Vitany > Merci de l'accueil !
J'ai un peu galérer à trouver ce mot de passe, malgré plusieurs relectures... Mais c'est peut être du à mon écran qui est un peu petit =/
Quant à mon style d'écriture, c'est aussi un peu pour l'améliorer que j'ai eu envie de m'inscrire sur ce forum. En espérant que ça marche !

Lou & Keira > Merci pour vos conseil, je crois que maintenant ça marche !

Bienvenue Mam'zelle ^v^ (oooh un avatar de Nana...)

Bon je ne trouve rien à redire, j'ai plus qu'à te souhaiter un bon jeu parmi nous. Si tu as des question n'hésite pas

Introduction : Je ne change pas grand chose, à part la forme de mon récit qui était pas terrible, en tout cas à mon goût. J'ai essayé autre chose en espérant que ça ne va rien changé !
Bon, c'est une interview/discussion de moi-même avec mon personnage. En Comic Sans MS c'est elle et le reste c'est moi. Bonne lecture ! =)

PHYSIQUE

Fin août, Californie.
Malgré la chaleur, la plage était pratiquement vide à l'exception de quelques silhouettes qui s'égaraient sous le gris du ciel. On sentait que l'été se terminait et que les gens retournaient vers d'autres occupations. Adossée à ma chaise, je regardais la jeune femme assise en face de moi. Âgée d'une vingtaine d'années, elle avait la peau pâle d'une étrangère, et des cheveux... Au début, en arrivant, j'ai cru qu'ils étaient simplement blond, mais ils sont en fait parsemés de mèches blanches. Ils encadrent son visage légèrement ovale qui possède les traits typiques d'une asiatique. Cependant, ses yeux ne sont pas noirs mais d'un bleu très sombre, comme s'ils étaient gorgés de l'eau de l'océan. La jeune femme ne semblait pas bien grande, pas plus d'1m65, et ces légères rondeurs au niveau des hanches et des cuisses la faisait paraître encore plus petite. J'appris plus tard qu'elle ne pesait pourtant que quelques 60kg. Elle portait un simple tee-shirt, légèrement moulant, sur lequel était dessiné le visage d'une petite fille, sans lèvres ni nez, ainsi qu'un sarouel noir qui lui arrivait aux genoux et une paire de tongs. Sentant le poids de mon regard, elle détourna son attention de la mer et me rendit mon regard tout en glissant d'une main légère une mèche de cheveux derrière son oreille droite, me permettant d'apercevoir un petit soleil noir tatouer derrière son oreille.


ETAT CIVIL + CURRICULUM VITAE

Ce fût elle qui prit la parole en premier, d'une voix basse mais parfaitement audible.

« -Bonjour, je m'appelle Azel.

- Enchantée, Lucie »

Nous échangeâmes une poignée de main, sa peau était douce mais sèche, comme si la chaleur ne l'atteignait pas. Nous laissâmes passer un ange, puis je repris la parole.

«- Vous savez sans doute pourquoi je suis venue vous voir, mais je préfère le rappeler. Par cette petite interview, j'aimerai vous faire connaître auprès de la population de Teenagers Institute afin de vous aider à vous intégrer.

-Merci, mais avant de commencer, j'aimerai que l'on se tutoie, si ça ne te gène pas évidemment.

-Pas le moins du monde !»

C'est à cet instant que le serveur vint prendre nos commandes, et nous n'ajoutâmes pas un mots avant qu'il ne se soit éloigné. Je sentis qu'elle m'observait du coin de l'œil, peut-être un peu curieuse que ce soit une jeunette comme moi qui soit venue l'interroger. Cependant, elle n'en parla pas une seule fois durant tout le temps que dura notre conversation.

«-Alors pour commencer, j'aimerai que tu me, je devrais peut être plutôt dire nous, parle un peu de tes caractéristiques premières, des bases de ta personne en quelque sorte. Pour faire plus simple, j'aimerai que tu me donnes ton âge, ton lieu de naissance et pourquoi pas ton surnom.

