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Lessive nocturne [libre - wanna come in?]

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MessageSujet: Lessive nocturne [libre - wanna come in?] Lessive nocturne [libre - wanna come in?] EmptyDim 6 Déc 2009 - 14:53

Assise en tailleur au milieu de la buanderie, son casque lui hurlant du Marilyn Manson dans les oreilles, un exemplaire élimé voire tombant en morceaux de It de Stephen King entre les mains, Adena poussa un profond soupir, puis bailla. Vraiment, quelle idée elle avait eu, de vouloir à tout prix porter cette robe demain. LA robe qui avait besoin d'être lavée, étant donnée sa dernière rencontre avec une part de tarte aux courgettes. Mais demain, elle devait voir le psychiatre, et elle avait envie de faire bonne figure. Pas qu'elle ait des vues sur lui, mais mieux valait le brosser dans le sens du poil, histoire de s'éviter les ennuis. Du coup, elle sortait la plus belle robe de sa collection, enfin, celle qui lui semblait le plus convenir à l'occasion. Un assemblage de velours vert et noir, de dentelles et de rubans, qui pesait son poids lorsqu'elle était sèche et devenait impossible à soulever une fois mouillée. La dernière fois, Adena avait tentée de la laver à la main : elle s'en était tirée avec le bout des doigts noirs, et avait manqué se faire un tour de reins. Pas question de réitérer l'expérience, donc.

Du coup, elle poireautait dans la buanderie, à 2h du matin, en attendant que la lessive finisse de tourner. Elle aurait largement préféré être dans son lit, ou à la rigueur dans le salon, près du feu de cheminée, étalée dans un fauteuil... Mais bon. Au vu du mode essorage qui était en route, il ne devait plus rester qu'une dizaine de minutes. Et après ça, il fallait encore faire passer la robe de la machine aux séchoirs. Heureusement que le tissus n'était pas trop délicat, sinon, le temps qu'elle sèche, elle pouvait faire une croix dessus...

Adena tourna une page de son roman, puis une deuxième. Manson laissa la place à A Fire Inside, et elle poussa un nouveau soupir. Pourquoi, mais pourquoi la buanderie devait-elle être aussi bruyante? Parce que toutes les machines ou presque tournaient en permanence. Okay, bonne réponse. Mais quand même, c'était agaçant! Elle avait déjà essayé d'écouter ne serait-ce que du Era, elle n'avait entendu que la moitié des chansons. Elle n'allait pas tarder à être en manque de silence. Flûte, ça n'augurait pas une très bonne journée pour le lendemain ça, la fatigue et l'énervement dû au bruit. Le psychiatre allait encore essayer d'en tirer des conclusions. Et dire que c'était pour faire bonne figure qu'elle faisait tout ça... C'était peut-être un mauvais calcul, en fin de compte.

Quelques pages plus tard, Adena eut enfin le plaisir de voir la machine ralentir, puis s'arrêter complètement. Elle se leva, épousseta légèrement son pantalon de cuir, qui avait supporté sans trop de difficulté le contact avec le carrelage plus blanc que blanc de la buanderie, et traîna des pattes jusqu'à la machine.

Elle attrapa une manche, tira doucement, et se demanda comment elle allait bien pouvoir transvaser la robe de la machine aux séchoirs. Ce n'était pas les 8000 tours/minute de l'essorage qui allait la vider tout à fait de son eau, et elle était encore très, trop lourde. Adena se gratta derrière l'oreille d'un air pensif. Il aurait fallu quelqu'un pour l'aider, mais là, au milieu de la nuit, ça risquait d'être compliqué. C'est vrai que les pensionnaires n'étaient majoritairement pas fans des horaires des gens civilisés, et beaucoup vivaient plus ou moins la nuit, mais tout de même...
Le casque toujours vissé aux oreilles, dos à l'entrée, Adena marmonna pour elle-même :

"Bien bien bien... et maintenant je fais quoi? Ah j'ai l'air maligne... "

Restait à espérer que quelqu'un décide de faire sa lessive en pleine nuit. C'était pas gagné...
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MessageSujet: Re: Lessive nocturne [libre - wanna come in?] Lessive nocturne [libre - wanna come in?] EmptyLun 7 Déc 2009 - 1:28

La jeune fille aux cheveux bruns le regardait fixement sur le banc des témoins. Les yeux ecarquillés. Elle semblait perdue.
Il aurait voulu l'aider, lui dire de ne pas s'en faire pour lui. Que tout irait bien. Mais il était de l'autre côté de la salle, dans le box des accusés, entouré par deux gardes dont le tour de biceps devait faire trois fois le sien. Sans issues.

Le tribunal pour mineurs...

Et le juge, énorme, furibard, penché par dessus la table vers l'adolescente minuscule au dessous de lui et hurlant, hurlant si fort que le son de sa voix perçait les tympans d'Eliott et se répendait en bouillonant dans son tout son corps, le faisant trembler.

"ALLEZ DITES LE MON ENFANT, ENFIN DITES LE. VOUS ETES EN SECURITE ICI, DITES LE QUE VOTRE FRERE VOUS FAIT PEUR, DEPUIS DES ANNEES IL VOUS FAIT PEUR, IL EST VIOLENT N EST CE PAS, IL EST MALSAIN N EST CE PAS, IL FAIT PEUR A TOUTE VOTRE FAMILLE N EST CE PAS ? "

Et la petite fille baisse les yeux et hoche la tête .
Et le coeur D'Eliott craque, se brise, et tombe en miette au fond de sa poitrine. Et cela fait mal, mal comme si une multitude de débris de verre allait se planter un peu partout dans son estomac.
Et la voix masculine, terrible, qui continue, tourbillonnant de plus en plus fort.

"OUI, OH OUI IL EST MALSAIN, VOUS NE L AVEZ JAMAIS AIME N EST CE PAS MA PETITE ? VOUS FAISIEZ SEMBLANT PARCE QU IL AURAIT PU VOUS FAIRE DU MAL, MAIS EN REALITE VOUS LE DETESTIEZ, HEIN VOUS LE DETESTEZ VOTRE FRERE ?"

Et la jeune fille continue à hocher la tête, à l'infinie. Les yeux de nouveau fixés sur lui cette fois, avec un air de défi sur le visage. On aurait pu croire qu'elle souriait. Oui, elle souriait.


"LA FERME"

Eliott s'est réveillé en sursaut. En gueulant. En sueur et dans le noir complet.
Il attendit quelques secondes que son coeur se calme. Il n' y avait pas de tribunal. Il était dans sa chambre, toujours dans ce foutu institut.
Il chercha l'interrupteur du bout des doigts mais sa main eu beau longer le mur elle ne rencontra que le crépi froid.
Encore vaseux il repoussa la couette et sortit du lit, fit quelques pas dans l'obscurité totale et son pied heurta comme de juste la chaise de bureau au milieu de la pièce.

"Fuck" maugréa t'il en sautant sur place.

Totalement réveillé à présent, il alluma finalement la lumière qui innonda la pièce, le forçant à fermer les yeux.

Toujours ce putain de rêve. De plus en plus déformé. De plus en plus glauque. Mais la trame restait la même. Le tribunal, le procès. La voix du juge qui emplissait tout. Et Emilie...Emilie qui le rejetait, qui était de leur côté, du côté de son père , des juges, des psy. Emilie qui l'abandonnait. Insupportable.

Pourtant ça ne correspondait à rien de réel. Emilie n'était jamais venue au tribunal. Et surtout elle était toujours de son côté. Toujours. Ils étaient liés, c'était inconcevable, impossible qu'elle s'éloigne de lui.

Impossible.

Son bébé d'amour... ça faisait un mois maintenant qu'il ne l'avait pas vu. Il espérait obtenir un droit de sortie à Noël pour aller la voir, mais vu ces entécédents et sonstatut de nouveau y avait assez peu de chance qu'on lui accorde. Fuck, fuck, et refuck. Il faudrait qu'il trouve un moyen, n'importe quoi mais il ne pourrait pas rester sans avoir de ces nouvelles. Trop de tension.

Voyant qu'il n'était pas près de se rendormir dans l'état où il était Eliott se décida à aller faire un tour, histoire de se calmer et de se changer les idées.
Il ouvrit l'armoire, enfila rapidement un jean's et un tee-shirt sombres et sorti, pieds nus, dans le couloir.

