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| | Sujet: On se connait, non ? Lun 28 Juin 2010 - 21:07 | |
| Un certain mardi dernier Jour le plus douloureux certainement. Jour durant lequel il avait fait la rencontre de cet individu, de ce Lukasz qui s’était permis de venir briser le peu d’amour propre qu’il avait. Personne qui lui faisait revivre une époque difficile. Période torturée d’insultes, d’amour, de débauche, de dépenses, de n’importe quoi. Instant de sa vie qu’il auarit aimé oublier plus rapidement. Mais non, il avait fallut qu’il fasse LA rencontre. Il n’avait pas pu tomber sur la nunuche de l’établissement, le saint esprit voulait qu’il soit confronté à lui-même, autrement dit au polonais. Attirance physique, mêlée à une alchimie de l’âme. Ils se comprenaient presque sans parler, quand il s’agissait de sentiments, de ressentis, d’émotions. C’était une autre histoire quand il fallait apprendre à se connaitre, et il était bien là le problème. Seulement voilà, on sait tous que les histoires finissent toujours mal. Pour celle-ci il avait fallut que le soviet’ adopte un comportement de gamin avec un mec de 26 ans qui se prenais pour Mike Gyver. La suite est plus drôle. Malgré la volonté du jeunot de vouloir se faire pardonner, l’allemand ne vivait que pour sa fierté. Hors de question d’admettre que les tords venaient également de lui. Il est fautif comme le jeune homme. Fautif d’avoir laissé le pas à ses sentiments plutôt qu’à sa raison. Les choses avaient été mises au clair en un instant.
Il se sentait c**. Terriblement d’avoir pu le laisser se barrer à moitié effondré. Bonjour la soirée… Et lui il était resté assis sur ces marches grisonnées par les semelles des baskets, ballerines et autres conneries des résidents. Lui n’ont plus n’avait pas le moral, tiraillé entre la culpabilité et l’égo. Père de la psychanalyse, nous entends-tu ? Son inconscient devait vouloir cette relation avec le jeune homme, vivre la passion de l’instant, alors sa conscience, elle, le menaçait de la terrible douleur qu’il revivrait s’il venait à s’enticher –si ce n’est pas plus à l’heure actuelle – de cet gamin. L’allemand était remonté à sa chambre pour prendre une douche. La soirée l’avait épuisé entre ses membres qui lui donnaient le tournis et la l’afflux de sang qui avait envahie sa caboche. Couper les ponts, c’était la meilleure décision qu’il prendrait de sa vie avant d’entendre quelqu’un toquer à la porte. En entrouvrant sa porte il ne trouva que sa valise. Signe de « je te laisse sale c*n » ? De toute façon peu lui importait. Il ‘lavait ouverte et y trouva un mot : menace de mort, suicide, vengeance ? Et ce n’est qu’à la lecture de la lettre qu’il comprit. Il était pris au piège, encore une fois. Mais pourquoi réfléchir, il aurait très bien pu le rejoindre dans la cuisine. Bien évidemment il ne le fit pas, et Lukasz comprendrait parfaitement son absence. Blessé d’avoir réduit à néant le peu de chose qui les tenait. Oui peu, car cela ne restait qu’une plaisance sexuelle et rien de plus. Ah si peut-être leurs caractères si semblable…
Ludo ne bougea donc pas de sa chambre, allongé sur son lit à essayer de décuver le trop plein d’alcool qui avait gravement nuit à sa lucidité ce soir…Le mardi en question Une semaine était passée. Mardi, jour où lui Ludovic devait se décider pour aller au rendez-vous donné par Lukasz, ou non. Briser définitivement le lien ou si tenir par le bout des doigts. Cette question avait torturé l’esprit de l’allemand toute la semaine, et il avait pris la décision de voir ce qu’il ferait sur un coup de tète. Le mal était passé, la rage presque éteinte, mais l’amertume, elle, elle était toujours là. Cependant, malgré ce mal-être constant, l’infirmier c’était laissé vivre et avait fait « connaissance » avec quelques collègues de gente féminine. Les instants qu’il avait passé en leur compagnie lui rappelait qu’il pouvait toujours mener sa vie ainsi si jamais le lien, qui avait unit un cours instant les deux gens de l’Est, venait à se briser. Pendant ces moments il oubliait la solitude qui l’envahissait à chaque fois le nom du polonais venait grossièrement élire domicile dans ses pensées.
Il lui pardonnerait, mais quand ?
Et c’est ce mardi, alors qu’il errait dans l’établissement en quête de divertissement de puis plus d’une heure, qu’il prit la direction de l’auditorium. Perdu la faim. Non pas dépressif, juste pas bien dans ses baskets. Il s’y rendit lentement, de toute façon il était en avance d’une demi-heure. Il franchit la porte puis atterrit dans une gigantesque salle, emplie d’instrument. La nostalgie prit alors possession de son état d’âme à la vue de ce splendide piano à queue. Personne dans la salle, il se dirigea vers lui nonchalamment, puis prenant place sur le tabouret posa ses doigts sur les touches monochromes. Les yeux fermés, il réveillait en lui la passion qu’il avait longtemps louée au service de cette merveille. Instrument capable de véhiculer n’importe quel sentiment par la pression de touche.
Il avait encore le temps avant que le polonais ne vienne au rendez-vous, il pouvait bien dégourdir un peu ses doigts qui c’était une peu rouillés… Il laissa alors ses mains parcourir l’engin de bois, laissant les gammes de notes résonnaient dans l’auditorium. Il était tour autre. La moue n’avait été que passagère, là il était lui. Mélancolique dans l’âme, fragilité sentimentale. On pouvait le traduire dans le morceau qu’il interprétait. Las de la vie, il se laissait mourir, préférant coucher à droite à gauche, s’acheter des fringues, se droguer, boire, plutôt que d’affronter des questions auxquelles il n’aurait pas de réponse. Il était là le couic avec Lukasz, il ne voulait tout simplement pas se poser les bonnes questions. Il n’envisageait rien, ne prévoyait rien, il prenait la situation telle qu’elle, il l’ignorait. Il ne pronostiquait pas sur le taux de réussite, mais plutôt sur la probabilité de l’échec. Mieux vaut prévenir que guérir n’est-ce-pas ?
Dernière édition par Ludovic Van Friedrich le Mar 29 Juin 2010 - 22:54, édité 1 fois |
| | Sujet: Re: On se connait, non ? Mar 29 Juin 2010 - 8:25 | |
| Toute sa semaine avait été un enfer. Sans dormir et dans les corridors, même s’il ne comprenait pas un mot de ce que l’on disait, il pouvait entendre les gloussements des poulettes qui ne cessaient de répéter son nom. Ludovic blablabla, Ludovic ci, Ludovic ça. Le nom de l’homme avait pourri sa semaine d’un bout à l’autre. Ces femmes n’avaient pas le droit de le prononcer comme ça…l’idée qu’elles l’avaient approché le rendait complètement malade. Luke ne pouvait cesser de s’imaginer toute ces mains infâmes sur le corps de SON homme…
Lui, mort de jalousie? Apparemment que c’était possible quand on parlait d’un certain allemand.
Pour la centième fois, il passa devant cette même porte, celle où il l’attendrait le lendemain. La vie était injuste…
Kamił avait raison, il semblait. Les peines d’amour, ça fait mal. Le polonais avait encore du mal avec l’idée que son bonheur avait été éphémère et maintenant qu’il était parti, plus rien ne serait pareille. La musique ne le réconfortait plus, de même que les films de Disney, le chocolat ou même WoW. Kyril ne l’intéressait même plus. Sa vie était passée de acceptable à totalement vide et sans saveur, quelque chose lui manquait à présent.
Deux filles passèrent derrière lui.
« Ludovic…nurse….handsome….hihihi. »
Eh merde…
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Mardi était enfin arrivé. La semaine avait été trop longue à son goût et s’il avait été suicidaire, elle aurait pu lui être fatale. Malheureusement pour St-Pierre, il tenait à la vie. Le vieux bigleux aurait encore à attendre avant de voir la bouille du polonais.
D’un geste presque automatique et sans saveur, il plaça le sandwich entre ses dents et le mordit. Ensuite il mastiqua suffisamment pour que ce qui se trouvait dans sa bouche se mélange à sa salive et commence à se faire digérer par cette dernière et avala afin que son estomac puisse commencer à absorber les nutriments nécessaires à sa survie. Le processus fut répété jusqu’à ce que son sandwich soit terminé, puis il re-re-re-retourna dans sa chambre, le seul endroit où il se sentait bien depuis une semaine. Bon…il était presque l’heure.
Luke regarda attentivement les choix qui s’offraient à lui et plutôt qu’une de ses tenues sexy et aguicheuse, il opta pour quelque chose de simple. Il n’avait pas non plus envie de porter de grosses chaussures casse-gueule. Des bottes d’armées suffiraient pour aujourd’hui avec un simple bermuda à carreaux gris et un t-shirt moulant de Rammstein. Ça et…un bracelet de cuir. Et une plaque très simple dans son cou.
Il enfila le tout, alla se peigner et sortit des dortoirs pour aller en direction de l’auditorium. Luke était en avance de dix minutes. Bonsang qu’il se trouvait pathétique.
Une musique provenait des lieux, douce et mélancolique comme son propre cœur. Quelqu’un s’était infiltré et jouait de l’instrument, surement un autre de ces gamins qui sèche les cours pour aller jouer de la musique. Bref, Łukasz resta à l’extérieur de la pièce, le dos contre la porte entrouverte. Après un moment toutefois, il ferma les yeux. C’était d’une beauté…
Cinq minutes s’étaient écoulées sans même qu’il ne les voit passer tellement il était concentré sur la pièce qui peu à peu torturait davantage son cœur blessé. Personne en vue…Son homme l’avait oublié. Quoique non. Il se pouvait bien aussi qu’il arrive en retard. Le polonais lui donnerait jusqu’à 13h15 au maximum et irait noyer sa peine ailleurs s’il ne venait pas.
La chanson lui tira une larme que personne ne vit. Le piano criait à l’aide sous les doigts de la personne qui le manipulait, tant de sentiments s’en dégageaient. Des Je t’aime, des promesses dans le vide qui ne cherchaient qu’une personne à qui se fixer sans la chercher. Oui, il comprenait ce que l’instrument disait. Toute la semaine, il avait vécu cela.
