► État Civil
• Nom & Prénom : Shitaki Junjou
• Surnom : Joujou
• Age : 17 ans
• Date de Naissance : Son anniversaire a toujours été fêté le 12 décembre.
• Lieu de Naissance : Inconnu.
• Sexe : Masculin
• Orientation Sexuelle : Homosexuel
► Casier Judiciaire
• Nombre d'arrestations : 2
• Délits commis : Prostitution et détention et usage de produits illicites.
► L'institut Teenagers
• Présent depuis : Tout nouveau.
• Chambre ou Dortoir : Très timide, mais l’assistante sociale a demandé une chambre à plusieurs.
• Intégré à cause : Décision d’assistante sociale.
► Physique
• Taille : Junjou est plutôt petit, pour renforcer son physique de poupée, même s’il lui arrive souvent de mettre des talons hauts pour se grandir un peu.
• Poids : Il doit faire attention aux vents forts pour ne pas s’envoler. Effectivement, Junjou est très maigre, voire trop. Manger est pour lui une répulsion à cause de l’attitude des yakuzas.
• Couleur de cheveux : Junjou à les cheveux plutôt longs et roses, qui lui tombent sur les épaules. Il aime beaucoup les accessoiriser, particulièrement avec cette barrette tête de mort qu’il ne quitte plus.
• Couleur des yeux : Comme pour la couleur de ses cheveux, Junjou à les yeux roses. Ce n’est pas artificiel, il les a toujours eu comme ça, et il pense être un bébé éprouvette sur qui on aurait testé cette couleur.
• Vêtements les plus souvent portés : Junjou porte constamment des robes ou des jupes avec des hauts plutôt féminins. C’est sa façon d’être, et il ne compte pas changer. Ses jambes n’ont pas connu de pantalon depuis qu’il a 10 ans. Pour traîner dans sa chambre ou autre, il aime mettre un long pull large et confortable. Ses sous-vêtements sont également féminins, souvent dentelés ou kawaii. Il affectionne plusieurs couleurs : le rose, le noir, le gris, le mauve et le blanc. Ce sont souvent des robes dans le style gothique lolita. La dentelle, les bijoux en argent, quelques accessoires kawaii et grunge complètent ses tenues. Il porte uniquement des chaussures à talons, et ne se sent pas à l’aise d’une autre façon. Qu’on se moque de son physique l’importe peu.
• Autres : Junjou possède un tatouage de coeur brisé sur la hanche. Et de nombreuses cicatrices sur son visage et son torse.
► Caractère
• Qualités : Junjou est ouvert, prêt à écouter tout le monde. Et à réconforter et consoler. De manière enfantine, évidemment, parce que c’est sa manière d’être. Mais il est toujours là pour ceux qui ont besoin et envie de parler. Il est également très généreux, et n’hésite pas à partager ce qu’il a. Il est très poli et respectueux, parce qu’on lui a appris à se conduire de cette façon et qu’il ne se voit pas faire autrement. Il est posé, et s’énerve rarement. Il est aussi incapable de faire du mal à une mouche.
• Défauts : Junjou est trop timide. Si bien que ça l’empêche parfois de parler aux autres. Il est également asocial, mais c’est presque maladif à cause de ce qu’il a vécu. Il est extrêmement naïf, parce que tenu dans l’ignorance la plus totale pendant presque toute sa vie. Il est aussi très lunatique et rêveur, et il est parfois difficile de lui faire revenir les pieds sur terre. Si être taciturne est considéré comme un défaut, c’est alors ici qu’il faut le placer, parce que Junjou l’est beaucoup. Autant à cause de son état mental que son « éducation », si on peut appeler ça comme cela.
