Il est où mon tapis rouge ? O__O [PV Seigi]

Qu’est ce qu’elle pouvait bien foutre là ? Encore une de ses nombreuses écoles où les jeunes délinquants restaient enfermés avec un psy, ils devenaient tous encore plus fou qu’à leur arrivée. Aby n’avait pas l’intention de se laisser marcher dessus par des dingues dans son genre et encore moins se laisser dicter sa conduite par des adultes délurés.
Franchement ses parents croyaient vraiment qu’elle allait rester ici très longtemps ? Aucune école ne l’avait gardée plus de quelques semaines. Les caisses vidées au passage et quelques explosions. Aby Dan n’était pas du genre à partir sans laisser sa trace. Elle avait tout changé autour d’elle. Ses anciens amis étaient devenus des dillers pire qu’elle et ses parents étaient devenus fou à force d’aller la rechercher à pas d’heure chez les flics. Cette jeune fille avait fait les 400coups et elle aimait sa. Le gout du risque. L’adrénaline qui vous monte à la tête, votre cœur qui s’accélère quand vous vous faites poursuivre par les chiens.
Elle était irrespectueuse, arnaqueuse, arrogante… La police de son quartier avait eu du fil à retordre avec cette gamine mal élevée. Non, pas mal élevée car Aby avait de très bonne manière qu’elle utilisait quand sa lui chantait. Mais elle énervait tout le monde avec ses grands airs, mieux valait être son ami que son ennemi. Peut de gens la supportait, mis à part sa bande.
Toute sa famille espérait que cette école la remettra sur le droit chemin. Certains y croyaient dur comme fer d’autres ne se faisaient pas trop d’illusion et préparait déjà son retour.

Elle se trouvait maintenant dans le hall d’entrée avec ses énormes valises. Une pour ses produits de beauté. Oui car être une délinquante ne veux pas dire ne pas prendre soin de soi. Deux pour sa garde robe, elle avait juste embarqué ¾ de son armoire. Et la dernière pour ses petits bibelots, souvenir de vol dans différentes boutiques ou objets trouvés à droite à gauche. N’allez pas croire que tous ses objets lui ont été offerts, personne ne lui fait de cadeau. Elle n’en faisait pas non plus, la vie est belle les oiseaux chantent.
Aby aimait être indépendante, elle ne demandait presque jamais rien à personne et laissait ses problèmes bien au fond de sa tête. Loin d’elle l’idée d’aller pleurnicher sur le dos d’un psychologue déluré qui lui filerait des médocs pour la calmer. La prenait de la drogue pour s’éclater la gueule et pour avoir les idées flous. Jamais pour atténuer ses souffrances ou pour faire passer le mal pour le bien.
La jeune fille avait toujours les idées bien fixées sur des sujets qui la concernaient.

Cela faisait à peine 20 minutes qu’elle poirotait dans le hall d’entrée sans que personne ne vienne chercher ses valises. Nonmého ! C’était quoi ce service à la noix ? Dans sa dernière école pour droguée, les gens venaient à ses petits soins. Elle prenait d’ailleurs un malin plaisir à leur faire assouvir toutes ses volontés les plus délirantes.
Un jour elle avait réclamé de la papaye importée directement du brésil avec un noir qui lui jouerait du Djambé. Elle l’avait eu dans les 24H. Elle s’était bien amusé, mais cela n’avait duré qu’un court laps de temps. La jeune fille avait fait explosé sa chambre avec de la dynamite et avait volé les caisses de l’établissement. Comme sortit elle avait fait un peu fort je vous l’accorde. Mais quand on aime faire les choses en grand on le les fait pas à moitié…
Personne n’avait l’air très motivée pour venir l’aider. Bien déterminée à commencer à faire sa chieuse dés maintenant elle entreprit de demander quelqu’un en hurlant à pleins poumons.

