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| Anathema • Alienazione Mentale ~ | |
| Anathema Luinwe | Sujet: Anathema • Alienazione Mentale ~ Ven 8 Juin 2012 - 0:52 | |
| ANATHEMA LUINWE
► État Civil
• Nom & Prénom : Luinwe, Anathema. • Surnom : Ana'.
• Age : 21 ans. • Date de Naissance : 5 Août. • Lieu de Naissance : Los Angeles. • Nationalité : Américaine (Mais il a des origines japonaises semble-t-il par sa vraie mère.)
• Sexe : Masculin. • Orientation Sexuelle : Homosexuel.
► Casier Judiciaire
• Nombre d'arrestations : Une seule. • Délits commis : Prostitution. Corruption. Possession de Drogue. Présence dans une Affaire de Meurtres.
► L'institut Teenagers
• Présent depuis : Une semaine à tout casser.
• Chambre ou Dortoir : Chambre si possible.
• Intégré à cause : Décision du Juge pour Enfants.
► Joueur/Joueuse
• Comment avez vous découvert le forum : Kyllian d'Amùr ♥
• Commentaire : Euh rien à signaler si ce n'est que je n'aime pas ma fiche, que l'histoire est pas très sympathique, et que euh ... Ah oui excusez le style, je reprend le RP après deux ans d’abstention =)
• Mot de Passe pour la Validation :
Dernière édition par Anathema Luinwe le Ven 8 Juin 2012 - 2:24, édité 4 fois |
| Anathema Luinwe | Sujet: Re: Anathema • Alienazione Mentale ~ Ven 8 Juin 2012 - 0:52 | |
| ► Il Demonio
« Essayez d'occuper ma nuit avant que je ne me suicide. »
Des qualités ? Un monstre peut-il avoir des qualités ? A l'origine, n'oublions pas que 'qualité' est le terme employé pour parler des caractéristiques d'un objet. Objet. Anathema est un objet. Finalité bien déprimante et si vrai. Anathema ne possède que très peu de 'qualités', mais la plus déroutante est le cliché qu'il est. Il est l'incarnation parfaite du nouveau genre humain : Egotiste, insolent, solitaire, svelte et séducteur, sûr de lui … Bref le parfait petit gamin arrogant que l'on rêve de descendre dès la première rencontre. En lui se retrouve les principaux vices de ce nouveau genre, affublés de la même haine de notre époque. Vous le détesteriez en un regard, il vous détestera en une pensée. Anathema n'aime personne et se sert de tous. Sans scrupules, il aime faire souffrir. Et l'amour est d'une banalité. Le plaisir est largement plus intéressant. Anathema, doté dès sa naissance d’une prestance déjà malsaine, aime provoquer. Plaire, profiter et faire souffrir. Une vraie maladie. Plaire, séduire, profiter de sa victime, la détruire, et la laisser mourir. Répétition de sa vie. Sa beauté, sa supériorité physique, son air hautain, sa voix froide, cassante, son « je m'en foutisme » impressionnant. Tout en lui fait du jeune homme un être différent, et une différence qu’il cultive en l’alimentant tout au long de sa croissance. D’une pensée singulière, Anathema vit aujourd’hui dans une totale inverse des mœurs actuels, vivant comme dit précédemment dans les vices de l’époque, vices cachés, et vices que personne ne comprend encore ou alors que personne n’assume. Mais vices qu'il aime. Fort. Mais si faible. Détruire les autres, il n'y arrive que peu, et qu'éphémèrement. Alors il se détruit lui-même. Tout aussi jouissif.
« Je me détruis parce que je ne peux pas toujours détruire les autres, je suis la seule personne que je domine alors j'en profite. Je suis le sujet de mon envie de pouvoir maîtriser les choses. »
Anathema se mutile. Poignet, ventre, intérieur des cuisses. Tout en lui n'est qu'une succession de cicatrices. Plusieurs noms se gravent, plusieurs promesses. Le garçon, déjà affaibli par une maigreur désirée, ne mange que très peu, et s'abandonne souvent à vomir ce qu'il n'a parfois pas mangé, si bien que parfois, le rejet ne contient que du sang. Drogué, anorexique, suicidaire, tout en lui fait une contradiction énorme avec cette beauté inquiétante. On l'aime pour son corps, et on le déteste pour son âme. Divertissement malsain. Anathema est une reine des glaces, une oui, après tout ouvrir ses cuisses, se laisser dominer pour mieux s'avilir lui permet de porter le titre au combien désiré de Pute, trop aimé et détesté. Jalousé et envié. De quoi ? Il se le demande encore. Pauvre enfant. Peu observateur, il juge sans retenance. Il donne l'impression de posséder un savoir caché, de tenir le livre de la vie. Sujet à une intelligence profonde, assez souterraine, il n'aime pas perdre son temps. Tu es beau, tu me plais, tu es moche, ne me parle pas, tu es intelligent, viens par là et tu es sans intérêt, ne t'avance pas. Stéréotypé au possible, il ne se base que sur l'apparence ou le fait croire. Sans doute le deuxième choix. Apparence qu'il domine d'ailleurs parfaitement, puisque chaque détail de ce qu'il parait est minutieusement travaillé. Chaque sourire, chaque mot et chaque regard sont soigneusement étudiés.
« Que tu sois fort ou non, sauve les apparences. Ca montrera que tu as au moins un minimum d'intelligence ! »
Un avantage dont il ne voit pas l'intérêt, il possède une grande mémoire. Et d'une patience déroutante, il pourrait passer des heures, assis, à fixer une seule personne. Cernant les traits les plus cachés de chaque caractère, on fait plus d’Anathema un ennemi qu’un allié. Ou on s'en fait un coup d'un soir. Faut dire que branché là dessus, Anathema peut être une expérience plus qu'intéressante. Introverti cependant, il ne livre pas facilement ses secrets, ni celui de son âme. Pas souvent ? Jamais. Personne ne peut affirmer le connaître. Car en plus de mentir, il manipule. Un roi dans cette matière. On croit le dominer, en faire de lui un pantin, mais chacun de ses gestes est contrôlée, il est capable de s'abaisser aux choses les plus abjectes pour encore plus dominer et aboutir à ce qu'il veut. Il a parfois tendance à être acide et froid dans ses propos. Il est là pour plaire, et pour survivre. Il se plait à comparer le monde à une énorme boucherie. Où il serait le seul survivant, cela va sans dire, bien qu’il désire mourir plus que tout. A la longue son caractère arrive à s'aigrir lorsque les échecs s'accumulent. Son comportement laisse souvent apparaître une double notion des choses. Capable de soutenir deux idées à la fois, Anathema serait un ‘ espion ‘ parfait, car sans scrupule, il sera sans doute, adulte, capable de mentir, de s’initier dans la vie des gens pour mieux les trahir, les tuer par la suite.
