Le triste recit (Evan et Roxanne)

Roxanne et moi venions tout juste d'acquérir notre droit de partager une chambre. Je n'aurais jamais pu imaginer que le directeur ressemble à « ça » mais ce n'est pas ce qui est important. Le problème c'est seulement qu'il venait de déplier les trois quarts des problèmes auquel j'avais du faire fasse pendant cette longue année de séparation avec mon amour. Curieusement la réaction de Roxanne n'était pas vraiment celle que j'attendais. Elle ne ma pas adressée la parole une seule foi depuis que nous sommes sortit du bureau. Ce n'est bien surs pas une attitude qui me fait plaisir, au contraire, mais au moins je pense pouvoir lui expliquer calmement tout ce que j'ai à lui dire. C'est vraiment dure de lui faire partager tous mes vieux problèmes. Roxanne à vécus des choses terriblement dures et je ne voudrais vraiment pas lui remémorer ce genre de problèmes. Ce que j'espère aussi c'est qu'elle ne s'en voudra pas. Je pense qu'elle n'est pas de ce genre la, mais si tout ça est arrivé c'est bien par amour pour elle. Je ne peux m'en prendre qu'à moi-même. C'est moi l'imbécile, le faible qui c'est laissé mourir, même si s'était par amour, elle n'y est pour rien dans tout ça. C'est compliquer à expliquer, ce ressentiment que j'ai envers moi-même. J'ai peur de ne pas réussir à m'exprimer correctement devant Roxanne, je ne sais pas comment je vais réagir et comment elle va le faire, j'ai peur. C'est encore une grosse lâcheté mais maintenant que nous en sommes arrivés là, il faut que je me reprenne en main. Courage, il devient urgent que je lui parle. Cela fait plusieurs minutes que nous marchions et je proposais à Roxanne de se rendre dans le jardin. Je sentais une sorte de bouillonnement dans sa voix, comme si elle allait se retenir de me crier dessus. Je dois peut être me tromper, mais je pense que Roxanne doit être impatiente. Impatiente que je lui raconte enfin toute cette fâcheuse histoire.
Je n'osais pas vraiment lui adresser la parole pour l'instant, je crevais d'envie de le faire, de tout lui dire la, maintenant, mais quelque chose m'en empêchait. Lorsque nous étions dans la salle de bain quelques heures plutôt, un froid s'était déjà installé entre nous deux, un froid devenu glacial à présent. Tout ça par ma seule faute. Je n'ai jamais su m'exprimer correctement envers Roxanne, j'ai l'impression qu'elle ne pourra pas me comprendre, même si je sais aussi que c'est la seule qui en est capable. Toutes ces idées se baladent dans ma tête excédée. Elles tournent et je commence à avoir la migraine. Ce n'est pas vraiment le bon moment pour se rendre malade.
J'ai envie de m'allumer une clope, j'en meure d'envie, comme si je n'avais pas mangé depuis plusieurs jours, je me sens, vide. Je m'étais pourtant promis d'arrêter, arrêter tout ça pour ne plus jamais faire souffrir Roxanne. Je n'ai plus de raison de me détruire à présent, sauf si Roxanne installe une barrière entre nous à cause de cette histoire, je ne pourrais plus vivre sans elle. Roxanne à bien toutes les raisons de me laisser, je ne lui en voudrais pas après tout, tout est de ma faute, je m'en veux. Le silence et lourd entre nous deux, j'ai une boule qui se forme dans ma gorge et qui m'empêche de parler. Nous voilà arrivé vers la piscine, l'endroit de nos retrouvailles, je pense garder un merveilleux souvenir de cette endroit mais ce n'est pas vraiment ici que j'ai envie de m'exprimer, il y'a beaucoup trop de gens, je préfère que Roxanne et moi restions seule à seule pour se parler.
Nous avons fait le tour de la piscine, j'essaye de trouve un endroit paisible en laissant mon regard se balader sur les alentours. Il ne fait pas très chaud aujourd'hui et le vent semble vouloir nous emmener plus loin, peut être pour nous faire évader de ce maudit institut.
Tout en marchant, j'essaye de voir si Roxanne est en colère, toujours aucunes réactions de sa part, ça me rend malade de la voir comme ça, je me dis que j'ai du vraiment lui faire du mal cette fois la, certainement plus que la premier fois ou nous nous sommes fâché.
Nous voilà arrivés sur le coté, à gauche de la piscine et je découvre enfin l'endroit tant attendu. Je suis quelque peu émerveillé par ce que je viens de trouver. C'est l'endroit idéal, c'est ici que j'entreprendrais mes explications. Une petite étendu de sable, sa sent délicieusement bon, la plage, une petite plage aux allures de vacance. Un bar à cocktails, des palmiers, des multitudes de choses qui sont sûrement la pour nous faire évader, nous ces pauvres résidents, dans un autre monde, une autre atmosphere.
Je voudrais prendre la main de Roxanne dans la mienne, mais pourtant j'hésite. Enfin nous sommes tous les deux sur le sable. Je m'assoie doucement, à la suite de Roxanne pour me retrouver face à elle. C'est le moment tant attendu, je ne peux certainement plus faire marche arrière. Les yeux dans les yeux, je n'ai pas le goût de sourire mais essaye tout de même pour détendre l'atmosphère. Aussi, je m'apprête bientôt à raconter mon triste récit.

