► État Civil• Nom & Prénom : Casamance, Livia, Schéherazade Gannery
• Surnom : K, Casa...
• Age : 21 ans
• Date de Naissance : 29 décembre 1991
• Lieu de Naissance : Paris 14, France
• Nationalité : Française
• Sexe : F
• Orientation Sexuelle : Hétérosexuelle
► Casier Judiciaire• Nombre d'arrestations : 12
• Délits commis : Détention de drogue - Trafic de drogue - Dégradation de lieux publics ou privés - Présence sur des lieux entièrement privés/Organisation de rassemblements sur des lieux non publics - Comportement reprochable envers la justice - Vol..
Pas grand chose de très grave au final, mais au bout d'un moment, ils en ont marre de voir ta gueule au poste.
► L'institut Teenagers• Présent depuis : Arrive juste.
• Chambre ou Dortoir : Dortoir
• Intégré à cause : Décision parentale avec grosse pression judiciaire haha, ils ont à peine laissé le choix à mes parents...!
► Physique• Taille : A 19 ans, une femme a généralement terminé sa croissance. Je l’espère bien, parce que je commence à faire un peu plus de 1m70 - je ne sais trop exactement, ce n'est pas comme si je me mesurais tous les jours ... Et je commence à me trouver trop grande! Je n'aime pas à être une grande perche, on me remarque trop! ...
• Poids : Je n'ai jamais été trop grosse, ni trop maigre. C'est vrai, j'ai de la chance, mais quoique je fasse avec ma santé - et ce n'est pas comme si j'y prêtais beaucoup attention - mon corps suit sans problème. Je dois peser 62kg, quelque chose comme ça. Bon, je suis peut-être un peu mince en vrai, mais pas trop, franchement.
• Ses cheveux : Mes cheveux ... Sont bruns, d'un vrai brun assez foncé. Ils ont des reflets roux, il parait que je tiens ça de ma grand-mère ... J’ai même quelques mèches blondes ! Quand j'étais plus jeune, ils étaient très lisses et noirs, pareils à ceux d'une asiatique. Aujourd'hui, ils ont pris un peu de volume et ont un peu ondulé, mais c'est grâce aux dégradés, aux queues de cheval, à mon manque d'entretien... J'avoue que j'adore mes cheveux, et quoique je fasse ou plutôt que je ne fasse pas, ils restent toujours brillants et doux comme la fourrure d'un animal des pays froids.
• Ses yeux : En amande mais quand même assez grands et ouverts, mes yeux sont peints d’un beau vert foncé. De loin on pourrait les croire noirs, c’est un vert discret, perçant. J’ai de longs cils et j’en suis bien heureuse. Le contour est vert foncé, presque kaki, le milieu devient plus clair mais redevient foncé autour des pupilles. Et quand mes pupilles sont dilatées, haha.. ! ils sont noirs ! Mes sourcils sont assez épais et foncés.
