Demande pour colocataire.

Sujet: Demande pour colocataire. Mer 30 Juil 2008 - 15:22

Roxanne et moi sommes retournés dans la chambre après notre petite discussion dans la salle de bain. J'ai comme l'impression que celle-ci a installée un léger froid entre nous deux, je n'aime pas ça.
Me sentant vraiment stupide je n'ai pas adressé la parole à Roxanne depuis quelques minutes. J'aimerai qu'elle prenne conscience que j'ai changé, et que plus jamais je ne la ferai souffrir. Cette histoire à été certainement trop loin pour pouvoir être oubliée.
Je comprends qu'elle puisse m'en vouloir comme je lui en veux aussi de ne pas m'avoir contacter durant notre séparation. Toutes ces lettres sans retours. Ne voulant lui faire aucun reproche, je ne lui en parlerais pas. Même si tout ça me reste en travers de la gorge, je sais que je n'y suis pas pour rien non plus, et qu'elle à sûrement eu raison d'essayer de m'oublié comme j'ai pu le faire moi aussi. C'est aussi pour cette raison que j'espère quelle ne trouvera pas mes écrits, ceux qui sont dans ma valise. Je ne m'arrête plus de penser à ça. Peut être que j'irais les brûler dans la nuit, sans que Roxanne ne sans aperçoive.
J'ai déposé mes vêtements dans la chambre ainsi que mon amour, puis nous sommes repartit sans même se dire un mot.
Une main dans ma poche et l'autre autour de sa taille nous marchions vers le bureau du directeur. Nous avancions lentement, regardant le jardin autour de nous. Ce soleil est encore aujourd'hui le seul maître de cette chaleur interminable. Mes cheveux sont encore trempés et cela me rafraîchit un peu bien que je commence à avoir un peu soif. Il faudra que nous prenions l'initiative d'aller prendre un petit déjeuné après notre virée chez la direction, j'en parlerais à Roxanne tout à l'heure.
Traversant les longs couloirs maintenant jonchés de jeunes résidents, nous arrivons devant un étrange bureau blindé.
Une camera au-dessus de nos têtes nous épie sans ce faire de peine. Je la regarde curieux, et lui tir la langue tout en espérant que la personne derrière celle-ci ne soit pas le directeur.
Roxanne est contre moi et semble distraite par le fait que la porte soit autant sécurisée. Serrure à empreinte digitale et reconnaissance vocal, je n'avais jamais vu ça de toute ma vie, même les banques doivent être moins surveillées. Je me retourne vers Roxanne et la regarde en souriant.

"Alors, on entre ?"

Je lui dis ça sur un ton un peu moquer, me demandant ce que bien receler ce fameux bureau...

Voilà nous y sommes tout deux devant la porte du bureau du directeur.Si j'avias le choix je n'aurais pas fait tout ce chemin.jusqu'à maintenant dieu merci je n'ai jamais eue à franchir cette porte.Je n'ai jamais été convoquée dans ce bureau,je n'y ai jamais mis les pieds.Je ne me souvenais donc pas très bien du chemin mais bon on y est.Evan et moi on ne s'est rien dits sur le trajet.Notre conversation de toute à l'heure a jeté un froid y a pas à dire .Enfin je pense qu'il m'a déjà pardonnée,sa main est autour de ma taille je suppose que cela veut dire qu'il ne m'en veut pas au fond.

Il me demande si nous entrons,je ne sais pas trop quoi faire cette porte m'a l'air tellement bien sécurisée que je me dit que si je pousses la poignée un système d'alarme des plus sophistiqué et compliqué risque de s'enclencher.

"Euh...Je préfères tout de même frapper avant d'entrer."

Je frappes doucement à la porte.Je me demandes si le directeur a déjà entendu parler de moi.Certains membres du personnel parlent souvent de moi comme l'artiste en herbe du coin.Ca ne me dérange pas mais sur ce coup-là j'espère que ça ne va pas me porter préjudice.Nous attendons.Le silence s'installe la porte finit par s'ouvrir au bout de quelques instants...

