Besoin de solitude [PV Kyllian]

Des gens. Des gens partout. Pourquoi, pourquoi ne le laissaient-ils pas tranquille ? Il ne voulait rien savoir d'eux, il ne voulait même pas leur adresser la parole. Trop, c'était trop ! Mais que lui avaient fait ces personnes au juste ? Rien, justement. Absolument rien. Et pourtant, elles arrivaient à l'agacer au plus haut point. Il avait tout simplement l'impression qu'on l'observait en permanence, qu'on l'épiait même et qu'on faisait des messes basses dans son dos pour ensuite mieux pouvoir le détruire. Alex était asocial. Asocial et totalement paranoïaque, et si on poussait un peu, on aurait presque pu le qualifier d'agoraphobe. Se retrouver parmi tous ces gens le mettait mal à l'aise, il ne supportait pas ça. Voilà pourquoi il n'était pas rare de le voir disparaître dans un coin isolé pour avoir la paix.

En même temps, c'était très paradoxal car quand il était seul, ses pensées ne le laissaient pas tranquille et il se mettait alors à broyer du noir, à repenser à toutes ces années d'enfer qu'il avait vécues. Il aurait dû les tuer, tous les tuer quand il en avait eu l'occasion. Il se serait tué ensuite et les choses auraient été beaucoup plus faciles, autant pour lui que pour son entourage. Cependant, même s'il y avait pensé à plusieurs reprises, il n'avait jamais osé passer à l'acte, en finir. Peut-être restait-il un semblant de compassion en lui qui lui interdisait de le faire, pour ses parents. Et pourtant, Dieu savait qu'il leur en voulait terriblement. Ils étaient en grande partie responsables de ces malheurs, de ce cauchemar qu'il avait dû endurer dès l'école primaire. Un frisson le parcourut rien qu'en y repensant et il crispa automatiquement ses bras autour de sa taille, tirant sur sa peau qu'il s'imaginait toujours être de la graisse. Trop de graisse. Trop gros. Gros.

Alex secoua la tête et donna un coup de poing dans le mur le plus proche. Pauvre mur qui n'avait rien demandé à personne. Ça faisait mal, mais tant pis. Dans son état, il risquait même de se casser un os plus facilement, mais là encore, tant pis. Il n'en avait franchement rien à faire, absolument rien.
Il avait l'impression d'étouffer, il devait vraiment se retrouver seul, sinon il allait péter un câble et ce ne serait bon pour personne et surtout pas pour ceux qui croiseraient son chemin. Il prit donc la direction du grenier, marchant d'un pas rapide, les yeux rivés au sol. Il ne voulait voir personne ! Enfin, au bout de quelques minutes, il arriva à destination. Il savait que le grenier était en général totalement désert et qu'il y serait donc tranquille. Ironie de la chose: cet endroit n'était pas très propre et par conséquent, il n'était pas rare d'y voir des araignées. Or, Alex détestait les araignées. Il devait être masochiste quelque part...Mais au moins, les araignées, on pouvait les tuer sans craindre de représailles.

Lorsqu'il arriva en haut, il était à bout de souffle, totalement épuisé. De toute façon, ça n'avait jamais changé. Le moindre effort le fatiguait et ce depuis toujours. Sauf qu'à présent, ce n'était plus vraiment pour les mêmes raisons. Avant, chaque geste, chaque mouvement était un vrai calvaire à cause de son surpoids. A présent, il se fatiguait toujours aussi vite, mais parce qu'il était cruellement en manque d'énergie, de vitamines, bref, il subissait les conséquences de sa maladie. Car oui, il était malade, même s'il ne voulait pas se l'admettre et qu'il refusait d'écouter les autres et les conseils qu'ils pouvaient lui prodiguer.

La nuit allait bientôt tomber, le soleil était déjà en train de se coucher, et bientôt, cette pièce serait plongée dans le noir. Pourtant, Alex n'alluma pas la lumière. Il aimait l'obscurité, elle allait de pair avec son humeur et son état d'esprit. Il se dirigea vers un coin sans se soucier de la poussière qu'il pouvait y avoir, et s'assit à même le sol, ramenant ses jambes vers lui pour poser sa tête dessus. Quelle vie pourrie...
Et soudain, ce qui devait arriver, arriva. Ce fut même le drame ! Une araignée avait atterri sur son avant-bras droit et se promenait à présent tranquillement dessus. Immédiatement, Alex ressentit des frissons de partout et se redressa d'un bond pour chasser la bête. Une bête énorme. Car il l'avait aperçue à la lueur du soleil couchant. Une grosse bête noire, répugnante. Alors qu'elle cherchait à s'enfuir, Alex l'écrasa sans pitié, ou plutôt, il essaya.

"Fous-moi la paix ! Crève !"

Et la deuxième fois fut la bonne. Splat ! Adieu la bête ! Alex fut pris de nouveaux frissons, quelle idée d'être venu ici...Il soupira, puis se rassit en espérant qu'il ne se ferait pas encore attaquer et surtout, qu'on le laisserait tranquille.