« Roxanne, ma princesse, je sais que je te dois beaucoup, beaucoup d'explications. Est-ce que tu m'en voudras pour tout ça, je pense que je mériterais toute répression. Dans mon désarroi j'espère que tu sauras me comprendre, je n'ai jamais eu les bon mots pour parler avec toi, je ne sais jamais trouver les termes justes, ce qui nous mènera peut être toujours à la confusion. Tout ce que tu as pu entendre dans le bureau, je m'étais jurer de tout te raconter. Tout ça n'est pas sortit de ma bouche et je le regrette beaucoup. Que tu l'ais appris par quelqu'un d'autre me fait vraiment me sentir stupide. Je voulais juste que tu saches que je m'apprêtais à tout raconter, ça n'aurais pas tardé car s'était un trop gros poids pour moi. Devoir te cacher tant de choses ma fait beaucoup de mal. Aussi, je vais maintenant tout te dire. Sache que tout est de ma seule faute, tu n'y es pour rien dans tout ça, il n'y a que moi et ma stupidité.
Quelque mois après ton départ dans cet institut, on ma transférer moi aussi comme tu dois le savoir dans un autre endroit. La bat, je ne pouvais plus respirer, je manquais d'air sans toi. J'étais complément défait sans toi, je suis devenu presque fou de ne plus pouvoir te voir. Cette séparation à étais une grande déchirure, jamais je n'avais ressentit une telle isolation.
Quant je me suis aperçut que je ne recevais plus aucune lettre de toi j'ai perdu tout espoir. Tu étais dans mes pensées chaqu'une des secondes, à chaqu'un des moments que j'ai passé là bat, je ne pouvais t'oublier. C'est à ce moment precis que j'ai commencé à me droguer. Je pensais que ça aurais au moins pu te sortir de mon esprit, mais rien n'a fonctionné. Tu étais toujours bien dans un coin de ma tête, ça me rendait malade. Alors par la suite je me suis promis de te retrouver. Je me suis mis à menacer des gens, leur promettant ma mort s'il ne m'envoyait pas ici. Personne ne m'écoutait, ils me prenaient pour un fou, me gavaient de médicaments et ça n'a fait qu'empirer toute l'histoire. J'ai tentais de me faire mourir, ce que je n'ai comme tu peux le voir, pas réussit. Voilà à peut prêt tout ce qui est arrivé durant notre séparation. Je dois passer pour un vrai lâche devant toi, mais je tenais à te dire tout ça. J'ai eu peur, tu sais d'être séparé de toi à été terrible, je ne pouvais pas vivre. A présent que je suis à tes cotés, je te promets, je te le jure, plus jamais je ne ferais ce genre de choses. Je t'aime tellement, je suis simplement malade d'amour pour toi. Je t'aime Roxanne. »

Sans m'arrêter je venais d'entreprendre le récit des sordides aventures passées sans ses bras. Je n'ai pas lâché son regard une seule fois, rien qu'un battement de sil et sans vraiment y songer, j'espère que malgré tout, ce ne sera pas le dernier moment que j'aurais à passé avec mon amour.

