|
|
| Lucy Cantarella | Sujet: Joyeux anniversaire. Ven 4 Oct 2013 - 3:54 | |
| 00:00.
Les yeux rivés sur le cadran de la montre piquée à elle ne savait même plus qui, Lulu senti la chaleur de Kyllian contre son bras. Elle tourna son visage vers lui, laissant tomber son bras. Elle apprécia son visage. Elle pris le temps de le graver une nouvelle fois dans sa mémoire. Elle déposa un baiser sur ses lèvres. Et puis elle murmura, tout doucement, la voix cassée :
"Joyeux anniversaire Kyllian."
Joyeux anniversaire. Il y a quelques années, elle disait à Un garçon qu'elle aimait ce que signifiait pour elle un anniversaire. "La joie que tu sois né, que tu sois là." Plus que tout au monde, elle était heureuse que Kyllian soit là, à ses côtés.
Ou essayait-elle de s'en convaincre ?
Il n'y avait que la nuit, dans ces heures où elle se faufilait dans le dortoir huit en évitant de se faire choper après le couvre feu et avant le levé qu'elle le voyait. Pas tous les soirs. Le plus qu'elle pouvait. Autrement, c'est comme si il n'était plus vraiment là.
Avec les autres, Kyllian avait cessé de se battre. Avec les autres, Kyllian n'était plus Kyllian, mais un autre. Un autre lui, différent. Moins doux. Moins fragile aussi.
Kyllian, elle ne le voyait que la nuit, pas toutes les nuits, et il n'y avait rien à dire, sinon "dors". "Repose-toi". "Je suis là". Que dire sinon l'évidence, que faire sinon ce qu'on nous donne le droit de faire. Chaque jour ou presque elle sèche les cours. Chaque jour ou presque elle fout une pagaille montre ou en nettoie les conséquences. De ses mains un peu abîmée à force de refaire l'entretient de tout l'institut, à force de peindre, à force de porter des objets trop lourds pour elle, elle caresse la ligne de sa joue. Elle ferme les yeux, et comme toujours, sa gorge lui fait mal quand elle avale sa salive, et son esprit lui demande : "Pourquoi, Lucy ? Pourquoi tu es là bordel ? Pourquoi tu fais tout ça ?" Quelle m*rde. Quelle m*rde au fond.
4 octobre 2013. Le temps passe. Pas eux. Pas Kyllian. On a toujours pas assez envie sortir de ses déprimes. De son trop plein de hargne, de son manque d'envie de vivre. L'envie. Il manque l'envie. La force d'avoir envie.
Quel bordel. Dans une maison de redressement à faire des conneries exprès pour montrer qu'on est toujours pas capable de s'intégrer à la société, de se soumettre à une quelconque autorité. À aimer sans se projeter un homme pour lui promettre de ne jamais lui briser le cœur. Pourquoi ? Pourquoi lui et pas elle ? Pourquoi pas elle ?
Pourquoi se sentir obligée de faire ça ? Était-ce une obligation ? Était-ce un choix ?
Oui bien sur c'était un choix. Et elle ne savait même pas si elle l'a fait pour les bonnes raisons. Mais ce qu'elle savait c'était que chaque nuit elle se posait la question. Et que chaque nuit elle rassemblait son courage pour affronter le lendemain, sachant que le lendemain soir elle reviendrait dans ses bras. Elle aimerait que ce soit pareil toutes les nuits. Elle se figurait que c'était possible, si elle le voulait vraiment. Et puis il y avait toujours un imprévu. Toujours un tour de gardien supplémentaire. Rose peut-être. Ou bien Allen qui lui faisait les yeux "on te surveille". Mais elle revenait toujours à la fin. Elle savait qu'elle revenait.
Et qu'elle en était finalement si heureuse que son absence pendant le jour ne lui faisait plus peur. Elle ne vivait peut-être que pour ça.
