Lucy Cantarella |
Sujet: Seems as a dream all good moment and memories ! Mer 4 Aoû 2010 - 19:48 | |
| Ce matin, je suis sorti de ma chambre avec un grand sourire sur les lèvres, les yeux un peu trop luisant dans le miroir. J'étais heureux. Parce que je regardait la date, et je me disais que tout ça était drôlement bon. J'ai pas l'impression d'avoir grandi. Au contraire. J'me suis simplement dit, que même si j'avançais pas vite, j'me sentait bien. J'sais pas trop comment vous dire. J'ai simplement l'impression que j'ai passé la plus belle année de ma vie.
Alors j'me suis douché, j'ai fouillé la valise de Cassy, et j'ai trouvé un truc marrant. J'me suis dit, rien qu'une fois. Rien qu'une fois pour le fun. Rien qu'une fois parce que j'avais rien à perdre. A part peut-être ma fierté, pas grand chose en somme.
Il était peut-être temps que je la perde, cette fierté.
Alors j'ai piqué le truc intéressant, je suis allé dans la salle de bain, J'ai pris une de ces bombes colorantes qui ne tiennent qu'un jour pour me le mettre dans les cheveux après avoir changé ma mèche verte en mèche violine, comme au tout premier jour. Et puis, mes vrai cheveux et cette mèche enfin recouverte par la couleur noire, j'ai enfilé ce truc marrant qui m'était passé par la tête, et je suis resté pied nu, me sentant c'est vrai un peu à poil là-dedans. J'ai déchiré une feuille dans mon journal de bord et pris un stylo qui me passait sous la main : un vert, tiens. j'ai écrit un petit mot, tout cours, et je l'ai mis sur le lit de Rose, tout simplement, avant de passer la porte et de la refermer derrière-moi. Après ça, je suis partie, sans rien. Sans rien de plus sur moi que la petite culotte et la robe de Delicatesse.
"I'm back tonight, kiss, Luca"
J'ai descendu les escaliers quatre à quatre, pieds nus, avec des regard étrange qui me fixaient sans comprendre. Il ne m'avait jamais vus, moi, le vrai moi, la vrai Lucy. Ils n'avaient jamais vu Cette fille aux cheveux cours et noir qui se promenait comme ça dans une robe légère pied nus dans les couloirs. Ça me faisait rire.
Et puis après, je suis allé dehors. Directement, j'ai rencontré Râ, qui a grogné en me voyant tout d'abord. J'ai ris, j'ai ris très fort avant qu'il ne daigne me reconnaître et se rouler contre moi. Je l'ai pris dans mes bras et j'ai continué de courir dehors, comme ça, au hasard, jusqu'à trouver amusant de me diriger vers la piscine. Il faisait beau. Un grand soleil. Le ciel était plus bleu encore que je ne l'avais espéré. Le paysage entièrement vert. Vivant. Les couleurs parfaites d'un paysages qui ne faisait en aucun cas penser à une prison. En courant, j'ai continué de rire, de rire à pleine gorge. Et puis dans la pelouse, je tournais, je tournais, tournais sur mes talon en faisant mes pas et en zigzaguant, faisant miauler de peur ce pauvre Râ. J'étais pas droguée. J'avais rien pris du tout. Mais j'étais heureux.
Heureuse.
Une fois sur le dallage près du bassin encore une fois bien propre, j'ai embrassé la tête de mon chat roux et je l'ai laissé s'échapper pour qu'il s'installe sous une arbrisseau et me fixe d'un air méfiant : il devait pensé que j'avais perdu la boule. Et je pense que je l'avais perdu. Oui, j'ai perdu la boule. Je me suis mis juste en face de l'eau, sur le rebord de la piscine, j'ai ouvert grand les bras pour sentir sur moi le vent. Le soleil qui me chauffait les membres et le crâne dans mes cheveux noirs, l'air qui me caressait les jambes pour le première fois depuis longtemps.
J'aime ma vie.
Je me laisse bercer par mon humeur rayonnante, et sans hésitation, je me laisse tomber dans l'eau dans un grand rire.
Heureuse. |
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