Jaedan Kole

Sujet: Jaedan Kole Sam 28 Déc 2013 - 1:27

« Oh ma gad ! »

»» Etat Civil

Nom :

Prénom :

Surnom :

Âge :

Date de naissance :

Lieu de naissance :

Nationalité :

Sexe :

Orientation sexuelle :

»» Casier Judiciaire

Délits :

Arrestation :

»» Institut Teenagers

Présent depuis :

Intégré pour :

»» Dossier Médical

• x = En réalité
• x = Signalé sur le dossier

Nombre de repas par jour :

Repas équilibrés :

• • •

Audition :

Vue :

Activité physique :

• • • •

Alcool :

Cigarette :

Rapport sexuel :

• •

Drogue :

• • • • • • • •

Mutilation :

Phobies :

Autres problèmes :

Infirmerie. Début de journée, réveil difficile et j'ai connu meilleur accueil pour tout dire. Mais passons outre ces petits détails qui, je le sais, n'exaspèrent que moi. Je me tenais debout, à moitié reposé contre l'un des murs de la pièce à scruter ceux qui semblaient servir de médecins à l'établissement.

« Des problèmes de santé en particuliers, monsieur... Kole ? »

«... Atteint d'une neurofibromatose de type NF1, peut-être ? Ce n'est pas mentionné dans vos petits papiers ? Je suis pourtant certain d'avoir fait parvenir tout mon dossier. »

L'homme émit un léger bruit avant d'ouvrir négligemment le dossier qui se trouvait sous ses yeux. Des radios, des rapports de psy, des IRM. En somme, une flopée de documents tous plus incompréhensibles les uns que les autres mais qui donnaient du boulot à des types comme lui. Désespéré, voilà ce que j'étais.

« Ne vous fatiguez pas... je vais épargner des recherches au petit médecin incompétent que vous êtes et utiliser des mots simples. Tout d'abord, il s'agit d'une maladie héréditaire, en soi ce n'est pas très grave, mais qui provoque la formation de tumeurs au niveau du système nerveux. Elles se développent principalement autours des nerfs. Rassurez vous, celles de type NF1 ne deviennent que très rarement cancéreuses – rarement, mais cela arrive – c'est pourquoi je suis régulièrement suivi. Enfin ce n'est pas dramatique, si ce n'est qu'à cause de cela j'ai des taches qui se propagent lentement sur mes iris. C'est... agaçant. »

Bien plus que le fait d'avoir constamment des migraines, surtout ophtalmiques. Des douleurs aiguës au niveau des nerfs quand je fatigue trop. Je sais que j'en crèverai, même si les chances sont dites minces.

« Bien, bien. Autre chose hormis cela ? »

Fils de chien.

Le médecin donna alors l'autorisation au jeune homme de quitter la salle d'examen, avant de poursuivre la lecture du dossier et notamment du rapport médical qui a été dressé il y a quelques mois suite à l'arrestation. Ce rapport établit son irresponsabilité quant aux faits qui lui été incombé.

Rapport Médical:

Problèmes antérieurs :

»» Physionomie

Taille :

Poids :

Cheveux :

Yeux :

Cicatrices :

Tatouages, piercings, autres :

Je levai les yeux dans un profond soupire, avant de me décider à retirer mes vêtements. Rien d'anormal jusque là, et les visites à l’hôpital pour les examens de mes tumeurs m'avaient ôté toute pudeur. Un public est un public, comme les trous oui c'est ça. Mais ça m'emmerdait, toujours des formalités, toujours les mêmes regards, toujours ce besoin de vous scruter sous tous les angles comme une bête de foire sans dignité. Mais je m'exécutai sans ajouter un mot. Seul mon regard de glace, d'un bleu difficilement plus clair, se planta sur l'un des membres du personnel médical avant de glisser sur son collègue. D'un mouvement las je laissais tomber le long de ma cuisse imberbe le nouveau sous-vêtement qui m'avait été demandé de porter en arrivant. Il est vrai que je ne disposais que de très peu de pilosité, mais ce n'était pas pour me déplaire bien au contraire. J'aimais ce teint porcelaine marqué seulement de quelques cicatrices éparses. J'aimais les plaies plus ou moins belles de mon histoire. Je passa alors lentement ma main dans ma chevelure noire pour la ramener vers arrière. Je ne crois pas avoir changé de coupe depuis maintenant plus de cinq ans. Ces cheveux coupés plus courts sur les côtés et à l'arrière et cette longueur sur le dessus du crâne derrière laquelle j'aimais parfois dissimuler mon visage.
Droit, tête haute, j’arquai un sourcil et, sans ciller, souffla :