-Si ça ne t'embêtes pas, j'aimerai que tu continues cet interview en faisant comme si tu allais garder ça pour toi, je vais finir par me sentir mal à l'aise sinon ! Eh bien... Pour commencer, comme tu dis, je suis née le premier janvier 1986 à Exeter, une ville du fin fond du Devon en Angleterre. Une très belle ville, si tu as l'occasion d'aller faire un petit tour en Europe. Je pourrais d'ailleurs te faire visiter toute la région car c'est là-bas que j'ai grandi alors je connais le coin comme ma poche ! Mes amis, depuis que je suis toute petite, et même mes parents, ne m'appellent jamais par mon prénom. Ils m'appellent tout simplement Az' ou bien Azel. Mais mon nom complet est Azazel Té. Mes parents n'étant pas mariés, j'ai pris le nom de ma maman, Myriam Té qui est originaire du sud d'Hiroshima (Japon). Mon père, lui, est un anglais pur souche pourrait-on dire, il s'appelle William Parkinson. Rien à voir avec la maladie bien sur !

-Hiroshima, Exeter, et maintenant la Californie ! Comment as-tu trouvé cette institut ?

-Absolument pas par hasard ! Mon père a longtemps travaillé dans le milieu social lui aussi, et avec l'un des instituts dans lesquels il a travaillé, il a organisé une correspondance avec Teenagers Institute. Et quand je suis partie de l'ITEP (Institut Thérapeutique, Éducatif et Pédagogique) dans lequel je travaillais, il m'a donné l'adresse et le numéro de Teenagers, et me voilà ![/font]

-Donc comme ton père, tu es éducatrice spécialisé, comment en es-tu arrivé là ? Par quelles études et motivations je veux dire.

-Pour tout te dire, ce n'est pas un projet très vieux. J'ai passé les 16 premières années de ma vie à vouloir travailler dans le domaine scientifique. Cependant, mes études terminales m'ont vite fait changer d'avis et il a fallut que je me réoriente. C'est à ce moment là que le travail de mon père a eu une forte influence sur moi. J'ai commencé à discuter d'avantage avec lui, à m'intéresser, à suivre ses activités. Cependant, j'ai tout de monde commencé des études à la faculté, en psychologie. Mais ce n'était vraiment pas mon truc. Je suis alors rentrée dans une école pour préparer le diplôme d'éducateur spécialisé. Et trois ans après je l'avais ! J'ai signé mon premier contrat dans un ITEP où j'avais déjà travaillé en tant que stagiaire. Cependant, l'établissement avait changé de main et l'homme qui en avait la charge ne l'entretenait pas avec autant d'humanité que le précédent directeur. Je me suis vite fâchée avec lui et je suis partie. J'étais sacrément désespérée par ce premier job. Mais mon père m'a redonné courage et l'adresse de Teenagers. J'espère avoir plus de chance ici !

- Tu n'as donc pas encore commencé à travailler ?

- Eh non ! Je venais à peine de poser mes valises quand j'ai reçu un coup de fil de la direction me proposant ce rendez-vous avec toi. Enfin, j'ai quand même eu le temps de ranger mes Cds et mes livres !»


CARACTERE

Le silence s'installa tandis que j'enregistrai lentement ce qu'elle venait de m'apprendre sur elle, sur sa famille, sa passion. Car à travers ces mots, j'avais pu comprendre à quel point ce travail était important à ses yeux. Mais je n'en avais pas encore fini avec elle.

«- D'après ce que j'ai compris, ce métier est un peu une passion soudaine pour toi. J'aimerai savoir en quoi tu es faites pour ce boulot qui te plaît tant. Je veux dire par là que tu aimes ce que tu fais, mais est-ce que tu penses que tu as vraiment ton utilité ?

- Je t'avoue que je me suis moi-même poser la question, mais je ne serais pas là si je n'avais pas de réponse correcte à cette question ! Je pense que ma qualité principale pour ce job est mon aptitude naturelle -ça ne sert à rien de regarder sous la table pour voir si j'ai les chevilles qui gonflent, je ne fait qu'émettre une vérité- à mettre les gens à l'aise. Ce n'est évidemment pas quelque chose que je contrôle mais j'ai remarqué cela au cours de différents travaux de groupe, de rencontres, etc. Pour moi-même ça n'apporte pas grand chose mais ça permet au groupe de trouver une cohésion plus rapidement. Mais évidemment ce n'est pas tout, je déborde de qualités ! Sans rire, je suis quelqu'un de très optimiste, j'ai même tendance à ne pas voir les côtés sombres de certaines situations. C'est assez pratique pour donner un jour nouveau à une situation, un autre regard, et ça permet souvent d'avancer dans une autre direction. Autre chose, aussi surprenant que cela peut être d'affirmer une chose pareille. Je n'ai peur de rien. Surprenant, peut être inutile apparemment. Mais quand un résident pique une crise, qu'il se met à tout casser et à se taper la tête contre les murs -c'est une image, je grossis les choses évidemment- eh bien il faut avoir un minimum de cran pour réagir et ne pas hésiter à lui rentrer dedans. Et pour ça il faut des c******s, pardon pour le vocabulaire. Enfin, je suis assez ouverte, je n'hésite pas à tester des choses que je ne connais pas, que ce soit musical, cinématographique, géographique, etc. J'imagine que pour les qualités je pourrais arrêter, mais mes chevilles ont assez gonfler pour ça aujourd'hui.