Le bureau de Maverick vu de l’extérieur avait des aires de forteresse des temps modernes il fallait l’avouer. Mais ceci plaisait énormément au directeur, qui trouvait que les châteaux forts et les tanks blindés avait un esthétisme indéniable. Pourtant à l’intérieur, c’était un endroit bien particulier, avec de la moquette, un bureau en bois noir ciré et vernit de façon impeccable, avec un montagne de paperasse soigneusement rangée, le reste était d’une sobriété agréable, de la peinture blanche sur les murs, des étrangères ou pendait des archives, une baie vitrée derrière le directeur assit dans son bureau qui lisait la fiche d’un étudiant, la chose seule un rien étrange était les ampli sur les murs qui diffusait de la musique, un groupe de metal finlandais. Vous devez vous dire «tiens, mais il écoute ça lui? » et bien oui, Maverick écoute tout ce qui est écoutable ou qui lui plait. Quand à ses Cds, la chaîne hifi, les DvDs, ordinateur, les sculptures d’art contemporains, tout était dans ses appartements séparés de son bureau par une quantité astronomique de portes en acier trempés et de tout type de systèmes de sécurité dernier cri. Laissez les élèves approcher ses trésors? Et puis quoi encore? Pourtant ne pas jeter de l’or à travers les fenêtres tant qu’on y est? Non, Maverick avait le sens de la logique et des priorités. Seule chose personnelles présente dans cette pièce: la photo de sa femme qui date de l’année suivant son mariage, et une photo récente de sa fille. Ni plus ni moins. La plupart des jeunes qui venait ici ne faisait même pas attention à ce détail, et les autres était trop intimidés pour regarder.

Little Danae O’Hara, Oh Dana my dear …♫

Chantait les baffles quand il entendit des petits coups polis donné sur la porte blindée. Sans lever le nez de sa feuille, il posa machinalement le doigt sur le bouton pour ouvrir son bureau, et pour le refermer quand il entendit les pas des intrus s’approcher. Seulement à ce moment là il posa la feuille sur son bureau noir et se saisit de la télécommande pour stopper la musique. Puis il leva enfin les yeux vers les élèves, qu’il toisa sans rien dire pendant un moment. Il avait déjà vu la jeune fille dans l’établissement… une artiste d’après les dires du personnels, et son look criard qu’il n’aimait pas vraiment. Quand au garçon, il semblait nouveau. Un couple? C’est bien mais que fichait-il ici? Ses yeux roulèrent de l’un à l’autre silencieusement, alors qu’il avait les coudes sur son bureau, et un air aussi acceuillant qu’une porte de prison. Finalement contre toute attente, il sourit, qui se voulait être poli mais qui avait plus un côté méfiant qu’autre chose.

Mademoiselle Doche c’est cela? Première fois que vous venez ici.

Il dirigeait ses yeux vers son compagnon.

Et vous ne je vous connais pas. Vous venez me faire vos présentations? Qu’a cela ne tienne! Je suis Maverick Hyde, directeur de Teenagers. En espérant que votre séjour soit… non pénible.

D’un geste ample, il leur désigna les sièges.

Je n’aime pas que quelqu’un soit debout quand moi je suis assis, si vous voulez bien vous posez et me dire votre nom, et ensuite me dire votre requête -vu que je ne pense pas que vous êtes là pour une visite de courtoisie- nous pourrons discuter.

