« Sale fils de pute. » »» Etat Civil
- Nom :
Kellerman
- Prénom :
Aiden.
- Surnom :
Même pas en rêve.
- Âge :
20 ans.
- Date de naissance :
5 février.
- Lieu de naissance :
New York.
- Nationalité :
Américaine, origines russes.
- Sexe :
Masculin.
- Orientation sexuelle :
Et ma main dans ta gueule ?
Dégages connard, et fou moi la paix.
»» Casier Judiciaire
- Délits :
Intimidation
Racket
Détention de drogues
Consommation de drogue
Injures sur un représentant de la loi
Coups et blessures sur 4 représentants de la loi.
Délit de fuite.
- Arrestation :
Trois
La première, je me suis fait arrêté pour avoir dérobé à maintes reprises, que ce soit argent ou nourriture, pour racket et détention de drogue. C'est lorsque que l'on m'a demandé de me tourner pour que l'on puisse me fouiller ou me passer les menottes que le coup est partit tout seul. Jamais. Jamais je ne ploierai face à cette autorité zélée et corrompue. Il m'insulte, j'insulte. On me frappe, je cogne. On me blesse, je détruis. Ni plus ni moins.
Alors on a finit par me jeter dans une cellule. Calme. J'étais calme et silencieux, presque mort. Cette vie n'était qu'une vaste blague sans fin. Alors j'ai attendu. J'ai assisté à mon propos procès, et sur le chemin du retour je me suis enfuis. Toute ma vie, j'ai eût l'occasion de parfaire mes sorties de scènes, plus ou moins discrètes. Sauf qu'ils ont finit par retomber sur moi… Malheureusement. Pour le meilleur et pour le pire.
Amen.
»» Institut Teenagers
- Présent depuis :
Nouveau.
- Intégré pour :
Sentence du tribunal.
»» Carnet de santé
- Nombre de repas par jour :
• • • • • x x x x x
- Repas équilibrés :
• • • • x x x x x x
- Audition :
• • • • • • • • • •
- Vue :
• • • • • • x x x x x
- Activité physique :
• • • • • • • • • x
- Alcool :
• • • • • • x x x x
- Cigarette :
• • • x x x x x x x
- Rapport sexuel :
• • • • • • x x x x
- Drogue :
• • • • • • x x x x
- Mutilation :
• • • • • • • x x x
- Phobies :
Va te faire foutre.
- Autres problèmes :
Violence extrême.
- Problèmes antérieurs :
Beaucoup à la vue des cicatrices et brûlures.
»» Physionomie
- Taille :
1m86
- Poids :
Perte de 10/15kg récément, actuellement aux alentours de 75kg.
- Cheveux :
Blond.
- Yeux :
Bleu.
- Cicatrices :
Zébrures dans le dos, les bras, une barrant l'œil gauche, la dernière contre sa gorge (de l'arrière de la mâchoire côté droite, jusqu'à la clavicule gauche).
- Tatouages, piercings, autres :
Des étoiles noires sur mes genoux.
Une petite croix sur le majeur de la main gauche.
Un soleil au crépuscule sur la main droite.
Un serpent qui se mort la queue autour du poignet gauche.
Rose des vents à 8 branches bien plus fines que la normale sur les deux épaules.
Crucifix entre les omoplates, avec la Madonne à l'intérieur.
Des ronces autour de mon bras gauche.
Un motif doté d'un soleil et de lignes en bas du dos.
Des coupoles étaient tatouées sur mon bras droit, mais elles ont été recouvertes par un serpent autour d'un crâne, avec une tulipe, avec diverses inscriptions russes.
Tu parlais avec une amie. Mais soudainement tu te tais. Tu ne sais pas pourquoi, mais derrière toi, les murmures se sont élevés. Ce que tu sais, c’est qu’une sensation bizarre te prend : un malaise vient d'être jeter. Lent mais diablement malsain. Tu frissonnes, parce qu'au fond tu aimes ça. Tu sens ton cœur battre plus vite et puis doucement tu te tournes. Tu poses tes jolis yeux sur cette personne. Un homme. Il est grand : il dépasse la majorité des personnes qui l’entourent. Un mètre quatre-vingt cinq, peut-être un peu plus, tu ne saurais dire réellement à cette distance. Tu te sens minuscule et pourtant tu as envie qu’il pose son regard sur toi. C’est magnétique. Tu as presque envie qu’il vienne glisser ses jolies lèvres pâles contre sa gorge et sentir son souffle contre ta peau. Tu le fixes. Tu observes ses cheveux blonds… Blonds ? Non… Un blond très clair, presque blanc. C’est intriguant. Des cheveux asymétriques qui tombent sur un visage fin et pâle. Un visage parfait. Une peau lisse sans le moindre défaut, si on ignore cette cicatrice fine qui barre son œil gauche. Une marque sur sa pommette, remontant jusqu'à son sourcil. Ses yeux aussi t’intriguent. Ils sont bleus clair : éclat de glace brut. Son œil gauche est encore plus clair, comme voilé. L'idée qu'il soit aveugle t'effleure l'esprit.
Il continue d’avancer et tu suis sa progression. Il s’approche de toi et de ton amie. Ton cœur s’emballe de plus belle. Tu devines sous cette chemise aux premiers boutons ouverts, plaquée contre le corps de cet homme, qu’il est bien fait. Musclé. Tu devines sa silhouette à travers. Comme tu les aimes. Il est grand et fin, les épaules larges et carrées, musclées, sans pour autant faire armoire à glace. Il est fin et svelte, pas une once de graisse sur ce corps taillé pour frapper.
Il s’approche encore et tu peux alors voir bien mieux son visage. Sa main vient remettre une mèche en place. De longs et fins doigts. Des doigts de pianistes, qui semblent être douce… Mais aussi froide, capable d'arracher des yeux. Des doigts fins qui peuvent rapidement être nerveux et si traites.
