► État Civil

• Nom & Prénom : Sthers Lou.
• Surnom : Son prénom est trop court que pour chercher à le réduire davantage. De plus, elle ne répond pas aux surnoms la plupart du temps. Non pas qu’elle ne supporte pas ça, mais parce qu’elle ne se rend pas compte qu’ils lui sont adressés.

• Age : 18 ans.
• Date de Naissance : 21 février 1992.
• Lieu de Naissance : Canada .
• Nationalité : Canadienne. Elle est venue vivre aux USA lorsque sa mère se maria avec son beau père.

• Sexe : Féminin .
• Orientation Sexuelle : - Ca dépend qui veut de moi… – Bisexuelle donc.

► Casier Judiciaire

• Nombre d'arrestations : 1 seule.
• Délits commis : Prostitution. Détention et consommation de produits illicites. Vol.

► L'institut Teenagers

• Présente depuis : 3 mois.

• Chambre ou Dortoir : Dortoir.

• Intégré à cause : Choix des parents. Sa mère ne sachant plus contrôler les faits et gestes de ses filles ne trouva que cette solution pour se débarrasser de ces « plaies » devenues invivables.


► Physique

• Taille :
« La taille je m’en fous un peu, du moment que je dépasse pas les mecs que je côtoie, vis à vis des filles ça m’est égal. C’est quoi cette question, et à quoi ça sert au juste ? »
Ni très grande, ni très petite. Sa taille n’a jamais posé de problème à Lou. Son corps est parfaitement proportionné pour son mètre 66, donc personne ne lui a jamais fait de remarque sur celui-ci. Ce n’est pas un sujet de complexe ou d’une quelconque vantardise, pour elle la taille ne veut absolument rien dire, elle ne comprend pas en quoi ça peut être un élément important. Et je suis bien d’accord avec elle…
• Poids :
« Pfff, mais qu’est-ce que ça peut faire ? … »
Pour elle, le poids n’a pas vraiment d’importance tout comme la taille. Elle est trop fine, limite maigre. Beaucoup l’ont déjà soupçonnée d’être anorexique, mais ce n’est pas le cas. Elle mange juste peu, bien qu’elle ait récemment repris un peu de poids grâce à ses trois mois passés à Teenagers où elle est obligée de manger à heures fixe. Elle ne révèle jamais son poids à personne. Peut-être pour éviter l’affolement dans le regard des gens ? Non… Plutôt parce qu’elle ne le connaît même pas elle même.
• Ses cheveux : Lou les porte plus ou moins long – jusqu’un peu plus bas que les épaules - . Elle varie souvent ses couleurs passant du rouge au blond sans omettre toutes les teintes de bruns/châtains. Ils sont très fins et se mouillent de ce fait assez vite – tout comme ils se sèchent aussi rapidement. Elle ne passe jamais son temps à se coiffer, et les laisse pendre la plupart du temps ou y fait de simples queues.
• Ses yeux : On les qualifiait souvent de magnifiques. Bleus-gris, on pourrait aisément s’y noyer si son regard ne s’était pas éteint le jour de la mort de son père. En fait, Lou était jusque là très expressive et son regard pétillait. Maintenant, elle qu’elle ressemble davantage à un automate, ses yeux se sont ternis et les personnes vantant ceux-ci se sont raréfiés.
• Autres : Tatouages, elle n’en a pas encore mais comptait en faire un bientôt. Niveau piercings :
Oreille droite : Deux au « lobe », plus un industriel.
Oreille gauche : Un tragus, trois au « lobe », et un tout simple dans le cartilage.
Elle en porte aussi un à la langue mais garde son visage vierge de toute marque.
Elle a une cicatrice au genoux gauche due à une mauvaise chute lorsqu’elle était petite, et une au bas du ventre à droite du à l’opération pour lui enlever l’appendice, quand elle était enfant aussi. Elle a aussi la même tâche de naissance que sa sœur mais du côté droit de son nombril, mais cela ne donne pas « moche », la peau paraît juste un peu plus foncée sur une petite surface de sa peau.

