Quand j'entends cette musique,
Quand j'écoutes ces répliques,
Pourquoi ai-je l'impression que c'est ma voix
Qui crie lorsque toi, tu ne réponds pas.

Je veux m'enfuir dans un autre monde
Créer et détruire à volonté
Me réfugier dans le volupter
Des univers aussi floues que les ondes.

J'ai voulu dessiner une fleur
Pour pouvoir doucement oublier
Ce que les autres m'avaient rappellé,

Et soudain, sans aucune peur,
Fermant les yeux, j'ai regarder au fond de moi
Et guerie était cette blessure de toi.

Dis-moi, ne vois-tu pas ? Ne sens-tu pas,mon bel ami ?
Que se sont-Elles ! Les vénéneuses terreurs de profond Minuit
Qui de leurs doigts décatis s'en reviennent labourer mes os,
Rongeant jusqu’en moi la substance du Lointain et du Beau.

Leurs phalanges d’épines drainent chaque goutte de mon sang
Mutant lentement l’humain d’hier en carcasse de mille ans.
Pour moi, nul espoir en demain ne respire ; ni aucune artificielle trêve
Puisque même les fièvres chimiques me rejettent esseulé sur la grève.

Disloqué et transi, gît mon corps famélique. Me voici, pantin de bois.
Ô toi, mon impuissant ami, dis-moi : Qu’ont-ils donc tous fait de moi ?
Et sont-ils encore doux, les traîtres atours de mon sourire charmeur,

Quand je te trahis en accusant d’infamie le funèbre présage de tes peurs;
Puis m’éclipse soudain sous l’épais et ténébreux linceul d’un spectre rieur,
Abandonnant sans regret au Trépas jusqu’au peu qui survivait de moi ?

La vie est un labyrinthe,
Qui rend fou comme l'absinthe,
On passe tout à travers,
Et en sort brisé comme du verre.

Je ne veux pas souffrir,
Je veux toujours et encore rire,
regarder les cieux indigos,
découvrir la vie à nouveau.

Voir le soleil disparaître
à l'horizon; et puis renaître
La vie, c'est un grand cinéma,
trois petits tours et puis s'en va.

Celui qui en profitera
Jamais ne le regrettera,
Voir les étoiles dans les cieux,
Qui se reflètent dans les yeux.