Un nez droit, aquilin, parfait. Des joues creuses et des cernes marquées, des joues légèrement creusées. Malgré son air impeccable, il semble dissimuler une certaine fatigue. La drogue le dévore lentement.
Tu ressentais parfaitement bien, dans chacun de ses gestes, cette assurance innée. Comme si il se croyait supérieur à toi, aux autres. Une souplesse certaine était présente dans sa démarche. Tu avais la sensation qu’il pouvait bondir au moindre de ses pas. Bondir à ta gorge par exemple.
Tu recules un peu, désireuse de détacher ton regard de cet homme. Mais c'est trop dur, tu as juste le temps de remarquer les deux gardes-du-corps qui l'escorte. C’est plus fort que ta volonté, tu as besoin de le regarder. Besoin qu’il te regarde, de savoir qui il est. Et soudainement, je te regarde. Mon regard croise le tien et un sourire en coin, charmeur, un brin narquois naît sur mes lèvres. J’ai parfaitement conscience de ce que je créé chez les autres et je sais exactement ce que tu ressens maintenant. De l’envie à l’état pur. Et puis une peur nouvelle qui se nourrit de tes entrailles. Tu veux que je m’approche : mais je le ne ferrais pas. Tu veux que je te touche : j’effleurai ta joue. D’un clignement de paupière, je pourrais planter une lame entre tes côtes. Parce qu’on me l’aurait demandé. Mais toi, tu n'es personne. Tu n'es rien, pas même un ennemi dans mon univers.
Mon corps porte mon histoire.
Des cicatrices zèbrent mon dos et parfois même mes bras. Des coups de couteaux, des coups de fouets, des brûlures. Et puis il y a cette cicatrice sur mon œil. Cette cicatrice fine et blanche qui débute derrière ma mâchoire droite et part se fondre jusqu'à ma clavicule gauche.
Mon corps porte mon histoire.
Des tatouages ornent mon corps. Des étoiles noires sur mes genoux. Une petite croix sur le majeur de la main gauche. Un soleil au crépuscule sur la main droite. Un serpent qui se mort la queue autour du poignet gauche. Rose des vents à 8 branches bien plus fines que la normale sur les deux épaules. Crucifix entre les omoplates, avec la Madonne à l'intérieur. Des ronces autour de mon bras gauche. Un motif doté d'un soleil et de lignes en bas du dos. Des coupoles étaient tatouées sur mon bras droit, mais elles ont été recouvertes par un serpent autour d'un crâne, avec une tulipe, avec diverses inscriptions russes.
Et si je joue avec les mots, c'est parce que je veux quelque chose de toi.
Je suis Russe.
Je suis un vory.
Et j’enrobais mon accent d’élite par des tenues élégantes.
J’enrobe ma précision et ma violence de jolis mots.
Mais je ne souris pas.
Mais aujourd’hui, je suis un homme, rabaissé au grade d'adolescent à problèmes. Un homme qui est censé se fondre dans la masse et ne pas se faire remarquer. Mais quoique je fasse, cela ne sera jamais réellement le cas. Je suis trop grand. Trop blond. Trop clair. Trop différent. Trop malsain. Trop manipulateur. Aujourd'hui, j'ai abandonné les costumes, et on m'a confié des sweats à capuche trop grand, des joggings, des jeans, des baskets. Je ne suis plus moi. Je suis quelqu'un d'autre. Je suis Aiden Kellerman maintenant.
Les merdes dans ton genre, je les extermine.
»» Caractère
- Adjectifs les plus marquant de votre personnalité :
Froid - Calculateur - Égocentrique - Détruit - Violent - Haineux.
« Aiden Kellermaan : calme, silencieux, aucune discipline, ne supporte aucun contact physique, aucune autorité, violence extrême. Cas à surveiller. Autorisation de sortie refusée. » « Aiden ? … Mais de qui tu parles ? Je ne sais pas qui c'est moi. … Ah. Le type super grand, blond, avec la cicatrice sur l'œil ?! Ah ouais ! Je vois qui c'est en faite. Perso, il me fou les boules. Je le croise un soir, dans le couloir, je t'assure que je m'arrête pas. J'ai beau avoir mater tout un tas de mec, j'te jure que lui… C'est vraiment malsain. En dirait un fantôme monstrueux qui s'est perdu. Il parle pas, il fait qu'avancer, faire ce qu'il a à faire. Et puis quand un militaire s'adresse à lui directement, ou bien il devient super violent, ou bien il est provocateur à mort. J'te jure, il pète un plomb littéralement. Et puis faut qu'ils s'y mettent à plusieurs pour le calmer le type ! J'sais pas si t'as vu la dernière fois, c'était juste énooorme. Mais bon. Je m'approcherai pas de lui. Surtout qu'il a l'air d'être bien camé, le pauvre. » « Kellermaan. Un résident fort intéressant qui possède un énorme problème avec l'autorité. Alors on a finit par jouer avec les mots pour lui demander les choses de manière indirecte. Ou on le laisse faire. Cette nouvelle vie semble le rendre dingue. Il a déjà volé dans l'infirmerie pour se droguer, il a faillit frapper l'infirmière de nuit, d'ailleurs. Mais il ne l'a pas fait. C'est bien la preuve qu'il y a encore quelque chose de bon en lui non ? Ne le jugez pas trop vite. C'est un grand gosse comme tous autres, qui s'est perdu. Et vous savez, vu dans l'état dans lequel il est arrivé, son sevrage lui ferra le plus grand bien… Je persiste à croire que ce jeune homme peut être d'une gentillesse incroyable. Alors, jusqu'à preuve du contraire je continuerai à essayer de lui tendre la main et de l'aider. »
***
« Mmh ? … Quoi ? … Non, attends… Tu n'es pas sérieux, tout de même ? … Aleksey. Il se nomme Aleksey Kvantrishvili. Ouais, c'est le fils du Parrain. C'est son bras droit aussi… Le plus jeune que notre pays n'ait jamais connu, j'imagine. Mais si je peux te donner un conseil si tu veux garder une bonne place… Ne le sous-estime pas. Il n'a pas peur de se salir les mains pour parvenir à ses fins, ou pour servir les intérêts de notre famille. C'est le digne fils de Sergueï. Il est droit, il juste, il est impartial. Il est là quand il le faut et puis… Il dégage un de ces putains de truc… Mais en tout cas, je peux te dire que tous les Anciens le respectent. Je ne sais pas ce que ce gosse à fait d'aussi important… Mais ils ont tous foi en lui. Aveuglément. » « Au début… Je me suis dis que ce type était égocentrique. Qu'il se prenait beaucoup trop au sérieux. Ce blondinet, si jeune, impeccable dans son costard. Et puis je suis resté sidéré. On lui obéissait au doigt et à l'œil. Et puis je lui parlais, plus j'avais envie de m'allier à lui. Je n'ai réalisé que trop tard que j'avais affaire avec un véritable serpent… Il vous caresse dans le sens du poil, et lentement il vous étrangle. Une douce caresse. Et ce n'est que lorsque vous frôlez la mort que vous vous rendez compte que c'est un enfoiré de première. Et c'est à ce moment là, que l'on comprend que finalement… Non, c'est pas un gosse. Ou alors, c'est un gosse de la Mafia. Et le mec qui l'envoi, un véritable monstre d'avoir créer… Ca.»
