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| Lucy Cantarella | Sujet: Le saut de l'ange porpre Lun 5 Avr 2010 - 16:36 | |
| Luca ? ... Luca ? Quoi ? Tu n'est pas comme d'habitude aujourd'hui ... Qu'est-ce que ça peut te faire ? Tu à l'air bien mais ... J'ai très froid la nuit ... Alors reste ou t'es au lieu de sortir ! Non Luca ... C'est toi qui à froid ... ... Luca, quelque chose ne va pas ? ... Non rien. Juste un mauvais pressentiment ...
Ces dernier jour, Lulu à la mèche rouge et pète la forme. Depuis le premier, Avril, il s'est remis à bloc pour vous faire chier plus que jamais et a battu son propre record de 20 blagues stupide en une semaine sans se faire chopper une fois. Dingue non ?Je m'amuse. Je fait ce que je veux. Liam ne m'angoisse plus. L'éduc blond non plus. Kyllian non plus. Et puis tout mes compagnons de chambres ont la forme, il rient, il vivent .. .Quand je suis là ... Enfin je les vois pas se morfondre comme des loques et en général il se passe toujours un truc le soir. Et puis m*rde, c'est pas du 24/24 mais ils ont le sourire m*rde, alors pourquoi pas moi ?
Sauf Rose.
Dernièrement, Rose est un peu plus à la ramasse que d'habitude. Ils y a quelque moi, j'aurais pas remarqué. Mais plus je passe de temps avec elle, plus j'arrive à comprendre. Et chaque seconde de trop qu'elle attends pour me sourire et me lancer une vanne m'angoisse. Je sais pas pourquoi. Enfin si je sais.
Je l'ai vu.
Mais j'ai été idiot.
Faible.
Imbécile.
Lent.
c**.
Je le savait et pourtant j'ai rien fait. J'ai juste tenté de tenir les apparence en me disant que c'était sa vie, son problème. Mais non.
Je suis resté comme un incapable derrière la porte en me tenant le bras et en me mordant les lèvres tout en l'entendant, tout en sachant ce qu'elle faisait. De plus en plus souvent. De plus en plus. Elle le faisait presque tout les jours.
Elle le fait tout les jours.
Je me sens minable. Minable et pourtant je souris comme un c** en espérant qu'un jour elle voit, elle voit comme je souris, comme je déconne, comme j'arrête pas de faire le c** pour lui rendre le sourire, le vrai sourire, le rire qu'elle m'a donné à son aniversaire, celui qu'elle me donnais tout les soir parfois, je voulait qu'elle oublie ses idées noires et qu'elle se souvienne de la promesse.
De notre promesse.
Nous allions vivre. Vivre et sortir d'ici. Et même après nous serons tout les deux, nous irons au devant de ce monde sans couleur et on lui rendra, on lui rendra l'arc-en-ciel de l'enfance, en taggant les mur, en faisant bouger les gens ... En regardant autour de nous et en criant "Merde, Wake up ! Réveillez-vous bande d'automate, arrêtez de faire semblant et vivez !"
Je veux que tu vive Rose, et que tu te sente vivante. Sinon jamais on pourra faire ça. Jamais. Alors réveille-toi du triste songe, réveille-toi je t'en prie. Un couloir vide, des pas qui raisonnent ... Puis des cris.
Et un rire."Enfoiré revient ici ! -Va te faire ! Tu crois que je vais me jeter dans tes bras peut-être ? Kiss my ass, guy !" Lulu avait mal à la jambe, son genou allait lâcher. Sa gorge aussi. Mais il s'en foutait. Il courrait. Et ses poursuivant était à la fois trop loin et trop près. Il se sentait vivant et il allait le rester encore longtemps. C'était ça pour lui, vivre. "Alors on ralentit bande d'enfilés ? -Répète ça pour voir ! -BANDE D'ENFILÉS ! C'est pour ça que vous courrez pas vite ? Vous avez trop mal au cul ? -Sale mioche, tu va voir !"Mimique débile, Lulu tire sa paupière inférieur et sa langue avec un son plus ou moins gamin mais assez provocateur pour que les autres redoublent de vitesse.
*Luca -- ... Quoi Lucy ? J'y peut rien si ces cons sont assez susceptibles pour se braquer à cause du papier mâché dans leur linge ! Ils ont qu'a mieux s'occuper de leur calcifs m*rde ! Luca, t'arrête pas de les échauffer depuis tout à leur aussi --' Pff ... Allez tais-toi, je dois courir moi je te signale !* Un léger virage, puis un saut sur le côté et nous voilà en train de monter les escaliers ni vu ni connu pendant qu'il vont à la poursuite du vent dans l'autre couloir ... Bin tant pis hein, plus qu'à aller en haut avant de se faire attraper par les sous-vêtements ...
Haletant, Lulu arriva en haut, à l'observatoire. Il fut un peu irrité par l'air frai en reprenant sa respiration, mais eu un sourire en voyant le jardin d'en haut. Comment peut-il faire si froid alors que le printemps était là ? Il détourna le regard et regarda autour de lui. Il vit la porte. Celle tant de fois emprunté par les élève alors que c'était interdit. Celle qui menait au toit. Lulu eu une envie soudaine de ne nouveau braver les règle et voir le monde d'en haut : le monde alors que le soleil commençait à baisser vers l'horizon, plus rouge encore que le sang qui coulait de son genou dans son jean après cette course poursuite qui lui avait occasionné une malheureuse égratignure."Mmmmwell ...Let-us-gow ?"Et sans la moindre hésitation et le sourire aux lèvres, il poussa la porte avec le peu de force qu'il avait dans les bras et l'ouvrit grand pour la passer.
Peut-être n'aurait-il jamais dû ouvrir la porte.
Ou peut-être que c'était justement le moment d'ouvrir la porte.
Une porte, peu importe dans quelle état d'esprit on l'ouvre, signifie toujours une décision. Et cette décision vient de faire tourner le chemin, le chrono, le ressort. Rien n'arrête le ressort. Les dés sont jeté. Alea Jacta Est ? Je dirait plutôt, préparez votre jeu. J'espère que vos cartes sont bonne, car ce soit, nous jouons au poker.
Dernière édition par Lucy Cantarella le Dim 11 Avr 2010 - 17:20, édité 1 fois |
| | Sujet: Re: Le saut de l'ange porpre Sam 10 Avr 2010 - 23:16 | |
| C'était le moment ou jamais. Aby et Nathanaël devaient traîner quelque part dans l'institut, et Luca était sans doute en train de faire des blagues à diverses personnes. Lulu... Ce serait sans doute lui qui manquerait le plus à Rose. Ou du moins, si tant était que quand on était un macchabée, on ressentait encore quelque chose là où on était. Elle fit tout, exactement comme elle l'avait marqué dans son journal : Elle se vêtit de l'uniforme d'écolière japonaise qui lui avait, une fois, servi pour un cosplay. Elle s'attacha les cheveux en une simple queue de cheval, laissant ses cheveux pendre. Elle regarda longuement son cache-œil, et finit par le poser avec un regret immense sur son oreiller. Elle avait d'immenses cernes sous les yeux, mais tout cela lui importait bien peu. Son démon imaginaire lui avait pourri la nuit, mais dans quelques minutes, elle ne serait sûrement déjà plus de ce monde. Se dirigeant vers son armoire, elle en sortit un grand drap blanc, plié si soigneusement qu'on aurait juré qu'il avait poussé comme ça dans le placard. Elle le prit dans ses bras, prenant soin de cacher ses bras nus et mutilés. C'était vraiment moche, des bras comme ça. Et, sans faire plus de manières, elle sortit du dortoir et se mit à courir. Pour que personne ne la voie. Elle défonça presque la porte du toit, et arriva dessus haletante comme jamais. Là, elle ôta ses chaussures et s'avança jusqu'au bord. Le monstre qu'elle était allait finir ses jours ici. Avec des gestes lents car maladroits, elle déplia le drap. Se mettant sur la pointe des pieds, elle mit le drap derrière elle et attendit. Il ne fallait qu'un coup de vent, et elle réussirait. Les bras tendus en arrière, elle ferma les yeux. Une larme cristalline coula le long de sa joue, tandis qu'un petit sourire morbide étira les coins de ses lèvres. Elle pencha la tête en arrière en sentant une légère brise souffler. Rouvrant quelques secondes les paupières, un petit murmure franchit le seuil de ses lèvres.
- Luca... Puisses-tu me pardonner.
Et une autre larme coula. Elle referma les yeux, tandis que la brise s'intensifiait. Alors qu'elle allait lâcher le tissus, elle entendit la porte s'ouvrir. Elle rouvrit les yeux brusquement et rabattit le drap sur son dos, masquant ses bras. Elle tira une épaisse mèche de cheveux de sa coupe et la glissa devant son œil valide. Elle se remit correctement sur ses pieds, sécha rapidement ses larmes et tourna la tête en reniflant. Là, elle se figea. Ses yeux s'écarquillèrent. Luca. C'était bien lui : Il n'y avait pas deux adolescents à Teenagers avec une mèche rouge. A croire qu'il avait lu dans ses pensées. Honteuse, elle baissa le regard. D'ailleurs, ses prunelles se posèrent sur le jardin, qui paraissait incroyablement bas. Puis sur le toit; avant qu'elles ne se déposent sur ses pieds. Incrédule, elle répéta son prénom à mi-voix.
- Luca...
Elle avait l'impression de rêver. Et, l'espace de quelques secondes, son rêve à propos d'elle et Lulu lui revint en mémoire. Et elle tomba sur les genoux, le visage dans les mains. Qu'était-elle donc sur le point de faire? Son coeur se serra atrocement. Après quelques secondes comme ça, elle se retourna à nouveau. Non, non, elle ne rêvait pas. Il était bien là, son Lulu. Elle ne rêvait pas. Elle serra les poings, veillant bien à garder ses cicatrices cachées. Se relevant, elle se précipita vers lui, courant pieds nus quitte à se blesser les pieds. Elle tomba à genoux devant lui, et lui jeta un regard désolé. Ses yeux se remplirent de larmes. Elle s'affaissa, entourant les genoux de Lune de ses bras, appuyant sa joue sur l'une de ses cuisses. Sans rien dire, elle pleura. Si la honte était une arme, aucun doute qu'elle serait morte.
- Lu'... Pardonne-moi...
Il y avait juste un petit hic : Il devait l'avoir vue. Il allait sans doute la haïr. La lyncher, même. Pour sûr, elle avait été vraiment stupide, et incroyablement égoïste. Elle avait oublié leur promesse, qui à présent lui revenait en mémoire en lui transperçant le coeur comme des lames ardentes. Elle resserra doucement son étreinte, ne parvenant pas à cesser de sangloter, pas même quelques secondes.
- C'est pas c'que tu crois!
Bien sûr. Elle ne savait même pas ce qu'il croyait ou non. C'était risible. Carrément c*n, même. Le genou ensanglanté du jeune homme devait avoir maculé le drap de sang, mais cela n'avait guère d'importance. Elle mourrait de honte. Elle ne savait plus où se mettre, et surtout, surtout... Elle avait peur. Très peur. Sauter ne l'effrayait pas, mais si elle perdait Luca, ce serait vraiment la fin. Elle avait été grandement stupide. Trop idiote. Mais en tout cas, elle savait qu'elle l'aimait. Elle crevait d'envie de lui dire, sans y arriver. Elle ouvrait et fermait la bouche d'une façon ridicule, tout en reniflant et en pleurant. Elle n'aimait pas pleurer. La mèche qui masquait son œil invalide commençait à lui coller au visage. Elle devait avoir l'air d'une vraie fontaine. Une foutue fontaine de larmes. |
| Lucy Cantarella | Sujet: Re: Le saut de l'ange porpre Dim 11 Avr 2010 - 18:14 | |
| Luca resta juste les yeux droit en avant, pétrifié.Les yeux rivé sur l'horizon, n'osant pas, étant incapable de regarder vers le bas,, de simplement la regarder.
Peur.
Il avait une putain de peur de tout ça.
Une putain de peur de lui-même.En même temps qu'il pouvait sentir les bras de Rose se serrer autours de ses genoux, il sentait en lui monter quelque chose.
De la tristesse ?
Non
De la rage. Lucy se fit toute petite en lui. La pauvre douceur candide, la faiblesse.
Et toute la notion de raison avec.
Sa tête se remplie du poids et de la masse noir, le brouillard, et pour la première fois, à cette sensation s'ajouta une certaine acidité. Une chose qui en même temps que le noir avalait ses pensées cette partie de lui-même, l'acide se jetait sur ses souvenir, l'enflammant, les brûlant, les faisant luire d'une intensité effrayante et les effaçait douloureusement. Tout était en train de s'effacer pour ne laisser place qu'à cette chose immonde qui montait et brûlait en lui, résultat de l'alchimie entre cette peur, cette affection, cette sensation qui venait en lui lorsqu'il serrait Rose dans ses bras et qui n'avait plus rien à voir avec l'amitié ou l'amour.
La Rage. La vrai. Cette qui surpasse la haine, celle qui détruit tout, dans le cœur comme à l'extérieur.
La peur et la raison, l'affection même furent brûlé par la Rage.
Et la seule chose qu'appelait la Rage en renfort était la Folie.
Le regard de Luca s'assombrit. Il écarta une jambe pour se libéré de l'emprise de la jeune fille, et sans prévenir l'enfonça avec violence dans le ventre de la jeune fille, la projetant à au moins un mètre plus loin. Lui faire mal ? Peu importe. Si seulement lui faire mal pouvait lui faire comprendre.