- Tant mieux ! Je vais maintenant te donner l'occasion de les faire dégonfler. Peux-tu m'expliquer maintenant en quoi ce boulot n'est pas pour toi ? C'est une question peut être un peu plus difficile, mais elle me paraît importante dans le sens où elle te donne quelques limites...

- Je me doutais un peu que tu allais me poser une question de ce type, mais je n'avais pas encore vraiment réfléchis à la question. Hummm... Je pense que ma plus grande difficulté dans ce travail est mon absence de confiance en moi. J'ai beau connaître et reconnaître mes qualités, je n'arrive pas à me sortir de la tête que je ne suis bonne à rien. C'est comme ça, et je vis avec ! Mais du coup ça me fait douter de tout, et surtout de moi, évidemment. Mais le pire, c'est que ça ne concerne pas que mon travail, c'est comme ça pour tout ! Et le top du top, c'est que j'ai du mal à accepter les critiques, même quand elles sont constructives et tout. Ça me met extrêmement mal à l'aise et du coup je me remet complètement en question. Et pour finir, je suis d'une maladresse incroyable, un éléphant dans un magasin de porcelaine ! Il suffit qu'il y ait un bout du tapis qui dépasse pour que je me prenne les pieds dedans, tu vois le tableau.»

Le silence s'installa à nouveau tandis que le vent montait doucement, nous rafraichissant bien mieux que nos boissons fraiches. Maintenant que je commençais à la cerner un peu mieux, je commençais à me demander comment un petit bout de femme pareil pouvait faire face aux jeunes de Teenagers. Mais après tout les apparences sont souvent trompeuses, et il me semblait bien que malgré ses hanches rondes et ses manières de petite fille, Azel était loin d'être faible.

«- Dis moi, tu n'as pas passé toute ta vie à étudier où éduquer... Qu'est-ce que tu fais, ou qu'est-ce que tu as fait d'autre ?

- Oulah... Bien des choses crois moi ! Petite, je ne tenais pas en place et mes parents m'ont donc inscrite dans différentes écoles. Des écoles de danse, de musique -je jouais de la trompette-, j'ai aussi fait de l'équitation, de l'athlétisme, du judo et de la gymnastique. Mais je n'ai jamais tenu plus d'une année ou deux, sauf pour la musique. Je tiens à préciser que mes parents ne m'ont jamais poussé à pratiquer telle ou telle activité, c'était toujours un choix de ma part. En tout cas, j'ai fait pas mal de choses jusqu'à mes 15 ans, âge auquel je me suis passionnée pour la boxe et le théâtre. Pour la boxe ça a été assez long, car je n'étais franchement pas douée. Mais je me suis investit un maximum et je dois dire qu'aujourd'hui je ne m'en sors pas trop mal. J'espère d'ailleurs trouver un club dans le coin pour ne pas perdre la main. Le théâtre en revanche, ça m'a plus tout de suite, dès le premier cours. C'est peut être le fait d'être tombée dans une super troupe, mais en tout cas, c'était super dur de devoir les quitter. Ce qui me plait dans le théâtre, c'est l'importance du contrôle de soi, de l'expression du visage. Ces cours m'ont permis de prendre un peu d'assurance et de me sentir un peu mieux avec moi-même. Évidemment, je ne fais pas que de la boxe et du théâtre, dès que j'ai un peu de temps libre, je vais au cinéma où à des concerts.»
Elle se tut, et pendant que je cherchais quoi ajouter, je remarquais une certaine rougeur apparaître sur ses joues. Azel évitait clairement mon regard pour une raison évidemment inconnue. Sans hésiter d'avantage je lui demandais :

«- J'ai comme l'impression que tu ne m'as pas tout dit... Il y a autre chose n'est-ce pas ?