***
Froideur. C'est un bloc de glace, un sourire ardent, un regard perçant. C'est un fils de pute qui sied à merveille son rôle de gentil fils à papa, pas très agressif. Doux, calme et posé, c'est juste un type comme un autre, qui se prend pour Dieu. Mais c'est le type, qui finira par appuyer une lame comme votre artère fémorale, ou vous remerciera avec un sourire tellement moqueur que vous comprendrez que vous vous êtes fait baiser comme la sale merde que vous êtes.
Joueur. Manipulateur. Il est peut-être sans cœur. Mais en tout cas, c'est un bon baratineur. Observateur, tueur, il touche votre cœur avec quelques fleurs. Ce n'est qu'un putain de menteur, illusionniste à ses heures perdues. Il peint l'horreur dans le corps et le cœur de ses adversaires. Destructeur. Jusque dans ses moindres relations. Mais encore faudrait-il qu'il en possède.
Enfant de bourreau, enfant de la Mafia, il a grandit loin des contes de fées et d'une société passablement saine pour lui. Psychopathe non. Sociopathe peut-être. Et encore. Il n'a pas reçu l'Education de Papa et Maman. Non, il a reçu les coups de Monsieur Père le Parrain, et les caresses malsaines de Maman la Sale Pute.
Les mœurs auxquels il appartient sont ceux de sa Famille, et pas ceux qui martèlent les sociétés actuelles. Ses habitudes, sa manière de parler, de se tenir. Il n'a pas passé son enfance devant une télévision, encore moins devant des jeux vidéos. Il n'a jamais côtoyé des gens de son âge, encore moins eût de relation qu'autre qu'hiérarchique. La peur, l'intimidation, l'obéissance, l'honneur et le Code ont régit sa vie entière. La confiance, la générosité, la pitié ne font pas partis de son vocabulaire. Comme l'amitié ou l'amour.
»» Affinités particulières
- Aime :
Contrôler mon univers, jusqu'aux moindres détails.
Prendre par surprise mon adversaire.
Contrôler la lame coincée entre tes lèvres.
Prouver que je suis meilleur.
La neige, lorsqu'elle tombe et qu'elle vole.
La vodka, pour brûler ma gorge.
Les frites, parce que c'est rare et si bon.
L'héroïne pour arrêter de trembler.
La cocaïne pour délirer.
- N'aime pas :
L'autorité.
L'administration.
L'Amérique.
Les pauvres cons qui me prennent de haut.
Les gardes du corps incompétents.
Ceux qui sont lâches.
Ceux qui se pissent dessus alors quand leur fin approche.
Ceux qui pleurent, hurlent, supplient tellement, que cela n'en est plus drôle.
Les petits pois.
- Goûts musicaux :
Je n'ai pas réellement eût le loisir d'écouter de la musique. Sauf pendant les dîners d'affaires. J'ai souvent donc eût l'occasion d'apprécier et parler sur du classique et autres musiques instrumentales. Mais je ne cracherais pas sur un bon vieux rock, ou autres musiques assez profondes et entraînantes lorsque je suis seul dans mes appartements, ou occupé.
Et puis tant que cela couvre le bruit du bordel, cela me va.
- Goûts culinaires :
Je crois que je n'ai jamais été vraiment difficile niveau cuisine, lorsque j'étais enfant. Mais maintenant que j'enchaîne ces dîners d'affaires qui durent parfois des heures, dans les restaurant les plus cher des continents, je crois que j'ai pu développer un goût certain et critique en gastronomie. Autant en alcool, qu'en vin et putes.
- Goûts vestimentaires :
Lorsqu'on est le bras droit du Parrain le plus connu du continent et que l'on sillonne les capitales pour découvrir de nouveaux enjeux colossaux, on porte bien plus souvent un costume. Je ne me rappelle plus du jour où j'ai porté de simples tennis. Jusqu'à aujourd'hui, il n'y avait que veste, cravate, chemise, couteaux et armes à feux dans ma garde-robe.
- Centres d'intérêts :
Je n'ai jamais réellement de temps libre. Je suis là où je dois être et je voyage beaucoup. Je découvre les sombres côtés de chaque ville sans en voir leur magnifique parure dorée lorsque la nuit est tombée.
Mon peu de temps libre je le passe à prendre un rail, baiser, dormir.
Je fais beaucoup de sport aussi. Endurance. Sport de combat. Tir. N'importe quoi. Cela m'occupe, me défoule, me fatigue et me permet de fermer les yeux un peu. Quelques heures.
Sinon, pas grand-chose d'autre à part le fait que je lis beaucoup.
»» Histoire
▬ Aleksey Kvantrishvili, moi.