« Tu as fait parti de ces hommes foutus, accros aux paradis artificiels et au péché véniel, amoureux de tous ceux qu'ils n'ont pas encore eus, et qui finiront seuls. »
Il y a l'être extérieur, plein de majesté, avec un très beau port de tête, puis un être plus secret, sachant s'adapter merveilleusement aux évènements, même les plus déconcertants, encaissant les coups les plus rudes sans se départir d'une tranquillité rassurante sauf lorsque vient le moment de la vengeance. Il ne faut pas se laisser prendre à son apparence d'ange, car il cherchera à vous déconcerter par un comportement ambigu. La sensorialité, le dernier atout de son jeu. Il trouble les personnes qui ne savent plus très bien à qui ils ont affaires. Qui peut bien se cacher derrière cet être déroutant dont la beauté froide surprend et intrigue ? Maître de ses sens, féminin, androgyne plutôt par certains aspects de sa personnalité, réservé, il n'est pas toujours d'un abord très facile. Il est changeant, moins par frivolité que par désir de rester indépendant et libre. Anathema pourrait être qualifiée comme désagréable avec les personnes qu’il considère inférieures à lui. Soit il parviendra à l’ignorer, soit il jouera avec la ‘ créature ‘. Il est vrai que le jeune homme a un ego surdimensionné, et que bien sûr en continuant sur cette lancée, il se croit plus fort que quiconque. Un manque d’humilité qui le fera perdre, sans nul doute. Et puis, ce n'est pas en se rabaissant qu'on devient quelqu'un, doudiou ! Cependant, aussi gentil qu’il peut être avec une personne, il ne considérera personne comme son égal, à moins que celui-ci l’ait sauvé de la mort, et encore. Mettons les points sur les i, notre jeune homme est hypocrite et comédien. Seules de rares personnes méritent son estime, et il ne se l'avouera jamais. Il joue de ses apparences, qu’il sait belles, pour mieux avoir son ennemi. Il faudrait presque être empathique pour arriver à deviner ce qu’il ressent ou pense réellement.
Vous le trouvez déjà ignoble ? Il peut être pire. L'androgyne aime le luxe, le beau, la puissance. Aimant dominer, il prendra facilement plaisir à séduire, à contrôler, puis ensuite à rabaisser, menant parfois l’autre à se sentir si sale qu’il en perdra toute confiance à lui. De là, il prendra de nouveau un malin plaisir à l’écraser. Mais Anathema prend toujours le risque de se brûler les ailes. Sa trop grande confiance en lui dégoûte et d'ailleurs, cette maîtrise de lui-même agace. C'est qui ce gars ? Pour qui il se prend ? Comme dit au dessus, le regard de Anathema pourrait refléter le regard d’Eve, on dira Eve, car Adam, c'est la créature parfaite et ingénue, alors qu'Eve c'est le pêché. Ambitieuse et femme des premiers péchés, Anathema a trouvé son précurseur, au féminin bien sur, ce qu'il incarne au masculin. Mais il a également dans son regard cette folie, cette instabilité. Cet être abject a pourtant eu un cœur, petit, mais celui-ci n’est devenu que folie, et chaos. Anathema est fou. Oui, fou serait un mot parfait pour le définir. Il aime faire souffrir, et il aime souffrir. Et surtout, on dira il aime la démence. Névrosé !
« Désillusionné avant l'âge, je dégueule sur la facticité des sentiments. »
Honte peut-être de la race humaine, il est finalement un personnage ironique, parfois cynique. Une caricature des ressentiments des êtres humains. Un brouillon, prompt à être effacer. Une allure nonchalante, une pensée et une attitude désinvolte, et un orgueil à vomir, il fait de sa personne, de ce qu'il est, une personne insolente dans son comportement une personne qui est aussi aimée que détestée. Le jeune homme n’inspire pas le juste milieu. Aimé ou détesté, il attire directement l’attention. Mais est-ce une réelle finalité ? En conclusion, il conviendrait de dire qu’Anathema donne l'impression d'être l'un de ces types de caractère qui est animé par un machiavélisme féroce. Être remarquable, d'une puissance étonnante et discutable (C'est relatif. Puissant dans son intérieur, peut-il réellement être une personne forte ?), il ne cessera, tout au long de son existence, de provoquer les plus vives passions ou les plus redoutables critiques. Mais n'est ce pas là la vie ? N'est-ce pas là la réussite ? Être craint et respecté ou aimé et apprécié.
► Dolce Tentazione
Une poupée. Une photo, quelque chose qu'on n'ose toucher tellement ça semble cassable. Cassable mais si fort et si beau à la fois. Une poupée étrange, un sourire mélancolique peint sur le visage. Irréelle et pourtant là. Le jeune homme est de taille moyenne, atteignant le mètre soixante-quinze, et mince. Une silhouette régulière assouplissant chacun de ses gestes lui donne une démarche svelte presque féline pour certains. Mais malgré tout, une faiblesse l'occupe. Il est beau, et d'une grande aisance, mais il n'est pas imposant. Non pas imposant. Plutôt intriguant. Au bien sûr, il impose, mais pas dans le sens grand baraqué, non. Il impose de manière délicieuse, et on ne peut que s'écarter sur le chemin de cette beauté figée dans un portrait brisé. Ses cheveux sont à l'origine très clairs, et il n'a jamais cherché à changer de couleur par quelconque moyen technique comme les colorations ou les pigmentations, et surtout brillants. La couleur oscille toujours pour certains entre le blond comme les blés sous le soleil du matin et un blond aussi blanc que le soleil d'hiver. Une chose est sûre, quand on le voit on a toujours envie de passer sa main dans ses cheveux si fins, et si beaux. Un joli rayon de soleil. Allongés jusqu'au bas de son dos, ils ont une légère tendance à onduler surtout quand il fait humide, renforçant son côté aristocratique qu'il possède que se soit au niveau de son maintien ou de sa manière de vivre et ce de manière involontaire. Après on peut remarquer que les mèches encadrant son visage sont plus courtes que les autres laissant imaginer sans mal une ancienne frange, celle-ci venant parfois se placer négligemment devant son visage unifié. Ce dernier est poudré, presque trop blanc, et sans aucune impureté. On pourrait facilement se demander si le jeune homme a ce délicat visage avec, ou sans artifices. Quoiqu'il en soit, ce visage angélique semble alterner mine enfantine, et mine adulte. Un jeu de mimiques importantes. Chaque sourire, chaque regard, tout est minutieusement travaillé quoi que naturel. Il a, sans s'en rendre réellement compte, le visage d'un adolescent qui aurait connu un peu trop rapidement les dures difficultés qui occupent la vie.
