la salle d’informatique, il trouva l’endroit parfait, un balcon. Là bat, il prit le temps d’observé le jardin, les bras croisés dessus et la tête penché dans le vide, il ferma les yeux. Il se sentait presque mieux, du moins il n’entendait plus cette voix qui résonnait dans sa tête et qui le rendait malade. Le jeune homme entreprit alors un drôle de spectacle. S’appuyant de ces bras sur le balcon de pierre, il sauta habillement pour se trouver debout dessus. Il ferma les yeux et marcha le long du vieux balcon. Une nouvelle cigarette avait attaqué ses lèvres et une petite fumé s’en échappait, fabriquant une sorte de brume autour de lui. Il continua son petit numéro quand il sentit derrière lui une présence...

(C'est long dis donc ! oO J'me sens petit, là..)

Comme chaque nuit, un mégot entre les lèvres, Nika déambulait telle une âme à travers les couloirs, qu'il connaissait pas cœur. Depuis toutes ces années qu'il était là, il avait appris à se familiariser avec chaque endroit. Les élèves de l'Institut semblaient assez sages, ces temps-ci. Il n'avait pris en flagrant délit que des goinfres en cuisine qui se cherchait à bouffer. Des couples dans un coin reculé du salon. Des crâneurs traînant à leur guise dans le jardin. En gros, du boulot pour rien. Mais il adorait ça, le contact avec les jeunes. Il avait été comme eux, et il s'en était sorti grâce à Teenagers.

Le polonais inspira une bouffé de nicotine, qu'il expira quelques secondes plus tard. Il avait fait le tour de l'Institut, de haut en bas. Passant par la salle d'informatique, il se dirigea vers le couloir du personnel. Sa chambre était tout au fond, tel qu'il aimait. Un endroit discret et...

Nika plissa le front. C'était bien un élève, là, qui observait le jardin depuis le grand balcon ? Le polonais eut un sourire en coin. Il ne reconnaissait pas la silhouette de l'élève, sans doute un nouveau à qui il n'avait pas encore souhaité la bienvenue. Il s'approcha lentement, n'émettant aucun bruit. S'accoudant au mur, il observa le jeune homme faire des prouesses sur la pierre. C'était dangereux, mais il n'intervint pas pour autant.

Puis, soudainement, comme si l'adolescent sentait sa présence, il se retourna. Leur regard se croisèrent un court instant, avant que Nika ne pose la question qui lui harcelait l'esprit.

« Comment t'appelles-tu ? »

Satochi ne s’était pas trompé du tout lorsqu’il avait sentit que quelqu’un était arrivé. Une personne se trouvait bien derrière lui. Accoudée contre le mur, cette énergumène observait le jeune Satochi de son regard sombre. Certainement depuis un petit moment déjà puisqu’il semblait être absorber par le spectacle.
Le jeune Satochi alors perché sur le grand balcon de pierre se trouva un peu ridicule. Ridicule mais pourquoi ? A votre avis, et-il banal de trouver un garçon en veste et jean troué debout sur un balcon à quatre heures du matin avec une clope au bec en guise de bouquet final ? Bref, lui de toute façon aurait pu faire n’importe quoi qu’il se serait sentit ridicule quand même. C’était une sorte de thérapie mal appliquer depuis quelques temps, qu’il s’était lui-même imposé. Celle ci consistait tout simplement à se dévaloriser sans cesse. Pour l’instant nous pourrions dire et même voir que ça ne l’arrangait pas puisqu’il s’était mis à fumer plus souvent. S’il avait ne serait-ce que le droit de boire de l’alcool il serait certainement foutu. Heureusement pour lui dans cet établissement il n’y avait pas ce genre de privilège et personne bien sur pour lui en faire cadeau.

Satochi alors songeur de sordides histoires s’était vu interrompus par un homme plutôt étrange. A quoi pouvait-il bien penser, perché sur son balcon, de si ignoble ? Allait-il sauter ou allait-il encore hésiter longtemps ? Se suicider était une option envisageable pour qu’il paraisse moins misérable, moins malade, mais il n’y arrivait pas. Pourtant il était facile de passer le pas, de se laisser porter par le vide pour finir écrabouiller par terre. Il se disait alors, que sa seule raison de vivre était celle la. Le contacte du souffle du vent sur sa peau, ce frisson qu’il ne sentirait plus mort. Alors il n’avait pas sauté, peut être une prochaine fois mais pas ce matin la.

Satochi avait donc était coupé dans sa rêverie par un garçon qui sans même le saluer lui avait demandé son nom. Un peu impoli, Satochi n'y prêta malgré tout pas vraiment d'attention puisqu'il ne le salua pas non plus. Il était quelque peu intrigué par ce spectateur et se demandait ce qu'il pouvait bien faire lui aussi à cette heure du matin sur le balcon.
Le jeune garçon se tourna alors vers lui, le dévisagea de ses petits yeux bleus pour s’apercevoir qu’il avait l’air plus âgé que lui. Etait-il membre du personnel ou résidents de l'établissement? Il ne pouvait pas en être sur et allait lui demander. Avant ça, Satochi sauta habillement du balcon et jeta sa cigarette dans un creux de celui ci. Un petit trou qui avait déjà subit la cendre, ce qui prouvait aussi que le balcon était assez fréquemment occupé
.
Satochi se redressa pour faire fasse à l’autre garçon et répondit à sa précédente question de sa voix roque et encore un peu enraillé par le sommeil et la clope :

-Fujiwara, Satochi Fujiwara.