▬ Sergueï Kvantrishvili, Monsieur le Parrain.
▬ Anna, Madame la Pute.
▬ Policier, tête de gland.
▬ Traître, enfoiré de mes deux.
« Alors Kellerman, tu croyais pouvoir nous échapper ? … Allez, tires pas cette tronche, j'suis sûr que tu vas t'y plaire dans ce centre ! Des militaires pour te refoutre à ta putain de place ! Ta mère serait fière de toi. »Froideur. J'ignorais totalement cet homme alors qu'il me poussait de sa matraque jusqu'à la voiture. Le bruit des chaînes, la froideur du métal. C'était un tourbillon de souvenir morbide.
J'avais étranglé son collègue une semaine plus tôt avec ces mêmes chaînes. Fermement, il avait senti la caresse glacée du métal. Il avait mangé sa fierté, vomi ses trippes. Et je m'étais enfui. J'avais couru des kilomètres, je m'étais perdu dans les environs, agresser un homme pour m'amener plus loin. Et puis il aura suffit d'un vol peu discret pour manger et me revoilà partis pour ce centre…
Putain de merde.
Centre de redressement pour jeunes délinquants.
« Aiden… C'est un joli prénom. Et dis moi, ta mère, elle aussi elle avait un joli nom ? »Cette fois-ci je relevais la tête. Mes yeux d'un bleu glacé s'accrochèrent aux siens. Un sourire torve et sadique se glissa sur mes lèvres. Un sourire fou, un sourire si cruel que je sentis le doute s'immiscer dans ses prunelles et les battements de son cœur. Rappelles-toi de ton ami à l'hôpital. Et on en reparlera.
Aiden, ce n'était pas mon nom, pauvre con. Et je crache sur ce nom sans saveur, ce nom qui n'est pas de mon origine. Je ne suis pas américain, je ne réponds même pas à la juridiction de votre pays de merde. Votre pays est puant, trop chaud. Je déteste l'Amérique. Je détestes les américains. Je déteste ce pays dégénéré, trop libéré qui baigne dans la débauche et le blasphème.
Aiden, ce n'est pas mon nom. Et j'avais simplement envie d'écraser mon poing sur la gueule de ce type. Mais j'étais maître de moi-même. Malgré ces entraves à mes poignets et des chaînes à mes chevilles.
Ma mère n'avait pas de nom, on n'appelait pas les femmes de son genre. On leur faisait signe et elle venait, tout simplement. Et toi, tu n'es qu'un homme parmi tant d'autre, une vermine. Un insecte qui ne vit, seulement parce que quelqu'un a eût pitié de toi et de ta mentalité de Sobaka. Tout simplement, menya eto zabalo, sale chien.
Cette femme a connu mon père, elle aurait dû s'en sentir honorée.. Elle aurait dû s'incliner et le remercier de l'avoir vu, touché et désiré plus d'une nuit.
Mais tu sais, chez moi, cet homme ce n'est pas mon père. C'était le Don, tu sais le chef de ta famille, celui qui gères l'argent, celui qui gères tout. L'homme que tu ne regardes jamais dans les yeux, surtout pas lorsqu'il lève la main sur la femme. Ou les autres. Sur cette putain de bas étage qui écartait les cuisses pour gagner une nouvelle dose de drogue. Ce n'était pas ma mère. C'était juste une prostituée comme les autres. Mais parfois, elle était là, elle essayait de vouloir me connaître, elle glissait ses doigts contre mes mèches blondes, contre mes joues, mes côtes.. Mais elle m'avait salit. Tellement salit. Elle avait teinté mes cheveux d'un blond qui n'appartenait pas à mon père. Et elle embrassait ma peau, murmurant promesse et supplication. Moi. La sauver ? Je n'avais été qu'un enfant qui prenait trop de place, à cause d'elle. Un enfant qui aurait dû finir noyer sous un pont, à cause d'elle. Je ne sais pas, par quel miracle mon Don ne l'avait pas fait.
Mais c'était plus que mon chef. C'était le vor. Pas juste d'un énième gang de vory, non. Il était machiavélique et d'une cruauté sans égale. Il était craint et respecté par tous ses hommes. Même les plus fort finissait par s'uriner dessus lorsqu'il prononçait sa sentence. Et à chaque sentence on se plie, à moins de vouloir rejoindre les jambes brisées. C'était plus que ça, c'était un homme capable d'amadouer des gens. Il était puissant. Beaucoup trop puissant, de nombreux vor à ses services. Des gangs entiers. Il offrait des rêves, il susurrait des fantasmes inavoués et inassouvies jusqu'à ce qu'il pénètre dans ta vie. Voleur dans l'âme, voleur dans la loi, il faisait respecter ce Code.
J'ai toujours grandis avec le Code. J'étais chez moi, là où il décidai. Seul, accompagné, j'apprenais qui je devais écouter, qui je devais condamner et ignorer ceux qui tentaient d'obtenir des choses de moi. Je n'étais qu'un enfant dans un monde d'adultes. Je n'étais qu'un enfant face à des horreurs. Chaque jour un peu plus, j'étais plongé dans la violence d'un monde sur-hiérarchisé.
Je tournais la tête un instant, observant cette longue allée menant tout droit à un manoir. Je sentis mes muscles se crisper en voyant des militaires armés à l'entrée de la bâtisse. Dans quoi m'étais-je fourré encore…
***
« Aleksey, Aleksey… Mon bureau n'est pas une salle de jeu. » Je relevais la tête rapidement, reposant brusquement le couteau sur le bureau du Vory en rougissant jusqu'aux oreilles. Mon regard croisa celui du grand homme brun, puis celui de la femme blonde derrière. Un simple coup d'œil suffit à voir sa lèvre enflée, sa pommette rougie. Face à ce regard, la prostituée resserra un peu ses bras autour de sa poitrine. Un simple coup d'œil, avant que toute mon attention s'écrase au sol. Je n'avais rien à faire ici et je m'étonnais que mon père ne m'ait pas déjà attrapé par le col pour me foutre dehors. Je jetais un dernier regard sur le couteau et…
« C'est ça, qui t'intéresses ? » Je reposais mon regard sur mon Don et je fis un signe négatif de la tête. Je contournais le bureau sans un mot, prêt à sortir de la pièce. Mais je n'en avais pas reçu l'autorisation. Je suivais le moindre de ses mouvements des yeux, sentant un malaise glacial m'envahir en le voyant attraper la fameuse lame. Je ne le regardais pas dans les yeux, mais je ne bougeais pas non plus lorsqu'il s'approcha de moi.
