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| Jimmy won't you please come home ~ ♫ | |
| Aidan Edge | Résident ☢ Teenagers
Surnom : Mac'A'Dames Âge du Perso : 19 ans Orientation : Hétérosexuel Admission : Tout juste ! Autorisé à sortir : Accordée
Teen's : 5217
Age : 34 Messages : 18 Jeux +16 : Oui Disponibilité : La plus part du temps.
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| | Sujet: Jimmy won't you please come home ~ ♫ Jeu 7 Oct 2010 - 14:00 | |
| - Spoiler:
____________ _____ __ _ Le portable vibre.
Le portable vibre en guise de réveil, se frotte au bois de la table basse la faisant trembler sous de violentes secousses. La musique retentit. Le corps ne bouge pas, restant inanimé dans les noirceurs de la pièce. La couette couvrant la moitié d’un corps nu, se soulève au rythme d’une respiration saccadée. Les secondes passent. Le volume augmente, les sourcils se froncent. Une main part à l’aveuglette, appuyer sur une quelconque touche pour mettre fin à ce vacarme. L’être pivote sur le matelas, une jambe chevauche le drap, la tête s’enfuie dans la tiédeur d’une nuit encore récente. Ce n’est que temporaire ; malgré son esprit encore agrafé aux bras de Morphée, il sait que la routine du réveil est entrain de se mettre en place. Lentement mais sûrement. Gagné ! Quelques minutes sont passées, à peine, que le portable s’illumine à nouveau. Le corps s’écroule sur son abdomen, le bras, plus vif, s’élance pour le couper définitivement. Les yeux s’ouvrent, les pupilles se rétractent quelque peu. Il fait encore nuit, quoi que… Les rayons du soleil commencent à filtrer la brume opaque qui berce l’institut. Bien. Le corps se hisse, en appuie sur ses maigres bras, la tête pivote pour que le regard devine la masse encore dormante de son frère, étendu dans un lit juste à coté. Silence.
Une fois le corps droit, à la perpendiculaire du lit, les paumes en viennent à frotter les orbes encore endolories par une nuit trop courte. Une grimace alors que le corps s’élève dans l’obscurité de la pièce. Le drap suit le mouvement, s’enroulant autour de son bassin. Un pas, puis deux. Il chancèle quelque peu, le temps qui tout se connecte. Bien. Il fouille dans son sac de voyage à peine défait. Une serviette, de quoi se laver et s’habiller. Il quitte donc son antre, leur antre ! Un dernier regard pour son jumeau avant de fermer la porte. Une ou deux secondes d’immobilités alors que ses pieds nus en viennent à arpenter le sol encore froid. Ses affaires tiennent sous un bras, sa main libre glisse le long du mur immaculé. Le regard et droit, encore embrumé et perdu dans quelques rêves. Sans doute est-il encore sous l’emprise d’un quelconque stupéfiant. Ou non. Il erre donc dans les longs couloirs de l’établissement, cherchant sans doute les douches… Cette promenade lui permet de s’éclaircir les idées. Hier, il s’est levé tôt avec Aiden. Ils avaient un sacrée bout de chemin à faire de Chicago jusqu’ici… Et qu’est-ce qu’ils se sont fait chier dans les transports. Oui, tout lui revient maintenant. La maison de correction ou quelque chose du même genre ; c’est là qu’il est en ce moment. Un léger grognement quittera ses lèvres alors qu’il pénètre par la même occasion dans les douches. Personne. Tant mieux. Le corps s’élance, abandonnant le drap sur le sol, jetant ses affaires dans un coin. C’est nu qu’il ouvrira le mélangeur… L’eau glaciale tombera, épousera son corps, faisant frémir sa peau, lui collant la chaire de poule. La bouche s’ouvrira, retenant un cri devant tant de lames qui le pénètrent d’un coup. Le corps s’en déséquilibre, la tête vient heurter délicatement le mur. Les yeux grands ouverts, fixé sur le sol, il laisse échapper de sa bouche ouverte un souffle court, rêche. Ce n’est l’affaire que de quelques secondes, le temps que l’eau chaude, bouillante même, s’extirpe de la pomme pour venir ébouillanter l’écarlate blancheur d’Aidan. Arabesques et formes abstraites d’un rouge vif se dessine sur la peau de l’Immobile. Les yeux sont maintenant fermés, il n’écoute plus que l’eau, la multitude de goûtes qui foulent ensemble le carrelage de la douche. Le bras se meut jusqu’à l’encontre du mur. Il y prend appuie, visage venant s’enfuir dans la pliure de son coude.