- Hummm oui. Comme toutes les jeunes filles à partir d'un certain âge, j'ai commencé à m'intéresser à la gente masculine. Au début c'était tout à fait fleur bleue, tu imagines bien. Les premiers amours pour la vie, etc. Mais en grandissant, j'ai découvert que les garçons pouvaient m'apporter autre chose de plus intéressant. Dés lors, je ne contrôlais pratiquement plus rien, d'autant plus que c'était ma grande période de découvertes extrêmes -alcool et drogues, entre autre-. Évidemment, je n'assumais absolument pas mes pulsions, et je m'échappais discrètement une fois l'acte fini. Heureusement cette époque est belle et bien révolue ! Il n'en reste pas moins que j'en garde un assez mauvais souvenir et que j'évite, encore aujourd'hui, d'y penser.»


AFFINITES PARTICULIERES

J'étais gênée, au moins autant qu'Azel. Nous n'osions plus nous regarder malgré la complicité qui s'installait doucement entre nous. Ces révélations étaient assez personnelles, et je ne pense pas qu'elle m'aurait confié cela si j'avais continué d'inclure toute la famille de Teenagers dans mes questions et remarques. Cependant que le silence s'éternisait, je me demandais comment relancer une nouvelle fois la conversation. Heureusement, c'est Azel qui reprit la parole.

«- Enfin, le passé c'est du passé n'est-ce pas ?! Passons à la suite.

- Je crois de toute façon que le plus dur est passé, je te demanderai ton histoire un peu plus en détail toute à l'heure. Pour l'instant, j'aimerai en connaître un peu plus sur tes goûts, ce que tu aimes et ce que tu ne supportes pas.

- Il y a tellement de choses que j'aime... Mais je pense qu'une des choses que j'aime le plus c'est lire. Je crois que je pourrais passer, d'ailleurs j'ai passé, des nuits entières à lire, à dévorer des romans de science fiction, d'amour ou d'enquête. Je crois que je n'ai pas de limite dans le choix de mes livres, à part peut être les œuvres un peu trop spécialisées. Je crois que c'est les seuls moments ou je supporte d'être seule. Parce que sinon, je ne tiens pas en place, et se doit être une des seules choses que j'ai gardé de mon enfance, et dès que je peux, je sors retrouver des amis, ou dans des bars, j'aime faire de nouvelles rencontres et je n'ai pas peur de sortir seule. Mais quand je n'ai rien de prévu le weekend, ou le soir, j'aime bien rentrer voir mes parents. N'ayant pas d'autre famille qu'eux, nous sommes très proches, et je les vois au moins une fois par mois. Je sens d'ailleurs que la séparation va être dure vu la distance qui nous sépare actuellement. Mais bon, faut bien couper le cordon comme on dit ! J'aime aussi, mais ça je crois que je l'ai déjà dit, la boxe et le théâtre. Enfin, il y a une chose à laquelle on ne pense pas forcément, mais qui pour moi est la plus importante, c'est la vie. Aussi bateau que cela paraisse, je pense que ceux qui en profite le plus sont ceux qui ont le plus conscience de la chance qu'ils ont. Bon évidemment, il y a des choses que je n'aime pas, comme l'indifférence par exemple. Vous savez, ces gens qui ne font pas attention aux autres, surtout lorsque ces autres en question ont des problèmes, mais qui se plaignent que personne ne les aide lorsqu'ils ont un problème. Bon, tous les gens indifférents ne sont pas comme ça, mais tu vois ce que je veux dire non ?! Autre chose, je ne supporte pas lorsque je n'ai rien à faire. Quand je me lève le matin et que je n'ai rien de prévu, je sens tout de suite que ça va être une mauvaise journée. C'est comme ça je n'y peux rien. Cela ne m'arrive d'ailleurs pas souvent vu que je m'efforce de toujours remplir mon emploi du temps. Ça me fait penser à ces gens qui ne sont jamais responsable de rien qui vont dire que ce n'est pas de leur faute s'ils n'ont rien de prévu. Je déteste ça, qu'on n'assume pas ce que l'on fait. Et encore, dans l'exemple que je donne tu peux te dire que ce n'est pas grave, mais ces personnes n'assument jamais rien, et ça peut devenir très grave ! Je pense par exemple aux multiples conflits qu'on voit éclater partout et où tout le monde dit «Ce n'est pas ma faute, c'est lui qui a commencé». Grrrrr. C'est d'ailleurs encore un truc que je n'aime pas ça, les bagarres, les insultes, la violence, sous toutes ses formes. C'est quelque chose que je n'arrive pas à comprendre et qui m'exaspère. Tu vas me dire, c'est bizarre de la part d'une éducatrice, bah oui, mais c'est comme ça.