De la poche de son short, elle sort un billet plié en deux, dans lequel est indiqué : "Midi, mur arrière. Fais-moi une robe pour décembre." Puis elle sortie une bobine de fil qu'elle posa dessus comme pour le maintenir plié sur la table de chevet. Elle laissa la montre avec. Puis se reposa sur le lit, face à Kyllian. Son visage lui fit oublier, momentanément, ses projets de la journées à venir. Ses compétences en cuisine s'arrêtant à faire cuire au four à micro-onde une pâte pré-faite et à poser une bougie dessus, et ses autres compétence relevant de la peinture et du tag uniquement, elle ne comptait pas avoir l'air de donner de l'importance à ce cadeau façon Canterella. Pourtant maintenant que tout était en place, elle voulait que son grand "Happy Birthday ne se décroche pas des fenêtres avant que Khllian ne l'ait vu, elle ne voulait pas que quelqu'un se serve la tartelette à sa place, elle ne voulait pas que le petit message s'envole et se perde par inadvertance, elle ne voulait pas que Kyllian ne reconnaisse pas les photos des soirées passés ensemble dans le même dortoir avan. L'arrivée des militaires à l'institut. Elle savait qu'il avait autre chose à faire, qu'il y aurait forcément un imprévu, et pourtant elle espérait que tout de passerait selon ce plan.
Elle espérait qu'il soit heureux que son anniversaire ait eu lieu.
Elle s'entendit fredonner doucement l'air de "Happy Birthday to you", ne voulant pas le réveiller. Se reposer. Il fallait se reposer. Il fallait qu'il dorme. Il fallait que dans tous le dortoir, tout le monde dorme, et que personne n'entende ce qu'elle avait à dire. Pas même Kyllian.
"Je t'aime."
Puis elle ferma les yeux. Et sans raison apparente, peut-être encore une fois de l'absurdité de sa vie, Lucy ferma les yeux sur une larme, qui s'échoua sur l'oreiller.
"Je suis heureuse avec toi."
Sois-le avec moi. Je t'en prie, sois heureux. Un de ces quatre, soyons autre chose qu'ici. |
| Kyllian Andrews | ☼ Administrateen © Snide Bitch ♪
Prince Kelly.ian ~ Like A Bitch.
Surnom : Barbie, Kelly, Kyllie. Âge du Perso : 20 ans. Orientation : Bisexuel Admission : 2 ans passés. Autorisé à sortir : Retirée
Teen's : 8953
Age : 30 Messages : 2431 Jeux +16 : Oui Disponibilité : Week-end Principalement.
MEDAILLES :
SECTES :
Casier Judiciaire Avertissement: Aucun Nombre d'Arrestations: Quatre. Délits Commis: | | Sujet: Re: Joyeux anniversaire. Mer 23 Oct 2013 - 13:34 | |
| Doux contact. Contact éphémère. Il ne m'en fallut pas plus pour que je sois lentement tiré du sommeil. Ce simple baiser enchanteur, aussi puissant que cela du Prince Charmant, venait de déchirer le linceul gluant de mes faux rêves. Je n'entendis qu'à moitié les paroles de Lucy. A moitié. Et pourtant ils résonnaient dans mon esprit. Vingt ans. Vingt ans de m*rde et de connerie. Des années passées ici, à être enfermé. Un animal de foire. Il était beau le bilan de ma vie. Alors je ne voulais pas en entendre parler. Je ne voulais pas savoir l'âge que j'avais, et regretter mon ancien anonymat. Qui était cette personne déjà qui avait organisé mon anniversaire en retard l'an passé ? Et puis cette année ? …