Les minutes s’écoulent au rythme de l’eau. De longues minutes. Quant à lui, il ne bouge pas, terminant sa nuit sans doute, ou quelque peu égaré dans les fins fonds de ses pensées. Il conclut sur toutes ces années passées, sa vie, leur vie. Rien de bon, rien à garder. Hm, non. Tout est à garder et il n’est pas encore temps pour lui de se remettre en question, il n’y songe même pas une seconde… En fait, il ne fait que terminer sa nuit… Chose faite une fois que le corps se mettra en action pour prendre soin de se savonner, de se rincer. Le corps s’égoutte, la salle de bain est à nouveau calme, troublée par la présence du beau qui s’élance à la rencontre de sa serviette. Il s’y enroule, s’y contorsionne habillement avant d’enfiler ses quelques vêtements. Un simple jean délavé, assez droit et usagé, troué au niveau des genoux. Un haut ample d’un gris bleu assez terne, aux manches longues et fine ; cela lui tombe en bas des fesses, moulant un corps bien trop maigre, presque maladif. Une écharpe de soie noire en vient à enrouler son cou, masquant les deux perles noires encrées dans ses clavicules. Bande de tissu grisâtre qu’il passe autour de son front, le nouant d’un nœud pour maintenir ses cheveux encore humides, dans un équilibre précaire. Un coup de déo, un peu de parfum, juste ce qu’il faut. On peut même y percevoir une pointe de féminité dans l’odeur, qui est sucrée, assez fruitée. Il aime.
La serviette est abandonnée dans un coin, il repassera sans doute la prendre plus tard s’il ne l’oublie pas. Le bâtiment semble vide, remplit de silence. Il aime cette solitude pesante, limite angoissante. Bien que vide, on y découvre tout un tas de bruits habitant le quotidien. Le frigo se mettant en route, ronronnant doucement. Le clic-clac de la pendule, suivant le rythme du balancier ou bien le sol qui craque, le chant des oiseaux que l’on perçoit avec les premières lueurs de l’aurore. Pieds nus qui n’en finissent plus de fouler le sol froid, il cherche la cuisine ; mettant ainsi en place cette putain de routine qu’il suivra désormais. La veste pièce est trouvée. Les placards s’ouvrent, le frigo également… Hm, il faudrait faire des courses. Après un rapide moment de réflexion, le jeune homme opte pour des oranges qu’il entreprend de couper en deux. Puis de presser pour en obtenir un jus. Le tout passe dans un verre, une petite dose de sucre avant de le remuer à l’aide d’une cuillère. Un regard par-dessus son épaule, bon, il range vite fait ce qu’il a sortit allant même jusqu’à passer un coup d’éponge sur le plan de travail… Serait-ce l’heure des bonnes résolutions ? Non, non. Aidan est quelqu’un de quelque peu maniaque, et cela lui suffit à terminer ce qu’il fait jusqu’au bout. Donc ranger son petit bordel. Que se soit propre. Il s’empare donc du verre, traversant la cuisine et par la même occasion ce qui doit servir de salle à manger. Porte-fenêtre d’ouverte alors qu’il se glisse dans la fraîcheur matinale.
C’est le calme plat. Ou presque. Un léger vent entraîne ses cheveux dans une danse hasardeuse, le brouillard se lève, et la vapeur de ce dernier s’échappe des architectures en une fine colonne de fumée. Il est sur la terrasse donc. Il s’approche du bord d’un pas aérien, déposant son verre sur la balustrade. Il observe le paysage de longues minutes avant de sortir son paquet de cigarettes et d’entre prendre de se rouler un joint… Un mois qu’il n’avait pas fumé d’herbes dans le but de ressentir les premières fois. Il espère d’un certains coté que ça va être le cas. Longue feuille, salade locale ; rien de chimiques, que du naturel à 100% ! Une clope d’éventrée alors que ses doigts entrent en action. Un coup de langue et le tout est collé en quelques secondes. Il visse le cône entre ses lèvres, tirant une flamme de son briquet. Hm. Inhalation, extirpant ainsi cette mort lente avant de… frissonner sous le goût. Bingo, il semblerait que ce mois d’abstinence paye. Lèvres qui s’entrouvrent, laissant échapper un nuage blanchâtre, aussi bien opaque qu’éphémère. L’objet glisse entre ses doigts, le verre est porté à ses lèvres pour une simple gorgée de jus d’orange. Les jambes se croisent, le dos se cambre pour que les coudes prennent appuie sur la balustrade. Le verre est déposé, ainsi sa tête vient se fixer dans le creux de sa paume. L’autre main ? Elle tient le joint, le portant à ses lèvres après de longues minutes de silence.