13h05. Le polonais se décida à entrer dans la pièce pour aller voir qui jouait, même si de toute façon il ne pourrait pas lui parler.
S’il avait eu quelque chose en main, il l’aurait sans doute échappé. Sa mâchoire se décrocha, son cœur battant, la seule envie de se jeter sur lui présente en lui. Un bâtard comme lui, un ex prostitué qui jouait si bien du piano? Oui bon, il fallait avouer qu’il était avant tout infirmier, mais quand même. Et ces sentiments…encore. Toujours.
Lent et silencieux, il s’avança vers l’instrument et son tortionnaire. Il ne fallait surtout pas les déranger, pas maintenant. Son homme était concentré, c’était si beau.
Bonsang, il est revenu…
Quelques autres pas le rapprochèrent de celui dont il était malgré lui-même déjà amoureux. Si le mot lui fichait la trouille, il lui faisait pourtant chaud au cœur en ce moment. Ça allait faire mal, il en était conscient, la dernière fois avait été un fiasco. En espérant seulement que son message avait su apaiser la colère qu’il avait vu dans ses yeux la dernière fois…
Un autre pas. Il était près de lui, debout et regardait aller les doigts de son bel allemand contre les touches. La musique le prenait comme une couverture chaude après une longue tempête de neige, il avait peur de le toucher, le polonais n’avait pas envie que ça s’arrête. Son sentiment de bien-être était revenu, tout aussi passionné et pour rien au monde il avait envie de le faire fuir.
Le banc du piano étant large, Łukasz prit place à côté de l’infirmier dans le silence le plus absolu. Même s’il ne s’en pouvait plus, il attendrait que l’homme fasse les premiers pas…ou pas.
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| | Sujet: Re: On se connait, non ? Mer 30 Juin 2010 - 0:26 | |
| 13h05. Toujours personne. Lukasz avait-il décidé de ne pas venir ou de se faire appeler Désiré ? Qu’importe… le piano était la compagnie dont il avait besoin. Il apaisait cette âme errante, prête à se vendre au Diable à la moindre défaillance. Il lui permettait d’oublier un peu cette vie. Que son optimisme lui manquait… Un peu marre de devoir semblant que tout allait bien, il voulait se sentir vrai, comme avant la rencontre de Lukasz, et nombreuses avaient les fois où il souhaitait ne jamais l’avoir rencontré. Mais le polonais étai tellement spécial, devenu tellement important qu’il en venait presque à déprimer ouvertement, alors que sa pudeur l’avait toujours fermé. Il n’aimait pas être comme ça. Il était beaucoup trop vulnérable et heureusement pour lui, cette semaine il n’avait pas rencontré d’adolescent assoiffé de la souffrance d’autre.
« L’homme est un loup pour l’homme. » Hobbes devait être un des seuls mecs à voir réellement les choses en face. L’être humain n’est qu’un amas d’égoïsme pur et dur. La race finissait toujours par vouloir écraser ses semblables. Sous ses airs de bourge capricieux excentrique, il voilait bien le bourreau prêt à sectionner l’artère principale. Sur le piano, le livre s’ouvrait et tout le monde pouvait bien se permettre d’y lire. Heureusement il n’y avait personne, du moins pas dans la salle. Les yeux fermé il continua sa balade dans le monde en black&white. Il n’entendait, ne voyait plus. Dans cet état, il était seul, enfermé dans une bulle. Pourtant à un moment il sentit une présence, mais n’y prêta pas attention, toujours les yeux clos. Puis quand celle-ci se rapprocha de plus belle, pour n’être plus qu’à quelques centimètres il les rouvrit. Un cri de surprise s’échappa alors que ses doigts dans un mouvement traduisant ses sentiments de l’instant allèrent négligemment taper les touches du piano. Le son qui en sortit en aurait fait retourner plus d’un dans sa tombe.
Oui, il avait zappé qu’il avait rendez-vous. Il avait également oublié Lukasz l’espace d’un instant. Mais là, ça le rattrapa, à grande vitesse. Beaucoup trop vite. Le cœur haletant, il tenta de reprendre ses esprits. Visage tourné vers les touches qu’il venait de martyriser à coup de massue. Et maintenant ? Il eût un bref instant le regard comme horifié face à cette prise de conscience qui venait mettre en lambeau toute la bataille qu’il avait mené cette semaine. La vue du visage du jeune homme lui rappela, encore, que ce n’était pas passager. Non, c’était bien là, encré quelque part dans son lui. La chute était inévitable, luter ne ferait qu’aggraver son état.
Il releva donc la tête vers le polonais, crispé comme un gamin de huit ans qui vient ouvrir son cœur à la gamine de la classe. La blonde, tu sais la pétasse qui se met à te rire au nez, alors que le pas que t’as franchit était phénoménale. Voilà, c’est dans cet était que Ludovic se trouvait. Un mélange de honte de l‘excitation. Animosité liée au constat que Lukasz était bien là, assis à côté de lui. Soulagement de savoir qu’il avait finit par venir, et la hantise de savoir s’il avait pu ressentir la souffrance de l’âme au travers de sa musique. La tension était presque palpable, matérielle. La gêne pouvait presque avoir une odeur dans la rencontre qui allait de nouveau confronter les deux égoïstes.
Ludovic se contenta d’un bref sourire avant d’écorcher la langue du Polonais :
[Polonais] « Bonjour. »
Ouais, ce n’était pas extraordinaire avec un accent allemand bien prononcé. Mais l’effort était là. Il en avait peut-être voulu au résident pour la durée de la semaine, il n’avait pourtant pas pu s’empêcher d’aller apprendre quelques mots. Ce n’était pas grand-chose, mais ça traduisait peut-être ainsi l’espoir de les savoir à nouveau réunit. Oui il avait envie d’y croire, même si sa raison tentait de faire fuir cette idée. Cependant, il n’entrerait pas en contact physique avec Lukasz, même si l’envie était bien là. S’ils s’amusaient encore à se chercher, il risquerait probablement de se braquer de nouveau. La pilule d’admission-de-sentiments-beaucoup-trop-rapides avait déjà était dure à avaler, n’allons pas lui faire gober tout de suite celle de la séparation. S’il l’avait pardonné ? Evidemment que oui, ça sautait aux yeux comme le nez au milieu du visage. L’allemand avait envie se rapprocher, de le prendre dans ses bras, de lui dire ce qu’il avait sur le cœur, mais les questions s’entremêlaient à ne plus rien y comprendre. Peut-être qu’en l’espace d’une semaine, les sentiments de Lukasz, eux, avaient évolués et qu’il était simplement venu au rendez-vous pour lui dire qu’il s’arrêtait là. Pincement au cœur, sortez les mouchoirs.
Qu’il était bête à voir comme ça. Sourire timide digne des demi-portions de huit ans, ornant son visage, joue légèrement rougie par la prise de conscience qu’il avait l’air d’un c** avec ce rictus. Il fallait détendre l’atmosphère, sinon la conversation allait couper court. Il reprit alors son air habituel, entre fier et « aimez-moi » puis lui demanda en anglais, oui son polonais étant loin d’être parfait, il préférait s’éviter le carnage.
[Anglais] « Qu’est ce que tu as fait depuis la dernière fois ? »
Question qui cherchait peut-être implicitement à savoir si Lukasz avait été voir ailleurs, durant cette brève séparation – qu’il lui avait parut être une éternité. Lui, il avait était voir ailleurs, non seulement parce que la fidélité faisait deux avec lui, et peut être aussi la souffrance d’avoir été aussi c** mardi dernier. Si le garçon avait compris la question et qu’il y répondait en lui retournant la question, Ludovic ne savait pas s’il allait jouer la carte de la franchise qu’il était propre où se rendre meilleurs – qu’il ne l’est déjà ~ - comme dans les premiers rencards. Il fixa le jeune homme de ses yeux de jais. Il se souvenait de se corps comme si c’était hier, malgré la tenue beaucoup moins aguicheuse que dans le hall. Il dégageait une certaine innocence vêtu ainsi…
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| | Sujet: Re: On se connait, non ? Mer 30 Juin 2010 - 3:56 | |
| L’homme ne le remarqua pas immédiatement et il eut le loisir de l’observer encore un peu, ses yeux, la forme de son visage, tout lui dégageait quelque chose de douloureux mais si beau.
Sa contemplation fut coupée quand ce dernier sursauta de plus belle. Il ne l’avait pas vu?
Par réflexe, Luke posa sa main dans le dos de l’allemand qui tentait de reprendre ses esprits, une forme de saut en soi. Quelque chose d’unique vibra à l’intérieur de lui du moment que sa main entra en contact avec la chaleur de son mec et du coup, il eut envie de davantage, mais se contenta de la laisser la tout simplement, sans même le caresser.
Son regard était vagabond, ses pensées aussi. Son soulagement était bien réel par contre et une fois calmé, Ludovic lui sourit timidement. Non, il devait halluciner. Si? Il était vraiment capable d’être adorable à ce point…?
L’envie était si forte de le prendre dans ses bras et de le caliner à mort, mais il résista. Le bel allemand semblait en proie à ses sentiments étrange qui le rendait plutôt tendu de toute façon. Un toucher supplémentaire ne ferait que l’achever et ça, il ne voulait pas. Cette fois-ci, il était hors de question que quiconque brise l’ambiance, que quoique ce soit leurs nuise. Łukasz avait eu le temps de digérer certains trucs et plus rien ne lui faisait peur.
Leurs rendez-vous d’aujourd’hui avait été si douloureusement attendu, son cœur palpitait dans sa poitrine.
« Cześć » l’entendit-il dire.
Attendez... cześć? Son cœur cessa de battre et tous doutes sur les intensions de Ludovic furent balayés par ses mots. Des femmes prêtes à décrocher le ciel pour lui, il en avait croisé des tas, mais des hommes qui apprenaient le polonais pour lui…il en eut le souffle coupé.
C’est qu’il était à fleur de peau ces derniers temps le slave et l’attention portée par l’allemand le toucha outre mesure. Luke dût prendre tout ce qu’il pu trouver de force en lui pour ne pas verser une autre larme. Bonsang, mais qu’est-ce qu’il avait…
Sa respiration également se faisait plus rapide un peu et nerveuse. Il aurait aimé lui dire tant de chose mais ne pouvait pas le faire.