Sentant Lucy bouger un peu plus, mon emprise sur ses hanches se relâcha. Même lorsque je dormais c'était pareil. J'étais là, dans ton dos, un bras autour de toi. Parfois nos mains étaient liées, mais on ne voulait pas savoir pourquoi. Etais-tu ici, parce que cela nous empêchait de trop penser, trop déprimer la nuit ? Bonne question. Nul n'arrêterait mes cauchemars, encore moins cette chose paralysante qui vivait en moi. Tu sais quoi ? Les seuls jours où tu n'es pas là, ce sont les pires. Mes démons sont patients… Ils attendent que tu sois loin pour devenir dévorer ma chair tendre et mon cœur névrosé. Mais au fond, on s'en fiche n'est-ce pas ? Je ne veux pas t'écouter lorsque tu hausses le ton sur moi. Tu veux que je parle, mais je ne parle pas. Je ne raconte pas. Parce que je ne sais pas. Comme ces cicatrices sur mes poignets, mes paumes, mes avant-bras. Je ne sais pas. Je n'ai sûrement jamais sû. Et plus je me pose de question, plus j'ai peur de comprendre ce qu'il s'est passé. Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? … Que je suis fou ? Que je ne me souviens pas de ce qui s'est passé ? Que je te dise que je ne suis pas seul dans ma tête ? Faudrait-il encore que je l'accepte moi-même, que j'arrive à vivre avec sans avoir envie de tout exploser, de juste disparaître sur le bitume. Je suis égoïste. Mais tu l'es autant que moi. C'est dur de mettre des mots sur une détresse pareille. Ou tout mon univers n'est qu'un tissu de mensonges. Des blancs. Avant je croyais que c'était à cause de mon anorexie. Avec des malaises, ou des passages à vides, car je n'avais pas assez d'énergie… Mais aujourd'hui c'était différent.
Parfois tu bougeais, lentement, juste pour partir. Alors je finissais par te libérer, et me tourner dans le lit. Là, j'ai juste finit par rouler sur mon dos, relevant mon bras au dessus de ma tête. Un doux gémissement coula de ma gorge, et puis je finis par souffler :
« Tu dis n'importe quoi… »
On ne choisit pas d'aimer. Cela serait beaucoup trop simple, tant de problèmes seraient résolus… Choisir d'aimer, c'est aussi pourquoi choisir quand s'arrêter, avoir le pouvoir de choisir qui nous mettons dans notre cœur… Et qui ne le pénètrera jamais. C'est un mensonge, c'est trop simple. Si tu tentes de t'en persuader chaque soir, tu connais toi-même la réponse.
Mes baisers sont fades et le seront toujours à tes yeux. Parce que je sais où est resté ton cœur, je sais qui l'a piétiné, et je sais que je pourrais sourire pour l'embaucher, c'est infime face à ce qu'il te faut. Tes baisers sont faux, mais si vrai à la fois. Je ne le écoutes pas, je ne préfère pas. Parfois je les ressens, parfois j'ai envie de te remercier… Si tu crois que je suis idiot au point de ne pas voir ce que tu fais Lucy…
Mais c'est pour cela que je te déteste aussi. Tu es là, comme un bracelet autour de mon poignet. Tu es là, comme un poids à ma cheville. Tu es là, comme une entrave autour de ma gorge. Mais que tu le veuilles ou non, mes choix m'appartiennent. Que tu le veuilles ou non, je suis aussi seul que tu puisses l'être. Ce que tu aimes en moi, c'est seulement ma présence, ce bras autour de ta taille. Peut-être que cela te donne le sentiment d'être protégé… Mais c'est faux. Comment pourrais-je te protéger alors que je ne sais même pas le faire pour moi ? Comment pourrais-je le faire, alors que je ne suis qu'un fantôme…
« Juste… Tais-toi. »
Fêter mon anniversaire ? Je préfèrerai me réveiller avec de nouvelles mutilation, que de le fêter. Tu ne te rends pas compte de ce que cela veut dire.
Amuses-toi à me rappeler dans quelle rêve de m*rde j'évolue, tu sais à quel point je l'adore.
Je n'arrive plus à faire semblant avec toi. Tu as un regard trop perçant, tu déchiffres beaucoup trop de choses d'un regard, et puis tes paroles semblent heurter et fracasser une coquille vide. Toujours. Tu ne veux plus que je te mente, alors je ne mens plus.
