e battre ? Non ... S'envoyer des nom d'oiseaux, sans doute.

Un endroit que Lulu ne fréquente pas souvent : le réfectoire. C'est vrai quoi ! Il ne mangeait jamais de vrai repas, pourquoi irait-il ici ?

Moi je vais vous dire pourquoi : aujourd'hui, Lulu est de mauvaise humeur parce qu'il vient d'apprendre qu'il aurait quelques problèmes à avoir suffisamment d'insecte à mettre dans les dortoirs non-mixtes. Il voulait s'amuser, mais il se retrouvait maintenant avec unique option de prendre les bassines de la réserve et foutre tout ce qui lui passait par la tête au-dessus des porte,s ce qui à force devenait lassant. Donc aujourd'hui, plat du jour : une grande bassine rose remplie de peinture verte fléau bloqué sur la deuxième porte du réfectoire. Maintenant il allait juste se poser là et attendre qu'un couillon se prenne son piège que maintenant presque tout le monde à l'institut connaissait (sauf les nouveaux et ceux qui sortent pas de leur chambres) et qui pour la plupart essayait de prier pour que ça ne leur tombe pas sur la gueule. Parce que le contenu changeait souvent : des insecte au taboulé, en passant par les restes et parfois-même le contenue des canalisation de la buanderie : de l'eau bien sale, rien de mieux que de voir ces putes se prendre cette m*rde sur la gueule. Luca était connu pour rire à pleine voix à chaque fois, lui le petit vairon à la mèche colorée. Enfin, blague à part, il réfléchissait à la manière dont il allait pouvoir mettre quelque chose dans le lit de ses coloc' sans se faire prendre. Bah, il n'avait encore jamais essayé sur Aby ,Nath, Kelly et Rose. Et puis ce serait peut-être un bon moyen de lui parler, encore ...

Soupirant d'ennuis, n'étant pas d'humeur à sortir, il se posa sur un banc, adossé à une table, les coudes en arrière, sortie une sucette toute neuve pour la manger et attendit plusieurs minutes. Puis n'en pouvant plus d'ennuis, il commença à se balader dans la pièce sans faire attention. C'était étrange comme ils prenaient tous la même porte ! Bon ceux qui entrait, c'étaient normal, ils pouvaient parfaitement voir la bassine rose pimpant en entrant. Mais par contre personne ne disait rien (ce serait trop bête que personne ne se la prenne sur la gueule). Ceux qui sortaient par contre, il avaient juste la flemme de toucher à la deuxième porte pour agrandir le passage. Ah ! Bande d'imbécile ! Vous pourriez pas vous la prendre cette bassine ? Enfin ! Et bien énervé, les cheveux encore trop long pour que personne ne le remarque. Mais tout de même, les gens réussissaient ne pas le voir pour la plupart ! Oui, les adolescent logés à Teenagers ont une tendance abominable que de celle de regarder leur baskets ou le sol qui, parfois parqué parfois gris bétonneux, n'avait rien de plus intéressant qu'on ne puisse le dire. Soupir, énervement, frustration, gaminerie. C'est ainsi qu'en marchant un peu trop vite et en regardant vers le sol lui aussi, Luca se prit quelqu'un dans l'épaule :

"AÎe ! Hey ! Fais gaffe un peu !"

Lulu, je te signale quand même que c'est toi qui faisais pas attention --'

[très court, c'est pour le début ^^']

De temps en temps, Kajila se sentait d'humeur sociable. Oh, ne vous y trompez pas, elle ne devenait pas plus gentille pour autant mais, au lieu de chercher à tout prix la solitude, on pouvait la voir, un livre à la main, se poser dans un lieu de passage et regarder passer les gens. Imaginant distraitement ce qu'ils pouvaient bien avoir en tête. Comme par exemple, celui qui se goinfrait là comme si sa vie en dépendait. Ou la bande de pseudo goths qui trainaient leur pantalons noirs dans la poussière et se trouvaient originaux. Ou la crevette maigrichonne qui faisait les cents pas un bâton dans la bouche.