Le visage, de forme ovale et aux traits fins et lisse, est surtout mis en valeur par de fines lèvres rosées. Ce sourire souvent sadique, ou encore mélancolique, à peine visible semble être l'un des principaux atouts physiques de l'adolescent. Les yeux en amandes, ils ont une couleur intrigante. L'un est bleu, un bleu métallique, un bleu froid tandis que l'autre aborde une couleur ambré sans être pourtant plus chaleureuse comme couleur. Son regard semble être expressif, beaucoup trop, voir parfois un peu trop froid, trop triste, mais souvent haineux, indifférent peut-être. Elégant, on ne peut dire le contraire. Etrangement même habillé avec un gros pull et un jean éliminé, il serait élégant. Le jeune homme semble faire de son apparence un art sans pour autant le vouloir, la simplicité avec laquelle il s'habille semblant être le summum de l'élégance. L’identité de personne modèle et banale ne lui plait pas, celui-ci ayant l'habitude de paraître beau, sexy, attirant, en toute circonstance. Un simple jean troué chez lui semble devenir le modèle même d'une mode dite destroy. Son côté quelque peu aristocratique lui assure que tout vêtement lui aille. C'est pourquoi il n'a pas vraiment de préférence, tant que ça lui va, et il faut que ça sort de l'ordinaire, monsieur ne supportant pas la banalité, il n'aimerait pas se retrouver habillé comme les autres. A part ça on remarquera que ses habits étaient aussi des marques couteuses, que des fringues venant de la friperie du coin. En faisant preuve d'originalité & de singularité, il est conscient que de nombreux visages se retournent devant cette prestance, cette aisance dont il est acquis. Soit par curiosité, par amour ou par jalousie, le jeune homme ne passe pas inaperçu. Après si l’on s’attarde sur les détails comme on a souvent l’habitude de le faire quand on parle d’une personne, on peut déjà parler de son attitude. Le regard fier, la tête toujours levé, il marche avec un charisme et une assurance étonnante. Maintien royal dû à un rang qu'il n'a pas, il ne se prend pas pour un moins que rien et à raison. Sinon une chose qu’on a souvent tendance à oublier chez lui, c’est le tatouage qu’il porte. On ne le voit pas que peu ou trop selon la situation dans laquelle on rencontre Anathema vu que pour cela il faut qu’il se mette torse-nu. Son tatouage se trouve être sur l'ensemble de son dos, formant une pair d'ailes non déployées. C'est un cadeau qu'il tient du dernier endroit où il vécut. Un cadeau pour lui rappeler la liberté qu'il n'a pas, pour le narguer sur celle-ci, lui donnant des ailes alors qu'il ne peut partir.
Sinon on peut le dire sans mal, Anathema est parfait. Sa silhouette longiligne ne le fait pas pour autant ressembler à une fille ou une personne androgyne et elle lui assure sans mal cette qualité d’aristocrate ou de noble, chose qu’on ne peut pas dire de tous les humains. Il n’a aucun tic, aucune manie qui pourrait déranger, qui pourrait gâcher son image de modèle, si ce n’est et encore, le fait qu’il tient toujours à avoir le visage dégagé, et qu’il remet toujours ses cheveux en place. Egalement une manie chez lui, il ne s’attache jamais les cheveux où seulement sous la douche. Niveau bijoux le jeune homme n'en n'est pas très friand que se soit au niveau bracelet ou encore collier. Il fut un moment où il porta une bague, mais il la laissa à son ange et depuis il n'en porte plus. Oh parfois on pourra voir des bras de force orner ses poignets, mais simplement parce qu'il se sera ouvert les poignets et que les cicatrices seront encore trop douloureuses pour les laisser à nus. Sinon il a les oreilles percées, plusieurs trous à chacune, monsieur se perçant les oreilles dès que quelque chose ne va pas. Une étrange habitude en soit. De même il fut un temps où il avait les lèvres percées, mais ceux-là il ne les met que peu souvent, simplement quand l'envie l'en prend. Une lubie sans doute. De toute façon une chose est sûre, ses piercings traduisent son mal être, mal être qui est grand. Peut-être un peu trop. Bien sûr il a eu également un piercing au dessus de la clavicule gauche, mais celui-là il y a peu de doute sur le fait qu'il le remette un jour. A part ça, il met toujours du parfum contenant une fragrance de vanille, une odeur qu'il affectionne énormément, après la marque n'a pas d'importance, comme ses habits on remarquera. Et on pourra conclure sur la simplicité et la complexité que forme notre paradoxal Anathema.
Dernière édition par Anathema Luinwe le Ven 8 Juin 2012 - 2:37, édité 3 fois |
| Anathema Luinwe | Sujet: Re: Anathema • Alienazione Mentale ~ Ven 8 Juin 2012 - 0:53 | |
| ► La discesa agli inferi
J'ai attrapé une Maladie Elle s'appelle « Autodestruction »
Peut-être qu'il était tordu depuis le début. Tordu à ne pouvoir rien y faire, tordu pour n'être programmé que pour une chose : souffrir et faire souffrir les autres. Tordu. Mais quand est-ce qu'il s'était tordu ? Quand est-ce qu'on avait tordu ses membres, écarté ses cuisses, agrandi son sourire, rendu ses yeux vides, remodelé son corps pour qu'il ne soit plus qu'une entité insignifiante qui ne voulait que mourir sans pouvoir y arriver faute de lâcheté ? Qui avait détraqué son esprit au point de créer le modèle parfait de l'imperfection humaine. Qui avait abattu son corps à coups de marteau, lacéré les restes de sentiments qu'il aurait pu avoir ? Peut-être était-il mieux tordu, foutu, et à haïr, peut-être était-il mieux avant quand l'espoir et l'espérance existait encore ? Mais personne ne l'avait vraiment tordu, c'était le monde entier. Ils s'y étaient tous mis, sans le savoir, de simples paroles, pour outils, pour agression, des paroles, des gestes, des regards, tout était contre lui, et qui était-il pour se battre contre le monde hein ? Qui était-il pour s'acharner contre quelque chose qui ne voulait pas de lui. Personne, il n'était personne et les gens ne voulaient pas de lui, alors il s'était peut-être tordu lui-même. Il s'était tordu afin de devenir ce genre de personne intéressante, il s'était tordu non par frivolité mais par nécessité. Quitte à souffrir autant le faire entièrement, quitte à se faire haïr autant le faire pour de bonne raison. Mais il aurait du se battre, il aurait pu le faire, mais peu à peu comme un destin maudit on lui avait enlevé les raisons de se battre, les raisons de son bonheur, et sa dernière raison, sa dernière lumière, il l'avait abandonné sans trop le vouloir. Il n'avait pas eu le choix, mais était content de l'avoir fait. Parce que comme ça, il n'aurait pas à souffrir, parce que comme ça il n'aurait pas de remords face à ses choix. Le suivre c'était comme un aller simple en enfer, mais en beaucoup plus douloureux avec à la clef l'idée de savoir que votre corps ne sera jamais plus le votre.