• Autres : Des cicatrices, j’en ai un peu partout sur le corps. Je ne sais pas pourquoi, pourtant je suis loin d’être maso, mais j’aime bien ça, les cicatrices. Ca marque des moments de la vie, ça donne l’impression d’avoir vécu des trucs … Sinon, j’ai un grain de beauté sur la lève inférieure, à droite. Ma peau est assez matte, un peu dorée… J’ai
► Caractère• Qualités : Les qualités et les défauts, c’est ce que, tout le long de ma vie, on m’a demandé de décrire. Pourtant, je n’ai jamais su le faire… ! Qu’est-ce que c’est, mes qualités ? Je n’en sais trop rien ! D’après moi, je suis encore trop jeune pour parvenir à les définir comme ça, sur une fiche. Genre à mettre des mots sur mes actes… Je n’arrive pas encore à me juger, je n’en vois pas trop l’utilité. Mais puisqu’il le faut, je dirais premièrement que je suis quelqu’un de très détendu. J’ai rarement connu le stress. Cela m’a beaucoup aidé mais a dans un sens également couru à ma perte.. Une autre, c’est que j’ai la faculté d’accepter sans problème mon sort. Je suis un peu sur la fatalité, l’acceptation de mon destin. Je me plains, comme tout le monde, mais j’accepte ce qui m’arrive. Sinon, je suis accueillante, ouverte. J’aime les gens, j’aime parler, échanger. Je suis très peace, je m’énerve rarement, sauf pour rire. Je prends les choses à la légère, je suis encore une enfant quelque part. Je crois en la bonté de la nature humaine. Quelqu’un de naturel, de généreux … Enfin, comme je vous l’ai dit, je ne suis pas vraiment sûre d’être tout ça, mais c’est comme ça que je m’imagine, comme ça que j’aimerais être …
• Défauts : Mes défauts sont un peu mes qualités. Je ne stresse jamais ; cela peut être un gros défaut et j’en ai vu la preuve, c’est un peu pour ça que je suis ici … Je n’ai pas vraiment de limite au fond. Je suis trop sur la fatalité, j’accepte ce qui m’arrive, je ne suis donc pas très combattante, pas très ambitieuse. Et je suis peut-être un peu naïve aussi ! J’aime trop ! J’ai encore l’espoir d’une gamine de 15 ans ! D’un côté, je ne suis pas encore très loin de mes 15 ans, c’est normal que je n’ai pas radicalement changé en 4 ans … Mais c’est ce que la société nous demande, dans 2 ans je suis censée être responsable, organisée, comme une adulte … Pfff …
• Centres d'intérêts : Ma passion, premièrement, c’est la vie. J’ai des tas de passion. Je suis « une passionnée ». J’aime l’amour j’aime aimer, j’aime être aimée. J’aime la nature, aussi, la nature et tout ce qu’il y a autour. Le ciel, le temps, les plantes … Les animaux, j’adore les animaux, de toutes sortes ! J’aime l’équitation. Le dessin sinon, est l’art auquel je m’adonne. Comme passion disons « académique », j’ai ça. Mon art est surréaliste et spontané ; je n’ai pas de spécialité, je ne dessine rien en particulier, dessine d’une traite – en une fois – et ne prévois pas mes œuvres. Elles s’immiscent seules sur mes feuilles de papier, l’encre et le stylo n’ont besoin de ma main que pour appuyer lorsque je dessine ! La lecture est aussi une de mes principales occupations, je lis sans que rien ne puisse m’arrêter. J’écris aussi, de temps en temps … J’aime être libre, la liberté passionnément. J’aime la paix, le bien-être et la bonne entente des hommes. Ma passion aussi, c’est les teufs, les free parties, je ne sais pas si vous voyez ce que c’est… Un rassemblement de hippy délinquants pacifistes autour de gros murs de son dans la nature héhé :p C’est ce qui m’a valu pas mal de mes embarquements au poste… Bon à savoir aussi : je suis l’exemple parfait du je-m’en-foutisme
, c’est une maladie chronique sans traitement mouahaha.
Et... Il ya ma dernière passion, la plus vile, vicieuse, celle qui m'a, très probablement, amenée ici. La drogue. Certains diront que c’est malheureux, d’autres que je suis une « sale toxico » … Et il y a ceux qui me comprendront, ceux qui savent, qui ont compris ce que c’était réellement, la drogue. Ce n’est, certes, pas toujours une bonne chose, il faut savoir ne pas en abuser, l’utiliser à bon escient … Et surtout, la drogue ne convient pas à tout le monde. Elle peut être un réel poison pour certain et un antidote, une potion magique pour d’autre. Une autre chose importante qu’il faut savoir avec la drogue, c’est la choisir … Certaines ne devraient même pas exister, je le c**çois. C’est tout un monde, la drogue… !