Celle-là, Kaj' la connaissait. Même qu'il s'appelait Lucas et avait la mauvaise manie de manger des bonbons et de se croire drôle en pourrissant la vie des gens. Beaucoup disaient que la jeune fille n'avait pas d'humour et ils n'avaient pas forcément tort, son intelligence l'empêchant d'apprécier la plupart des trucs dits "drôles" mais personne ne trouvait les polissonneries de Lulu amusantes. Vraiment personne. Enfin personne d'un tant soit peu cultivé et intéressant. Les autres riaient des rires en boite. Comme ces groupes de filles qui gloussaient au quatre coins de la pièce, attendant le moment T de la farce F… laquelle consistait à mettre une bassine sur une porte. Très original n'est ce pas ? Surtout lorsque le contenant est ROSE et la porte de la teinte neutre foncée que l'on voit dans tout établissement scolaire.

L'intéressant dans tout cela n'était évidemment pas la blague, laquelle manquait singulièrement d'originalité et de plus n'était pas des plus rare. Lucas faisant le coup en moyenne une fois par mois (peut-être plus, elle n'était pas là depuis longtemps) et la faune Tennagerienne s'y était habituée. Non, ce qui était intéressant c'était la conspiration du silence que faisait ceux qui entraient à ceux qui sortaient ainsi que l'aveugle instinct qui protégeait ceux qui sortaient en leur inspirant de ne pas pousser la porte. Chose qui semblait rendre la crevette complètement folle.

Absorbée par ses réflexions, Kaj' avait oublié de faire semblait de lire son bouquin (truc assez indigeste d'un certain Jung qu'elle avait piqué au hasard dans le bureau du Dr Moldave-machin) et osé montrer de l'intérêt pour la scène. Mal lui en prit puisqu'un grand baraqué, croyant qu'elle le regardait lui, se mit soudain en tête de lui tenir la jambe…laquelle frappa immédiatement les tibias de l'importun.

L'interruption ne dura guère mais obligea malheureusement la jeune femme à se lever et à reculer de quelques pas, heurtant la crevette qui se rebella aussitôt. Kajila sourit. Même elle était plus large que le minus, et ce, pour à peu près la même taille. Bref, ridicule pour un garçon, surtout de leur génération.

"T'as si envie que ça de voir ta bassine de plus près Lucas ?"

Elle lui sourit, doucement, plus amusée que réellement choquée. Autant elle n'aimait pas qu'on la touche, autant qu'on lui rentre dedans par accident ne la dérangeait pas, cela faisait partie de la vie, tout comme ennuyer "lulu" éclairait celle-ci.

"Jolie la couleur soit dit en passant. Elle te va très bien. Tu y as caché tes barbies ?"

Comme d'habitude, c'était petit et mesquin et comme d'habitude, c'était très bon. Kajila n'allait de toute façon pas se casser la tête à trouver des insultes compliquées que ses adversaires ne pourraient pas comprendre. Ils ne valaient pas une seule de ses cellules grises ou une fraction de ses précieuses secondes. Surtout ceux qui faisaient de la peine à Léo. Elle le repoussa, les deux mains bien à plat sur ses épaules.

"Reprend ta bassine, on en a soupé de tes blagues de vieux. On est plus en 40."

Fou comme il ressemblait à rien ce gars là.

[pas terrible, désolée ^^']

Lulu savait bien que c'était pas original. Le problème, c'est qu'à farce, s'il faisait pas ça, il s'ennuyait. Même si tout le monde le savait, il y en avait toujours un trop c** pour ne pas faire gaffe, un déprimé nerveux ou autre chose du genre. Vous voyez bien que c'est idiot, et il sait que tout ça est idiot. Mais vous croyez quoi , Qu'il a envie de chercher de quelle couleur sera la bassine et ce qu'il y mettrait dedans. Fallait bien s'occuper. Et pour l'instant peu lui importait cette bassine-là du moment que personne ne se retrouvait coloré de la tête au pied de vert fluo. Sauf jusqu'à ce que cette fille commence à lui tirer dessus.