Il erra un peu au premier étage, passant devant une multitude de portes menant aux chambres individuelles, puis il arriva dans la partie regroupant les dortoirs. Ici ou là on entendait des rires étouffés, des éclats de voix de pensionnaires se faisant une petite fête nocturne. Des gémissements aussi, des respirations sourdes, saccadées. Preuve que certains se livraient à une autre sorte de fête à deux.
Puis tomba sur le grand escalier menant au rez de chaussée et descendit. Ici par contre les couloirs étaient terriblement silencieux. Et il faisait très sombre. Seule la lumière de la lune qui passait par les fenêtres permettait de s'orienter.
Il traversa plusieurs pièces, des salons, salles de jeux.
Puis soudain le garçon aux cheveux violets entendit un bourdonnement sourd, étrange. De l'eau en mouvement.
Oui c'est ça c'était une machine à laver qui tournait. Non, en fait plusieurs machines.
Il se dirigea vers une porte entrouverte. Le bruit s'emplifia. Oui c'était là, il y avait une plaque à l'entrée :

BUANDERIE

Un raie de lumière passait par l'entrebaillement. De toute évidence c'était habité.
Par pure curiosité il voulut jeter un coup d'oeil dans la pièce. De plus après le silence oppressant des couloirs même le bruit d'une machine à laver paraissait chaleureux.
Il poussa donc la poignée et passa la tête par l'ouverture. Il vit d'abord les énormes machines qui bourdonnaient doucement contre les murs puis son regard se dirigea vers la droite où une jeune fille était debout de dos. Une brune aux cheveux longs. Elle portait un casque sur les oreilles et remuait légèrement la tête au rythme de la musique.

Ces observations faites il s'apprêta à se retirer, profitant de ce que la fille ne l'avait pas vu et reculant la tête, tenta de refermer la porte le plus doucement possible. Mais comme rien ne ce passe jamais comme on espère celle ci coinca contre le carrelage. Refusant de bouger.
Dans un mouvement d'humeur il tira d'un coup sec sur la poignée et la porte couina horriblement, glissant de quelques centimètres sur le sol puis se coinça de nouveau.

Cette fois la fille avait entendue, malgré le casque sur les oreilles. Comment faire autrement.

Eliott, dépité, la regarda sans savoir quoi dire. Se barrer maintenant aurait fait franchement bizzare.

"Ah..."

Belle introduction. "Comment passer pour un abruti dés la première rencontre" par Eliott Mac Well.

"Désolé..."

De mieux en mieux.
Décidé à disparaître avant de sortir d'autres magnifiques tirades il fit un mouvement pour s'en aller, abandonnant la porte récalcitrante aux bons soins de l'inconnue.


Dernière édition par Eliott Mac Well le Mar 8 Déc 2009 - 12:06, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Lessive nocturne [libre - wanna come in?] Lessive nocturne [libre - wanna come in?] EmptyMar 8 Déc 2009 - 0:30

Adena dodelinait doucement de la tête, se demandant toujours comment, avec ses petits mimines et sa force de mouche, elle allait pouvoir sortir sa robe de la machine. Son casque eut le temps de lui murmurer les dernières notes d'AFI aux oreilles avant qu'elle n'ait trouvé une quelconque solution. Le groupe anglais céda la place aux Cinema Bizarre, et Adena tenta une énième fois, toujours sans succès, de déplacer le tissus.

Puis, perturbant le monotone ronronnement des machines et la mélodie des allemands, un monstrueux couinement résonna dans la buanderie. Quelque chose comme un « SCRUIIIIIONKKK-K-KRRRRIIIII », tout à fait typique et reconnaissable pour quiconque l'avait déjà ouï une fois.

Adena se retourna vers la porte. Pour avoir fait grincer la porte, elle savait qu'il s'agissait d'un nouveau. Il fallait peu de temps dans la place pour apprendre que cette fichue porte ne connaissait que deux positions : fermée et ouverte, et que pour passer de l'une à l'autre, il fallait un bon coup de pied et des boules quies. Elle ne fut donc pas surprise de voir un visage peu connu dans l'embrasure de la porte. Elle avait déjà du le croiser, mais c'était tout, elle ignorait même son nom.

« Ah... »

Ah?
Adena haussa un sourcil.
*Dieu de la Chance, du Poker et du Loto, je ne t'apprécie pas beaucoup en règle générale, mais là, tu gères.*

« Désolé... »

Elle ne voyait pas trop de quoi, mais bon. D'avoir voulu fermer la porte? De la déranger pendant une activité hautement enrichissante, à savoir sa lessive? D'avoir fait un bruit à réveiller les morts avec la porte de la salle la plus bruyante de l'institut?
Quelle que soit la raison, Adena voyait déjà une bonne manière pour l'individu de se faire pardonner. Mais le garçon avait l'air déjà près à partir et pas du tout intéressé par l'idée d'entrer dans la buanderie, tout bien réfléchi. La jeune fille se mordit la langue, pour un peu, elle aurait juré. Mais comme les jurons ne faisaient aucunement partie de son vocabulaire, elle se contenta d'étouffer un gémissement incertain. Elle n'aimait pas demander de l'aide. Surtout à un inconnu qui se baladait pied nu en pleine nuit dans l'institut. C'était pas franchement mieux que de faire sa lessive à des heures indues, mais bon. Elle savait bien sur quel genre de malades on pouvait tomber, ici...

Mais bon, si elle ne faisait rien, l'inconnu allait s'en aller, la laissant seule avec sa robe et ses problèmes existentiels.

"Euh... Excuse-moi..."

Le garçon stoppa son mouvement à son interpellation.

"Ca me gène un peu de te demander ça, mais bon... Tu n'aurais pas un peu de force à me prêter? Ma robe est vraiment lourde, et je n'arrive pas du tout à la sortir de la machine..."

Elle n'allait pas se réduire à faire des yeux de cocker battu, mais elle avait vraiment besoin d'un coup de main.

"Je n'ai pas grand chose à te proposer contre ce service, par contre... "


Restait à espérer que le garçon partirait du principe que, dans un établissement tel que celui dans lequel il se trouvait, mieux valait se serrer les coudes.
C'était pas gagné du tout, mais sait-on jamais, elle avait déjà eu de la chance que quelqu'un s'aventure dans le coin à cette heure-là.
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MessageSujet: Re: Lessive nocturne [libre - wanna come in?] Lessive nocturne [libre - wanna come in?] EmptyMar 8 Déc 2009 - 2:14

Partir. Partir. Retourner dans son lit en espérant pour une fois un sommeil rapide et sans cauchemar.

"Euh... Excuse-moi..."

Eliott s'immobilisa. Non, ne me dites pas qu'elle avait trouvé là l'occasion rêvée de taper la discute. C'était franchement pas le moment. Il était encore un peu dans le cirage suite à son rêve et pas vraiment enclin à faire un effort d'amabilité.

"Ca me gène un peu de te demander ça, mais bon... Tu n'aurais pas un peu de force à me prêter? Ma robe est vraiment lourde, et je n'arrive pas du tout à la sortir de la machine..."

Force... lourde. Robe.

Lourde robe forte.

Oula. Il se secoua pouur s'éclaircir les idées. Le sommeil était en train de revenir à vitesse grand V.
Faut dire qu'il dormait très mal depuis son arrivée. Pas encore l'habitude.
Elle demandait donc de l'aide. Simplement.
Quelle idée aussi d'aller faire sa lessive à 2h du mat. Toute seule en plus. Même lui qui n'était là que depuis une semaine savait que se promener la nuit dans ce bâtiment était fortement déconseillé. Les couloirs étaient irrégulièrement surveillés à partir de minuit et n'importe qui pouvait échapper à la vigilance du personnel pour aller faire un tour. Il en était bien la preuve. Donc une jeune nana comme ça pouvait tomber sur toutes les sortes de malades inimaginables.
En un sens elle avait plutôt de la chance que ce soit Eliott.
En un sens.

Remarque ça le regardait pas, si elle voulait prendre des risques à la c**.
Elle était libre de faire ce qu'elle voulait.

Quand même...

Il pensa à sa petite soeur. Encore une fois.

Bah il pouvait bien le faire, histoire qu'elle ait au moins quelqu'un avec elle. Ca ne lui prendrait que quelques minutes et ensuite basta, retour au pieu.

"Je n'ai pas grand chose à te proposer contre ce service, par contre... "

Rien du tout ma belle. C'est cadeau. Eliott fait sa BA de la journée. Enfin de la nuit.
Et puis, si vraiment un jour j'ai besoin de quelque chose je saurai bien me rappeler à ton souvenir.

Il s'approcha de la jeune fille, les mains dans les poches de son jean's et l'air plus que désagréable.

"C'est un hobby la lessive de minuit chez toi ?" maugréa t-il.