Il n’avait pas hésitait à dire son nom, pourquoi se serait-il retenu ? Il n’avait pas peur de se faire connaître, encore une fois il s’en foutait. Ce qui l’importait en ce moment était l’autre homme. Aussi, il ne tarda pas à lui demander à son tour des présentations :

- Et toi ?

Il s’était permis le tutoiement, ignorant encore si s’était un élève ou autre chose. Un peu nerveux il fouilla dans une poche de son vieux jeans et sortit un paquet de chewing-gum. Chewing-gum menthe, banal mais efficace contre l'odeur de la cigarette qu'il n'appréciait pas vraiment. Plutôt curieux pour la quantité qu'il fumait en ce moment mais quand Satochi s'attache à quelque chose ou à une personne, plus rien n'a d'importance et plus rien ne peut l'arrêter, son histoire en était la preuve même...

la gamine aux yeux tristes était dans ce buisson depuis un moment, depuis qu'elle avait retrouvé Meowe qui s'y était caché. Elle tenait le chaton contre elle lorsqu'elle vit à travers le feuillage un garçon aux cheveux d'une étrange couleur s'avancer sur le balcon , à quelques mètres d'elle, mais un peu plus haut. Elle maudit intérieurement le félin de l'avoir obligé à sortir de son antre à une heure aussi avancée de la nuit, alors que le soleil allait bientôt se lever et que le foyer allait redevenir la fourmillière peuplée d'être diurnes avec qui elle n'était pas sûre de s'entendre. Puis elle vit un deuxième jeune homme s'avancer vers le premier et lui parler. Elle fut pétrifiée quand elle entendit ledit deuxième jeune homme parler avec un accent qu'elle reconnut sans peine, puisque c'était le même que celui qui marquait sa voix et ses mots, en anglais tant qu'en japonais ou en espagnol.
*Un Polonais !!! Pas possible !!? Je fais quoi ?! Je me tire ?!*
Mais ses pupilles s'agrandirent encore plus lorsqu'elle entendit le nom que prononçait le premier, celui avec les cheveux verts, qu'elle ne jugeait pas étant donnée la couleur -naturelle, certes, mais bon- des siens, qui n'étaient d'ailleurs pas attachés. Elle se dit qu'elle devrait s'en aller, et à ce moment là, Anouchka s'en mélâ.
*--Alors, tu compte même pas aller saluer le frère de celui qui nous a reccueillie, toutes les deux ? tu sais aussi bien que moi que c'est lui !!! Regarde son visage, son expression, ses gestes !!! Ttu compte rester là ? tu me fait pitié, pauvre créature !! Tu te souviens, quand c'était moi qui décidait ? Nous étions vénérées de par le monde entier !!
-- Tais toi !!! Je n'ai plus besoin de toi désormais, c'est pour t'empêcher de ressortir complètement que je ne sors pas, que le seul être vivant que j'ai vu les six derniers mois, c'est Meowe ! Pour que tu ne fasse pas de conneries , je me fais même amener mes repas devant la porte de ma chambre !!
--Pfff, c'est pathétique !!! Dis plutôt que ça fait six mois que t'es pas sortie de devant l'écran de ton PC, et que tu voudrais que ça continue comme ça !!!
--LA FERME !!!!*
Ne pas la laisser sortir, se contrôler, elle va se taire, elle va se taire, elle va se taire, elle va se... La ferme toi le cerveau ! Je t'ai rien demandé ! Aaaaaah bon, Okay, tout doux... Moon... laisse toi aller... Ensemble, on peut séduire qui tu veux... Obtenir tout ce que tu veux... Moon...
-- LAAAAA FEEEEEEERMEEEEEEEEEE !!!!!!!!!!!!!
Moon se rendit alors compte qu'elle avait hurlé. Elle avait deux choix, s'enfuir et continuer de vivre avec un écran ; ou prendre le risque de rencontrer d'autres humains, qui n'apprécieraient peut-être pas son côté vampire et petit animal nocturne supportant mal la lumière, et qui risquaient de provoquer Anouchka à tout moment, mais avec qui elle pourrait, pour la première fois depuis des années, partager quelque chose...Des sentiments... Surtout celui avec les cheveux foncés, qui ressemblait tant, en plus ténébreux, à celui qui l'avait sortie de la misère autrefois, après ses électrochocs...
Les deux garçons tournèrent leur regard vers le bosquet, la réflexion n'avait duré que quelques milisecondes.
Elle opta pour le second choix.
Ellese leva, Meowe toujours dans les bras et s'avança vers les deux humains médusés.
-- Euh... Bonjour... *souriiiis n_n* Jeuuuuuuuh... C'était pas à vous que je parlais, hein n_n
elle s'inclina et tendit la main au polonais, qui était le plus près d'elle, laissant ce faisant tomber le chat, qui émit un miaulement offusqué avant de remonter sur l'épaule de son amie, qui s'excusa à voix basse.
-- Euh... Anouch... Moon Namidakaze ! Enchantée ! Vous pouvez m'appeler Moon !
Elle attendit la sentence qui sortirais de la bouche du visiblement plus agé des deux, qui n'était probablement pas un résidant. Bonjour ou adieu ? Grâce ou Peine ? Elle ferma les yeux et se mordit si fort la langue qu'elle sentit le goût du sang dans sa bouche...

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