« Regardes-moi. » Je fronçais légèrement les sourcils, mon nez se plissant. Non, je ne voulais pas le regarder, c'était généralement à ce moment là qu'il me giflait. Mais c'était tellement ennuyant ici ! Je n'avais rien à y faire et on me renvoyait toujours dans ma chambre dès que l'on me voyait dans un couloir ou une pièce quelconque des bâtiments. Il n'y avait que les cuisines où on ne m'a jamais rien dis et ne m'a jamais chassé. Et puis il était pas là… Ce n'est pas comme si j'allais voler le couteau !
Alors je regardais fixement la chemise du Vory. Et puis le plat de la lame vint tapoter mon menton. Ma mâchoire se crispa et je finis par obéir docilement, plantant mes yeux si clair dans les siens si sombres.
« On ne vole pas à sa propre famille Aleksey. » Et on ne répond pas à un Vory qui se méprend, sauf si on a le courage et les arguments de lui tenir tête. Alors je n'ai fais que soutenir son regard. Je savais pertinemment qu'il faisait allusion aux Vory v zakone et pas aux prétendus liens de sang qui étaient censés nous unir.
« Je devrais te couper les mains. Tu aimerais que je te coupe les mains ? -
Non. » Un sourire amusé se glissa sur les lèvres du Vory et je sentis la caresse de la lame contre l'arrête de ma mâchoire.
« Mais comment être sûr que tu t'en souviendras ? … Hm ? Est-ce que tu en as une petite idée ? Y a-t-il quelque chose dans cette petite tête blonde de fils de pute ? » J'entendis la jeune femme bouger un peu derrière. Mais mon regard resta accroché aux épaules de l'homme. J'écarquillais soudainement les yeux en sentant une pointe de douleur brûler ma peau en dessous de ma mâchoire. Je serrais mes poings, serrant les dents au point de m'en mordre la langue. Mais les larmes, elles étaient là, imbibant mes yeux. C'était glacial, c'était brûlant. C'était grisant et tellement déchirant. Si fin et si précis, si fin et si douloureux, là contre ma gorge.
« Sergueï ! Ce n'est qu'un enfant ! » La jeune femme s'était approchée, avait posé sa main sur son épaule, mais elle se fit taire d'un simple mouvement de main. Elle semblait apeurée. Mais c'était à cause d'elle tout ça. Elle était là, elle m'avait donné la vie. La seule chose que je voulais c'était qu'il soit fier de moi. Je voulais qu'il me reconnaisse comme étant son fils. Je ne voulais plus être son fils, à elle. Elle n'était rien. Juste un objet, juste une femme. Je voulais être comme mon père : respecté et craint. Je voulais pouvoir être utile. Et qu'il ne me regarde plus avec ce dégoût certain dans les prunelles… Non. Je voulais que tout cela change.
Le goût du sang envahissait ma bouche mais je fixais le sol. Seules mes larmes et mon visage crispé trahissaient cette douleur atroce qui termina enfin jusqu'à ma clavicule.
« Hors de ma vue. » Gardant la tête basse, sentant les murs tourner autour de moi, je sortis sans me faire prier du bureau. Je repris mon souffle violemment, échappa un gémissement de douleur, alors que mes larmes reprenaient de plus belle. S'enfuir jusqu'à ma chambre, car il n'y avait que là où j'étais libre d'aller. J'étais à ma place… C'était ce qu'on voulait me faire croire.
Alors j'étais resté dans mes oreillers, à pleurer. A pester, en colère. A pleurer et souffrir.
Jusqu'à ce qu'elle arrive. Elle puait la sueur et mon regard fut tout de suite méfiant. Même si je la laissais me soigner, je me défaisais de ses marques de tendresse. Une inconnue. Voilà ce qu'elle était. Je n'avais pas besoin d'elle. Ni de personne.
« Aleksey, je suis tellement désolée… » Un cri de colère m'échappa, et je la repoussais, encore encore et encore.
« C'est de ta faute ! TA FAUTE ! Je te déteste ! Tu n'es pas ma mère ! Tu es un monstre ! UN MONSTRE ! Tu devrais plutôt mourir ! MOURIR ! C'est de ta faute ! » Mais ma vue était trop embrouillée pour remarquer les
larmes de la jeune femme, cette nuit-là.
***
Aujourd'hui, je servais à quelque chose.
Pas grand-chose, mais au moins je pouvais me balader sans que l'on me regarde trop bizarrement. Au début, j'avais juste appris à cogner. Ma haine avait toujours fais la différence. Cette violence innée m'avait aidé à accompagner certains croque-morts. Faire peur aux gens, récupérer de l'argent dû, faire du chantage, se débarrasser des corps, vérifier des livraisons… J'étais en bas de l'échelle. Tout en bas. Mais au moins j'y étais.
Et puis j'avais commencé à m'occuper de plus ou moins loin des bordels. C'était bizarre et si écœurant. Surtout lorsque je
la voyais avec d'autres hommes. J'aurais pu naître n'importe où. J'aurais pu être le fils de n'importe qui.
Alors je me contentais de la fixer.
Sauf que ce soir là, après être rentré dans le manoir, il y avait bien plus de bruit que d'habitude. Alors lentement je m'étais approché de ce regroupement.