Eh bien oui, déjà qu'il aidait, il allait pas aussi faire un effort pour être aimable. Fallait pas déconner.
Il se dirigea vers la machine dont émergeait un amas de tissu.
Qu'est ce que c'était que ce truc déjà? Ah oui, une robe.
Il attrapa la chose à pleines mains et tira un peu. Effectivement c'était loin d'être léger. Elle devait encore être imbibée de flotte. Vive l'essorage...
Retroussant les manches longues de son tee-shirt il empoigna à bras le corps la boule de tissu dans la machine et... se retrouva aussitôt trempé des pieds à la tête.
Il sentait son haut s'imbiber d'eau au contact du tissu et enplein hiver c'était loin, mais vraiment très loin d'être agréable.
Etouffant une insulte qui s'adressait aussi bien à la jeune fille, à lui-même qu'à toutes les machines bourdonnantes de la pièce tant qu'on y était, il souleva la robe énorme et dégoulinante et, chancelant, fit quelques pas en arrière.
Le vêtement était tellement compact qu'il lui bouchait la vue.
A cet instant il devait avoir l'air d'un parfait couillon. Devant une fille en plus. Pas vraiment cool. Y a des nuits où on ferait mieux de rester coucher, toute réflexion faite.

Ne voyant rien de ce qui se passait il dit à tout hasard, au cas où elle aurait voulue lui donner un coup de main. :

"Ca va, je gère."

Vachement ouais... Mais maintenant qu'il était parti pour le faire le c** tout seul, il finirait tout seul aussi.
Tassant le tissu d'une main il réussit à se ménager une ouverture, voir de nouveau devant lui et se diriger, très vacillant, vers un des séchoirs ouverts.
Il balanca la robe d'un coup dans l'appareil. Tans pis pour la délicatesse, cette chose était réellement trop encombrante.
Pendant tout ce trajet il avait laissé dans son sillage une véritable mare d'eau qui s'étendait à présent par les rainures du carrelage.
Il les regarda d'un air pas concerné.
Il venait de créer une deuxième piscine à l'établissement. Il serait sûrement chaudement félicité pour ça. Ou pas.

Quand à lui il n'était pas mieux. Même ses cheveux étaient mouillés. Son tee-shirt lui collait à la peau et ne dissimulait plus grand chose. Par chance son pantalon était plus épais.
Pour couronner le tout la buanderie n'était pas chauffée du tout. Eliott frissonna.

Avec un peu de veine il allait chopper la crève.

Il éternua.

Bah tiens. Génial.

Ca lui apprendra à rendre service.

Pour dissimuler son malaise il se tourna vers la fille d'un air relativement décontracté, dans le genre je suis pas du tout en train de trembler les pieds nus dans la flotte. Vraiment pas.

" Ca fait longtemps que t'es arrivé ici ? Parce que si j'ai bien compris les nanas évitent habituellement de se balader la nuit en dehors des dortoirs sans accompagnateur."

Il éternua de nouveau.

Chiotte.
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MessageSujet: Re: Lessive nocturne [libre - wanna come in?] Lessive nocturne [libre - wanna come in?] EmptyMer 9 Déc 2009 - 0:55

Ca ne l'aurait pas surprise qu'il refuse, l'envoie paître et tourne définitivement les talons. Au lieu de quoi il l'observa un instant, les yeux ronds, le regard... bovin. Enfin très très très ensommeillé quoi. Il fallait bien avouer qu'il était tard. Adena n'aurait rien eu contre quelques bonnes grosses heures de sommeil. Quelle idée à la c**, vraiment, cette robe. Elle allait avoir des super fringues et des super cernes surtout pour son rendez-vous. Sûr qu'il allait être impressionné le psychiatre. En plus, s'il apprenait qu'elle avait abandonné l'idée de passer une nuit normale – à savoir à dormir – pour laver cette foutue robe, il allait vraiment vouloir l'interner. Bon, elle était déjà internée. Mais la foutre dans un asile quoi.

Bref, toujours est-il qu'elle s'attendait plus à un refus. Et puis finalement, après avoir secoué la tête pour gagner un regard plus frais, et peut-être réveiller quelques neurones, il s'avança vers elle, les mains dans les poches.
Elle se rendit alors compte qu'il était pieds nu. Allez savoir pourquoi, ça la marqua. Parce que, la nuit, en plein hiver, dans les couloirs de l'institut, Dieu sait que le carrelage pouvait être froid. Et dans la buanderie, c'était pire. Pour le coup, elle eu mal pour lui. Et puis elle se demanda quel malade pouvait bien se balader pieds nu en pleine nuit.
Peut-être qu'au fond c'était pas très bon signe qu'il s'avance vers elle. En plus, il avait pas l'air content. On pouvait même dire qu'il tirait prodigieusement la tronche.

« C'est un hobby la lessive de minuit chez toi? »

Il bougonna ces mots en arrivant vers la machine. Adena se remit à respirer. Il allait l'aider, en fait.

*Dieu de la Chance, du Poker et du Loto, je sens que je te redevrai ça. Mais en attendant, merci.*

Il tira sur la manche, et comme de bien entendu, rien ne se passa. Elle s'apprêta à parler, lui dire de la déplier un peu pour qu'elle puisse en attraper un bout aussi. Elle pensait plutôt qu'ils la sortiraient à deux et l'essoreraient avant de la mettre au séchoir.

Mais elle eut à peine le temps d'ouvrir la bouche avant qu'il ne choppe le tissus à bras-le-corps et le soulève, tout seul. Elle le vit disparaître, englouti sous la masse de vêtement. Elle ne le voyait même plus. Elle entama un mouvement pour l'aider, tout de même, d'autant que d'après la masse d'eau qui se répandait pas terre, le garçon n'allait pas tarder à être trempé, si ce n'était pas déjà fait.

« Ca va, je gère. »

*Ah, la fierté masculine*

Bon, ben d'accord. Elle le regarda donc tituber à l'aveuglette jusqu'au séchoir et balancer sans retenue aucune la robe dans le premier ouvert. Pour la délicatesse, elle repasserait. En même temps, à sa place, elle l'aurait fait rentrer dans le séchoir à coups de pieds, la robe, donc bon.

Puis il se retourna vers elle.
Trempé. De la tête au pieds, et elle avait un doute quant à l'état même de ses sous-vêtements. Même ses cheveux dégoulinaient sur son front et sa nuque. Appétissante, la nuque, d'ailleurs. Et plutôt bien formé sous sa version du concours de t-shirt mouillé avec option moulage parfait des tétons qui pointent sous le froid. Franchement, elle l'aurait trouvé mignon, si à cet instant, avec sa tronche de chien mouillé, il n'avait pas juste eu l'air immensément ridicule.

Il éternua.
Elle étouffa un pouffement de rire.

« Ca fait longtemps que t'es arrivée ici? Parce que si j'ai bien compris, les nanas évitent habituellement de se balader la nuit en dehors des dortoirs sans accompagnateur. »


Suivit d'un nouvel éternuement, tout de suite beaucoup moins amusant.
Mais bon, il l'avait aidée, et en plus il avait raison.

"Je suis là depuis un an déjà. Je sais ce que je risque, mais je voulais vraiment porter cette robe demain. Une lubie. De toutes façons, au pire, qu'est-ce qui pourrait arriver à une fille, seule au milieu du couloir? Un viol?"


Pour le coup, elle s'en serait remise. La vision du sexe était telle qu'un viol ne risquait pas de la détruire psychologiquement. Ca ne serait pas agréable. Mais c'était tout.

"Tu es complètement trempé, remarqua-t-elle d'une voix neutre et sans transition aucune. Tu ferais mieux d'aller te changer avant d'attraper une pneumonie."

Foutu comme il l'était, ça l'aurait pas dérangée de le réchauffer. Mais c'était pa bien de sauter (sur) les petits nouveaux. Mieux valait leur laisser le temps d'arriver et prendre le temps de les connaître. Elle n'aimait pas les coups d'un soir, et elle ne couchait qu'avec des gens qu'elle appréciait, à quelques très rares exceptions près. Au lieu de ça, elle se dirigea vers la porte, se glissa par l'entrouverture qui avait résisté aux tentatives de l'inconnu pour la refermer, et fichu un bon gros coup de pieds – chaussé de New Rock – pour la rouvrir complètement, ce qu'elle fit dans un monstrueux fracas.

"Et comment dois-je appeler mon sauveur humide?"
fit-elle d'un ton las, non pas pour entretenir la conversation, mais par soucis de glaner des informations sur l'inconnu, au cas où.
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MessageSujet: Re: Lessive nocturne [libre - wanna come in?] Lessive nocturne [libre - wanna come in?] EmptyMer 9 Déc 2009 - 3:51

Eliott regardait d'un air absent ses orteils qui jouait avec l'eau sur le carrelage. Flic floc.

Dormir...

En même temps, au fond de lui, il avait un peu la trouille de se recoucher. Aucune envie de se remettre à rêver. Mine de rien ses cauchemars hantaient un coin de sa tête pendant plusieurs jours et ne favorisaient pas son humeur.

La voix de la fille résonnant dans la pièce le ramena à la réalité.

"Je suis là depuis un an déjà. Je sais ce que je risque, mais je voulais vraiment porter cette robe demain. Une lubie. De toutes façons, au pire, qu'est-ce qui pourrait arriver à une fille, seule au milieu du couloir? Un viol?"