« Guten tag… » répondit-il en un murmure presque inaudible.
La main qui était dans le dos de l’homme alla se placer sur les touches noires et blanches de l’instrument et quand ce dernier lui sourit avec fierté, il n’hésita pas à le lui rendre. Toutefois, ce qu’il avait vu, le mec timide et rouge avait disparu et il trouvait ça bien dommage.
[anglais] « Qu’est ce que tu as fait depuis la dernière fois ? »
Il semblait comprendre les mots qu’il venait de prononcer, mais ne savait pas y répondre. L’eau avait passé sous les ponds, il avait déprimé, avait joué à des jeux vidéos et il avait couché. Voilà ce qu’il avait fait.
Toutefois, la seule réponse qu’il fut capable de lui accorder fut une pulsion que lui envoya son cœur et sans trop réfléchir, il se pencha pour embrasser avec lenteur l’épaule de son bel homme. Le moment lui sembla infini, d’une douceur inégalée. Son odeur l’envahissait à nouveau, il pouvait sentir sa chaleur sous ses lèvres malgré le tissu qui les séparaient de sa peau. Le bruit de ses lèvres qui s’en séparèrent sembla résonner dans la salle de spectacle vide, mais son visage resta près de son épaule pendant un moment.
Le sentiment d’être complet à nouveau lui était réparateur après tout ce temps à déprimer, enfin il avait un répit, si court serait-il. Quoiqu’en y repensant, on apprend pas des mots de polonais dans le vide ou pour quelqu’un qui ne vaut rien à nos yeux.
Il le savait, il n’avait pas appris des mots allemands pour rien.
Mélancolique? Non. Juste bien avec Ludovic. Seulement ça lui suffisait. Le sentiment de leurs première fois était toujours la, ce désir mêlé de quelque chose de plus. Sans sauter aux choses sérieuses trop vite, il lui faudrait le connaître avant de faire quoique ce soit. Kamił lui avait trop souvent répété que cette personne la serait la seule qu’il rencontrerait dans sa vie et que la toute première fois qu’il le verrait, il le saurait. Bonsang que ses mots étaient cruels dans un certain sens parce qu’ils lui prouvaient qu’il avait été égoïste tout ce temps la, mais c’est fou comment ils étaient vrais. Devant Ludovic, pas de toute, il comprenait.
Relevant la tête pour ne pas trop y penser, il se mit à faire bouger ses doigts sur les notes à son tour. C’était très amateur comme jeu, mais c’était la seule chanson qu’il connaissait avec la Moonlight sonata grâce à un tutorial youtube. Si on tendait bien l’oreille, on pouvait y reconnaître River flows in you par Yruma. Ses mains étaient mal placées aussi, à priori trop carrées pour le piano. Il était concentré, sa jambe touchait légèrement celle de son, SON mec.
Les paroles de la chanson qu’il avait entendu sur youtube lui vinrent en tête et il la chanta. Le polonais faussait un peu et ne prononçait pas tout à fait bien l’espagnol dont il imitait plus les sons qu’il ne chantait les paroles, mais il s’amusait bien. Tout mis ensemble, ça donnait quand même un tout agréable à entendre, quoique très facilement améliorable.
Deux choses étaient certaines : il détestait Twilight et cette chanson parlait d’amour. S’il la connaissait, c’était bien grâce à une de ses ex copines française qu’il avait laissé après qu’elle ait mis un poster de Twilight sur SON mur, dans SON appart qu’il payait suffisamment cher pour qu’elle s’amuse avec du ductape dedans et ses cochonneries. Elle avait insisté pour qu’il l’apprenne et le jeune homme en était venu qu’à aimer la chanson et détester la fille. Comme le destin était cruel. Reste que ça lui permettait de la chanter à un autre que Manon, c’était déjà ça.
Mais la, Manon ne comptait plus. Cette pétasse aux cuisses parfaite et au clitoris trop sensible avait de loin été remplacée par quelqu’un qui à la différence faisait battre son cœur.
Ludovic Van Friedrich…et il n’y avait plus rien au monde à part lui, son coeur qui tambourinait contre son torse, le piano et son allemand.
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| | Sujet: Re: On se connait, non ? Mer 30 Juin 2010 - 18:39 | |
| Pendant son bref moment de répit, il sentit une main se poser doucement sur son dos. Une main, mais que dis-je LA main du polonais. Un geste qui se voulait rassurant face au saut qu’il venait de faire, sans même pouvoir le contrôler. C’était le pouvoir qu’avait la musique sur lui, celle de la couper de ce monde trop risible. Le contact était agréable, mais l’allemand ne put s’empêcher de froncer légèrement les sourcils. Lui qui essayait de reprendre ses esprits comme il le pouvait il fallait que Lukasz vienne encore le perturber. Turbulence cependant très agréable, qui provoqua dangereusement sa claire. C’était une tentation bien trop grande que de se jeter à son coup. Non, il résisterait, il laissa simplement un frisson partir de la main, pour s’étendre le long de sa colonne.
Une fois préparé psychologiquement, il le salua du mieux qu’il le pouvait et ce en polonais. Excusez-le, ce n’est qu’un simple allemand. Prononciation un peu mâchée. Et le soulagement fut grand quand il sentit la main de Lukasz se décoller de son dos pour aller se placer sur le piano. Non pas qu’il n’aimait pas sentir sa chaire contre le tissus de sa chamise, mais l’appetit sexuel risquerait de venir entre une fois, tout balayer sur son chemin. Il lui avait donné rendez-vous pour parler, juste se regarder dans le blanc des yeux, pas pour une partie de jambes en l’air. Il avait beau essayé de calmer ses pulsions, elle était toujours là. La cloche qui sonne l’attirance physique et le passage à l’acte.
Il se contenta de sourire, avec la même attitude qu’il avait eur lors de leur rencontre. Celui-ci se fit d’ailleurs plus grand quand il entendit une espèce de bonjour bosh marmonné par le polonais. C’était plaisant à entendre. Il n’avait donc pas été le seul à aller sur internet pour tenter d’apprendre à communiquer. C’était un début. Ils n’auraient donc plus besoin de googletrad pour se saluer. C’était un bon début, ils finiraient peut-être à la longue par avoir sur conversation sans un engin électronique. Ca serait tellement plus agréable…
L’allemand lui demanda alors ce qu’il avait de sa semaine. Mais aucune réponse. Il ne devait pas avoir compris, ou alors il n’avait pas les mots. Tant pis. Quoique non pensa t-il en voyant le jeune homme se pencher pour venir lui embrasser l’épaule. L’idée d’esquiver cette approche lui traversa l’esprit un court instant. De toute façon avant même de comprendre ce qui lui arrivait, les lèvres de Lukasz étaient déjà posées. Interminable, ça en était devenu un supplice. Il fallait qu’il se mette sérieusement à apprendre le polonais, sinon il foutrait tout en l’air à ne pas pouvoir communiquer. Ils n’avaient que le corps pour s’exprimer, et c’était un traite. Sourire au lèvre, on pouvait palper la tension, la passion qui envahissait l’allemand.
*T’es qu’une lopette Ludo. Il te ramollit ce mec, il finira par te laisser crever la bouche ouverte !*
Sur cette pensée il n’ajouta rien, tentant de contenir l’envie folle, délurée, de passer ses bras autours du corps du polonais. Une vraie brêle, il ne pensait qu’au cul ce c**. Mais les mouvements de ses muscles ne suivirent pas ceux de la pensée. Alors que le polonais se mit à appuyer les touches sur le piano, il écouta la musique et le chant qui accompagnait cette douce mélodie. C’est beau, touchant, peut-être trop. Il se sentait comme une femme écoutant du Barry White : envoutée et ne rêvant que de se dévêtir sur cette voix si roque devant un mâle à la peau hâlée. Malgré les maladresses techniques de Lukasz, l’allemand écoutait attentivement, bouchant parfois de son index son oreille gauche pour mieux entendre. De cette façon il était plus attentif. Il décida alors de le rejoindre dans cette mélancolie… Il ne connaissait pas ce morceau et se contenta donc d’accompagner, de faire résonnance aux notes du polonais, quelques octaves plus basses. Ce n’était pas grand-chose, mais la musique prenait ainsi plus de profondeur, plus de sens peut-être aussi. Elle collait parfaitement à l’état d’âme de Ludovic : empreinte à la mélancolie.
Puis il fit glisser ses mains du piano, pour le laisser continuer ainsi. Il s’amusait tant mieux, c’était le principal. L’infirmier lui se sentait bien, et c’était encore mieux. Ils n’avaient pas faillit, et bizarrement ça ne dérangeait pas l’allemand. Peut-être arriveraient-ils à se connaitre avant de se jeter corps et âme dans une relation physique plus que passionnelle. Oui, il se contentait de contempler le résident au travail. Il venait presque à avoir un regard paternel face à tant de joie. Il lui donnerait surement quelques conseils pour s’améliorer d’avantage, mais plus tard.
Ludo fit passer son bras dans le dos de Lukasz avant de poser sa main à coté de lui. Ils étaient proches, oui, mais étrangement il ne succomberait pas à la tentation, bien trop cruelle. Il était bien là. Trop bien, s’en voulant peut-être même d’être aussi paisible. Il resta un moment pensif, cherchant les mots pour qu’il comprenne, parce que son anglais ne semblait pas s’être amélioré. Bon, lui avait appris des phrases toutes faites car le polonais était beaucoup trop compliqué. Il savait dès le début ce qui lui dirait, mais dans sa tête les mots c’était embrouillé et il avait perdu les structures de phrase. Qu’importe il ferait le grand saut, pas grave si Lukasz ne comprenait pas, lui il savait ce qu’il voulait lui faire savoir. Au pire, il lui dirait plus tard avec googletrad.