Affinités Particulières• Aime/n'Aime pas :J’aime l’art, l’art dans toutes ses formes. Il est l’expression de l’esprit, un médicament, il peut expliquer une vie à lui seul, en une seule œuvre. J’aime voyager, au propre sens du terme, voir du pays, de nouvelles choses, rencontrer de nouvelles personnes, goûter de nouveaux mets … J’aime découvrir, apprendre, on finit jamais d’apprendre !... Comme dit précédemment, j’aime la nature, les animaux surtout surtout. J’aime manger mouaha ! J’aime la chaleur. J’aime ma famille même s’ils ne m’ont pas toujours fait de cadeau… J’aime lire, les beaux poèmes sont comme de la musique pour moi. J’aime la musique aussi… J’aime glander, avoir rien à faire, mes potes, la beuh, avoir le sourire… J’aime les teufs aussi
Je n’aime pas… courir, travailler, travailler, travailler. Ne pas être libre de faire ce que je veux, avoir quelqu’un au-dessus de moi à qui je dois obéir… (oui oui je vais avoir beaucoup de mal ici xD) Je n’aime pas le froid, et trop de chaleur. Je hais la violence, la maltraitance des animaux, et des hommes, parce que, oui, il y en a toujours !... L’inégalité dans le monde, le non-respect de l’environnement … Je n’aime pas le capitalisme, je n’aime pas l’argent. Je n’aime pas la corruption, et je déteste ce que vous autre corrompus (comme mes parents) appellent « les belles choses », comme les belles voitures, beaux habits, beaux bijoux, objets, parfums … Trucs pas très utiles d’après moi mais qui coûtent des centaines de colonnes vertébrales à notre mère nature .
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Goûts Musicaux : A la base, ce que j’aime, je dois l’avouer, c’est le rock. C’est le premier style de musique vers lequel je me suis tournée. J’sais plus trop ce que j’écoutais au début, mais maintenant j’aime surtout le rock psyché, style les Doors, Pink Floyd pour les plus connus … J’aime aussi le punk rock, la new wave … Après, il y a le jazz que j’aime beaucoup ! Je suis une fan de Django Reinhardt, de la musique tzigane. J’adore le reggae, bien sûr, et depuis pas longtemps je me suis mise à apprécier le reggae dancehall ! Très étrange de ma part, mais bon, je me prouve encore une fois que je suis très ouverte haha x). J’apprécie même la musique classique, grâce à mon père. J’aime la musique d’ambiance, j’aime bien certains sons de rap et R’n’B … J’ai du mal avec tout ce qui est commercial en fait. Après, bien sûr, le meilleur pour la fin, il y a le son de teuf ! La techno underground, ce n’est pas connu du tout. Les sous-genres sont des trucs comme la psytrance, le hardcore, hardtek, frenchcore, minimal … Bref. De façon plus globale et pour résumer, j’aime la musique underground héhé ^o^
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Goûts Culinaires : Mon péché mignon, ce que j’aime le plus, c’est le caramel.Après, hum, je ne sais pas, j’aime la viande quand elle est rouge héhé. J’aime les œufs, le poisson pas du tout. J’aime troop le couscous algérien, celui de ma mère (l). J’adore le café, la boisson mais aussi les bonbons au café, glace, gâteaux, bref … Franchement, là, comme ça, je vois pas trop ce que c’est mes goûts culinaires.. ! Je n’aime pas trop le fromage, sauf le gruyère et le chèvre. Les légumes non plus, enfin ça va je peux en manger mais n’en raffole pas. Heum…..
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Goûts Vestimentaires : A vrai dire, à la base, je m’en fiche pas mal, des vêtements. Mais puisque dans notre société, il faut s’habiller… :p Haha je rigole. Je ne porte presque que des sarouels, vous voyez ces pantalons larges, il y a ceux dans le style indiens et d’autres plutôt arabes. J’aime bien les bracelets, colliers, les babioles comme ça. Sinon, comme style vestimentaire je dirais que je suis plutôt baba, hippy, teufeuse, c’que vous voulez
. Et un peu punk sur les bords, ça dépend des jours… J’aime mes rangers et je m’en séparerais jamais (l). J’aime bien les habits du style indien/bouddhiste, je sais pas trop comment dire ça. Il y a parfois beaucoup de couleurs dans mes tenues, parfois pas du tout… En tous cas, les habits, ce n’est pas quelque chose auquel j’accorde beaucoup de temps, c’est plutôt à la je-m’en-fou le matin, franchement. Sinon, je ne me maquille pas, ou très rarement, ou très peu.