Un an ? La vache, ça commençait à faire.
Qu'est ce qu'il serait au bout d'un an dans cet endroit ?
Du moins si il arrivait jusqu'à là. Vu son mode de vie il n'avait aucune assurance d'être encore là demain. Déjà qu'aujourd'hui mieux valait ne pas penser à l'état de son foie.

Un viol au pire ? Ben voyons. C'est vrai se faire chopper dans un couloir, prendre quelques claques dans la gueule, se faire traiter pire que de la m*rde. La routine quoi. Fermer les yeux et se laisser faire le plus calmement possible puis retourner à sa chambre en silence.
Eliott sentit la vague d'agacement monter en lui. Il n'aimait pas les gens qui subissaient.
Les caractères faibles lui donnaient envie de leur faire du mal. De les tordre jusqu'à se qu'ils étouffent. Qu'ils crèvent puisqu'ils n'étaient pas capables d'assumer leur existence.

Il ne supportait tout simplement pas de voir ça. La souffrance d'autrui poussé jusqu'à l'indifférence. Sans doute parce qu'intérieurement ça lui faisait très mal à lui aussi.

Il voulu balancer un truc cinglant sur la passivité mais il n'en eu pas le temps, elle reprit la parole.

"Tu es complètement trempé ,Tu ferais mieux d'aller te changer avant d'attraper une pneumonie."

Bon, pas faux. C'est vrai que depuis plusieurs minutes il tremblait comme une feuille et que les gouttes qui lui dégoulinaient dans le cou n'étaient pas spécialement agréables. Mais la perspective de retraverser tous les couloirs trempé comme il l'était ne le réjouissait pas plus que ça.

La fille alla rouvrir la porte grincante d'un coup de pied ce qui la fit couiner (la porte, of course) horriblement. Eliott eut une furieuse envie de l'arracher de ses gonds. Cette foutu planche de bois devait faire assez de bruit pour réveiller la moitié de l'institut. D'ailleurs c'était curieux que personne ne soit venu voir qui faisait tout ce boucan.

"Et comment dois-je appeler mon sauveur humide?"

Tiens, elle avait l'air aussi crevée que lui. Pas étonnant, vu l'heure.
Le mot "humide" lui fit machinalement passer la main sur son tee-shirt inondé. Celui là était bon pour le séchage. Déjà qu'il n'en avait pas beaucoup.
Tant qu'à faire...puisque il était dans la buanderie.
La pudeur n'ayant jamais vraiment fait partie de son vocabulaire il fit passer par dessus sa tête le vêtement mouillé et alla le jeter dans une autre machine de séchage. Puis il regarda autour de lui.

"T'aurais pas une serviette ?" demanda t-il à la fille.

Bien sûr Eliott, elle se baladait surement avec une serviette sur elle à deux heure du mat.
Mais quoi sait on jamais. Elle avait bien une robe de plusieurs tonnes.

Soudain il remarqua les piles de fringues et de linge de toilette posées dans un coin près d'une corbeille.
Happy.
Il alla directement se servir, remerciant intérieurement le propriétaire de toutes ces affaires. L'idée que ladite personne ne serait sans doute pas ravie quand elle viendrait récupérer ses biens ne l'effleura même pas.

Il attrapa un drap de bain jaunâtre et pu enfin s'essuyer les cheveux et le torse.
Il se frotta vivement la nuque et les aisselles pendant quelques secondes, parfaitement à son aise, et repoussa en arrière les mèches violettes humides qui lui tombait sur les yeux.
Il se souvint alors la question de son interlocutrice.

" Je suis Eliott " lança il dans sa direction avec un grand sourire.

Putain, il devenait presque aimable. Fallait vraiment qu'il soit fatigué.

Puis il saisit un tee-shirt au hasard dans la pile et l'enfila.
Berk.
Pas vu la couleur. Jaune avec un motif de smiley hilare devant.
Tans pis, trop la flemme de changer.
Pour le pantalon on verrait plus tard, il n'y en avait pas ici.
Il se dirigea ensuite vers l'entrée et alla s'appuyer dans l'encadrure de la porte, à quelques centimètres de la jeune fille. Il remarqua au passage les cheveux très longs. Ils semblaient couler le long de ses épaules rondes. Une belle masse sombre et soyeuse qui devait être fort douce au toucher. Ca donnait une furieuse envie de dormir dessus... Non, pas dormir. Pas tout de suite. Garder les idées claires.
Le jeune homme aux cheveux violets lui donna au passage une pichenette sur le nez, pour la punir de son rire en l'entendant éternuer. Non mais. Il tombait malade et c'était drôle ?

"Et toi princesse ?"

Si il voulait éviter de se recoucher tout de suite et de rêver encore de sa soeur il fallait au moins qu'il trouve une raison pour rester ici. Lier une relative connaissance avec l'inconnue de minuit en était une.
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Invité


MessageSujet: Re: Lessive nocturne [libre - wanna come in?] Lessive nocturne [libre - wanna come in?] EmptyMer 9 Déc 2009 - 21:00

[j'adore tes posts, franchement, à chaque fois je me marre en te lisant XD]


Plutôt que de décliner son identité, l'inconnu plein d'eau commença pas éjecter son t-shirt dans un des séchoirs. Vraiment bien fichu, le petit nouveau. Et quelques gouttes d'eau continuaient de couler le long de sa nuque.

*Naaaan c'est maaaaal...*

Elle remarqua le losange autour de son nombril. C'était original. Sans doute y fallait-il voir un sens caché, mais elle n'allait pas se creuser la tête à essayer de le deviner.

« T'aurais pas une serviette? »

Là, comme ça, maintenant tout de suite, non. Elle en avait bien une dans le dortoir mais celui du toujours-inconnu-au-bataillon était tout aussi loin, il avait le temps de se transformer en bonhomme de neige avant d'y arriver.
Mais elle n'eut pas le temps de répondre par la négative que déjà, le regard de je-t'ai-demandé-ton-nom-remember? avait accroché une panière de ligne propre d'où dépassait une serviette... moche, mais une serviette donc. Il se sécha donc consciencieusement, toujours sous son regard muet. La fatigue et son caractère n'allait pas la faire parler à moins qu'elle en ait besoin. Et là, il n'y avait rien à ajouter. Si le nouveau ne voulait pas communiquer son nom, ce n'était pas un problème. Ce n'était pas le premier. Pour x ou y raison, certaines personnes n'aimaient pas se présenter et ne le faisaient qu'en dernier recours. Elle-même oubliait la plupart du temps de donner son nom, mais c'était plus par distraction que par volonté de le cacher.

« Je suis Eliott »

Certains prenaient aussi juste leur temps pour le dire.

Toujours muette, elle regarda donc ce Eliott enfiler un t-shirt jaune canari qui ne pouvait probablement pas être le sien, ou en tout cas l'espérait-elle. Mais vu qu'il sortait également du tas de linge d'où venait la serviette, elle supposa que le tout appartenait à un autre interne. Un qui n'avait visiblement aucun goût et ne méritait donc pas qu'on s'inquiète pour ses affaires.

Elle pensait qu'il allait sortir, et récupérer son t-shirt le lendemain. Après tout, si elle ne l'avais pas appelé à l'aide, il serait reparti avant même de lui adresser la parole. Elle posa donc les yeux sur le séchoir, où sa robe tournait mollement, éclaboussant la porte à chaque retombée.

Mais en passant près d'elle, il lui donna un petit coup sur le nez, avant de s'adosser au chambranle de la porte et de demander :
« Et toi, Princesse? »

Princesse.
Eût-il eu l'air moins dans le pâté, elle aurait pu croire qu'il la draguait. Mais là, avec ses yeux qui se fermaient tout seuls, ses cheveux humides et son t-shirt jaune, c'était juste profondément ridicule.

Princesse u_u'''

*Si ta vie est improbable tape dans tes mains...*

La ''princesse'' se frotta vivement le bout du nez, avant de le regarder avec un étrange sourire, celui qui dévoilait légèrement ses crocs et qu'elle réservait majoritairement à ses mauvais jour. Le sourire qui voulait dire : ''je vais te trancher la gorge dans les 10 secondes''. Et ceux qui ne la connaissaient pas étaient en général toujours un peu surpris de voir ses grandes dents pointues. Elle en avait même vu un frissonner de peur, une fois.

''Adena. Appelle moi Fangs. Ou tout ce que tu veux, mais pas Princesse, okay tête d'aubergine?''