Il s'avança vers elle et la prit par les cheveux pour la trainer au sol jusqu'au premier mur qu'il trouvait et la jeta dessus, tira le drap pour le jeter derrière lui et donna un coup de poing dans la figure de l'As de trèfle. Fou ? Oui. Fou. De Rage, de Haine pour ceux qui ne peuvent pas comprendre, de peur, et d'amour. D'amour qui n'entraine rien, même pas le corps, même pas l'envie, ni le besoin d'avoir une personne en soi. Ce genre de folie d'amour n'a pas de vrai nom. C'est la folie de ceux qui aiment une personne tant qu'elle reste avec nous sans nous toucher autrement que par les sentiments. Des sentiments qui n'ont rien à voir avec l'amour d'un couple. Au delà de cela. Au delà. Bien au delà de tout ce que les autres peuvent comprendre. Confondre cette amitié sans limite qui donne confiance et qui fait qu'on donne tout ce qu'on a avec de l'amour ? Rêver oui ! Mais par rapport à ce genre d'amour, il y a bien une chose qui ne change pas.
Au moment où les deux personnes ne vont plus dans le même sens et brise le lien, la douleur est trop intense. Beaucoup trop.
Pourquoi maintenant ? Pourquoi ça ?
"T'es ... COMPLÈTEMENT INCONSCIENTE OU QUOI ??"
Il n'y avait même plus de larme. Même plus l'envie de larme. Tout brûlait. Brûlait. La peine et la peur. Et même cette petite partie de pitié qui aurait pu le sauver. la sauver. Les sauver tout les deux. Mais Lulu n'aimait pas la pitié, ni la compassion. C'était trop chiant, trop laid, trop facile, et trop douloureux pour tout le monde.
"Comment ça je devrait te pardonner ?? Comment ça c'est pas ce que je crois ?? Un coups de vent dans ton dos et t'étais finie imbécile !!"
Luca hurlait. Hurlait plus fort qu'il n'avait jamais hurler contre quiconque. Même contre Karmel, il n'avait pas tant crié. Il avait juste été assez insolent et violent pour que tout le monde se souvienne des coup qui avaient clos la discutions.
Même contre Karmel, jamais aussi fort.
"C'était quoi ça alors ? Pour le fun ? Un peu d'adrénaline, peut-être ? T'es c**** ou quoi ??"
Lui aussi il se mettait de l'autre côté de la rambarde, lui aussi il se mettait la tête à l'envers vers le vide parfois. Mais jamais seul. Jamais. Pare oui il y avait bien des fois où c'était marrant, où ça remettait bien les idées en place de respirer la tête en bas, de sentir son corps complètement attiré dans le sens inverse. Mais jamais seul. Parce que les premières fois, c'était avec les mecs qui lui avaient appris à ne pas relâcher la pression sur ses jambes, à ne pas tomber. Et même maintenant il savait qu'il pouvait tomber. Il savait que s'il s'endormait, c'était fini.
Fini.
"NE PRENDS SURTOUT PAS ÇA À LA LÉGÈRE, ESPÈCE D'ATTARDÉE !"
Un autre coup part. Dans le visage encore. Comme si elle n'était pas déjà assez amochée comme ça.
"T'AS AUCUNE CONSCIENCE DE TA VIE OU TU LE FAIT EXPRÈS ???"
Les mots sortaient aussi comme des coups. Des coups insoutenables pour une personne qui savait. Mais personne ne savait. Même pas elle. Personne ne savait à quel point il se sentait seule avec Lucy, personne ne savait à quel point tout ce qu'il ressentait était intense, à quel point tout ce qu'il y avait de mauvais sur Terre pouvait lui faire mal. personne ne savait que tout les deux aussi ils avaient décidé d'en finir. D'en finir avec cette douleur incessante, cette douleur d'être né.
Et personne ne savait à quel point ça avait été dur de se battre pour vivre jusqu'à aujourd'hui.
"POUR QUI TU TE PRENDS ? TU SAIS VRAIMENT PAS CE QUE MOURIR VEUT DIRE OU QUOI ???"
Il la pris par le col et la releva contre le mur, reculant son autre main, et le coup parti. Un coup bien plus fort que les autres. Mais il ne toucha pas Rose.
Le mur se peignit de rouge. Le rouge du sang de la main de Luca qui venait de le percuter de plein fouet. La même main qu'avait mordu Liam, en octobre.
Une voix basse et enroué, comme un murmure lugubre s'éleva alors que le soleil atteignait l'horizon.
"Rose ... Si t'as quelque chose à dire, dis-le maintenant."
Il releva la tête dans le contre jour, et ses yeux vairons visèrent droit sur la brune : un œil vert enflammé, et un œil de chat, jaune, qui n'exprimait rien d'autre qu'une fureur incontrôlable.
"Parce que dans cinq secondes si je n'ai pas de raison de m'arrêter, je te casse les bras et les jambes pour m'assurer que tu ne puisses jamais plus refaire ce que tu viens de faire."
[Vraiment désolée ^^" c'est un monstre quand il s'y met TT^TT Pardon Pardon Pardon ! Il est complètement dingue !] |
| | Sujet: Re: Le saut de l'ange porpre Mer 14 Avr 2010 - 1:34 | |
| La douleur était indicible. Pas la douleur physique, non. Celle-là, elle s'en fichait bien. Cette douleur-ci, causée physiquement, était comme une chatouillis vis-à-vis de ce qu'elle ressentait à l'intérieur. Ce n'était rien face à la douleur qu'elle avait dans le coeur. Elle le sentait se déchirer. Le coup qu'il lui envoya dans le ventre lui coupa le souffle, faisant taire ses sanglots le temps qu'elle parvienne à nouveau à respirer correctement. Sa joue avait ripé sur le toit, s'éraflant. A peine recouvrait-elle ses esprits qu'il l'agrippait par les cheveux. Elle gémit de douleur, mettant par réflexe ses mains sur les poignets de Luca. La mèche qui avait servi à masquer son œil invalide n'était plus collée à sa joue, et la moindre brise dévoilerait l'Immondice. Le moindre coup de vent montrerait au jeune homme l'œil blanc qui se cachait habituellement sous un as de trèfle. La gorge nouée, elle encaissa les coups. Gémissant à nouveau lorsqu'elle heurta le mur. Elle n'avait même plus de prise sur le drap, si bien qu'il lui arracha sans ménagement. Pour lui foutre un poing dans le visage. Ses larmes coulaient sans qu'elle ne s'en rende compte, sans qu'elle ne puisse les stopper, la brûlant chaque fois que l'une d'elles coulait sur l'éraflure. Elle n'arrivait plus à faire autre chose que pleurer. Plus de mots. Juste la douleur. Surtout la douleur interne, la douleur psychologique. Voir Lulu dans cet état revenait à la tuer à petit feu. Ses cris étaient d'autres lames douloureuses. Elle aurait voulu crier, mais si elle s'y essayait, la seule chose qui sortait de sa gorge était un gémissement. Et pourtant, qu'est-ce qu'elle avait mal! L'autre coup qu'il lui porta au visage n'était rien comparé aux insultes. Elle se sentait étranglée par l'amour qu'elle ressentait pour lui. Toutes ses conneries lui revenaient douloureusement en mémoire. Assez. C'en était trop. L'étau se resserrait dangereusement. Aucune échappatoire n'était possible. Même le purgatoire, elle l'avait grillé. Elle se laissa relever, collée au mur. Aussi mollement que si elle avait été un pantin, une marionnette sans vie. Un cadavre inerte, peut-être. En voyant le coup arriver, elle ferma les yeux. Ses pleurs étaient saccadés et ininterrompus. Elle avait si mal, si mal... Se faire tuer par la main de Lulu ne la dérangeait pas. Mais le voir dans un tel état de fureur lui donnait envie de n'avoir jamais existé. Après tout, son père le lui avait suffisamment répété : Elle était une erreur de la nature. Pure et dure. Lorsqu'elle se rendit compte que le coup ne l'avait pas atteinte, elle rouvrit les paupières. Et constata avec dépit que le poing s'était écrasé contre le mur, le couvrant d'un peu de sang. Elle se rendit aussi compte que par réflexe, l'une de ses mains avait agrippé le poignet de l'adolescent. Et cette foutue boule dans sa gorge, ce p*tain de nœud dans son estomac... Elle doutait de savoir parler. Sa voix, basse et enrouée, la blessa même moins que le regard assassin que les deux yeux vairons lui faisant face lui lançaient. Il n'y avait pas pire que l'eau qui dort. Surtout dans l'état actuel des choses. Elle laissa retomber sa tête. Comme les grosses peluches le font si bien, comme si elle était trop lourde. Elle hoqueta quelque chose d'incompréhensible. Le calmer, il fallait qu'elle le calme. Elle tenta d'articuler, mais ce qui en résulta fût un pathétique murmure quasiment inaudible. Elle-même avait peiné à entendre le « je t'aime » qu'elle venait de sortir. Après tout, elle n'avait plus rien à perdre. Lentement, elle releva la tête. Comme si celle-ci pesait une tonne. Elle remarqua deux autres petites choses. L'une sur ses bras : En tombant, sans doute à cause du choc des chutes ou des frottements du toit contre sa peau, certaines cicatrices s'étaient rouvertes. L'autre chose dans sa bouche : Lors du coup de poing, la chair de sa joue avait heurté ses dents, et s'était ouverte. Maintenant, elle avait le coup âcre et amer du sang dans la bouche. Elle avait cinq secondes. Cinq secondes, cela paraissait infiniment long pour elle. Première seconde, elle s'était avouée. Deuxième seconde, elle ressassa ses souvenirs. Sa vie avant Teenagers passa à une vitesse hallucinante. Troisième seconde, les souvenirs continuèrent. Son arrivée à Teenagers, et tout ce qu'il s'était passé avant qu'elle rencontre Luca. Quatrième seconde. Son anniversaire. Et Lulu. Tous les moments passés ensemble. Il ne lui restait plus qu'une seule et unique seconde. C'était trop long, tout en étant mille fois trop court. Une seconde. Sans réfléchir, elle effleura la cicatrice de son interlocuteur du bout du doigt. Avant de lui coller une gifle, pile sur la cicatrice. Une gifle qui émit le genre de claquement typiquement féminin qu'on entend si souvent dans les films. Elle fronça les sourcils. A son tour de gueuler. Elle s'efforça de faire taire cette douleur lancinante, et de dénouer rapidement sa gorge. Il ne lui restait qu'une seconde, il fallait faire vite. - Tu sais bien peu de choses sur moi, Luca.Pour couronner le tout, elle voyait son démon imaginaire revenir. Le sal*ud. Il n'était donc pas prêt de la laisser en paix... Pour sûr, elle était foutue. Elle haussa le ton, son froncement de sourcils s'accentuant. - En fait, tu ne sais presque rien.Elle prenait soin de bien détacher chaque mot. Tout cela semblait se passer au ralenti. - Tu le savais, n'est-ce pas? Mais tu as refusé de faire quoi que ce soit! COMME TOUS LES AUTRES!Elle resserra l'emprise de sa main sur le poignet de son vis-à-vis. Redressant la tête, elle le fixa droit dans les yeux. - Au lieu de me frapper, reconnais. RECONNAIS QUE TOI AUSSI, TU AS DES TORTS!Ses larmes ne s'étaient pas arrêtées de couler. Cela lui fit constater que Luca ne pleurait pas. Elle en sourit intérieurement : Un garçon, ça ne pleure pas. - Moi aussi je sais crier. Moi aussi je sais frapper, je sais faire mal. Tu as été idiot. Pourquoi est-tu donc à Teen's, hein? POURQUOI? Tu vois, on a tous nos petits secrets. On a TOUS une boîte de Pandore. C'est risible Luca, vraiment risible.Ses sourcils se détendirent, et sa tête retomba lourdement. Elle renifla, ne prenant pas la peine d'essuyer ses larmes. Son ton avait beaucoup baissé : Elle murmurait presque. - Tu peux bien me briser tout ce que tu veux, si ça vient de toi, ça ne me dérange pas. Et même; toute la douleur physique que tu peux m'infliger n'est rien. La douleur mentale est bien pire. Parce que l'extérieur se résorbe, se répare. Pas l'intérieur.Elle tourna légèrement la tête, et cracha le sang qu'elle avait dans la bouche par-dessus le bras du jeune homme. Sans le toucher, s'entend. Au passage, elle foudroya Arktos du regard. Car, lui, il attendait, une étincelle de joie dansant dans les yeux. Une joie morbide. Il ne restait plus qu'un minuscule centième, et elle n'avait pas fini. Elle remit son visage en face de celui de Lune, le regardant dans le blanc des yeux. Si dans ses yeux à lui on pouvait voir la rage et la fureur, dans ses yeux à elle, on ne voyait que de la tristesse, de la douleur et un immense désespoir. Elle était résignée. - Regarde juste l'une des deux choses les plus monstrueuses qu'il y a en moi et qui est visible physiquement. Après, libre à toi de me faire ce que tu veux, je m'en tape. Tu peux même me tuer si l'envie t'en prend.Les larmes coulaient toujours, fontaine inépuisable. Sa gorge s'était considérablement resserrée. La douleur était trop vive. Fini le langage vulgaire. Pour l'instant, tout du moins. Elle ne parlait plus vite en alliant certains mots, non. Elle prenait bien soin de les détacher, l'un après l'autre. Une seconde, c'était vraiment trop, tout en n'étant de loin pas assez. Elle ferma les paupières. Doucement, sa main écarta la mèche. Elle dépassait le timing d'une seconde. Lorsque ses paupières se rouvrirent, elle se soucia bien peu de contempler ses réactions. Son œil invalide était là, clairement visible. Il était sans doute le seul à l'avoir vu. Cet œil, dont l'iris était laiteuse et la pupille inexistante. Un œil blanc. Un œil de monstre. Diverses paroles de chansons revinrent dans la mémoire de la joueuse. Débrayées, sans aucun accord. Mais chacune se pliant à l'instant avec une exactitude folle. Du moins, aux yeux de l'as. « They laugh as they watch us fall, the lucky don't care at all » « Si la vie est une p*te alors pourquoi je m'sent si seul? » « We will never see the truth around » « C'est mon dernier recours » « I want to exorcise the demons from your past » « I'm lost, crushed, cold and confused with no guiding light left inside, you're my guiding light » « Bousculer mon coeur pour le faire parler » « Mes flots sont si lourds » « Je n'ai plus les mots » « Pourquoi j'existe, quand l'autre dit je meurs » « J'ai menti, j'aimerais qu'on m'aide » « When will this pain melt away? » « C'est pas si beau l'amour » « Ces marques sur tes bras, tu pense que je ne les vois pas? » « Peu m'importent les saveurs du Paradis » « Saigne, et je saigne avec toi pour dire qu'on est vivants » « Il n'est plus rien à faire que de mourir digne » C'en était trop. Elle n'en pouvait plus. Le voir ainsi la consumait. Elle se battait pour s'accrocher à lui, luttait pour s'accrocher, s'agripper à leurs souvenirs. A leurs rires. Elle ne voulait pas qu'il la haïsse. S'il en venait à la détester, il pourrait bien la rouer de coups. Après, elle se jetterait quand même du haut du toit. Si elle avait de la chance, elle mourrait sur le coup. Sinon, elle aurait droit à un bel aller pour l'ami hôpital. La douleur interne qu'elle ressentait tant l'achevait. Les blessures externes ne lui faisaient plus rien. Rose se sentait en règles vis-à-vis d'une citation. Une citation qui collait parfaitement à son état d'esprit actuel. Des dires qui imageaient parfaitement comment elle se sentait. « Tous les points de suture du Monde ne pourront me recoudre... » . ( HRP : Mwaha, pas grave x3 J'aime ce genre de situations, héhé. Même si je n'aimerais pas être à la place de Rosie n.n'.) |
| Lucy Cantarella | Sujet: Re: Le saut de l'ange porpre Jeu 15 Avr 2010 - 19:32 | |
| Lulu resta muet lorsque la main de Rose frappa sa cicatrice.
