Héloïse. Ses cheveux roux, ses airs d'allumeuses, les cicatrices sur ses bras, ses nouvelles connaissances. Tout s'était arrêté sans prévenir, du jour au lendemain. Un claquement de doigts et le temps avait filé sans prévenir. Tout s'était arrêté pour mieux continuer. Laisser le temps suivre son cours... s'engluer dans une monotone obéissance, quelques habitudes aux airs de mécanismes. La jeune fille n'avait pas d'amis, d'ennemis non plus. Elle ne faisait que suivre les règles. Manger, dormir, faire de l'exercice, une promenade le matin et une promenade le soir dans les jardins. Héloïse ne se souvînt plus, n'imagina plus, ne vécut plus.
Pour faire passer le temps et s'en aller très vite et très loin.

La peau pâle de son grand front tendu vers les étoiles. Un point d'interrogation en suspension dans les airs...
Présumée coupable jusqu'à preuve du contraire. Je l'ai tuée, je l'ai tuée milles fois et je recommencerais si ça devait arriver de nouveau.
Elle ne pensait plus à sa mère et à ses sordides cauchemars. Elle ne pensait plus à rien, sinon, en cet instant, à la lune rousse. Comme si elle la redécouvrait.
Comme si elle ouvrait des yeux encore pleins de sommeil sur le monde, et le voyait pour la première fois, avec l'ignoble sentiment de surprise du nouveau-né.
Dans son pyjama d'enfant, étendue sur le toit, Héloïse regardait et voyait.
Une fois pour toutes.
Elle se redressa, fit un pas vers le bord. Un autre et quelques autres encore suivirent inévitablement... pas de ribambelles de frayeurs et de questionnements. Seulement trois pas à reculons : une fin avortée.

Les genoux remontés contre la poitrine, Héloïse y posa le bout de son menton et jette un regard vers le bas. Dans la pénombre elle devine les jardins, quelques bancs, des buissons, et même un cerisier. Pour la première fois depuis longtemps, la jeune femme se formule l'idée de lendemain. Pense à ce que sera la journée suivante et jette un regard vers le ciel et la lune presque pleine et ronde. Trop d'imperfections et de menus ennuis l'ont poussée à renoncer. Renoncer à quoi, pour quoi ?
Comment ?

Héloïse se relève, tanguant dangereusement sur le toit, jusqu'à ne plus rien sentir au bout de ses orteils. Elle ouvre grand les yeux et un regard plus bas suffit à la déstabiliser. Je suis incapable de contrôler quoi que ce soit.
Et Héloïse chute, les yeux grands fermés.

Tout avait pourtant si bien commencé. Tout ça tendait vers la fin ; une bonne fois pour toutes, elle en aurait terminé.
Et puis une main était venue agripper son bras. Ne prenant pas la pleine mesure de la situation, la jeune fille se laissa faire. Eût à peine le temps d'apercevoir le petit chaperon rouge la laisser sur le bord.
Elle tremblait.

« Pourquoi tu as fait ça ? »

Ne hurle pas ! Ne hurle pas, pourquoi as-tu fait ça ? Toi ? C'est à moi de crier, de t'arracher du toit et de te lancer par dessus bord.
Les larmes ruissellent sur les jours du petit chaperon rouge qui demande pourquoi ? Heloïse ne s'était pas posé la question. Elle refuse de l'entendre, obstinément. Et elle observe cette fille qui pleurniche en l'observant, sur le toit.
Heloïse était emportée par une sorte d'ivresse, ce dérèglement de tous les sens.


« La vie est trop précieuse »

Tout à explosé : la colère et la rage, le doute et la peine. Le rire de Hell a meublé la nuit ; sardonique. Un rire impétueux et faible. La jeune fille éclata. Ce fut d'abord un murmure :

« ... petite salope, puis des cris.
Pourquoi ? REPONDS ! REPONDS MOI ! POURQUOI ? »

Heloïsé éclata en sanglots, résignée : jamais elle ne se trouverait plus bas. La chute était trop dure à accepter. Elle devrait en subir les conséquences, et tout recommencerait comme hier ; ce qui était bien pire.
Son regard, accusateur, se porta sur cette fille qu'elle finit par reconnaître.
Vitanny. La petite nouvelle... Une lueur malsaine dans les yeux, Heloïse se releva et se jeta contre elle. Elle la gifla, une fois, puis deux, jusqu'à ce que Vitany ne se défende. Alors elle recula, lentement, les sourcils froncés et le regard vide. Se sentit désolée d'avoir voulu la griffer, et articula :


« Ma vie ici, c'en est pas une. J'veux bien croire que c'est merveilleux, mais j'ai pas été élevée aux enfantillages... »

Et enfin, elle demanda :


« Alors pourquoi ? »

Désolée.
J'éditerais, la réponse est sur WordPad.
Edit ; je suis désolée, mais Teenagers maintenant... Ce n'est plus vraiment ma tasse de thé. Je trouve qu'au niveau du design, on en a trop fait. Perso ça me fait plus buguer qu'autre chose, ou bien ça ralentit le chargement. Et puis c'est bien trop fouilli, je ne vois pas l'intérêt.
J'ai trouvé mon bonheur question RP, donc, je reviendrais ici pour récupérer certains textes mais c'est tout.
Désolée Vitany, c'était pourtant sympa de répondre.
Bonne continuation.