Roxanne venait de frapper de sa petite main la porte de métal qui se dressait devant nos visages ébahis. De sa lourdeur la dite porte s’ouvrit lentement laissant entrevoir la lumière de ce jour. Le son faible d’une musique vint jusqu’à nos oreilles et Roxanne se retourna vers moi surprise.
Mon regard se figea sur le sien et je me vis pris d’un soudain fou rire. Essayant de maintenir ma main plaquée sur ma bouche pour empêcher mon rire d’interrompre cette scène quelque peu angoissante, Roxanne continua d’ouvrire la porte pour ainsi nous trouver dans le fameux bureau du directeur. Malheureusement pour moi mon fou rire ne s’en alla pas comme il était venus et me cachant difficilement derrière Roxanne, regardant le sol et lui serant etroitement la main, je ne vis pas tout de suite le visage de notre cher Directeur.
Je sentit alors la main de Roxanne se crisper sur la mienne, la serrant plus fort comme si elle avait peur. Je relève la tête et me voilà face au dirigeant de l’institut, assis aisément sur son antique fauteuil de cuire, les coudes sur son bureau et son regard interrogateur visant le petit couple que nous sommes. L’impressionnante sorte de personnage qui se tient devant nous me donne un léger frisson dans le dos et j’en perds instantanément mon rire lorsque celui s’adresse à mon amour avec un air directeur.
L’homme reconnaît Roxanne et sait bien qu’elle n’est encore jamais venue ici. Je ne sais pas si c’est de la peur mais ma belle me sert la main, me l’écrasant presque de sa petite force lorsque le directeur la scrute de son regard glacial. Il m’adressa alors la parole, me demandant des présentations et me souhaitant un pénible séjour. J’ignore qu’elle genre de personne il peut être, mais le peux que je viens d’entendre me fait penser de lui qu’il est un homme cru mais qui confer la confiance et le respect.
Il nous fait signe de nous assoire ce que Roxanne semble ne pas vouloir faire. Alors que M. Hyde nous parlais toujours, je me mit à pousser légèrement Roxanne pour lui donner le courage de s’assoire, je crois qu’en fait c’est un peu moi qui suis inquiet dans cette histoire. Cet homme est certes très impression en vu de nos petites personnes, mais ce que je redoutais était qu’il refuse notre demande. Je finis par lâcher la main de Roxanne pour ensuite m’assoire à ses cotés dans un autre siège.
Si j’ose parler, j’espère ne pas paraître trop intimidé par lui et me risque à lui donner mon nom. Une crainte s’installe dans mon esprit, et s’il avait lu mon dossier et qu’il était au courant de ce qui s’était dérouler quelques mois plutôt avant mon transfert. Irait-il jusqu’à déballer les raisons de ma présence ici ? Je ne voudrais surtout pas qu’il annonce comme ça, devant Roxanne qui n’est pas encore au courant, que j’ai tenté de me suicidé et me suis plongé dans la drogue pendant un moment. Je sens une goutte de sueur perlée le long de mon front bouillonnant et me décide à tout de même lui répondre.

«Enchanté M. Hyde c’est bien ça ? Je me présente, Evan, Evan Meyrink. J’ai été transféré ici d’un autre internat d'Angleterre. Roxanne et moi voudrions partager une chambre, c'est la demande que nous sommes venus vous faire. »

Je ne sais pas si Evan s'en rend compte mais cette homme me fait étrangement penser à mon paternel.Pas dans l'apparence physique mais dans l'attitude.Je saisis brusquement la main d'Evan alors que nous sommes sur le point d'entrer.Il me pousse un peu à l'intérieur.Apparemment Evan n'a pas du tout le même souci que moi.Non loin de là il a un énorme fou rire.Le directeur se présente à nous,monsieur Hyde nous invite à nous asseoir légèrement crispée je m'assoies quelques secondes après Evan.

Il est apparemment redevenu normal.Je ne lui lâche pas la main,je lui sers la main un peu plus fort j'espère qu'il a compris ce que je veux dire.Je préfères qu'il explique le pourquoi du comment,quand quelqu'un m'impressionne autant j'ai tendance à perdre tout mes moyens,à dire n'importe quoi.Bref par je ne sais quel miracle il fait exactement ce que j'attends de lui.

Evan a l'air cependant plus stressé que moi ce que je ne comprends pas.Aurait-il quelquechose à cacher,quelquechose à me cacher?Je prends mon courage à deux et je decides d'ouvrir la bouche.

"Je ne voulais pas qu'Evan s'installe sans que l'administration le sache.C'est l'objet de notre visite."

En attendant une réponse je balade mon regard dans la pièce,je vois enfin quelquechose qui semble être personnel c'est une photo de mariage.Le directeur a l'air de respirer la joie de vivre enfin je le suppose parceque je ne vais quand même pas la prendre pour le voir de plus près.Une autre photo repose sur son bureau celle d'une assez jolie fille,blonde aux yeux bleus à peu près mon âge.Assez d'indiscrétions je reporte mon attention sur le directeur dont l'imposante stature impose d'emblée le respect.

Que c’est charmant. Un couple qui souhaitait être ensemble dans la même chambre. Maverick se félicita intérieurement de ne pas leur avoir serré la main, sait-on jamais… soit. Ce genre de cas n’était pas ce qu’il y a de plus rare, mais pas de plus courant non plus, le directeur de l’institut avait toujours trouvé légèrement ridicule de mettre des dortoirs mixtes dans Teenagers, mais quand bien même, il fallait respecter le règlement intérieur… à condition que les deux tourtereaux soient ce qu’il y a de plus « clean. » bien évidemment. Première chose à faire: les caméras de sécurité, un rapide coup d’œil vers l’écran situé sur son bureau lui indiquerait ce que faisait Evan et Roxanne derrière la porte du bureau, ce qui le fit légèrement cillé Mister Hyde, accompagné d‘un léger sourire.