Cicatrice. Putain de Cicatrice.
Cicatrices.
Il resta là, avec la bras levé empoigné par Rose. Il continuait de la regarder avec ce même air. Comme si cette gifle venait de le bloquer dans ce regard cruel. Mais cette fois, il était vide. Entièrement vide.
De raison.
Elle parlait. Chacun de ses mots était une frappes. Tout son discourt était une palabre. Tout s'embrouillait, s'emmêlait avant de rejoindre le reste, la tristesse, les larmes que Rose semblait pleurer pour deux. L'amour que sans qu'il ne le sache la jeune fille portait pour deux. La peine et l'envie de regarder le soir qui vient, a beauté du monde, que personne ne portait plus sur ce toit.
Lui vis même ses yeux se dériver derrière lui, comme si elle regardait quelqu'un derrière. Quelqu'un.
Mais il n'y a personne.
Rose, peut-être es-tu seule sur ce toit, alors que la nuit vient.
*Luca ! Luca réveille-toi !* Il la regardait encore et encore avec ce regard de haine qui ne voulait plus rien dire. Cette scène ne voulait rien dire. C'était n'importe quoi. Ce n'était que deux enfants qui se regardait avec des yeux d'adultes, deux cœur d'enfant qui se trouvaient devant un grand mur, celui devant lequel on doit faire u choix : celui de vivre.*LUCA ! Arrête tout de suite !* "La ferme Lucy"Non. Qu'elle se taise. Tout de suite. Tout de suite. " Regarde juste l'une des deux choses les plus monstrueuses qu'il y a en moi et qui est visible physiquement. Après, libre à toi de me faire ce que tu veux, je m'en tape. Tu peux même me tuer si l'envie t'en prend." L'œil blanc parut. L'œil qui illustrait parfaitement tout ce qu'elle pouvait dire. Luca ne savait rien. Rien d'elle. Il ne savait pas ce qu'elle avait vécu, pourquoi était-elle telle qu'il la connaissait maintenant. Et pourtant, à l'infini, il ne voulait pas comprendre. Pas comprendre que quelqu'un comme elle veuille en finir, alors qu'elle pouvait avoir conscience du bonheur.
C'est le prix a payer quand on décide de vivre vraiment. Le bonheur et le malheur se vivent tellement plus fort ..."Je savais."Luca se pencha et leva la jambe pour aller chercher dans sa chaussure son canif. "Mais jusqu'à présent je m'était dit que c'était ta vie. Il y en a bien qui se font plaisir avec la drogue ou avec le sexe. Si c'était ton trip, si c'était ton choix alors je n'avais rien à dire."Il se releva et regarda encore l'œil, puis son visage."Contrairement à toi, je n'ai pas choisi de porter mes cicatrices."Il approcha sans l'ouvrir le canif de l'œil de Rose, comme calme."Sauf celle-ci peut-être ... Je suppose qu'on se défigure pas la moitié du visage juste pour le fun."Puis il tourna son poignet pour attraper celui de Rose et se retourna pour faire passer son bras au dessus de lui et la forcer à s'agenouiller à moins qu'elle préférait que son bras se torde. Sans doute elle n'en avait rien à faire, mais il y a des réflexes du corps qui font que. Le corps est programmé pour vivre. Pour survivre."Ces derniers temps, je me suis senti comme quand j'étais gosse avec mes parents adoptifs pendant leur fêtes. Tout le monde savait que le seul motif de leur réunions était le frics et l'image, si bien que plus personne ne jouait plus assez pour que ce soit crédible. Pour les adultes, ça avait l'air d'aller. Pour une gosse de six ans, l'ambiance était insupportable. Mais un enfant ça peut rien faire, ça peut rien crier, surtout quand on est la marionnette jolie à regarder de la fête."Il se pencha pour faire face à son visage, mais juste assez pour que sa bouche soit au niveau de ses yeux. "Même si moi aussi j'étais pas crédible avec ce truc sur le visage."Puis il mit un genou à terre et lui lâcha le poignet. Elle ne s'enfuirait pas. Elle n'avait rien d'autre à faire que de l'écouter de toute manière. Et de toute façon, avec ce qu'il venait de lui envoyer, elle ne risquait pas de tenir assez bien debout pour aller se jeter du haut du toit avant qu'il ne la rattrape."Je n'ai pas le droit de te contrôler. Ni de t'interdire ce que tu penses être bon pour ta vie. Pas le Droit. Et peu importe le nombre de fois où j'ai eu envie de t'arrêter, je ne l'ai jamais fait. Parce que tu es la seule a décider de ton existence."Il lui pris le bras pour en approcher l'arme rangée et continua simplement comme pour s'il parlait d'un sujet assez anodin, et ce qu'il se préparait à faire assez naturel."Mais aujourd'hui, la voix qui m'a toujours demandé de vivre en laissant les autres être heureux se tait. Parce qu'il y a quelqu'un qui même si elle se tait, même si elle veut m'en empêcher, serait détruite si jamais je te laissais faire." *LUCA !* "Et Je suis né pour qu'elle n'ai jamais plus à souffrir. Je n'ai pas le choix. Je veux que tu sois heureuse avec elle. Mais si tu ne peut que être détruite, alors je vais le faire et on va continuer à faire semblant pour qu'elle n'ai pas l'impression de se détruire, elle au moins."
*LUCA ! ARRÊTE TOUT DE SUITE MAINTENANT ! C'EST UN ORDRE !* "Reste avec nous Rose."La lame s'ouvrit, reflétant le soleil éblouissant dans son argent clair, le soleil qui disparaissait maintenant.
Un battement de cœur.
*LUCAAAAAA !* La lame s'envola en arrière : le bras de Lulu venait de le jeter derrière-lui. Luca ne bougeait plus, ses deux yeux étaient vides. Puis vivants."Lucy la ferme !"Un autre battement. Une voix plus aigüe s'élève."Rose éloigne-toi !"Un autre battement. "Lucy Ferme-là ! Ferme-là Ferme-là TA GUEULE !"Le corps s'effondre. S'effondre alors que ses bras lui tienne la tête. Quelque chose dans sa tête hurlait fort. Non. Deux choses qui n'en étaient d'une se déchiraient peu à peu, se séparaient de plus en plus. Ces deux choses se battaient pour une seule chose : préserver le bonheur. "Luca arrête ! Ça suffit maintenant !"Un cri."Elle va te laisser toute seule ! Rose tu va la laisser seule !"Un hurlement."Rose enfui-toi il va te tuer !"*Merde. Je pète les plombs là. Il faut que je m'arrête. Mais je peux pas. Ces deux choses en moi sont en train de s'exciter l'une contre l'autre. Il faut que ... Il faut que ça s'arrête. mais si je m'arrête, Luca va reprendre le dessus et ...* Rose. Sauver Rose."Rose, le couteau ! Prends le couteau !" Lulu se tortillait maintenant au sol et frappait contre le sol, ses poings, sa tête. Rien à faire, il ne pouvait pas les faire taire. Lucy ne pouvait pas se faire taire."ROSE DÉPÊCHE-TOI !"La voix aigüe se tut encore et la voix que l'As de Trèfle connaissait revenait. "T'éloigne pas ! Si tu t'éloigne je te jure que j'te fais mal !"Plusieurs sursaut de voix, des cris, puis sa voix commençait à se fatiguer et il commença à haleter."Saute pas ... Saute pas !"Tu voulais savoir non ? Pourquoi Luca était ici. Et bien c'est parce qu'il était Luca. Parce que qu'il n'était pas le modèle de poupée qui convenait à ses parents adoptifs, parce qu'il était un voyou de rues, parce que ses amis n'était pas des jeunes enfants prodiges d'écoles réputé, parce que Luca ne savait pas sourire convenablement pendant une fête, parce que Luca aimait trop déconner et qu'un jour il s'est fait chopper à dévaliser une boutique, parce qu'enfin Luca en a eu assez, un jour, de devoir faire la différence entre ce qu'il voulait être et entre ce que Lucy doit devenir. Devoir, vouloir ... Pouvoir.
Luca en a eu assez et a pris le flingue dans le tiroir. Lulu aurait tiré si on ne l'avait pas assommé à ce moment là.
Lulu est là parce qu'il est né. Né de l'envie de Lucy d'être quelque chose de fort et de différent. Mais Lucy n'est pas schizophrène : elle a simplement du mal à choisir qui elle doit être pour être heureuse."Ne ... t'en va pas ... Rose je t'en pris ne ... Ne t'en va pas"Je veux encore une fois être heureux ... être heureux avec toi. |
| | Sujet: Re: Le saut de l'ange porpre Sam 17 Avr 2010 - 23:19 | |
| M*rde. Elle avait ouvert la boîte de Pandore. Cette p*tain de boîte à secrets, de boîte à souvenirs. Cette m*rde en boîte, tout simplement. Il ne tarda pas à réagir. Elle fût contrainte de s'agenouiller, la douleur dans son bras se faisant trop forte. Lancinante. Insupportable. Et elle ne cessait pas de pleurer, cette idiote. Elle n'arrêtait pas. Le canif qu'il avait saisi ne lui faisait pas peur. Mais ses mots étaient percutants. Elle réalisa qu'elle aussi ne connaissait rien de lui. De son passé, de son présent. Elle remarqua aussi qu'elle le connaissait, au final, bien moins qu'elle ne le pensait. Le visage de Lulu était à présent presque constamment flouté par les larmes. Et pourtant, elle n'aimait pas pleurer. Pour la première fois de sa vie, elle souhaitait que son père soit là. Qu'il la prenne dans ses bras, la berce, lui dise que tout cela était un cauchemar et qu'elle pouvait recommencer une autre vie. Mais la vie n'était pas un jeu. Quand cela ne nous plaisait pas, on ne pouvait pas effacer la partie. Ce n'est qu'en apercevant le soleil se refléter sur la lame de l'arme blanche qu'elle s'aperçut qu'il l'avait dégainée. Qu'elle s'aperçut qu'il était armé et, peut-être, dangereux. Par pur réflexe humain, elle tira son poignet, tentant de l'extirper de la poigne de son vis-à-vis. En vain. Mais sa stupéfaction atteint des sommets lorsqu'il jeta le canif derrière lui, parlant d'une voix plus aiguë. Il s'effondra, la tête dans les mains. Elle n'arrivait plus à bouger. Alors qu'il se mettait à frapper le sol de ses mains et même, de sa tête, elle se cambra. Ses poings avaient agrippé le tissus de sa jupe. Et ses larmes tombaient sur le dos de ses mains. Cette voix inconnue lui criait des ordres, mais elle ne pouvait plus bouger. Même lorsque c'était la voix du Luca qu'elle connaissait qui surgissait. Luca, Lucy. Mais qui était Lucy? Une amie à lui? Il ne lui en avait jamais parlé. Et elle avait mal. Plus que jamais. L'indifférence fait mal. Ne pas savoir est douloureux. Trop douloureux. Elle avait gaffé. Plus que tout. Il criait, et à chaque cri, son torrent de larmes se tarissait quelque peu. Sans pour autant perdre de son débit. Elle n'arrivait plus à cesser de faire couler ces larmes trop longtemps refoulées. Elle se mit les mains sur le visage lorsqu'il la somma de ne pas sauter. Comme si elle voulait se cacher. Elle n'en pouvait plus. Sa respiration était saccadée et irrégulière. Sa dernière phrase termina de l'achever. Elle pencha la tête en arrière et cria à son tour. Un cri étranglé. Après lequel elle renifla. Le dos de sa main essuya ses larmes, même si elle savait qu'elle pourrait recommencer dans cinq minutes. Remettant sa tête dans le sens de la marche, elle fonça littéralement sur Lulu. Le prenant dans ses bras et le serrant de toutes ses forces bien que veillant à ne pas l'étouffer. L'allongeant en lui rentrant dedans. Son coeur se serrait sans répit. Elle arrivait à peine à respirer plus ou moins convenablement. Mal, si mal. La douleur était bien présente. Une douleur tueuse. Deux choix s'étaient imposés à elle : Sauter sur Luca, ou se relever et courir jusqu'à sauter. Elle avait préféré la première option. Une dernière fois. Elle sentait qu'elle le perdait, qu'elle perdait quelque chose. Elle avait brisé quelque chose entre eux. Quelque chose de précieux, qu'elle n'aurait su décrire. Ni définir. - Pourquoi, espèce d'idiot? Pourquoi dis-tu que je détruirais quelqu'un si j'en finissais? De qui es-ce que tu parles, p*tain? J'y comprends rien! Plus rien. Nada, que dalle.Elle gémit. Resserrant son étreinte, elle serra les dents. Il n'avait pas entendu sa déclaration. Tant mieux, tant pis. Elle ne savait pas qui était Lucy. Là aussi, tant mieux, tant pis. Elle ne savait pas qui était cette personne qu'il avait définie. Encore une fois, tant mieux, tant pis. C'était sans doute mieux. Ou pas. A vrai dire, elle ne savait plus où elle en était. - Crétin! Ca t'est jamais venu à l'esprit que mes meurtrissures étaient un appel au secours?Elle se redressa, relâchant un peu son étreinte pour se mettre au-dessus de lui. Les yeux fermés, les lèvres serrées et crispées, la tête légèrement tournée. Elle renifla, et tenta de reprendre son souffle. Ses rêves se détruisaient, de même que leurs instants. Par la flamme de la haine, du