« Comme vous pouvez le constater, je suis normalement constitué : deux bras, deux jambes et une tête. »

Un sourire en coin se glissa sur mes lèvres un peu trop sèches, exécutant un tour complet sur moi-même afin de laisser admirer le corps élancé que je leur offrais. Un corps fin. Enfin... un corps fin de quelqu'un qui pèse à peine soixante-dix kilos pour une taille d'un mètre quatre-vingt quatre. Ma musculature était allongée, peu volumineuse si vous préférez mais existante. Aucun doute là-dessus, je n'ai jamais négligé l'entretien du corps, en ce qui concerne le sport du moins. J'en prenais soin car il était tout aussi utile que la tête, si ce n'est plus. Il était celui qui permettait d'obtenir ce que je voulais quand les mots me fatiguaient, et mes mains étaient certainement ce qui trahissait le plus mon manque de... diplomatie ? Appelez ça comme bon vous semble en fait. Tout comme vous médecins de mes deux.

Mes longs doigts fins virent serrer le dossier du siège qui trônait devant moi, face au bureau. J'attendis que le regard du brun gagne la corne qui ornait mes phalanges avant de contourner la chaise et d'y prendre place. Dans le plus simple des apparats, je me rapprochai du plan horizontal pour venir briser ce silence de deuil en venant faire claquer mes ongles courts contre le bureau. Agaçant. Irritant. Mon attention se perdit un instant à la fenêtre. Non, définitivement je ne savais pas ce que je foutais ici.

»» Caractère

Adjectifs les plus marquant de votre personnalité :

« Jaedan... un prénom comme celui-ci ça ne s'oublie pas. Qu'est ce que vous voulez que je vous dise ? Je n'ai pas passé beaucoup de temps en sa compagnie. C'était un garçon qui cherchait constamment à être entouré et en même temps qui adorait la solitude. Paradoxal ? Je pense que l'on a pas besoin de le côtoyer pour s'en apercevoir. Il est... bizarre, voilà ce que je sais. Et je pense que tous penseraient et vous diraient la même chose. Déjà sa dégaine nonchalante, son air si froid et hautain en effraierai plus d'un dans ses mauvais jours. Il se sent supérieur – sûrement qu'il l'est au fond. Il se sent supérieur parce qu'il a cette espèce d'aura qu'il traîne derrière lui ; C'est une ombre glaciale qui peut vous esquisser un sourire aiguisé quand il a connu satisfaction dans la journée. Je ne pourrais pas vous dire s'il est méchant, mais je sais qu'il était souvent convoqué dans le bureau de la directrice parce qu'il s'était battu. Mais pas juste battu à coups de claques contrairement à ce que l'on pourrait penser. Non, battu au point de s'en casser des phalanges en cassant le nez de son adversaire, en broyant ses côtes. Mais ce n'est pas le pire non... Le pire c'est qu'il y trouvait toujours un putain de plaisir malsain, il en riait de façon si sadique que j'en frissonne encore rien que de vous en parler.»

Alejandro M., connaissance.

« Non, je n'ai rien à ajouter. C'était un emmerdeur. »

Gaël V., camarade de chambre.