Pas de rédemption. Dieu nous a abandonné il y a bien longtemps. Les humains sont si fragiles.
Au final il n'avait jamais eu l'idée d'être heureux, parce que dès sa naissance il avait été prédestiné à quelque chose de sombre. Rien que son nom lui promettait un avenir sombre, un avenir douloureux. Faut-il être cinglé pour appeler son enfant Anathema ? Non juste ne pas supporter que l'amour de sa vie couche avec une autre, et ne vous ramène un enfant. Un enfant qui n'est pas le votre, un enfant que vous ne pouvez que détester du premier regard. Que ça soit ses cheveux fins, son visage parfait ou encore ces yeux bleus glacés qui ne clignaient presque pas. Comment un enfant pareil pouvait-il exister, comment aimer ce gamin qui ne pleurait presque pas et qui vous fixait du regard. Coupable. Coupable de quoi, c'est toi l'enfant du pêché, c'est toi le fruit de cette relation criminelle et adultère. Ne me regarde pas comme ça, ne tend pas une main timide vers moi. Enfant du diable, démon !! Meurs !! Alors elle l'appela Anathema, avec un prénom pareil, elle lui offrait un destin qui le mènerait tout droit vers la mort, et si possible qu'elle soit douloureuse. Anathema, un nom grec, un nom maudit. Anathema, l'offrande, le sacrifice. Anathema l'objet offert aux dieux pour expier ses pêchés, mais aussi Anathema le tabou, l'hérésie. Un nom si noir, un nom si tranchant, si douloureux, elle n'aurait pu penser qu'il lui irait si bien. Anathema le maudit, celui qui est voué aux enfers. Un enfer qu'il ne connaitrait pas tout de suite, mais dont les portes l'attendaient avec derrière un royaume démoniaque et fou qui n'espérait que leur roi. Anathema pire que Lucifer. Mais il fallait qu'Anathema grandisse, qu'il grandisse avec l'idée que ça ira un jour. Et oui ça ira un jour ... Ou pas. Non ça n'ira pas. Mais ça on n'y pouvait rien. C'était encré dans sa peau, c'était gravé au plus profond de lui, quoi qu'on fasse, on n'y pouvait rien. C’était le destin, cruel destin qui avait voulu qu'Anathema soit ainsi et pas autrement que son nom le prédestine, et qu'il souffre pour la folie de ce qu'on appelle les parents.
Désillusionné avant l'âge, je dégueule sur la facticité des sentiments. Ce qu'on nomme l'amour n'est que l'alibi rassurant de l'union d'un pervers et d'une pute, que le voile rose qui couvre la face effrayante de l'inéluctable Solitude.
En grandissant Anathema était devenu ce genre d'enfant lucide. Lucide et conscient. Conscient de sa beauté, conscient du regard des autres sur lui, conscient de la haine de sa mère, du dédain de son père, de l'amour de ses trois petits frères et sœurs. Il avait été conscient également que sa mère n'était pas qu'une hystérique ne sachant que le haïr, parce qu'elle savait aimer oui. Elle savait aimer ses véritables enfants, ceux de sa chair, et pas ce démon réincarné. Anathema était lucide de tout ça comme de son prénom, comme de sa naissance. Il ne fallait pas chercher midi à quatorze heure pour comprendre. Alors il n'avait rien dit, se complaisant dans son silence, il avait déjà commencé à cultiver sa différence. Un regard froid, une attitude noble, des cheveux d'un blond presque blanc, et surtout ses yeux vairons qui vous suivaient du regard vous analysant en silence, captant le moindre de vos mouvements, la plus petite faiblesse qui vous habitait. Mais Anathema n'était pas encore si différent d'un être humain, il savait encore aimer. Il avait de l'affection pour ses sœurs, pour son petit frère qui s'accrochait à sa jambe désespérément. Il savait encore à peu près aimer, même si son amour était bancal, et si timide. Pas qu'Anathema avait peur d'aimer non, c'est juste qu'il ne savait pas comment faire qu'il n'avait pas appris à ouvrir la bouche et à vous murmurer des « Je t'aime » qui sonnent vrais et non déplacés. Mais il avait su aimer. Il avait su s'enticher de quelqu'un capable de le tirer vers le haut que s'en était risible. Il n'aurait pas du y croire. Il n'aurait vraiment pas du y croire, parce qu'il s'appelait Anathema et que le bonheur n'était pas pour lui.
Pourquoi je couche avec tout le monde ? Pour oublier le vide de mon cœur...
Anathema n'était pas quelqu'un de bien. Dans son école de luxe, dans son univers de pierres précieuses, il avait commencé très tôt à s'avilir, tout d'abord parce qu'il pensait que ça lui permettrait de se venger de ses parents, de ces horribles créatures qui l'avaient forcé à naître et à rester dans un monde contre lui, un monde qui ne lui tendrait jamais la main, si ce n'est pour le prendre et pour se perdre en lui sans aucune douceur. Et puis après il avait continué pour le plaisir, pour le côté malsain. Il savait qu'il plaisait alors il en profitait. De manière impudique il jouait de son corps, du côté cassable de ses membres, de la fragilité de ses hanches. Il savait qu'il avait eu un corps pareil afin de faire souffrir les autres, de les rendre fou de désir, puis de les abandonner. Ce n'était pas très glorieux. Non pas tellement pour un adolescent. Mais la gloire cela faisait longtemps qu'il ne l'attendait plus. Figure dans son lycée il faisait parti des grands sans le vouloir. Il faisait parti de ceux qu'on reconnaissait du premier coup d'œil, qu'on respectait par choix ou par absence de choix. Il savait que les gens connaissaient son nom, son visage et ce qu'il était vraiment, il faut dire qu'il ne s'en cachait pas. Le côté rebelle de jeter l'opprobre sur ses parents n'avait pas disparu. Le plus risible sans doute était que ses jeunes sœurs l'aimaient toujours sans comprendre le monstre qu'il était, et que son petit frère voulait lui ressembler plus tard. Mais ne comprenez-vous donc pas que l'on ne peut ressembler au Diable ? D'ailleurs on ne l'approchait pas à la légère sauf lui peut-être. Lui et son apparence suave, lui et son entrée au lycée. Gamin de bonne famille, trop pur pour rester avec Anathema. Anathema qui malgré tout ce qu'il faisait, était encore capable d'avoir de bonnes notes et de ne pas doubler de classe. Anathema qui allait sur ses dix-sept ans, garçon en mal d'amour et trop plein de haine et de souffrance déjà. Il avait vu en ce môme, en cet ange une porte de sortie pour un monde meilleur. Mais les portes de l’enfer commençaient déjà à s'ouvrir doucement et à l'aspirer sans qu'il ne puisse rien y faire.