Le regard fixe.
L'enfant aux allures fantomatiques était délicatement posé face à son reflet. Contemplation étrange. Respiration lente et basse. L'enfant perturbé observait cette surface brillante. Ayant l'étrange impression qu'il ne voyait qu'un extérieur inintéressant. Une chose qui était dénuée d'intérieur, d'âme et d'émotions.
Le brun détourna le regard, avant de s'arracher de sa contemplation. Doucereuse réalité. Dans la tenue d'Adam, le bout de ses doigts effleurèrent sa cicatrice sur son bas-ventre. Caresse éphémère. Contact narquois et douloureux. Un souvenir réveillé par un simple frôlement.
Un soupire pris son envol des lèvres du jeune homme perturbé, alors qu'il rejeta ses cheveux humides par la pluie de diamant, et enfile ses vêtements. Boxer noir. Un baggy taille basse en jean. Qui lui tenait divinement bien la taille, un peu les cuisses avant de relâcher leur emprise amoureuse. Des simples baskets. Et un haut blanc. Simple et banal. Avec un haut, noir, déchiré de partout par dessus.

Seul dans le dortoir, il sentait encore les odeurs qu'il aimait tant des sucreries de l'un. De la beuh de l'autre. Des feutres, des pinceaux d'une. Bref. Des odeurs qu'il côtoyait depuis un an déjà. Et sur lesquelles il ne cracherait pas.

Le grand enfant tripota son Reflex, tapotant ses doigts sur un côté noir, avant de le reposer. Ses lubies de photographes n'étaient pas au beau fixe. Ni celle pour la couture.... Il avait envie de combler ce vide. Ce désert brûlant qui ne dévorait un peu plus chaque jour.... Broyant sa conscience.
Lorsqu'il fermait les yeux... C'était le néant. Ce n'était pas plus mal, s'était-il dit au début. Loin de ces démons chimériques, loin de ces monstrueuses douleurs qui pouvaient le faire hurler la nuit... Loin de son passé, de son présent et de son futur. Johnattan avait l'air d'avoir abandonné l'affaire... Cela avait été au pris d'un pensionnaire auquel il avait voué des sentiments.... Beaucoup trop éphémères.

Il était loin de ces choses, et pourtant, ce vide lui faisait peur. Lui, qui jusqu'à présent se trouvait trop humain, et trop monstrueux, avait l'impression d'avoir tout oublié soudainement. Trop de déception, trop de réalité. Il fallait qu'il trouve un moyen.... Pour se changer les idées. Pour changer d'état d'esprit.

Peindre. Dessiner.
Laisser des courbes sombres sur des feuilles vierges. Salir leur pureté. Donner des couleurs à cette surface incolore. Créer un monde, créer une scène. Donner vie à son imagination. Donner un sens à sa vie, peut-être ?

Encore et toujours.

Il traînait avec lui son sac. Rempli d'une trousse d'une boite de crayon, et ses trois carnets de dessins.... Il avait eût le bâtiment central sous plusieurs angles. Tout comme ses colocataires. Il avait eût le Parc. Des paysages féériques, venus tout droit d'une réalité sous cartons. Que pouvait-il alors faire ? Quelque chose qu'il n'avait.... Jamais dessiner jusqu'alors ?

Plusieurs endroits lui vint. Des endroits qu'il avait évité. Soit parce qu'il avait cruellement peur d'y finir enfermer, ou parce que c'était sombre.

Et le Grenier était parfait dans ces lieux là. Il y grimpa donc, dans la nette idée de dessiner. Dans le noir ? Il trouverait bien une fenêtre à ouvrir, une lampe. Histoire de laisser quelques faisceaux lumineux caresser le sol de poussière et les murs de toiles d'araignée.

Il dessinerait alors le vide et l'abandon.

Lorsqu'il apparut dans le grenier, il avait l'une des bretelles de son sac sur son épaule gauche. Ses longs cheveux encore un peu humide étaient attaché dans un chignon rapide et quelque peu sauvage. D'autres mèches, comme celles qui encadraient son visage, parfaitement lisses, étaient totalement en liberté.

Il n'avait pas entendu le juron, la menace et le massacre. Tout simplement parce qu'il venait d'apparaître comme Mickaël, juste quatre minute après ces horreurs.

Ses yeux verts se posèrent sur les alentours. Kyllian eût un frémissement de dégoût. Alors qu'il eût un léger mouvement de peur et de recul, en sentant son coeur se mettre à palpiter plus fort, lorsque ses pupilles glissèrent sur une silhouette....

Hallucination ou réalité ?
Là était bien la question.

