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Sujet: Magic spell ::. Ash && Fire Lun 31 Mai 2010 - 2:31
“ Abracadabra ! You are dry now ! ”
Belle journée. Pas trop chaud, ni trop froid, heureusement ! J’avais longuement trainé dans mon dortoir, me tournant et me retournant sur mon lit simple. Je me cachai sous les couettes, retenant la douillette chaleur près de mon corps, tout en me dégageant la tête à chaque minute pour y vérifier l’heure. L’heure qui tardait, prenait sont temps pour indiquer un énième chiffre sur son écran digitale. En un gémissement plaintif, je retournai mon cacher dans ma literie, espérant y passer inaperçu. Ce qui n’était pas gagné, car mes petits pieds blafards s’agitaient dans le vide, hors des couvertures. Depuis de nombreuses minutes déjà, j’étais là, couchée dans un tas de doudou telle une gamine effarée. Je tremblotai légèrement, silencieuse et alerte.
Je revenais d’un rendez-vous avec le psychiatre. Celui-ci avait lieu chaque matin, pour me faire manger. Parfois, ils me laissaient tranquille, et j’avais la chance d’être libre et protégée jusqu’au diner. Néanmoins, ce matin, j’y avais été, espérant me soustraire rapidement aux céréales colorées que le psy m’offrait. En cette matinée, j’avais eu la chance de choisir mes céréales : Une par une, les épiant sous toutes leur forme. Je continuai à m’agiter et, sous l’œil patient du spécialiste, je versai finalement mon lait, lentement mais sûrement. Puis, je regardai le tout avec un air indifférent, comme si une quelconque pensée m’avait égarée de la réalité. Immobile, je baissai la tête, dissimulant mon visage peiné sous mes longs cheveux roux. Le psychiatre se redressant, me questionnant sur mon état et pour seule réponse, je repoussai lentement mon bol, pour finalement me renfermer sur moi-même. J’entendis, entre mes tourments et mes sanglots, son souffle exaspéré. Étais-je si décourageante ? Je ne voulais pas manger, c’est tout.
Entre mes mèches écarlates, je vus ses yeux colériques se jeté sur moi, alors je me reculai sur mon siège, espérant éviter un banal courroux. « Mange! » Dit-il sévèrement. Je sursautai en attrapant une cuiller et rapprochant mon bol. Je plongeai l’argenterie dans le lait et avec brusquerie, la sortis pour la porter à mes lèvres. Je répétai se geste mécanique autant de fois que nécessaire, dans me soucier si je mangeais ou ne faisais que m’envoyer du lait dans la figure. En quelques minutes à peine, je me retrouvai à m’étouffer, mes doigts étaient contre mon visage, et je tentai de tousser correctement. « Ça va, ça va ! Tu peux partir. » Conclu-t-il, en me tendant une serviette avec laquelle j’essuyai mon visage. Je me levai et quittai précipitamment le bureau.
Voila pourquoi, j’étais recroquevillée, au creux de mes couvertures enfantines. Mais avec un peu de volonté, je décidai de ne pas moisir dans mon lit. Je vérifiai par la fenêtre et le beau temps m’encouragea vivement à sortir. Je retrouvai le sourire, fouillant dans mes tiroirs. Je jetai nombreux vêtements sur le sol avant de trouver mon maillot de bain et l’enfiler. J’attrapai finalement une robe aux diverses couleurs et la portai par-dessus le tout. Je fis un peu de ménage, pour ne pas demeurer trop bordélique, voire pas autant que mes colocataires. Je sortis précipitamment, sans oublier d’attraper une serviette.
Beau temps, j’appréciais le ciel bleuté et les quelques nuages qui empêchaient les viles rayons du soleil de bruler ma peau. Je filai à pas heureux vers la piscine. Le personnel de l’institut avec pris une bonne décision en l’installant, là, dehors, pour tout le monde ! Malgré les risques que certains jeunes plus agressifs puissent noyer leurs camarades. Se serait une fort triste histoire ! Mais cela ne me fit pas changer d’avis, je désirais aller plonger, ou simplement m’étendre sur une chaise longue et ne rien faire… Rien du tout ! D’une main libre, je repoussai mes cheveux vers l’arrière, dégageant mes prunelles chocolatées. Il devait être tôt, car il n’y avait un chat. La grasse matinée, probablement. C’était une partie de mon côté excentrique, de me lever à pas d’heure, beaucoup trop tôt pour une adolescente normale. Quoi qu’il n’était plus si tôt, autrui devait se trouver à la cafétéria, ou flânant dans les sombres couloirs de l’institut.