dégoût, et surtout, de la tristesse. Du désespoir. De l'amour. Car oui, les flammes mortelles de l'amour léchaient avidement toutes ces images. « Je suis déjà loin » - Imbécile, je suis sûre que tu n'as même pas entendu ce que je t'ai dit.Elle hoqueta. Les insultes s'échappaient toutes seules de sa bouche. Comme lui, peu de temps auparavant. La force du désespoir. De cette m*rde noire, sans fond, qu'était l'amour. Prétendument beau. Tu parles. Conneries. - Et je répèterai pas.Elle se redressa lentement, jusqu'à être à nouveau debout. Titubant, elle s'éloigna de lui. Rouvrant les yeux, elle s'arrêta à une distance respectable du bord du toit. - J'te l'ai dit, mourir par ta main, j'm'en fous. Mais y a une chose que j'aurais voulu éviter. Que tu m'voies. Je savais qu'je t'perdrais. J'ai pas tort?Et elle retomba à genoux. Se cambrant jusqu'à ce que son visage soit à quelques centimètres de ses cuisses, qui avaient été légèrement dénudées par le geste. Elle se tenait le ventre. Parce qu'elle avait envie de vomir. De gerber tout ce p*tain d'amour. Elle avait beau l'insulter, s'insulter mentalement, rien n'y faisait. Sa voix avait perdu toute son assurance. Elle était légèrement plus douce, mais ne perdait rien de son éclat. De sa sonorité. - T'as p'tètre raison, j'suis une attardée qu'à aucune connaissance de c'que vaut sa vie.Elle releva des yeux désespérés vers Lune. Lune... Dire que c'était elle qui lui avait donné ce surnom. Encore un moment heureux jeté aux lions, brûlé par ces foutues flammes incontrôlables. Sa voix se mourût, jusqu'à finir en un petit murmure à peine audible. - Mais une p*tain d'attardée qui t'aime, ordure.A nouveau, elle essuya ses larmes. Et renifla. Pourquoi est-ce qu'elle pleurait? Elle ne le savait même pas. Et au fond, elle s'en fichait. Comme de l'an quarante. Et elle se remit à crier, armée de la force de la déprime. - T'as entendu? Un p*tain d'attardée qui t'aime!Elle se posa une main sur la bouche, refermant avec force les paupières, avalant rapidement sa salive. C'était sorti tout seul. Mais elle l'avait dit, au moins. Même si ça faisait mal. Elle avait l'impression que son coeur était passé sous un rouleau compresseur. Connerie. Et voilà, elle avait encore plus envie de dégobiller ses tripes, maintenant. Beau boulot. Elle en vint à se mordre un doigt. Pour étouffer ses sanglots. A se le mordre férocement, jusqu'au sang. Ce sang, qui était omniprésent maintenant. Elle le mordit longuement. Peut-être trop. Avant de se cambrer encore plus, de plier encore d'avantage son corps. Jusqu'à ce que son front touche ses genoux. Mais la petite voix était de retour. Une petite voix qui était tout de même suffisamment audible pour qu'il l'entende. - Mais je sais qu'j'ai tout pété.Elle eût un brusque mouvement de rejet, tout en gardant sa position. Voilà le démon qui faisait des siennes. Et elle n'avait plus la vigueur de se battre convenablement avec lui. Au bout de quelques minutes, ses bras retombèrent mollement de part et d'autre de ses jambes. L'être imaginaire saisit son menton pour le relever. De loin, Lulu aurait pu penser que c'était elle qui avait orchestré cela. Ce mouvement. Les yeux mi-clos, ses larmes continuaient à couler, encore et encore. Le soleil les faisait sans doute briller d'un éclat étrange. Elle n'avait plus la force de se battre. Non, plus du tout. Elle chuchota quelque chose à mi-voix. De façon à ce que Luca n'entende pas. Bien que les deux mâles – ou supposés mâles – qui étaient avec elle aujourd'hui soient concernés par ce qu'elle allait dire. - Espèce d'empoté.Elle cracha à nouveau. Et la chose imaginaire, psychologique et mentale qui la retenait la lâcha. Elle s'allongea joue contre terre. Dos à l'adolescent. Elle se sentait vide. Elle avait crié, elle avait pleuré. De tout son soûl même, pour la seconde option. Maintenant, elle ne savait que dire. Que faire. Mais au moins, elle avait aimé. Et elle en avait pâti en perdant la personne concernée. Ou bien? Après tout, elle ne pouvait pas savoir ce qui se passait dans la tête de Lulu. Et à juste titre. Elle n'avait aucune idée de ce qu'il pensait, ressentait. De comment il se sentait. Elle voulait juste le voir heureux. A n'importe quel prix. Même si le perdre la tuerait. Elle s'était en quelque sorte confessée à lui. Les insultes qu'elle avait sorties n'avaient, au fond, pas de raison valable. Si ce n'est la colère. Et quel meilleur acolyte pour la colère que le chagrin. La tristesse, le désespoir. L'amour, même. La psychologie humaine est fort complexe. Tâchons de ne pas nous y aventurer, si nous ne désirons pas y sombrer. Tâchons de ne pas nous perdre dans ce labyrinthe sans fin, ce dédale obscur dont la mort est la seule délivrance. Mais ce n'était pas un jeu. Nous n'avons pas un nombre de vies prédéfini. Game over. Exit Rose. Try again, Luca? |
| Lucy Cantarella | Sujet: Re: Le saut de l'ange porpre Dim 18 Avr 2010 - 15:51 | |
| Yes. Try Again.
La sentir contre lui avait stoppé sa respiration. Et puis d'un coup, Luca et Lucy se turent ensemble, d'un commun accord pour laisser la voix de la fleur rouge ou noir crier et pleurer encore. L'entendre. L'entendre qui disait ces mêmes conneries. Ces mêmes conneries qu'on entends trop souvent, que même quand on les voit dans les films, on se dit que c'est de la comédie, c'est du cinéma. Et bien oui, c'est du cinéma. Quand on pleur et qu'on se fait mal pour que les autres prenne pitié de nous et nous remarque, c'est du cinéma. Pour qu'on s'apitoie sur notre sort, pour qu'il y ait du monde autours de nous, pour avoir l'impression que la partie est terminé et qu'on peut recommencer du début au niveau facile. mais non la vie c'est pas ça. La vie c'est quand on se plante, on se relève, on en bave, on crache partout nos tripes et on continuer d'avancer, toujours, avec la charge de nos espoirs, de nos rêves, de nos souvenirs, de nos peine. La vie c'est se trainer parfois dans la boue pour avoir une chance de s'en sortir. C'est pas facile, c'est même plus dur encore que de mourir, plus dur encore que de s'allonger et de tout arrêter, et à la fin, il ne se passe rien. Car la fin est loin, trop loin pour qu'on se rendent compte. la vie est un quatre minutes qui dure cent ans, et c'est celui qui va le plus loin qu'est le plus fière. Et celui qui va pas loin, il se dit que ce qu'il a fait est déjà pas mal, et c'est tout. Après, ceux qui se sont pas donné à fond, ceux qui ont glandé et qui ont trainé, il se retrouve derrière à e rendre compte qu'il n'ont pas avancer et que ça servait à rien. Qu'il ont gâché le peut de temps qu'il avaient en pesant qu'il avaient le temps et la force de faire de grandes choses. Et bien non. Il n'y a que le travail qui paye. Que l'effort et que la réussite de nos projets.
Alors ne dis pas que tout ça n'était qu'un appel au secours. Putain oui t'y comprends rien Rose, t'y comprends rien à sa vie, t'y comprends rien à ces deux choses qui se battent en lui, qui souffrent et qui finalement veulent simplement toucher du doigt le bonheur. Que cette petite fille aux cheveux longs et en robe légère puisse un jour respirer l'air sans s'étouffer, puisse marcher, sauter, courir, se rouler dans un champs de fleur sauvage, une grande prairies aux couleurs véritables, aux couleur du mondes des enfants ! C'était tout ce qu'il demandait, cet enfant de la rue né pour qu'elle soit heureuse. Mais cette petite fille va devenir une femme,et cette femme ne sait pas ce qu'elle va devenir. Putain non elle ne sais pas ce qu'elle va devenir.
Putain, je veux te serrer dans mes bras pour que tu ne te pose même pas la question : ce monde est fou, ce monde est folie, et toi, je veux simplement que tu souries à la petite Lucy qui est cachée au fond de moi et qui à peur, peur de vivre, tellement peur de vivre dans un monde comme celui-là
Imbécile, je suis sûre que tu n'as même pas entendu ce que je t'ai dit.
Pleure pas, je t'en pris pleure pas elle aussi elle veut pleurer. Et lorsqu'elle pleure, moi je pleure aussi. Je pleure parce que j'ai peur. Peur de la vie, peur du bonheur. Car le bonheur n'existe peut-être pas.
Et je répèterai pas.
Alors ne dis rien putain de m*rde ! Ne dis rien et tait toi ! tait-toi et reste près de moi, reste dans mes bras, reste au creux de mon ventre qui ne peut plus s'aider de mais bras pour te garder contre lui ! Reste avec moi, pour toujours, reste collé à moi comme une amie, une sœur, une amante, un mère ! Reste avec moi et n'aies plus jamais mal, reste avec moi pour que je te donne ma pauvre chaleur et qui je puisse sentir la tienne ! J'ai peur, peur de ne plus jamais pouvoir de toucher, de ne plus avoir la preuve que tu es en vie, que tu existe ! Tellement peur Rose ! Lorsque Rose se trouvait au dessus de lui, Lulu tenait encore sa tête entre ses main, mais pas une larmes : juste un visage dévasté par une grimace de souffrance. Il soufrait. De quoi ? De ne pas savoir quoi faire. De lui-même, d'elle, de sa raison d'être là, d'être en vie ... Il ne voulait pas regretter de l'avoir rencontré. Mais là, c'était vrai : si elle disparaissait, Lucy irait avec. Lucy, Luca, quelle importance. Lulu ne supporterai jamais de devoir se séparer d'elle. Elle était bien trop précieuse à ses yeux : pas comme une chose, mais comme une partie de lui-même, une partie qu'il avait peur de se voir arracher s'il ne faisait rien. Et Luca est un violent et un fou, il n'a donc pas de vrai moyens de l'obliger à rester près de lui. Reste Rose, reste ! C'est tout ce qu'il pouvait demander. demander sans pleurer : il avait trop peur pour pleurer.
Peur de Lui. Peur pour Rose. Peur.
J'te l'ai dit, mourir par ta main, j'm'en fous. Mais y a une chose que j'aurais voulu éviter. Que tu m'voies. Je savais qu'je t'perdrais. J'ai pas tort?
*Oui, t'as tord. Tellement tord. Rose n'essaye pas de te convaincre que c'est déjà fini ! C'est juste qui si je m'y prends à ma manière, ce sera vraiment fini. Vraiment fini pour toujours*
Partie. Elle partait. Elle partait trop loin. Non Rose, reviens ! soudain j'ai froid. Tellement froid ! Cette nuits sera longue, mais je t'en pris, reste avec moi, j'ai trop froid.
Tu as froid toi aussi, n'est-ce pas ?
Ne pleure pas s'il te plait ! Ne pleure pas, j'ai mal, j'ai mal quand j'entends sa voix se briser comme une bouteille à la mer qui s'écrase contre les rochers : la bouteille de prise et le message se noie dans la mer. Je ne veux pas que le message soit détruit dans les vagues. Les vagues sont noires, les vagues ne sont pas belles, et si ta voix se brise, je me briserai avec.
"T'as p'tètre raison, j'suis une attardée qu'à aucune connaissance de c'que vaut sa vie."
Lulu ne regardait plus vers elle : Lulu savait qu'elle avait décidé qu'elle ne comptait plus pour lui. Elle s'enfermait, s'enfermait dans sa propre vision des choses, sans même se demander à quel point Lulu avait envie de tout fracasser pour lui faire comprendre qu'elle allait droit dans le mur, qu'il était là, juste à côté, qu'elle l'entende, qu'elle se rende compte que m*rde,il était là, et il n'avait qu'une envie, c'était de ne plus jamais la laisser partir ! Que m*rde elle était là la vie, qu'elle était là e que la mort, c'était juste le grand néant qui ferrait qu'elle ne ressentirai plus douleur ou bien-être, qu'elle s'arrêtait, qu'elle arrêterait les frais, mais m*rde, la balance était pleine de ça et elle ne regardait même plus ! Entre la vie et la mort, la mot est vide ! Vide ! Il y a rien à prendre, même pas le bonheur, même pas la tranquillité ! La mort c'est facile à faire, puisque c'est vide ! Mais la vie, il y a tellement de chose dans la vie ! On peut pas faire la vie, on peut pas refaire la vie ! On peut tout faire mais la vie non, c'est pas possible, c'est tout ! Alors m*rde, s'il elle ne pouvait pas s'en rendre compte, qu'est-ce qu'il fallait faire ?
Mais Lulu n'avait plus la force de bouger. Il n'avait ni la force, ni l'envie : s'il bougeait, les deux là allaient se réveiller et encore faire un carnage monstre.
*Une attardée ...*
" Mais une p*tain d'attardée qui t'aime, ordure."