Et si Lulu avait été un tant soit peu intelligent (et non, avoir 155 de QI, ça le rendait pas plus fute-fute) il serait passé sans rien dire, se serait assit sur une table et aurait attendu.

Sauf qu'à ce moment là, avant même de commencer à ce demander pourquoi tant de gens connaissaient son prénom maintenant (et oui, bientôt un an coco, tu t'ai fait un sacrée réputation dans le coin) il le regarda avec un regard noir et répondit :

"Si tu veux pas qu'elle reste là-bas, descend-là toi toi-même."

Le regard noir n'allait pas avec la réplique ; parce que ce regard haineux et ce visage sombre et rouge répondaient à l'allusion aux barbies. Luca en mode Luca. Non, pas naïf, pas gentil ni aimable, bye bye Lucy mon cœur, la ferme. La petite faible reste dans la chaumière, Luca sort, et comme il n'avait pas envie de parler, alors il ne pouvait que l'afficher très clairement au dessus de sa tête : "Me prenez pas pour un con". Enfin, ça c'était l'interprétation extérieur, parce que en fait, le seul message qu'il avait envie de hurler dans les oreilles de tout le monde ici mais qu'il ne pouvait tout simplement pas : "JE NE SUIS PAS UNE FILLE PUTAIN DE m*rde !". Et ça, juste assez mon faire s'arrêter sa main de le démanger pour aller chercher son canif dans sa chaussure, chose pour laquelle il était nettement moins connu à l'institut. Oui, les crises, on connaissait moins chez le gamin format allumette ultra-longue ...

Fallait pas l'exciter alors qu'il venait de s'embrouiller avec sa meilleur amie.

m*rde. Pas le moment de penser à Rose. Tu va lui faire une bonne blague et tout irait bien.

Et pour éviter de sortir sa petite arme blanche préférée et parce qu'il n'aimait pas du tout son sourire, il passa sur le côté, s'assit sur le banc d'une table et pris sur cette dernière un plat de soupe (ou de potage, aucune idée, mais si vous êtes intéressé par les détailles inutiles alors sachez que quelqu'un était en train de se la manger cette foutue soupe) et lui jeta à la figure.

"Oups, j'ai glissé ... En même temps j'ai pas fais attention, c'était déjà taché par ici ..."

Luca, mauvaise foi, colérique, imbécile, pas menteur puisqu'il en est incapable mais idiot et favoris de la méchanceté gratuite, ça c'est clair. Pour ceux qu'aurait pas compris, la tache ne question, c'est Kaelynn. Il s'exprime très mal parfois le pauvre bonhomme. Enfin, quand il aime pas la tête de quelqu'un ...

Et puis, finalement, il la regarda de manière presque neutre (parce que parce qu'il est toujours de mauvaise humeur ; les sourcils étaient encore légèrement froncés, et la plupart du temps, les gens prenaient ça pour de l'insolence ou un air supérieur) et la détailla, histoire de savoir à quoi ressemblait le truc qui avait commencé gentiment à l'insulter ; ah, finalement, le truc en question était une fille, brune, avec de jolis yeux verts. Ah, m*rde. Maintenant, c'était sa tête qui refaisait un grand huit avec ses particularités physiques. Ses yeux vairons, son air maigrichons, et surtout de savoir s"'il allait devoir accepter ce foutue corps ou si c'était pas mieux d'en changer. Enfin enfin, c'était le moment de s'inquiéter de ça. Ah, non Lulu, tes yeux sont encore plus agressifs là ...

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e battre ? Non ... S'envoyer des nom d'oiseaux, sans doute.

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