Alex avait vaincu le monstre au bout d'un certain effort et le voilà donc à nouveau tranquille - du moins, il l'espérait vraiment. Il était venu dans cet endroit assez répugnant, il fallait l'avouer, afin d'être au calme et de ne pas devoir supporter la présence des autres et surtout celle de ses colocataires. Il n'arrivait toujours pas à croire qu'on avait osé lui faire ça ! Il se retrouvait avec deux filles qu'il n'appréciait pas du tout et qui l'avaient énervé dès qu'elles avaient fait leur apparition dans la chambre. Certes, il ne les connaissait pas et il les avait peut-être jugé trop vite, mais de toute façon, tout le monde l'agaçait. Si seulement ils pouvaient tous disparaître ! Fut un temps où il avait tant souhaité disparaître lui-même, mais pourquoi ferait-il ce plaisir aux autres ? S'ils n'étaient pas là, tout irait mieux. Si certains n'avaient pas été là dès le début, il serait peut-être heureux à l'heure actuelle.

Les humains étaient détestables. Il préférait de loin la compagnie des animaux ou de ses chères peluches - peluches qui, bien évidemment, étaient restées chez ses parents. Il n'avait pas honte de cette étrange passion, mais il savait que les autres ne comprendraient pas et se moqueraient de lui, comme toujours. On s'était toujours moqué de lui, aussi loin qu'il s'en souvienne, il était donc normal qu'il soit devenu comme ça. Asocial, froid, agressif, bref, tout sauf un gentil garçon qui aimait tout le monde. Bah, on ne vivait pas dans le pays des bisounours non plus !
Il laissa échapper un profond soupir, n'ayant pas encore remarqué qu'il n'était plus seul depuis quelques instants déjà. Il ferma les yeux et tenta de penser à autre chose qu'à son estomac qui faisait encore des siennes. Qu'il lui foute la paix !

Puis, un bruit le tira de ses pensées et lui fit relever la tête. Il avait cru entendre des pas. Ou était-ce encore son imagination ? Peut-être qu'une araignée géante allait s'approcher et le dévorer ? Il soupira à nouveau et finit par tourner la tête en direction de la porte. Là, il aperçut une silhouette, debout, en train de le fixer, ou du moins, c'était l'impression qu'avait le jeune homme. Bon sang ! Même dans un endroit pareil, on ne le laissait pas tranquille ! Et comme d'habitude, ce serait lui qui prendrait la fuite, qui s'en irait alors qu'il avait été le premier sur les lieux. La fuite, toujours la fuite...
Enfin, peut-être arriverait-il à dissuader cette personne de s'en aller. Il n'arrivait d'ailleurs pas à distinguer s'il s'agissait d'une fille ou d'un garçon d'ici. Il faisait très sombre et le visage de la personne en question était cachée derrière une ombre. De toute façon, peu importe de qui il s'agissait, Alex n'avait aucune intention d'engager la conversation.

"Qu'est-ce que tu me veux ? Fiche-moi la paix ! Casse-toi !"

Il avait failli ajouter "j'étais là en premier", mais ça aurait vraiment fait trop gamin. Et au fond, c'était ce qu'il était. Un vrai gamin capricieux. Il finit par se redresser, en prenant même pas la peine d'ôter la poussière qui s'était logée sur ses vêtements trop grands. A présent, il se rendait compte que la personne encore inconnue était plus grande que lui. Dans ce cas, ce devait être un garçon. Bah, aucune importance.
Il finit par s'approcher pour s'arrêter à quelques pas de lui, le toisant du regard. L'autre ne lui avait rien fait, absolument rien, et pourtant Alex ressentait la nécessité de l'agresser, quitte à chercher lui-même des problèmes.

"T'es sourd ? Je t'ai dit de te casser !"

Au fond, il savait qu'il avait un sérieux problème et qu'il ferait mieux d'apprendre à se canaliser, à maîtriser tout ça, mais pourquoi, au juste ? Pour qu'on se moque à nouveau de lui ? Pour qu'on le frappe à nouveau à tout va ? Il n'en était pas question.

Le carillon de la chance sonnait encore.
Il croisait encore le chemin d'un adolescent agressif, désireux de marquer son territoire. Soit par plus plaisir d'écraser les plus faible, ou pour cacher sa propre faiblesse... En entendant ces mots, Kyllian ne fit qu'hausser un sourcil. Plutôt surpris. Et choqué. De toute manière il ne ressentait presque plus que cela avec les autres résidents complètements toqués de cet institut.... Comme si lui, il était mieux !

Si cette masse noire était une hallucination, son inconscient avait peut-être des envies de se défouler. Ou de fortes tendances masochistes. Kyllian s'humecta les lèvres doucement alors qu'il observa le jeune homme se relever. Et avoir la bonne surprise qu'il était plus grand que lui. Certes. Mais la taille ne faisait pas tout.