« Je... Je pourrais t'en parler des heures. Difficile de te dire pourquoi je l'appréciais, mais ce qui est certain c'est qu'j'ai passé beaucoup de temps avec lui. Énormément même, et pour te dire toute la vérité, j'ai été durant deux ans sa petite-amie. Enfin non, en y réfléchissant bien j'étais plus sa putain. Mais une putain qu'il aimait. J'vais pas cacher qu'il m'a fait pleurer, crier de rage et de colère ou de désespoire. Je savais qu'il allait voir ailleurs, souvent. Beaucoup trop souvent... mais je m'en foutais parce que c'était toujours vers moi qu'il revenait. Il débarquait à n'importe quelle heure pour me tenir compagnie, pour prendre soin de moi et me réconforter. Il était là quand j'en avais besoin, la plupart du temps. Même s'il se montrait souvent méprisant et orgueilleux il n'a jamais eu peur de dire le fond de sa pensé à qui que ce soit. Au fond, je pense qu'à cette époque il cherchait juste à faire l'intéressant puisque sa mère n'était plus disponible pour lui.
C'est bien plus tard que les choses se sont compliquées. En fait tout a changé quand sa mère s'est suicidée. Sa mère était... folle, au sens littérale du terme. Et j'pense que c'est ça qui l'a rendu fou aussi. Tu sais, c'est un garçon blessé qui n'a jamais su trouver de point d'accroche, alors forcément quand on perd la seule personne qui nous procurait même un faux semblant de famille, j'imagine qu'il y a un truc dans ta tête qui disjoncte. Malheureusement j'ai dû couper les ponts pour ces raisons. Il était littéralement devenu insupportable et qui plus est incontrôlable. »

Anaël B., ex-petite amie.

« Je suppose que les portraits que l'on vous a dressés de ce jeune homme n'ont rien à envier à celui d'un détraqué. Même s'il me paraît difficile de passer à côté de ces points négatifs de sa personnalité, pour l'avoir eu quelques temps dans l'établissement, je peux vous dire qu'il n'avait rien d'un abruti. Bien au contraire. J'ai eu mainte fois l'occasion de m'intéresser à son cas, disons... difficile. Beaucoup le qualifierai de téméraire fou, avide de supériorité. Jaedan est un jeune homme qui possèdait pourtant beaucoup de qualités. C'était un garçon réfléchi qui n'agissait qu'en évaluant les risques, il pensait chaque gestes et cherchait toujours à trouver les bons mots, et ce même s'il lui arriver d'agir dans l'impulsion du moment. La drogue ne lui a pourtant pas permis de trouver l'apaisement qu'il recherchait, et c'est sans aucun doute ce qui a rendu son exclusion inévitable. Il avait pourtant du potentiel : intelligent, perspicace et d'une franchise à toute épreuve. Sérieux quand il fallait l'être, et parfois même à l'écoute. Je l'ai surpris plusieurs fois se rendre utile, mais son plus gros défaut est indéniablement celui de constamment rechercher un profit personnel dans le moindre de ses agissements. Cela peut vous paraître étrange ou curieux, mais je pense que s'il avait rencontré la bonne personne au bon moment il n'en serait pas arrivé à ce point de non-retour auquel il est confronté aujourd'hui. »

Catherin M., directrice du centre.

»» Affinités particulières

Aime :

N'aime pas :

Goûts musicaux :

Goûts culinaires :

Goûts vestimentaires :

Centres d'intérêts :

»» Histoire

Bureau du psychologue. Bureau du type qui ne soigne rien du tout, qui gagne du pognon en essayant de te faire raconter ta vie. Je me suis toujours demandé qui cela pouvait bien intéresser d'écouter des personnes banales avec des soucis de merde de vie de couple ou de perte de boulot. Ce genre de spécialistes qui fait semblant d'y trouver un intérêt. Chacun son trip, si lui cela se résumait à rester assis toute la journée, à hocher la tête comme un automate et de griffonner sur un bout de papier eh bien... soit. Allons donc tenir compagnie à celui qui m'avait convoqué à 15h tapante.

« Tu peux commencer par te présenter. »

Qu'il n'ait rien d'autre à foutre était loin d'être le premier de mes soucis. J'étais pas là pour discuter, j'étais coincé entre ces quatre murs parce que je devais y trouver « un équilibre » disaient-ils. Je ne le connaissais ni d'Eve, ni d'Adam et il n'y avait aucune raison de lui parler de moi ou de mon enfance.