[Polonais] « Panstwo, tęskniłam. » (Soit tu traduis au mot à mot, soit la phrase, je te laisse le choix ~)
Il prononça ses mots dans un murmure, non loin de son oreille. Il n’avait pas envie de le déranger, mais il avait tellement besoin de parler lui. Parler dans un charabia que lui-même ne comprenait qu’à moitié. Il s’en contenterait pour le moment, il prendrait des cours plus tard. Il était plutôt d’humeur à vouloir connaître son interlocuteur, et la musique le rapprochait un peu plus de lui, à chaque note il sentait l’alchimie opérer. C’était agréable de se sentir si proche, et pourtant il avait assez souffert avec son américain de deux balles. Il avait fait le c**, certes, mais le tatoueur savait à quoi s’attendre en s’installant avec Ludo. Lukasz n’avait plus qu’à prier pour que l’infirmier change radicalement de comportement, sinon leur relation ne tiendrait pas très longtemps… Car sa vie était rythmée par l’infidélité, la drogue et l’alcool.
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| | Sujet: Re: On se connait, non ? Ven 2 Juil 2010 - 1:14 | |
| Ludo à un certain moment donné joint ses doigts aux siens alors qu’il était trop concentré pour lui porter attention. Les doigts du pianiste d’expérience glissaient sur les touche et il semblait à Łukasz que la qualité de leur jeu était vraiment très différente malgré qu’ils jouaient ensemble.
Quelque chose l’atteint tout droit au cœur cependant : ils jouaient ensemble, combinaient leurs sentiments et se parlaient à travers l’instrument en quelque sorte. Avait-il déjà partagé un contact si étroit avec un être humain? Non. Cet homme le rendait fou, tout simplement. Chaque son le faisait vibrer.
Une fois la pièce terminée, Ludovic glissa sa main dans son dos brièvement, mais le seul contact avait fait s’embraser son cœur à la vitesse de la lumière. Le polonais avait réussi toutefois à reprendre le contrôle de lui-même.
C’était la même sensation et étrangement, aujourd’hui il savait qu’il ne s’agissait pas de désir. Oui, le gars était que trop attirant et il ne ferait qu’une bouchée de lui en temps venu, mais pour le moment, ce qui comptait, c’était autre chose. Ses touchers étaient autrement plus important que seulement ceux d’un amant banale qu’on laisse après une soirée de sexe.
Łukasz restait immobile à ses côtés, palpant l’atmosphère avant de ne faire quoi que ce soit de supplémentaire. Son style n’était plus le même aujourd’hui, peut-être que ça désarçonnerait l’homme, mais quand il senti sa tête se rapprocher, il vit qu’il en était autrement.
« Panstwo, tęskniłam. »
Les yeux du polonais se fermèrent aussitôt aux douces paroles de son aimé. Certes, les mots étaient ceux d’un débutant qui les avait choisis quelque part sur le net, mais il les comprenait et ils lui faisaient chaud au cœur qui d’ailleurs accélérait dangereusement. Un frisson le traversa, un gémissement lui fut tiré. Non, ce n’était pas un de ces gémissement que l’on pousse quand on nous embrasse ça et là, mais un de ces gémissement que nous arrache un sentiment puissant, qui par la même tiraille nos entrailles et nous soulage davantage que l’orgasme lui-même. Quoique…avec tout ce qui l’envahissait en ce moment, avait-il réellement expérimenté l’orgasme dans sa vie? Ça restait à découvrir…
Se fichant du monde entier et de la suite des événements, il se retourna et se jeta sur l’allemand qui prenait tant de place dans son cœur pour une étreinte acharnée. Le polonais l’agrippait, voulait le garder tout contre son cœur. Dire qu’il n’avait pas eu peur aurait été de se mentir lamentablement, encore une fois. Oui, il avait eu peur. Oui, il avait pleuré quand il avait senti l’autre lui échapper et ce même contacte, il tentait de le retrouver ici. Deux âmes qui se rencontrent une seconde fois, qui se permettent un répit. Les mots étaient inutiles, ils étaient ensemble…
Luke avait eu le temps de réaliser combien il était pathétique. Sa respiration était rapide, l’envie de pleurer encore revenait serrer sa gorge. Il résista, se contentant de sentir son odeur, d’enfouir son visage dans son cou et de l’y frotter, d’agripper ses vêtements dans son dos, les yeux fermés. Pourquoi pleurer…?
Il avait eu peur. Le soulagement était tel qu’il n’aurait pu l’expliquer.
Il se trouvait c**, avait envie de se pendre. L’amour était cruel, surtout un amour naissant, innocent et passionné. C’était lui qui le faisait s’accrocher à quelqu’un qui ne parlait même pas sa langue, le même qui le ferait souffrir sans hésiter une seconde quand les choses commencerait à mal tourner. Si ça devenait un enfer quand ils parleraient la même langue? S’il apprenait que Ludovic ne faisait que jouer avec lui comme avec une vulgaire poupée gonflable?
Non. Il se saurait dans la façon dont il le touche, la façon dont il le regarde et tous les sentiments qui planaient entre eux. Car c’était un fait, Luke ressentait ce qui se tramaient entre eux. Cette peur de l’inconnu qui les faisait se crisper de temps à autre, cette passion partagée, ce sentiment de fatalité. Non, pas celui de ceux qui savent qui vont mourir. Celui de ceux qui savent qu’ils ne peuvent pas passer à côté de ce que le destin a prescrit pour eux et qui se doutent que ce soit le chemin le moins douloureux et le meilleur pour leur santé mentale.
Łukasz avait du mal à respirer tant tout ce qui tournait en dedans de lui était fort. Un couinement plus tard, celui d’un homme qui retiens ses sentiments et qui ne veut pas gémir, il releva la tête et détailla son visage comme il l’avait fait la dernière fois. La pénombre de l’auditorium ne faisait qu’accentuer ses traits si beaux. Il passa sa main sur le visage du brun pour tenter de voir si c’était vrai, et en effet, il ne rêvait pas. C’était les mêmes lèvres, le même nez, les mêmes joues…
Il se refusa à l’embrasser et repris l’étreinte, cette fois-ci moins acharné comme il était assuré que son mec ne se sauverait pas. Ou du moins il l’espérait. Son cœur avait un répit et lui permit de s’ouvrir à celui qu’il serrait dans ses bras. Sa tête alla trouver son épaule encore, le visage tourné vers son cou qu’il humait à chaque respiration. Ses mains encore acharnées dévoraient le haut de son dos de caresses possessives et désespérées.
Une des mains qui étaient dans son dos alla attraper sa nuque qu’il massa sous ses doigts. De grands respires lui permirent de se calmer.
C’était une histoire d’amour qui commençait étrangement. La langue, l’approche. Luke n’arrivait pas à faire le lien entre l’homme dont il avait sucé le membre derrière le buisson et celui qu’il avait rencontré dans les corridors, puis celui du café. Ses sentiments avaient changé si brusquement que plus rien dans son esprit ne se connectait. C’était le même homme, certes, ça lui donnait un idée sur son caractère, mais il n’avait pas envie de se rappeler de ce qui avait mal tourné, seulement de ce sourire qu’il avait tant apprécié, de la lumière qui faisait briller ses cheveux, de leur premier baiser, le vrai, celui que Ludo lui avait donné en revenant dans l’établissement après l’avoir fait partir.
Ce même homme était dans ses bras. Son amant..?
[allemand] « Tu m’as manqué… »
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| | Sujet: Re: On se connait, non ? Ven 2 Juil 2010 - 20:24 | |
| Sur ces mots, le polonais se jeta à son cou sans aucune réponse. Apparemment il avait dû mal s’exprimer, ou alors le sens qu’il aurait voulut à cette phrase en était en réalité tout autre. Il savait bien qu’il n’aurait pas dû se prêter à l’apprentissage de cette langue. Son message se voulait affectif, mais il sembla que ce qu’il avait prononcé avait appelé le jeune homme. Il était resté silencieux. Silence qui en disait long. Le polonais avait agrippé possessivement la chemise alors que son visage se nichait dans son cou. Une étreinte étouffante, qui condamnait l’allemand à rester accroché au jeune homme. Un contact qui l’enchainait, un boulet au pied, il ne pouvait plus faire marche arrière. Le jeu avait été drôle, mais maintenant les choses devenaient sérieuses à chacun de leurs mouvements.
Il eut un long moment d’hésitation sous les caresses enragées de Lukasz, alors que sa respiration s’accélérait peu à peu. Relation impossible. Il était strictement proscrit pour l’allemand d’avoir une quelconque histoire avec un résident. Et pourtant
Il se contenta d’aller poser sa main sur la nuque du jeune homme, en la pressant de ses longs doigts. Elle traduisait la frustration, il avait la possibilité de franchir la frontière, mais il risquait sa place dans l’établissement. Le polonais se conterait donc d’une main chaleureuse sur sa nuque. Si quelqu’un venait à les trouver dans la pénombre de l’auditorium, il était cuit et devrait trouver une excuse à deux balles pour prouver ce geste innocent. Il aurait aimé lui en donner plus, mais s’il se faisait virer, il ne le verrait plus. Dilemme : le serrer dans ses bras ou refouler ce trop plein de bien d’être. Envie de passer ses mains dans ses cheveux bruns, de le rapprocher un peu plus de lui encore.
Lukasz s’éloigna un court instant, puis tout en l’observant passa sa main sur son visage. Durant ce toucher, l’allemand pencha légèrement la tête du côté de la main du polonais. Le contact était agréable et sensuel, il appelait à l’amour. A croire que le jeune homme cherchait à mémoriser les traits de son visage. Il garda les yeux fermés avant qu’il ne retire sa main pour aller se blottir de nouveau tout contre lui. Mais cette fois l’étreinte se fit plus douce, alors que le souffle du polonais venait caresser la peau pâle de son cou. Il laissa un frisson le parcourir, qui se fit d’ailleurs plus grand quand sa main alla torturer sa nuque.
Il était bien là, mais son désir de lui en donner plus ne cessait de grandir à chaque battement de son cœur, qui s’accélérait d’avantage. Dans un mouvement spontané, un approcha sa main de la tête du polonais puis passa sa main dans les cheveux. Il resta un instant comme ça, profitant de cet instant, mais éprit d’une envie incontrôlable, il tira la tête du jeune homme hors de sa nuque, avec douceur et alla déposer ses lèvres contre les siennes. S’il lui avait manqué ? C’était certain. Il avait besoin de l’exprimer, et malheureusement l’anglais ne faisait pas parti des langues pratiquées par le polonais. Alors l’allemand se servirait de la sienne. Un baiser passionné, emplie de tendresse, de désir, mais surtout de manque. Il défaillait. Encore. Un gémissement plus tard, il éloigna son visage du sien. Mais pas plus loin que la distance d’une main, puis posant son front contre le sien, il murmura avec une voix qui se voulait rassurante. Une qui lui disait que son abstention ne durerait qu’un temps, que le lieu n’était pas très approprié pour s’enlacer passionnément. Sauf si le polonais voulait virer l’allemand de l’établissement.