-J'ai l'impression que tu t'emportes un peu là Az'...

-Oui désolée, mais autant j'aime pratiquement tout, autant ce que je n'aime pas... Eh bah je ne l'aime vraiment pas !

- Eh bien autant reparler de trucs que tu aimes ! Tu ne m'as pas parlé de musique, de fringues ou de nourritures...

-Ah la musique... Comme tu le sais je viens d'Angleterre, la terre du Rock'n'Roll ! J'ai été bercée depuis que je suis toute petite aux Beatles, Led Zeppelin, et autres Rolling Stones. Même si c'est des vieux groupes j'adore, et je ne m'en lasse pas ! Mais j'écoute aussi de la musique électronique et du reggae, et j'adore certaines BO de films comme celles de Q. TARANTINO (Pulp Fiction, The Death Proof...), d'E. VEDDER (Into The Wild) ou de D. ELFMAN (films de T. BURTON) et bien d'autres... Évidemment, les anglais sont aussi bien connus pour leur goût culinaire assez particulier et j'avoue que je n'y échappe pas, même si je ne raffole pas des petits pois à la menthe j'adore la gelée ! Sinon, je mange à peu près de tout, à part peut être les cuisses de grenouilles, les pommes et les oranges.

-Les pommes et les oranges ?!

- Ça surprend souvent. J'ai essayé plusieurs fois pourtant, mais je n'arrive pas à m'y faire !

HISTOIRE

Le malaise qui nous avait gênée toute à l'heure avait maintenant complètement disparu. J'attrapais l'addition et me dirigeais vers le bars. Quand je revins, Azel était déjà levée et elle m'attendait un peu plus loin, les yeux toujours en direction de la mer. Sans un mot, nous commençâmes à marcher, sans but précis. C'est le long de cette digue qu'elle m'a raconté son histoire, en quelques anecdotes car, hélas, je n'avais plus autant de temps à lui accorder. Je ne vais pas la retranscrire mot pour mot, mais plutôt telle que je m'en souviens.

C'était une journée grise, agrémentée de quelques averses qui transformaient le bord des routes en champ de boue, une journée typique de l'Angleterre. Cela aurait pu être une journée calme pour William et Myriam mais, enfin, Myriam ressentait les premières contractions. Ça avait commencé en fin de matinée, alors qu'elle sortait dans le jardin pour profiter d'une accalmie, elle s'était soudain pliée en deux et William, qui n'était jamais loin depuis quelques temps, avait tout de suite accouru pour l'aider à s'assoir, le temps d'aller chercher les valises. Ils roulaient maintenant vers l'hôpital, stressés mais heureux. En arrivant à l'accueil, Myriam fût tout de suite prise en charge, sans qu'un seul mot ne soit prononcé. Sa main ne quittait pas celle de William, la serrant de toute ses forces. Quelques heures plus tard, le premier cri d'Azazel retentit dans la salle d'accouchement, tandis que William pleurait silencieusement et que Myriam reprenait son souffle. Le personnel soignant quitta discrètement la salle une fois les derniers soins apportés, afin de permettre aux jeunes parents de profiter de ce moment tout particulier.

Ce matin, c'est l'effervescence dans la maison des Té, Myriam s'affaire autour d'Azazel, la recoiffant 10 fois, vérifiant que sa chemise est bien mise ou que sa jupe est bien repassée, pendant que William court dans tous les sens en marmonnant dans sa barbe pour on ne sait quelle raison. Entre les mains de sa maman, Azazel les regarde s'activer, patiente. Ses petites mains tiennent le beau cartable que son papa lui a offert la veille et un léger sourire flotte sur ses lèvres. Elle a maintenant 6 ans et elle rentre enfin à l'école. Pendant les deux derniers mois, ces parents n'ont parlé que de ça, lui racontant plein d'histoires sur leurs propres années scolaire. Enfin, Myriam et Azazel montent dans la voiture tandis que William les suit du regard. La petite fille sent combien son papa a envie de monter avec eux, mais elle sait bien que son travail l'en empêche. Alors, pour le faire sourire, elle lui fait des grimaces à travers la vitre tandis que la voiture s'éloigne.