Mais là, tu me fais chier.
|
| Lucy Cantarella | Sujet: Re: Joyeux anniversaire. Jeu 24 Oct 2013 - 0:04 | |
| Elle soupçonna d'abord la fatigue de lui faire perdre les pédale et de lui faire entendre des voix. Lui faire entendre ce dont elle avait peur. Lui faire entendre ce qu'elle craignait réellement.
Sa larme sécha rapidement alors qu'elle s'arrêtait de respirer. Distinctement, plus que nécessaire, les mots lui parvinrent. La fatigue aussi. Non. La lassitude.
Las de jouer un jeu de dupe ?
Lulu se contint d'éclater, pensant, pour une fois, aux occupants du dortoirs qui avaient bien des raisons de la dénoncer aux gardiens. Elle inspira très fort en se détachant de lui. Il fallait bien que ça arrive un jour. Et au fond il valait mieux que ça arrive.
E d'un autre côté, elle se sentait en train de chuter du haut d'une falaise. L'impression de suffoquer la prit. Elle inspire, et le noir ne permet pas de voir son regard mort et dur vers la porte.
Mais sais-tu seulement qui sommes-nous en train de duper ?"Tu viens de faire un oxymore."Ce fut la seule phrase qu'elle prononça d'une voix distincte.Et le ton seul suffisait à traduire toute la frustration, et surtout toute la peine qu'il venait de lui faire.
Lulu. Se taire. La blague.
La suite elle le chuchota, moins par égard pour les colocataires de Kyllian que pour éviter de se faire attraper parles surveillants."Si tu veux plus l'entendre, je te le dirai plus, ça ce sera fait."Quelque chose brûle dans sa poitrine. Toutes ces choses à propos du choix ou non de l'aimer, à propos de l'importance d'être né ou de la vie de m*rde qu'il a py avoir, à propos d'être heureux ou non. Tout ça ils le savaient tous les deux, tout ça ils le comprenaient tous les deux, ils comprenaient grandement leur différence, la contradiction qu'ils étaient pour l'autre. Mais impossible de le dire, de le sortir en mot, de l'avouer, de l'extirper du fond de la tête ou des entrailles. Impossible de se le dire. Impossible de pointer du doigt les rouages rouillés de ce qui les forment eux. Car l'autre reste, malgré l'affections, les bons souvenirs, malgré la confiance, imperméable.
Bien sûr que Lulu savait que Kyllian était libre de ses choix. Bien sûr qu'elle avait que cette histoire n'avait d'importance que pour elle. Bien sûr qu'elle savait qu'elle était trois fois trop jeune pour comprendre ce que Kyllian voulait ou ce dont il avait besoin. Bien sûr qu'elle savait qu'aucun d'eux ne protégeait l'autre.
Elle s'était figurée qu'à force de volonté, ils auraient pu surpasser ça. Elle avait toujours été ainsi : si tu es quelque part, c'est qu'au fond tu t'es pas encore assez battu pour en sortir. Mais ce fonctionnement lui était propre. Ce qu'elle pensait n'était pas ce que Kyllian pensait. Ce qu'elle voulait n'était pas ce que Kyllian voulait.
Cette relation, c'était elle tout craché. Kyllian était une boite noire, et il resterait sans doute toujours une boite noire.
Et elle avait choisi de s'en foutre.
Mais putain, ça faisait mal, quand même.
Le quelque chose gonfle, et brûle un peu plus fort. Et malgré tout le rationnel possible, malgré toute la conviction possible, Lulu savait ce qui allait se passer. Elle ne pouvait pas luter contre sa vie défaite et la fatigue cumulée. Elle ne pouvait plus luter contre la douleur. Encore une fois, il aurait fallu tailler dans le vif de ses propres entrailles, pour éviter la gangrène.
Mais c'était trop tard. Elle s'était plongé dedans pour e faire attraper par le cancer et se noyer dedans, comme un suicide émotionnel. Elle avait voulu Kyllian, pour sa vie. Pour sa vie entière, et point barre.
Et comme une c****, elle s'était laissé convaincre par l'idée. Et comme une c**** elle avait laissé cette affection toute fraternelle se changer en une projection dans un avenir flou. Cette vague projection l'a obligé à regarder le grand frère d'un oeil nouveau. Et ce nouveau regard l'avait troublée.