► HistoireD’une mère algérienne et d’un père français, je suis née un 29 décembre 1991, à Paris, hôpital saint Vincent de Paul dans le 14ème. Mon père étant diplomate, je me suis envolée à peine deux semaines plus tard, pour les Etats-Unis, New York, où mes parents habitaient à l’époque. J’y ai passé les trois premières années de ma vie. Je me souviens très vaguement du zoo de central park où j’aimais à traîner ma mère pour des journées entières, à admirer des bêtes pas plus anodines que des moutons … Ma chambre dans le noir, aussi … Et d’autres de ces brèves visions que l’on a de l’enfance. Elles sont en même temps glacées, car il est dérangeant d’avoir dans son esprit des souvenirs qui nous sont si peu familiers … Comme si on nous les avait enfoncés dans le crâne, nous n’avons pas grande certitude ou confiance en nos souvenirs d’enfants. Et elles sont en même temps chaleureuse, parce qu’elles viennent du cœur.
Nous avons ensuite pris l’avion pour l’Egypte. J’y passé 3 ans, soit ma maternelle. Mon petit frère est né lors de ma première année, alors que j’avais 3 ans. Le Caire, ville folle, ville du bled, où je retournerais 10 ans plus tard.
Ensuite, nous avons mis les voiles encore une fois, pour Budapest, en Hongrie. Pareil, je n’ai pas grand souvenir de cette belle ville de l’Est, une des plus belles villes d’Europe. J’y ai passé 2 ans, soit mon CP et mon CE1. J’ai gardé contact avec 2 ou 3 amies qui vivaient là-bas à cette époque. Enfin, garder contact est un grand mot…
Deux ans plus tard, encore, nous sommes rentrés au pays, à Paris. Ma mémoire commence à se forger à cet âge, et je me souviens bien de mes professeurs de primaire, du chemin que j’empruntais pour me rendre à l’école, du marchand de crêpe de la rue de Rennes, de mon amie Elise … C’est pendant ma dernière année là bas que j’ai commencé à abandonner l’école ..
Mais encore une fois, j’ai déménagé. Pour le collège, à la fin du CM2, ma famille et moi sommes allés nous installer à Chypre, une petite île mignonne et bien tranquille de la méditerranée. Sa capitale est Nicosie. C’est là bas que j’ai commencé à faire mes premières conneries… ! J’avais 12 ans à peine, et traînais avec des plus vieux que moi. Je n’étais pas consciente de grand-chose, je commençais à fumer des clopes, boire un peu, je voyais des joints tourner sans y toucher… Je me rends compte maintenant que c’étaient des hippies avec qui je arpentais les rues de la vieille ville de Nicosie.. ! Ma chute scolaire continuait…
Encore une fois, après ma 5ème, je suis revenue vivre à Paris. J’habitais un appartement au premier étage de l’angle de la rue Huysmans dans le 6ème arrondissement, une petite ruelle sombre et silencieuse où le 82 peinait à passer tous les quarts d’heure. J’allais au collège Lavoisier, derrière le jardin du Luxembourg, dans le 5ème. Ma première année fut assez calme là bas, j’étais encore jeune en même temps… A part en ce qui concerne le collège, où je ne faisais vraiment rien. Les premières cuites avec les copines, les soirées clopes ou shisha … Ma 3ème fut déjà plus mouvementée. J’ai rencontré de nouvelles personnes, commencé à fumer des joints … Je me suis faite embarquée au commissariat pour la première fois, pour de la beuh. Je me souviens encore de cet après-midi par cœur … Nous étions quatre, on était allés au Bourget pour se procurer de la drogue
. Et, au retour dans le quartier, alors qu’on était au parc, on roulait chacun notre pers’ … des flics en civil nous ont contrôlés et embarqués. Ils n’en ont pris que 2, mon pote Lucas et moi. Quelle injustice, je n’en reviens toujours pas… ! Ils étaient bien déterminés à nous emmener, parce que je m’étais cassé la jambe un peu avant au ski, j’étais en béquille, et ils avaient carrément appelé un camion pour venir nous chercher… ! Je n’en reviens pas… !