Tiens. Vous avez d’abord tirer la langue à ma caméra, pour ensuite éclater de rire en entendant la musique… Avez-vous une dent contre les chansons d’amours monsieur Meyrink? Ou bien c’est le groupe qui vous dérange?

Sans attendre de réponse, il ouvrit machinalement un tiroir contenant les dossiers complets des jeunes ici présents, rangé sous des pochettes en carton, et qui plus est classé par ordre alphabétique, et quelques secondes, il se saisit de ceux des intéressés, avant de les poser soigneusement sur son bureau et de les consulter, faisant languir les deux jeunes gens mais soit, c’était bien le dernier de ses soucis. Roxanne était déjà ici depuis un an, ancienne droguée, ancienne fugueuse, ancienne voleuse, les réactions à son égard étaient plutôt positives…

Mademoiselle Doche, visiblement le séjour vous profite bien. Vous avez le droit à une ribambelle de compliments, et certains s’enthousiasmes devant vos œuvres. Étrange que je n’ai pas eu vent de ceci, moi qui adore pourtant l’art.

Encore une preuve que le directeur était écarté des favoris et mal vus par ses employés. Alors bien sûr, les cas désespérés, on les lui confiait volontiers, mais ceux qui étaient corrects et aimés par le personnel, que nenni, on lui en parlait jamais. Et pensez vous que Maverick se remettrait en compte? Évidement non. Il avait trop d’ego pour ça, et il fallait avouer que ce fait n’était pas entièrement sa faute, ni de son caractère, et encore moins de son allure intimidante. Il plaça de côté le dossier de Roxanne pour se saisir de celui de son amant. Première réaction:

Hum. Vous êtes arrivé hier.

Ils essayaient de lui faire croire qu’en une journée ils s’étaient soudainement proposé de faire une colocation? Bien sûr que non, ça cachait quelque chose, ces deux là se connaissaient bien avant de venir ici. La suite du dossier n’était pas ce qu’il y avait de plus joyeux, en même temps il fallait faire quelque chose de spécial pour être transféré ici.

Un pensionnat en Angleterre vous dites? J’ignore quel genre de travail ils pratiquent la bas, mais je me ferrait un plaisir de leur donner des leçons d’éducation à cette bande de bras cassés. Et ils se débarrassent de vous en me donnant du travail en plus?! Quand on assume pas son métier on fait faillite mais on se prétend pas pouvoir faire des choses qu’on ne sait pas gérer.

Il poussa un long soupire d’amertume en lisant en voix haute le casier judiciaire du jeune homme:

Vous avez été envoyé là-bas à cause d’un vol à l’étalage, et sur place c’était dépression et drogue à tout va. Sachez que si la bas c’était autorisé, ici c’est l’ablation complète. J’autorise néanmoins la cigarette uniquement dans les chambres, ayant moi-même un sérieux penchant pour les cigares cubains.

Un dernier regard sur le dossier du jeune homme, et il le posa sur celui de Roxanne, pour ensuite l’affaler sur son fauteuil, fixant à nouveau tour à tour les deux amoureux. Certes il fallait qu’il prenne une décision, mais puisqu’il les avait en face de lui, pourquoi ne pas les cuisiner un peu? Après tout, ils se semblaient pas vraiment méchants, et même, c’était peut être une bonne occasion de faire connaissance avec des adolescents sans pour une fois jouer aux gros bras.

Connaissez-vous Bonnie & Clyde? Demanda-t-il l’air de rien.