Elle refusait de croire qu'elle ne pouvait pas juste se lever et dire que rien n'était grave. Elle refusait de croire que Kyllian n'était plus juste un mec qui un temps s'était souciée d'elle. Elle refusait de croire qu'elle n'avait plus rien à faire dans ses bras.
Et surtout elle ne voulait pas croire que les larmes qui commençaient à monter était simplement due à un refus de la part de Kyllian.
Précipitamment, elle se redresse du lit et sort des draps pour s'assoir dos au jeune homme. Le dos droit, les mains serrées sur le bord du matelas. Il ne fallait surtout pas qu'il voit ça.*Arrête de chialer Lulu. Arrête. Il ne t'as jamais vu comme une femme, tu le savais depuis le début. Arrête de pleurer comme si tu venait de te faire jeter. Il était temps.* Elle n'essuya même pas ses larmes. Elle ne renifla pas. Il fallait pleurer en silence. Ces larmes n'étaient pour personne. Elles étaient inutile. Juste de la fatigue et un peu de chagrin parce que ton grand frère est triste.
Pas un nouveau chagrin d'amour. Tu t'en fous de ça. Le contrat, c'est que tu es là quand il a besoin de toi. Autrement tu te casses."Si t'as envie d'être seul aujourd'hui, je te verrai demain. Je garde ton cadeau dans ma chambre, je te le filerai plus tard." Retiens tes sanglots. C'est juste un manque de sommeil. Retiens l'amour dont personne ne veut, l'admiration que tu lui vaut. Le respect que tu as pour lui. L'avidité sur son être, le plaisir à chacun de ses sourires, ses baisers sans désirs.
Ce n'est pas un chagrin d'amour,. Tu savais dès le début qu'il ne te choisirai jamais toi. Tu n'es ni jolie ni agréable. La seule chose que tu as promis, c'est d'être à ses côté peu importe la solitude. De remplacer les cons, autant qu'il le souhaiterait. De tenir la place, d'être un lieu de repos possible, d'être un appuis. Tu ne lui as pas demandé d'être aimée, et il n'a pas accepté. C'est l'ordre normal des choses.
Ton je t'aime, c'était l’aimer de la petite sœur qui aime l'inconnu qui lui sert de frère.*Arrête de pleurer. Reprends le papier, la bobine de film. Tant pis pour le plan. Tant pis pour le jour. Tant pis pour la fête. Tant pis pour les photos, les preuves de bons souvenirs. Arrête de pleurer. C'est pas un chagrin d'amour.* Pourtant elle ne se leva pas du lit de peur de trembler ou de relâcher sa respiration au moment d'un sanglot. Elle laissa platement ses larmes couler. Elle laissa le silence supposer que cette conversation ne concernait en rien ses sentiments pour lui, ou bien ce que Kyllian pouvait penser d'elle.
Cette nuit et en ce jour, il fallait fuir, pour être sûr et certain que le contrat ne virait pas à la couleur d'un nouvel amour-déchéance."J'te laisse."*Lève-toi et marche. Ne l'aimes pas. Ne l'aimes pas. Ne l'aimes pas.* Ne pleures pas. |
| Kyllian Andrews | ☼ Administrateen © Snide Bitch ♪
Prince Kelly.ian ~ Like A Bitch.
Surnom : Barbie, Kelly, Kyllie. Âge du Perso : 20 ans. Orientation : Bisexuel Admission : 2 ans passés. Autorisé à sortir : Retirée
Teen's : 8953
Age : 30 Messages : 2431 Jeux +16 : Oui Disponibilité : Week-end Principalement.
MEDAILLES :
SECTES :
Casier Judiciaire Avertissement: Aucun Nombre d'Arrestations: Quatre. Délits Commis: | | Sujet: Re: Joyeux anniversaire. Lun 23 Déc 2013 - 4:58 | |
| Je soupire un peu et puis je ferme les yeux.