► Caractère

« Et si je devais résumer mon monde je le caractériserais par le vide et ce serait suffisant. »

Je n’ai jamais détesté vivre, je n’ai jamais adoré ça non plus. Peut-être que la normalité de la vie m’atteignait juste ainsi. Une normalité de plus, comme le fait qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il y ait du soleil. C’était juste une vérité parmi tant d’autre qui caractérisait mon existence : j’étais vivante, point, et je n’avais rien de plus à ajouter. Je ne crois pas avoir jamais rencontré un de ces poètes dont on peut parfois parler qui s’extasient sur la beauté de la vie et sa valeur. Tout le monde cherchait juste un but à leur existence plate, morne, triste. C’était ma vision du monde, quand je n’étais qu’une petite fille déjà. Et ça n’a pas changé. Pour moi la vie ne compte pas, c’est l’existence qui fait bouger les gens. Et il y en a certains pour qui elle n’importe plus… Ceux-là restent enfermés chez eux parce que c’est tout ce qu’ils veulent faire. Je suis pas vraiment de ces personne qui cherchent toujours à exister, moi. Parfois peut-être… Mais rarement je pense, j’essaye de trouver quelque chose qui me fera déborder d’un nouveau sentiment. Aussi éphémère soit-il.

Je ne suis pas quelqu’un de gentil. Ni de méchant, par ailleurs. J’évite autant que je peux de blesser les gens parce que je n’aimerais pas qu’on me blesse, et tout simplement parce que je n’aime pas m’attarder sur ceux qui m’apparaissent inutiles. Donc même les personnes que je peux réussir à détester – ce qui est très rare – je ne parviendrai jamais à les insulter par exemple, ou en tout cas, pas sans être en surdose de colère. Ce qui n’arrive… Mmh… Jamais. Les gens ne m’aiment pas pour ça. Il pense que je suis insensible. Peut-être n’ont-ils pas entièrement tord.

Depuis toute petite, j’ai souvent été rabaissée. Je ne citerai pas de coupable parce que je déteste ça. J’arrive toujours à reporter la cause sur moi-même, que je n’étais pas assez ci, un peu trop ça, sans doute. Bref, j’ai souvent été méprisée, hormis quand mon père était là, mon père si doux, mon père qui me disait que je devais être moi-même et qu’à partir de là, tout irait bien, que j’arriverai à me relever sans peine des échecs que j’aurais pu rencontrer. Je n’ai jamais suivi son conseil, et voilà ce que je deviens. Je m’en veux parfois d’avoir plus écouté les blâmes des autres que ses encouragements à lui. A cause de cela, je suis aussi convaincue que de l’inutilité de mon être. Le pire c’est que je m’en rends compte et que c’est plus fort que moi, que c’est ma nature, et qu’une nature ainsi ne se change pas facilement, peu importe ce que l’on puisse me dire.

Ma vision du monde affecte beaucoup ma façon de vivre, ma façon d’être. Je me demande ce que je devrais faire pour être moi, pour cesser de me préoccuper du monde, pour vivre comme je voudrai. Mais j’ignore même comment je voudrais vivre. Quand on n’a aucun rêve à poursuivre à part celui-là « être soi », peut-on vivre avec joie, peut-on se battre à en perdre la tête ? J’ai toujours rêvé de la personne idéale en sachant qu’elle n’existait pas . Quelqu’un qui me parlerait, qui me surprendrait, qui serait différent de tous les autres. Pas différent comme ceux que l’on croit hors du commun et qui se révèlent aussi humain que nous, mais quelqu’un de vraiment sortant de l’ordinaire, quitte à ce qu’il soit traité de fou. J’ai toujours tellement voulu un semblable sans tous mes défauts qui m’insupportent et gâche ma vie de plus en plus. Je me surprends parfois à rêver de cette personne fictive tout en sachant qu’elle n’arrivera jamais. Je m’accroche trop à ce rêve ridicule. S’en est parfois tellement « intense » que je perds la tête, que j’en deviens froide et invivable. Je ne pourrai pas vivre avec quelqu’un comme moi. Donc peut-être que cet être semblable devrait être aussi assez différent pour que je le supporte et réciproquement.

La personne parfaite n’existe pas.