Aidan se perd dans la contemplation de la solitude, de ce paysage bien matinale. Il est 5h30 et le monde semble être encore endormit. Silence ~ |
| | Sujet: Re: Jimmy won't you please come home ~ ♫ Sam 13 Nov 2010 - 2:40 | |
| Le silence… Les doigts fins qui se crispent, se serrent sur les draps, au point que les jointures en deviennent totalement blanches. Un faible gémissement qui se meurt dans l’oreiller où le visage s’est enfoncé. Le ventre qui se gonfle puis se rentre au rythme d’une respiration irrégulière et saccadée. Et finalement elle se redresse en poussant un faible de cri suite à un rêve trop réaliste et douloureux à son goût. Sa lèvre inférieure tremble un peu alors qu’elle plaque ses mains sur sa bouche pour étouffer un éventuel nouveau gémissement qui chercherait à franchir la barrière de celle-ci. Les paupières papillonnent puis se referment alors que les sourcils se froncent. Le silence, oui, et bien elle l’attendait avec impatiente. Le vrai silence, l’irréel silence, le silence immaculé et étouffer ces cris, ces gémissements, ces pleurs qui traversaient ses rêves alors qu’elle n’y était que bien peu habituée. Le silence, elle l’aurait souvent voulu à la place d’entendre les bruit que faisaient ses propres pensées ou celles des autres qui se laissaient parfois très facilement percevoir tellement leurs yeux en révélaient beaucoup. Lou ne savait pas y lire, mais elle voyait des sentiments dans ces visages, et les sentiments faisaient du bruit.
Le silence. Le silence c’est oublier le son de la nature même, le son du vent, le bruit de notre propre respiration, le silence de notre corps, le silence des craquement parfois produits par nos propres pas. Le silence véritable n’existe pas. Et la jeune fille le regrettait bel et bien en cet instant soudain. Mais elle oublia rapidement son désir. Pourquoi ? … Parce que son esprit s’éveillait.
Et le réveil, chez la jeune fille, amene irrémédiablement la perte des envies fantasques. Inutiles, puériles. Et c’est comme si elle se transformait. Ses traits durcis par l’inquiétudes se défont, se lissent. Elle récupère peu à peu un visage sans vie, un visage sans expression, hormis une lassitude sans nom. Elle s’extirpe des draps qui l’entourent de telle façon qu’on pourrait croire qu’ils veulent la garder, l’emprisonner, l’enchaîner à jamais, l’emmener dans les tréfonds d’un sommeil malsain et bien loin d’être naturel. Elle jette un regard un peu perdu sur la pièce. Les occupants dorment paisiblement, personne ne semble l’avoir entendue. Tant mieux. Elle déteste montrer ses sentiments. La demoiselle attrape le premier pantalon qui passe qui se révèle être un jean, ainsi qu’un pull à capuche trop large pour son corps frêle. Elle les enfile par-dessus son substitut de pyjama : des sous-vêtements et un débardeur blanc. Elle enfile ses chaussures et quitte la chambre discrètement.
Dormir. C’était la base de sa vie pour rester neutre face à toute situation depuis qu’elle était ici. Mais ça ne suffit plus. Le sommeil commence à abriter des songes trop sombres, des rêves trop réels, un imaginaire trop douloureux. Elle n’est plus protégée par des nuits sans l’ombre de ces choses fantasques. Lou ne rêvait jamais. La voilà maintenant perdue, errante, fatiguée aussi, malgré ces cinq heures de sommeil. 5 heures de trop. 5 mois de trop. Des années de trop. Trop de trop, trop d’excès. Perte d’équilibre. Et on se met à douter.
Quand on s’appelle Lou Sthers, on apprend à cacher ces choses là. Quand on s’appelle Lou Sthers, il faut être aussi discret que son ombre, et à la fois aussi énigmatique et imprécise que celle-ci. Quand on s’appelle Lou Sthers, on apprend à ne plus aimer, à ne plus s’attacher, à ne plus rêver, à ne plus imaginer. Quand on s’appelle Lou Sthers, le monde n’a plus d’importance. Mais aujourd’hui, la jeune fille n’y arrive plus. Elle ressent trop de chose. Elle ressent le monde par tous les pores de sa peau, elle respire la vie, mais la mauvaise. Elle se sent submergée par ce sentiment désagréable qui a stagné en elle toute la nuit. Et cette sensation lui laisse un goût amer au fond de la gorge. Elle déteste cela, et le simple fait de détester quelque chose, pour elle, est anormal.