Enfance ~ Ah oui tiens, qu'est ce que j'aurais à raconter quand j'écrirai ma biographie ? Je suis né dans une maternité de banlieue de Washington, j'étais normalement constitué, beau comme un dieu et pas pleurnichard. J'avais un père dénommé John, et une mère qui portait le doux prénom d'Emily. J'ai toujours été fasciné par la sérénité que dégageait le visage de cette femme quand j'étais môme. Elle était belle et je ne dis pas ça parce que c'était ma mère. Une grande dame à la chevelure corbeau, taille mannequin, un visage à la peau de porcelaine sans imperfections, aucunes. Des lèvres claires dont on imaginait que seuls des douceurs et des mots d'amour pouvaient s'en échapper quand elles s'entrouvraient. Des bras fins qui venaient enlacer mon corps frêle avec presque trop de perfection pour mon esprit pense que ce n'était que le fruit de mon imagination. Après tout c'est vrai, j'idéalisais ce qui me servait de génitrice. Je pensais qu'elle serait là pour m'accompagner dans tout ce que j'entreprendrais, qu'elle partagerait ma joie et puis mes déceptions.
Mais que dalle. J'étais jeune et j'étais con.

Ma mère je l'ai perdu le jour où mon père s'est barré. C'est à lui que j'en ai voulu, corps et âme. C'était lui que j'avais envie de serrer, mais de toutes mes forces. De lui ôter un dernier souffle de mes mains pour avoir retiré toute l'humanité de ma mère. De lui avoir volé sa raison, et sa compassion quand il claqua la porte le jour de mes 12 ans. Tout allait bien pourtant.

Tout allait bien.
J'pensais que tout allait bien.

Elle avait su garder le sourire les premiers mois de la séparation, même une année entière. Pourtant elle avait perdu peu après sa sœur jumelle dans un accident de voiture, puis son boulot. Elle aurait eu des raisons de s’effondrer plus tôt, d'aller se suicider parce qu'elle ne supportait plus le sourire qui trônait sur mes lèvres comme sur celles de mon père. Je savais qu'elle ne m'aimait plus du même amour, elle prenait ses distances, limitait les discussions au strict minimum. Qu'elle fuyait mon regard, souvent suppliant, d'un bleu tout aussi particulier que celui de l'homme qu'elle avait aimé. Mais je n'avais rien demandé, moi ! Putain, mais je n'ai jamais demandé à ce que ce connard te baise pour naître, encore moins de lui ressembler quand je cherchais à te réconforter !

« ...dan ? Jaedan ? »

Je détournais la tête pour retrouver dans mon champ visuel le visage ébêté du spécialiste. Je le trouvait terriblement con à attendre comme ça que quelque chose sorte d'entre ma mâchoire littéralement serrée par la colère et puis la rage. Ah... T'aimerais que je te raconte tout ça, hein ? Mais gars, t'es dans un centre pour délinquants, des histoires t'en auras et des tordus j'en suis certain. Alors me casse pas les couilles, je sais déjà tout ce que tu dirais : que j'ai pas de raisons de culpabiliser, et patati et patata. Tout le monde à ses emmerdes, sauf qu'ici les jeunes ont su se démerder pour essayer de s'en sortir et c'est bien ça qui vous emmerde.

Mais je le savais déjà que je valais mieux que ce type. J'étais pas ce fils de pute qui avait ruiné la vie de son fils en quittant sa mère le jour de son anniversaire. Non j'étais meilleurs ! Je l'avais toujours été, dans tout ce que je faisais. Je le suis toujours d'ailleurs, même quand je me défoule, à en hurler de douleur sur tous ces types mal-baisés qui me regardent de travers. Contre tous ceux qui ont cherché à me prendre pour un con ou à me prendre de haut. J'y ai pris du plaisir à faire couler leur sang, oui. A chaque nouveau coup que je foutais, c'était m'expier du mal dont on voulait m'accabler sans cesse. Oui j'étais le fils de la « folle ». De la « timbrée », de la « cinglée » du vingt-huitième qui pensait qu'elle était suivie par des gens qui lui voulaient du mal. J'étais le gamin d'à peine seize ans qui n'avait retrouvé le réconfort que dans la coke, l'héroïne et autres délicieuses poudres, liquides ou buvards. Elles étaient douces ces caresses de l'esprit, plus encore que celles d'une femme. Elles te faisaient oublier en pénétrant ton sang que t'avais rien pour réussir. Elles te rendaient invincible. J'aime les sentir entrer dans mon organisme et m'envoyer dans un monde vaporeux, ou qu'elles me donnent la force et l'envie d'aller me taper une meuf. Ou bien un type.