Et puis, il y a eu ma 2nde. Déchéance totale. Après avoir eu mon brevet sans mention, avec une moyenne de 10-11 toute l’année, j’avais été envoyée au lycée Rodin, dans le 13ème, un lycée assez peu côté. Mon père n’a pas accepté ça, et il m’a pistonnée jusqu’au bout pour que je puisse rester à Lavoisier … Je n’aimais pas ça, mais n’avais pas le choix. Et puis, je ne regrette pas parce que l’année que j’ai passé là bas, je m’en souviendrais ma vie entière… ! Bon et bien, voilà, je commençais à devenir une grosse fumeuse, joints seule tous les soirs avant de dormir, joints avant, après, pendant les journées de cours … Sans arrêt. Je foutais rien au lycée, alors que c’était très dur, et on sait tous que la 2nde est une classe qui est beaucoup redoublée … J’ai rencontré des tonnes de gens que je fréquente encore aujourd’hui, j’ai découvert les teufs, les prods, les hippy … J’ai découvert le monde qui me correspondait, quoi. Bref, fin de l’année, je redouble avec 9,3 de moyenne. C’étaient vraiment des salauds, tout de même. Au tout début de l’été, le week end suivant les vacances, j’ai rencontré Thomas. Un man qui avait 10 ans de plus que moi, soit 25 ans à l’époque, j’en avais 15. Je l’ai rencontré en teuf, c’était le grand frère d’un mec de notre groupe de teufeurs… On s’est très vite plut, il m’a vite convoitée, on n’avait peu de temps, je repartais dans 2 mois pour l’Egypte … Je suis vite tombée amoureuse de lui, aussi, follement … C’était vraiment quelqu’un de très spécial, il était si beau, ses yeux m’ont tant de fois faite rêvée… ! Il fumait beaucoup, beaucoup trop même, cet été-là il devait fumer dix joints par jour, je lui disais que c’était trop, mais en même temps je fumais avec lui … On a eu très peu de temps à se consacrer l’un à l’autre, car on avait tous les deux nos étés déjà prévus avant, je devais aller à Berlin, dans le sud, lui est allé en Europe de l’Est … On se voyait une semaine, on se quittait, se retrouvait … Une histoire tragique, haha, enfin, je la trouvais tragique… ! Aussi, il était malade. Depuis ses 19 20 ans, il se retrouvait tous les ans à l’hôpital, parce qu’il était schizophrène … Bref, une relation vachement compliquée, un homme que je n’ai, je crois, jamais cessé d’aimer…
Et bim, on remet les voiles pour l’Egypte, Le Caire, bled total. Etant de nature très optimiste, et ayant une capacité inhumaine à accepter ma situation, je m’y suis vite fait. J’ai trouvé de quoi fumer en 2 jours, rencontré des tonnes de gens très vite, je me suis vite mise dans le « truc » quoi. Il faut dire que je commençais à avoir l’habitude des changements … Malgré tout ça, je me suis un peu calmée en 2nde, j’ai beaucoup diminué le bédo en semaine. En revanche, dès que je rentrais à Paris pour les vacances, c’était … la débauche ! Haha, oui ! C’est ce que mes parents disaient quand ils voyaient ma gueule après 2 semaines à Paris pour Noël… Je passe en 1ère L, sans trop de difficulté, et surtout sans travail, toujours. 1ère, Terminale … Je n’les ai pas vues passer, ces années ! Au final, j’ai eu mon BAC avec 11 de moyenne. Juste juste. Ne me demandez pas comment ai-je fait, je ne le sais moi-même pas du tout à vrai dire … Dieu existe peut-être, qui sait ? Je devais le mériter … Après 3 ans passés dans le pire bled, je devais le mériter… ! Je le méritais, car même si j’en garde surtout des bons souvenirs, c’était par moment assez difficile. J’parlais pas bien la langue –l’algérien et l’égyptien c’est différent, et puis niveau sécurité c’était compliqué aussi … Les moments difficiles, les moments tristes, on a généralement plus de facilité à les oublier, et heureusement… En tous cas, je marche comme ça, moi.