[Anglais] « Contentons nous de ça. »
Sur ces mots, il laissa sa main descendre sur son cou, pour venir enfin se poser sur la joue du garçon. Il était toujours aussi proche et l’envie de s’en éloigner ne lui traversa pas l’esprit. Bien, un contact humain délicat. Une passion encore un peu folle, excité par la moindre approche farouche du partenaire. C’était un moment intense, l’air sentait l’âpre amour naissant. Il avait besoin de fumer. Besoin de soulager de son esprit. Il se leva alors du tabouret, puis prenant la main du polonais le traina à la porte de l’auditorium. Ils retourneraient s’assoir à l’intérieur, quand il aurait repris ses esprits. Il lâcha la main de Lukasz puis s’adossa au mur. Le soleil caressait sa chevelure brune et laissait apparaitre des reflets miels.
Il alla nicher sa main dans sa poche, en sortit un paquet, qu’il ouvrit avant de poser une clope entre ses lèvres. Il l’alluma avant de lancer le paquet à Lukasz. De cette façon il saurait s’il fume tout autant que lui. Les jambes croisée il laissa un sourire se dessiner sur ses lèvres puis fixa le jeune, tête légèrement penchée. Il était tellement beau sous ce soleil tapant. Un charme qui ne pouvait laisser le nordique insensible. Tout en le lorgnant, il porta de nouveau la cigarette à sa bouche, prit une longue inspiration, laissant l’épaisse fumée emplirent ses poumons. Et quand celle-ci les atteignait il plaça son bras au dessus de ses hanches pour pouvoir y accouder son bras. Il redressa la tête, légèrement tournée vers le ciel, puis laissa la fumée s’échapper dans un fil… Il était bien là. La pression était redescendue une seule bouffée de ce toxique. Il espérait seulement que le polonais se trouvait exactement dans l’état dans lequel il était : tout simplement trop bien.
Il se demanda alors si quand ils auraient appris un peu la langue respective de l’autre, s’ils auraient toujours autant de chose à dire. C’était pas plus mal d’ailleurs que le polonais ne sache pas parler anglais, au moins pour le moment il n’entendrait pas parler, de ces aventures. Peur de le perdre oui, mais peur de perdre également cette liberté à laquelle il s’accrochait coute que coute.
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| | Sujet: Re: On se connait, non ? Dim 4 Juil 2010 - 2:56 | |
| L’étreinte ne lui était pas retournée totalement…l’allemand avait-il conscience de ce qu’il venait de dire pleinement? Les traducteurs peuvent se tromper et le font bien souvent…Mais au moins il ne le repoussait pas plus qu’il fallait. Même qu’au bout d’un moment, une main chaleureuse vint se déposer dans son cou. Ce contact ne faisait pas que le réchauffer, il lui procurait un bien-être fou.
Tout au long de leurs étreintes, même si la réponse n’était pas des plus fortes, il ne doutait plus de rien. C’était la, c’était ça et c’était fait pour être comme ça, quoi que ça soit. Le sentiment lui était rassurant et la seule main de l’homme dans sa nuque puis dans ses cheveux le faisait se sentir au paradis, l’enveloppait tout entier dans cette béatitude. C’était magique.
Un instant qui lui avait semblé trop court se passa et Ludovic le tira vers l’arrière un peu. Quelque chose se passait mal? Il avait été trop loin, n’avait pas bien interprété ses mots?
Dans le temps de le dire et encore une fois par surprise, des lèvres se retrouvèrent sur les siennes. Cette fois-ci, ce fut comme si une énorme charge électrique le traversa. Puissante, chaude, une de celles qui nous laisse chaviré, sensible, à fleur de peau. Ses lèvres contre les siennes, le fruit défendu de son cœur. Pourtant, une fois le choc passé, il les embrassa en retour.
Les mains du polonais qui peu de temps auparavant se retrouvait un peu partout dans le haut du corps de son allemand se regroupèrent sur ses joues et son cou, sur sa nuque et dans ses cheveux. Leurs caresses se firent douces malgré ce qui l’envahissait. C’était si bon. Si tout lui semblait si intense, leurs mouvements étaient pourtant lents et calculés, leurs langues se caressant avec une délicatesse et une passion qui le rendait tout simplement fou.
C’était ça, l’amour dont lui avait si souvent parlé Kamił?
Le baiser prit fin, l’air était apparemment vital. Le jeune polonais avait l’impression d’être entouré de ouate, tout son être était bien.
[Anglais] « Contentons nous de ça. »
Les mots lui étaient vaguement familiers, il les avait déjà entendus quelque part et dans l’esprit du châtain ils étaient totalement justifiés. Oui, il allait se contenter de ça pour le moment…aller trop loin serait intéressant au point de vue sensation et il y avait bien sur pensé, rêvé et j’en passe, mais ça briserait la magie du moment. Łukasz n’avait aucune envie de détruire ne serais-ce qu’un tantinet ce qu’il avait réussi à obtenir du brun, mais aussi, il ne ressentait pas l’envie de pousser les choses davantage. La magie de l’attente était trop magnifique à son goût.
Dans un sourire, il fit oui de la tête et ouvrit les yeux pour ne voir que le visage de son mec. Une main se passa sur sa joue, dans son cou et comme Ludo plus tôt, il s’y colla. Ses touchers étaient si doux, comment ne pas lui témoigner d’affection, de désir de davantage de ces touchers dans sa vie. Une main sur sa joue qui le caresse, une petite attention. Juste ça était amplement suffisant et ses sentiments les plus romantiques et inconnus s’en trouvaient comblés.
L’homme se leva et le tira avec lui. L’auditorium n’était pas un lieu bien certain pour ce genre de conversation, ni même pour ce genre d’approche, surtout lorsque qu’il s’agissait comme dans leurs cas d’une relation entre un membre du personnel et un résident. À bien y penser, il leur faudrait en effet faire attention comme certains murs avaient des oreilles…
Ludovic l’avait emmené dehors et avant qu’il n’ait eu le temps de crier ciseaux, un paquet de cigarette se retrouva entre ses mains. Les yeux du cadet s’ouvrirent bien grands.
On lui offrait des cigarettes.
Des cigarettes…
ATTABOY!!!
Après un court décalage, la réaction fut instantanée. Une cigarette allumée était entre ses lèvres, il tira une grande bouffée dessus et ronronnant, il tomba assis au sol contre le mur sans même lui rendre son paquet. Ludo pouvait bien aller s’en racheter. Quant à lui? Il ne pouvait pas et donc profiterait de ce cadeau (pas vraiment cadeau mais bon) au maximum et jusqu’au dernier instant.
Le bien-être était palpable entre lui et son mec. Toutefois, contrairement à la dernière fois, il n’était pas naïf et savait que tout pouvait partir en couille du moment où un faux geste serait posé. Leur équilibre était si fragile, si précieuse à la fois. C’était un cadeau du ciel, certes, mais quelque chose rendait le tout aussi dangereux que beau. Une arme à double tranchant particulièrement coupant à manipuler avec soin.
Après un moment, Łukasz releva la tête et le sourire aux lèvres, il regarda son homme. SON mec.
« Tu es beau! » lui dit-il dans un anglais vraiment très pauvre alors que son regard étudiait encore une fois Ludovic. Ses cheveux étaient d’une beauté au soleil, en fait non…tout son être. Une main alla retrouver la jambe de l’homme et la caressa un court instant. Le jean rendait le contact un peu difficile, mais il pouvait bien imaginer sa jambe dessous et ça lui suffisait.
Une autre bouffée qu’il garda plus longtemps que la précédente. Elle lui fit un tel bien, il ferma les yeux et ne la relâcha que plus tard avec un grand sourire niais. La main qui caressait la jambe de Ludo alla alors chercher sa main plus haut qu’il tira vers le bas.
[anglais] « Avec moi Ludovic! » dit-il, presque joueur en lui désignant le sol à côté de lui.
Luke avait envie qu’il s’assoit avec lui. Ils ne pouvaient pas parler, c’était un fait qui le faisait particulièrement chier, mais au moins ils avaient l’opportunité de partager du temps ensemble.
En quelque sorte toutefois, le fait qu’ils ne sachent pas encore se comprendre ne rendait que les choses plus magnifique, chaque son plus important que si la parole, une langue commune leurs serait acquise. Ils auraient probablement fait le plan initial, c’est-à-dire coucher ensemble pour ne plus jamais se revoir par la suite. Ou le destin leurs aurait-il réservé une autre surprise?
Insistant, le polonais pris la clope entre ses lèvres et tira de ses deux mains sur la main de Ludo pour qu’il obéisse à ses…recommandations.
Le soleil le chauffait, son mec était avec lui, il avait une clope au bec, la vie ne pouvait être plus belle qu’en ce moment, et ce même s’il était sous le soleil de la Californie, loin de ses origines, emprisonné dans un pays étranger...
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| | Sujet: Re: On se connait, non ? Dim 4 Juil 2010 - 21:25 | |
| Une bourrasque de vent vint caresser son visage et c’est en lachant la main de son joyeux compagnon qu’il alla s’adosser à la façade de l’auditorium. Non seulement l’allemand avait besoin de prendre l’air, vu ce qu’il avait éprouvé plus tôt quand il était assis sur le tabouret, mais aussi parce qu’il avait besoin de fumer. Et puis, les cours allant bientôt reprendre, il valait mieux que les deux amants ne soient pas vu seuls dans une pièce à demi éclairée en train de s’enlacer avec entrain. L’extérieur leur offrait donc une couverture qui pouvait camoufler cette relation proscrite. Ils auraient juste l’air de discuter dehors, de personnel à résident. Relation banale, dénuée de toute attirance physique.