C'est d'ailleurs à ce moment là que j'ai fait la connaissance d'Anaël. Je n'ai jamais compris pourquoi ses parents n'avait pas écrit son prénom comme celui d'une fille. Enfin... Ah. Anaël. C'était un sacré morceau ce machin là. Au début je la trouvais juste bonne : un cul, des seins ; et puis à force j'ai fini par m'habituer à sa compagnie. Elle était gentille comme bout de femme, alors j'ai fini par coucher avec elle. De là, j'ai désiré qu'elle m'appartienne. Mais rien qu'à moi. Qu'elle soit juste et rien qu'à moi. « Egoïste et connard » m'avait-elle dit. C'est vrai, je la gardais, mais j'avais besoin d'aller voir ailleurs. C'était plus fort que moi, c'était... compulsif. Anaël me rappelait trop ma mère. A sa façon de parler, sa démarche, la manière dont elle faisait glisser ses doigts dans mes cheveux.

J'avais peur qu'elle devienne ce que je cherchais à fuir.

Je fuyais ces soirées silencieuses où Emily restée prostrée dans le canapé. Téléviseur éteint à observer les passants dans la rue piétonne, alors qu'il faisait nuit. Je fuyais cette maison qui, avec le temps, avait perdue tout éclat de vie. Je courais loin de ces crises en pleurs où elle vociférait qu'on allait attenter à sa vie. Lundi, c'était le voisin d'en face qui l'observait. Le lendemain, la caissière du supermarché qui n'avait pas été aimable. J'voulais plus foutre un pied dans cette baraque qui annonçait la mort.

Alors elle a eu l'intelligence de me soulager d'un poids, celui de ne plus la voir se détruire avec le temps.

Elle s'est suicidée à mes dix sept ans, en se jetant sous un train. J'aurais préféré qu'elle parte d'une façon plus... glorieuse. Mais c'est bon, j'allais pouvoir respirer. Respirer dans un centre de réinsertion pour jeunes ; c'est là que j'ai tout compris. C'est mon père qui avait pris la décision de m'envoyer dans cette merde de centre, alors qu'il n'avait même pris la peine de revenir me voir... Les appels à l'aide de ma mère quand elle était encore là, ses inquiétudes. Tout devenait clair. Ce n'était pas des mensonges, pas des hallucinations comme les médecins l'a tanné. Je savais que mon père rôdait non loin. Qu'il avait déjà fait souffrir ma mère. Je... j'le savais. Ces regards invisibles que je sentais derrière moi, ses messes-basses qui cessaient quand j'approchais et qui reprenaient de plus belle quand mon pas reprenait. Et ce type qui est arrivé au centre. Lui, je ne l'avais jamais senti. Pourquoi est-ce qu'il avait choisi la couche juste à côté de la mienne ? Pourquoi lui arrivait-il de me fixer de l'autre bout du couloir sans jamais venir m'adresser la parole ? Je n'étais pas stupide putain. Alors j'ai attendu une nuit pour me glisser au dessus de son lit. Je l'ai fixé un moment, certain qu'une fois qu'il aurait rendu son dernier souffle mon père comprendrait que j'étais... J'avais serré mes doigts autours de sa gorge et je sentais déjà la libération qui en découlerai quand ses yeux perdraient toute vie. Sauf que je n'eu pas le temps comprendre que ses mains avaient gagnées mes poignets, que son poing percuta mes côtes dans un râle animal. Alors j'ai frappé. Encore et encore. Des grondements et des coups qui éveillèrent les surveillants et les incitèrent à nous séparer avec précipitation. Mais c'était ma parole contre la sienne. Dieu merci il n'avait rien d'un ange et un petit mensonge pour obtenir le bénéfice du doute : une simple « bagarre d'adolescent ». Une simple bagarre qui allait quand même m'obliger à intégrer Teenagers pour me contrôler.

J'inspirai profondément, avant de fixer le tapis qui revêtait le sol marron-âtre. Lentement je sentis mes lèvres s'étirer en un fin sourire. Je ne savais pas ce qui me prenais. Peut-être la folie, si c'est héréditaire.