Elle était là, à genoux au centre, à moitié nue et en pleurs. Notre Vory était plus loin à l'écart. Et autour il y avait des hommes, qui insultaient, qui encourageaient à une sentence qui ne venait pas. La mort, la torture et pire encore. Et puis certains se sont mis à
la bousculer,
la frapper,
la toucher. Alors j'ai fendu la foule et je me suis approché d'elle.
« Vous n'avez pas honte de vous y mettre à vous tous face à UNE seule femme ?! Elle, comme les autres, côtoient la famille depuis longtemps !-
Elle ne fait plus parti de la famille. » Une voix grave, rauque, si familière. L'agitation des voleurs s'est apaisée en voyant leur Parrain entrer dans le cercle. Et il poursuivait :
« Elle a trahit notre famille. Tu sais donc ce qu'elle mérite, n'est-ce pas ?
- Qu'a-t-elle fait ?
- Tu remets mon jugement en cause ?
- Ouais. » Un silence glacial s'installa dans la grande pièce. Les voleurs s'étaient légèrement écartés, alors que le Parrain s'approchait encore, un sourire amusé aux lèvres. Je lui tenais tête pour la première fois de ma vie et j'avais la sale sensation qu'il n'attendait que ça depuis des années.. Lui tenir tête, lui manquer de respect pour qu'il se débarrasse de moi, comme il aurait dû le faire à ma naissance.
« Elle travaille en relation avec la CIA. » Choc. Comme une gifle.
Et puis j'eus ce sourire.
Comment diable devait-il se sentir insulté et rabaissé. Côtoyer une femme dans les plus sombres desseins, continuer à la rabaisser, la considérer comme un objet, mais continuer à l'avoir à ses côtés comme un accessoire. Un accessoire qui écoute, qui enregistre et transmet toutes ces informations aux services secrets américains.
Alors mon rire éclata tout seul.
Et puis je pivotais pour regarder les autres et m'adresser à eux tous :
« Allez retourner vaquer à vos occupations… On s'occupera d'elle plus tard. » Et pour la première fois de ma vie, je ressentis ce frisson extatique de se faire obéir sans un mot. Je passais la soirée dans le bureau du Vory, l'écoutant parler de mille et unes choses. Mais surtout de cette catin qui méritait la mort. Mais j'avais du mal à écouter, à comprendre ce que je faisais là à l'entendre me parler de ses plus gros coups, des affaires de la famille, des contrats en périls. Je venais de passer une porte. Je venais d'entrer dans le monde que je désirais tant. Je venais de pénétrer un univers qui avait toujours été tout pour moi. J'allais avoir ma place. Je ne pouvais m'empêcher d'avoir ce sourire aux lèvres, incapable de ravaler cette fierté malsaine. J'aurais pu lui cracher dessus, défigurer son visage avec mes poings, si je me nourrissais de cette folie dévorante qui m'habitait. Mais non, je restais là.
Il me restait une dernière chose à faire.
La punir.
Prendre ma place.
La tuer.
Devenir son fils.
Ce couteau.
Et juste fermer les yeux.
Ce nuit-là, il neigeait. Le vent grondait dehors, faisant virevolter les flocons dans des tourbillons glacés. Elle était arrivée, si belle, si fière, ses longs cheveux blonds tombant sur ses épaules. Pour la première fois de ma vie, je voyais en elle un être sensible et emprunt d'une fierté qui frôlait celle de mon père. Elle était là, dans cette robe si légère, si blanche. Les morsures du froid avaient rougi sa peau délicate. Elle était la femme fatale, la redoutable, celle qui avait volé le cœur du plus redoutables des vory. La reine des illusions ! Je suis né pour faire vivre un mensonge. Je ne suis qu'un jouet, un vulgaire objet qui s'est vu retiré son droit de ressentir et d'exister réellement. Cette salope c'était la reine des putes, elle s'était hissé si haut dans la bassesse de son rang, si haut que son nom était connu dans nos rangs comme celui d'un capitaine. J'admirais son courage et sa patience, j'admirais la minutie de ses plans. Il ne me fallut qu'un regard échangé pour voir cette rage increvable au fond de ses prunelles. J'admirais son machiavélisme et sa cruauté. Cette femme était un monstre qui semait l'horreur pour son pays. Mais je savais qu'il n'y avait pas que ça. Il y avait tellement plus en elle.
Mille et unes promesses silencieuses.
Ce soir là, ce fut sous le regard de tous que l'éclat d'une lame vint se teinter de sang. Cette main gantée s'était glissée autour de sa gorge, laissant son délicat menton se relever. Son regard s'était accroché au mien. Ni elle, ni moi n'avions dit un mot. Mais je lui ai accordé ce regard, cette attention, sans comprendre ce qu'elle essayait de me dire en silence. Non. A la place j'ai serré plus fort mes doigts autour de sa gorge, soulevant son corps si fin. Et la lame s'est enfoncée en elle, entre deux côtes. Lentement, le sang perla, venant colorer le tissu de la robe. Si ses pieds ne frôlaient qu'à peine le sol, son corps finit par s'écrouler au sol. Je n'adressais pas un seul regard à cette assemblée hypocrite. Je me penchais pour essuyer la lame contre l'épaule du cadavre.
Ce soir là, cette lame me fut donnée. Depuis elle restait logée sous mes vêtements.
Ce soir là, cet homme a tapoté mon épaule et m'a félicité.
Depuis ce soir là, j'ai pris cette place qui m'attendait depuis toujours.
Depuis ce soir là, je suis devenu
son bras droit.
Un hurlement silencieux explosa, déchira ma gorge et mon cœur.
Naître en tuant.
Un nouveau cri, une rage dégoulinante, étouffante.
C'était tellement contradictoire.
C'était comme si on jetait du verre d'un une falaise.
Je suis le verre qui sent le vent, qui sent cette sensation de libération.
Je suis le verre qui s'explose en mille morceau sur les rochers, qui se noie au pied de la falaise.
Je ne suis rien.
Mais je suis le verre qui brille au soleil, je suis le plus parfait des bijoux.
Une parure d'argent.