C’est à cause de cette pensée que je ne m’attache pas facilement aux gens, même trop peu facilement. Mais dés lors que je m’attache à quelqu’un, j’éprouve une profonde jalousie envers lui, ou surtout les personnes à qui il/elle semble attaché. Je voudrai parfois être unique, être le centre du monde pour tout le monde. Je suis égoïste et égocentrique, très certainement. Ou peut-être que j’ai juste extrêmement peur d’être un jour délaissée, seule, sans savoir à qui me raccrocher. En tout cas, je ne montre pas vraiment cet aspect de ma personnalité, gardant tout pour moi, restant la fille froide que tout le monde connaît. Si bien que si ces personnes sont attachées à moi comme je le suis à eux, ils ne le ressentent pas et en souffrent même parfois…

Je ne suis pas quelqu’un qui se confie facilement. Je n’aime pas beaucoup les gens se plaignant à longueur de temps et donc ne veux pas le devenir non plus. C’est pour ça que je ne parles pas excessivement. Je ne sais pas parler de toute manière. Parler de quoi ? De ces sujets dont me rabâchent les autres et qui me semblent d’un ennui navrant ? Alors je me tais, je ne parle qu’avec ma sœur, parce qu’elle sait tout, parce qu’elle est un peu mon centre de gravité. Je n’arriverai pas à vivre sans elle, alors je communique par elle. Je me tais. Je l’écoute. Et quand je l’écoute, je me laisse envahir par ce qu’elle dit. J’en deviens une deuxième elle. Son ombre. Et ça me convient très bien.
Car c’est grâce à elle que j’ai vécu. Qu’après m’être confinée dans mon mutisme à la mort de mon père, je me suis mise à sortir, à respirer, à faire des choses différentes. Illégales mais agréables. Même si cette vie nouvelle m’a menée jusqu’ici.

Comment résumer ce que je suis ? Je suis quelqu’un qui ne s’aime pas, c’est déjà une grande partie de mon caractère. Comme je ne peux m’aimer moi-même, je me nourris de l’amour des autres, les rares qui parviennent à m’aimer. Mais parfois ça ne suffit pas. Car cet amour étrange, je ne le comprends pas. Je comprends si peu de chose et me pose tant de questions. Je voudrai arrêter de penser et connaître le silence. Je déteste cette vie trop bruyante qui remplit mon cerveaux d’interférences. J’aimerais connaître la joie de ne pas penser, et de juste respirer et me sentir en vie. Ma vie tourne autour de cette obsession. Je tente tellement d’atteindre cela, mais jamais je n’y arrive. Et je sais, que malgré moi, je serai toujours aussi torturée de n’être rien ni personne. Que rien ne comblera ce vide.

Mais au fond c’est ce vide qui me caractérise.

• Qualités : On pourrait croire que Lou est bourrée de défauts vu qu’elle ne parle pas beaucoup et semble s’en foutre des autres. Ce n’est pas vraiment le cas, elle est distraite, c’est vrai, mais une fois qu’on a son attention, on l’a pour longtemps. Pour les sujets qui l’affectent, Lou peut être très émotive sans le montrer, et dans les autres situations, elle garde bien la tête froide et ne se laisse pas facilement submerger par les sentiments. Elle est plutôt maligne et perspicace. On ne dirait pas de prime abord, mais elle est assez observatrice. Elle analyse facilement les gestes des autres. Elle est plutôt consciencieuse dans ce qu’elle fait. Lou a aussi l’art d’être neutre vis à vis des situations qui se présentent à elle – mais seulement celle qui ne l’affectent pas vraiment -, ce qui lui permet d’être relativement objective la plupart du temps. Elle dessine plutôt bien, même si elle n’en a pas conscience et ne montre jamais ses dessins. En réalité, Lou a beaucoup de qualités dont elle n’a même pas conscience, et beaucoup de défauts aussi, en fait…
• Défauts : Parlons-en des défauts ! Lou est une fille assez froide et distante. Elle ne s’attache pas facilement, semble ailleurs à n’écouter personne. Elle ne pense pas avoir beaucoup de qualité et vit avec l’idée qu’elle n’est pas quelqu’un d’intéressant ce qui la rend si distante. Elle cafouille parfois ses idées, change parfois ses récits du tout au tout, d’où le fait qu’il est nécessaire d’écrire ceci pour vous mettre en garde sur la véracité de ses propos plus haut ( en effet, elle se trouve des traits de caractères qui n’existent pas juste à cause de son état d’esprit du moment, et oublie des traits qui sont bien plus importants ) . Elle est plutôt franche et blessante sans y penser. Elle ne parle pas beaucoup et laisse les autres discuter dans le vide. Elle est presque amorphe et facilement manipulable ( au point tel qu’elle pourrait se laisser faire par n’importe qui, même de terriblement dangereux, sans réagir outre mesure ). Elle semble avoir oublié ce qu’est la vie et n’avoir aucune envie de se battre pour s’en souvenir. Il est rare qu’on la voie rire ou même sourire, elle prend facilement les gens pour des cons sans pour autant se prendre de haut. Elle ne prend que rarement conscience de l’affection qu’on lui porte et se conduit comme si ce n’était pas grave qu’il lui arrive quelque chose de grave. Sa façon d’accepter n’importe qui sans broncher ne tient ni de la naïveté, ni du courage, mais d’un certain « déni » d’elle-même, et de la vie en général.
• Centres d‘intérêts : Comme expliqué plus haut, Lou n’est pas le genre de fille à s’attacher à quoique ce soit. Elle sait prendre quelques petits plaisir sans pour autant que ça en devienne des loisir ou « des centres d’intérêts ». Enfin si, peut-être. Lou adore le dessin et passerait des heures à cette activité qu’elle adore. Elle dessine un peu de tout et avec un aspect méticuleux qui lui est propre. Ne lui demandez cependant jamais de montrer ses dessins ! Pas qu’elle vous répondrait froidement, mais elle ne vous répondrait pas du tout. Elle nierait complètement votre demande, replongeant dans une autre activité que celle de vous porter de l’attention . Elle aime aussi beaucoup la musique, et a économisé très tôt pour une guitare acoustique. Elle n’a jamais suivi de cours et s’est débrouillée pour apprendre cet art toute seule. Encore une fois, elle ne joue jamais pour personne que pour elle-même et arrêtera directement de gratter si quelqu’un venait à s’incruster. Elle n’aime tout simplement pas qu’on s’intéresse à ce qu’elle fait et n’avouera jamais que cela est du, en réalité, au fait qu’elle doute énormément d’elle-même et de ses talents.