Puis elle retourna à son observation de sa robe et ses grands sploutch.
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MessageSujet: Re: Lessive nocturne [libre - wanna come in?] Lessive nocturne [libre - wanna come in?] EmptyJeu 10 Déc 2009 - 20:18

Le sourire. Un vampire. Ou un loup-garou peut être. On trouvait vraiment n'importe quoi dans cet institut... Attend ça existe les vampires ?
Mais non.
Si ?
Rah j'sais plus j'ai trop sommeil.
Sans doute de fausses dents.
En tout cas vrais ou fausses, en pleine nuit quand on est seul elles foutaient quand même légèrement la trouille. Il devait pas faire bon les avoir plantés dans le gras du bras. Ou d'autre chose d'ailleurs.

Grand-mère, comme tu as de grandes dents...

Eliott se recula légèrement.
Mieux valait éviter de trop l'embêter en fin de compte. Il tenait pas plus que ça à retourner dans sa chambre en pissant le sang ou avec un doigt en moins.
Surtout qu'il avait laissé son canif sur la table de chevet en partant.
Trop c**.

''Adena. Appelle moi Fangs. Ou tout ce que tu veux, mais pas Princesse, okay tête d'aubergine?''

Olé, encore une nana commode.
Et même surement encore moins que Lies.
Si cet institut regorgeait d'autant de filles canons à caractère de chien Eliott allait vraiment finir par revoir son avis défavorable sur le lieu. Il pourrait même se faire à l'idée d'y vivre quelques années. Enfin peut être. Le temps que son père meurt et qu'il puisse récupérer d'une manière ou d'une autre sa petite soeur par exemple.
Le garçon était plutôt content malgré sa fatigue grandissante et le froid. Plus les gens lui résistaient, plus ça le mettait en joie.
Car ça prouvait d'une part qu'ils en avaient dans le fut.
Si si même les filles.
Et secondo c'était bien plus jouissif quand ils finissaient par craquer.

Par contre il n'aimait pas, mais pas du tout, qu'on l'insulte.

Et encore moins qu'on l'ignore.

Même si il passait son temps à le faire avec les autres.

Mais venant de lui c'était pas la même chose. Si si.

Il eut un instant l'envie d'aller chercher sa robe dans le séchoir et d'aller la remettre dans la machine à laver pour se venger. Et na! Débrouille toi toute seule ma grande. Retour à la case départ.
Seulement il y avait sans doute des limites à l'immaturité. Et puis c'était pas ce qu'il y avait de plus intelligent au vu de la difficulté qu'il avait déjà eu à la déplacer.
Mais il était absolument hors de question aussi qu'il se laisse fasse lourder par une nana aussi marrante.
Et puisque il avait décidé de rester un petit moment dans cette pièce, autant en profiter pour jouer un peu.
Il s'approcha à pas de loup de la fille qui était retourné à la contemplation de sa lessive et chercha un truc pour la provoquer.
Le jeune homme jeta un regard circulaire dans la pièce. A part les énormes machines y avait franchement pas grand chose d'utile.
Puis son regard tomba sur la serviette jaune dont il s'était servi, abandonnée dans un coin.

Héhé.

Discrètement il alla s'en saisir puis observa la jeune fille d'un air taquin, tenant le bout de tissu à deux mains comme si il se préparait à affronter le taureau.
Elle n'avait pas l'air de trop faire attention à lui.
Oui décidément il avait bien envie de l'embêter. Quitte à se prendre quelques coups de dents.
Il en oubliait presque sa fatigue et ses pieds gelés.
C'étais amusant.
Un nouveau jeu.
Brusquement il lui fonça littéralement dessus et jeta la serviette sur elle.
Et profitant de l'effet de surprise, s'accroupi derrière et se glissa aussi dessous.
Sans perdre de temps il attrapa le col du tee-shirt de la fille afin de la renverser un peu en arrière , vers lui, et murmura près de son cou :

"C'est comme ça que tu remercies les gens qui t'aident ?"

Puis il lui mordilla l'oreille qui était à porté de bouche. Un peu par provocation. Beaucoup parce que ça lui donnait une occasion pour coller sa joue contre la masse brillante de cheveux sombres près de lui vraiment trop tentante.

Il se dépêcha ensuite de dégager sa tête de la serviette et de se reculer vers le mur, en prévision de la beigne bien méritée que quelqu'un pourrait essayer de lui foutre dans la figure.
Tout ça n'avait duré que quelques secondes, et il n'avait pas eu le temps de voir les réactions de la fille.

Après réflexion ce qu'il venait de faire était tout aussi gamin que l'idée d'aller lui remettre sa robe dans la machine à laver.
Mais au moins, même si elle ne pouvait plus le voir en peinture, il était sûr qu'elle garderait pour les prochaines années un souvenir impérissable de lui. Si si.

Et ça, ça lui plaisait bien.


Dernière édition par Eliott MacWell le Ven 11 Déc 2009 - 0:42, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Lessive nocturne [libre - wanna come in?] Lessive nocturne [libre - wanna come in?] EmptyVen 11 Déc 2009 - 0:28

[ah tu veux jouer...?
Par contre petite note, Adena n'a pas remis son casque, même si elle s'est désintéressée de lui elle trouverait ça trop malpoli ^^']

Adena commençait à fatiguer. Cela expliquait son attitude envers Eliott et sa façon de l'ignorer totalement : elle n'avait pas envie de s'embêter à faire la conversation. Avoir le silence était impossible au milieu d'une telle salle des machines, mais elle n'avait aucune envie d'en rajouter. Elle comptait rester ici la grosse demi heure (minimum...) qui serrait nécessaire à sa robe pour se vider de son eau, puis aller se coucher sans demander son reste. Heureusement que son rendez-vous n'était pas trop tôt demain. Avec un peu de chance, elle pourrait dormir assez pour être presque fraîche.

Les yeux – qui commençaient à papillonner d'ailleurs – posés sur la machine, elle ne regardait plus Eliott, mais les mouvements du garçon restaient dans son champ de vision ; elle le vit donc vaguement se déplacer, et se baisser. Il pouvait bien faire ce qu'il voulait, un strip tease intégral si ça lui pétait, elle s'en fichait. Il n'avait pas répondu à sa dernière réplique, et elle n'allait pas relancer la discussion. Elle avait parlé sèchement, mais pas vraiment méchamment, enfin du moins c'est ainsi qu'elle le ressentait, et donc ne voyait pas de raison de s'excuser, ni pour son interlocuteur de lui en vouloir. Et puis elle n'allait pas lui courir après. Il avait eu un léger mais notable mouvement de recul en voyant ses crocs ; si elle lui faisait peur, ça lui convenait tout à fait.

Et puis un mouvement brusque du côté du garçon lui fit tourner la tête. Il approchait vite, très vite, trop vite ; elle n'eut pas le temps de comprendre grand chose, d'ailleurs elle n'était pas certaine d'avoir achevé de tourner la tête dans sa direction avant qu'une... serviette de toilette lui tombe sur la tronche, l'aveuglant au passage. Elle sentit alors une présence dans son dos, et une main qui attrapait son col.
Le col de son t-shirt HIM de la tournée 2004. Celui pour lequel elle avait failli piétiner une ou deux fans afin d'atteindre le stand avant que tout ne disparaisse. Okay, elle le portait comme un vêtement de nuit ou t-shirt large pour les jours où elle ne voulait pas se prendre la tête, mais elle en avait toujours pris le plus grand soin.

Elle était donc plus en train de s'inquiéter du sort de son t-shirt que de sien propre lorsque Eliott posa ses quenottes sur son oreilles. Geste qui la rappela quelque peu à la réalité. Elle n'avait même pas écouté les paroles du jeune homme, et pour l'heure toute son attention était concentrée sur les délicieuses sensations qui se propageaient du côté de son oreille. Un doux frisson glissa le long de son dos.

Fallait pas faire ça. Surtout quand on avait une nuque si tentante et une peau alléchante. C'était mal de la relancer sur ces idées-là, vraiment, comme voulez-vous qu'elle tienne ses résolution dans ces conditions?

Mais le contact sur son oreille et son responsable disparurent aussi rapidement qu'ils étaient arrivés, laissant Adena seule sous sa serviette. Elle se débarrassa du tissus d'un geste, et se retourna vers Eliott, qui avait prudemment reculé en direction du mur, un sourire pas innocent du tout affiché sur le visage. La jeune fille était trop fatiguée, trop prise au dépourvu et trop restée sur sa faim pour réfléchir, et en un instant, elle était sur lui, le plaquant presque contre le mur, les mains de chaque côté de sa tête, son visage dangereusement proche du sien, ses hanches à quelques centimètres à peine du jeune homme.

''Voudrais-tu une rétribution..?''
murmura-t-elle, à son tour, à l'oreille d'Eliott.

Elle posa ses lèvres sur son oreille, la frôla avec sa langue, puis descendit vers la gorge offerte à ses crocs. Le jeune homme n'ayant pas l'air d'esquisser le moindre geste pour se défendre, elle posa ses dents sur sa peau encore froide et presque humide, et mordit.