« WOOOH Y A QUELQU’UN ? UN PEU D’AIDE PEUT ETRE JE VAIS PAS MONTER SA TOUTE SEULE »

Ce n’est pas le fait de monter ses bagages seul qui l’a dérangeait mais plutôt le fait de ne pas connaitre le bâtiment. Elle n’allait quand même pas laisser ses affaires sur le pas de la porte pour aller explorer les moindres recoins de l’école. Aby aurait largement le temps de le faire un peu plus tard lorsqu’elle aurait envie de faire péter un peu de poudre.
Elle repoussa ses sacs dans un coin et alla dans la pièce d’à côté, personne. Dehors, personne. AAAAH mais c’était quoi cette école de naze où il n’y avait personne à vos petits soins. Voulaient-ils vraiment qu’Aby fasse tout péter à peine arrivée ? Nanmého, il la prenait pour quoi ses gugusses ? Ils tenaient peut être une école pour délinquant mais si ils laissaient tous les jeunes sans accueil ils risquaient d’avoir bien des surprises.

« WOUHOUUUU ! »

Aby n’avait pas envie de crier toute la journée. Elle s’assit sur une marche de l’escalier. Bien décidé à y rester jusqu’à ce que quelqu’un vienne la voir. N’importe qui, même un jeune. Surtout un jeune en fait ! Pour lui tenir compagnie et la faire visiter ^^

{Musique}

"Ta gueule."

Personne ? Bien sur que non, il y avait quelqu'un ! Autrement, une entrée n'est pas une entrée, (ni un dessert). Seigi était là. Qui d'autre ? Un résident ou bien un membre du personnel foireux qui ne fait son boulot qu'à moitié ? Non, juste un adolescent trop dangereux pour le fragile écosystème de notre belle société. Seigi, dit "Red", qui habitait cet endroit depuis quelques minutes de plus que la nouvelle qui gueulait. Il était assis sur un banc, contre le mur de l'entrée, deux valises par terre, un masque dans les mains. LE masque, l'unique. Déjà entré, il n'avait pas changé, et ne regardait pas la nana à côté qui savait pas se débrouiller tout seul. Un des principes du mépris, c'est de ne pas regarder la personne à qui l'on parle, à condition de lui parler. Non, Seigi l'avait entendu et ca lui suffisait pour ne pas la supporter, même s'il savait pertinemment que son retour de flamme en forme de "ta gueule" aurait droit à quelques disputes. Mais rien ne l'empêcher de chercher la merde, dès ses premiers pas ici. Il détestait cet endroit, pourquoi aimerait-il les abrutis qui s'y trouvent ? [...] Dans un élan de générosité, Seigi osa l'impossible. Il tourna le regard vers cette mystérieuse abrutie. Je dis "abrutie", parce que il faut l'être pour ne pas remarquer un Seigi habillé en rouge pétard.

"Ne t'épuise pas à chercher une âme généreuse qui voudrait t'aider. Gamine, t'es dans une prison où personne ne t'aime."

Oh, ca, c'est le côté "donneur de leçon" de Seigi. D'un autre côté, il était mal placé pour donner des leçons alors qu'il était aussi nouveau qu'elle, alors, d'un certain côté, il avait peut être tort. Peut être qu'effectivement, il y aurait un tapis rouge et de gentils psychiatres pour l'accuellir, mais Seigi n'ayant pas été surpris par un tel accueil, il s'imaginait qu'il en serait de même pour tout le monde. Bref. Il avait finalement posé le regard sur la gueularde aux milles valises. *Mouais pas mal.* ... Mais peut mieux faire. *Quoi ? Oh pardon.* Seigi avait déjà pourri sa première chance de ne pas s'ennuyer ici, en se faisant un ami par exemple. Mais son ami c'est une nana gueularde qui n'ose pas abimer cette prison, autant rester seul.

Super. Le seul être potentiellement humain dans cet endroit pourris était un mec aux yeux jaune entourés de rouge.
Comment avait-elle fait pour ne pas le remarquer ? Habillé tout de rouge vif. Il avait l’air encore plus bizarre qu’Aby. Elle avec ses dreads vertes et jaunes étaient bien rigolote à côté de lui. Ses yeux étaient plus que surprenants. Aby n’avait pas pour habitude de dévisager les gens, à part quand elle allait leur mettre une bonne baffe.
Mais ses yeux n’étaient rien comparés au superbe masque qu’il tenait dans sa main. Aby en avait volé un comme sa lors de son dernier vol chez un antiquaire. Plusieurs milliers de dollars de revente. Ses vieux bibelots intéressaient plus de monde qu’on pouvait le croire.
Je rêve où il venait d’appeler Aby « gamine » ? Nanmého. Il se prenait pour qui celui là. Personne ne manquait de respect à Aby sauf s’il tenait à finir avec un bras en moins. Il ne la connaissait pas encore, Aby passerait au dessus de ce manque de respect.