Affinités Particulières

• Elle aime:
Toucher : Le contact de la soie, celui du bois non-verni. Elle aime les contacts humains – pas bestiaux comme ces personnes dont elle se laissait manipuler pour le fric – , la chaleur corporelle d’une présence qu’elle aime, la sensation de la viande crue dans les mains, le contact de la farine, des draps de bain tous doux…
Sentir : l’odeur de l’indélébile, de l’essence, du pain frais, du café moulu, du vieux livre qui a vécu, de la poudre à lessiver. Le parfum de Lilith, le sien. L’odeur du bois qui brûle dans la cheminée, l’odeur de l’herbe fraîchement coupée, de la pluie qui s’abat sur la terre, l’odeur du chocolat chaud ou des gâteaux, l’odeur des épices …
Entendre : Les musiques qu’elle apprécie, le son du marchand de glace au loin, le son du vent dans les feuilles, entendre une fête de loin ( parce que ça confère une ambiance étranges aux ruelles ), la pluie sur le toit, les carillons, les voix suaves ou chaudes, les voix rauques, le bruit des feux d’artifices…
Goûter : Le sel, les épices, la pâte à sel ( la lécher seulement évidemment ), le chocolat, les fruits secs, les « saloperies » salées, la salade avec beaucoup de vinaigrette, le lait, le chocolat chaud, la soupe, les artichauts, le chou fleur cru trempé dans de la sauce cocktail, la viande, … ( = goûts culinaires ).
Voir : Les corps nus , elle apprécie surtout le creux des clavicules, les omoplates fort marquées, les épaules saillantes, les doigts longs et fins… Elle aime voir les paysages particuliers, les différents types de ciel, les styles vestimentaires décalés des autres, le feu, l’eau… Elle aime voir des petits détails insolites dans les paysages, elle aime voir les gens sourire même si elle n’essaye jamais de les y amener. …

• Elle n’aime pas:
Toucher : Les serpents, les trucs gluants en général, les chewing-gums usagés ( tu sais, quand tu aventures tes doigts sous un banc et que tu tombes sur ça sans t’y être préparé psychologiquement… Berk. ) , le riz cuit, la frigolite ou la matière des casseroles ou des assiettes usées par le temps lorsqu’on doit les laver elle qu’elles grincent, ça lui procure des nuées de sensations désagréables…
Sentir : Le tabac froid sur les vêtements, l’odeur de friture qui s’incruste, l’odeur de la mort, celle du patchouli. Elle n’aime pas sentir le renfermé, la mauvaise haleine des gens, la transpiration ou l’odeur des pieds…
Entendre : Les bruits strident, la fausse musique qui ressemble à du bruit, le bruit des ongles ou de la craie pas encore utilisée sur un tableau noir…
Goûter : Les pâtisseries en général ( sauf le cake ) , le chou rouge, les chicons crus ou cuits, les hamburgers, ce qu’on trouve dans les fast food en général, les plats trop amers…
Voir : La violence, les plaies suintantes, le sang ( mais ça dépend la manière… ) , le moisi, …