Tu me désespères. Parfois, j'ai juste envie de te pousser pour que tu te réveilles. Mais je me suis toujours contenté de te regarder, avec un sourire amusé mêlé à un regard d'incompréhension. Comme lorsque tu partais dans des délires fous et adorables. Mais tu sais quoi Lucy … ? Tu grandis. Et on attends de toi à ce que tu grandisses. On attends de toi à ce que tu deviennes quelqu'un d'adulte, et attends, tu vas adorer… Quelqu'un de responsable.
Mais ce soir, tu m'énerves presque.
Il faisait nuit et tu venais de poser le mur que j'avais tant de fois imaginé, entre nous. Princesse en détresse, tu finis par te taire et nul besoin d'être magicien pour comprendre que tu dissimulais tes larmes silencieuses. Mais tu te crispais. Je n'ai pas besoin de te regarder pour le savoir. Je le sais, c'est tout. Peut-être bien que je me déteste. Il suffit d'un mot pour tout détruire. Il suffit de quelques mots pour nous détruire. Crois-tu que je serais capable de ces mots là, pour te détruire ? Je sais que tu n'es pas mon ennemi. Mais tu t'accroches à un rêve inutile, une cause perdue. Tu prends de ton temps pour quelque chose qui n'es sûrement pas à ton hauteur. A la mienne non plus.
Mais lorsque tu te lèves, je fini par rouvrir les yeux. Lorsque j'entends la porte fermer délicatement, je me redresse dans ses draps. Bordel. Je soupire, agacé. Mais je finis par me relever et emprunter tes pas. Je referme la porte lentement derrière moi. Et je projette mon regard dans le couloir. Il ne me suffit que de quelques pas silencieux pour te rejoindre. Te rattraper. Que mes doigts se glissent autour de ton poignet.
« Lucy. »
Et pas Luca. Car cela fait tellement longtemps qu'on a arrêté de se mentir. Ca fait tellement longtemps que j'ai arrêté de te voir à travers lui. Et c'est sûrement parce que je t'atteins toi que tu fuis comme ça. Mon envie de t'hurler dessus m'est presque passé. Mais je t'oblige à t'arrêter à te tourner vers moi. Et je me contrefou de ton avis. Juste mes doigts qui glissent contre ton visage pour essuyer tes larmes.
« Arrêtes ça. »
Je plantai mes yeux clairs dans les tiens. Oui. Arrêtes ça. Ce n'était pas drôle. C'était non viable. Et j'étais tellement sérieux, cela faisait certainement peur à voir. J'essuyai ces dernières larmes et puis je soufflais plus dur, encore :
« Et arrêtes de me prendre pour un con. Je n'ai pas besoin que tu fasses ça. Toi non plus. Surtout pas maintenant. »
Mes doigts se serrèrent légèrement contre la mâchoire de la jeune femme. Non, c'est vrai. Qu'est-ce que tu veux que je te donne ? … Nous ne ressemblerons à rien. Jamais. Nous ne serons jamais lequel est le plus déglingué de l'autre. Capable de regarder le monde en face une éternité, et ployer, ployer sous le poids écrasant de cette réalité dégoûtante. Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Que je t'aime aussi ? Je t'aime Lucy. Je t'aime lorsque tu es dans mes bras, je t'aime lorsque tu te tais, je t'aime lorsque nous sommes ensemble. Mais je te déteste lorsque tu vomis ces rêves de gamines pré-pubère. Tu n'es plus ça. Tu n'as quasiment jamais été ca. Pas avec moi. Pas de mensonge. Non. Stop.
Alors peut-être est-ce ta manière d'espérer, ta manière de survivre ici…
Mais je ne suis pas sûr de pouvoir garder la tête hors de l'eau.
Je t'en prie, Lucy. Cesses de te mentir. Cesses de te dissimuler la vérité. Tu sais qui tu veux. Tu le sais. Et ce n'est pas moi.
|
| | Sujet: Re: Joyeux anniversaire. | |
| |
| |
Page 1 sur 1 | |
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|