***
Le plan ? Il était très simple.
Je frappais à cette porte, je restais appuyé contre l'encadrement de la porte. Un sourire charmeur aux lèvres et on se redresse lorsque la porte s'ouvre.
« Bonsoir. » Une voix douce, suave et j'entrais seulement. Comme si nous étions des amis, puisqu'au final c'était ça. Tu étais le bon ami de mon père. J'entrais et je me servais un verre, peut-être même deux. Et puis je visitais un peu, m'arrêtant devant tes peintures. Les ornements de cette baraque. Et puis il y avait ces deux hommes, ces deux gardes du corps qui sont censés me protéger qui t'ont juste attrapé. Par les bras, te soulevant à moitié pour te poser plus ou moins délicatement contre ton canapé où tu avais sûrement dû t'éclater avec tout un tas de femme. Mais pas la tienne. Non, la tienne elle dort tranquillement. La tienne, j'ai diné avec elle, hier soir. La tienne m'a donné les doubles de vos clefs. La tienne voulait juste que je revienne pour lui faire l'amour sauvagement, là contre ce divan, ou le meuble du couloir. Qu'importe.
Qui a dit qu'on ne pouvait pas lier l'utile à l'agréable ?
Mais ce n'était pas toi qui m'intéressais. C'était le type pour lequel tu travaillais. Toi, tu as trahis mon père et ce sont mes mèches blondes que tu découvres. Ca t'intrigue hein ? Je comprends. On a tellement entendu parlé de ma blondeur ces dernières années à travers le pays et au-delà des frontières dans
notre monde. La pitié, c'est pour les faibles. Tu n'étais qu'un insecte de plus dans ma marche nuptiale. Je t'écraserai comme les autres afin de pouvoir terminer ce que j'ai à faire. Tu pourris mon jeu, tu tentes de corrompre mes hommes. Et tu as cru que le vory ne verrait rien ? Tu as cru que je ne viendrais pas ? Tu es tombé sur le seul homme au monde qui prend un malin plaisir à exploser des vies. Je dépècerai ta magnifique et douce femme sous tes yeux s'il le faudrait pour obtenir ce que je veux.
« Parle et je serais clément. » Juste un nom.
Juste un lieu.
« Cessons de nous mentir, ce soir, mon ami. Je sais ce que tu fais… Ce que tu tentes encore de faire… Alors si tu tiens à la vie… » Et toi, tu n'es qu'un cafard. Tu as supplié alors que je n'ai même pas commencé à jouer. Tu t'es jeté sur l'hameçon avant même que je ne te le présente. Les hommes comme toi, je les méprise. Tu me refuses le droit de jouer un peu, de me divertir dans cette vie si rythmée et répétitive. Tu trahis notre famille.
« A-arrêtez ! Je… Je vous dis tout ! Tout ce que vous voudrez ! C'est… Vla… Vladimir. Je travaille pour Vladimirovich. Pitiez… Pitiez… Je vous donnerai ce que vous voudrez ! » Tu trahis tes autres collaborateurs.
Tu n'es qu'une merde, une vermine qui pensait être protégée derrière ton argent. Mais je pisse sur ton fric, sale con. J'en ai absolument rien à foutre, de ce que tu pourrais me promettre, je ne suis pas comme toi. Je ne suis pas comme vous et je préfère me dire que je suis différent. J'ai grandis avec le Code, j'ai évolué avec. Tu n'es pas comme moi.
Et je n'aime pas les traîtres.
J'ai observé mes hommes de mains faire, de nouveau. Le sang éclaboussa les tapis pâles. Peut-être même ce joli divan des plus luxueux. Je savourais ton bourbon. Exquis.
Tu n'es qu'une langue de pute.
« Merci. J'espère que tu ne me fais pas perdre mon temps, mon ami. » Je me suis levé, je me suis approché de toi. Mes doigts se sont glissés sous ta mâchoire et j'ai observé tendrement ce visage tuméfié. Une honte. Tu étais une honte. Et je t'ai frappé à chaque fois que tu as tenté de me mordre. Je t'ai brisé les doigts pour te punir. Mais ce que j'ai laissé dans ce verre d'alcool sur la table, c'était bien ta langue. Tu n'avais pas ouvert la bouche, alors je l'ai ouverte pour toi. J'ai redessiné ton sourire à coup de lame, j'ai coloré ton visage si pâle. Je ne comprends pas pourquoi tant de haine dans ton regard. C'est un service que je te rends.
Toi, sale traître, tu ne parleras plus.
[...]
« Prenez ce que vous voulez. N'épargnez personne. Mais ne
le touchez pas. Laissez-moi Vladimirovich. C'est un chien qui nuit à notre Famille. Pire encore, il nous encule pour faire du profit.. Et vivre dans sa petite société de merde. Fouettez le feu, je m'en fou. Mais laissez-le moi.
» J'observais les vory v zakone s'éloigner dans l'immense baraque. Lui, le voleur des voleurs. Il souille notre système et il participe à l'économie de son pays. Il n'est pas réellement des notre, lui qui trouve toujours un moyen de détourner de la marchandise. Lui, qui se garde l'exclusivité de certains de nos marchés. Lui, le menteur, qui embobine qui voudra, et finit par corrompre d'autre personne. Lui qui est une menace. Lui qui grappille nos livraisons en pensant que nous n'oserions pas remonter jusqu'à lui. Mais ce soir, j'allais le décevoir.
Je rechargeais lentement mon arme, suivant du regard les mouvements du groupe. Les objets explosés au sol, les armoires qui tombaient, l'essence qui imbibait les rideaux. L'argent et les bijoux qui étaient trimbalés de salle en salle.
Je continuais à m'approcher du terrier du lapin terrorisé. J'avais tout mon temps, toute ma vie pour réduire à néant la vie de ce type. Cela faisait des jours, des semaines que j'avais glissé un vent de peur autour de lui. Il ne se sentait plus en sécurité. Il avait renforcé la sécurité autour de lui, engagé de nouveau garde du corps. Mais l'argent fait tellement rouler de tête…
C'était grisant de contrôler tout un monde.