Voilà, une fois enfin débarrassée de mes parents, de mes contraintes, j’suis revenue m’installer à Paris. Je suis entrée dans une petite école d’art dans le quartier de Châtelet, vers Beaubourg … J’habitais un studio vers Jussieu, un peu mort comme quartier mais ça me convenait, tant que j’avais un toit, franchement, pas grand-chose à foutre … Au début, je faisais pas trop la folle, j’avais dans l’optique de respecter mes parents pour l’appart qu’ils me payaient, l’argent qu’ils mettaient sur mon compte chaque fois, l’attention qu’ils me procuraient … Mais, ce n’est pas facile de rester sur le droit chemin, de ne pas déraper. Je me suis vite remise dans le train-train parisien, et le mien n’était pas très sain. J’allais de moins en moins à mes cours, et quand j’y allais, je n’étais vraiment pas en état d’apprendre quoi que ce soit.
J’ai revu Thomas … Après quelques semaines, un mois ou deux tout au plus à se tourner autour, nous nous sommes remis ensemble, et avons petit à petit, refondé une relation fusionnelle. C’est à ce moment-là que j’ai perdu ma virginité, avec lui. C’est très tard pour une jeune fille occidentale de nos jours, je le sais, et j’en suis très fière
. Vous trouverez ça peut-être hypocrite, parce que ça ne m’a pas empêchée d’opérer dans d’autres vices et pas toujours en rapport avec le sexe mais bon … J’ai une fierté, laissez-la moi… ! Il avait son appartement, et moi le mien. C’était bien, cela nous permettait de pouvoir se lâcher de temps en temps, de ne pas passer TROP de temps ensemble, d’avoir un petit peu notre liberté, notre espace vital tout simplement… ! J’allais chez lui quand je le voulais et lui de même, on faisait vraiment notre vie, chacun avait les clefs de l’autre … Cela nous permettait en plus de faire quelques économies , et d’éloigner les risques de se faire prendre pour les plans de beuh qu’on faisait pousser une semaine chez l’un, une semaine chez l’autre….
J’aimais Thomas, follement, passionnément, tendrement, amoureusement, violemment, tout ce que vous voudrez… ! Je l’imaginais aisément dans mon futur ; j’imaginais sans crainte mes yeux pour la dernière fois se fermer devant lui. Ses yeux m’hypnotisaient et ses paroles me berçaient… En plus, il était artiste, comme moi ; nous peignions ensemble, il m’éblouissait, m’apprenait, m’inspirait, et je lui rendais la pareille … C’était une vie magnifique que nous vivions.
J’étais heureuse et on avait plein de plans pour l’avenir ; du jour au lendemain, nous avons mis les voiles. Il a vendu son appartement et a acheté un petit camion que nous avons emménagé par nos propres moyens. Le résultat était superbe. Vers la fin de l’année scolaire en 2010, vers avril, alors que j’allais avoir 20 ans à peine, mon rêve s’est réalisé. Mon plus grand rêve depuis mes 15 ans. Je suis partie « à l’aventure » avec mon chat, Guerilla, et l’homme que j’aime, dans un camion. Plus rien ne me retenait à présent. J’ai appelé mes parents et leur ai annoncé la nouvelle : je leur ai dit que j’avais pris quelques bidouilles dans l’appart, qui appartenaient pour la plupart à moi, qu’ils n’avaient à se soucier du chat, que je n’avais pas laissé de bordel … Que s’ils voulaient la clef, ils n’avaient qu’à m’appeler. Je leur ai surtout hurlé que j’étais heureuse, que je réalisais enfin mon rêve et que, en gros, si ça ne suffisait pas à leur bonheur, ils n’avaient qu’à aller se faire foutre. m*rde. J’avais jusqu’ici été assez gentille, franchement, pour une fille dans mon genre, j’aurais pu tout lâcher depuis longtemps…