La jeune fille se leva et s’avança vers l’inconnu mal poli. Lui aussi était entouré de ses valises, alors de où se permettait-il de lui faire la leçon ? Il était aussi nouveau qu’elle. L’adolescente ne voulait pas commencer par se faire des ennemis dans cet établissement merdique, elle aurait bien le temps pour sa. Malgré les apparences Aby avait le sens du tact, elle. Le gamin en face d’elle avait une apparence bizarre il faut bien se l’avouer mais il était peut être sympa. L’habit ne fait pas le moine non ? Si on ne fait attention qu’à l’apparence, Aby était bien mal barré. Qui aurait eu le courage et le culot d’aller lui parler avec ses fringues larges et serrées à la fois, ses dreads de toutes les couleurs et son maquillage extravagant ?
Le mec avait eu ce culot et c’était un point positif. Il fallait oser pour être apprécier par Aby.
Mais vu le regard qu’il lui lançait, il ne devait pas être du même avis. Peut être n’aimait-il pas les capricieuses. Tant pis Aby aimait qu’on lui obéisse c’est comme sa. Depuis toujours c’était elle qui donnait les ordres à sa bande et sa n’avait pas changé dans toutes les écoles de fou qu’elle avait visité depuis ses 3 dernières années.

« Dans une école où personne ne t’aime. » Aby n’était pas là pour recevoir de l’amour, loin de là. Elle n’aimait pas être aimé mais être craint.
La jeune fille s’assit près du garçon en poussant un peu ses valises sur le côté. Elle le toisa d’un regard presque amical. Faut dire qu’elle n’a pas vraiment la tête de la fille aimable.

« De une m’appelle plus gamine. Moi c’est Aby et toi ? »

Moitié gentille moitié non. On ne pouvait pas être parfait. Aby se souvint alors qu’elle avait amené son chien à l’insu de ses parents. Elle repartit en direction de ses valises et ouvrit la plus grosse, noir ceinturé de lignes rouges fluo. Un magnifique American Staff noir en sortit. Il avait un peu souffert du voyage dans la valoche à mon avis. Il courut un peu autour de sa maîtresse. C’était le seul être à qui elle offrait son véritable amour. Il obéissait au doigt et à l’œil. Il pouvait être aussi adorable qu’un chiot mais il aimait croquer les fesses des flics quand Aby le lui ordonnait. Il avait échappé à l’euthanasie plus d’une fois.

La jeune fille retourna vers l’inconnu son chien derrière elle.

« Assit Aramiss. »

La chienne s’assit aux pieds de sa maîtresse et posa sa tête sur ses pattes.

"J'm'appele Seigi."

Alors que la fille dénommée "Aby" s'était assise à côté de lui, Seigi "Red" ne daigna pas la regarder dans les yeux plus de cinq secondes. Ce n'était pas de la timidité, mais plutôt du mépris. De toute façon, qui voudrait du regard méprisant de Seigi ? Deux yeux jaunes fixés sur les vôtres, c'est pas forcément très agréable, sans compter son attitude. Il était à moitié affalé sur le banc, un bras sur l'accoudoir, l'autre derrière le dossier, et les jambes tendues droit devant. Ne s'étant pas encore levé, Aby ne pouvait pas distinguer parfaitement sa taille, mais Seigi, oui. Il devait faire un ou deux centimètres de moins qu'elle, cette girafe turbulente. Et puis Aby se leva et sortit ~~un lapin de son chapeau~~ un chien de sa valise. Un beau chien, quoiqu'un peu trop petit pour effrayer qui que ce soit. Alors c'était ça, le moyen qu'Aby avait pour persuader les gens de tout et n'importe quoi ? N'iiimporte quoi. [Bref] Le chien s'assit et posa sa tête sur ses pattes. (hein ?) En regardant le chien il s'appercut rapidement que Aby n'était pas très... Asiatique. Une européenne ? Berk. Une américaine ? Qu'elle retourne chez elle ! *hum* Bon, ce n'était pas tout, mais Seigi devait bien trouver son dortoir, esperant au plus profond de lui même ne pas tomber dans le même dortoir qu'un chien qui bave. Il s'appuya sur ses cuisses pour se lever, et dépoussièra légèrement son baggy blanc, encore un signe de mépris pour cette salle poussiéreuse. Il se retourna, repris son masque qu'il s'attacha au bras, comme une cuirasse, puis pris ses deux valises ridiculement petites. Bah oui, une personne censée ne prends que le strict nécessaire. Autrement dit: Des fringues, pas de chien, ni de dreads.