♦♣♥♠

Je n'arrive pas à y croire je me tiens là assise sur le sable,Evan juste en face de moi.Cet imbécile d'Evan qui me raconte comment il en est venu à pouvoir être transféré ici.Je ne sais pas vraiment ce qu'il attend de moi.Il ne me quitte pas des yeux,son regard cherche lemien qui reste fuyant,cherche-t-il dans mon regard cette petite lueur que jai toujours dans les yeux lorsque je m'apprête à lui pardonner?Je ne sais pas,mais si c'est ça qu'il cherche...

Il ne trouvera rien dans mes yeux à part un mélange de colère et de tristesse.Il a enfin achevé de débiter ce lot de paroles qui me semblent irréelles.C'est exactement le terme qui convient,"irréelles".Ce ne sont plus des explications,c'est un vrai monologue.Il ne s'arrête pas,on passe du pathétique à l'horreur je n'ose même pas l'imaginer complètement sonnée par des médocs,abruti,l'air hagard.Je l'imagine songeant à la mort sur un lit d'hopital,le regard perdu au loin.

Je sens la colère monter en moi,pourtant...Pourtant l'entendre dire tout ça m'attriste aussi en même temps.M'aimer le fait à ce point souffrir?Penser à moi lui donne envie de s'ouvrir les veines,de se foutre en l'air?De cesser de respirer?D'arrêter de vivre,de manger,de respirer,d'exister?C'est tout l'effet que je lui fait alors...A l'écouter comme ça on pourrait croire que c'est moi la méchante dans cette histoire,que c'est moi qui lui ai dit de se droguer,de mettre sa vie en danger.Je ne voulais pas tout cela,nous nous étions simplement promis de ne pas oublier l'un et l'autre c'est tout.Ca me paraît aberrant qu'à chaque fois qu'il ait songé à moi cela l'ait à ce point abattu,déprimé.

Certaines filles trouveraient ça "trop romantique" d'avoir un mec qui serait capable de s'ouvrir les veines parceque songer à sa bien-aimée le fait souffrir tel un martyr.Pas moi!!!Je trouve ça ridicule je ne lui ai jamais demandé d'en faire tant,mais ce qui m'énerve et me met hors de moi c'est l'entendre dire qu'il n'a pas réussi à se tuer.Qu'est-ce qu'il veut insinuer par là,que j'aurais été plus heureuse si il avait réussi?

"Evan...Evan tu es encore plus immature que je le pensais!!!
J'aurais fait quoi si tu avais réussi à te tuer?!?!
T'aurais fait quoi si ils avaient refusés de te transférer?Et si je t'avais trompée,tu te serais jeté du haut du toit de l'institut?"

"Evan tu...Je ne savais pas que m'aimer te fasais tant "souffrir" mon pauvre j'en suis désolée!Moi quand je pense à toi,j'ai envie de sourire,ça me donne même parfois de l'inspiration même si avant ça me rendait triste.MAIS TOI!!!TOI,TU NE FAIS RIEN COMME TOUT LE MONDE,NON TOI QUAND TU PENSES A MOI TU AS ENVIE DE TE JETER DU HAUT D'UN PONT!!!"

Evan et moi somme debout face à face,j'ai les larmes aux yeux.Ca doit être la première fois que je lui crie dessus comme ça si je me rappelle bien.Il a l'air étonné,surpris,moi je suis furieuse et à la fois triste pour lui.Je ne sais plus quoi dire,j'ai envie de me mettre à pleurer et de me laisser faire,de le laisser me consoler comme lorsque nous n'étions que deux gamins.

Pourtant je ne le fais pas,Evan est faible,il faut bien que l'un de nous deux soit fort apparemment il faut que ce soit moi.
Cela fait bien longtemps que j'ai décidée d'être forte ou plutôt de me montrer forte.Comme si c'était facile...Non ça ne l'est pas.Il croit que ça a été facile de quitter ma famille pour venir m'enterrer dans ce centre de redressement.C'est facile de penser ça,lui n'a pas fait le moindre effort.