Ils ont encaissé la nouvelle sans trop broncher. Je le sentais bien, qu’ils étaient un petit peu déçus, que ça leur faisait de la peine … C’était normal, en même temps. Mais je sentais également qu’ils étaient fiers que je me batte pour faire ce que j’aimais, et ils étaient heureux bien sûr, que je sois heureuse … J’ai embrassé fort mon frère de 16 ans qui m’a félicitée et dit qu’il me rejoindrait peut-être dans quelques années …
Voilà, voilà comment tout a commencé. J’ai, pendant un an et demi deux ans, cueilli la vie au jour le jour, comme si chaque jour était le dernier. Je me nourrissais lorsque j’avais faim, je dormais lorsque j’étais fatiguée, je me douchais quand j’étais sale, je me levais à l’heure à laquelle je voulais … Je faisais l’amour autant de fois que je le voulais – ou que mon homme le pouvait hihihi. Si j’avais envie de passer trois jours au lit, je le pouvais. Lorsque je voulais m’arrêter dans une forêt et m’y balader, y passer la nuit, je le pouvais ! Je vivais sans toit ; ni loi ! Et j’adorais ça…
Eté 2012. Malheureusement, l’usage de drogue commençait à nous causer des problèmes avec la justice. On faisait pas mal de conneries, on partait en couille de temps à autre, mais je tiens à préciser que nous n’étions pas des toxicomanes. En plus, nous commencions à avoir de plus en plus à faire à la police, on se sentait pourchassés, elle nous connaissait, désormais … Pour des raisons diverses et variées, qui n’avaient souvent rien à voir entre elles, mais une arrestation reste une arrestation … On a quitté la France, on a fait un petit tour d’Europe. Puis on est revenus au pays…
Encore une fois, malheureusement, il y eut un second malheureusement. Celui-ci nous sera fatal. Pour la énième fois embarqués au poste, après 48h de garde à vue – ensemble, bien heureusement – la justice a « décidé de prendre les choses en main ». Voyant le statut important de mon père, ils ne m’ont pas laissée m’en tirer comme ça. J’ai été emmenée dans une salle, pour un énième questionnaire, et, sans avoir été prévenue, j’ai été sortie du commissariat. Etant donné qu’ils ne me disaient rien de leurs projets, je pensais retourner au poste dès l’affaire finie, je pensais être relâchée avec Thomas, ou au moins, être prévenue de nos programmes … Mais non. Ma besace était dans le coffre de la voiture. Et ce n’est que lorsque je me suis retrouvée devant le grand portail du ministère des affaires étrangères, que j’ai compris …
Ah ! Ce grand portail ! Qu’il m’était familier… ! C’était là que mon père travaillait à Paris. Je me souviens avoir passé plusieurs moments à jouer dans les jardins, dans les salons, à slalomer dans les bureaux, en attendant mon père… Mais aujourd’hui, j’étais horrifié d’avoir à faire à ce grand portail noir, orné de piques plaqués de feuilles d’or qui coulissait lentement … Lorsque je suis entrée, avec ma tenue de hippie, toutes les personnes sans exception qui étaient dans ce ministère m’ont regardée avec étonnement. Je m’en foutais. J’les regardais même pas. J’écoutais même pas c’que me disaient les deux flics qui me menaient je ne sais où. Je me suis retrouvée dans un escalier de service avec une jeune flickette, une maghrébine, comme moi. Elle tentait de me rassurer… Tu parles.