Toujours aussi nerveux, j’observe les moindres gestes de monsieur Hyde en espèrent qu’il ne prendra pas mon dossier. Je perds tout de suite espoir lorsque je le vois passer son bras dans un des tiroirs du grand bureau. Tenant dans ses mains ce que je redoutais le plus. Les deux pochettes, bien alignées et dressées devant nos yeux, que le directeur épluche sans attendre.
Celui ci semblait quelque peu déconcerté par le fait qu’il m’a vus rire en entrant dans son bureau, et aussi parce que je lui ai en quelque sorte tirée la langue. Ca, j’avais espéré qu’il ne l’aurait pas vu, c’est loupé et sur ce coup j’avoue que ce n’était pas bien fin. J’ai envie de lui dire que je ne supporte pas les cameras, mais je pense que toute l’angoisse qui me bouffe l’esprit en ce moment même, ne me permettra pas de me justifier de cette manière la. Je lui réponds seulement que ce n’était pas la musique qui m’avait fait rire mais le contexte. Je n’allais pas lui raconter que j’aimais les chansons d’amour non plus, il n’avait pas à le savoir et ne le saura jamais. Après tout il ne m’impressionne plus à présent, mon esprit est complètement ailleurs.
Je réfléchis sur comment je vais m’y prendre pour m’expliquer avec Roxanne. Comment tout ça allait se dérouler ? Sûrement très mal. Mon amour allait sûrement m’en vouloir. Tout en cherchant mille moyens de me justifier devant-elle, je sens les minutes s’alourdirent et l’air devenir plus chaud. J’étouffe et ne pouvant presque plus respirer, je me mets à tousser. J’espère que Roxanne ne c’est pas aperçut de ma gêne, même si j’en doute fort, je dois lui paraître étrange depuis quelques minutes.
De toute façon c’est fichu. Je le vois, il s’empare de mon livret et commence à le feuilleter en silence. J’ai envie de regarder Roxanne, de tout lui avouer avant que celui ci ne le fasse à ma place. Machinalement ma main s’empare de celle de mon amour, comme si je voulais lui transmettre tout ce que je ressentais en ce moment même. J’essaye de ne plus penser à rien, simplement que je suis un lâche, ceratinement le pire qui puisse être. Je sers plus fort la main de Roxanne, je voudrais lui dire que je suis désoler, la tout de suite. La regardant dans les yeux, je prends mon air le plus sérieux et attends que le directeur déballe ma vie. Celui ci ne s’attarde pas trop et poussant un soupir, le voilà qui commence à parler du vol et sans attendre de tout ce qui met arrivé par la suite.
Le directeur fait allusion à la drogue, la dépression, mais curieusement il ne semble pas être au courant de mon passage à l’hôpital. Ce sera au moins le plus gros morceau à avouer à Roxanne, je suis d’ailleurs rassuré qu’il n’en ait pas parlé, quant au reste je ne sais pas comment mon amour va le prendre. Elle m’en voudra, j’en suis certain même si j’aime qu’elle me comprenne, je suis compliqué et il n’est pas toujours facile de suivre ce qu’il ce passe dans ma petite tête, vu que je ne le sais pas moi-même.
Et voilà Hyde qui en rajoute une couche en racontant qu’ici je n’aurais pas les moyens de me procurer de la drogue, du moins c’est que je semble comprendre n’écoutant plus trop ce qu’il me dit. L'homme nous demande curieusement si nous connaissons Bonnie et Clyde. Je n’ai pas vraiment la tête à ça, mais je lui réponds que Clyde était sûrement plus courageux que moi. Je laisse glisser mon regard sur celui de Roxanne pour voir sa réaction. Je me déteste et sens qu’elle ne pourra jamais être heureuse avec moi car je suis voué à la faire souffrire et j’en meure.

Sujet: Re: Demande pour colocataire. Ven 1 Aoû 2008 - 0:06

Je restes immobile,en quelques instants monsieur Hyde déballe notre parcours "respectif",il ne semble pas beaucoup apprécier Evan.Mais ce qu'il ignorent tout deux c'est que les parents d'Evan m'en ont avertis lors de leur coup de fil,pas dans les grandes lignes mais j'en sais assez pour ne pas éclater en sanglots.Je n'aimais pas la manière dont il parlait de nous,à ses yeux je ne suis qu'une pauvre fille qui a decidée de faire son intéressante en faisant n'importe quoi du jour au lendemain.Il ne savait pas ce que j'avais traversée et il ne savait pas à quel point ça avait été dur pour Evan d'assumer le fait d'être un enfant adopté.Tout ce qu'il voyait lui c'était deux paumés de plus sous sa responsabilité.Enfin c'est mon avis...Je me laisse un peu emporter.

"Bonnie et Clyde étaient de "grands criminels" ils sont restés dans l'histoire..."

Evan me fuit brusquement du regard,nos yeux se croisent enfin je ne peux pas m'en empêcher,j'ai les larmes aux yeux.Cela fait toujours mal d'entendre parler aussi crûment des problèmes de ceux que l'on aime à plus forte raison quand ce n'est pas elle qui nous l'annonce.Je ne lui en veut pas pour ne pas m'avoir dit qu'il avait des problèmes le peu de fois où il m'a appelée.Si je dois lui en vouloir c'est parcequ'il n'a pas eu le courage de me le dire lui-même.On se connait depuis plus de 10 ans,j'ai été sa meilleure amie et maintenant sa petite amie alors pourquoi ne me l'a-t-il pas dit?Des larmes coulent sur mes joues je ne peux rien y faire...