Le brun alluma donc sa cigarette, tira une bouffée avant d’envoyer le paquet dans les mains de Lukasz. Bon, bah… adieu jolie petite boite blanche. Le polonais se servit dans le paquet puis porta la clope à ses lèvres avant de le ranger. Et dans ce geste il se laissa tomber par terre, non loin de lui – à quelques centimètres à peine en fait – et le silence s’installa confortablement dans leur conversation – comment ça inexistante ? è_é – Ludovic était bien là, dos contre le mur chauffé par les rayons du soleil, jambes croisées.
Cependant il entendit une voix arriver au galop à ses oreilles. Un anglais pauvre, mais c’était tellement jouissif pour l’allemand de se sentir admiré qu’il n’en tint pas rigueur. Il regarda le polonais, en baissant son visage vers lui, puis il vit son sourire. Et quel sourire ! Ludovic se contente de lui tirer brièvement la langue avec un petit air malicieux. Oui, il avait été flatté par ce compliment. Et il pensait la même chose envers Lukasz, sinon il ne serait pas là à lui faire les yeux doux et à baisser sa garde à chacune de ses caresses.
D’ailleurs en parlant de contact physique, la jambe de l’allemand défaillit un instant quand il sentit la main de son amant venir se poser sur sa jambe. Il fixa l’horizon ne sachant pas trop quoi faire. Surpris, agréablement bon, il ne fit rien et se contentait de sourire, le regard plongé d’un vague incertain vers la ligne qui délimitait ciel et terre. Tout en portant le tube tueur à sa bouche, il se mit à sourire, et sans regarder son interlocuteur lui renvoya le compliment.
[Anglais] « Je pourrais te dire la même chose, mais je crois qu’il n’y a pas besoin. Tu dois déjà le savoir. »
La clope arriva alors à bon port. Elle largua les amarres à ses lèvres, et Ludovic s’occupa du déchargement. Grande inspiration, puis lente expiration. La fumée avait été stockée un moment dans ses poumons avant qu’elle ne puisse revoir le jour. Le polonais ne comprendrait surement pas, mais tant pis. Tout dans sa voix laissait supposer ses dires, et ça, l’allemand savait que les mots n’avaient guère d’importance. Que le message serait plus que clair. C’était d’ailleurs assez sympa de parler sans qu’ils ne se comprennent, car ils devaient trouver d’autres ruses pour se faire passer le message.
Plongée dans de troubles pensées, il sentit sa main se faire tirailler vers le bas. Il écarquilla les yeux, qu’il posa au passage sur le visage du brun, puis grand sourire. Mais il ne s’assit pas, préférant qu’on le réclame, parce qu’adossé au mur il était bien. Mais il n’eut pas un long répit, puisque le polonais joint ses mains à la sienne, pour le tirer de plus belle. Il fit mine d’être lassé – ce qui n’était évidemment pas le cas, bien au contraire – puis alla poser son postérieur à même le sol. Heureusement qu’il portait un vêtement foncé, sinon l’allemand n’aurait jamais mis une fesse à terre, trop peur de se voir sali. Il croisa ses jambes, les genoux légèrement repliés vers son torse, puis posa son menton sur son bras maintenant posé à l’horizontal sur ses deux articulations. Il porta de nouveau la cigarette à sa bouche, mais la bouffée fut plus brève cette fois-ci. Puis, tout en laissant les toxines s’échapper de sa bouche, il ferma un court instant les yeux. Bon le polonais devait bien comprendre quelques mots d’anglais, non ?
[Anglais] « Tu joue de la musique ? Enfin, fais-tu d’un instrument ? »
Il tenta d’articuler du mieux qu’il le pouvait, et alliant les gestes à la parole, il redressa le haut de son corps pour lui mimer un musicien jouant du violon, puis du piano. Pas très explicite mais en même temps comment lui faire comprendre autrement… ? Durant cette manœuvre il fit tomber de la cendre sur son vêtement, sur le haut de son épaule, pour être plus précis. Il plissa légèrement les yeux, puis souffla dessus. Ne surtout pas passer la main sur les cendres sinon elles n’incrusteraient entre les mailles de coton. Il reporta ensuite son attention sur le polonais qui tirait sur sa clope. Ouais, il était beau sous les doux rayons lumineux de l’énorme boule de feu, que l’on nommait soleil. Dommage qu’il soit si fou et aussi jeune… Avec quelques années de plus l’allemand ne se serait pas gêné pour le violer, lui voler – pardon - encore un baiser, et ils ne seraient pas obligés de se cacher aux yeux des plus fourbes. Non, ils pourraient vivre une relation sereinement passionnée.
Quoiqu’avec réflexion, si on regarde bien la situation, cette relation a quelque chose d’excitant. Vivre un amour caché, devoir se donner rendez-vous tard dans la nuit pour pouvoir se toucher, s’enlacer. Une amourette secrète, interdite, prohibée, susceptible de blâme. Ca avait le don d’émoustiller l’imagination de l’infirmier. C’était un challenge qu’il se sentait alors prêt de relever. Et puis, si le polonais jouait le jeu, ça n’en serait que mieux. Il fixa Lukasz puis ramena sa clope à sa bouche. Toujours mécanique, il recracha la fumée en tournant légèrement la tête pour ne pas asphyxier son compagnon. Ils finiraient bien par réussir à se parler en anglais, parce que s’ils devaient attendre d’avoir appris la langue de l’autre… ils n’étaient pas sortis de l’auberge, comme on dit…
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| | Sujet: Re: On se connait, non ? Ven 9 Juil 2010 - 23:20 | |
| Des mots avaient été prononcés, il n’était pas certain d’en saisir le sens. Lui retournait-il le compliment? Quelque chose de brillant dans ses yeux lui dit que ça devait être ça. Son ton de voix était aussi celui de quelqu’un qui complimente, même s’il avait ce fond légèrement intertain. En fait c’est lui qui faisait toute la différence ici.
Lukasz jubilait, non pas pour une victoire ou pour une défaite, mais juste parce que sa journée était trop belle. L’homme fini par s’asseoir à côté de lui pour fumer, mais bien sur, pas question de se coller comme ils étaient en publique. Les gens ne les regarderaient pas étrangement tant qu’ils ne faisaient pas quelque chose de louche, donc il fallait qu’ils aient l’air d’autre chose que de deux gays qui se courent après.
C’est ce qui rendait le lieu choisi par Ludovic idéal. Faire connaissance au soleil, jouir des fleurs, des bibittes, du beau temps et…ohhh. C’était trop beau pour être vrai, ma foi. Il attendrait plus tard avant d’en user.
Pour le moment, il se contenterait d’une conversation silencieuse.
C’est alors que le bel allemand lui mina des instruments de musique en lui posant une question dont il reconnu quelques mots. S’il jouait de la musique?
Il aurait aimé, mais c’est un talent qu’il ne possédait pas…
« Non, musique…non » dit-il tout bas, presque gêné de son accent.
Le polonais fit ensuite deux avec ses doigts et mima un piano pour lui indiquer qu’il ne connaissait que deux chansons au piano et il râla une chanson en polonais pour lui dire qu’il ne savait pas chanter avant de rigoler un peu, les joues rosées. Ensuite il prit une autre bouffée de fumée et le pointa pour lui retourner la question, les jambes à présent ramenées contre lui, son plan machiavélique tournant et se retournant dans sa tête.
Ça allait être plutôt drôle s’il savait utiliser tact et délicatesse avec la fashion victim. Après tout, ses vêtements étaient mis à pris dans tout ça…
Explorant toute les possibilités en écoutant joyeusement mais distraitement la réponse de Ludo, Luke fini par se mettre en petit bonhomme près de l’homme et il l’étudia du regard, toucha ses vêtements. Nooon, il ne pouvait pas lui faire ça avec ce qu’il avait sur le dos en ce moment…
Łukasz lui fit joyeusement signe de l’attendre quelques instants, puis il se leva définitivement et piqua un sprint jusqu’à l’entrée principale. Jouer un tour qui coute de l’argent à quelqu’un n’était jamais bien, donc il fallait prévoir.
Loin d’être essoufflé car en très bonne condition physique, Luke tenta d’ouvrir la porte de la chambre de l’infirmier, sans succès. Un short avec un cordon…oui, il avait ça.
Un autre sprint plus tard et il était dans son dortoir et fichait tout à l’envers pour trouver ce qu’il cherchait au plus vite. Un short, un short….Un short!
Pas si mal en fait, un short de baignade blanc avec des arabesques bleu poudre, ça devait bien aller au pâlot d’infirmier. Il saisit aussi une couverture pour qu’il puisse se changer en publique sans trop de gêne et retira tout de suite son haut, laissant voir son nombril percé. Et puis tant pis…
Un autre sprint et il était rendu dehors. Le tout avait été fait en dedans de 5 minutes, Ludo n’avait surement pas eu le temps de s’ennuyer.
Il lança d’abord le short à l’allemand et lui fit signe de l’enfiler plutôt fermement. Oui, c’est lui qui donnait les ordres. Luke avait envie de jouer aujourd’hui…
Le polonais lança ensuite la couverture sur l’homme, la plaça et lui fit signe de se changer encore une fois, enthousiaste comme un jeune chiot devant une baballe.
Au lieu de se replacer la bite comme tout homme viril, il se replaça le piercing au nombril représentant un papillon de cristal et saisi le paquet de cigarette qu’il avait conservé pour s’en allumer une autre, après quoi il alla près de l’immeuble et doré par le soleil de la Californie, il retira ses bottes et ses bas.
Deux boyaux d’arrosage trainaient par terre, bien roulés et équipés de pistolets, prêts à servir d’arme de guerre. La piscine n’était pas loin non plus et il pourrait l’y lancer si l’envie lui prenait.
Il y avait si longtemps que Lukasz avait joué comme un gamin de maternelle, il avait la conviction profonde que ça leur ferait du bien, tant à son mec qu’à lui. Puis c’était une façon comme une autre de faire connaissance avec quelqu’un qui nous intéresse, d’entrer en contact avec lui, de savoir quel genre de personne il était. Le jeu pouvait dévoiler tant de choses sur une personne, sur comment elle se sentait, comment est-ce qu’elle avait tendance à approcher les autres et il avait hâte de lui sauter dessus en tant que tel. Ça pouvait aussi mener à des trucs plus sympa par la suite quand ils seraient fatigués aussi, qui sait! La journée était belle, elle était jeune, il retrouvait enfin le goût à la vie. Ludovic était avec lui, tout près de lui, l’envie de l’embrasser et de se coller à lui se faisait grande, mais il commencerait par lâcher son fou avec lui avant de passer (trop vite) aux choses sérieuses.