Lou marche d’un pas mal-assuré même si son visage renferme toujours le vide le plus profond. Elle arrive à la salle de bain et la buée laisse deviner qu’une autre personne vient de passer. La chaleur se fait sentir sur la face de la jeune femme qui ferme les yeux sous celle-ci. Elle laisse la porte se fermer d’elle-même derrière elle et ses paupières se rouvrent lentement. Un regard autour d’elle. Sa main tâtonne à la recherche d’un interrupteur. Elle allume la lumière qui lui semble tout à coup bien morbide. Un frisson lui parcoure l’échine malgré la chaleur de la pièce. Elle secoue la tête et s’approche des éviers, ouvre un robinet et se mouille le visage pour se réveiller comme elle peut. Trop compliqué. Ses idées restent cafouillées, et les seules choses qui restent habituelles sont l’expression de son visage et le fait qu’elle ne sait pas ce qu’elle désire.
Elle frotte un peu la buée sur le miroir et constate qu’elle est plus pâle qu’une morte en ce matin d’automne. Plus que d’habitude. Que dirait sa mère face à un visage fantomatique ? … Lou s’arrête dans ses gestes. Depuis combien de temps n’était-ce pas arrivé qu’elle se demande quel serait l’avis de sa mère ? Un léger air contrit, un haussement d’épaule. Et c’est déjà fini. Elle se redresse, se frotte le visage et soupire faiblement. Que va-t-elle faire aujourd’hui ? Envie de rien.
Il est vrai que je suis d’un naturel pathétique, dans le fond. Ma vie n’est pas très construite. Je n’ai pas d’envie, ni de rêves, ni d’espoir. Je n’ai pas d’amour à donner en plus que celui que j’offre à ma sœur. Je n’ai pas d’objectif à réaliser, d’idéal à atteindre. Je ne m’aime pas sans pour autant me détester, je suis compliquée tout en étant à la fois terriblement simple. Personne ne cherche à me comprendre parce que je ressemble à une poupée qui dit oui ou non selon nos désirs. J’acquiesce ou non, je dis les réponses qu’on me souffle, j’exerce les actes qu’on me demande. Je suis précise ou maladroite selon les envies. Je m’applique quand on m’impose un service – impose parce que tout le monde sait que je dis toujours « oui, amen » à tout. Les gens qui me prennent pour un automate à force de me fréquenter, ont bien raison. Moi aussi j’aimerais être un automate. Ca m’éviterait ce genre de matin douloureux que j’aimerais oublier, enfoncer dans les tréfonds inexplorés de ma mémoire. J’aimerais ne me souvenir de rien. Au fond, je ne suis qu’une dépressive simpliste et insupportable ? Non parce que je ne me plains pas. Mais mon indifférence agace, je le sais, je le sens. Et pourtant, cela m’affecte quand même de sentir que je ne suis pas forcément appréciée. Sans doute est-ce la prochaine étape dans la progression « élimination des sentiments ». J’y suis parvenue de manière … « Faciale ». J’aimerais y arriver pour le reste aussi. La tristesse, la douleur, ou même la gène m’ont trop accompagnée jusqu’ici… Mais en même temps je désire le bonheur, je désire sourire et rire, je voudrai m’amuser, cesser de me tourmenter pour rien. Etre normale et aimer. C’est dur. Mais j’y travaille. Je voudrai cesser le négatif, mais aujourd’hui ça ne va pas. Et ça aussi, c’est normal. Peut-être que c’est une progression ?