Plusieurs années se sont écoulées depuis ce matin là, et Azazel prépare maintenant ses affaires toute seule pour se rendre au collège. Face au miroir, elle peigne ses cheveux qui lui arrivent jusqu'au milieu du dos tout en comptant les coups de brosse. 58... 59... 60... Pendant ce temps, elle entend sa mère chantonner dans la cuisine en rangeant la vaisselle. Évidemment, William est déjà parti travailler et elle ne le verra que quelques minutes le soir. 98... 99... 100. Elle soupire doucement, attrape son sac et rejoint Myriam dans la cuisine. Celle-ci l'attend déjà avec un petit sourire triste. La plus si jeune maman repense à cette première rentrée, à sa petite fille qui était si innocente à ce moment là. Les années passants, Myriam avait du répondre avec d'avantage de précision aux questions de sa fille sur la violence, la haine ou tout simplement le mal-être de ces camarades. Myriam a déjà compris que la fille allait suivre les traces de son père dans le milieu social.

Depuis ses 15 ans, Azazel se fait appelé seulement Azel ou Az'. C'est aussi à cet âge là qu'elle s'est mis au théâtre et à la boxe, en même temps. Elle a rencontré dans ses clubs dans gens venant de milieux complètement différent, avec chacun un passé plus ou moins difficile, mais surtout avec un avenir incertain. Elle-même, a 18 ans, ne sait pas ce qu'elle veut faire. Elle a seulement une envie, celle d'aimer et de travailler pour les autres. Un soir, alors qu'elle se rendait à son cours de boxe, elle rencontra Jin dans des circonstances un peu particulière. A quelques centaines de mètres de la salle, Azel entendit des cris de colère dans une ruelle sur sa droite. Pas craintive pour un sou, mais un peu trop curieuse, Azel s'avança. Elle vit alors 3-4 gugus en train de se défouler sur un cinquième, se l'envoyant pour le boxer à tour de rôle. Sans réfléchir, ni même entendre la voix derrière elle, elle fonça dans le tas. Tant pis si elle faisait une tête de moins qu'eux, si elle était plus frêle et surtout toute seule, elle n'hésita pas une seconde. Son intervention les prit au dépourvu, et elle pu en profiter pour se jeter sur l'un d'entre eux et lui mettre quelques pins, mais ils se reprirent vite, et sans l'arrivée de Jin, elle aurait été mal. C'était lui qui avait crié pour lui dire de ne pas y aller, il s'interposa calmement, sans un mot. Quelque chose dans son attitude poussait les autres (qui le connaissait bien, mais ça Azel ne l'apprit que plus tard) à se retirer. Il aida Azel à se relever, et tous les deux ils allèrent chercher le pauvre garçon qui était roulé en boule au milieu de la rue.

Il y a quelques jours, alors qu'Azel vient d'apprendre qu'elle est prise à Teenagers Institute, c'est Jin qu'elle est allée voir. Jin, éducateur de rue, a été son modèle, son mentor, et surtout son meilleur ami depuis cette première rencontre. Avec lui, elle a appris le pouvoir de la générosité, de l'abnégation, de l'entêtement, de la discrétion. Mais elle a aussi compris que même si elle ne peut pas être présente pour aider tout le monde, elle peut permettre à des gens de vivre heureux. C'est avec cette idée, qu'elle a commencé son apprentissage, et c'est toujours avec cette idée qu'elle en est sortie. Teenagers Institute correspondant parfaitement avec ses motivations, c'est avec un grand plaisir qu'elle fit ses valises.

Hum un avatar qui démontre un physique dès plus plaisant ~
#Commentçajedraguetoutlemondeèé#

Amuse toi bien parmi nous ♪
(Tout ceci dit avec du retard ><)

*idem que isaac*

(and I'm late)

Hihi n_n

*Retardataire x')*

WELCOME ♥