Lorsqu'il haussa le ton de nouveau, il plissa légèrement les yeux, ayant un léger rictus de dégoût. Alors qu'il répondit, d'une voix enrobé d'une délicieuse froideur sèche :

« Je ne veux rien de toi. »

Délicat anglais, avec un arrière goût amer et d'accent qui s'efface depuis quelques années. Son regard se glissa sur le jeune homme, dont il ne distinguait que quelques traits. Le prostituée finit par passer à côté de lui, pour passer derrière, s'enfoncer un peu dans la noirceur et les profondeurs terrifiantes des greniers. Alors qu'il rajouta, l'air détaché, la voix pleine d'un provocant amusement :

« Sauf peut-être que tu fermes ta gueule, et que tu passes tes ardeurs sur quelqu'un d'autre ? »

Il n'avait pas voulu engager la discussion, pourtant c'était lui qui avait jeté un sceau d'eau froide le premier sur Kyllian. Il n'était pas méchant, et ne lui rendait pas encore la pareille. Il le contrait juste. Simplement. Calmement, en lui faisant sentir par son amusement qu'il n'aurait pas peur de passer aux stades supérieurs.

Il poussa une grosse table pour dégager une source de lumière, et passa son doigt sur la vitre poussiéreuse et horrible .... Il avait presque envie d'illuminer toute cette immense pièce et se lancer dans du rangement, du nettoyage... Il était presque sur qu'alors cette pièce serait beaucoup plus agréable, et qu'il pourrait y venir souvent. Fumer, dessiner, lire, de la musique. Se noyer dans le temps.

Il passa son doigt sur la vitre, récupérant une grosse épaisseur de poisseur sur son ongle.... Il grimaca :

« Haan beurk ! »

Il en eût un frisson de dégoût. Sachez que Monsieur est très maniaque. Beurk beurk beurk. Et sa petite exclamation était adorable à souhait. Brissant peut-être quelques courtes secondes son image d'ung rand froid ténébreux.

Oubliant presque la présence de l'agressif excité de service.

Sans doute que l'autre se demandait qui était ce fou furieux qui l'agressait sans raison apparente. Et puis, il n'avait pas vraiment eu l'air de vouloir l'embêter, voire même lui adresser la parole. Non, c'était Alex le seul responsable, c'était lui qui s'était senti offensé par la simple présence de cet inconnu sur son territoire. Son territoire ? A croire qu'il était comme un chien enragé qui tentait désespérément de conserver son territoire durement gagné. Quelle idiotie. Au fond de lui, l'adolescent savait qu'il devait apprendre à canaliser toute cette agressivité, il devait aussi apprendre à se montrer moins méfiant envers les autres et cesser de croire que quiconque s'approchait un peu trop près de lui, lui voulait du mal. Ce temps était révolu et pourtant, il avait toujours du mal à le voir.

Il vivait encore dans le passé et revoyait tous ces petits crétins qui s'étaient moqués de lui durant toute sa scolarité, ceux qui étaient responsables de son état actuel, aussi bien physique que psychologique. Ses parents l'avaient envoyé ici dans l'espoir qu'il s'en sorte, qu'il change, mais pour l'heure, ce n'était pas gagné du tout. Et puis, comment pouvait-il s'en sortir sans aide ? Ses parents avaient choisi la facilité. Ils l'avaient envoyé loin d'eux pour être tranquilles, pour se débarrasser de lui. Oh oui, il leur en voulait beaucoup. Ils avaient pourtant été les seuls à le soutenir, en quelque sorte. Car pouvait-on vraiment parler de soutien ? Pas vraiment. Sa mère avait toujours tout accepté, ne l'avait jamais privé de rien, résultat il était presque devenu accro à la nourriture et évidemment cela se voyait. La nourriture...il ne pouvait plus la voir à présent, ça le dégoûtait. Rien que l'odeur lui répugnait.

Quoiqu'il en soit, le voilà donc en face de cet inconnu, lui criant presque dessus, lui demandant de lui foutre la paix et de s'en aller. Il ne pouvait vraiment pas être plus aimable ! L'autre répondit en affirmant ne rien vouloir de lui avant de s'éloigner vers la fenêtre. Alex n'aimait pas du tout le ton qu'il venait de prendre. Il se prenait pour qui ? Ce n'était certainement pas quelqu'un comme lui qui allait lui donner des ordres ! Mais lui ? N'avait-il pas fait pareil à l'instant, en lui demandant de s'en aller ? Bah, ce n'était pas pareil ! Du moins, ça ne l'était pas aux yeux du jeune homme.
Il serra les poings, surtout ne pas s'énerver, surtout ne pas se jeter sur ce crétin pour le frapper. Surtout pas. Il était venu ici pour changer et même s'il essayait sans cesse de se convaincre qu'il n'en avait pas besoin, tout au fond de lui, il en avait envie. Il voulait se sortir de cet enfer, avoir une vie normale, être...heureux. La bonne blague. Comment pourrait-il être heureux un jour alors que le sort semblait s'être acharné contre lui ? Et le voilà qui recommençait à s'apitoyer sur son sort...