Je laissai tomber ma serviette de plage près de la chaise longue et prévus de m’y asseoir lorsque je la vis. Une énorme bestiole, toute noire, qui grimpait le long de ma robe pleine de couleurs. Mon cœur s’accéléra, et je fus prise d’hoquets. Mon teint devint livide et je frissonnai de partout. Je pinçai mes lèvres et, tout en faisant un jeu de jambe maladroite, tournai un rond tout en agitant mes mains contre mon corps, essayant de faire déguerpir cet indésirable insecte. Mes sourcils se froncèrent et mes yeux se remplirent d’eau. Dieu savait à quel point j’avais horreur de ce genre de chose ! J’étais une petite fille délicate, douce et attentionnée. Je pouvais faire le ménage, et même coudre. Mais aussitôt qu’un insecte entrait en scène, je devenais totalement hors service. Mes neurones se démenaient, tentant de me faire bouger logiquement, c’est-à-dire, ne pas me frapper la poitrine alors que l’intrus se trouvait sur mon ventre. Enfin, tout un fracas pour cette petite phobie qui m’était montée à la tête.
Un, puis deux, puis trois ! Je reculai avec suffisamment de panique pour me heurter à quelqu’un. Mes pas maladroits perdirent un instant l’équilibre, alors je fis de grands ronds avec mes bras pour éviter de chutai dans la piscine. Avec un élan chanceux, je me rattrapai. Je soufflai, quelques secondes, essayant de me calmer. Un bref coup d’œil sur moi me permis de constater que, Grâce Divine !, la bestiole n’était plus là ! Je me permis un instant de repos, respirant à ma guise et séchant mes larmes d’un revers de main. Je risquai un coup d’œil derrière moi et tout en me redressant, je vis la victime de mon énervement qui nageait dans la piscine. Mes prunelles devinrent rondes, et mes geste, incertains. Timidement, je me rapprochais du bord puis sautai à l’eau, tant pis pour la robe. Je m’approchai du jeune homme, terriblement gênée.
« Pardonnes-moi, Ethan ! Je ne voulais pas… Tu… Tu n’es pas blessé ? »
Ethan M. Hamkins
Résident ☢ Teenagers
Oh I could throw you in the lake, or feed you poisoned birthday cake ~ Gagheurgube !
Âge du Perso : 17 ans Orientation : Bisexuel Admission : Fin février 2010 Autorisé à sortir : Accordée
Teen's : 6181
Age : 31 Messages : 78 Jeux +16 : Oui Disponibilité : Là quand la box daigne fonctionner
RP' : En cours ~ L'appétit vient en mangeant et les conneries aussi > Elisabeth Allen Finis ~
*Tout ne tient qu'à un fil > Elisabeth Allen
*Une île dans un océan de souvenirs > Elisabeth Allen
*Cap ou pas cap ? > Elisabeth Allen
MEDAILLES :
SECTES :
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Sujet: Re: Magic spell ::. Ash && Fire Dim 6 Juin 2010 - 21:03
Pourquoi ? Bon Dieu, pourquoi ? Qu’est-ce qui lui était passé par la tête pour vouloir aller du côté de la piscine ? Il était tranquillement assis le long de cette dernière, à réfléchir à la nuit passée, quand tout à coup quelqu’un le heurta. Résultat, il tomba d’une manière ridicule (pour ne pas dire « comme une m*rde ») dans l’eau, et habillé de surcroît ! N’importe quoi, il aurait donné n’importe quoi pour couler la personne qui l’avait fait tomber… Sauf que cette personne en question était une jeune fille, et Lily qui plus est ! La bonne éducation -même si elle lui faisait faux bond à certains moments- empêchait donc Ethan de s’en prendre à la demoiselle.
Donc… Ah oui ! Pour quelle raison était-il au bord de la piscine ? Il est vrai que ce n’était pas vraiment le genre du garçon de montrer sa peau, mais un peu de frais fait du bien, n’est-ce pas ? Surtout avec ce temps, et puis mettre un peu les pieds dans l’eau ne lui ferait pas de mal. Mais là n’est pas la question.