• Centres d'intérêts : Junjou est très porté sur la mode et tout ce qui l’entoure. C’est quelque chose qui lui plaît beaucoup, et il lit beaucoup de livres ou magazines là-dessus. Il aime aussi ce qui touche à la photographie, bien qu’il est incapable d’en pratiquer. Il aime beaucoup les belles images, qu’elles soient de mode ou pas et les collectionne pour décorer son endroit personnel et ses affaires. il n’a pas vraiment d’autre sujets d’intérêts particuliers, mais il lui reste plein de choses à découvrir.
• Goûts & Loisirs : Junjou, appréciant la mode, à appris très tôt à fabriquer lui-même ses propres accessoires et parfois tenues. C’est un de ses passes temps favoris, ainsi que l’écriture (de toutes sortes de choses) et la lecture. Il aime aussi pratiquer les langues. Il connaît le Russe, le Japonais, l’Anglais, et il essaie de s’initier au Français, avec des méthodes pour apprendre seul. Il aime les peluches et le chocolat. La musique est également très importante pour lui.
► Histoire
Junjou est dans l’ignorance totale de sa naissance. Ses plus lointains souvenirs remontent à un hangar gris où il jouait, pendant que les hommes en costards à fines rayures, aux cheveux plaqués et aux lunettes noires réglaient leurs affaires. C’était chez ce genre d’homme qu’il habitait. Chez les yakuzas. Dans le quartier général de la maison. Il était la petite chose divertissante de la maison. Il leur tenait compagnie. Il les faisait rire. Il leur servait d’alibi si des policiers trop sûrs d’eux osaient se frotter à eux. Qui douterait de ce garçon tout frêle, à la voix aigue, qui affirmait avoir joué aux cubes avec tel ou tel yakuza que ces officiers soupçonnaient ? Mais ce n’était pas la réalité. Junjou ne possédait pas de cubes, et il accompagnait depuis qu’il savait marcher les hommes quand il s’amusait à torturer un de leur contrat dans ce hangar miteux. Ils finissaient bien sûr par le tuer. Et cela finit évidemment par traumatiser le petit enfant. Voir tant de morts sous ses yeux, c’est sûr. Mais aussi ce qui se passait après. Car les yakuzas, excités par leurs actes, n’hésitaient pas à décharger leurs pulsions sexuelles sur Junjou. Et son enfance se passa de cette manière. Se faire toucher, voir des meurtres sanglants.
Ca a bouleversé tellement de choses en lui qu’il ne sait plus dire « je » et parle de lui à la troisième personne. Comme le faisaient souvent les autres, parlant de lui comme s’il n’était pas là en sa présence. Un psy avait analysé que c’était une méthode d’autodéfense psychique assez bizarre. Pour s’éjecter de ces scènes atroces, quasi quotidiennes. Pour ne pas être associé à ces actes traumatisants, être vu comme un spectateur de lui-même sans défense. Toutes ces raisons, le traumatisme subi fait qu’il parle de lui à la troisième personne. Il continue de le faire, même si certains prennent ça pour de la folie. Plus il grandissait, plus son corps prenait des proportions extrêmement androgynes. Ce qui amena bien vite les hommes de main à lui faire porter des tenues de plus en plus féminines. D’abord des robes et jupes longues, puis de plus en plus courtes. Cette vision leur faisant encore plus d’effet, ils ne le laissèrent plus porter autre chose. Et en grandissant, Junjou devenait de plus en plus coquet. Il passait du temps à essayer d’être le plus joli possible, pour avoir le plus de marques d’affections des hommes du groupe. Il prenait les mains aux fesses et autres choses du genre pour des marques d’affection, venant de ces hommes là. Il comprenait aussi l’importance pour sa survie d’être le plus sexy. Plusieurs années se déroulèrent ainsi. Violences, viols, meurtres, habits féminins… Et quelques heures de cours le matin avec un professeur particulier. Peu, pour le maintenir dans une naïveté -toute relative- mais assez pour le faire paraître cultivé lorsque des membres plus lointains venaient voir leur chef.