• Goûts Musicaux : Lou aime toutes les musiques pour autant qu’il y a une mélodie bien construite. Elle favorise cependant le rock, le métal, et même le classique. Elle aime beaucoup la musique douce qui endort tout comme la musique plus rythmée qui lui donne plus de motivations. Elle aime les chansons à textes aussi, quand les paroles font réfléchir sur le monde qui l’entoure.
• Goûts Vestimentaires : Lou n’a pas de style vestimentaire particulier. Disons qu’elle se moque un peu d’être tous les jours habillée pareil ou dans le même style. Les gens de certains genres ne la supporte pas à cause de ça, comme si il était insultant qu’elle ne s’habille comme eux qu’une fois par mois etc. Lou aime les choses simples en général, mais la simplicité peut se trouver dans beaucoup de chose. Elle peut s’habiller de mini-shorts comme de baggy en passant par le simple jean et rarement par la jupe ( même si ça arrive ). Elle aime les blouses originales aux motifs amusants où beaux. Elle s’accorde assez bien dans ce qu’elle porte sans aller chercher la perfection au regard des autres ( d’où le fait qu’elle ne se maquille que rarement, par exemple ). Comme pour le bas, elle varie souvent le style de ses hauts, passant du chemisier mettant son corps en valeur aux simples t-shirt larges ou collants, et aux débardeurs. Elle porte ce dans quoi elle se sent bien donc ne s’intéressera jamais vraiment aux robes et corsets qui l’empêcheront de respirer. En résumé, elle reste totalement elle même sans jamais se casser la tête pour cela. Et c’est ce qui lui va si bien.




► Joueur/Joueuse

• Mot de Passe pour la Validation :
• Comment avez vous découvert le forum : Il y a longtemps, je ne sais donc plus comment. Une amie je pense.
• Commentaire : Ce forum est vraiment devenu magnifique et super original dans les design, etc. ! Chapeau bas !

► Histoire

Je perds la boule. Je pense. C’est peut-être ça qui m’a menée ici. Peut-être que les gens déguisent cet endroit en disant qu’il s’agit d’un centre de redressement tout simple, mais en réalité je suis dans un asile psychiatrique. Ce qui me fait dire ça, c’est sans doute le fait que si c’était le cas, ça ne me surprendrait même pas. Je sais pas. En fait, j’aurai mieux fait de rester rangée comme tous les autres, à ne pas défier les lois alors que ce sont elles qui nous défient. C’est ridicule. J’aurai du suivre la voie de mon père, devenir quelqu’un de bien, d’ouvert et de joyeux. Je suis juste qu’une fille paumée qui fait gentiment ce qu’on lui demande juste parce qu’elle n’a pas assez de volonté pour faire quoique ce soit par elle-même. Aucun désir, aucun attachement. Juste le désir de s’occuper parce qu’on s’ennuie. Alors oui, on s’occupe, mais pas toujours de la bonne manière. Je sais plus ce que j’ai fait pour arriver ici, ni ce qui est bien ou mal. C’est tellement subjectif selon les personnes, que je n’écoute plus personne, et que je n’ai même plus d’avis sur la question. Le mal est partout, même quand on applique les lois à la lettre, alors à quoi bon ?
Le mal est trop subjectif pour moi.

Peut-être que ma création était un « acte du mal » aussi. Je ne sais pas si on m’a désirée ou c’était le feu de l’action qui avait fait omettre le détail important de la contraception. Je sais que ça arrive parfois par hasard, mais ils m’ont voulue après en tout cas, vu qu’ils ont laissé court à la grossesse. J’ignore ce qu’ils ont dit à ma grande sœur quand le ventre de ma mère grossissait. Elle n’était pas très vieille donc elle ne doit pas s’en souvenir non plus. Peut-être qu’elle se souvient vaguement de ma naissance, peut-être qu’elle a ressentit de la jalousie, peut-être que non. En tout cas je suis née. Et je sais que j’ai été aimée. C’était un peu après la St-Valentin, le 21 février.
J’ai déjà fais des recherches sur mon jour de naissance, comme ça, juste parce que je m’ennuyais… Je sais ainsi que c’est un 21 février que Michel Romanov a été élu tsar de Russie en 1613 et qu’il fonda la dynastie Romanov, que c’est un 21 février que Samuel Morse a présenté en public son télégraphe électrique, c’est aussi un 21 février que Cuba devint une république indépendante, que cette date a aussi marqué en 1965 la mort de Malcolm X. Ca été la date de naissance de plusieurs personnages célèbres comme Isabelle de Portugal, Léo Delibes, Sacha Guitry, Raymond Queneau, Anaïs Nin, William Baldwin et … Jennifer Love Hewitt. Super génial. Tu parles… C’est aussi la date de décès de Eugène de Beauharnais, Gustave Caillebotte, etc. ! Ca n’a absolument aucun intérêt n’est-ce pas ? Ca résume ma vie et mes occupations foireuses pour tenter de la remplir de n’importe quelle manière.