Seigi… Ce prénom lui disait vaguement quelque chose. Aby lisait beaucoup de mangas entre deux vols et coups tordus, Seigi sonnait japonais. Elle en était persuadée Seigi venait du Japon ! Le pays qu’elle vénérait le plus. D’ailleurs c’était le seul pays qu’elle vénérait. Mais elle n’allait pas lui poser tout un tas de question sur le Japon, déjà qu’il la prenait pour une gueularde chieuse et colérique alors il ne valait mieux pas aggraver son cas.
La jeune fille caressa sa bête à ses pieds. Aramiss était sage comme une image, elle aurait ronronné cela n’aurait pas fait grande différence.

A peine les présentations faites que Seigi se leva et prit ses minuscules valises. Bon okey, Aby n’était pas la reine pour prendre le strict nécessaire, même dans des endroits comme celui-ci elle aimait avoir tout ce qu’elle voulait autour d’elle. La jeune fille changeait souvent de vêtement et elle n’avait pas envie de tomber en rade de fringues. Petite précaution supplémentaire, ajouté à cela une valise de lotions capillaires et autres produits de beauté avec une valise d’objets pleins de souvenirs et vous aurez ce dont Aby a besoin pour se sentir bien. Qui a dit que les délinquants n’avaient pas besoin de leur petit confort personnel.
A première vue Seigi n’était pas très sympa, sa plus longue phrase avait été dite pour faire une sorte de moral à la jeune fille. Son nom dévoilé, il partait déjà valise en main. Etrange. Okey chacun à le droit de ne pas aimer les gens mais dans la vie il faut avoir un peu de diplomatie quand même.

« T’es pas très bavard ma parole. J’mord pas tu sais ! »

Ouais bon ça, c’était à moitié vrai, elle ne mordait pas mais elle frappait. Chacun sa façon de voir les choses après tout. Aby était pire que bavarde si ce mec n’avait pas la faculté de la parlotte intempestive il allait vite la détester. Enfin bon, elle ne pourrait pas se reprocher de n’avoir rien tenté.
Il y avait surement d’autres jeunes dans cet établissement de fou, elle aurait l’occasion de rencontrer des gens peut être un peu plus bavard.
Si seulement Seigi prenait le temps de la connaître il ne la regardait plus d’un air aussi dédaigneux.
Ses yeux jaunes étaient superbes. La jeune fille n’en avait peur comme cela avait dut arriver à beaucoup de personne. Ils étaient surprenants. Comme ceux d’un chat que l’on voit dans le noir. Aby mourrait d’envie de lui demander d’où cela venait mais elle allait encore passer pour une chieuse x).
Il y avait quand même des inconvénients à avoir pris autant de valises… Elle n’allait pas pouvoir tout monter en une seule fois. Et si elle demandait l’aide de Seigi ? Mouais, il allait encore rouspéter comme un grand père qui vient de se lever. Tant pis.

Spoiler:

"Heureusement que tu ne mords pas... Tu gaspille déjà suffisament ta salive."