Monsieur Hyde a fait une bien étrange allusion,voilà qu'il parle de Bonnie et Clyde.Peut-être qu'il nous trouve des points communs,je ne sais pas en tout cas je ne vois pas du tout le rapport.Qui ne les connaît pas?

L’atmosphère avait littéralement coulé dans la pièce, sans oublier qu’elle n’était déjà pas à son plus haut niveau depuis le début. Pour quelle raison? Maverick se demandait bien ce qu’il avait pu dire ou prononcé pour plongé les deux amants dans un désarrois total, mais dire que ceci l’affectait aurait été du plus grand mensonge. C’était juste une interrogation comme une autre, bientôt perdue dans les méandres de l’envie de revenir au sujet qu’il était en train d’aborder. Regardant d’un air absent l’amas de feuilles sur son bureau, il commença d’une voix reculée:

Bonnie Parker et Clyde Barrow… Deux grands criminels oui, mais pas uniquement.

Son regard glissa sur Roxanne, cette dernière étant en train de pleurer en silence. Habitué à voir des élèves en larmes dans son bureau quand il faisait don de son aptitude de psychologue, il avait au préalable une boite de mouchoir en papier sur son bureau, il en retira un et le tendit à la jeune fille.

Allons mademoiselle… fit-il pour qu’elle s’en saisit. Chose fait, il continua: Bonnie était une femme d’un très petit gabarit, blonde avec des reflets roux, portant des robes fantasques rouges, pas forcement discret quand on est la criminelle la plus recherchée de son temps. Artiste poète et serveur forcée pour subsister quand son mari fut emprisonné. Quand à Clyde…

Il tourna cette fois-ci les yeux vers Evan.

C’était un grand brun. D’une taille correcte, voir même très correcte, sa carrière de petit cambrioleur a débuté vers ses 15 ans, ceci est dû à ses origines modeste. Mais soit…

À ce moment il se tourna légèrement vers la fenêtre.

Avant d’être criminels, Bonnie et Clyde étaient amants. Dans une époque de privation ou la crise économique faisait rage dans notre beau pays, la grande dépression vous devez en avoir entendu parler, Ils avaient décidés de donner une gifle aux gouvernements des différents pays, en cambriolant tout et n‘importe quoi. Banque, restaurant, stations services… les seuls morts qu’ils ont causés et dû a quelques malheureuses balles perdues. Ils étaient téméraires, c’est un grand euphémisme, ils ont fait des paris risqués. Notamment cette petite anecdote, ou Bonnie fut grièvement blessée par une balle, et Clyde a braver le risque d’une dénonciation suivi d’une peine capitale pour l’amener chez le médecin. Mais au bout de deux ans, leur courage ne leur a valut d’une méchante fusillade, et une inhumation dans deux cimetières différents pour l’un et pour l’autre. Les deux doivent encore en pleurer de rage.

Le message du discours était très clair. Bonnie et Clyde avait débuté comme Roxanne et Evan, il fallait éviter de tenter le diable dans une époque qui ne pardonne qu’a coup de mort sanguinolente. Après tout, ne sommes nous pas en Californie? La peine de mort était toujours d’actualité, c’est triste, mais c’est ainsi. Décidant de mettre fin aux négociations, il trancha sans les regarder, ses yeux ayant glissés sur les photos posés sur son bureau:

Je parlais au concierge responsable concernant votre nouvelle colocation pour mettre a jour les dossiers. D’ici la vous pouvez disposer, soyez sage et évitez de faire du tapage ou je vous met dans des chambres séparées et surveillées avec des caméra.

Bien sûr, le directeur ne refusait que rarement les demandes du genre, trouvant que l’humanité revient avec la sociabilité, c’était sans doute la cause de son caractère très spécial bien qu’il refusait de l’avouer. Pourquoi ici il agirait différemment?