Quand on touche un corps à nu, on touche l’âme avec... On n’avait jamais touché son corps sans vouloir en abuser, et on n’avait pas touché son âme, on l'avait poignardée...
Il n'y en avait qu'un qui n'avait pas poignardé son âme. Un seul qui avait pu voir le désespoir qui habitait Anathema, et qui l'avait approché sans arrières pensées. Peut-être que lui ne savait pas comment blesser les gens, peut-être qu'il n'était pas fait pour ça mais juste pour le sauver. On a souvent cru qu'une personne n'existait que pour vous sauver, n'exister que pour vous, qu'elle avait été crée par Dieu, si Dieu il y a, juste pour vous rencontrer, pour vous aimer. Mais Dieu avait abandonné il y a longtemps Anathema, alors il n'osa pas trop y croire au début. Au début c'était juste un sourire, des paroles échangées, rien de bien important. Mais c'était suffisant. C'était suffisant comme les sourires de ses deux sœurs jumelles qui approchaient leurs dix ans, de son petit frère aux bras toujours tendus vers lui. C'était des petits riens. Mais des petits riens qui formaient un tout, son tout. Cela aurait du suffire, mais cela ne suffirait pas, le destin étant bien trop cruel pour Anathema et pour les gens qui l'entourent. Il s'était rapproché de cet ange bien sûr, comment ne pas l'aimer, comment ne pas être attiré par son innocence, son sourire, le vert de ses yeux, la forme ingénue de sa bouche, ses cheveux sombres qu'il adorait ébouriffer. Comment ne pas aimer tout cela ? Comment ne pas aimer sa gentillesse, mais également son malaise, son mal être, son désintérêt de la vie. Un lui en plus jeune, en moins paumé, en moins détruit. Et les même envies. Partir, ne rien regretter, tout laisser derrière, recommencer une vie où votre nom ne signifierait pas votre crime. Ce pauvre gosse, il n'était même pas attiré par son corps, qu'est-ce qui avait bien pu l'attirer chez Anathema. Va savoir, mais cette attirance qu'il avait eue pour le plus âgé l'avait sauvé. Mais ce n'était qu'un répit. Un répit avant la chute brutale et douloureuse. Qui aurait pu croire que ces quelques mois de paix pouvaient annoncer la période la plus sombre de la vie d'Anathema ? Personne, et surtout pas lui. Lui qui s'était entiché du bonheur, lui qui avait même accepté de quitter ses frères et sœurs, les seuls êtres qui l'aimaient à part cet ange, lui qui avait décidé de tout planter pour partir.
Mais Ange et Démon ne vont pas ensemble semble-t-il. L'ange est parti, et le Démon est retourné en Enfer, pour mieux céder au désespoir.
Il pensait être le pire des démons. Mais encore une fois il se trompait. En y repensant, et il ne cesse de le faire malheureusement, quoi qu'il ait pu faire, quoi qu'il ait pu tenter, ce n'était pas suffisant. Non ce n'était pas suffisant pour les sauver. Ils étaient perdus d'avance. Pourquoi. Oui pourquoi, une question sans réponse, une question qu'il a cessé de poser depuis longtemps. Il s'était lui-même trouvé une réponse. Parce que c'est toi. Parce que tu t'appelles Anathema et que tu es maudit. Il avait pourtant cru être passé au dessus de la malédiction. Il avait pourtant cru qu'en partant avec son ange, il aurait pu s'en sortir. Mais Dieu n'existe pas, et les humains n'ont même pas la patience d'attendre ne serait-ce que dix minutes. Dix putains de minutes. Si Anathema n'était déjà pas normal, s’il était déjà tordu, en une demi-heure il devint fou à lier, fou à en pleurer, fou à en mourir. Tout avait basculé ce jour là. Ce maudit jour. Il avait décidé de ramener un gâteau pour ses frères et sœurs. Après tout le soir même il attendrait dans une gare avec son ange, alors autant les gâter une dernière fois. Et puis ce n'était pas comme si ses parents allaient l'en empêcher. Refermant la porte derrière lui, il avait laissé ses chaussures à l'entrer avant de les appeler. Des enfants aux noms angéliques. Gabrielle, Anaëlle et Raphael, des petits anges qui devaient grandir sans son influence néfaste. Des anges qui ne grandiraient plus. Parce que la maison n'était pas vide, parce que ces enfants étaient attachés et alignés le long de la bibliothèque dans le salon, parce qu'il sentit la morsure froide du canon d'un pistolet posé sur sa tempe. L'argent ne les intéressait pas, ils cherchaient quelque chose de précis. Quelque chose qu'Anathema ne connaissait pas. Comme si on aurait confié des secrets de famille à lui l'enfant non désiré.
Alors ils eurent l'idée la plus sordide. Le pire décompte que l'on aurait pu imaginer avec ses secondes qui vous retournaient le cœur et ses minutes qui vous broyaient l'esprit.
Trop tard.