Une fois tout préparé, il se releva, clope au bec et se plaça devant Ludo qui était toujours sous la couverture avec le maillot. Comme il était de dos, il ne pu savoir s’il s’était changé ou non et donc il releva un sourcil, les bras croisé, les muscles contractés pour le mettre en valeur au soleil, d’autant plus qu’il avait eu le temps de bronzer un peu depuis qu’il était arrivé en Californie. Ce petit air faussement arrogant planait sur son visage et il jubilait déjà à l’idée d’entendre le rire si magnifique de son allemand, SON allemand. Son sourire. Son corps chauffé par le soleil sur lequel glisserait les gouttes d’eau. La vision à elle seul faillit lui arracher un frisson.
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| | Sujet: Re: On se connait, non ? Dim 11 Juil 2010 - 22:06 | |
| C’était bien dommage que le jeune homme n’ait jamais pensé à se mettre à un instrument, car il semblait avoir certaines facilités d’apprentissage étant donné le morceau qu’il avait joué quelques minutes plus tôt dans l’auditorium. S’il n’était pas musicien, il en avait la fibre, il ne restait plus qu’à l’exploiter en corrigeant quelques défauts techniques. Mais qu’importe l’allemand avait encore du temps pour lui apprendre encore deux trois morceaux de piano.
Ludovic avait pratiqué du piano pendant plusieurs années, durant son enfance. C’était ça être un enfant d’une famille aisée. Ce devait faire chic d’initier ses gosses à la musique. C’était distingué, montrer qu’on sait correctement dresser son chien pour quand il reprendrait le flambeau familial.
L’allemand lui mima donc le piano, se créant un clavier invisible sous ses longs doigts. Il fit avec ces mains le nombre huit puis y mêla la parole, pour signifier ce que représenté ce chiffre.
[Anglais] « Pendant 8 ans. »
Puis en jouant de nouveau avec ses doigts, il étendit tous ceux d’une de ses mains.
[Anglais] « Mais j’ai pas touché de piano depuis 5 ans. Enfin sauf aujourd’hui…»
Le polonais semblait distrait, tout comme l’allemand. Nostalgie quand tu nous tiens. Non ces doigts n’avaient pas caressé les touches en épicéa de cet instrument à cordes frappées depuis longtemps. Une éternité que sa chaussure n’avait pas lentement appuyée sur le pédalier. L’allemand avait préféré durant ces quelques années se consacrer pleinement aux plaisirs de la vie. Non pas que le piano ne lui plaisait plus, au contraire, il lui voue toujours un culte et il remerciait ses parents de lui en avoir fait prendre goût car au moins avec lui il pouvait les excuser d’avoir étaient tant distant.
Silence. Le polonais lui fit un signe d’attendre là. Qu’est-ce qu’il préparait encore. L’allemand ferma les yeux et soupira quand Lukasz se mit à courir vers l’établissement. Il porta alors la cigarette à sa bouche, inspira puis expira. Déjà finie ? Grognement, puis il jeta le mégot à terre, non loin de son pied avec lequel il l’écrasa. Et l’autre polonais qui c’était barré avec son paquet.
Envie d’aller au bureau de tabac d’en ville pour s’en acheter un autre, mais ayant fait signe à Lukasz qu’il l’attendrait ici par un hochement de tête il était condamné à cramer au soleil. Qu’importe, aujourd’hui le vent était de la partie. Et heureusement d’ailleurs. Il resta donc assis sur le sol, attendant patiemment que le gamin ramène de nouveaux ses fesses ici. Pensif, il se mit à jouer avec ses cheveux, enroula une mèche entre ses doigts, qu’il relâchait pour la reprendre de plus belle. Oui, comme les filles ~
Alors qu’il s’apprêtait à se lever pour marcher un peu sur ses deux grandes guibolles, le brun refit son apparition. Torse nu et percé au nombril. Mais qu’il était mignon ce petit papillon accroché à ce nombril ! Il ne pu s’empêcher de laisser échapper un rire : c’était une vraie gonzesse ce polonais. Il fut coupé quand il reçut sur ses jambes le short blanc et bleu. Il n’y avait pas de piscine dans le coin… si ? Puis Lukasz vint lui poser la couverture dessus en insistant pour qu’il se change. Il soupira. Non il n’enfilerait pas ce foutu short. Il tendit le tissu devant lui, puis constata qu’il serait beaucoup trop grand, et il détestait se servir des cordons, ça laissait des marques rouges sur la peau et en plus ça en devenait douloureux si on le portait plus d’une heure.
Cependant il ne bougea pas et resta sous la couette à regarder le polonais enlever ses chaussures et ses bas. Hum. Il revint alors vers lui, et l’allemand se releva. Non, pas changé. Il le fixa en train de se la raconter avec ses muscles, puis soupira. Il déboutonna sa chemise tout en regardant ses pieds. Puis dans un mouvement lent retire le tissu de ses épaules avant de le poser sur la couverture et le short. Qu’il en soit ainsi. Maintenant torse nu à son tour il laisse son dos travaillé à l’aiguille et à l’encre à jour. Qu’il l’admire, il ne le reverrait pas de si tôt. Au nom, l’allemand était bien décidé à le faire languir encore, juste histoire de se sentir désirer.
L’homme se retourna alors vers le polonais, qui lui avait eut la possibilité de prendre un peu de couleurs sous le soleil ardent de la Californie. L’allemand lui était resté pâle comme un cachet d’aspirine, mais qu’importe s’il était maigre comme un clou et que les muscles s’étaient fait la malle entre temps. Raw. Il l’aurait bien mangé tout cru vêtu ainsi. Il s’approcha alors de lui, puis prenant un air des plus sérieux lui attrapa le bras.
[Anglais] « J’espère que t’as pas l’intention de nous faire choper… »
La seconde qui suivit, il reprit son attitude habituelle, avec un brin de moue de gamin et lâcha son bras et décollant ses doigts de sa chaire. Ludo ne courrait pas dans l’herbe et ne ferait des galipettes sur les gravillons, mais il allait bronzer un peu. Parce qu’il faisait un peu tâche. Ses origines d’allemand, bien qu’il soit brun aux yeux noirs – on dira merci à maman – criaient qu’il n’était pas du coin. Il se mit donc à marcher et alla s’asseoir dans l’herbe, en tailleur tout en lui faisant signe de s’approcher.
Besoin de fumer. Il lui mima alors son envie en portant son index et son majeur tendu jusqu’à sa bouche. Si le polonais ne pouvait pas se payer des clopes, pour lui chiper ses paquets, il lui en offrirait à Noël lui qui ne savait pas quoi foutre de l’argent de sa famille, en plus de son salaire confortable à l’institut. En attendant que le brun se décide à lui en filer une, il sortit son briquer, qu’il tint fermement dans sa main et alla placer ses bras derrière son dos pour s’en servir de dossier.
[Anglais] « Va jouer maintenant, j’te regarde ~ »
Ces propos pouvaient être mal pris, même si ça n’était pas l’intention de l’allemand, il jouerait le papa qui regarde son gosse courir dans les verts pâturages en attendant qu’il s’épuise.
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| | Sujet: Re: On se connait, non ? Lun 12 Juil 2010 - 20:35 | |
| Quand Łukasz se retourna, une moue enfantine vint couvrir son visage. Ce salop n’avait pas mis son short, mais encore plus frustrant, il n’avait RIEN fait dans son sens. Pourtant, le message était clair, non?
L’envie cuisante d’en coller une à la grande échalote naquit en lui, mais il ne fit rien. La guerre recommençait, il la lui avait déclaré à nouveau malgré la romance étouffante de leurs relation. Oui, c’était romantique tout cela, surtout depuis qu’ils avaient réalisé dans le silence tout les sentiments qu’elle impliquait. Ce n’était pas déplaisant, l’amour. Au contraire. S’il faisait près de 45°C avec le facteur humidex à l’extérieur de l’institut, dans son cœur, il faisait bien plus et c’était loin de l’énerver...
Alors qu’il s’apprêtait à faire demi-tour pour l’arroser vif et habillé, les mains de Ludovic montèrent sur sa poitrine et défirent les boutons de sa chemise. Un spectacle déroutant, appétissant qui sut captiver Luke sans le moindre doute, sans la moindre subtilité non plus. La bouche légèrement ouverte, les joues rouges et la chair de poule partout sur le corps qui durcirent doucement ses mamelons, il observa la chemise de l’infirmier qui glissa de ses épaules pour s’écraser sur la couverture ensuite. Sa peau était si blanche, si belle, il ne pu faire autrement que de l’admirer. Bon Dieu Seigneur, ces allemands étaient charmants. Lui encore plus à ce qui lui semblait…Si le polonais n’avait pas eu un aussi bon contrôle sur son corps, il aurait sans doute été très gêné de la suite.
L’envie ne lui manquait pas de le caresser et Ludo le savait, c’est pourquoi il lui semblait qu’il le narguait, surtout quand il vint agripper son bras d’un air réprobateur qui à ses yeux était faux. Non, pour lui c’était plutôt un de ses airs sexy…surtout qu’il ne comprit pas grand-chose à son charabia.
Puis il s’éloigna de lui, lui laissant tout le loisir d’observer son dos tatoué, son SPLENDIDE dos tatoué, la chute de ses reins, ses fesses de dieu. Si lui en avait de bien musclées, il n’en était aucunement le cas pour Ludo qui lui en avait des...parfaites. Légèrement bombées, mais qui ne jurait pas avec sa fine silhouette. Un vrai cas de viol…Et le pire, il savait que ça viendrait.
L’infirmier de son cœur lui fit signe de s’approcher, puis lui mima une cigarette et sorti son briquet. Tentait-il de s’immuniser contre toute attaque aquatique? Cela le mettait sérieusement en rogne.
« Va jouer maintenant, j’te regarde ~ »
ROOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOUH!!!!!!!!!!!!
*Okay, okay tu veux jouer à ça? Tu veux me prendre pour ton gosse, pas vrai saleté de Bosch? Tu vas souffrir, et pas que comme j’avais l’intention de le faire!*
En effet, Luke pris une cigarette, la lui alluma et la lui tendit. Bon, il était content, monsieur pouvait fumer pendant que son GOSSE s’amusait. Okay, okay…non, il n’était pas vexé. Juste en quelque sorte mis au défit.