C'était excitant de créer la panique et l'épouvante.
C'était tellement décevant de voir que son adversaire n'est qu'une sous-merde.
En tout point.
Aucun goût en vin.
Aucun goût en vêtement.
Aucun goût en femme.
Aucun goût dans sa vie.
Il ne devrait même pas exister pour une telle offense. Lui qui s'est cru capable de nous défier.. Petite mafia de bas quartier qui fini par contrôler beaucoup trop de chose. Ceux qui osent le faire, n'ont pas encore croisé nos chemins.
Mais je lui là pour ça.
Laisser sur sang sur les chantiers que nous avons empruntés.
Notre terrain.
Je suis Aleksey Kvantrishvili, je suis né à Kaluga le 3 septembre 1993. Et je jure sur le nom de mon père, que je serais à la hauteur de ses attentes.
Et cette nuit là, dans cette maison si chic, fut une nuit d'horreur.
Mes hommes reprirent ce qui nous a été volé. Moi, je suis simplement entré dans ce bureau, une fois que la porte fut défoncée. Pas un mot, pas un sourire, juste un geste et une balle logée dans les deux yeux.
Adieu, pauvre insecte.
Adieu Vladimirovich.
Moi aussi, j'ai aimé notre jeu qui aura duré des mois entiers.
Je m'apprêtais à ressortir, sans me soucier de cette merde morte, lorsque j'entendis des bruits de vêtements froissés, un dernier râle de vie.
Je me tournais. Et je découvrais avec l'indifférence la plus total mes deux gardes du corps morts… Et
lui.
Je m'arrêtais un instant posant mon regard sur cet homme sortis de nulle part qui venait de tuer mes deux gardes du corps. Il était grand, fort, une véritable armoire à glace qui devait peser le double de mon poids et faire une tête et demi de plus que moi.
Je ne sais pas pourquoi. Je ne sais plus ni trop comment. Mais cela m'a fait sourire. J'ai toujours réussi à feinter mes gardes du corps, leur poser des lapins, les faire tourner en bourrique pour simplement avoir du répits, me retrouver seul.
Ce ne sont pas les premiers gardes du corps incompétents que je perds. J'en ai déjà tué de mes propres mains pour n'être que des tapettes peureuses qui aurait plongé derrière moi pour vivre encore un peu.
Ce type m'avait tenu tête, à moi, et aux autres hommes qui sont arrivés, armés.
Ce type m'a fait sourire.
Ce type avait du cran.
Ce type, était un américain. Comme tous les américains, il est con et impudent. Il s'appelait Shawn.
Shawn est devenu mon garde du corps. Seulement après des mois d'entraînements et d'endoctrinement. Il a réapprit à répondre à notre véritable Code. Il a fait son serment, sa peau s'est faite encrer, et j'ai eût le loisir de lui faire goûter le goût âcre de son sang pour manquer de respect ou défier notre Code.
Mais cet homme était surprenant. Silencieux, une véritable ombre. Mais il était doué et j'avais une confiance totale en son jugement et ses réflexes. Je l'ai vu s'écrouler devant moi pour me protéger après s'être prit une balle.
Je crois que ce jour là, j'ai fini par recommencer à sourire très faiblement. Après ce jour là, conscient de lui devoir la vie, j'étais moins froid. Légèrement. Rarement. Mais j'en garde un goût de chocolat et de sel dans la bouche. J'en garde des souvenirs de neige et de lac gelé. Et puis de flaques de sang.
Mais ce mec était étrange pas vrai ? Trop irréprochable pour que cela soit vrai. Et qu'est-ce qu'un Américain venait foutre ici ? Qu'est-ce qu'un putain de garde de corps venait à accepter le Code ? Alors j'ai continué mes recherches discrètement. Le FBI. Il était du FBI. Du moins, on précisait que cela faisait quelques années qu'il avait démissionné. Démissionné. Un mensonge.
Alors je l'ai provoqué, j'ai voulu savoir la vérité.
Je ne me souviens de rien. Juste de ce tissu contre mon visage. Juste des coups contre mon corps. Des hallucinations, et de son visage encore. Je me souviens des chaînes autour de mes poignets, de mon sang dégoulinant de son corps. Je me souviens de mes hurlements lorsque la lame glissait dans ma chair. Je me souviens des questions, des questions sur ma Famille. Cracher mes crimes, cracher la vérité. Avouer mes horreurs, balancer ma famille. Alors j'ai serré les dents. J'ai crié des jours entiers, j'ai moisi dans mon urine et ce sperme. J'ai gerbé de mes hallucinations violentes, j'ai gémis sous les aiguilles, j'ai perdu connaissance. Des visages, tellement de visages. Des cagoules, des armes, des coups, des visages, un brun, un blond, un brun, un blond, et
lui. Encore
lui.
Un traître.
Je ne me souviens plus comment j'ai fais pour atterrir dans cette ruelle déguelasse. Non, je ne me souviens pas, cela tanguait trop, j'avais tellement envie de vomir, et j'avais tellement mal. Je ne me souviens pas comment j'ai fini dans ce bordel, dans ce squat à voler pour pouvoir acheter de la drogue. Encore de la drogue. Toujours plus de drogue. Je me souviens d'avoir pleurer, trembler, hurler de douleur à cause du manque.
J'ai volé, j'ai bousculé, j'ai agressé, j'ai intimidé.
Et puis putain merde !
Une de mes énièmes identités pour mes voyages, relevé et entré dans un dossier.
Condamné pour le centre de redressement ?
Mais laissez moi vomir de rire. »» Hors-jeu
- Mot de passe :
AK
- Comment avez-vous découvert le forum :
Une amie.
- Âge :
19 ans.
- Disponibilité :
Tous les jours, RP week-end toutes les deux semaines minimum.
- Commentaire :
//
- Groupe +16 ?
Oui.