La tête lui tournait et il avait été trop surpris pour répondre aux coups. Surprit certes de se faire ainsi tabasser par une femme. Jamais cela ne lui était arrivé auparavant. Il était donc étendu sur le sol, le dos contre le plancher froid, les yeux fixés au plafond. S’il voulait glisser dans le sommeil, il espérait en sortir un jour. Avec les coups qu’il avait reçus, il n’aurait pas été surpris de se ramasser avec une commotion cérébrale. Il avait dit la mauvaise chose, à la mauvaise personne, au mauvais moment. C’était un très mauvais timing qu’il avait eu le pauvre Cardinal…Il voyait des étoiles qui n’étaient pas là, ce qui augurait un mal de crâne assez intense le lendemain matin ou le soir même…Note à lui-même, ne plus jamais insulté cette fille ou sa mère!
Une tête multicolore fit son apparition devant ses yeux et il sentit des doigts contre son bras. La femme, qu’il devina être une militaire, lui demanda s’il ça allait, s’il avait quelque chose de casser. Seth hocha la tête à la négation alors qu’elle lui tendait un paquet de mouchoirs. Il se redressa prudemment, attrapa les papiers mouchoirs et les porta à son nez ensanglanté, tachant de globuline l’éclat blanchâtre des papiers. Il devina le bas de son visage couvert de rouge. Sur le signe de cette militaire, il se leva, avec son aide, et se dirigea à la salle de bain pour se débarbouiller un peu. Il vacilla à plusieurs reprises, même s’il tentait de le cacher. Il arriva devant la glace lorsque la militaire parlait à Angela de son couteau. Pauvre fille, elle devait tenir à ce bout de métal comme lui tenait à son iPod pour ne pas vouloir que les deux personnes en uniformes l’emmènent avec eux…
Il fit couler l’eau chaude pour réussir à se laver le bas du visage ainsi qu’une petite partie du cou puis fit couler de l’eau froide qu’il passa sur son visage et son nez enflé. Il prévoyait facilement que son nez soit enflé de cette manière pour plusieurs jours, voire semaines, et peut-être qu’il aurait un œil au beurre noir. La moindre des choses qu’il pouvait faire serait d’aller voir cette fille et lui présenter des excuses en bonne et due forme. Pourtant, lorsqu’il revint dans la chambre, il ni avait plus aucune trace de la l’espagnole au caractère si bouillant. Le jeune homme soupira et d’une voix rauque il lâcha à l’intention des militaires :
« Je vais à l’infirmerie…À moins que j’aille besoin de votre permission…»
Son ton était sarcastique et, en suivant le mur d’une main, l’autre tenant un mouchoir contre son nez qui saignait encore un peu, quoique moins que précédemment, il sortis du dortoir pour rejoindre l’infirmerie. La seule chose qu’il souhaitait, c’était de ne pas tomber dans les pommes en plein corridor…
SETH R. CARTER QUITTE LE RP, n’attendez plus de réponse!