Chef qui commençait d’ailleurs à trouver cette décoration de douze ans fort bien jolie et amusante. Il joua plusieurs fois avec, amusé par sa timidité et le rouge qui lui montant aux joues quand il lui demandait d’ouvrir ses jambes et qu’il regardait sous sa jupe. Puis, comme il se lassait vite mais le trouvait toujours aussi joli, il lui ordonna d’aller sur le trottoir pour lui rapporter de l’argent. Mais Junjou avait un privilège, en tant qu’ancien jouet du chef : pouvoir garder un pourcentage –bien qu’il soit faible- sur l’argent récolté. Assez pour s’acheter une nouvelle garde robe, et peaufiner sa coquetterie avec de nombreuses choses, vu le succès fulgurant que remportait Junjou. Il s’habillait toujours en femme, très attiré par ça. Il aimerait parfois en être une, et il lui arrive de dire « elle » quand il parle de lui. Très souvent. En fait, cela arrive par période. C’est en faisant cette activité que Junjou s’est découvert cette attirance pour les hommes. Certaines femmes voulaient l’avoir, mais il ne ressentait aucune attirance pour elles. Il se forçait, comme toujours, pour l’argent, mais il sentait que sa préférence s’orientait vers les garçons.
Mais très vite tout se dégrada. Vers l’âge de 15 ans, Junjou avait changé. Il se droguait, pour oublier ses soucis. Pour oublier les meurtres de plus en plus violents, les viols successifs qu’il subissait, cette obligation de se prostituer. Il le faisait évidemment en cachette des yakuzas, persuadé qu’il aurait beaucoup de problèmes avec eux s’ils étaient au courant. Ce qui fut vite le cas. Ils le trouvèrent un jour, allongé sur le trottoir, les pupilles dilatées. Et ils ne se firent pas tendre avec lui. Ils l’enfermèrent dans ce hangar miteux où Junjou était souvent allé. Quand il se réveilla, il se mit à trembler de tous ses membres. Il sentait ce qui allait lui arriver. Il allait mourir, comme tous les autres gens morts dans cet endroit. Ils s’amusèrent beaucoup avec lui, le griffant, le blessant, le violant avec toutes sortes d’objets. Puis le chef ordonna qu’on le laisse tranquille. Le tuer ne reviendrait à rien. Il eut ordre d’arrêter de se droguer, et se fit surveiller constamment par des hommes pour qu’il s’en assurent.
Ca l’aida peut-être un peu, car après son arrestation, il n’avait plus repris de drogue. Sauf le jour où il ils l’avaient trouvé… Evidemment, il avait toujours été libéré, les yakuzas ne laissant pas un jouet croupir en prison. Malheureusement pour eux, un jour où Junjou se promenait dans les rues de Tokyo pour acheter des vêtements, il se fit arrêter par la police, qui le conduit chez l’assistante sociale. Son acte de naissance était un faux, et ses policiers semblaient ne pas avoir peur des yakuzas. Ils jugeaient peut-être que ce garçon avait le droit à une vie ? Bref, ils semblaient avoir tout prévu depuis longtemps, et attendu que Junjou ne soit plus sous la surveillance des yakuzas pour agir. Ils lui avaient trouvé une place dans un centre pour jeunes délinquants aux Etats-Unis. Et l’y envoyèrent, avec sa garde robe et ses affaires, dont il n’avait aucune idée de la façon dont ils s’y étaient pris pour les récupérer. Peut-être était-ce le nouveau yakuza, un infiltré ? Il ne le saurait jamais. On lui demanda la couleur naturelle de ses cheveux et yeux, et il répondit rose. Il ne les avait jamais vu autrement, et son hypothèse sur sa naissance lui paraissait probable… Surtout qu’un scandale de ce genre ne tarda pas à éclater dans les journaux. On testait des couleurs anormales sur des bébés éprouvette.
Maintenant, Junjou a 17 ans, et se présente devant l’établissement de redressement dont l’assistante sociale lui a parlé…
(Avatar : Laurie, Losing Neverland by Fahr Sindram)