Mon regard se figea sur celui de Roxanne mais je ne vis aucune réaction venant de sa part. Est ce que tout ça lui était égal ? Peut être n’avait-elle pas entendus. Impossible, elle était sûrement en train de ce remémorer les paroles du directeur et ne tarderait certainement pas à réagir. Cette attente ne fit qu’aggraver ma nervosité et je me mit à manier la chaîne autour de mon cou comme si elle me démanger. C’est un problème, les gens doivent trouver ça bizarre mais c’est une habitude. Je ne peut m'en empêcher dans les moment de stresse, il faut que je touche quelque chose, un bijoux ou bien un morceau de tissu, un objet à porté de ma main, jusqu’à le détruire. Il m’arrive de devenir violent quand je suis en colère aussi quand je ne vais pas bien, comme en ce moment même. De nombreuses fois j’ai eu de graves problèmes à cause de cette nervosité, comme les bagarres depuis tout gamin. Puisque déjà tout petit personne ne pouvait me voir en peinture je ne faisais qu’aggraver les choses avec mon mauvais caractère. Bien que je sois de ce genre la, je ne ferais jamais de mal à Roxanne. Elle est bien la seule personne que je respecte et à qui je tiens. Je me suis énervé un jour sur elle, ce n’était pas méchant, je ne serait jamais méchant avec mon amour mais ce jour la j’étais devenu fou de mettre volontairement séparé d’elle en allant à l’université, mon énervement n’était pas contre elle mais bien contre moi même. J’ai le profond désire en ce moment même de détruire ce maudit bureau. Pas qu’il me dérange, il est très beau ce bureau, mais tout est de sa faute, je vois bien qu’il est démoniaque. Me voilà repartit dans des pensées invraisemblable, complètement débile, je perd la tête. Aujourd’hui je suis au bord du pétage de plomb et le directeur semble être de ceux qui prennent un malin plaisir à voir les autres dans tous leurs états.

Il est là, tranquillement assis dans son luxueux fauteuil, il regarde l’air pensif les feuilles sagement posées sur son bureau, nous plongeant quelques secondes dans un silence pesant.
Celui ci semblant sortir difficilement de sa rêverie, reprit ce sujet qu’il avait quelques instants abandonné. Bonnie Parker et Clyde Barrow.
J’ai étudié leur histoire pendant mes courtes études. J’avais moi même choisit ce sujet, pas que je m’étais trouvé une quelconque passion pour ces deux la, mais leur amour était tel que je ne pouvait qu’en rêver. Par la suite, lorsque nos vies, à Roxanne et à moi, ont commencé à tracer le chemins qui nous a conduit jusqu’ici, notre histoire commença à devenir semblable à la leur. Puisque je l’aime et que je l’aimerais du même amour au delà du temps et de touts ses obstacles je me trouve un point commun avec cet homme que je ne connaît pourtant pas.

Hyde, tourné vers la fenêtre, commençait à nous compter de sa stricte voix, quelques anecdotes de leur histoire. Il fit d’abord quelques comparaisons . Dans celles ci, Roxanne ressemblait étrangement à Bonnie. Et moi à Clyde ? Je ne sais pas vraiment. Je ne peut être comparait à cet homme, même si le point le plus communs qui pourrait être, mis à part l’amour qu’il portait à Bonnie, était certainement le fait qu’il était quelque peu égocentrique. Du moins c'est ce que j'ai cru entendre dire de lui. Il se servait des gens à sa guise comme j’aime penser être supérieur aux autres. Je n’ai jamais eu d’ami ni d’affection pour quelqu’un d’autre que Roxanne. Ma famille d’adoption ? Je l’ai aimé, disons que je leur doit beaucoup de reconnaissances et que je leur devrais aussi de l’amour. J’ai toujours été très solitaire, même avec eux car j’ai toujours su que derrière ma naissance devait se caché une sombre histoire. Lorsque j’étais petit, il m’était arrivé de rêver d’elle. Ma mère, je la voyait réellement, parfois je pouvais entendre sa voix, elle était innocente et je le ressentais au plus profond de mon être. Ma mère, je me suis promis de la retrouver un jour, je n’oublierais pas ce rêve, mais revenons en à nos moutons. Comme j’étais en train de le dire, je n’hésiterais pas à me servir des autres pour mon propre bien ou celui de Roxanne. Les gens n’ont aucune valeur à mes yeux, ils sont tous si vulnérable. Je ne dit pas que je prend plaisir à détesté les autres, c’est même mon plus gros défaut et c’est d’ailleurs pour ça que je ne chercherais pas à créer de liens ici. La seul personne qui compte et Roxanne. Pour faire court, si mon amour et moi venions à nous retrouver comme ces deux la, les doigts croisés dans le dos, je serais beaucoup plus sage que Clyde Barrow.