"A t'écouter comme ça,j'ai l'étrange impression que ton amour pour moi t'épuises.
J'ai l'impression qu'à tes yeux ce n'est plus de l'amour mais un...
Un calvaire!
Dans ce cas arrête de m'aimer,si tu as tant peur de souffrir!!!"

"Tu crois peut-être que tu es le seul être sur cette planète à souffrir.
Et bien non,pas du tout quand je suis arrivée ici....
Je me suis laissée dépérir je refusais de m'alimenter et je n'adressais la parole à personne."

J'esquisse un sourire narquois.

"Ah...
Mais tu ne le sais pas...
J'ai essayée de t'en parler,mais tu n'as pas écouté.
J'ai eue une très mauvaise période où je ne mangeais presque plus,tu crois que j'ai perdue cinq kilos en faisant du jogging!!!"

"La vérité c'est que au fond tu es resté le même,le même petit garçon qui veut m'impressionner en faisant des choses stupides."

"Evan,tu n'as plus besoin de faire ça...
Tu as beau être le roi des imbéciles,je t'aime quand même.
Mais il va falloir que tu apprennes à avoir confiance en toi,sinon..."

A ses mots je m'approche de lui et je pose mes mains sur ses joues,en le regardant d'un air un peu attristée.Evan rapproche son visage du mien je le repousse.

"Evan je ne plaisante pas,si tu ne changes pas tu pourras faire une croix sur nous deux.
A toi de voir ce que tu veux vraiment."

Ca y est je l'ai finalement dit,j'ai enfin réussie à lui poser un ultimatum sans douter ou hésiter une seule fois.Pourtant je ne me sens pas particulièrement mieux,même pas un peu soulagée.C'est peut-être parceque j'ai peur de sa réaction.J'ai peur qu'il me repousse tout bonnement et qu'il décide de tourner la page.Tout ce que je lui demande c'est d'arrêter de se comporter comme un enfant capricieux,être plus fort plus sûr de lui ce n'est pas trop lui en demander.

"Rien ne presse,tu as tout ton temps pour y réfléchir rassures-toi."

Mon monologue terminé, je sens que Roxanne est sur le point d’exploser. Comme je l’avais prédit me voila subjugué par une terrible colère. Je m’y attendais, c’est d’ailleurs pour ça que j’avais si peur de lui en parler. Je la connais, certainement mieux que quiconque. Je sais qu’elle n’est pas le genre de fille un peu nunuche qui irait jusqu’à pardonner à la première seconde, je me doutais très bien que mes paroles n’aillent pas la « toucher », bien sur que sa réaction n’allait pas être celle la. Je ne m’attendais pas vraiment à autre chose. Mais comme je l’avais prédit, j’ai l’impression qu’elle ne me comprend pas. Comme si elle ne voulait pas comprendre. J’étais bien obligé de lui raconter tout ça, elle se devait de le savoir et je savais aussi ce qui allait m’attendre. Elle m’envoie des flots de paroles blessantes, je peux sentir toute la souffrance qu’elle endure en ce moment même. Je ne dis rien, je n’ai rien à dire de plus, alors je la laisse parler et l’écoute, encaissant chacune de ses paroles. Je ne suis pas énervé, ni en colère, même pas triste, je me sens juste terriblement stupide. Peut être que je suis vraiment malade, un fou qui n’est pas à la hauteur de l’amour qu’il voudrait porter. Je suis maladroit et jamais sur de moi, toujours dans la lune et jamais au bon endroit. J’ai lâché mes études, la musique, l’écriture, tout ce qui me donner une raison de vivre. La raison pour laquelle je me suis foutu en l’air, s’était simplement parce que je n’avais plus aucune raison de vivre. J’ai envie de dire tout ça à Roxanne, je sais qu’elle ne comprendra put être pas, je viens d’en avoir la preuve. Bien sur que si j’avais appris qu’elle était avec un autre je n’aurais pas sauté d’un pont, je serais simplement sortit de sa vie à jamais et c’est tout. Notre relation depuis toujours et un vrai désastre, j’en n’ai bien peur. Je me retiens de dire quelques mots à Roxanne, je ne sais pas quoi lui dire, j’ignore ce qu’elle attend de moi. Elle me lance des phrases toutes plus dures les unes que les autres, elle à ce regard de furie qui me perce. Roxanne pense que c’est mon amour pour elle qui me fait souffrir, elle n’a rien compris. Ce n’est pas son amour pour elle qui à engendrer tout ça. La cause de tout ce bazar c’est simplement que je n’avais plus aucun espoir de la revoir. Et pourquoi ne répondait-elle pas à mes lettres ? Comme si elle ne me connaissait pas, comme si je n’existais plus pour elle. Je n’ai pas eu une seul nouvel pendant tout ce temps, même mes parents ne me parlent plus. On dirait une sorte de complot pour que je me sente mal, merd* on a pas le droit d’avoir des moments de faiblesse ?
La je suis un peu énervé, juste un peu parce que je ne comprends plus sa réaction. Elle pense que c’est son amour qui me fait souffrir, c’est peut être ce que je lui ai laissé entendre dire, mais depuis le temps, même si elle ne le sait pas, je lui ai pourtant dit et je le redirais encore, je ne sais pas m’exprimer dans ce genre de situation. Je n’emploie pas les bons termes, les bons mots, je suis maladroit. Je comprends que mon monologue de tout à l’heure ait pu la blesser à ce point, je ne peux même pas me justifier, je risquerais de faire casser le vase. Je ne sais plus quoi faire.

