Ce soir la, le soir de son arrivé, le ciel noir et désertique amplifier par la douce lumière de la lune, était encore brûlant. Brûlant de la chaleur encore émise du soleil, qui semblait ne pas vouloir s'éclipser avant de l'avoir vu. Le garçon mystérieux qui se promenait nonchalant dans le sombre parc de l'Académie. Il avait cet air hésitant, qui vous pousse à vouloir le guider. Mais où fallait-il qu'il se rende? Il ne le savait pas lui-même. Complètement perdu dans ses pensés, Satochi, assis sur le bord de l'immense fontaine du parc, décida qu'il était temps de prendre une décision, qu'il avait assez pensé et que s'il continuait son cerveau aller sûrement exploser. La question qu'il se posait était celle ci: Préférait-il entrer dans l'Académie suivant son obligation judiciaire ou bien préférait-il repartir continuer sa vie de solitaire ? Comme il avait réfléchi longuement, il prit la décision d'entrer dans l'Académie pour voir. Juste pour voir se disait-il. Puis s'il venait à si déplaire alors il n'aurait aucun mal à repartir. C'est aussi ce qu'il se disait. Mais les choses ne se passeraient pas de la sorte et au fond il ne le savait que trop bien. Cachant sa certaine anxiété, il prit un petit chemin de terre qui le conduisit vers l'entrée. Une immense porte noire et lourde, qui ne donnant pas confiance, fit frémir Satochi qui s'empressa d'entrer. Arrivé dans l'institut, il ne trouva d'abord personne. Surpris le jeune homme se balada de salles en salles et finit par trouver l'intendance où se trouvait quelqu'un.
Heu...Bonjour est ce que vous pouv...
Le garçon ne put s'empêcher de prendre peur en voyant la personne qui se trouvait devant lui. Il n'y avait pourtant aucune raison d'avoir peur, mis à part le fait que cette personne soit une toute petite femme vieille et rabougrit, aux yeux exorbités de fatigue. On pouvait lire sur ses rides qu'elle avait du vivre de longue et même très longues années. Satochi se demanda qu'elle age elle pouvait bien avoir, sûrement deux cent ans se dit-il.
La petite vieille ne lui adressa pas mots mais s'approcha dans une démarche quelque peu effrayante. Elle le saisit par une de ses manches et le conduisit jusqu'aux chambres. Le regard toujours brusque et froid, la vielle dame lui tendit une paire de clef et retourna dans son bureau, traversant les nombreux escaliers et les couloirs étroits en titubant presque dangereusement. Satochi toujours sous le choque, regarda la clef que la sorcière venait de lui donner. Il décida qu'il allait l'appeler comme ça désormais et qu'il ferait tout pour l'embêter, un moyen d'occupation pour lui plutôt intéressent. Le jeune garçon comprit bien vite que la clef servait à ouvrir la chambre. Il la glissa dans la serrure avec une certaine inquiétude. Allait-il encore découvrir des monstres derrière la porte. Celle ci s’ouvrit difficilement dans un bruit strident et dérangeant pour les pauvres oreilles du jeune homme qui grimaça de douleur. Puis le silence. Le silence total qui vous rend mal alaise et qui fait vraiment peur. La chambre dans l'ensemble n'était pas très effrayante. Les mures étaient orange et vides, et le plafond d'un blanc saccadé était presque noir. Contenant quatre lits, Satochi se demanda s'il allait bientôt avoir des compagnons de chambre. Ce n'est pas ce qui l'enchantait le plus mais cela ne le dérangeait pas, du moment qu'on ne le cherche pas trop il sait se tenir. Satochi déposa son bagage sur le sol craquant et son blouson sur un vieux meuble au hasard. Il essaya les nombreux lits et ne trouva d'abord aucune différence. Puis il répéta le mouvement et s'allongea pour la deuxième fois sur chacun des lits. Il l'avait bien repéré, celui du fond. Dans l'ombre d'un grand placard, caché derrière une sorte de rideau noir. Il le surnomma le désérteur. A l'écart, c'était un lit comme tous les autres mais Satochi le trouva différent. Sûrement parce que d'une façon ils se ressemblaient tous les deux, ils étaient perdus et abandonés. Le jeune homme rangea ses affaires dans un des placards de la chambre, s'allongea sur son lit à lui, et sombra peu à peu dans un profond sommeil...