C'était un jeu cruel. Un jeu cruel infligé à un gamin qui avait passé l'âge de jouer. Il avait dix minutes pour trouver quelque chose dans la maison. Quelque chose de plus intéressant que l'argent, quelque chose qui leur irait. Mais qu'est-ce qui pourrait leur aller ? Qu'est-ce qui aurait pu leur convenir ? Et pendant qu'il courrait à perdre l'haleine, parcourant les couloirs de cette maison hostile, le temps s'écoulait. Le temps ne cessait de s'écouler inlassablement. Et il n'avait plus de temps. Alors il attrapa le petit coffre dans la chambre de ses parents, le coffre qui contenait les bijoux de sa belle mère et il s'élança dans les escaliers. Mais le destin ne le laissa pas faire bien sûr, ou alors il s'acharna tout simplement. Anathema glissa, dégringolant alors dans l'escalier, sa tête cognant lourdement contre les marches, lui faisant voir des étoiles. Mais ce n'était pas grave. Non ce n'était pas grave, ce qui importait c'était la vie de ces enfants, de ses anges. Il ne devait pas rester là, le corps à moitié détruit, incapable de bouger. Non il devait bouger, il devait se dépêcher, se relever, leur apporter le coffret. Mais rien à faire son corps ne bougeait pas et le temps filait toujours. Il fila jusqu'au premier coup de feu, et aux premiers pleurs, il fila encore dix autres minutes sans qu'il ne puisse bouger et à nouveau ce bruit sordide se fit entendre, et à nouveau encore. Les gens n'ont pas la patience ne serait-ce que d'attendre dix minutes. Le regard flou embrumé de larmes, il ne les vit pas s'approcher, le corps détruit, l'esprit en pleurs, il ne put pourtant s'empêcher de grimacer lorsqu'on l'attrapa par les cheveux pour le remettre debout. Et des paroles incompréhensibles, de même qu'un merci ironique. Etait-ce donc vraiment ce coffre qu'il cherchait ? Ca n'en devenait que plus ironique. Ironique au point de lui arracher un nouveau gémissement plaintif, au point de lui rendre sa lucidité pour lui permettre de cracher au visage de ses agresseurs. Il y eut un coup derrière la nuque puis plus rien. A croire que la mort ne voulait pas de lui, à croire qu'on avait d'autres projets que de le laisser mourir avec sa famille. Sa dernière pensée fut à cet autre ange, à ce garçon loin du massacre, loin des ennuis, des siens, à ce garçon qui devait l'attendre dans le froid de la gare en vain.
« Adieu Kyllian ... »
Des murs. Aux couleurs pastel, aux couleurs clairs, éclatantes, chatoyantes. Blanc. Encore et toujours blanc. Un monde beaucoup trop blanc surtout. Aucune couleur, aucune noirceur, mais que du blanc. Des murs qui l’enfermaient. Des murs et encore des murs. Tic, tac répétait inlassablement l'horloge. Doucement, et encore et encore. Quelle idée d'avoir une horloge qui fasse du bruit. Quelle idée d'avoir une horloge dans cette pièce surtout. Mais il détestait les horloges, le temps qui passait. Il les haïssait plus que tout, il n'en pouvait plus. Cette horloge allait le rendre fou. Il lui tournait le dos, s'en éloignait. Mais s'éloigner d’où ? Il était toujours dans la même pièce, au même endroit. Du surplace. Tic tac, tic tac. Elle ne s’arrêtait pas. Horloge ! Horloge ! Il faut qu'il la casse. Faites taire ce tic tac incessant ! Il détestait ce temps, les heures les minutes, les secondes que tout s'arrête, que l'on arrête ce foutu mécanisme, et qu'on arrête sa vie. Et il ne la voyait même plus l'horloge. Comme si on avait mis un dispositif dans le mur, et qu'on l'avait peint en blanc. Pourtant il était au dessus de la porte il en était sûr, au début il les avait scruté longtemps les chiffres rouges, très longtemps, beaucoup trop même. Et là où étaient-ils ces chiffres ? Il ne se souvenait plus. Au dessus de la porte, mais où était la porte ? Là-bas, mais où est-ce ce là-bas. Ses yeux, ils étaient fatigués de pleurer et de ne plus dormir. Il s'était bel et bien abaissé à l'impensable, il pleurait tout simplement. Il avait l'impression qu'on lui avait arraché quelque chose, qu'on avait tué une partie de lui sans vraiment s'en rappeler, ou alors en l'oubliant assez souvent. Il ne savait même pas où il était. Enfermé, ses blessures pansées, attendant le bon vouloir de quelqu'un, subissant les affres de la folie face à cette horloge, à ce temps. Il continuait à se détraquer comme le temps se détraquait autour de lui. Mieux vaut la folie que concevoir que les anges qu’il avait aimé étaient tous partis. Mieux vaut être fou que concevoir l’inconcevable.
Le corps s’use... Et quand le corps ne protège plus, c’est l’âme qu’on use, mais personne ne s’en rend compte... Et on massacre les gens, rien qu’en les touchant, alors qu’ils n’en gardent aucune marque physique... Quel est le pire ? Souffrir physiquement ou moralement ? On dit que les blessures du corps disparaissent, mais je crois qu’elles restent, gravées dans notre esprit...
La suite de l'histoire se place entre volupté et décadence, dans un endroit où votre corps ne vous appartient pas, où il vaut mieux baisser la tête et se laisser faire. S'abaisser encore et encore, sourire dans de beaux vêtements, écarter les cuisses quand on vous le dit, ne pas émettre un son, si ce n'est celui du plaisir et de la jouissance. Taire ce désespoir hurlant qui vous habite et continuer de sourire. On l'avait enfermé dans une cage. Interdiction de sortir, et seulement satisfaire le client. Il ne faut pas chercher plus loin pour comprendre ce qu'était devenu Anathema. Transformé en objet de désir par ses ravisseurs, par les tueurs de ses chers anges. Comment avait-il pu s'abaisser à cela ? Tout simplement par absence de choix, de la drogue et des aphrodisiaques dans les veines et même le pire de démon devient aussi sage qu'un enfant de cœur. Mais ce n'était pas des jeux d'enfants de cœur, ce n'était pas des actions innocentes. Et peu à peu l'âme d'Anathema s'en retrouvait marquée. Peu à peu elle s'abîmait tandis que le corps résistait vainement. Alors pour tuer la douleur à défaut que celle-ci ne le tue, il commença à se scarifier. Les poignets d'abord, pour voir si on l'en empêcherait, mais personne ne fit rien s'y ce n'est lui fournir des bandages, alors il continua, le ventre, l'intérieur des cuisses. Du sang pour le sauver de la folie, du sang pour lui prouver qu'il était encore vivant et maître de soi-même et pas simplement une poupée droguée. Mais si vivant qu'il était, il y avait des signes qui ne trompaient pas. Ce piercing au dessus de la clavicule. Un piercing d'apparence, une puce en réalité. Il était un animal parqué, un animal sauvage qu'on avait enfermé et tatoué. Deux grandes ailes dans le dos si ce n'était pas ridicule. Tout ça pour lui rappeler son appartenance, cette liberté envolée. Et parfois il se demandait si en s'élançant par la fenêtre il ne pourrait pas s'envoler. Mais il n'était pas un ange, et si on lui avait dessiné des ailes, elles ne seraient jamais réelles et la chute resterait douloureuse.
Mon corps n'est plus immunisé. Ni contre les virus. Ni contre la souffrance. Autant mourir. Mourir. Ce mot résonne dans un flot de maladresse et je souris encore.