Les mots raisonnèrent comme un grand gong dans sa tête, puis dans son corps tout entier. Aimer. Non. pas possible. Rose, la fille forte, la fille qui là était au bord de la crise, qui était en pleine crise de larmes, Rose celle qui rit, celle qui gueule, qui vit, lui ? Non, m*rde, ça se pouvait pas. Ça se pouvait pas. Et quand bien même ça se pouvait pas, c'était la m*rde. Lulu, le faux garçon, Luca, Lucy, faible, quinze ans, incapable d'aimer sans devenir chiant, sans devenir un poids, sans être la chose lourde à porter comme un fard d'eau ... Non. Elle se condamnait là, c'est trop !
"T'as entendu? Un p*tain d'attardée qui t'aime!"
*J'ai ... Parfaitement entendue sombre imbécile !* Elle pleurait. Elle pleurait et Lulu se mordait les lèvres en se tirant les cheveux, à deux doigts de fondre en larmes : non, il ne fallait pas les larmes, sinon c'était bel et bien foutu.
Mais je sais qu'j'ai tout pété
*Non Rosie. Non*
"Espèce d'empoté. -C'est qui l'plus empoté des deux hein ??"
C'était repartie. Cette fois il avait une grande envie de gueuler. De gueuler très fort. mais il ne pouvait pas bouger. Sinon, ça ferait comme une boule à neige : ça remuerait tout en lui et il serait incapable de contrôler tout qui se mélangerait.
"Arrête de dire que t'as tout pété m*rde ! Qu'est-ce que t'en sais ?!"
Je veux chasser au loin le démon qui est en toi, qui te ronge, te fascinait et qui te tient par le coup, tes peine en lame sur ta gorge, ta vie trop lourde et trop faible contre lui.
"Fait pas ta victime et bats-toi un peu pour savoir ! On dirai que t(imagine même pas ce que je ressent-là, maintenant !"
Sa voix haussa d'un ton, et elle aussi, elle commença à se briser.
"Tu t'étais jamais demandé avant hein ? Putain m*rde t'es complètement bloqué dans ton monde et ton idée, ta vision des choses et tu pense pas que ce que toi t'as vécu, je l'ai vécu aussi ?"
Non, pas pleurer. Il fallait pas qu'il pleure. Ses mains glissèrent de son crâne à ses yeux.
"Putain, les moments que j'ai passé avec toi, tu crois que t'es la seule à les avoir ressenti ?"
Rose reviens-moi. Reviens-moi, ma fleure noire pleine de sang, pleine du sang de ses larmes trop usées ou trop retenues. Reviens-moi la belle fleur unique, sur ma petite planète noire
Come on Rosy, I'm afraid, so afraid, Even you love me, please, don't go, don't go 'Gonna drown in the life you're my safty boat in my dark minds
"Il n'y a rien de briser Rose, juste ton cœur en mille et mon tête en deux."
I'm calling for someone to save us If there's anyone, please, come Come to my heaert, i'll heal yours.
"Viens-là Rose. S'il te plait viens-là."
J'ai peur. J'ai peur que tu ne vienne pas. J'ai froid, s'il te plait, ne soit pas effrayée. J'ai besoin de toi.
"Je ne peux pas te rendre heureuse, mais je peux au moins te faire sentir vivante" |
| | Sujet: Re: Le saut de l'ange porpre Sam 24 Avr 2010 - 23:40 | |
| Remise en place. Lulu l'avait sérieusement remise en place, là où elle devait être. Couchée par terre comme une loque, son poing se serra lorsqu'il parla. Un poing désespéré. Et ce foutu démon qui se marrait, lui tournait autour, ne pouvait-il donc pas s'effacer? S'effacer, et disparaître à jamais? Les yeux de l'As s'étaient agrandis. De terreur, d'espoir, d'envie... De vie, peut-être. Il avait raison. C'était elle, l'empotée de première. Comment pouvait-elle savoir si elle avait brisé quelque chose? Et ils gueulaient, tous les deux. Intérieurement ou extérieurement, qu'importe. Ils criaient à s'en faire péter la gorge, les cordes vocales. Ils criaient jusqu'à s'épuiser. En l'entendant l'accuser de ne pas imaginer ce qu'il ressentait, elle ferma fort les yeux. Ses dents se serrèrent et elle se frappa le front du dos du poing. Deux, trois fois. Avant de le laisser choir là. La voix brisée de l'adolescent acheva de rendre sa culpabilité au point culminant. Elle était vraiment trop c*nne. Elle se recroquevilla un peu lorsqu'il continua à parler. Elle n'était qu'une sal*pe d'égoïste. Une sale égocentrique qui ne valait pas un rond. Mais à sa question suivante, elle rouvrit net les yeux. Non, ce qu'ils avaient vécu, ils l'avaient vécu ensemble! Pas elle seule, ni lui en solitaire. Tous les deux. Elle se redressa un petit peu lorsqu'il lui annonça tout ce qui était brisé. Le coeur d'une borgne, la tête d'un jeune homme à la mèche multicolore. Dès qu'il lui fit part de sa demande, elle se redressa. Et, presque robotiquement, se releva. Jusqu'à aller vers lui. Elle tomba durement sur les genoux près de lui, essuyant ses larmes. Et, lentement, elle se laissa aller; pour finir à côté de lui. La tête contre son épaule. Elle renifla, se recroquevillant à nouveau légèrement. Il ne lui avait pas répondu. Elle n'avait jamais rêvé d'une romance fleur bleue, alors à quoi bon? Il pouvait bien ne jamais rien lui dire. Elle voulait dire quelque chose, mais quoi? Il fallait qu'elle lui réplique un truc. N'importe quoi. Ce qui lui passait par la tête.
- J'ai... J'ai jamais dit qu'j'étais la seule à avoir ressenti tout ça.
Sa main encore humide de larmes alla se déposer sur le ventre de Luca. Elle agrippa le tissus de son marcel, le plus fort possible. Pour s'assurer qu'elle vivait. Qu'elle ne rêvait pas, ni ne cauchemardait. Elle étouffa un sanglot, qui donna au final un gémissement étouffé tel que les enfants savaient le faire. Il ne fallait pas qu'elle pleure. Il ne fallait plus qu'elle pleure. Pas même une larme.
- T'es pas prêt d'me pardonner, hmmm?
Pas pleurer, pas pleurer. Sauf que voilà, ses yeux étaient à nouveau remplis d'eau. Ces perles salées qui montraient que l'on était, envers et contre tous, humains.
- En fait... J'devrais pas m'avancer comme ça, j'sais pas c'que tu r'ssens, t'as raison.
Elle se roula en boule au creux du bras de son compagnon. Tout en gardant la tête – ou plus précisément, la joue – sur son épaule et la main solidement accrochée au tissus. Les yeux mi-clos, elle ne savait plus quoi faire. Elle se sentait gelée de l'intérieur. Un vrai glaçon constitué de chair et de sang. Peut-être tout cela était-il occasionné par l'impression qu'elle avait d'avoir un coeur désintégré, allez savoir. Elle-même n'en savait rien.
- J'vais t'paraître chiante avec mes histoire de gonzesses, mais...
Elle se racla la gorge : Sa voix avait quelque peu déraillé pendant qu'elle parlait. Elle poursuivit donc, une fois qu'elle se fût éclaircie la voix.
- T'as pas répondu.
Il comprendrait certainement où elle venait en venir. A quel point comptait-elle pour lui? Comme une amie? Si ce cas était l'unique, elle était prête à jouer les bonnes amies en dépit de ses sentiments. Rien que pour le voir heureux. Pour qu'il puisse rire encore, pour toujours. Car, lorsqu'elle s'en irait, c'était l'image qu'elle voulait garder de lui : Un gars un peu gamin, toujours souriant et blagueur. Pas cet inconnu qu'elle avait vu il y avait peu. Oh, et puis zut! Ils s'étaient promis de partir ensemble de Teenagers. Alors elle ne devait pas mettre la charrue avant les bœufs. Elle ferait preuve de patience, voilà tout. Mais son Lulu, elle voulait le garder comme elle l'avait toujours connu. Exquis, comme il en avait tant l'habitude.
- C'est p'têtre pas plus mal, non plus.
Un petit rire nerveux grimpa de sa gorge, tandis que sa main libre allait à nouveau essuyer l'humidité sur ses joues. Ca coulait tout seul, ces conneries.
- Rah, p*tain, qu'est-ce que je suis chiante!
Un nouveau rire nerveux se fit entendre. Elle se redressa un peu, et finit par s'asseoir en tailleur. Sans quitter le creux si chaud de son bras. Elle ne pouvait tout simplement plus le toucher. Comme si la peau du jeune homme s'était couverte de braises plus ardentes que tout. Des braises à proximité d'un glaçon. Quel paradoxe. Soudain, quelque chose clignota dans l'esprit de la joueuse. Ses yeux s'ouvrirent un peu plus grands, et elle tourna la tête en direction de son compagnon de conneries. Qui... Il fallait qu'elle sache qui était Lucy.
- Luca, j'voudrais qu'tu m'dises... Qui est Lucy?
La curiosité est un vilain défaut. Comme partout, il y avait la bonne et la mauvaise curiosité. Sucre. Elle avait envie de sucre. De bonbons. Il lui fallait quelque chose de sucré. Elle était ''en manque''. Comme les drogués de Teen's, lorsqu'ils avaient besoin à n'importe quel prix de came. Et quand ils trouvaient un dealer, bingo. Mais les dealers de bonbecs, c'est extrêmement rare. C'était même pas sûre que ça existait, ce genre de types. Mais qu'est-ce que foutait le sucre dans tout cela? Allez savoir. A cette question aussi, Rosie n'avait pas de réponse.
(HRP : Désolée, c'est court T.T') |
| Lucy Cantarella | Sujet: Re: Le saut de l'ange porpre Dim 25 Avr 2010 - 14:01 | |
| [Court ? xD Mais non c'est parfait ♥] Lulu se senti immédiatement rassuré lorsqu'il sentie Rose près de lui. Rassuré : elle était en vie. Elle était, là, dans ses ras, contre lui, et pas en bas. Pas au pied du manoir, froide, dans un bain de sang. Rose était là. Chaude, vivante, brisée mais contre son corps qu'il craignait prèsqu'autant que son esprit maintenant. Et Rose était bien la seule chose qui le retenait hors de sa peur, de son angoisse de lui-même. Elle était là. Là. Et lorsqu'il la sentie s'installer sur son épaule, son bras de lui-même se ramener sur elle pour la prendre par le bras, par l'épaule, puis mettre sa main dans ses cheveux noirs à moitié attaché dans une queue de chevale qui n'en était plus une. Il ferma les yeux déjà mis-clos pour sentir sa poitrine contre sa côte et ressentir les battements de son cœur contre lui, sa joue, son visage, ses larmes brûlantes.
Elle était là. Dieu merci, elle était là."J'ai... J'ai jamais dit qu'j'étais la seule à avoir ressenti tout ça."*Mais t'as fait comme. t'as fais comme Rose, et je ne veux pas que tu te sentes comme ça.* La main de Rose se posant sur le ventre du faux adolescent, celle de celui-ci se mit pardessus la sienne, comme pour la retenir avec lui. Sa main sur son bassin le faisant se sentir étrange. Et pourtant c'était sans que ce soit bien ou mal. Il ressentait juste une envie de la rendre heureuse. Heureuse comme lui s'était senti heureux, bien plus. Plus heureux que lui lorsqu'il réalisait que sa Rose était la, à côté de lui."T'es pas prêt d'me pardonner, hmmm ?"Sans répondre, Lulu continuait de caresser les cheveux de son ainée avec douceur, sans changer de mouvement, toujours la même chose. "En fait... J'devrais pas m'avancer comme ça, j'sais pas c'que tu r'ssens, t'as raison." Lulu la serra plus contre lui lorsqu'il la sentie se refermer sur elle même, sa main qui tenait la sienne se fit plus forte, plus ferme, remontant pour lui tenir le poignet." J'vais t'paraître chiante avec mes histoire de gonzesses, mais ... T'as pas répondu."Lulu esquissa un sourire, puis ouvrit lentement les yeux, le regard viré vers le ciel, ciel de nuit, bleu profond, violet en direction de l'ouest, noir même à l'opposé, scintillants d'étoiles blanches, jaunes, rouges. Étrange, en Amérique, de voir autant d'étoiles. Pas un nuage ?"C'est p'têtre pas plus mal, non plus."Lulu perdit le sourire. Les yeux toujours ouvert, toujours droit devant lui, sa mèche rouge qui se barrait en vrille sur le sol pendant que son œil de chat regardait le monde, et pour une des première fois depuis longtemps, le ciel. Et les larmes de Rose qui coulaient en cascade sans répit, comme pour se faire effondrer le visage de l'As."Rah, p*tain, qu'est-ce que je suis chiante !" Le sourire revint. Les yeux se fermèrent. Elle était là. Elle était là.
Plus pour longtemps peut-être.
La chaleur s'enfuit, et de nouveau son corps fut plonger dans le froid de la nuit. Rose, tu est là encore ? Lulu ne lâcha pas sa main, il la serra encore plus fort. Et son bras resta autour d'elle, remontant dans son dos par soucis de commodité, serrant cet uniforme dans sa main. Pour s'empêcher d'avoir peur, pour s'empêcher de pleurer : oui il voulait pleurer. Pleurer de panique. Il ne fallait pas non. S'était trop vite. Trop court. Il voulait rester avec elle encore. Encore un peu."Luca, j'voudrais qu'tu m'dises... Qui est Lucy?"Il trembla. Il n'avait pas pu le retenir. Ce tremblement d'effrois à l'idée de lui dire :
"Lucy, c'est moi." Il ouvrit les yeux en tentant de faire taire sa peur et les larmes coincé au bord de ses yeux, rendant son œil vert luisant, tendit que, relevant la tête, sa mèche rouge fit rideau sur le gauche. L'ambre derrière le rouge se tut. Le bout de sa mèche rouge, lorsqu'il se releva sur le coude, chatouilla sa clavicule la cicatrice avec. Ça y est. La mèche est trop longue. Il faut la couper.