« Ferme ta gueule ! Tu crois que j’sais pas pourquoi tu m’parles avec ce doux grain de voix ? Tu crois que j’me souviens pas du ton que t’utilisais quand tu savais pas qui c’était Papa ? Quand tu pensais que j’étais une gitane qui galérait tous les jours avec son mec pour manger ? Alors maintenant, s’il-te-plaît, ferme-la. Parce que ç’aurait dû être le contraire. En tant que keuf t’aurais dû être attentionnée quand tu pensais que j’étais une pauvre meuf qui vit dans un camtar et être déçue de savoir que j’avais une chance que j’ai pas saisie… » Je soupirai. J’allumai une cigarette après m’être appuyée contre une fenêtre. La policière n’avait pas dit un mot, elle me regardait, bouche-bée. Moi, j’la regardais pas, j’admirais le néant à travers la fenêtre de la cage d’escalier…
Quand j’eus terminé ma clope, elle se dirigea instinctivement vers le lieu où j’étais attendue, et je la suivis. J’entrai dans un grand bureau, un homme gras aux cheveux gris contacta mon père, qui était actuellement en poste à New York, à l’UNESCO. Dès le lendemain, j’étais dans l’avion…
Thomas avait passé encore 24h en garde à vue. Je n’avais aucun moyen de contact avec lui et à sa sortie, j’étais déjà de l’autre côté de l’Atlantique. Quel drame nous arrivait-il… ! Nous n’avions absolument rien vu venir … Lui a subit encore pire que moi. Étant schizophrène, et ayant dans sa vie passée eu déjà à faire à la police pour des disparitions, espèces de fugues, on l’a transféré en hôpital psychiatrique. Les hôpitaux, ça le connait. On avait déjà eu plusieurs discutions là-dessus, et il m’a souvent expliqué que ça n’était pas une torture pour lui. Comme ce n’était pas un fou allié, il avait une certaine liberté et n’était pas bourré de médocs par les infirmiers. Il était simplement en observation pendant quelque temps, et obtiendrait plus tard le droit de sortie… Je ne m’inquiétais pas pour cela. Je m’inquiétais surtout pour nous, notre futur que nous avions mille et une fois tracé, si joliment, avec nos doigts de fée ! Notre talent, notre imagination ! Ah, comme il était beau, notre avenir ! Avant que ces putes viennent foutre un strike dans notre quotidien…
On gardait le contact tant bien que mal, plutôt mal à vrai dire. Une hémorragie interne avait lieu dans mon organe qui battait son plein une semaine à peine avant ces incidents …
Octobre 2012. Je vivais chez mes parents, à New York depuis fin septembre. Mes parents ne savaient pas trop quoi faire de moi. Ils m’ont proposé une université d’arts graphiques. J’y suis allée pendant trois mois ou deux … Mais quand mes parents sont rentrés à Paris pour les vacances de Noël, j’y ai vu une ouverture. Une meurtrière, une fente comme dans les château-fort, assez large pour y laisser passer un arc mais rien de plus. Je voulais lancer des flèches auxquelles seraient accrochées des cordes. Je voulais m’évader, d’une façon ou d’une autre.
Voilà que j’achetais juste un billet de train pour Boston, pour aller voir une amie de longue date qui était d’accord pour m’aider, qui m’aimait sincèrement aussi et voulait juste me voir. A la gare… Les condés. Encore eux ! Quels connards ! Ils m’ont laissée l’acheter, ce billet, et m’ont simplement attendue et interceptée à la gare, sur le point de partir … Bien sûr, je n’en avais pas parlé à mes parents, ça ne me paraissait pas follement utile : j’étais en vacances, j’avais 20 ans, ils étaient sur le vieux continent … Bref. Et j’étais sous observation aux États-Unis ; puisque j’étais, à la suite de mes nombreux problèmes avec la justice, considérée comme criminelle en France, et que c’était la France elle-même qui m’avait envoyée ici, les Amerloks avaient leur mot à dire. J’étais donc, sans le savoir, sous surveillance depuis que j’avais les pieds en Amérique … Considérant ma « tentative d’évasion » comme la goutte d’eau qui fait déborder le vase, ils m’ont, sans même attendre le retour de mes parents et sans même leur accord, déportée – car c’est bien le mot à utiliser- ici, au Teenage Institute.
Bref, j’ai été victime d’une grosse douille, je le sais bien. Maintenant … Maintenant… Fin décembre 2012, j’arrive ici. Malheureusement, je suis toujours mineure à mon arrivée. On verra jusqu’où je tiendrai ….
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Joueur/Joueuse• Mot de Passe pour la Validation : CG
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• Commentaire : J’avais arrêté les RPG depuis un bout de temps déjà, mais en ce moment je sens que j’ai besoin de m’exprimer un p’tit peu, et je crois que j’ai perdu du level alors ‘faut vite le rattraper