Lou quitte la salle de bain, retrouve la sensation fraîche du bâtiment où le chauffage ne s’est pas encore allumé. Trop tôt sans doute. Dans un réflexe peut-être absurde, elle pose ses mains sur ses poches, à la recherche de son paquet de clope. Elles sont vides. Déception. Soupire. Cependant, elle ne désire pas retourner à la chambre. Besoin d’air, puisque l’eau n’a rien changé à cet état comateux et embrouillé. Elle arrive donc au rez-de-chaussée en se disant que ce n’est pas trop grave de se priver d’une cigarette. Ca ne peut pas faire de mal, mmh… ? Arrivée sur la terrasse bien grande, elle prend un temps avant de réaliser la présence d’un garçon. Son regard bleuté s’arrête finalement sur lui, elle le scrute de manière peu convenable, mais ne semble pas s’en rendre compte. L’air de rien, elle va finalement s’installer à une table , ramenant ses genoux contre elle et respirant profondément l’air frais. Frais ? Pas tant que ça. Une odeur familière qui stagne dans l’air, provenant du garçon à quelques pas d’elle. Elle aspire pourtant cette odeur avec délice, sent s’éveiller en elle l’envie, si bien refoulée jusqu’à maintenant. Elle tourne à demi le visage, observe le jeune homme plus discrètement, comme hésitante. Finalement, elle se lève, s’avance vers lui, et sans plus résister…
- Je peux juste tirer un coup… ? S’il te plait…
Elle fixe le joint puis les yeux du garçon avec une légère envie dans son propre regard. Elle ne résiste pas à cette odeur. Peut-être obnubilée. Tant et si bien qu’elle ouvre la conversation pour la première fois depuis son arrivée ici. 5 mois… Peut-être trop… Peut-être assez… Un pas de plus, toujours le bienvenu.
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| Aidan Edge | Résident ☢ Teenagers
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| | Sujet: Re: Jimmy won't you please come home ~ ♫ Dim 14 Nov 2010 - 4:31 | |
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Les minutes se succèdent, le joint se consume bien lentement entre ses lèvres mi-closes. Le regard semble être comme absorbé par un spectacle que lui seul peut voir… Il est bien. Tout va bien. Le temps semble s’arrêter quand le silence s’impose, que les illusions spectrales de l’aube se figent devant ses pupilles dilatées. Certes il y a mieux comme situation… Dans un esprit demeure le fait qu’il est dans un institut pour jeunes délinquants et autres tâches de la société. Il aimerait de loin être chez lui, dans son lit. Ou bien en pleine nature, perdu au milieu de nulle part. Ou encore se réveiller auprès d’une demoiselle… Hm. Ses paupières se plissent suite à cette pensée. Le corps se redresse pour chasser l’engourdissement naissant alors qu’il rallume son joint pour la énième fois. Une gorgée de son jus s’en suit. Il se sent seul… Et il a le pressentiment que cette sensation durera bien longtemps. Certes il verra du monde en ce lieu mais cela ne comblera pas le vide. Quelque chose cloche dans cet endroit. Peut être le regard qu’on leur porte. Trop de compassion, de pitié… Il n’a eu affaire à aucuns adultes pour le moment et pourtant, les murs en empestent. Il n’aime pas. Vraiment pas.
Pour chasser cette impression il tire un bon coup sur le cône, toussotent légèrement sous le passage de la fumée chaude. Les pupilles sont maintenant masquées pendant de longues secondes. Le manque de sommeil sans doute, ou les effets des opiacés qui se font sentir. Hm. Il n’y a rien à ajouter, mise à part qu’il chasse tous ses songes d’un signe négatif de la tête, oubliant l’institut ainsi que tout le reste. Il n’a pas vraiment envie de faire sa propre psychanalyse et partir dans un bad trip incontrôlé. Si cela ce produit un jour, il ferait sans doute son sac avant de partir ! Mais ce n’est pas la solution a dit Monsieur le juge. Car la prochaine fois il sera sûrement majeur et vacciné… Autant qualifier ce passage par la Californie, comme une dernière chance. C’est bon, un sourire se dessine sur ses fines lèvres.
Le temps passe, les choses s’écoulent, s’érodent aux rythmes de saisons. L’Homme n’est-il pas une fleure, commençant sa vie à l’état de bourgeon pour ensuite s’élever vers les cieux, s’épanouir, éclatant de toute sa splendeur pour ensuite faner et finir ses jours comme un vulgaire déchet ? De cette image qui découle des plus sombres pensées du jeune homme, il n’en retient rien, se contentant d’hausser les épaules, majeur dressé bien haut comme pour ponctuer cette question d’un simple point. Je m’en foutiste au plus au point. Pourtant on ne dirait pas quand on l’observe comme ça, de si bon matin. N’est-ce pas Lou ? Il a l’air d’être quelqu’un de calme, de posé. Un brin mystérieux, rêveur. Traits que son physique entretien… Que se soit par le biais des larmes, des tatouages ou autres piercings sans oublier une tenue relativement simple. La nonchalance s’en dégage, tout comme un petit coté désinvolte non négligeable. Mais tout cela semble être dosé avec habilité. Il ne dépasse pas les limites, il n’en a pas l’air. Classe en somme. Enfin tout dépend des goûts et des couleurs.