Il poussa un soupir, ce crétin ! Il n'allait quand même pas céder et s'en aller ? Il avait été là en premier ! Cependant, devoir supporter la présence de quelqu'un d'autre était presque trop lui demander. Alors qu'il réfléchissait toujours à ce qu'il devait faire, la voix de l'autre se fit entendre. Beurk ? Qu'est-ce qu'il avait encore, lui ? Il n'avait quand même pas...Un frisson parcourut le corps d'Alex. Et s'il venait de tomber sur une araignée ? Non, non, non ! Pas encore un monstre ! Mais s'il se mettait à paniquer là, tout de suite, il se ridiculiserait en beauté. Il n'avait qu'à partir, voilà, c'était la meilleure chose à faire. Sauf que, finalement, la curiosité fut plus forte et il se tourna vers l'autre. Il plissa les yeux pour tenter d'y voir plus clair, mais ce n'était pas gagné dans cette pénombre.

Hum...Il n'y avait pas l'air d'y avoir une araignée...En même temps, il devait y en avoir des dizaines, voire des centaines planquées dans les moindres coins et recoins de cette pièce. Brrr...Nouveau frisson. Quelle idée d'être venu ici... Il était quand même intrigué par ce "beurk" et voulait en connaître l'origine, tant pis pour sa fierté. Et puis, depuis quand poser une simple question à quelqu'un était une question de fierté ? Mieux valait ne pas chercher à comprendre.

"Qu'est-ce que t'as ? On aurait dit une fillette."

Typique. Il n'avait pu s'empêcher de rajouter un commentaire inutile et désobligeant. Parfois, on pouvait vraiment croire qu'il cherchait lui-même les problèmes. Bah, de toute façon, il était trop tard pour revenir en arrière maintenant. De plus, il le pensait vraiment, alors pourquoi se taire ? On avait fait assez de messes basses dans son dos par le passé, donc, pour contrer ces crétins, il avait décidé d'être franc envers tout le monde, même si ce n'était pas toujours agréable à entendre. Et puis..."fillette..", il y avait pire, non ?

Sujet: Re: Besoin de solitude [PV Kyllian] Mer 29 Sep 2010 - 17:25

[ Désolé du graaaand.... Immeeeeense retard x_x" J'essayerais d'être un peu plus rapide dorénavant, maintenant que j'ai réussis à choper un rythme de cette nouvelle année ^^' ]

C'était bien plus qu'un entassement d'atomes, de molécules et tout ce qui s'en suivait. Ce n'était pas la fission nucléaire, mais l'explosion de la connerie humaine qu'on étalait ici. On entassait les déchets et les ordures. Anagrammes de Dorures. Avant d'être venu des ordures, nous avons été dorures. La source des sourires et des rires de personnes qui nous étaient chères. Et même la satisfaction et la fierté. Créateur de sourire enchanteresse, et d'un monde... Que nous n'avons pas su jugé à sa juste valeur sur l'instant. Mais qui maintenant, nous pouvions regretter.

Du moins. C'était le cas de Kyllian.
Aurait-il fuit sa vie et sa famille si il avait su toutes les horreurs qui lui attendaient après avoir posé pied à cet aéroport ? Non ... Sûrement pas. La drogue. Le froid. La faim. Les viols. Les coups. La moquerie. La trahison, et la déception. Qui avaient su métamorphosé cet enfant qui avaient des rêves et des satisfactions. Ce monde réel, que d'autres ne peuvent concevoir, ou qu'ils ne voyaient que dans les thrillers les plus sombres, avait été sa réalité. Et ce depuis quelques belles années, qui étaient gravés dans son corps et son esprit. Sa sensibilité, sa lucidité, et son réalisme n'en étaient que plus grand. Il voyait le monde sans artifices, sans les caches misères qu'on lui avait fait croire si longtemps. Toutes les conneries qu'il avait pu apprendre en cours, ne lui avait été d'aucun aide... Leurs avaient-on appris à se défendre réellement ? A savoir subsister ? Ou même battre la neige ? Ou les conséquences de malnutrition ? De sous-nutrition ? Non, jamais ! On restait cantonné sur des choses qui ne servait que le temps que quelques heures de cours.

La connerie et l'inconscience étaient devenues sa prison.
C'était si bon de souffrir, non ? Après tout ... Cela lui rappelait qu'il était vivant. Et ce n'était que par le supplice que l'on pouvait savourer sa victoire. Il cracherait à la gueule de cette jeunesse doré et à ces diplomates qui parlent de monde meilleure, d'une politique meilleure dans leur campagne,s et qui finalement... Les déchets de la sociétés, restaient cantonné à leur caniveau.

Là. Une fillette. Okay. Kyllian était une fillette. Il tourna doucement la tête vers, lui, avec un sourire amusé. Délibérément moqueur et provocateur dans son attitude.