Bref ! Ethan s’était réveillé ce matin là. Non pas en sursaut, mais tout naturellement et il était plutôt serein. Une nuit sans cauchemars, c’était agréable. Peut-être à cause des lettres qu’il écrivait à ses parents, ou des mails. Ah, en parlant d’eux ! Il faudrait peut-être que le garçon se décide à les envoyer : Un carton à chaussure était rempli par les lettres en question, et il devait y avoir une douzaine –voire plus- de brouillons dans sa boîte mail. « Je les enverrai demain. » était ce qu’Ethan se disait tous les jours, et jamais il ne le faisait. Au fond, peut-être que cela l’aidait à ne pas supplier ses géniteurs de venir le chercher, à se souvenir de tout ce qu’il a pu dire ou faire ici, à ne pas oublier sa vie d’avant… A se répéter qu’un jour ou l’autre il finira par sortir de l’institut. Cela lui permettrait de garder une trace de son passage ici –si jamais il arrive à sortir- et ne pas oublier les choses essentielles, à ne plus enterrer tout au fond de lui ses souvenirs les plus douloureux, à oublier sa souffrance ici.
Mais a-t-il vraiment souffert ? Souffre-t-il vraiment ? Ou au contraire, est-il apaisé ? Loin de sa famille, de ses amis, des gens qu’il méprise… Loin de tout. Il était à des dizaines et des dizaines de kilomètres de ces gens que le garçon trouvait dégoutant, à se payer son corps alors que leur femme –ou leur mari- peut très bien les satisfaire. Il n’avait jamais vraiment compris cette pratique et ne la comprendrait peut-être jamais. L’infidélité ? Ce n’était pas vraiment son truc… M’enfin, pouvait-il affirmer cela ? Pour les autres, ce qu’il a fait il y a plusieurs semaines pouvait relever de l’infidélité, pour lui c’était juste un « boulot » comme les autres. Oui, un boulot, un moyen d’avoir de l’argent de poche. Certains de ses pairs avaient un job dans un fast-food ou chez des particuliers, lui c’était permettre aux gens de prendre leur pied, de se faire du bien même si Ethan trouvait cela dégoutant.
Mais là n’est pas la question ! S’éloigner du sujet serait fâcheux. Nous disions donc… Ah oui !
Ethan s’était levé ce matin là, assez tôt. Comme à son habitude à vrai dire. Il n’y avait pas un rat, personne pour perturber le silence, le calme plat qui régnait dans l’établissement. C’est donc en ayant fait un petit tour rapide pour voir s’il y avait du monde, que le garçon retourna dans sa chambre. Prenant sous le bras son short de bain et une serviette, il décida d’aller faire un petit plongeon pour se changer les idées, et il puis comme ça il pouvait en profiter pendant que les autres résidents dormaient. Ou du moins, c’est ce qu’il espérait.
Arrivé à la piscine, le jeune homme ne se changea pas de suite, loin de là. Non, il attendit un peu, pour voir si quelqu’un arrivait, puis se décida à entrer dans l’eau. Enfin, si nous pouvons dire cela, car Ethan avait juste enlevé ses chaussures et chaussettes et remonté son pantalon. Il tremperait d’abord ses pieds dans la piscine, avant de se changer et d’y entrer entièrement. Oui, il avait prévu cela comme ça, mais Delicatesse arriva. Il ne la vit pas tout de suite –et elle non plus- et resta calmement assis sur le rebord du bassin… Jusqu’à ce que la demoiselle s’affole et bouscule Ethan. Elle ne l’avait pas vu, donc on peut dire que c’était un accident.
C’est donc ainsi que le garçon tomba dans l’eau. Remontant à la surface pour voir qui l’avait poussé, et sa surprise fut grande lorsqu’il vit une grande silhouette en face de lui ! Il la connaissait, c’était Delicatesse –ou plutôt Lily comme Ethan avait pris l’habitude de l’appeler- qui était là, toute trempée devant lui. Il l’avait connu plus tôt, et la voir dans la même situation que lui, et gênée de surcroit, fit rire le garçon.