Un sursaut. Oui il sursautera lorsque la demoiselle s’adressera à lui, en lâchant presque son joint. Ce serait embêtant vu qu’il est l’objet de convoitise de l’Inconnue. Soit. Les larmes noirâtres s’orientent donc vers la demoiselle, la dévisageant de longues secondes sans la moindre trace de gène. Il semble étonné de voir quelqu’un, à cette heure ci, debout et essayant de le taxer. Hm. D’un simple geste il lui tend donc le cône après avoir tiré une dernière fois dessus. Le corps pivote par la suite, un léger demi-tour tout en gardant appuie sur la rambarde. Histoire de faire face à la demoiselle et de se tenir plus ou moins convenablement. Chose faite. Pieds nus qui se décroisent alors qu’il l’observe toujours… Pas pour ses traits qui dégagent certes, un charme fou, mais plus pour l’expression, le ressentit qu’il l’éprouve en la regardant. Elle semble incroyablement triste et seule… Lui qui se plaignait, il en a perdu le goût d’un regard. Mais il n’affiche rien de cela, juste un léger sourire en guise de bonjour. Qui sait.
Il perdra bien vite le sens de l’observation. Le corps pivote à nouveau pour faire face à la vaste étendue qu’est le parc. Bien sûr, indirectement il invite la demoiselle à ce joindre à lui dans cette observation. Et il ne lui interdit pas non plus d’être muette. Au contraire. Il semblerait qu’elle ait besoin de parler, tout comme lui…
« … »
Pourtant, rien ne vient. Impossible de prononcer un mot lorsqu’il observe la Belle du coin de l’œil, comme si quelque chose lui indiquait de profiter de l’instant présent, de ne rien dire et de laisser faire les choses. Soit, il s’exécute donc et n’entrouvre ses lèvres que pour y glisser une cigarette qu’il allume avec son… vieux briquet qui vient de rendre l’âme. Silence. Rapidement moment de réflexion alors qu’il se retourne une nouvelle fois vers Lou. Un pas ou deux, histoire de se rapprocher alors qu’elle-même fume sur le cône. Visage qui se rapproche du sien pour que l’extrémité de sa clope entre en contacte avec le bout incandescent du joint. Une légère inhalation pour raviver le tout alors que… ses pupilles d’un bleu marin sans fin, se plongent dans celles de sa conjointe. Un regard qui ne durera que quelques secondes, millièmes de secondes même. Mais vous savez, comme dans un Big Fish de Tim Burton, le temps semble ralentir, se fixer pour s’élancer à nouveau. Et c’est bien vite qu’il reprendra sa place à l’encontre de la balustrade.
Le vent souffle un peu plus fort, une bruine fine s’abattra bientôt sur les deux protagonistes de cette scène muette. Le temps de rentrer et de se séparer ? Une bise amicale pour se souhaiter la bonne nuit ? Ou pas. Silence donc.
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| | Sujet: Re: Jimmy won't you please come home ~ ♫ Jeu 6 Jan 2011 - 2:36 | |
| Cela faisait maintenant 5 mois qu’elle était là et les souvenirs semblaient s’enfuir dans le gouffre infini de sa mémoire. Elle n’était plus sûre d’avoir vécu ces dernières années. Plus sûre d’exister encore. Elle ne sentait dans ses mains nulle trace de la moindre matière consistance, elle n’était plus qu’une enveloppe, c’était vrai. Des années d’attente pour arriver à ce stade qui était pourtant encore imprécis et flou. Cependant, c’était à ce moment-là qu’elle se rendait compte de l’erreur du cheminement de ses actes. Elle réalisait à présent que tout ce qu’elle avait accompli depuis ses 14 ans se retournait contre elle et elle ne voulait pas y penser, elle ne voulait pas se l’avouer. Elle ne ressentait plus que dans le dessin, elle ne ressentait plus que dans la musique… Mais ces deux arts finissaient eux-mêmes par s’évanouir dans le temps parce que l’inspiration ne venait plus. L’inspiration c’était tout ce qui lui restait d’humain, pourtant. Elle contemplait ses mains vides comme elle aurait pu le faire avec son esprit. Toutes ses émotions transparaissaient dans ses rêves à présent, et elle voyait bien que son objectif était vain. Elle s’était trompée de route depuis le début. Pourtant, Lou n’avait pas la sensation d’avoir choisi cette voie. Ca s’était fait naturellement. Le vide d’une personne avait peu à peu pris tout son cœur, puisqu’elle n’avait pas su l’oublier, son souvenir avait hanté la moindre de ses pensées, le moindre de ses actes… Elle n’était visiblement pas faite pour la demi-mesure : c’était tout ou rien, et elle l’avait parfaitement prouvé.