« Je vois dans votre dossier, que vous êtes malade. Vous le vivez comment Jaedan ? »

Irritant. Voilà ce que t'es. Je sais pas moi... comme un type qui sait qu'un jour, après une énième analyse, on lui dira que ses gentilles tumeurs qui logent dans son système nerveux sont devenues, par extrême malchance, cancéreuses ? Bien, quoi ! Normal ! Tout aussi normal que de manquer physiquement de médocs. D'injections. De came. De cul. De temps? Mon rire ne résonna alors que pour moi, étouffé par la clôture de mes lips et mon regard de glace se leva en accompagnant la montée de mon corps qui quittait l'assise du siège. Debout, je laissai mes pupilles toiser l'adulte, avant de souffler, bras pendants le long de mon corps :

« Je peux disposer maintenant ? »

Je fixai l'homme qui finit par en faire de même. Il se dressa, me dominant maintenant d'à peine quelques centimètres. Il s'approcha de sa démarche assurée, mais mes yeux ne quittèrent pas ses iris verdâtre. Doucement il me fit signe de ma rasseoir, et c'est avec la même lenteur de geste que mon sourcil droit s'arqua.

« Sinon quoi ? »

« Nous n'en avons pas fini, Monsieur Kole. »

Je sentis alors ses doigts se serrer contre la chemise de mon uniforme, et sans réfléchir je le repoussai pour qu'il lâche son étreinte autours de mon poignet.

« T'as pas d'autres gosses à emmerder ? J'sais pas pour qui tu te prends, mais j't'annonce que la séance est terminée. »

»» Hors-jeu

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Sujet: Re: Jaedan Kole Sam 28 Déc 2013 - 1:38

Alors Re-Bienvenue parmi nous Jae Very Happy

Bon courage pour ta fiche !

Sujet: Re: Jaedan Kole Sam 28 Déc 2013 - 12:45

Merci bien Isaac !

Je pense l'avoir fini d'ici quelques jours.

Sujet: Re: Jaedan Kole Sam 28 Déc 2013 - 17:16

Rebienvenue ^^
Tu étais qui =3 ?

Sujet: Re: Jaedan Kole Sam 28 Déc 2013 - 19:34

Bienvenue sur le forum !

J'ai hate de lire la fiche terminée, et de voir ce que cela va donner en rp Wink

Bon courage !
Si tu as des questions, comme d'hab, n'hésites pas !

Sujet: Re: Jaedan Kole Dim 29 Déc 2013 - 20:20

Ne souhaitant pas faire un double-post ~:
Je vous remercie pour la bienvenue ! <3

Rose -> Haha, mystère ~ Peut-être que je le dévoilerai prochainement (a)

Sinon ! Sauf peut-être quelques fautes d'inattention ou d'orthographe, que je corrigerai quand j'aurais retrouvé mon cerveau, je pense que ma fiche est terminée Smile

Sujet: Re: Jaedan Kole Dim 29 Déc 2013 - 21:34

Rebienvenue parmi nous toi! =)
Tu sais déjà que tu vas faire un rp avec moi, alors je t'attends héhé

Sujet: Re: Jaedan Kole Lun 30 Déc 2013 - 0:17

Encore merci Maeva ! :3
Evidemment que tu vas m'attendre /sbaf/

Sujet: Re: Jaedan Kole Lun 30 Déc 2013 - 0:23

Aloooors !

Pour moi, c'est ok, les fautes il y en a quand même très peu, tout le monde en fait, c'est parfaitement humain :3 Cependant, là ou ça me chiffonne, c'est que tu ais dans ton dossier le "tentative de meurtre" & je cite : " les rapports médicaux qui ont été apportés pour sa défense l'ont jugés irresponsable devant la loi en raison de problèmes psychiatriques ".

J'ignore si je peux laisser passer cela, j'aurais besoin de l'avis de Kyllian !
Sache en attendant que hormis ce petit détail, ta fiche est nickelle, tu seras vite validé !