Ouch, ça, c'était méchant. Et puis, la façon de le dire, de dos, dans une salle qui donne un tel écho. J'avoue, Seigi a été un peu vilain, pour cette fois ci, alors qu'Aby ne l'avait mérité qu'à moitié. Néanmoins, "Red" n'était pas un connard à toutes les secondes de sa vie, bien heureusement. Il avait fait le c** et s'en était bien appercu. Loin d'être du genre à s'excuser par la parole, il devait trouver un autre moyen de se rattraper. C'est vrai quoi, si Seigi voulait des ennemis, il y avait sans doute d'autres abrutis à Teenagers. Alors il s'arrêta net. Il était juste en face de larges escaliers sombres, menant à une salle de torture, ou pire, aux psychiatres. [Ahem] Seigi se retourna, seul son chien avait tourné la tête, et l'autre gueularde n'avait même pas bougée, elle regardait simplement les yeux de Red, dévisageant son regard comme une ahurie. Seigi adorait ça, quand les gens s'abrutissaient devant une chose peu commune. Elle ferait presque pitié. STOP ! N'oublions pas que Seigi devait se "rattraper" pour ses méchancetés, à sa façon. [...] Voyant que Aby s'obstinait à le fixer droit dans les yeux comme une question silencieuse, "Red" soupira et jeta un regard aux gigantesques valises d'Aby.

"Tu veux quand même pas que je t'aide pour les valises ?"

C'était le minimum, non ? Peut être, enfin... C'était sûrement idiot, parce que 6 valises à porter par deux faignasses jusqu'à une chambre, où le trajet serait parsemmé de paroles inutiles d'Aby, la route serait longue... Mais qu'est ce qui t'a pris, Seigi, de proposer ton aide ? Supporte la autant que tu peux, courage.

Nanmého ! Pour qui il se prenait celui là ! Elle pouvait être gentille et tout le tralala mais il y avait des limite à ne pas dépasser. Aby détestait qu’on la prenne de haut, pile poil comme Seigi était en train de le faire.
Son insolence l’exaspérait déjà. Elle savait très bien qu’elle était pire que bavarde mais si son don pour la parlotte l’ennuyait tant que sa il n’avait qu’à le dire dés maintenant.
Il ne parlait pas beaucoup mais si c’était pour être méchant à se point se n’était pas la peine. Aby n’avait pas envie d’avoir des gens comme sa dans son entourage. Elle n’avait pas besoin d’être méprisant et qui manque cruellement de tact. Le tact est toujours bon à prendre quand on veut se sortir de situations délicates –ou non-.
Elle commençait déjà à bouillonner de l’intérieur. Il allait se prendre un bon coup de pied entre les omoplates et un coup de poing ou je pense il allait tout de suite faire moins le mariole. Seigi ne savait surement pas, non c’était sur il ne le savait pas, qu’Aby était très violente. Une des principales raisons de son arrivée ici. Il aurait le temps de le savoir un peu plus tard.

« Baisse d’un ton tu veux. Si jte fais chier dis le toute suite. »

Et oui c’était comme sa. Aby ne savait pas ce que c’était d’être prise de haut, c’était son rôle normalement. Que voulez vous, on est pas parfait. La gamine se leva suivit de près par sa chienne. Toisant de haut ce mec, profitant de ses quelques centimètres de plus que lui. Il n’allait pas jouer longtemps à ce petit jeu du « Tu me cherches, je te cherche. »
Il devait vraiment avoir envie de se faire des ennemis tout de suite. Ou alors il ne savait pas parler aux gens comme des êtres normaux. Enfin bon, tant pis pour lui. S’il voulait faire partit de la liste noire d’Aby, à ses risques et périls.
Elle le regarda avec un regard encore plus provocant que le sien, le fixant droit dans les yeux.

« Pas besoin de ton aide. Je ferrais plusieurs allers retour. J’ai pas besoin de ta pitié, g-a-m-i-n. »

Et paf ça fait des chocapik. Non mais vraiment, vous croyez peut être qu’elle allait se laisser porter ses affaires par un mec qui se moque éperdument d’elle ?
Elle passa devant lui en le bousculant un peu. Chopa trois de ses valises, en mis une dans chaque mains et l’autre sur son dos. Malgré les apparences la gamine avait de la force, beaucoup de force. Elle courut dans les escaliers, trouva sans problème le dortoir, en même temps s’était écrit sur la porte.
Redescendit aussi vite qu’elle était monté et attrapa ses dernières valises. Rejetant ses cheveux en arrière.