Quand elle repensait à sa vie avant son arrivée au centre, elle ne voyait qu’une succession de jours identiques, des visages sales, des rêves qui s’embrasaient au contact d’une cigarette, d’un joint… Elle voyait des mains abîmées qui prenaient les siennes, touchaient sa peau sans jamais toucher son âme. Elle voyait de la poudre blanche, des voyages vers l’infini, des rires faux, des pantins d’un monde absurde. Sa sœur. Elle voyait sa sœur et se rendait compte qu’elle l’avait attirée dans la noirceur qu’avait prise son âme. Elle l’avait attirée avec elle dans les tréfonds d’une existence pathétique. Elle qui aurait parfaitement pu se remettre et vivre comme tout le monde, sourire vraiment, être saine de corps et d’esprit. Et c’était cette idée qui affligeait le plus la jeune Lou. Parce qu’elle même ne se donnait pas beaucoup d’importance, la seule personne qui valait vraiment la peine dans son entourage, c’était bel et bien elle. Lilith était tout ce qu’il lui restait. Elle l’avait même suivie jusqu’ici, quoiqu’il arrive, jamais elle ne la lâcherait.
Mais dans ses souvenirs, l’enfance revenait toujours plus forte qu’avant. Maintenant qu’elle était… « enfermée », et qu’elle n’avait plus de quoi s’envoler, plus de quoi brouiller ses pensées, elle revoyait clairement chaque instant de bonheur. Elle voyait ce qu’elle avait été, ce qu’elle aurait pu être si tout n’avait pas si mal tourné. Pauvre petite fille… On ne joue pas à de vilain jeux quand on est si jeune et insouciante…
Parce que l’on finit piégée.
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Et c’était ainsi jusqu’à aujourd’hui. Lou avait l’air morose ces derniers jours et c’est sans doute ça qui se reflète sur son visage fatigué, pâle. Pourtant, aujourd’hui, plus rien. Les cauchemars l’ont purifiée, elle est lisse comme du papier vierge, prête à revivre de nouvelles choses qui l’indifféreront peut-être mais ce n’est pas si grave. Elle est là et la faible bise matinale frôle ses joues froides. Elle est là, elle oublie et ça non plus, ce n’est pas grave. On ne peut pas dire qu’elle se sente bien. Mais les sentiments désagréables d’il y a quelques minutes à peine s’effacent et elle respire mieux, elle reprend son souffle, elle revit un peu. Elle se remet en marche et pour finir, ce n’est pas forcément une mauvaise journée qui s’annonce. Lunatique, elle ignore si la morosité ne reviendra pas la hanter dans une demi-heure. Mais ce n’est pas grave. Elle profite de cet instant de répit qui lui est offert.
Et cet instant est partagé. Elle parle, elle demande, elle regarde, elle observe. Ses yeux retracent rapidement chaque trait du visage qui lui est donné à voir. Effectivement, elle lit en ceux-ci un certain mystère accentué par les larmes qu’elle regarde presque plus que ses yeux. Sans doute est-ce habituel, pour lui. Ce genre de petit détail frappe facilement, trouble. Lou apprécie cela. Elle aime la différence. Son regard se plante finalement dans celui de son interlocuteur. Elle n’est pas troublée par ces yeux qui ne manquent aucun détail de son propre visage. Elle ne rougit pas comme les filles habituelles. Les hommes ne l’impressionnent pas, elle sait se tenir droite face à eux. Du courage ? Non. Neutre, simplement. Elle n’est cependant pas insensible au charme de son vis à vis. La jeune fille reste humaine et ne doute pas une seconde que ce garçon ait un bagage de conquêtes diverses assez conséquent derrière lui.