Merci de ta patience Cool

Sujet: Re: Jaedan Kole Lun 30 Déc 2013 - 0:31

C'est pas joli les fautes, je vais pas pouvoir les laisser x)

Je me doutais bien que ce point ne passerait surement pas, même si je voulais vraiment jouer sur le côté qu'il n'était pas maître de ses actes, mais bien dans un délire paranoïaque même s'il en a "conscience". Mais qui ne tente rien n'a rien, hein :p
Et si, pour son intégration en centre, il suivait un traitement médicamenteux comme il en existe pour ce genre de cas ? Evidemment que même sans il n'ira tuer personne, mais je peux comprendre que cela dérange ( ")

Si vous estimez que c'est excessif je modifierai en conséquence sans aucun soucis.

En tout cas merci d'avoir déjà lu ma fiche ! :3

Sujet: Re: Jaedan Kole Mar 31 Déc 2013 - 18:39

Bonjour, Bonsoir

Alors pour la question de la "tentative de meurtre", elle sera à retirée du dossier.
Ce que je peux néanmoins proposé comme alternative, étant donné que cela peut resté éventuellement plausible.
Jaedan a donc étranglé ce type, dans le centre, mais vu qu'il a échoué, l'autre à réussit à s'en défaire, et lui foutre de bon coup aussi. Cela peut plus ou moins dégénéré jusqu'à l'arrivé des gardes. La tentative de meurtre, ne réside que dans l'esprit de Jay. Les gardiens n'y verront qu'une bagarre de plus. Ce n'est qu'une histoire de bonne foi des deux gosses, et si on imagine que l'un et l'autre sont aussi enragés que l'autre, ca passe. (à mes yeux en tout cas). Si l'autre hurle "Je vais te tuer, connard !", hm hm...

Si cela te convient, moi cela me va.

Moi, c'est autre chose qui me chiffonne.

Si une personne est jugée irresponsable face à la loi, cette personne possède donc un tuteur. Et y a encore une fois des centre spécialisée pour ca. De plus, Jaedan se retrouve à Teenagers.. Donc ? Il est jugé responsable.
Ce qui entraînerait donc une modification du rapport médical, à moins que je ne l'ai mal compris ?

J'aurais résumé au fait qu'il puisse avoir un comportement paranoïaque, entraînant une facilité à la violence et l'isolement... Sinon il serait davantage dans un hopital, et pas dans un centre, si il est jugé irresponsable.

Je ne sais pas si je suis compréhensible... N'hésites pas à me le signaler si ce n'est pas le cas Wink

Bon courage pour les modifications Smile

Sujet: Re: Jaedan Kole Mar 31 Déc 2013 - 19:22

Je pense que le terme d'irresponsabilité était effectivement mal choisi pour ce que j'envisageais. Je crois avoir apporté toutes les modifications, en espérant ne rien avoir oublié et que cela reste cohérent et compréhensible du coup ( ")

Sujet: Re: Jaedan Kole Mer 1 Jan 2014 - 20:41

Hi !

Bonne année Jaedan & pour moi c'est validé !
Premier membre validé de l'année, que c'est beau o/

Bon rp parmi nous !
N'hésite pas à passer du coté des fiches de relations & des demandes de rp (même si j'ai cru comprendre qu'il y en avait un presque en cours 8D) & passe nous voir dans le flood si ça te tente ! Bref, me semble t-il, tu connais la maison, fait comme chez toi 8D

Sujet: Re: Jaedan Kole Mer 1 Jan 2014 - 20:46

Merci beaucoup Isaac ! :3
& Bonne année à toi également ~

Je n'y manquerai pas ! Je pense retrouver facilement mes repères (a)

Sujet: Re: Jaedan Kole Mer 1 Jan 2014 - 21:41

Bienvenue, délinquant !

Sujet: Re: Jaedan Kole Mer 1 Jan 2014 - 21:43

WELCOME
voici pour toi OUI RIEN QUE POUR TOI ta knaki de bienvenue:

Jaedan Kole Video-Daft-Punk-GET-KNACKI-par-le-Cryda-Luv-Saucisses-Porc-Mix

Sujet: Re: Jaedan Kole Sam 4 Jan 2014 - 12:24

Wow, mais je n'avais vu les dernières réponses *pas taper*

Merci, Cadet, en espérant vous croiser un de ces jours en rp ~
Une knaki Daft Punk ! OMG. Tu sais déjà comment me faire plaisir toi ❤
Merci encore pour votre accueil >.< ❤

Sujet: Re: Jaedan Kole