*Totalement immature...*

Seigi assista à cette véritable scène de théâtre magistralement époustouflante. D'abord, Aby s'énervait, pris ses valises, le bouscula, revint prendre une autre valise et dégagea ses cheveux d'une manière aussi féminine qu'absurde. Le tout suivit par son petit chien qui devait être le seul à la supporter. Nah mais cette nana, c'était un danger, fallait l'enfermer, d'autant plus qu'elle serrait bien les poings, et ca se voyait, elle tremblait de colère... Il en faut peux, dis donc. Seigi la regardait faire ses allez-retours, d'une démarche à péter le carrelage. Il attendit qu'elle ai montée les escaliers avec sa dernière valise pour lui lancer un:

"Alors c'est tout, petite ? Il t'en faut si peu pour que tu en vienne à serrer des poings ? N'oublie pas que si tu veux te faire des amis ici, t'as interêt à moins faire l'imbécile."

Seigi ne s'attendait pas à ce qu'elle revienne lui foutre une raclée, ni à ce qu'elle se barre sans rien dire, mais si elle cherchait les emmerdes, Seigi se ferait une joie de lui expliquer, dans la limite du possible, car même si Seigi court plus vite qu'elle ou que son chien, il serait pas capable d'encaisser le seul moyen d'expression d'Aby ; Les poings. Autrement dit, elle n'avait plus grand chose d'intéressant à dire et se ferait entendre raison avec ses poings. Eh bien il l'attendait, à supposer qu'elle ou son chien arrive à l'attraper. Ou alors, dans le meilleur des cas... Elle s'en irait gentillement sans rien dire.

A peine avait-elle posé les pieds sur la dernière marche avec ses valises qu’il lui lança une remarque cassante. Craquant dans l’air comme un coup de tonnerre. Mais il cherchait vraiment la merde ma parole. En plus il était un peu trouillard ou alors elle ne s’appelait pas Aby Dan. Il avait attendu qu’elle soit bien tout en haut pour lui parler méchamment. Il avait peur d’elle ! En voilà une bonne nouvelle. La seule de la journée. Seigi n’était pas au bout de ses surprises. Okey Aby se défendait souvent par la force, mais dans le cas contraire elle ne serait pas là en train de se prendre la tête avec lui.
Seigi l’avait provoqué elle n’allait pas laisser passer ça. Il croirait qu’il avait remporté la première bataille. Grave erreur.
A peine balancer ses dernières valises dans le dortoir, explosant quelques bibelots au passage, elle se retourna et marcha bien décidé à lui faire payer ce qu’il venait de dire.

Elle était maintenant face à lui sur la troisième marche de l’escalier, assez pour prendre de l’élan et lui sauter dessus. « Lui sauter dessus » C’était une idée à retenir. Elle plia au maximum les genoux et prit tout son élan, canalisant toute sa force dans ses jambes.
La gamine écarta les bras et prit son envol. Ouah ! C’était qu’elle volait haut la p’tite. Une paire d’ailes et elle aurait fait un parfait pigeon.
Aby s’éleva plusieurs mètres en l’air, elle a de la force je vous l’avais dit. Elle avait prévus d’atterrir droit sur le torse de Seigi. Par terre dans une telle position il ne pourrait plus bouger et elle pourrait le contempler gisant sous son poids. Seul détail qu’elle n’avait pas prit en compte c’était l’agilité de son adversaire. Il était plutôt rapide pour un méprisable nain.
Aby alla donc s’écraser quelques mètres plus bas, non pas sur lui mais à côté. Cet enfoiré venait de faire l’esquive du siècle en poussant un petit « Hop ! ». Aaah qu’est ce qu’il pouvait être énervant celui la !
La jeune fille avait maintenant la face contre le carrelage froid.