Sur son coude, il se retrouva naturellement la tête dans le bassin de Rose, sans plus de complexe se laissa tomber sur ses cuisse et s'y glissa, lâchant la main de la jeune fille, et fit rejoindre ses deux bras dans son dos."C'est vrai que t'es chiante."Il se serra contre elle, tentant de retenir un cri de douleur venue de nulle part en son cœur. Quelque chose qui voulait crier et pleurer, mais qui n'en avait même plus la force. Cette chose née du manque de mots pour exprimer à Rose les seules choses qu'il avait envie de lui dire : la vérité."Si tu le demandes, je te pardonne. Si tu le demandes vraiment. Si tu regrette vraiment." Son dos se courba, sa tête enfouie en elle, comme Peer Gunt dans les bras de Solveg à la toute fin de la pièce. Comme si quelque chose pouvait se soigner dans les bras de la sainte, comme si tout le malheur qu'il avait entrainé, comme si toute la peur et la rage de ce vieil homme déjà mort sans l'être pouvait être nettoyer par sa berceuse, par ses paroles vides et pourtant trop lourdes, comme si Peter Gunt pouvait s'endormir comme un enfant pour l'éternité dans le ventre de sa mère, de son épouse, de la vierge immaculée."Parce que si tu déteste vraiment vivre, alors tu n'as pas à t'excuser."Il releva imperceptiblement le visage."Mais moi si."Puis ses main remontèrent dans la dos de la jeune femme déjà pour la prendre par l'arrière des épaules et se relever. Son visage lui ne pu aller plus haut que son cœur et s'y laissa choir : quelque chose en lui tremblait, hurlait, pleurait. Un hurlement. Un hurlement de peur et de tout ce qu'il voulait avouer à cette fille en crainte de la briser déjà plus qu'elle ne l'était."Si tu tiens ... Réellement à ce que je te le dises .... Il faut d'abord que tu pense que ce que je dis est différent de ce que je pense ... Parce que je n'ai pas forcément les mots ou le tact pour te le dire."Il la serra plus fort. Il avait peur de la perdre maintenant. Peur de la perdre. De devoir la mettre dans le même sac que Liam et oublier la place individuelle à laquelle elle avait le droit dans son cœur, la mettre dans la case "amis perdus à cause de l'amour" et finalement ne plus pouvoir l'attraper. "Mais je vais essayer d'être le plus clair possible alors ... Ne t'en va pas avant que j'ai fini. Écoute jusqu'au bout s'il te plait."Ses bras passaient maintenant tout autour d'elle, ses mains pouvaient toucher l'épaule de leur opposé. sans doute était-elle un peu à l'étroit avec ce minus qui tenait à la garder près de lui."S'il te plait" *Je t'en pris. J'ai tellement peur que tu ne comprenne pas. tellement peur. Alors écoute. Écoute. Je t'en supplie écoute.* "D'abord ..."Son corps se colle au sien."D'abord je ne ressent pas quelque chose de passionnel à ton égard. Enfin, je ne te désire pas ... Comme je peux désirer ... Un mec tu sais qu'avec moi, il y a qu'avec les mecs que ça marche ... Enfin ..."Sa cicatrice commençait à se plaindre de la friction entre sa peau et les vêtements de la fille."Mais je pense pas pour autant que t'es simplement mon amie ..."*Comment te dire ? Comment t'expliquer ? Je ne sais pas, pas du tout comment il faut faire pour que tu comprenne, pour que tu comprenne ce que je ressens, pour que tu saches à quel point ...* "J'ai peur de ne pas être avec toi. Oui j'ai peur. Je sais que c'est pas terriblement cool de dire ça, mais j'angoisse quand je suis pas là pour m'assurer que tout va bien, quand je peux rien faire pour t'aider, quand je suis bon qu'à sourire avec toi bêtement ou faire des conneries ... Mais au moins je sais que comme ça tu ris, t'es heureuse et ..." *Je me perds. Je perds dans mes mots, Rose, est-ce que tu comprends quelque chose à ce que moi-même j'ai du mal à comprendre ?* "Je veux que tu sois heureuse. À tout prix. Et tant qu'à faire, j'ai envie d'être là pour le voir." Il la relâcha légèrement, juste assez pour pouvoir avoir la tête baisser devant elle, et ses mains la lâchèrent pour la tenir par les épaules :"Et si pour que tu sois heureuse, t'as besoin de ce genre d'amour alors ..."Il releva la tête et son œil rencontra celui de Rose : il se stoppa net.
Son visage, même détruit par les trace de larmes, entouré de ses cheveux en batailles, ses joues dévastée par les coups qu'il venaient de lui donner ... Oh non, il regrettait, il regrettait tellement d'avoir fait ça ! Son beau visage, son visage qui même derrière ses choses restait celui d'un ange : Rose l'ange du rire, du bonheur, son ange de vie qui maintenant était sur le point de lui faire décider s'il devait vivre ou mourir, lui aussi.
Les larmes vinrent toutes seules. Et derrière ses larmes, Luca Cantarella voulait se repentir de sa faute et surtout, il voulait qu'elle soit de nouveau sereine ... Sa voix se brisa : "Je peux le faire"Luca attrapa son visage et se pencha sur elle pour poser ses lèvres contre les siennes, laissant son corps trembler à cause des sanglots qu'il venait d'étouffer dans cette dévotion illogique, folle. Il savait qu'il venait de faire une connerie. Mais que pouvait-il faire d'autre ?*Je t'aime Rose. Bien plus que n'importe quel mec pourra t'aimer. Et si je ne ressens pas de désir pour toi, alors je le ferrais naitre* [Aaaah et voilà, encore Lulu qui pète les plombs. Désolée, il est comme ça on y peut rien vv' La référence à Peer Gunt, c'est uniquement pour ceux qui connaissent, j'ai pas pu m'en empêcher x)] |
| | Sujet: Re: Le saut de l'ange porpre Mar 27 Avr 2010 - 21:04 | |
| Rose les avait bien senties. Ces mains, qui s'étaient déposées sur sa peau sans une once de gêne. Le bras, les cheveux, la main, le poignet. Cette main qui l'avait retenue lorsqu'elle s'était relevée, comme lorsque l'on s'accroche à une bouée de sauvetage. Mais... La suite des évènements l'avaient figée. Elle s'était sentie rougir légèrement dès qu'il se fût affaissé dans ses cuisses, et avait souri en entendant ses premiers dires : Oui, elle était chiante. Très chiante. Trop chiante. Au point qu'elle dégoûtait son père. Ce détail lui fit perdre son sourire. Et elle resta là, sans bouger, écoutant son Lulu parler. Elle rougit encore dès qu'il se fût servi de ses épaules pour se redresser, avant de se laisser reposer un instant sur... Son coeur? A priori, oui. Et donc, fatalement, sur sa poitrine. Elle secoua lentement la tête jusqu'à ce que cette inflammation passe. Elle avait, à l'instant présent, la désagréable sensation de n'être qu'un pion. Mais oui, elle allait écouter. Parce que jamais quelqu'un ne l'avait serrée si fort. Et le pire, c'était qu'elle ne réagissait même pas. Comme si son corps était déconnecté. Il se collait à elle. L'espace d'un instant, elle en eût le souffle coupé; mais se remit bien vite à respirer. - D'abord je ne ressent pas quelque chose de passionnel à ton égard. Enfin, je ne te désire pas ... Comme je peux désirer ... Un mec tu sais qu'avec moi, il y a qu'avec les mecs que ça marche ... Enfin ...Non. Non, elle ne savait pas. C'était une véritable claque. Ses yeux s'écarquillèrent légèrement. Elle avait gaffé. Luca, homosexuel? Non... Non! C'était tout bonnement et simplement impossible. Il blaguait, hein? Elle retint à grand-peine un fou rire. Il était sérieux. Et elle, elle n'avait même pas remarqué que la nuit était tombée. - Mais je pense pas pour autant que t'es simplement mon amie ...Une once d'espoir? Non. A l'entente de la suite... Elle baissa presque imperceptiblement la tête. Non... Il se contredisait lui-même. Pas possible. Il y avait un blocage. Clair, net et précis. Il la prit par les épaules. Mais elle était à nouveau à des années lumière de son corps. Il pouvait bien faire ce qu'il voulait d'elle. Elle écoutait, emmagasinait, enregistrait tout. La voix de sa Lune se brisa. Et... Ce qu'elle avait tant désiré finit par se produire. Dans un premier temps, elle répondit au baiser sans s'en rendre compte. Mais elle finit par se stopper d'un coup sec. Ca ne devait pas se passer comme cela! Lentement, ses mains remontèrent. Par réflexe, elle posa ses paumes sur le torse de l'adolescent. Et là... Elle comprit. A nouveau, ses yeux versèrent moult larmes. Elle le repoussa doucement, stoppant l'échange, se cambrant et baissant la tête, les yeux grands ouverts. Elle agrippa le tissus et ferma les yeux, ses sourcils se fronçant. - C'que tu dis n'a ni queue ni tête. T'en as conscience?Elle baissa encore d'avantage la tête, à tel point que ses oreilles finirent par toucher le bas de ses bras. Elle rouvrit à peine les paupières. - Pourquoi tu m'l'as pas dit? J'aurais compris, j'te jure... Certaines choses auraient même été plus faciles!Elle resserra encore ses poings, où le marcel de l'adolescent gisait mollement. Si fort, qu'elle s'en fit presque blanchir les phalanges. En le repoussant, elle avait bien remarquer. Comment ne pas s'en rendre compte, avec un contact si direct? Et voilà qu'à présent, ses bras tremblaient. - Luca, Lucy... Comment j'dois t'appeler maintenant?Elle renifla, et sa prise se ramollit un tout petit peu. - En fait, j'm'en fous. Tu resteras toujours mon Luca. Qu'importe ta morphologie, bordel.Ce fût à son tour de se laisser glisser, jusqu'à avoir la tête sur l'une des cuisses du ''jeune homme''. Sans lâcher son haut. - « Ce genre d'amour »... Si tu r'ssens rien, ça sert à quoi, hein? Tu m'expliques?Un gémissement étranglé se fit entendre. Si elle s'était sentie glacée peu de temps auparavant, à présent elle se sentait comme un steak haché sur un grill. - Mais puisqu'on en est aux révélations, 'faut bien qu'j'te dises un truc moi aussi.Brisée. Leur relation était brisée. Dans l'esprit de Rose, tous leurs souvenirs étaient reflétés dans un miroir. Mais... Un miroir qui se fissurait, et se cassait de toutes parts. On avait beau le réparer, les fêlures restaient toujours là. Indélébiles. - J'suis pas normale. J'ai un grain.Un rire nerveux légèrement hystérique s'échappa de ses lèvres. - Fuis pas, toi non plus.Elle releva à peine la tête. De deux centimètres, même pas. Elle n'avait pas le courage de le regarder en face pour lui dire. Elle n'avait pas assez de cran. Ses poings se resserrèrent. De toutes ses forces, elle garda le vêtement dans ses poings. Son crâne alla se poser presque tendrement contre le bas-ventre de son compagnon. - J'vais t'le dire, pourquoi chuis suicidaire. Pas toutes les fioritures, mais LA raison principale.Ses mains relâchèrent l'habit pour passer sous les bras de l'adolescent, jusqu'à finir au niveau de ses omoplates. Et elle saisit à nouveau les fibres synthétiques. Se resserrant contre lui. Au lieu de lui enfoncer sa tête dans le ventre, elle laissa celle-ci dévier légèrement, jusqu'à ce que sa joue soit à l'endroit où sa tignasse avait ''reposé'' précédemment. - J'ai... Arktos. Tu vas m'sortir « qui c'est, lui? ». Bah... C'est... Un démon. Un démon imaginaire, tu captes? J'sais pas c'qu'y fout dans ma tête, mais... C'est trop lourd. Y... Y peut m'immobiliser quand y veut. Comme une vraie personne. Ouais, j'sais. J'suis tarée. Une fêlée. T'avais pas si faux en m'traitant d'attardée, tout compte fait. C'p'têt' ça. P*tain d'salop'rie.Elle se roula à nouveau en boule, de telle sorte qu'elle finit en position fœtale sur les cuisses de son vis-à-vis. M*rde. Ces souvenirs... De vieilles photographies. Comme les vieux films en noir et blanc qui passaient au cinéma, à une époque. Avec les tâches çà et là, et la ligne noire qui passe sur toute la longueur de l'image, signifiant que la bande était changée. Tout cela lui semblait si loin. Bien trop loin. L'as de trèfle avait envie d'avoir tout rêvé. Que ce soit un cauchemar, et qu'elle se réveille couchée sur les genoux de Lulu. Sur ce toit, sous les étoiles; pourquoi pas. Qu'il lui sourie, qu'il soit le gars qu'elle connaissait. C'était trop étrange. Et ça faisait mal. Très mal, trop mal. Connerie de m*rde. Mais ce bref instant "paisible" ne dura pas. Il fallait qu'elle appuie ses dires. Il fallait toujours apporter des preuves. Elle se laissa aller contre lui, ses mains remontant tout doucement en effleurant à peine sa peau. Elle ferma fort ses paupières. - Pardon.Et, sans crier gare, ses mains se refermèrent autour de la gorge de son interlocuteur. Elle se laissa retomber au sol, l'entraînant à terre, jusqu'à finir au-dessus de lui. Même si ses mains ne serraient pas, elle les gardait autour de ce cou déjà blessé. Comme pour s'assurer une prise, avoir de quoi se défendre. Elle exerçait une très légère pression, même pas assez pour qu'il la sente; mais suffisamment pour que ses mains se crispent et qu'elle ait l'impression de le dominer. C'était trop bizarre. Son menton se baissa un peu. Elle ne voulait plus le voir, plus l'imaginer. Même si elle avait les yeux fermés, elle sentait encore son corps sous le sien. Cette enveloppe charnelle qui lui paraissait si ardente. ( HRP : Ah? Bah, 'connais pas x). Rose aussi pète un câble xP. Au fait, joli dessin ) |
| Lucy Cantarella | Sujet: Re: Le saut de l'ange porpre Mer 28 Avr 2010 - 12:59 | |
| [Tank U ♥ T'en fais, pas, Lulu a pas fini mes excuses d'avance ^^- ♥ ← méfiez-vous quand elle ajoute un cœur avec ce genre de propos douteux --'] Comment dire ? À la seconde même où il avait senti Rose répondre, il avait tremblé : de peur, de plaisir, de quoi ? Il venait de s'enfoncer dans une grosse connerie. Il venait de commettre une erreur, et pourtant, non. Il n'arrivait pas, de lui-même, à arrêter la pierre qui tombait, tombait, tombait en se précipitant de plus en plus vite au bas de la pente.