Il sourit mais ne parle pas. Il monte dans son estime. Il n’est pas de ceux qui cherchent à tout prix le contact oral, elle se passera bien de conversation. Une discussion peut parfaitement se faire dans le calme le plus complet. Une conversation gestuelle, la conversation du regard, la conversation plus profonde que de simples mots plats, bafouillés, mal choisis. Lou a le joint dans la main, son odeur l’achève, elle ne lutte plus et le glisse entre ses lèvres fines après un faible geste de tête en guise de remerciement. Ses yeux se plissent et elle profite de la douce sensation qui se découle de l’instant. Bien entendu, ce bien-être soudain est bel et bien psychologique, mais peu lui importe, du moment qu’elle est détendue.
Le jeune homme se détourne finalement alors qu’elle rouvre les paupières pour fixer la mince partie de son visage qui lui est encore visible, ainsi que sa nuque et son dos. Elle baisse les yeux et remarque avec surprise qu’il ne porte rien aux pieds. S’en suit un long frisson qui lui parcoure l’échine. Elle ressent comme le froid pour lui. A peine a-t-elle le temps de relever la tête en soufflant la fumée avec lenteur qu’Aidan la regarde à nouveau. Elle replace d’un geste machinal le cône entre ses lèvres et se demande ce qu’il lui veut à avancer ainsi vers elle. Finalement, elle comprend à l’instant même où l’extrémité incandescente du joint rencontre celle de sa cigarette. Son regard se plante dans celui d’Aidan et son souffle se coupe pendant quelques secondes. Quelques longues secondes. Trop longues peut-être. Elle ne sait pas. Mais le temps reprend ses droits, et le garçon sa place, appuyé contre la balustrade. La jeune femme retire à nouveau le joint d’entre ses lèvres et glisse sa main dans ses cheveux pour les ramener en arrière. Elle est intriguée, et ça fait longtemps que ce n’est plus arrivé. Elle devrait pourtant froncer les sourcils, se dire des choses du style « c’est quoi ces manières ? T’es qui, toi ? Qu’est-ce que tu me fous ? ». Ce n’est pas le cas. Elle ignore si c’est un procédé pour attirer les femelles dans ses filets, ou alors si c’est sa simple façon d’être. Elle ignore aussi si elle doit le trouver formidable ou antipathique. Elle se demande aussi si c’est ce genre de sentiment qu’elle fait naître chez les gens en leur parlant à peine, et les regardant dans les yeux pour regarder totalement ailleurs la seconde d’après. Lou a la sensation de découvrir une personne… Comme elle et elle ignore aussi si elle doit le craindre ou se laisser aller à cette douce sensation d’apaisement … Tss, ce n’est que le joint.
Lou ramène ses manches sur ses mains, ne laissant que le bout de ses doigts glacés dépasser, juste de quoi balader le cône entre ceux-ci et ses lèvres. Elle s’appuie sur la rambarde et tente de cacher ses faibles frissons. Bizarrement, elle n’a pas envie de rentrer, même si elle a froid, même si la bruine apparaît. Elle prend délicatement la cigarette des mains du garçon, pour y reglisser son joint, elle ponctue ses gestes d’un léger regard joueur. Sans doute va-t-elle l’agacer de le taxer ainsi deux fois de suite. Peut-être que oui, peut-être que non. Elle se met dos à la balustrade et lève les yeux pour observer les hauteurs du bâtiment alors qu’elle tire faiblement sur la clope. Elle s’accroupit finalement et tourne la tête… Un chat errant se ballade, elle tend la main et l’appelle faiblement, si bien que ce faible bruit se meurt bien vite dans celui que produit le vent. Le félin approche, méfiant mais intrigué, vient sentir le bout de ses doigts. Lou tente un léger geste vers lui pour le caresser mais il s’écarte comme craintif avant de se laisser faire peu à peu. Un très faible sourire naît au coin des lèvres de la jeune fille alors qu’elle observe l’animal. Elle se demande si Aidan éprouve le désir de parler, et craint soudainement qu’il finisse pas rentrer. Après tout, malgré toutes les hypothèses qu’elle peut faire, elle ignore tout de lui et de ses réactions. Peut-être qu’il attend qu’elle engage la conversation, peut-être qu’elle le saoule, peut-être qu’il s’en fout. Elle tente de ne pas accorder d’importance à cela, comme à son habitude, mais éprouve un étrange besoin de compagnie que même le félin ne pourrait lui apporter. Elle se redresse alors que ce dernier vient se frotter à sa jambe et tend la cigarette loin d’être terminée vers l’inconnu. Elle le sonde du regard, ignorant elle même la signification de son geste…
Désolée, m’en veux pas, je te taxerai plus… Alors reste encore un peu avec moi. … Peut-être ?
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