Cela aurait pu continuer de manière infinie. Jusqu'à ce que son corps se gâte, jusqu'à ce qu'il se brise, jusqu'à la fin, l'ennui, ou jusqu'à ce qu'on s'en lasse tout simplement. Mais Anathema n'avait eu le courage d'attendre. Parce qu'il le savait mieux que personne. Les gens étaient incapables d'attendre. Même pas dix minutes. Même pas dix foutues minutes. Il s'en souvenait. Un peu plus qu'hier et un peu moins que demain. La drogue agissait moins, le brouillard se dissipait sur son esprit, et sa lucidité revenait. Une lucidité dérangeante, une lucidité qui le tuait à grand coups de larmes. Son petit frère était mort le premier. Ses deux sœurs avaient suivis. Au moins ils avaient été cléments avec des gamins de huit et dix ans. Ce n'était même pas un réconfort de penser ça. Non ce qui était réconfortant, c'était de penser que tout ça serait bientôt fini. Il avait tout prévu. On le croyait encore docile et si seulement ils savaient. Corrompre un client influant n'a rien de très compliqué. Il suffit de lui promettre son corps, de lui promettre une exclusivité et surtout de lui susurrer des mots d'amour auxquels il ne croyait plus. Et cela s'était terminé. L'orchestre morbide avait cessé de jouer, mais les dernières notes avaient été des accords dissonants. Des accords qui ressemblaient aux cris des hommes, aux mépris de la justice. Ca ne s'était pas vraiment fini en fait. L'orchestre avait juste commencé un nouveau mouvement. On le changeait juste de cage. Il passait d'un endroit où le vice était le roi, à un endroit où on devait le redresser. Mais peut-on redresser ce gamin ? Peut-on redresser ce gamin qui attendait les autorités, debout dans le sang de certaines personnes, certains ses comparses d'infortune, le piercing à la clavicule arraché, une partie de son visage ensanglantée, regardant vers le ciel et attendant quelque chose, ou quelqu'un qui ne venait pas ?
Même pas né, déjà mort. Sa prise de conscience, ses absences, sa mort. Tout se programmait. Conditionné. Il mourrait. Et maintenant qu'il s'était fait enfermer ici, les plus songeurs y pensaient. « Mais Anathema ? Il n’a pas toujours été comme çà ? » Si, si. Depuis le début hélas. Il ne sera jamais celui que l'on croit. Il sera toujours le roi, le prince. Roi d'un monde que personne ne mérite. Il vous voit. Il vous observe et rit. Il est le pire mais trop fier pour l'avouer. Alors il se tait et il souffre.
Les gens ont piétiné mon cœur. Encore et encore. Même toi. Des murs. Aux couleurs sombres, grises, délavées. Il détestait cet endroit. Il exécrait cet endroit. Il l'horripilait, le rejetait de toutes ses forces sans pouvoir partir. Mais il n'en pouvait plus. Qui aurait voulu rester ici ? Il le détestait forcément, mais en même temps, il n'avait pas d'autre choix, alors il en venait presque à l'aimer. Il est enfermé. Des murs qui l'enferment. Encore et toujours. Jamais d'ouverture. Juste des petites fenêtres. Un tant soit peu de lumière même pas rassurante. Des murs et encore des murs. C'est un labyrinthe, non c'est pire. Même l'enfer n'est rien à côté de cet endroit. Souffrance, horreur, interdits dépassés. C'est horrible. De nuit comme de jours. Putréfaction morbide. Il ne manquerait plus que ça. Cet endroit respire la mort. Qu'importe ce qu'on y fasse, qu'importe ce que l'on ressent, l'odeur de mort reste. Mêlée à celle des antibiotiques. Imprégné dans les murs, ça suinte sur le papier peint aux couleurs affreuses. Les sons qu'on entend sont pires que les cloches sonnant le glas. Le glas serait la musique du paradis ici. Mais ici ... Ici c'est le Centre. Vivre ou ne pas vivre. Ici on n'a pas le choix c'est survivre. Survivre ou périr. Ou encore devenir fou si on ne l'est pas. Mais qui ne l'est pas ? Douceur se mêle avec volupté à la sauvagerie le tout dans une extrême prudence. Mais ça ne le concerne pas. Que les autres se frappent, se battent, se haïssent où s'aiment un dernier instant avant le jugement dernier qu'est-ce que ça lui apporte ? Qu'est-ce que ça lui importe ? Rien dans les deux cas. Détaché de tout. La souffrance est moindre. Egoïsme totale. Il ne veut que sa souffrance à supporter. Un seul cœur à réparer c'est déjà dur, enfin si possible qu'il soit réparable, et hélas, il ne l'est pas. Ne soyons pas fourbe pour prétendre supporter le destin des autres. Egoïste, et horrible, mais chacun sa vie. Il était fatigué mais il ne devait pas l'être. Course contre la montre. Ne pas dormir, ne pas dormir on ne sait pas ce qui se passe, ce qui sortira de bon ou de mal de cet endroit. Ne pas dormir, ou le diable s'éveillera. Si le diable s'éveille la mort est assurée. Pour lui ou pour les autres. Le jeu doit cesser, le massacre également. Stop s'en est assez. Qu'on arrête le tout. Mal, ça fait si mal. Le cœur en lambeaux par tant d'horreur. Qui ne l'a pas piétiné ? Même pas toi mon amour.
Et cela ne faisait que deux jours. Maudire son destin et attendre en vain une délivrance qui ne vient pas.
« Je préfère ressasser le passé où tout n'était pas si tordu, si foutu que de me présenter de ce présent de m*rde. Je n'oublierai pas vos visages, je n'oublierai jamais vos voix, vos cris résonnant en moi comme la plus pure des mélodies. Je me morfonds dans ma douleur. N'attendez pas de chute à cette histoire, il n'y en a pas. Cela fait longtemps que plus rien n'a de sens pour moi. J'envisage l'avenir comme une éternité de souffrance et d'ennui. Ma lâcheté m'empêche de mettre fin à mes jours. Je continuerai à survivre, à passionner les gens, à les haïr, les lasser, les faire souffrir, les détruire. Jusqu'à ce que j'en crève.