Elle voudrait que change ? C’est ça oui elle me la demandait, si je ne change pas elle me laissera tombé.

« Roxanne, je suis prêt à changé, pas seulement pour toi mais pour moi aussi. J’apprendrais à redevenir plus fort, je ne veux pas que tu sois déstabilisée par moi. Tu vois, même si j’ai été maladroit, même si j’ai mal tourné, tout ça, ce n’est que du passé. A présent j’apprendrais, si tu es à mes cotés, il ne pourra plus rien nous arriver de mal, si tu savais à quel point je tiens à toi. Je sais que tu ne pardonnes pas, mais je n’ai pas besoin de réfléchir, j’ai déjà eu assez de temps pour le faire. Je changerais… »

Sur ces mots je me sens plus confiant, ma promesse sera réalisée, je ferais tout pour devenir ce que j’ai perdu, je redeviendrais ce garçon que Roxanne avait aimé, ce gamin plein d’assurance et de confiance, et je l'aimerais encore, encore, encore…

«Je veux bien te croire,mais il faut que tu apprennes à un peu plus penser à toi,à ton bien-être.»

Là-dessus j'en suis sûre presque certaine,on n'a pas l'air de très bien se comprendre sur ce coup-là...d'habitude on a pas vraiment besoin de se voler dans les plumes. D'habitude on s'explique plus ou moins calmement en se regardant dans le blanc des yeux,je fronça légèrement les sourcils lorsque la tempête est passée... Evan me prenait dans ses bras et il suffisait d'un petit baiser pour que ce soit oublié jusqu'à la prochaine chamaillerie.

C'est ça le problème en fait,avant on se contentait de se chamailler puis de nous réconcilier avec la même rapidité que la chamaillerie avait commencée.
Cette fois c'est très sérieux,on en est plus au stade de la simple chamaillerie c'est une véritable dispute. Je sais qu'on dit qu'un couple qui n'a jamais de vraies disputes ne dure pas...mais ça me surprend quand même. Je ne me doutais qu'un jour j'en arriverais à lui dire tant de choses...blessantes,le problème c'est qu'il ne nie rien,il ne me contredit pas,même pas un peu.

Est-ce que cela veut dire que tout ce que j'ai dit jusque-là n'est que pure vérité?Je ne sais pas...J'en sais rien du tout en fait...Pour tout vous dire je me sens excessivement c**** à cet instant. J'ai l'impression de passer pour la méchante dans cette histoire. Je me sens coupable...c'est vrai j'aurais mieux fait de répondre à ses lettres,je l'admets. Mais...à quoi est-ce que cela aurait bien pu nous avancer?Il était loin,j'étais loin,il n'allait pas bien,je n'allais pas bien...je pensais que ça n'allait pas l'aider de recevoir des lettres lui rappelant sans cesse que nous étions loin l'un de l'autre. Je ne voulais surtout pas qu'il pense que j'étais une de ces filles possessives qui veulent un rapport détaille ce que font leur moitié pendant qu'elles ont le dos tourné. A vrai dire,Evan procédait un peu de cette manière dans ses lettres et lorsqu'il m'appelait. Il me demandait ce que j'avais mangée,ce que j'avais l'intention de faire dans la semaine. Le peu de fois où je lui ai répondu par courrier je me rappelle avoir été très peu précise,il y avait beaucoup de blabla inutile et très peu d'informations sur mes faits et gestes. Le plus incroyable c'est que je n'ai et je n'avais rien à lui cacher mis à part ma mauvaise période durant laquelle j'avais perdu du poids. Je ne lui ai en d'ailleurs toujours pas parlé,j'ai cru qu'il s'en serait rendu compte...c'est bête mais ça m'a un peu piquée au vif qu'il ne s'en soit pas rendu compte. Mais tant pis.