« Aïe ! »

Il n’y avait pas eu de craquement bizarre pendant la chute, rien de cassé donc. Alléluia, elle était encore en état de lui casser la figure.
Elle décolla sa joue du sol et eut le plaisir –ou pas- d’admirer les tongues de Seigi. Une remarque désobligeante lui brulait la langue. Elle mourrait d’envie de lui dire qu’il puait des pieds histoire de la taquiner un peu. Mais elle se retint, elle volait quand même un peu plus haut. Aby poussa sur ses bras pour se relever, à moitié. Elle avait la flemme de se mettre debout et resta assise sur les fesses. Ouïe, elle avait un mal de fesses phénoménales. Mais elle ne fit pas mine d’avoir mal, Seigi rigolerait de plus belle.

« Un problème avec mes poings peut être ? »

Elle s’énervait mais se calmait vite. Défaut ou qualité ? Qui sait ? Elle sourit quand même en sa direction prête à exploser de rire. Elle venait tout de même de se ramasser la tronche par terre comme une belle loque. Il y avait de quoi rire non ?

Magistral. Tout simplement magistral. Non, pas l'esquive de Seigi, qui voulait plutôt ne pas abimer son masque, mais le vol plané d'une rebelle en colère qui se transforme en atterrissage pathétique. Magistral, c'est tout. C'est vrai qu'il y avait de quoi rire, mais il en fallait plus pour tirer les les lèvres de Seigi. De toute façon, elle avait ce qu'elle méritait, même son chien, resté en haut des escaliers avait l'air content. Aby était apitoyante, elle s'assit en faisant mine de ne pas avoir mal (genre...), alors que Seigi l'avait bien vu, elle s'est bien pété la gueule, quand même. Par pitié, empathie, ou compassion, appelez ça comme vous voulez, Seigi s'accroupit et lança un regard à Aby, l'air de dire "tu vois ?". Seigi méritait tout autant cette chute qu'Aby. Sauf que Seigi, il était indemne ! Et ce n'est pas le cas de tout le monde. [...] Peut-être avait-il mal fait de s'abaisser à son niveau. Alors il se releva, la regarder assise en piteux état était tellement jouissif, la vengeance est un plat qui se mange froid, après tout, hein ? Mais c'est pas possible d'être aussi vilain, Seigi allait bien se rattraper tôt ou tard, à moins que cette boule de nerfs essaie encore des siennes, comme critiquer les tongues de Seigi, par exemple. Nah mais quand même, ce gros *BAM*, la tête d'Aby sur le carrelage, suivi d'un *hop*, que de bons souvenirs de ces premiers pas ici. Quant aux premiers pas d'Aby, ils semblaient légèrement ratés. Cette dernière, remontant la tête laissa montrer ses joues contenant un éclat de rire qui ne tarderait pas à s'échaper. Ah, ca ferait presque sourire Seigi.

"Alors... À l'amiable ?"

Aby était toujours gentiment assise aux pieds de Seigi, un peu comme un gentil chienchien à son pépère. Elle avait horriblement mal aux fesses et toute cette douleur lui remontait dans le dos. Rien n’avait craqué lorsqu’elle était tombée mais cela ne voulait pas dire qu’elle ne s’était rien fait de mal. Elle essaya de délier son dos, histoire de faire un peu d’exercice et de se détendre mais un horrible bruit sonna dans le silence. La gamine venait de se froisser quelque chose. Certes elle avait mal mais n’oublions pas que sa situation était plus que comique. Se ratatiner devant un presque inconnu de manière aussi magistral, il y avait de quoi rire. Elle ne put d’ailleurs s’en empêcher très longtemps et regarda Seigi avec des yeux embuée de larmes. Aby éclata d’un rire franc et pas trop bruyant comme on aurait pu s’y attendre. Les larmes coulaient toute seule sur ses joues. Pas de douleur hein, mais juste que lorsqu’elle rigolait aussi fortement elle pleurait. Ce n’était peut être pas le cas de tout le monde ? C’était son cas, point final.

Après une petite trentaine de secondes, Aby tenta de se mettre debout mais retomba derechef comme si ses jambes ne lui répondaient plus. Son dos la faisait souffrir certes, mais cela n’arrêta pas son rire. Il fallut encore quelques minutes pour qu’elle se calme et prenne entièrement conscience du mal qu’elle ressentait. Cela lui en tira une grimace très peu féminine. Qu’est ce qu’elle avait mal ! Si Seigi s’était laissé gentiment sauté dessus il n’y aurait pas eu de problème. Dans le pire des cas ce serait lui qui aurait mal et Aby sauterait partout pour crier sa victoire. Enfin bref, les rôles avaient été inversés cette fois, c’était la « girafe » qui souffrait, c’était elle la victime.