Contrairement à ce que beaucoup pouvaient penser, ses crocs de résines n'allaient pas percer la peau. Il était rare, vraiment très rare qu'un possesseur de crocs morde sa 'victime' jusqu'au sang. Une morsure ressemblait plus à un suçon, en réalité, mais avec la présence des crocs il s'agissait d'un suçon plus puissant, qui faisait très légèrement mal, d'une douleur qui envoyait des petites pointes de plaisir et des grandes vagues de frissons dans le dos. Un suçon dont on se tirait avec, généralement, une monstrueuse marque qui restait minimum une semaine, mais pas de trous dans la peau.

Et putain, c'était bon. Elle ne connaissait encore personne qui ait accepté l'expérience et qui n'ait pas aimé cela. Et elle-même adorait mordre les gens. C'était une sensation particulière d'avoir une gorge offerte à ses crocs. Et ça faisait si longtemps...
Elle allait s'en donner à cœur joie.


[je te laisse décider de te dégager ou de la laisser finir quand elle veut ^^]
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MessageSujet: Re: Lessive nocturne [libre - wanna come in?] Lessive nocturne [libre - wanna come in?] EmptySam 12 Déc 2009 - 5:26

Citation :
[Après une âpre réflexion (genre) Eliott dans toute sa magnificence de jeune profiteur à décidé de savourer encore un peu et de se dégager plus tard. ^^]

Mordu.
Mordu.
Mordu.

Connection...connection...

Récapitulons lentement : Il était collé contre le mur d'une buanderie, dans un institut pour cinglés, en pleine nuit, il portait un tee-shirt jaune qui jurait horriblement avec ses cheveux et une fille magnifiquement foutue se tenait tout contre lui les dents enfoncées dans sa nuque.

Irk. Tout va bien.
Pas d'inquiétude à avoir. Non franchement.

Si il racontait ça à Emilie elle ne le croirait jamais. Ni personne de l'extérieur d'ailleurs.

Sincèrement il ne s'était pas attendu à ça. Oui, d'accord, il les avait vu les canines surdimensionnées mais il n'aurait pas cru qu'elle irait jusqu'à les planter dans sa chair. Sa précieuse chair à lui.
Non,c'est faux elles n'étaient pas plantées.
Du moins il ne lui semblait pas.
Il avait vaguement envie de passer la main pour vérifier mais n'osait, de peur qu'elle lui morde aussi les doigts.
La chevelure noire qui le fascinait tant il y a quelques minutes était à présent très proche de son visage. Il pouvait sentir les souples mèches lui caresser la gorge.
Il faut bien avouer que durant quelques secondes il n'en mena pas large. Il resta tétanisé. Incapable d'esquisser un mouvement de défense.
C'était plutôt de l'inquiétude qu'autre chose car il ne ressentait pas à proprement parlé de douleur. C'était plutôt comme une piqûre. Un engourdissement. Une démangeaison sourde qui partait du cou et se répandait plus bas,dans ses bras,son torse, pour finir par mourir au creux de son ventre.
Pour une des premières fois de sa courte vie il était désarmé. Il n'avait même pas le temps de réfléchir à une réaction appropriée.
Il se sentit vulnérable et ça ne lui plut pas.
Il avait l'impression que de minuscules décharges électriques lui parcouraient la peau, le faisant frissonner.
Mais peut être était ce seulement un effet de son imagination.
Son imagination qui s'emballait un peu d'ailleurs, en partie à cause de la trop grande proximité des hanches de la miss vampire avec son bas-ventre.
Proche. Beaucoup trop proche.
Rien que le fait de s'en rendre compte augmenta brutalement la chaleur dans cette partie de son anatomie.

Contrôle mon garçon, contrôle...

Foutue condition masculine.

Décidé à stopper ses pensées il rejeta la tête en arrière et la colla contre le mur. Il fallait qu'il se concentre sur quelque chose de vraiment refroidissant.
Un...
Un homme...
Un homme hyper poilu.Bedonnant. Sur une plage en string rose, un string rose qui...qui lui rentre dans les fesses...
Erk. Plutôt efficace.
Dans un réflexe il baissa la tête et s'offrit involontairement une vue plongeante sur la poitrine de la pensionnaire, poitrine qui frémissait de manière quasi-imperceptible suite aux mouvements de tête de la fille cannibale.
Il releva les yeux.
Et m*rde.

Les yeux mi-clos. Il se sentait vraiment mou, du moins dans la partie supérieure du corps... Comme dans un brouillard. La pièce autour de lui semblait un peu flou, le son des machines s'atténuait, seule la douce douleur au dessus de son épaule gauche lui paraissait être nette, d'une réalité tangible.
Il s'étonnait de ne pas avoir encore pensé à rejeter vivement la fille loin de lui.
Et s'étonnait encore plus de trouver les sensations qui partaient de sa nuque presque agréables.
Il sentait les pointes des canines appuyer sur sa peau sans la percer.
Et surtout le contact chaud des lèvres dans son cou, qui remuaient légèrement tandis que la jeune fille s'activait avec un délice non dissimulé.
Et cette langue...

Non. Contrôle, on a dit, contrôle.

Sans s'en rendre compte le moins du monde (d'ailleurs si vous l'interrogez aujourd'hui il niera le fait) il chuchota :

"Continue"


Je n'ai pas envie que ça s'arrête.

Ce n'est que quand cette pensée lui traversa l'esprit de façon clair qu'il se rendit compte en un éclair de ce qu'il était en train de faire.
Comme s'éveillant d'un songe il empoigna la fille aux hanches.
Et retira aussitôt ses doigts.
Rien que le contact de la peau brûlante, à travers le tissu, d'Adena, avait fait monter d'un cran son propre brasier en dessous du nombril.

Conneries.

Il n'était vraiment qu'un c**, incapable de se contrôler.

Remontant les mains il empoigna plutôt la jeune fille aux épaules et l'éloigna de lui d'un coup sec.

Ouf.
Il se sentit d'un coup plus frais. Même si il avait l'impression de ne plus avoir de nuque...

Putain de rétribution.

Il passa rapidement sa main sur son cou et sentit la peau enflammée et douloureuse. Il devait avoir une sacrée marque.
Mais au moins elle n'était pas percée.
Il braqua ses yeux sur Fangs.

" T'es sacrément malade toi non ? " murmura t'il d'un ton vaguement hésitant.

En effet tandis qu'il parlait son attention était un peu perturbée par la vue de la bouche en face de lui.

Des lèvres rougies par leur travail de succion et par le contact avec sa peau.

Des lèvres gonflées,mordues.

Le souffle excité qui les entrouvait.

Son esprit tournait à bloc et il était très possible que cette vision idyllique fut un pur fantasme de son cerveau torturé.
Mais peu importe, c'était trop.

Beaucoup trop.

Beaucoup plus que ce qu'un mec de dix-neuf ans était en devoir de supporter.

Au diable le bon sens et la réflexion, à ce niveau là. Et pour ce qui était de ses idées de vengeance il aurait le temps de voir plus tard.

Il tendit la main et passa ses longs doigts derrière la nuque de l'être émoustillant pour l'immobiliser.

Et rapprocha son visage du sien.

Vers ces lèvres si tentantes.

L'avantage dans tout cela c'est qu'il ne sentait plus le froid.


Citation :
[Qu'est ce que j'adore voir Eliott dans des situations embarrassantes.
A ton tour de voir quand est ce qu'ils s'arrêtent.
Au fait je me demande jusqu'où on peux aller sans passer en section hot.]
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MessageSujet: Re: Lessive nocturne [libre - wanna come in?] Lessive nocturne [libre - wanna come in?] EmptyDim 13 Déc 2009 - 22:56

Les lèvres sur la gorge d'Eliott, elle sentait le souffle du jeune homme s'accélérer, se couper, prendre un rythme saccadé. Elle sentait son pouls battre contre ses dents, et sa peau fine et douce se tendre sous la morsure. Un petit goût d'acier arriva jusqu'à sa langue, porté par le suçon mêlé à la peau, à la sueur d'Eliott. Elle savourait. Elle prenait son pied.
Elle mordilla la peau, titilla la veine, et sentit sa proie rejeter la tête en arrière, lui offrant encore un peu plus sa gorge. Elle décolla ses lèvres un instant, assurant sa prise, plantant encore un peu plus ses crocs dans la chair tendre. Elle le sentait se tendre, s'abandonner, se perdre à son contact. Et dieu que c'était bon.
Elle laissa sa langue jouer légèrement avec la chair prise au piège de ses crocs. Elle aspirait, suçant cette peau offerte, faisant monter le sang jusqu'à ses lèvres, juste sous ses dents, séparé de sa langue par quelques couches de peau seulement.