« Mon Dieu ! Comme c'est atroooce ! Et tu m'dis ce que t'en as à foutre au juste ? Que j'passe pour une fillette, ou même pour la pire des salopes... Franchement... J'en ai complètement... Rien à cirer ... De ce qu'tu peux penser. »

Et après tout, il n'était pas forcément loin. A part savoir dire Amen et écartés les cuisses, que faisait-il d'autre, ce grand brun ? ... Ah oui. Redonné goût à la vie à une jeune fille de 14ans, dessiner comme Dieu lui même, et passer le temps.

Kyllian. Andrews. 19 ans. Un an ici. Et je suis un connard de première, bonjour. Bonsoir.

Je ne crois plus en l'amour. Ou du moins, des promesses que peuvent me faire les gens. Il n'y a pas mieux pour me faire perdre mon sourire. je m'accroche au fantôme de l'amitié que j'ai pu tisser ici. Et comme la croissance économique, même si je remonte la pente, j'alterne entre crise et reprise, dépression et croissance.

Aujourd'hui, je suis calme. A l'humeur un peu trop mélancolique. Je rêve de liberté, et de vent qui puisse caresser mon visage, et libérer ma crinière aux flots des zéphyrs. Pourtant je viens m'enfermer dans un sombre trou noir poussiéreux. Comme pour éloigner mes limites un peu plus, de toutes ces peurs qui entravent que trop bien la route de ma liberté.

Je t'en prie jeune inconnu. Frappe-moi, et rapelles-moi que je suis vivant.
Embrasses-moi, et rapelle-moi de ne jamais te croire.
Tues-moi, et promets moi de venir cracher sur ma tombe.

Sujet: Re: Besoin de solitude [PV Kyllian] Mer 17 Nov 2010 - 0:49

"J't'ai pas demandé ton avis, connard ! Maintenant, dégage de là !"

"Fait chier..."

Connard.
Ce mot avait été comme la goutte d’eau qui faisait débordé le vase. Ce mot avait été le mot de trop qui aurait pu l’énervé. Il y a quelques minuscules années, il se serait énervé, il aurait montré ses délicieux crocs, il lui aurait fait goûté la froideur de son ode, et frappé. Déposé des empreintes de douleur sur son corps et son visage, histoire qui ne l’oublie pas si vite…
Aujourd’hui, il eût une réaction tout autre : il avalait sa salive, et se renfermait.
Kyllian avait dépassé ce stade, il avait apprit à mûrir. Au fond, ce n’était pas bien grave. Si ce petit c** ne comprenait rien, il n’ajouterait rien, et obéirait sagement, comme il l’avait si souvent bien fait pour quelques billets. Il était intelligent, et cèderait le premier : il n’était guère d’humeur a s’attirer des ennuies pour si peu, pour les ardeurs d’un type qu’il ne connaissait pas.

Même si à l’intérieur il avait presque pitié de cet anonyme. S’énerver pour si peu. Et lorsqu’il le vit s’approcher de lui, avec, apparemment, la nette envie de lui encastrer son poing dans son faciès de rêve il recula légèrement, étonné, surpris.
Hey ho ?! Ca va pas !!? Si il ouvrait cela, Kyllian riposterait, il le savait. C’était dans sa nature. Il avait beau être devenu calme et conciliant, généreux et presque souriant, il ne fallait pas trop lui en demander. Résidait en lui tout son passé, et ses instincts primaires. Il pouvait être tout aussi doux que violent, tout aussi franc qu’hypocrite et manipulateur. Sa personnalité était déstructurée, et divisée. Monsieur cohabitait dans sa tête avec des personnalités des plus agitées.

Être calme c’était les endormir.
Être seul c’était les rendre muettes.
Se frotter à lui c’était les éveiller.
Le heurter c’était les faire parler.

Sa mâchoire se crispa, et l’instant d’après il vit son corps se relâcher, et tomber vers l’avant. Réflexe des plus naturel, et s’avança un peu pour le rattraper, pour qu’il ne s’éclate pas la figure sur le sol poussiéreux. Surpris qu’il ne réagisse pas, il s’accroupis, le poussant un peu pour qu’il soit allongé sur le dos.

Leur mouvement avait soulevé un nuage de poussière. Il cligna des yeux, ces derniers irrités. Il retint une toux …

Ayant lui-même traversé sa longue, très longue période anorexique – physique et pas mentale pour le coup … - il savait plus ou moins s’y prendre. Ayant lui-même vécu dans la misère, la faim avait été souvent sa meilleure amie, et l’inconscience son amante les plus collantes.
Il fallait d’abord l’arracher des griffes de l’inconscience. Quitte à lui faire pression violement sur ses joues pâles, pour lui remettre ses connexions nerveuses en place. Quitte à lui renverser sa bouteille d’eau minérale dessus, pour l’éveiller.

Il fallait l’éveiller. Et il y réussis. Bah oui. Sinon, que était l’intérêt de poursuivre ce sujet ? Qu’il traîne son corps jusqu’à l’infirmerie ? Faut pas trop rêver non plus~ …

Lorsqu’il s’extirpa des griffes de Dame Insconcience, il sourit faiblement, vaguement rassuré, alors que sa main était posée sur l’une des épaules.