Ne voulant pas faire plusieurs mètres, ce dernier grimpa sur le rebord de la piscine, pour pouvoir se sécher. Une fois assis contre le bassin, Ethan tendit les bras pour aider la demoiselle à sortir à son tour. C’est avec un air amusé et toujours son grand sourire sur les lèvres qu’il déclara, tout content :
« Ne t’en fais pas Lily, il n’y a pas de mal ! Tant que tu vas bien c’est bon. »
Il s’éloigna un peu de son interlocutrice pour aller chercher sa serviette. S’essuyant rapidement les cheveux, Ethan commença à se déshabiller. Posant ses vêtements sur un transat, pour qu’ils sèchent, le garçon enroula sa serviette autour de sa taille pour pouvoir remplacer son boxer par son short de bain. Pudique jusqu’au bout, oui, exactement ! Retirant sa serviette, le garçon se dirigea vers Delicatesse avec celle de la jeune fille. Une fois en face d’elle, il la posa sur les cheveux flamboyant (dégoulinant d’eau, certes, mais flamboyant quand même !) de Lily. Secouant la serviette, comme pour lui sécher les cheveux, Ethan adressa un nouveau sourire à l’attention de la demoiselle.
« Alors, qu’est-ce qu’il s’est passé pour que tu me bouscules ainsi ? »
Curieux, oui ma bonne dame ! Il voulait savoir ce qui avait pris la jeune fille pour qu’il se retrouve dans l’eau. Il était toujours là, à sécher ses cheveux alors qu’il savait cela inutile. Inutile car ce n’était pas pour rien que la demoiselle devait être ici. Bah oui, une personne qui vient au niveau d’une piscine était là pour se baigner, et non pour pique-niquer n’est-ce pas ? Ceci dit, Ethan frottait la serviette de Delicatesse contre ses cheveux, alors qu’il savait très bien que cela était inutile.
Chérie Williams
♦ Secrétaire
Nothing can change what you are, again.
Surnom : Cherry. Âge du Perso : 26 ans. Orientation : Hétérosexuelle Admission : 25 Avril Autorisé à sortir : Accordée
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Age : 30 Messages : 202 Jeux +16 : Non Précisé Disponibilité : Variante.
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Sujet: Re: Magic spell ::. Ash && Fire Lun 7 Juin 2010 - 2:23
Lorsqu’il ria subitement, je baissai la tête, gênée. Je posai ses mains délicates sur ses joues et cacha mon visage avec quelques mèches trempées. Je tournai la tête avec légèreté, suivant les mouvements du jeune homme. Il sortit de la piscine et me tendit ses bras. Avec une moue de bébé vexé, je m’agrippai à lui et me hissai hors de l’eau. Je pouvais culpabiliser pour n’importe quoi et, sincèrement, je me sentais encore mal d’avoir jeté Ethan à l’eau. Il était tout vêtu ! Il pourrait attraper un rhume s’il gardait ses vêtements détrempés sur lui et qu’il y avait un vilain coup de vent. Il pourrait faire de l’hypothermie ! Et j’ignorais totalement comment aider quelqu’un qui faisait de l’hypothermie ! Mais… Ce serait parce qu’il aurait trop froid, alors, par suppositions, je devrais le réchauffer ? Je pourrais le couper du vent mais, cure-dent comme j’étais, il passerait autour de moi et Ethan continuerait à convulser. Je pourrais tenter d’hurler le plus fort que je pouvais et, ainsi, appeler quelqu’un de compétent ? Oh ! Mais si c’était une personne qui en voulait au jeune homme qui passait, que ferais-je donc ? Il suffirait de me souffler dessus pour que je devienne hors état de nuire ! Je détestais tellement la violence que, même si Ethan serait en danger, j’ignorais si je pourrais frapper quelqu’un, ou plutôt, si mon coup se rendrait jusqu’à mon opposant, sachant très bien qu’avec une seule main, je pourrais aller valser avec les poissons dans la piscine. Mais sur ses mots, je relevai la tête et, le voyant avec son grand sourire, je ne pus m’empêcher d’en esquisser un sur mes lèvres rosées.