« Continue. »


Oh, que oui.
*Vos désirs font désordre, très cher...*

Les mains d'Eliott se levèrent, vinrent agripper les hanches de la jeune fille. Elle pensa qu'il allait l'attirer encore un peu plus vers elle ; parti comme il l'était, ça n'aurait rien eu de surprenant. Mais à l'inverse, il la lâcha aussitôt, comme s'il s'était brulé. Adena desserra légèrement les dents, libérant la peau. Elle sentit les mains d'Eliott sur ses épaules, en un contact puissant, brutal, qui la renvoya en arrière. Elle ne chercha pas à s'y opposer : ses crocs de résine étaient trop fragile pour qu'elle tente de mordre une proie non consentante. Elle se contenta de regarder le jeune homme. Il avait les joues rouges, la respiration haletante. Une superbe marque rouge ornait sa gorge, recouverte un instant par ses doigts, qui tâtonnèrent un instant la chair endolorie, comme pour vérifier qu'Adena ne l'avait pas mordu jusqu'au sang. C'était peu probable, mais il ne le savait pas.

« T'es sacrément malade toi non? »

Un murmure, le souffle court, à peine perceptible sous le bruit des machines et le sang qui pulsait aux oreilles d'Adena. Malade? Sans doute. Là, maintenant, tout de suite, elle était surtout sacrément excitée. Le sang battait encore à la gorge de son vis-à-vis, elle pouvait même deviner le mouvement sous la peau fine de sa gorge. Elle avait encore envie de le mordre. Malgré son t-shirt jaune, affreusement pas assorti avec ses cheveux, malgré son ton hésitant, son air un peu perdu, malgré qu'elle ne le connaisse que depuis quelques minutes, malgré qu'il s'agisse d'un nouveau et qu'elle n'avait pas pour habitude d'abuser ainsi des petits jeunes. Rarement innocents, les petits jeunes, mais bon.

Nan, pas bien. Okay, il avait l'air – très beaucoup l'air – d'en avoir autant envie qu'elle. Mais ce genre de contacts, elle n'en voulait pas. Elle ne recherchait pas les plans culs ici. Elle ne couchait pas avec des inconnus. Le sexe n'avait rien à voir un quelconque sentiment amoureux, mais elle préférait savoir à qui elle avait affaire. Elle préférait que ça reste un petit plus entre deux amis.

Aussi, lorsqu'il passa sa main dans sa nuque, et se rapprocha d'elle, esquiva-t-elle ses lèvres. Elle ne voulait pas l'embrasser. Elle ne voulait pas que ça aille plus loin. Okay, si, elle voulait que ça aille plus loin, mais pas maintenant. Elle voulait lui bouffer le cou, mais plus tard. Quand la marque touge qui l'ornait ne serait plus qu'un bleu presque effacé. Lorsqu'elle aurait eu le temps de parler avec lui, de le connaître, de sonder son caractère; de savoir s'il y avait quelque chose à en tirer.

Elle se détacha de lui, récupéra sa nuque, son souffle, son calme. Son rythme cardiaque commença à revenir à la normal, et elle articula :

''Te voilà payé pour ton service. Qui est le plus malade, celui qui mord, ou celui qui apprécie la morsure... à ce point..?''


Elle lui adressa un petit sourire, incisif, presque moqueur. Oh, oui, elle avait remarqué. Elle sentait la chaleur qui se dégageait de son corps, son souffle court. Elle avait vu sa tentative de reprendre le contrôle, son échec. Elle lui laissait l'occasion de se reprendre. De ne pas se laisser aller à la précipitation des sensations.
A prendre ou à laisser. Elle-même n'était pas certaine de refuser, s'il considérer qu'elle était déjà allée trop loin, et qu'elle devait achever ce qu'elle avait commencé. Mais pour l'heure c'était sa raison qui menait la danse, enfin, en partie du moins.

Elle se mordilla légèrement la lèvre inférieure, passa sa langue dessus. Putain, qu'est-ce que c'était bon, tout de même...


[Y'aura ptet pas à passer ce topic en +16 (pas que ça m'aurait dérangée, mais jpréfère laisser à Adena le caractère que je lui ai donné). Par contre, ça promet, pour un prochain Wink]
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MessageSujet: Re: Lessive nocturne [libre - wanna come in?] Lessive nocturne [libre - wanna come in?] EmptyMer 16 Déc 2009 - 0:56

Citation :
Pas de problème, miss Wink . J'espérais un peu qu'Eliott se fasse repousser en fait, because partir trop là-dedans dès la première rencontre ça manque un peu de réalisme. Mouarf, va falloir que je le calme maintenant. (Et désolé pour le retard j'ai eu une coupure d'internet)


Elle avait esquivé.
Il s'était précipité, il s'en voulut. Il conservait davantage son calme d'habitude. Mais là la fatigue, l'heure, le lieu pour le moins incongru, sans compter la brusque proximité avec les hanches en feu de cette fille étrange lui avait fait perdre sa maîtrise habituel.

Il se détourna. Et envoya un violent coup de poing dans le mur pour évacuer sa frustration. Puis resta immobile quelques instants dans cette position, la main contre le crépi. Il sentit la douleur se répandre dans ses phalanges et ses doigts crispés. Il fallait qu'il se calme, il le fallait absolument.

Putain de fille...

Il avait vraiment tout oublié pendant quelques secondes. Sa soeur, ses parents, sa vie bousillée, l'institut. Emilie n'existait plus, seul comptait le désir qu'il ressentait dans les reins, la plaisir et l'envie qui lui vrillait le corps. La bouche, l'odeur, les seins, les hanches, la lueur carnassière dans les yeux en face de lui. Rien d'autre.

Traître.

Il n"était qu'un faible et un traître. C'était une trahison et une tromperie envers Emilie. Emilie qui l'attendait patiemment et avec confiance à la maison. La pauvre, si elle savait. Après toutes les promesses faites. Oui,un sale c** indigne. Pardon. Pardon chérie.

Sa tête s'apaisait lentement. Il reprenait peu à peu ses esprits. Ses pensées devenait plus claires. Il se rendait compte qu'il avait failli laisser une quasi-inconnue le dominer, prendre le pas sur lui. Il se sentit irrité. A croire que cet institut l'affaiblissait. Pourtant ce n'était pas le moment, dans un lieu comme celui-ci, de perdre ses facultés. Il ne devait pas se laisser aller, jamais, quoi qu'il fasse. Même dans les moments d'abandon comme le sexe il devait garder l'esprit clair. C'était à ce prix seulement qu'il survivrait.
Survivre, au moins un temps, pour Emilie.

Si il contrôlaît mieux son désordre mental en revanche la chaleur en dessous de la ceinture était toujours bien présente. On ne pouvait pas demander à un jeune homme de calmer une réaction physique comme ça, aussi brusquement.
Il se passa les deux mains sur la figure en un geste de lassitude. Maintenant, au fur et à mesure qu'il s'apaisait et que le froid et la fatigue se faisait sentir de nouveau, il réalisait qu'il était toujours pieds nus sur la carrelage humide, qu'il ne sentait plus ses orteils gelés, que sa nuque et sa main qui avait frappé le mur lui faisaient mal,et qu'il était triste, et seul.
Une trouble mélancolie l'envahie. Il se sentait lasse, stupide.
Putain mais qu'est ce qu'il foutait ici, à des centaines de kilomètres de chez lui, si loin d'elle, à faire le c** avec une fille qu'il ne connaissait même pas, dans un institut isolé du reste du monde où tous ses proches espéraient le voir enfermé pour un bon moment ?

''Te voilà payé pour ton service. Qui est le plus malade, celui qui mord, ou celui qui apprécie la morsure... à ce point..?''

Il eu un grognement agressif et se retourna pour la regarder avec colère. Ce n'était pas le moment de l'emmerder. Il n'était plus d'humeur. Il eut une brutale envie de se jeter sur elle, à la fois pour la faire taire et sans doute aussi parce que son appétit n'était pas encore tout fait apaisé. Mais il se ravisa, stop, il avait fait suffisement de conneries pour la nuit.

" La ferme. Je ne t'ai rien demandé, à la base."

Il esquissa un geste de menace, mais rabaissa le bras presque aussitôt. A quoi bon ? Il se sentait trop épuisé, à bout de forces. Et puis elle ne pouvait pas être au courant de ses brusques changements d'humeurs.
En plus ce n'était pas faux. Il avait apprécié. Un peu contre son gré, mais apprécié tout de même.
Il avait ressenti une telle chaleur, et puis le sentiment d'avoir tous ses sens, toutes ses pensées, tout son être tournés vers une seule personne. C'était la première fois, à l'exception d'Emilie. Même si c'était dans un autre contexte et d'une manière différente. Et que ça avait durer si peu de temps...
Il frissona. Son humeur sombre augmentait au fil des pensées. A présent le son monotone des machines et la lumière blafarde de la pièce lui semblait sinistres. L'atmosphère était lugubre.
Pourtant il n'avait toujours pas envie de retourner à sa chambre. Il savait qu'il y retrouverait la même ambiance. Mais qu'en plus il y serait seul. Ici du moins il y avait une présence humaine, et même si, habituellement, il n'en était pas très friand, dans les moments de mélancolie qui lui tombaient subitement dessus c'était toujours mieux que rien.