Subtilement, il fit mine d’aller chercher un truc près de ses bottes et se glissa vers les boyaux d’arrosage. Luke en alluma un et prenant soin de laisser le paquet de cigarette au sec, il mouilla le short et ses cheveux également. L’eau lui faisait tant de bien, il la sentait presque s’évaporer sur sa peau tant il faisait chaud dans cet enfer américain.
*Tant pis Ludovic, si tu croyais ne pas avoir à jouer avec moi, tu te trompe grandement!*
S’approchant à pas de félin, silencieux et affamé, il se jeta dans son dos d’un seul coup, le grand sourire aux lèvres et le serra fort contre sa personne toute mouillée. Ses cheveux se mirent à dégouliner sur lui, son torse maintenant frais rafraîchissait Ludo et il pouvait même sentir son piercing jouer dans son dos. Ses genoux étaient de chaque côté de lui et l’une de ses mains étendaient l’eau qui coulait sur son torse. C’était jouissif de le caresser comme ça, même s’il ne s’agissait pas d’une caresse sexuelle, mais bien d’un touché joueur et affectueux. De son autre main, il prit la cigarette d’entre les lèvres de Ludo, la mit entre les siennes afin de la protéger de ce qui s’en venait et saisi le short qu’il avait glissé dans le sien. Le tissu se fit tordre au dessus de la tête du brun, impitoyable et mouilla sa personne. En même temps, le jeune chiot secoua sa tête ce qui combiné lui fit prendre la douche la plus totale.
« Game overrrr, mein shöne…<3 » alla-t-il lui murmurer, un sourire satisfait aux lèvres en lançant le short plus loin.
Puis retirant la cigarette d’entre ses lèvres pour la lui rendre, il lui lécha la joue du menton à l’œil, posa un doux baiser dans sa nuque mouillée et il songea à décamper.
Quoique…est-ce que ça lui servirait à quelque chose?
La paresse l’envahit et persuadé que Ludo allait se lever un jour ou l’autre en pestant, il resta derrière lui, ses deux mains posées sur son ventre à le caresser doucement, sa tête posée sur son épaule en ricanant. Bonsang qu’il était beau quand il avait pris la gorgée.
Pour enlever toute suspicion à ceux qui les regardaient, il fit basculer l’homme dans l’herbe et vainquant sa paresse, il se releva, observa son œuvre avec un sourire victorieux. Son pied nu alla se poser sur le ventre de l’allemand et ses poings sur ses hanches.
« Tantantantan tantan tan TANTAAAAAAAAAAN!!! » chantonna-t-il, petite mélodie bien connue pour être celle qui annonce la victoire dans Final Fantasy VII. Geek? Non, jamais…
Sa petite victoire s’en suivi d’une pression de son pied sur le ventre de son aimé. S’il voulait lui faire mal? Juste le rendre inconfortable. Après tout, entre homme, ils pouvaient en mettre plus que s’ils étaient entre homme et femme.
Łukasz s’empressa d’aller saisir le boyau d’arrosage qu’il avait utilisé pour tout mouiller sa personne et ses armes et le déroula pour aller le pointer en direction de Ludovic. Un sifflement innocent se fit entendre, il recommandait à l’autre de se lever derechef s’il ne voulait pas se faire mouiller encore plus.
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| | Sujet: Re: On se connait, non ? Ven 16 Juil 2010 - 9:34 | |
| L’allemand n’avait aucune envie de jouer à des gamineries aquatiques – bien que cela soit fort tentant par cette torride chaleur californienne. Le brun retira cependant sa chemise une fois debout, avec une lenteur qui se pouvait être agaçante. Et quand son dos fut enfin nu, il laissa un sourire se dessiner, un rictus que le polonais n’aurait pu voir. Ha, ça te le voir comme ça hein ? L’infirmier se retourna alors vers le jeune homme et alla agripper son bras, et sur un ton menaçant le mit en garde. Quelques mots qui traduisaient non seulement sa crainte de se faire renvoyer s’ils se faisaient choper, mais également l’envie qu’il avait de le toucher, de se rapprocher de ce corps légèrement hâlé.
Et tournant les pieds il alla prendre place dans l’herbe. Assis en tailleur il réclama une cigarette, que Lukasz ne tarda pas allumer pour la lui tendre. Oui, monsieur Van Friedrich était heureux et l’après-midi s’annonçait fort agréable. Une belle fin de journée, fesses posées sur cette verdure à regarder un gamin courir comme un chien après une baballe. Han, mais qu’est ce qu’il lui plaisait ce cabot. Alors qu’il avait le regard plongé dans le vague, clope au bec, le polonais disparu un instant de son champ de vision. Qu’importe, il finirait par revenir ; il en était convaincu. Il entendit un jet d’eau, puis plus rien. Pendant un instant l’envie de regarder ce que tramait le résident lui traversa l’esprit puis rien. Plus rien jusqu’à ce qu’une masse se mette à lui écraser le d’eau. Un poids trempé, possédant des mains qui vinrent lui caresser le torse.
Le temps de réaction de Ludovic fut long puisqu’il ne bougea pas pendant un moment et ne dit rien. Mais le silence prit fin quand il se sentit oppressé par les tentacules de cette pieuvre toute droit sortie de l’eau. Il fronça les sourcils quand les gouttelettes prirent possession de sa peau et de sa chevelure puis tout en essayant de se relever, mais en vain, il marmonna sur un ton agacé :
[Allemand] « Putain de m*rde, j’vais choper la crève. »
On vint alors sur retirer la cigarette d’entre les lèvres, et avant même qu’il n’ait eu le temps de broncher sur les quelques mots qu’avait prononcé le polonais, l’allemand se retrouva à terre. Allongé sur le dos, ne comprenant plus trop ce qui lui arrivait, il marmonna encore quelque mots, mais les commissures de ses lèvres de redressèrent légèrement. Même si la colère s’était emparée d’une partie de lui, il reconnut la mélodie chantonnée par Lukasz. Et même si le peu de contact qu’il avait eut avec le polonais avait été gâché par son envie de l’écraser, l’allemand se redressa pour se remettre assis. Tandis que son amant s’éloigna pour aller se tremper avec le tuyau d’arrosage, l’infirmier en profita pour frictionner son dos et ainsi retirer les brindilles d’herbe et la terre qui s’étaient logée sur sa chaire.
Il releva le visage, s’apprêtant à faire une remarque au jeune homme, tout souriant. Mais quand il vit le pistolet de tuyau pointé sur lui, son sourire disparu en une fraction de seconde. Visage assombrit, il se redressa tant bien que mal. Le coup qui avait été donné pour le faire chuter au sol avait beau ne pas être violent, il avait suffisamment été fort pour que sa hanche le lance.
[Anglais] « Si tu fais ça, je te tue. »
Une fois debout, il se rapprocha du séduisant Lukasz et une fois qu’il fut assez proche de lui, c’est-à-dire à quelques centimètres de son visage, il alla de sa main droite lui donner une légère tape sur le derrière de sa tête, alors que la gauche était venue maintenir le tuyau d’arrosage hors de sa direction. Pour qui se prenait-il pour essayer de le dominer ? Ils avaient certes envie de baiser, mais ils n’avaient pas élevé les cochons ensemble. Il soupira puis s’éloigna de son visage, plongeant son regard noir dans le sien. Puis dans son élan, il prit le chemin jusqu’à sa chemise. Une fois près du tas, il se pencha pour agripper son bout de tissu, le mit en place entre ses doigts puis commença à l’enfiler.
[Anglais] « Je pensais qu’on était là pour discuter. »
Prononcé assez fort, et de façon bien articulée, il n’était même pas sur que le polonais comprendrait ne serais-ce qu’un mot de sa phrase. Mais qu’importe, il devait avoir l’habitude. Deux manches plus tard, il tourna sa tête de façon à voir les boutons de la chemise qu’il accrocha vêtement et ce en partant du bas. T’avais été prévenu Lukasz que tu ne le verrais pas longtemps, ne fais pas l’étonné. Toujours clope en bouche, un de ses œil s’était mis à pleurer sous l’agression de la fumée épaisse qui était venue asséchée sa pupille. Chemise boutonne, il passa sa main sur sa paupière, tentant de l’apaiser avec le dos de la mimine. L’irritation calmée, œil rouge, il reposa son regard sur le polonais.
Haya ! Même s’il l’avait quelque peu énervé en le mouillant, avide de pouvoir, il ne pouvait pas nier qu’il aimait passer du temps avec lui. Parce qu’au final il était un peu comme lui. Il ne tenait pas en place et ne cherchait pas à calmer ses envies du moment. Sauf que dans cette situation, et vue l’endroit, l’infirmier se devait de rester calme et ne pas se laisser emporter. Puis dans un léger rictus, adressé au polonais, il jeta le mégot de la clope et pénétra dans l’entrée de l’auditorium, puis ressortit quelques minutes plus tard avec deux canettes rouges flamboyante. Il en tendit une au garçon. Han, mais non qu’il lui en voulait pas, ou du moins ca n’avait pas duré très longtemps. Il ouvra alors celle qui lui était destinée, puis en bu une gorgée.
[Anglais] « C’est peut-être hyper sucrée, mais il faut se réhydrater avec cette chaleur. »
Tant pis s’il monologuait. Comme d’habitude, et je crois qu’il n’est plus nécessaire de le rappeler, il n’aimait pas les longs silences et préférait alors parler seul plutôt que de laisser place au mutisme. Les cours n’allant pas tarder à reprendre, quelques élèves commencèrent à apparaître au loin et certains même pénétrèrent le bâtiment, alors que l’allemand ne se trouvait pas très loin de l’entrée. Son regard se perdit sur les visages des adolescents, alors que la boîte-boisson vint de nouveau à ses lèvres. Bon bah finit les caresses, il se contenterait de regards discrets avec son bel amant brun qui ne parle pas un mot d’anglais.
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| Lucy Cantarella | Sujet: Re: On se connait, non ? Dim 30 Jan 2011 - 19:49 | |
| Terminé ? Abandonné ? Oublié ? |
| | Sujet: Re: On se connait, non ? | |
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