« Je craignais que tu te sois assommé en chutant. »
Ajoutais-je en levant tranquillement ma main, avec laquelle je vins abattre mon doigt sur le front du garçon. Je rigolai un instant puis me levai, secouant avec légèreté ma robe. Si cette piscine débordait de chlore, ma tenue serait décolorée le temps qu’elle sèche. Je soupirai silencieuse, attrapant les pans de celle-ci. Avec une lourdeur due au tissu qui collait ma peau, je levai mes bras et fis passer la robe par-dessus ma tête. Je l’agitai sans réelle brusquerie quelques secondes pour l’égoutter puis la plaçai sur une chaise, prête à sécher. Je pris un moment pour la posai bien en aplat, évitant ainsi qu’elle fasse des plis lorsque que je la mettrai de nouveau.
Quand je me retournai, Ethan portait sa serviette autour de sa taille et se changeait en maillot de bain. Je penchai la tête sur le côté pour le regarder, je n’avais pas l’habitude d’aller me cacher dans un coin pour me changer et encore moins détourner les yeux. Une prostituée pudique, ce serait très drôle, non ? Avec le temps, je ne faisais plus attention à mon entourage, lorsque je décidai d’enlever une robe pour enfiler des pantalons. Sans exagérer, je n’agissais pas ainsi partout mais, plutôt dans mon dortoir. Ce qui pourrait causer problème, se sont les sept autres colocataires qui pourraient être mal à l’aise. Oh ! Mais petit Ethan lui, n’aimait pas beaucoup être épié alors qu’il enfilait son short de piscine, alors je posai mes main devant mes prunelles, un sourire amusé perlait mon visage.
Ma tête fit un saut vers l’arrière, lorsqu’un projectile non-identifié m’arriva directement sur le visage. Je rouvris les yeux et aperçu les couleurs de ma serviette. J’avais replié mes bras contre mes côtes encore un peu trop maigres et avancer ma tête vers Ethan. J’émis un faible son sur un ton neutre, qui vibrait sous les mouvements de serviette qui frottaient mes cheveux écarlates. Je ris encore une fois, trouvant la situation bien cocasse. Dire que dans moins de quelques minutes, j’aurai plongé une nouvelle fois dans le piscine, et mouillé davantage mes cheveux. Les bouts de mèches étaient encore bien trempés et ils collaient tout autant à ma peau, jusque dans le creux de mon ventre et leurs contacts froids me faisaient frissonner. Je retirai la serviette de sur ma tête puis la déposai près de ma robe, sur une chaise longue.
Je me tournai vers Ethan, pinçant mes lèvres. Pourquoi je l’avais bousculé ? Parce que j’étais ridiculement maladroite et que j’avais une peur insatiable des insectes. Je levai mes prunelles brunes au ciel, cherchant des mots appropriés pour que mon cas paraisse moins grave, et je tentai, par la même occasion, de gagner un peu de temps. J’apportai ma crinière rougeâtre sur mon épaule et commençai à la tresser, pour ainsi éviter qu’elle ne se mêle lorsque j’irai dans l’eau. Tout à la fois, je croisai le regard du jeune homme et lui montrai toute mes dents en faux-sourire, preuve pas très subtile de mon innocence.
« C’est parce que… Il y avait un insecte, mais un énorme insecte ! Sur ma robe et… J’ai paniqué et… Diantre, il est là maintenant ! »
Je conclus ma phrase en élevant le ton, abandonnant l’habituelle douceur pour la crainte et l’anxiété. Je pointai vaguement le sol, tremblotante, tout en fixant l’affreuse chose qui grouillait parterre. Je fronçai les sourcils et sautillai sur-même, reculant de quelques pas. Horrible ! La piscine passant dans mon champ de vision, je décidai d’exécuter une méthode fort utile lorsque l’on était envahi par un essaim d’abeilles. Je poussai un gémissement dégouté, les larmes aux yeux et courrai –c’est mal- vers la piscine pour complètement m’y jetai dedans. Avec toute la grâce de la danseuse que je suis, je repliai mes jambes contre mon corps frêle et me laissai immergée par l’eau. Ce que l’on appelait communément une « bombe » était le moyen le plus rapide d’échapper aux répugnantes créatures de se monde. Monde cruel, d’ailleurs. Je nageai de façon improvisée puis sortit la tête de l’eau, juste assez pour observer ce qui se tramait dans les parages. L’infâme ne m’avait pas suivie ? Parfait ! Je fis du surplace, fixant Ethan avec mes grands yeux.