"Désolé" murmurat-il d'un air absent et épuisé.

Puis il fit quelques pas sur le sol mouillé en direction d'un coin de la pièce et d'un souple mouvement de reins grimpa sur une des machines à laver qui se trouvaient dans l'angle.
Là il s'assit dos au mur, les genous relevés devant lui.
Après tout il ne pouvait pas l'obliger à rester. Elle était libre. Il savait qu'il n'était pas quelqu'un qu'on avait une envie folle de côtoyer. Il ne faisait pas d'effort pour ça.
Il la regarda. Ce coup ci il l'observa plus attentivement que tout à l'heure. Elle était vraiment belle, cela ne faisait aucun doute. Belle au sens le plus pur du terme.
Grande, le corps élancé, l'allure fière, le menton relevé. De longues jambes et ces cheveux...

Qu'est ce qu'une beauté pareille faisait dans cet institut ?
C'était comme Lies.
Le visage de ces nanas ne reflétait pas les crimes ou les souffrances. Il étaient lisses.
De jolies filles au coeur dur.
Il eu un petit sourire.

Eliott, elle vient de te mordre. Elle est surement folle.

C'est vrai. Belle mais cinglé. Il refoula l'attendrissement qui pointait. Il ne devait pas se laisser aller. Jamais. Sinon il perdrait. De toute façon personne ne le méritait.

Il se renfrogna.

En plus il commencait à avoir soif. Tant qu'il restait ici il n'avait pas moyen d'accéder à de l'alcool. Et c'était plutôt une bonne chose car il ne se voyait pas partir à la reherche d'une bouteille au hasard dans l'établissement obscur, surtout au risque de provoquer un chambardement pas possible et d'avoir des ennuis.

Le vrombissement de la machine sous ses fesses l'empêchait de se concentrer sur ses réflexions. Si seulement ça pouvait l'empêcher de s'apesantir sur des pensées trop sombres.

A ce moment un léger bip retentit dans la pièce, signal que le séchage venait de se terminer.
Alors le garçon posa la tête sur ses genoux et regarda Adena avec fixité, pour voir ce qu'elle allait faire. Si elle allait partir sans un mot avec sa lourde robe et le laisser à sa méditation alanguie.
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MessageSujet: Re: Lessive nocturne [libre - wanna come in?] Lessive nocturne [libre - wanna come in?] EmptyJeu 21 Jan 2010 - 2:55

[Je tiens encore à m'excuser platement, je suis vraiment, vraiment désolée de ce monstrueux retard... J'espère sincèrement que ce genre d'attente ne se reproduira pas! Pardooooon ><]


Si Eliott n'avait pas laissé s'exprimer sa violence en envoyant un coup de poing dans le mur, Adena n'aurait peut-être pas lis autant de cynisme dans sa voix. Peut-être même qu'elle n'aurait pas sorti cette réplique cinglante.
Mais le garçon avait frappé. Le crépis, certes, et il avait du se faire mal tout seul, il était la seule victime de cette violence, mais n'empêche. Adena n'avait pu retenir un sursaut en voyant le coup partir. Elle n'aimait pas les gens violents. Pas moyen. Ces gens qui ne savaient pas contenir leurs pulsions primaires et faisaient souffrir les gens en leur pétant les dents.

Elle observa un long moment le jeune homme prostré contre le mur. Malgré cette effusion de brutalité, il n'avait pas l'air enclin à lui mettre sur la gueule. Tant mieux d'ailleurs ; mais chose assez surprenante, il n'avait pas l'air, justement, d'un type violent. Il avait juste l'air fatigué. Agacé, mais par la situation et pas par Adena elle-même. Il avait presque un air désespéré... qui disparut dans les étincelles de colères que lancèrent ses yeux après la réplique d'Adena.

La jeune fille avala sa salive. Peut-être qu'elle avait été trop loin, peut-être allait-elle en faire le frais. Même s'il avait l'air plus las qu'irrité, son vis-à-vis pouvait très bien décider de lui mettre un pain ; et elle serait bien en peine de se défendre, quand bien même le garçon n'avait pas l'air d'un body builder...

« La ferme. Je ne t'ai rien demandé, à la base. »

Il avait certes raison, mais s'il avait continué son geste, Adena lui aurait aussitôt donné tort. Celui qui envoi le premier coup a toujours tort. La conception des choses de Fangs était simple. Cependant, Eliott se contenta de laisser retomber son bras le long du corps. La colère n'avait pas l'air d'être le sentiment dominant pour le moment ; c'était plutôt la fatigue, et si elle en croyait le regard du jeune homme, un peu de tristesse, sans doute.

Elle s'attendait à ce qu'il retourne se coucher. Qu'il tourne les talons et les abandonnent ici, elle et sa robe. Qu'il s'accorde avec la partie de lui qui n'avait pas aimé la morsure et la perte de contrôle, et qui en avait ras-le-bol d'être debout, pieds nus dans le froid, en compagnie d'une fille aussi bizarre qu'elle.
Au lieu de quoi il s'excusa.

Adena resta figée, incapable de réagir à ça. Tandis qu'Eliott allait se poster sur une machine à laver, elle ne su quoi répondre. Elle était habituée aux gens violents, ceux à qui on ne pouvait pas parler, ceux envers qui toute discussion était vouée à l'échec. Ou alors à ceux qui faisaient leur crise, fonçaient dans un tas, cassaient tout et revenaient penaud quelques instants plus tard.
Elle n'avait pas l'habitude de ceux qui savaient contenir cette violence et s'excusaient des petits débordements.
Elle n'avait pas l'habitude, mais elle appréciait énormément ce genre de comportement.

La jeune fille balbutia un léger instant sous le regard du jeune homme.
''Ce... Ce n'est rien. Je suis désolée si je t'ai surpris.''

Elle resta immobile un instant, incapable d'avoir plus de prestance. Incapable également de trouver quoi dire. Pas qu'elle ait spécialement envie de relancer la discussion – parler n'était clairement pas son fort. Mais incapable de faire s'évaporer le malaise. Les silences la gênaient rarement, mais le blanc qui commençait à s'installer était désagréable.

La sonnerie du séchoir interrompit leur échange de regards, et Adena se dirigea avec un certain soulagement vers la machine. Elle ne pensait pas qu'autant de temps s'était passé pendant qu'elle mordait Eliott, d'ailleurs ; elle était surprise que la machine s'arrête déjà. Mais elle n'allait pas s'en plaindre : à cette heure indue de la nuit, elle n'avait qu'une hâte, retrouver son lit douillet...
Elle ouvrit donc la porte et récupéra sa robe, presque sèche malgré encore quelques traces d'humidité au niveau des coutures et des ourlets. Mais ça, elle s'en foutait, et elle n'était pas à ça près : elle n'allait pas relancer un cycle de séchage pour trois gouttes d'eau. Au lieu de cela, elle plia soigneusement le tissus et le rangea dans un grand sac en lin qu'elle balança par-dessus son épaule.

Puis elle se retourna vers Eliott, et hésita un instant.
Pour tout dire, elle était diablement crevée, et elle n'avait aucune envie de forcer ses yeux à rester ouverts encore longtemps. Mais elle se sentait mal d'abandonner le garçon à sa solitude alors qu'il l'avait aidée.
Elle s'avança donc vers lui, jusqu'à se trouver face à la machine à laver.

''Tu es encore gelé, tu comptes rester dans la buanderie? Tu ferais mieux de venir te réchauffer au salon, ou retourner dormir... C'est très aimable de m'avoir aidée, mais je n'aimerais pas que tu tombes malade par ma faute, tout de même.''

A demi mots, c'était une proposition. S'il allait se chauffer au feu de la cheminée du salon, sans doute l'accompagnerait-elle, un moment du moins. S'il partait se coucher, elle retournerait à son dortoir sans demander son reste. De toutes façons, ils étaient coincés dans ce foutu institut et étaient forcés de se recroiser plus tard, alors ça ne la dérangeait pas non plus de couper court à l'entretien qui avait failli virer à la rixe...
Mais ça ne la dérangerait pas non plus de passer un peu plus de temps avec lui. Il était spécial. Mais il n'avait pas l'air d'un mauvais bougre, bien au contraire.

Adena réprima un léger en s'apercevant que même sans le connaître beaucoup, il lui semblait qu'elle l'appréciait plutôt bien. L'institut cachait vraiment de sacrés phénomènes.
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Lessive nocturne [libre - wanna come in?]

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