Le directeur ayant terminé sa petite histoire, prit la décision d’accorder notre demande. Il nous laisserais tranquille, pour le moment du moins. Nous venions donc de gagner notre droit de partager une chambre. De toute façons, Hyde aurait pu refuser je ne suis pas de ceux qui se laissent marcher sur les pieds sans rien dire et me serais débrouillé d’une autre façon. Pourquoi suis-je venus jusqu’à son bureau alors ? Tout simplement parce que Roxanne semblait avoir grand besoin d’être rassurée de ce coté la. Rien que d’imaginer l’avoir laisser seul avec cet homme étrange me donne des frissons. Je ne la laisserais plus jamais seule. Collé à ses baskets elle ne pourra pas se débarrasser de moi comme ça. Pour le moment j’attends de voir sa réaction. Comment avait-elle prit le fait que je puisse avoir été aussi lâche ? Je ne suis pas fière de moi et me déteste en quelque sorte, c’est assez compliqué comme sentiments quand on est du genre égocentrique, disons juste que je possède un ego masqué.

Me levant du siège quelque peu inconfortable où j’étais assis, je remercia notre cher directeur lui adressant un bref regard accompagné non pas d’un sourire mais d’une poignée de main. Bien que je m’attende à sa réaction, je suis curieux de la voir, juste pour rire.
Par la suite je me retourne vers ma Roxanne, lui adressant à elle mon plus grand sourire…

Monsieur Hyde porte très bien son nom.Je lui prêterais presque le même caractère que le légendaire docteur Jekyll partagé entre sa propre identité et celle de mister Hyde.Cela a l'air de l'amuser de dire que je suis semblable à Bonnie Parker,dans un autre contexte et surtout si j'étais dans un autre état d'esprit j'aurais volontier sourit.J'aurais même considérée sa remarque comme pertinente,j'en aurais presque été flattée.Là non,même pas du tout...Ca me laisse sans voix.
La première chose qui me vient à l'esprit en pensant à ce duo légendaire de grands criminels c'est que leur fin a été atrocement douloureuse.Il se sont faits littéralement canardés par la police.A cet instant,j'ai la bêtise de nous imaginer dans une version 2008 de Bonnie et Clyde.On tombe dans une embuscade la police et là on se fait tirer dessus sans sommation.A cette pensée j'en ai des sueurs froides,j'en ai froid dans le dos.
Je n'ai pas envie de rire,même pas un peu.

De peur de m'énerver,de m'emporter inutilement je ne dis rien,je reste de marbre,silencieuse.
Il me tend un mouchoir je l'acceptes,j'essuies mes larmes.
Je cligne des yeux,je vais déjà un peu mieux.Voilà qu'Evan et moi avons droits à une magnifique biographie de Bonnie et Clyde avec de nombreuses anecdotes en prime.

"Bonnie était une femme d’un très petit gabarit, blonde avec des reflets roux, portant des robes fantasques rouges."

Je ne sais pas pourquoi il parle de ces deux criminels de manière si détaillée,en tout cas il n'a pas tort sur ce point-ci j'ai pas mal de points communs avec Bonnie Parker.Comme elle je ne suis pas très grande,je suis mince et il y a quelques années encore j'avais les cheveux blonds avec des reflets un peu roux en plus.
Maintenant il s'adresse à Evan en parlant de Clyde,il lui dit que c'était un grand brun,tout comme lui.

"Avant d’être criminels, Bonnie et Clyde étaient amants."

Il y a une petite voix dans ma tête qui se demande si Evan et moi ne sommes pas des réincarnations de Bonnie Parker et Clyde Barrow.J'essaye de mettre cette drôle d'idée de côté tant bien que mal.
Il finit par nous accorder l'autorisation d'être colocataire,Evan apparemment soulagé lui serre la main.
Moi je me lèves d'un air un peu déboussolée.Je me contentes de le saluer d'un sourire timide en disant:

"Merci de nous avoir accordés un peu de votre temps."

Evan m'accorde enfin un regard j'en suis un peu surprise.Celui-ci me sourit d'un air béat,je ne vois d'ailleurs pas pourquoi.Evan sait pourtant que j'ai toute les raisons du monde pour lui en vouloir pire encore,pour rompre avec lui.Je n'ai pas envie de le faire pour rien au monde,mais cela ne va pas m'empêcher de lui dire deux mots uns fois qu'on ce sera éloignés de ce maudit bureau.Une fois sortis du bureau,je le regarde d'un air sérieux.

"Evan on doit parler."
Je sais qu'il va penser tel que je le connais,que je veux casser ou un truc dans le style.Ca n'est pas mon intention,à moins que ses réponses et ses réactions ne me conviennent pas.

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Demande pour colocataire.

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