Car il y avait une fin à la pente.
Et puis il s'était figé. Figé parce qu'il avait senti ses main sur lui, figé parce que finalement, elle avait compris. Compris la chose qu'il aurait voulu lui cacher le plus au monde, à elle au moins, à elle. Il ne bougea pas lorsqu'elle parla, il resta simplement là, comme un idiot, à la voir se détacher de lui en parlant.
*Ce que je dis n'a ni queue ni tête ?
J'aurais dû tout dire plus tôt ? T'aurais compris ?
Tu peux m'expliquer comment t'aurais fait, toi ?
Je serais toujours Luca, quoiqu'il arrive ? Mon œil, comment est-ce que je peux croire que tout sera comme avant, que tu me verras toujours comme Luca, que tu me respectera toujours comme Luca ? Comment penses-tu que tu pourras, sans me mentir, être la même qu'avant à mon égard ?* Il aurait voulu se relever, foutre parterre son t-shirt et lui crier à la gueule, d'un peu plus loin : "Oui, je suis une fille, voilà. Je suis hétéro sexuelle, j'ai pas supporté d'être la poupée de mes parents adoptifs et finalement j'ai fini par préférer me comporter comme un mec et foutre le bordel partout où je passe ^plutôt que de jouer à la gentille petite lady de porcelaine balafré avec un œil d'animal enragé ! Fin de l'historie ! Je supporte pas mon corps, je supporte pas de me regarder et que je sois un mec ou une meuf, je suis loin d'être attirant. Mais sinon c'est tout ! C'est tout m*rde alors arrête de chialer !"
Contradictoire ? Ok contradictoire. Pour toi. Finalement il y a que les gens comme moi qui peuvent comprendre. Qui peuvent comprendre que l'affection, ça se contrôle pas, que l'affection ne s'arrête pas à Amitié Amour, qu'il y a bien d'autre manières et très peu de vocabulaire. Je tiens à toi d'une manière que tu ne pourra jamais comprendre. Je te respecte, t'admire, te fais confidence, t'adore, et toi tu me résumes ça à de l'amour ou a de l'amitié ? Tu sais pas à quel point j'ai besoin de toi, tu sais pas à quel point je vais avoir mal, à quel point j'ai déjà mal de te voir comme ça, de sentir que t'es perdue, de sentir que je peux plus rien, que c'est bon, tu sais, que pour Luca, la blague est finie, qu'il va falloir que j'assume et sans doute que je te perde ! m*rde je t'aime, je t'aime Rose est-ce que ça doit forcément vouloir dire que je dois être comme toi ?
Pardon. Pardon. Pardon. Je devrais pas penser ça. Je devrais pas. J'ai tellement envie que tu comprennes, et tellement peur que ce ne soit pas le cas !
Lu avait envie de la prendre dans ses bras, de la bercer, de la faire s'endormir contre lui. Il avait envie qu'elle se calme pour que lui il se calme, il avait envie que tout s'arrête là pour cette nuit, pour aujourd'hui, et qu'on reprenne calmement plus tard, à compter que l'on pouvait en parler calmement."Mais puisqu'on en est aux révélations, 'faut bien qu'j'te dises un truc moi aussi." Lulu resta là, immobile, les mains ballantes à l'écouter. Il tenta de se concentrer sur ce qu'elle avait à dire, mais ses larmes coulaient encore en un flot qu'il ne pouvait plus enraillé." J'suis pas normale. J'ai un grain."J'ai peur. J'ai peur que tu sois mal. Mais je n'ai même pas la force de te prendre dans mes bras."Fuis pas, toi non plus." Je ne fuirai pas. Il n'y a qu'à ça que je suis bon, je peux bien faire une pose ... Allonge-toi et repose-toi. Raconte-moi et fait taire les pleurs. Je t'en pris, je sens que je ne tiens plus de bout." J'vais t'le dire, pourquoi chuis suicidaire. Pas toutes les fioritures, mais LA raison principale." Je t'écoute. Dis-moi, puisqu'on ne peux plus tomber plus bas. Sert moi contre toi, c'est à toi de faire l'enfant dans notre jeu sordide. Je serrait un père, une mère, un grand frère. Je serai là Rose, je serrai là." J'ai... Arktos. Tu vas m'sortir « qui c'est, lui? ». Bah... C'est... Un démon. Un démon imaginaire, tu captes? J'sais pas c'qu'y fout dans ma tête, mais... C'est trop lourd. Y... Y peut m'immobiliser quand y veut. Comme une vraie personne. Ouais, j'sais. J'suis tarée. Une fêlée. T'avais pas si faux en m'traitant d'attardée, tout compte fait. C'p'têt' ça. P*tain d'salop'rie." Lulu eu un micro sourire. Lui aussi, il avait deux gigolos qui se battaient dans sa tête. Alors on est fous quand on est comme ça ? Rassuré. Je suis enfin quelque chose d'intéressant. Un démon ? Tes peurs ? Ta folie ? Il y a tellement de folie dans ce monde : pourquoi fuirais-je pour quelque chose comme ça ? Si tu le vois, ça exsiste. Ça existe quelque part en toi. Que les autres ne le voient pas n'a aucune importance tu sais ? Je te crois, et je l'accepte. Folle ou non. Tu es là, et ce qu'il y a dans ta tête existe aussi. Cette chose, cet homme, je ne vais sans doute jamais le rencontrer. Mais j'espère qu'à travers toi, je pourrais le comprendre et toi, si tu ne peux plus vivre avec, alors je le chasserai. Faisons comme ça Rose : repousse cet être loin de toi, je serrais là à sa place. Lulu ne bougea pas lorsque la main se rose remonta sur sa cicatrice. Il ne trembla pas, ne chercha pas à chasser les larmes. Il avait confiance en elle. De toute manière pour lui c'était certain : il n'y avait que lui pour m*rde. Elle l'a bien dit tout à l'heure : il aurait du lui dire plus tôt. "Pardon."Avant qu'il n'y comprenne quoique ce soit, il se retrouva sous Rose le cou encerclé par ses mains, la cicatrice soudain irrité. m*rde. Et puis, soudain ...
Tic, Toc, Tic, Toc, le Vide.
Toc tac, Toc tac. L'horloge est remonté, la logique suit son cours. Les impressions et l'air seront chassé de la cours. L'horloge est prête, remontée, prête à tourner. Au revoir Dame Raison, il est temps de rentrer ♪
Des yeux vides. Des yeux entièrement vides rivé vers le ciel, un corps inerte. Les lèvres entrouvertes. C'était trop tard. C'était trop tard.
L'horlogerie est prête, le mécanisme prêt à tourner. Prêt à tourner, tout retourner, et le monde va se démanteler ♪
Pendant une fraction de seconde, malgré les yeux vides, le corps immobile comme mort : "Rose, va-t-en. Luca va te tuer."
Comme une secousse, et une autre voix, celle du Luca que l'As a toujours connu.
"BarretoiGrouilletoidetebarrerDégagebordeldemerdedégageBordelLucyFermelàmamanMamanapaMaman"
Et clic : pas de lumière, mais le cliché est pris, tu entends le bruit du cliquetis ?
"Rose, enfuis-toi. Vite."
Avec une vitesse déconcertante, Les main de Lu furent sur le cou de Rose, comme elle sur lui. Sauf que contrairement à elle, il serrait.
Trop tard ♪
*Je veux vivre. Me défendre. Il faut que j'me défendes. Il faut que je protège Lucy. Il faut que je cours. Il faut que je cogne. Il faut ... Il faut que j'vives.
Luca !* Les yeux vides, Lulu serrait plus fort, sentant chacun des organes dans la gorge de la brune. Vide. Le reste de son corps était toujours inerte. Seul ses mains agissait avec une force phénoménale.
*Je veux vivre. J'ai peur. Je veux vivre.*
Le haut de son corps se releva progressivement, mais son visage était toujours comme mort. Ses jambes aussi. Tout était mort, sauf ce buste qui se relevait et ces bras qui étaient tendu vers elle. Plus de conscience, juste l'instinct de survie. Survivre. Vivre.
*Je ne veux pas être tué. pas comme eux.*
Qui sont-ils, eux ?
Je ne sais plus. Je crois que c'était cette nuit d'orage, avec Papa et Maman. Cette nuit où des gens sont arrivé. Papa et maman, maman avec un gros ventre, agenouillé de façon pitoyable sur le carrelage de la cuise ; la table, la fenêtre frappé par la pluie grêleuse, les les coups de tonnerre. En face d'aux, de l'autre côté par rapport à la table, il y a un homme cagoulé habillé en noir. Il tiens un flingue, un flingue noir aussi. Comme celui que j'ai pris chez les Karmel pour essayer de buter le daron. Il pointe l'arme sur Papa et Maman, vers le sol, maman pleure, protège son ventre arrondis, et Papa la protège elle. Moi, je suis dans le salon. D'autres hommes comme le mec là-bas en plus gros foute la pagaille dans la maison : pour tous nos souvenirs, c'est un vrai carnage. Les objets, les choses qui étaient notre maison. Qui faisait notre maison, notre foyer, le bonheur de mes deux parents qui se préparait à me faire devenir grande sœur. Moi, la gamine de même pas deux ans à peine, moi l'enfant qui est au milieu d'un cambriolage. Et puis tout est allé très vite. Les gens derrière-moi se sont avancé dans mon dos, et ils m'ont pris par la col. papa s'est levé en hurlant et sans faire exprès, il allume la gazinière qui explose : la cuisine s'enflamme. Le grand fin qui tenait l'arme appuis sur le chien :
Clic.
Le tonnerre éclate, puis un éclair brillant illumine notre fenêtre :
Flash.
Pendant que le tonnerre raisonne, je n'entends que vaguement le coup de tire, mon père s'effondre, ma mère enceinte hurle. L'incendie se propage, ma mère pleure en hurlant, en criant. Je crois qu'à ce moment elle demande à Dieu pourquoi. Après tant d'effort, pourquoi. Les flammes arrivent dans le salon, et me lèche le corps. Les hommes en noirs sont partis, je suis seule. Où est ma mère ? Ma mère est perdue je crois. Je crois que je suis seule jusqu'au matin, où la police et les pompiers arrive à me faire sortir. Je suis soignée, entourée, vide. Dans mon demi-sommeil, j'entends. "La mère de la gamine est morte. Asphyxié par les gaz de l'incendie. Elle était enceinte, sur le point d'accoucher. -Le bébé est mort donc ? - ..."
Flou. Ah, oui, je suis peut-être grande sœur, peut-être pas. Surement pas en faite. Maman m'avait dit qu'elle devait prendre soin d'elle pour donner un beau bébé.Maman et Papa sont morts, et moi ...
Moi je suis vivante.
Les larmes coulent, je décide par moi-même de m'endormir. Et quelque jours plus tard, je suis dans un orphelinat, et j'ai finalement oublié. Oublié la vie d'avant, la nuit tragique. Pour une enfant de 19 mois, c'est pas grand chose. Le premier souvenir qui servit, c'est celui qu'on est disposé à en faire un bon. Le traumatisme oblige, je n'allait pas me souvenir de Papa et Maman, de l'enfant qu'ils allaient mettre au monde. Non ce serait trop idiot. Alors voilà, j'ai oublié. les seules traces de ce souvenir tout enfouie en moi sont ma phobie des photographie et mon instinct de survie prédominant, et ce au delà de ma conscience.
Maintenant , Oh j'ai oublié. Non je ne m'en souviens pas. Je ne m'en souviendrait surement jamais. C'est juste que maintenant, j'ai envie de vivre.
Très en,vie de vivre. Comme me l'a tant de fois répété la voix de ma tante, ma tante de côté maternelle qui était notre seule famille à nous trois, à bientôt nous quatre, qui est morte avant l'heure dans un accident de voiture, qui n'a jamais cesser de me le répéter :
"Vis ! Vis profite tant que tu le peux ma petite fille !Un jour tu verras, tu saura ce que c'est , le bonheur ! Ce bonheur tu ne le lâcheras pas, crois-moi !"
Vivre. Vivre. Il faut que je vives. Alors je vais vivre. Laisser mon instinct et ces pauvres paroles me guider, laisser la raison, laisser même ce que je suis pour vivre. Il faut que je vives. Lulu s'assit en serrant plus fort que jamais. Lu n'était plus Lucy ou Luca. Lu était un être vide, une machine qui endormait sa pensée pour ne servir qu'un objectif : vivre.