Je reste là debout,droite comme un «i»,alors qu'en fait je me sens faible et désarmée. Je me demande surtout si il est vraiment sincère. Vous n'imaginez pas tout ce que cet hurluberlu m'a déjà promis de faire avec un air tellement sincère qu'on lui donnerait le bon dieu sans confession. Enfant il était déjà comme ça,avec ces airs de petit ange les adultes le croyaient toujours. Maintenant je me demande si ce n'est pas moi qu'il mène en bateau. Je me rappelle que pendant la période de notre fugue je lui demandais d'acheter tel ou tel truc,de moins dépenser. Je lui avait fait promettre de fumer moins parce que être à deux à fumer comme des pompiers quand on a pas beaucoup d'argent c'était pas simple. Au final au bout d'un mois j'avais finie moi-même par arrêter de fumer. En d'autres termes,je ne sais jamais comment prendre une promesse d'Evan car c'est un comédien hors-pair. Mais en observant ses réactions et en écoutant ce qu'il avait à dire après mon petit pétage de plomb je réussis à me convaincre que cette fois il est vraiment sincère.

Je sais cependant qu'il attend quelque chose de ma part,un geste,une parole qui voudra dire qu'une fois de plus je lui fait confiance et que je crois ce qu'il me dit. C'est le genre de personne qui a besoin d'être assez souvent rassuré,il a toujours été comme ça. Je suppose que c'est parce que sa mère l'a abandonné qu'il a toujours eu tant besoin de paroles rassurantes et de gestes affectueux pour vraiment se faire à l'idée qu'on pouvait l'aimer et l'apprécier.
Quand on étaient petit il demandait tout le temps à sa mère si elle l'aimait et elle lui répondait toujours «Oui bien sûr que je t'aime.»Quand on jouait ensemble et que le temps était venu pour moi de rentrer chez moi il me retenait et me demandait toujours si je reviendrais jouer la prochaine fois qu'il n'y aurait pas école. Je répondais bien évidemment «oui» en souriant,en y réfléchissant Evan n'aimait pas trop l'idée que j'ai beaucoup d'autres amis.

Mais c'est vrai que je n'ai jamais été aussi proche des enfants de mon âge que je l'étais de lui. Je suppose que c'était pour que je le trouve plus intéressant que les autres qu'il s'amusait à faire tant de trucs stupides. Enfin je suppose que c'est ça,parce que ça ne serait pas très rassurant de penser qu'il aimait vraiment faire des choses aussi stupides. Mais revenons en à nos moutons...
Pour le rassurer et lui montrer que je ne lui en veut pas tant que ça je m'approche de lui et pose mes mains sur ses joues. Il me prend dans ses bras et m'embrasse sur le front. Je le regarde d'un air amusé et je lui pince les joues assez fort...ça lui apprendra.

«Monsieur Meyrink si vous croyez que je vais oublier tout ça aussi facilement vous vous mettez le doigt dans l'œil.
Au passage,quand je disais que vous deviez penser un peu plus à vous cela ne voulait pas dire pour autant que vous devez jouer les Dom Juan.»

Une fois que cela fut dit,je me mis à sourire d'un air gêné.

«Pardon pour toutes les horreurs que j'ai dite...tu n'es pas le seul à être maladroit...»

Sujet: Re: Le triste recit (Evan et Roxanne)

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Le triste recit (Evan et Roxanne)

Le triste recit (Evan et Roxanne)

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