« Tu as mangé ce matin … ? »

Lui, il ne mangeait pas le matin. Ni même le midi … Généralement. Ce n’était pas parce qu’il pouvait se le permettre à présent qu’il le faisait. Ce n’était pas parce qu’il avait quasiment repris un poids normal, que c’était parce qu’il avait repris l’appétit. Après avoir été habitué de ne pas avoir les moyens de se nourrir, après avoir été habitué à cette diète blanche … Son organisme y était habitué. Lui aussi était inconscient, même si il savait que c’était mal pour lui … mais chaque chose en son temps, voulez-vous ?
Il se pencha un peu sur le côté, pour fouiller dans son propre sac, et une léger « crac » se fait entendre. Puis il lui tendit une barre de chocolaaat ♥ au lait Milkaaa ♥ ( Non, non j’fais pas d’la pub, mais c’est MON chocolat préféré, et donc naturellement celui de Kyllian, même si je n’ai pas la moindre idée si Milka vend aussi en Californie. Mais osef. )

« Tiens, manges… Sa te ferra du bien ^^’ …. »

"J'en veux pas, de ta m*rde ! Tain, j'vais être malade..."

"Hum...merci quand même...de m'avoir évité de me casser le nez..."

"Tu peux...m'aider à retourner à ma chambre...? Une bonne sieste et ça ira mieux."

Sa réaction première lui fait hausser un sourcil. Eh bah quoi ? C'était quoi son problème à celui-ci ? Tout le monde savait qu'après un malaise il fallait du sucre, au cas où que ce soit de l'hypoglycémie. Soit ... Il faisait ce qu'il voulait, ce n'était pas sa santé qu'il foutait en l'air. Il l'avait déjà fait il y a bien longtemps. Il savait que cette réaction il l'avait eût souvent. Il se rendait compte aujourd'hui combien elle pouvait être... Stupide.
Peut-être que cet agressif avait donc des problèmes avec la nourriture ... Il n'en savait trop rien. peut-être. Vu la minceur de son corps, de ce malaise, de sa réaction face à la nourriture. Ou bien, il pouvait avoir une maladie autre, qui était à l'origine de son malaise... Pourquoi pas, après tout.

Il rangea le morceau de chocolat, ainsi que la tablette dans son sac. Il s'apprêtait à se redresser, tout en prenant son sac, pour l'abandonner dans ce grenier si plein de poussière. Se prendre la tête... Pour si peu .. Au bout d'un moment, il préférait dire stop. Mais en entendant le jeune délinquant reprendre la parole, il fut assez surpris par ce qu'il entendit.

Oui, surpris. Presque une illusion que d'entendre de tel mot de cette bouche si vulgaire il y a si peu. C'était cette première impression qui était mauvaise. Et il faut dire qu'à Teenagers on partait souvent sur de mauvaises impressions... Il avait pu le voir avec Lucy par exemple.
Ce petit morceau de violence et de vulgarité qui l'avait tant détesté, et qui maintenant était une des personnes avec qui Kyllian passait le plus de temps. Lucy était devenu un petit rayon de soleil dans sa vie qu'il jugeait bien trop morne et ennuyeuse dans cet établissement. Cela ne servait à rien ... Même les éducateurs étaient dépravées... Kally. John. Mon Dieu John.... Vivement qu'il se barre celui-là ...

Merci quand même. Je suis désolé, mais moi, je n'oublie pas. Et ne crois pas que je deviendrais coopératif à 100 %, là, tout de suite, pour de simple excuse qui n'était même pas tourné vers ton langage de bon à rien.

Kyllian répondit simplement, un brin froid :

« C'était pas voulu. »

Alors garde tes excuses, mon mignon.

Le prostitué se releva doucement, en glissant son sac sur son épaule. Son regard posé sur lui, il laissa un petit silence s'installer, après cette question. Cette demande d'aide. Il avait cet air neutre, puis répondit calmement :

« Je ne sais pas si tu parles comme ça à tout le monde. Mais si c'est le cas.... Si tu parlais mieux, je t'assure que je serais plus disposé à t'aider. Mais on va dire que t'as d'la chance d'être tombé sur moi. Trop bon, trop c**, comme on dit. »

Il était presque irrité. Mais Alex n'y était pas forcément pour quelqu'un. Il y participait juste un peu. Il en avait marre de voir ces êtres arrogants, qui se pensait tellement supérieur ... A cracher sur les autres, à les traiter comme des sous-merdes. Et puis finalement changer de chemise, et réclamer de l'aide parmi ces dernières.
Il en avait marre aussi de voir ce irrespect continuel. Il avait marre qu'on lui parle si mal, alors qu'il n'avait pas cherché...