L'humanité souffre, et je souffre avec elle. » ► A qui de Droit.• Texts & Codes : Tout droit réservé à © Shu (Moi même XD) • Pictures : Tout droit réservé à ©Hymn of Devil • Avatar : Fait par Kyllian avec une image de ©Hymn of Devil • Citations (Mais pas toutes) : Tout droit réservé à © Lolita Pille
Dernière édition par Anathema Luinwe le Ven 8 Juin 2012 - 12:21, édité 1 fois |
| Anathema Luinwe | Sujet: Re: Anathema • Alienazione Mentale ~ Ven 8 Juin 2012 - 2:12 | |
| Bon bah je crois que j'ai fini <3 |
| | Sujet: Re: Anathema • Alienazione Mentale ~ Ven 8 Juin 2012 - 2:33 | |
| Wow! Quelle fiche magnifique i_i Bonsoir & Bienvenue ! |
| Anathema Luinwe | Sujet: Re: Anathema • Alienazione Mentale ~ Ven 8 Juin 2012 - 2:39 | |
| Elle est pas magnifique >w< Enfin moi je trouve pas mais bon, c'est un complexe chez moi, j'aime pas ce que je fais. TT
Enfin bonsoir <3 Et Merci bien sûr <3 |
| Kyllian Andrews | ☼ Administrateen © Snide Bitch ♪
Prince Kelly.ian ~ Like A Bitch.
Surnom : Barbie, Kelly, Kyllie. Âge du Perso : 20 ans. Orientation : Bisexuel Admission : 2 ans passés. Autorisé à sortir : Retirée
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Casier Judiciaire Avertissement: Aucun Nombre d'Arrestations: Quatre. Délits Commis: | | Sujet: Re: Anathema • Alienazione Mentale ~ Sam 9 Juin 2012 - 16:39 | |
| Alors c'était une fiche extrêmement dure à lire, ennuyante à mourir, ton personnage est juste irritable, bref... Je ne valide pas cette fiche ! ..... Comment ça, je n'étais guère crédible è_é ? Naturellement ! Ma lecture a été fluide, et ta plume m'avait plutôt manqué... Que dire ? J'ai hâte la fin de mon bac pour jouer avec toi :p ? Bref sinon, je te rajoute dans ton groupe, mais sache que "bientôt" une nouvelle intrigue arrivera, avec de nouvelles règles, et c'est à ce moment là que tu obtiendras aussi un dortoir Désolé du dérangement ~ Bon jeu ! Et à la moindre question n'hésites surtout pas ! |
| Anathema Luinwe | Sujet: Re: Anathema • Alienazione Mentale ~ Dim 10 Juin 2012 - 11:07 | |
| Euh merci xD
J'ai hâte aussi de RP avec toi <3 Pour l'intrigue et le dérangement quant au dortoir ne t'inquiète pas, je comprend =) Et pour les renseignements c'est sans soucis =) |
| Isaac F. Pitkeathley | ♦ Secrétaire
Je suis Administrateen les enfants, mais mon rang image ne peut m'être attribué pour le moment, faudra attendre le new design !
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Casier Judiciaire Avertissement: Aucun Nombre d'Arrestations: Aucun Délits Commis: | | Sujet: Re: Anathema • Alienazione Mentale ~ Lun 11 Juin 2012 - 18:20 | |
| Ooh une nouvelle venue :3 Bienvenue parmi nous m'selle ! |
| Anathema Luinwe | Sujet: Re: Anathema • Alienazione Mentale ~ Lun 11 Juin 2012 - 18:32 | |
| Merci beaucoup <3 Je tiens à préciser : La joueuse est une fille, mais Anathema un garçon =) Enfin tu peux le considérer comme une fille c'pas dérangeant xD Bref =) |
| Isaac F. Pitkeathley | ♦ Secrétaire
Je suis Administrateen les enfants, mais mon rang image ne peut m'être attribué pour le moment, faudra attendre le new design !
Surnom : Is' Âge du Perso : 24 ans Orientation : Bisexuel Autorisé à sortir : Accordée
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SECTES :
Casier Judiciaire Avertissement: Aucun Nombre d'Arrestations: Aucun Délits Commis: | | Sujet: Re: Anathema • Alienazione Mentale ~ Mar 12 Juin 2012 - 3:32 | |
| Ooh °° J'avais lue : - Citation :
- • Nationalité : Américaine (Mais il a des origines japonaises semble-t-il par sa vraie mère.)
Sur le coup j'ai pas fais le lien avec le féminin pour "Nationalité" & j'me suis surprise à me dire après : Très masculin pour un avatar féminin !! Okay, WTF mon cerveau à fail xD Merci de le précision xD |
| Anathema Luinwe | Sujet: Re: Anathema • Alienazione Mentale ~ Mar 12 Juin 2012 - 11:08 | |
| C'est pas grave =) J'ai juste accordé Américain et Nationalité xD |
| Vitany Weismann | Résidente ♥ Modérateen
Surnom : Rouge Âge du Perso : 18ans Orientation : Non Défini Admission : 20/12/09 Autorisé à sortir : Accordée
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Age : 32 Messages : 935 Jeux +16 : Oui Disponibilité : TOUS LES JOURS ~
MEDAILLES :
SECTES :
Casier Judiciaire Avertissement: Aucun Nombre d'Arrestations: Une Délits Commis: | | Sujet: Re: Anathema • Alienazione Mentale ~ Mar 12 Juin 2012 - 11:55 | |
| Bienvenu sur le forum ! Ta fiche est agréable à lire *w* C'est sympa. J'espère que tu vas bien t'amuser parmi nous \o/
|
| Anathema Luinwe | Sujet: Re: Anathema • Alienazione Mentale ~ Mar 12 Juin 2012 - 12:19 | |
| Merci beaucoup =) Pour l'amusement je me fais pas trop de soucis \o/ |
| Lucy Cantarella | Sujet: Re: Anathema • Alienazione Mentale ~ Mar 12 Juin 2012 - 17:47 | |
| Oh la jolie fiche ... Oh, le joli avatar... L'avatar de Dray... Dray...
Mouaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahaaaaaaahaaaaa TT00TT ! REVIENS !!! ///BIM///
Bienvenu bienvenu blond platine morbide méga sexy, mause-toi bien chez nous ! |
| Anathema Luinwe | Sujet: Re: Anathema • Alienazione Mentale ~ Mer 13 Juin 2012 - 20:20 | |
| Dray ? Oo Who's that xD
Etô merci beaucoup <3 |
| Lucy Cantarella | Sujet: Re: Anathema • Alienazione Mentale ~ Lun 18 Juin 2012 - 21:33 | |
| Dray (ou Ray) était un ancien de Teen, mort au combat TT-TT Et il avait ton avatar. Et bah comme il était cool, bah ton vava me rend nostalgique =w=
Enfin bref, pour éviter de flooder, je te souhaite encore une fois de bien t'amuser ^^- (Bon, ok Kelly, me tue pas, j'arrête de flooder promis TT-TT) |
| | Sujet: Re: Anathema • Alienazione Mentale ~ | |
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| | Anathema • Alienazione Mentale ~ | |
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