Je n'ai pas l'intention de me faire tuer. Pas comme Papa et Maman. |
| | Sujet: Re: Le saut de l'ange porpre Jeu 29 Avr 2010 - 20:14 | |
| Plus les secondes passaient, plus Rose perdait pied. Elle n'avait même pas compris elle-même ce qu'elle voulait faire en entourant le cou du jeune homme de ses paumes. Elle n'avait pas obéi au presqu'ordre qu'il lui avait donné de s'enfuir. Non, il ne fallait pas qu'elle parte. Toute chose à une fin. Chaque histoire se termine. Bien ou pas, tout cela a bien peu d'importance. Et, sans qu'elle ne parviennes à comprendre pourquoi, il l'avait saisie à la gorge lui aussi. La vitesse avait été telle qu'elle n'avait rien vu venir. Un petit gémissement rauque s'échappa de sa gorge, tandis qu'il resserrait son étreinte. Par pur réflexe humain de protection, elle alla attraper les poignets de l'adolescent. Elle releva la tête et chercha son regard, mais ne rencontra que le vide tandis qu'il se redressait. Jusqu'à finir lui aussi par-dessus elle. En serrant comme un damné. Elle pouvait presque sentir les muscles de son cou, tendus à l'extrême, bandés à craquer. Et elle pouvait également presque sentir les deux parois de sa gorge qui se touchaient, coupant l'accès à l'oxygène. Laissant d'autres larmes, plus brûlantes, s'échapper; elle replaça ses paumes sur le cou de son compagnon. Elle serra elle aussi. Par instinct de défense. Tout cela lui rappelait un film qu'elle avait vu, avec quelques privilégiés de la bande de dealers à laquelle elle avait jadis appartenu. Un film japonais sous-titré en Anglais, « Nightmare Detective ». Et surtout, une scène. Une scène qui se répétait deux, peut-être trois fois tout au long de l'heure quarante de visionnage. L'enquêtrice, Keiko, face au détective. L'as avait oublié le nom de ce type, mais elle se rappelait qu'il avait la faculté de s'introduire dans les cauchemars des gens. Dans cette scène, ils étaient face à face. Chacun tentant d'étrangler l'autre, comme pour se suicider ensemble. Sans pour autant y parvenir, étant donné que chacun lâchait l'autre avant d'atteindre le trépas. Ce qu'elle vivait en ce moment avec Luca était quasiment similaire, à quelques détails près : De suicidaire, il n'y avait qu'elle. Et ils étaient allongés – en quelque sorte –, non debout. Ses mains se crispèrent à nouveau. Ses ongles devaient sûrement griffer un peu la peau de Lune. Elle avait remarqué que, sous toute cette force dont Lulu avait usé, sa respiration était devenue sifflante. Haletante. Elle finit par le lâcher, un petit sourire un brin mélancolique se dessinant sur ses lèvres. Ses larmes avaient cessé, laissant place à d'innombrables sillons transparents humides. Elle pouvait nettement voir sa poitrine se soulever un peu plus rapidement au fil des minutes. Elle avait la gorge sèche. Quoi de plus normal. Cependant, ses mains se déposèrent sur celles de son interlocuteur. Ses doigts tentèrent de passer sous les siens, mais elle ne parvint qu'à resserrer un peu plus l'étau. Elle retira donc ses doigts, récupérant ce précieux espace.
- Alors... Tu t'es enfin décidé... A passer à l'acte.
Lentement, sa main remonta vers le visage du jeune homme. Elle constata qu'elle tremblait légèrement, mais alla tout de même passer sous la mèche rouge jusqu'à déposer sa main sur la joue de celui qui la dominait. Elle se trémoussa, fléchissant les jambes comme pour tenter de l'éloigner en lui foutant ses genoux dans le bide. Maintenant que la chose était présentée ainsi, elle se rendait compte qu'elle tenait un peu plus à la vie qu'elle ne l'aurait cru.
- Luca... Es-tu là? Est-ce que... Tu te rends compte de... Ce que tu fais?
Elle prenait à nouveau soin de détacher ses mots. Parler lui faisait perdre quelques secondes d'air et donc, fatalement, quelques secondes de vie. Sa main quitta la joue du jeune homme, et elle agrippa la mèche pendouillante avec une rage plutôt feinte. Elle avait beau bouger, elle ne parvenait pas à se défaire de son étreinte. Sa vision commençait à se couvrir de petits points noirs, à l'instar de quand on se relève trop vite et qu'on a un vertige. Sauf que dans le cas présent, c'était infiniment plus longuet. Cela se passait-il donc au ralenti? Peut-être, peut-être pas. Elle n'aurait su le dire; et à vrai dire, elle s'en fichait pas mal. Ils s'aimaient. Certes, il ne lui avait pas dit. Mais elle s'était avouée. Et elle ne savait pas qu'il pensait l'aimer lui aussi. Alors à quoi bon tenter de s'assassiner l'un l'autre? C'était vraiment trop bête. Quel gâchis.
- Je t'aime... Lune.
Elle se sentait si lasse. Si fatiguée. Son coeur avait volé en éclats, et qu'elle le veuille ou non, cela l'éprouvait grandement.
- Vas-y, serre... Serre!... Si t'ose.
Une autre larme s'écoula, rappelant à la demoiselle les traces de ses précédentes jumelles. Ca chauffait, comme lorsque l'on allume la mèche d'un bâton de dynamite. Elle laissa ses genoux s'affaisser, jusqu'à ce que ses jambes ne se retrouvent mollement à terre. Elle s'efforça de détendre les muscles de son cou. Cela n'eût pour effet que de faire se resserrer l'étreinte – ou du moins, elle en avait l'impression –, mais elle s'en fichait. C'était Lulu, après tout. Son Luca avait bien le droit de la tuer, elle s'en foutait. Elle l'y avait autorisé, alors elle ne voyait pas vraiment pourquoi il se retiendrait de le faire si l'envie l'en prenait. Ses yeux se fermèrent un peu. Les points noirs étaient devenus plus grands. Elle avait presque l'air d'un pantin. Un peu comme ces poupées de porcelaine dont les paupières pouvaient se fermer ou s'ouvrir à la guise de l'enfant qui jouait. Rose devait n'être que cela, après tout. Une simple marionnette. Ou même... Un jouet. Un jouet cassé.
- Je... T'aime... Luca.
Elle avait eu du mal à prononcer le dernier mot. Elle suffoquait. Ses globes oculaires firent tomber le rideau de ses paupières. Mais elle n'était pas morte, non. Pas encore. Elle voulait juste garder comme dernière image de son assassin le visage du jeune homme, sans qu'il ne soit tâché de noir. Elle n'avait plus la force de parler. Oh, bien sûr, elle voyait encore. Des motifs psychédéliques, ou pas loin. Comme lorsque l'on exerce par mégarde une légère petite pression sur ses yeux clos, et que toutes ces formes complexes se détachent en multicolore sur le noir. Elle avait de moins en moins de forces. Mais ses derniers mots – ou du moins, supposés derniers mots – étaient conformes à son dernier souhait : Celui de lui faire savoir qu'elle le gardait dans son coeur. Et l'y garderait coûte que coûte, quel qu'en soit le prix. Le sable de la vie s'écoulait dans l'immense sablier de la mort. Elle s'était toujours représentée la Dame Vie ainsi : Une femme dont on ne connaîtrait pas le visage, et qui tiendrait dans ses mains un sablier. Le sable représentait chaque seconde vécue. Mais dès que le dernier grain était tombé, il n'y avait plus rien. Hey, mais... Minute! Qui avait dit qu'elle avait rendu l'âme? Personne. Il fallait qu'elle cesse de s'en convaincre. Elle vivait encore! Et ce même si le sang battait à ses tempes. Même si elle se sentait mal, et qu'elle était très fatiguée. Elle vivait encore. Tout espoir n'était pas perdu. Après tout, Lu' pouvait bien relâcher sa pression, lui rendre de l'air. Peut-être même irait-il jusqu'à lui faire du bouche à bouche? Non, espérer cela, c'était rêver éveillée; n'est-ce pas, Rose? Pourtant, elle aurait bien aimé. Il pouvait toujours relâcher son cou, la faire encore respirer de l'air frais. Qu'elle se sente, plus que jamais, en vie. Même si présentement, il avait le droit de vie et de mort sur elle comme un maître sur son esclave. Messires Luca l'impérial, sachez que Rose est présentement votre esclave, ou pas loin. Et c'était vrai. Il pouvait lui faire ce qu'il voulait, elle ne rechignerait pas. Même si, dans quelques secondes, s'il ne relâchait pas son étreinte; elle tomberait dans les pommes.
(HRP : Pas grave XD. Pour la dédicace à « Nightmare Detective », j'ai pas pu m'en empêcher, c'était trop équivoque! Même si le film est pas connu. Au fait; faudrait pitètre indiquer dans le titre qu'il y a de la violence dans le RP, ne?) |
| Lucy Cantarella | Sujet: Re: Le saut de l'ange porpre Sam 1 Mai 2010 - 20:48 | |
| Lulu, dans une grande salle blanche. Non. pas une salle. Un endroit. Blanc. Clair, lumineux, sans être plein de lumière. Ni éclairé. Comme si l'ombre n'existait pas. Comme si la lumière venait et partait de toute par sauf du bas. Cette grande place sans mur, sans sol, sans plafond.
Lucy ?
Le fille au corps frêle et grands cheveux longs et d'une couleur caramel atterri sur le vide à la même hauteur que Luca tout en douceur, avec la grâce, la pureté, et pourtant sans aucune façon où geste sortant du naturel. Elle releva la tête, mais ses yeux étaient toujours caché par la longue chevelure en bataille et pourtant bien lisse. Son corps nu était encore et toujours accolé de la cicatrice qui rampait sur sa peau. Ses lèvres naturellement rouge s'entrouvrent :
Luca, qui est là haut ?
Je pensais que c'était toi.
Il n'y a personne ?
Si tu es là ...
Luca, elle n'est pas là-haut non plus.
Comment ça ?
Il n'y a personne !
Quoi ?!
Je monte.
NON ! Toi tu restes là !
Pourquoi ?
Tu restes là point barre, je remonte.
Luca ... !
La voix douce et aigüe, un peu craintive, d'évanouie.
Noir. Une ombre simple, sans consistance, sans limite, sans infini. Sans rien. Pas le brouillard qui englobe et étouffe, juste le noir, l'absence de lumière.
Je m'appelle Luca Cantarella.
Des son parviennent.
Le vent de la nuits l'agitation au dessous dans les étages Le bruissement des arbres qui frottent leur feuilles qui font crisé leur troncs Qui croisent leurs branches "Je t'aime... Lune." Une voix. Ta voix.
Rose ??
La sensation lorsqu'on respire l'air froid de la nuit, l'air qui glace, qui fait souffrir, qui vous plantes des aiguilles dans la gorge et dans les poumons, qui gèle vos entrailles. Et puis sur la peau, cet horrible chose qui rampe sur la peau et qui la fait se crisper : le froid.
"Vas-y, serre... Serre!... Si t'ose."
Le son glisse, se coupe, s'écorche : comme une rivière qui manque d'eau pour s'écouler. Cette voix. Ta voix.
Dans les mains, dans la chaleur ; oui, au bout de tes doigts Luca, il y a quelque chose de chaud, de mou et de dur, de brûlant comme de la braise, comme un corps en fièvre.
Ton corps.
Rose.
Le poids de ce corps. Le poids qu'elle t'avais soumis ce jour-là, lorsqu'elle s'était coincé sous ce meuble, la jambes meurtrie, sur toi. Le poids d'une vie Luca. C'est le poids d'une vie.
"Je... T'aime... "
La seule à laquelle tu aurais du faire attention. Car tes yeux s'ouvrent et ce que tu vois, c'est une vie que tu prends.
"... Lu..."
La sienne.
[mediumpurple]"...ca."[/color] "Myriam, je ne voudrais pas arriver en retard pour le diner, dépêchons nous ! -Ça va ne t'inquiète pas Giselle, mon mari n'est pas quelqu'un qui est très à cheval sur les horaire ! -Ça je le ais bien ! Aller, on se dépêche, il commence à faire froid ici. Et puis sait-on jamais qu'un de ces jeunes gens et ses amis décide de faire le mur et qu'on leur tombe dessus !"Deux femme qui traverse la rue, devant l'institut Teenagers. Elles partent de la ville et rentre chez elles, rentrant d'une journée d'achat desquelles elles ne remporterons qu'une paire de chaussures et un chemisier qui ne leur ira pas, les boudinerons horriblement mais pour l'instant peu importe. Elles s'en allaient, plus tard que prévu même. Une soirée comme les autres, pas plus particulière que les autres. Pas un jour mémorable. La vie continue, la vie continue après la peur, le bonheur, l'effroi.
Car cette merveilleuse journée pour les deux vieilles amies était le jour de deuil pour un autre. Une autre. Alors que Myriam et Giselle marchait tranquillement, elle entendirent un grand cri, un hurlement. De quoi ? de peur, de rage ? De haine ? Elle ne savait pas. Tout ce qu'elle savaient, c'est que ce hurlement de fou provenait du manoir et que plus jamais elle ne s'en soucierait après cette soirée avec leurs maris.
Un jour comme les autres. Comme les autre. Toi aussi Lulu : Oublie. Avance.
Dans le salon, en bas des escaliers, un être en larme hurlait. Hurlait en criant à tout va : "Appelez quelqu'un", "L'infirmier, l'ambulance". Pendant qu'il hurlait, un corps inerte dans les bras, il hurlait pour qu'on l'entende en serrait contre lui la jeune fille inconsciente, des marques sur le cou. L'être qui la portait était en larme. Des larmes à la mesure de ses hurlement. Voix déchirée comme il déchirait les tympan des autres. Des autres qui s'agglutinait bêtement autour de lui où qui déguerpissaient en vitesse, d'autre qui faisaient passer le message selon lequel quelqu'un était inconscient dans le salon. Que quelqu'un avait débouler les escalier en hurlant. Que cette personne était un gamin en furie qui portait une cicatrice, une mèche rouge et des yeux de couleur animale, une brillance et un éclat désespérément lumineux dans les larmes et les cris. oui, ils disent qu'un enfant hurle. Hurle à Teenagers. Hurle. Car quelqu'un est inerte, des traces de mains sur le coup, quelqu'un est peut-être mort.
Pour vos pauvres vies, vos pauvres petites vies insipides. Excitant.
[Si tu veux ajouter quelque chose, tu peux, mais je pesne qu'on peux supposer la suite facilement sans que Rosie ne se réveille ^^- Si la fin ne te convient pas, dit tout ^^-]
Dernière édition par Lucy Cantarella le Dim 30 Mai 2010 - 15:12, édité 1 fois |
| | Sujet: Re: Le saut de l'ange porpre Dim 9 Mai 2010 - 0:57 | |
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