Oui. Kyllian était un idéaliste, et rêvait d'un monde meilleur. Mais il rêvait trop. Beaucoup trop.
Sa gentillesse naturelle, sa générosité lui avait tellement apporté de problème .... Mais se créer une carapace, jouer au c**, et faire le chien lui en avait apporté tellement ... Tellement plus.
Et puis, il en avait eût marre de se donner une image, de sourire alors que tout allait mal, de ne pas être bien dans sa peau, de se faire vomir, de toute cette vie ...

Quelques secondes il s'était dit qu'il fallait qu'il y croie. Il y croyait toujours. Mais plus les jours filaient, plus ce but, cet objectif, ce défi lui semblait plus dur encore que la veille !

C'était affreux.

Kyllian se dirigea néanmoins vers lui, et s'accroupis, pour l'aider à se relever, prenant l'une de ses bras sur ses épaules. Et posa une de ses mains sur sa taille pour l'aider à rester debout. Il l'aurait bien porter, mais dans les escaliers.... Fallait pas tenter le diable.

Lorsqu'ils furent arrivés en bas, il lui demanda gentiment :

« C'est quoi le numéro de ta chambre ? »

Sujet: Re: Besoin de solitude [PV Kyllian] Jeu 20 Jan 2011 - 23:34

Au fond de lui, Alex était bien conscient d'être exécrable envers les autres la plupart du temps et qu'il ne pouvait pas continuer indéfiniment de cette façon. Toutefois, c'était sa façon à lui de se protéger vis-à-vis des autres. Les blessures du passé étaient trop douloureuses et malgré ses efforts, il ne parvenait pas à oublier tout ce qu'il avait enduré. Et c'était probablement ça son plus gros problème. Il n'arrivait pas à tourner la page et il n'avait pas trouvé mieux que de se détruire à petit feu, sous le regard impuissant de ses proches. D'ailleurs, ses proches ne semblaient pas vraiment conscients du réel danger que courait Alex, même pas ses parents. Sinon, nul doute qu'ils l'auraient envoyé dans un hôpital spécialisé et non dans une telle institution.

Mais peu importe. Tout ça n'avait pas d'importance à cet instant puisqu'il avait fait un nouveau malaise et devant quelqu'un d'autre de surcroît. Maintenant, l'autre allait pouvoir se foutre de sa gueule et de sa faiblesse. Mais contre toute attente, son camarade se montra plutôt gentil et prévenant envers lui, même si Alex avait une drôle de façon de l'exprimer en l'agressant davantage encore. Il devait vraiment apprendre à calmer ses ardeurs et à ne pas vivre la moindre parole ou le moindre geste venant de quelqu'un d'autre comme une agression ou une provocation.

Il avait néanmoins eu la présence d'esprit de remercier l'autre pour son aide. Et il ne pouvait pas lui en vouloir de se montrer désagréable envers lui à son tour. Après tout, il l'avait bien cherché.
D'habitude trop fier pour admettre qu'il avait besoin d'aide, cette fois, l'adolescent mit de côté ce principe à deux balles et demanda donc à son camarade de l'aider à rejoindre sa chambre. Il détestait vraiment ce maudit corps ! Voilà pourquoi il faisait tout - même inconsciemment - pour le détruire. Au début, il crut bien que l'autre refuserait, mais finalement, il obtempéra et l'aida à se relever avant de le soutenir tandis qu'ils quittaient ce grenier poussiéreux.

"Chambre 4."

Il espérait que sa colocataire n'était pas là, elle lui tapait sur le système, celle-là. Mais c'était le cadet de ses soucis à cet instant. Il s'efforça donc de mettre un pied devant l'autre, mais la tâche s'avérait plus difficile que prévue. Il était vraiment très faible et le moindre pas lui faisait tourner la tête. D'ailleurs, son teint était encore plus blafard que d'habitude. Inutile de dire qu'il avait vraiment l'air malade.

"Je...Je suis désolé de t'avoir agressé."

Tiens ? Des excuses ? C'était une première ! Du moins depuis longtemps, très longtemps même. Mais il avait réalisé qu'il avait dépassé les bornes et qu'il risquait de s'en mordre les doigts s'il continuait. Surtout que son camarade l'aidait malgré tout.

"Au fait...moi, c'est Alex."

Bah oui, ils n'avaient pas vraiment eu l'occasion de faire les présentations jusqu'à présent et il devait l'avouer, il était quand même un peu curieux à l'égard de ce jeune homme assez singulier. Même s'il ne l'avait pas encore bien vu dans la pénombre. Ce qui était sûr, c'était qu'il était plus épais que lui. En même temps, il n'était pas bien difficile de trouver quelqu'un de plus "gros" que lui, lui qui n'avait presque plus que la peau sur les os.
Il fut soudain pris d'un nouveau vertige et s'accrocha un peu plus à son camarade pour éviter de tomber. Et m*rde ! Il devait vraiment avoir l'air pathétique...

Sujet: Re: Besoin de solitude [PV Kyllian]

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Besoin de solitude [PV Kyllian]

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