« Mouais à l’amiable ! Mais aides moi plutôt à me lever tu veux ! »

Un petit passage par l’infirmerie n’était pas prévu dans son programme mais elle était persuadée que Seigi l’y amènerait comme un parfait gentleman. J’ai faillis dire nain mais je me suis retenus _o_
A peine arriver et elle commençait déjà à faire la mongole, le dos en miettes et peut être autre chose. Elle allait peut être finir par s’y plaire à cet institut. S’il y avait de l’action comme sa tous les jours, rien de tel pour entretenir sa forme. Bon okey, il n’y avait pas de tapis rouge pour les accueillir mais l’ambiance y était surement excellente. Elle ne regretta pas –pour la première fois- la décision de ses parents. Après toutes les écoles de fou où elle était allée, celle-ci remonterait sans doutes le niveau, il n’y avait pas mal à sa de toute façon.
A Teenagers elle allait pouvoir se défouler, si il avait autant de liberté qu’il le laissait paraître, si ils ne venaient pas lui mettre une camisole dés la première semaine ou même si il leur laissait le droit de choisir leur chambre \o/ Alléluia, cet endroit était le pied.
Une question s’imposa tout de même à elle ! Au bout de combien d’avertissements étaient-ils renvoyés ? Beaucoup surement, sinon cet institut courrait à la faillite. Vu le prix de la pension ici, l’école avait plutôt intérêt à être d’une excellente qualité. Des cours de théâtre par exemple, ou une géante salle de musique pour qu’elle puisse jouer de la grat’.

Son chien était tranquillement assis en haut des marches regardant la scène d’un air moqueur. Petite garce, elle profitait bien du mal de sa maîtresse.

« Aramiss, au lit. »

L’ordre donné, Aby était sûr que sa chienne allait aller dans le dortoir où elle avait balancé précipitamment ses affaires. Lorsqu’elle les avait jetés, elle n’avait vu personne, bizarre. Tous ses jeunes préféraient-ils être en chambre séparés avec un ou deux colocataires maximum ? C’était peut être mieux pour elle aussi alors. Elle irait faire une demande très bientôt. Du moins, lorsqu’elle pourrait de nouveau marcher XD.

Seigi restait debout, son regard s'était légèrement apaisé, mais pas encore assez pour reprendre confiance en lui, quoique, avec un petit pois à la place du cerveau, on peut lui faire confiance en toutes conditions ! *ahem* Les tentatives d'Aby pour se relever étaient désolantes, tellement qu'elle demandait l'aide du gentil Seigi. Qu'allait-il faire ? Lui arracher le bras, bruler son chien, se foutre de sa gueule, ou bien l'aider ? D, la réponse D. En haut, le chien ne semblait pas éprouver la moindre pitié pour sa maitresse, donc, c'était pas lui qui irait l'aider. Crotte, Seigi n'avait pas le choix. Aby tendit la main vers le ciel, Seigi lui pris l'avant-bras qu'il tira avec l'aide du propriétaire de celui ci. Chose faite, Seigi s'appercut qu'elle s'était fait mal surtout au dos et au bras. Donc, impossible de la tirer, ou de l'amener bras dessus bras dessous. Tant pis pour le contact, il ne la tirerait même pas de force jusqu'à lui déboiter l'épaule. Il la laisserait juste le suivre jusqu'à l'infirmerie. Et puis, la valise de Seigi était plus importante. Il lâcha donc Aby lorsqu'elle était debout et repris sa valise en montant les escaliers.

"Viens, t'as besoin d'aller à l'infirmerie."

Oh, c'est vrai ce mensonge ?

[Suite ==> Infirmerie [Seigi/Aby/Carl]]

Sujet: Re: Il est où mon tapis rouge ? O__O [PV Seigi]

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Il est où mon tapis rouge ? O__O [PV Seigi]

Il est où mon tapis rouge ? O__O [PV Seigi]

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