On ne peut pas dire que j’ai eu une enfance malheureuse. C’est vrai que les autres enfants ne m’appréciaient pas toujours parce que j’étais plutôt réservée et plus souvent nez dans mes bouquins et dessins que dans leurs histoires qui ne m’importaient aucunement. Je ne disais rien de tout cela chez moi. J’étais la petite fille qui jouait sans se soucier de rien. J’ai très tôt été proche de ma sœur. Complices. Dans nos bêtises comme dans toutes autres choses. Je me suis toujours sentie à l’aise avec elle. On ne se disputait jamais vraiment, on se chamaillait gentiment, mais ça faisait partie de notre complicité.
Nous vivions encore au Canada à ce moment-là, dans un village proche de la ville, nous allions dans la même école. Elle a toujours été très protectrice envers moi, et je ne lui en ai jamais voulu. Parce que sa protection n’est pas commune. Sinon elle ne m’aurait jamais laissé vendre mon corps et me droguer comme j’ai pu le faire, n’est-ce-pas ?
J’aimais beaucoup mon village. On connaissait pas mal de monde, et j’avais fini par me « sociabiliser ». Je me suis fait beaucoup d’amis là-bas. C’était la vie idéale. Moi et Lilith étions très proche de notre père. Il nous apprenait des tas de choses de manière originale de façon à ce qu’on retienne bien ses enseignement. Nous étions plutôt cultivées pour nos âges. Les instit’ étaient fiers de nous et on avait souvent des remarques positives. Pour en revenir à mon père, il avait une façon de voir les choses tellement différente par rapport aux autres. J’ai longtemps pensé que si je devais avoir des enfants, je les éduquerai de la même manière. Il n’y a pas d’éducation parfaite, mais je me sentais épanouie grâce à lui. Nous n’avions pas besoin de beaucoup pour nous amuser, nous n’étions pas des enfants gâtées, mais dés qu’il avait du temps, il venait jouer avec nous, construisait des cabanes, inventait des histoires. Nous avions la richesse d’avoir un père aussi présent qu’il le pouvait.

Ma mère n’a jamais suivi cet exemple. Elle nous éduquait avec le format type, à croire qu’elle n’avait aucune personnalité. Elle pensait parfois que notre père exagérait mais c’était elle qui ne parvenait pas à comprendre qu’il était plus doué que tous les parents « normaux ». Notre père savait être sévère aussi, mais toujours juste.
Je ne dis pas que ma mère était méchante, c’était juste comme si elle avait peur de se rapprocher de nous. Elle était la mère qui nourrissait, la mère qui veillait à ce qu’on se soit bien lavées partout, que nos cheveux n’étaient pas emmêlés, celle qui faisait attention à ce qu’on aille se coucher tôt, qu’on soit bien habillées pour ne pas attraper froid. Elle nous serrait parfois dans ses bras, c’était plutôt agréable, mais rien de plus.

J’étais plutôt garçon manqué quand j’étais à la maison, je grimpais aux arbres, me prenais pour un pirate. J’étais une fille bien plus dynamique que maintenant. Je me suis calmée avec l’âge. Je suis devenue une fille une fois arrivée au niveau supérieur que celui des primaires. Je m’entourais de gens gentils et intelligents à la fois. Je n’étais pas vraiment studieuse, mais pourtant plutôt intelligente. Je ne ratais aucune année.
Pourtant, l’adolescence avait déjà cet impact terrible sur moi. J’ai ressenti de violentes prises de conscience en découvrant le vrai monde. Mais mon père, ma mère, et Lilith étaient là. J’ai eu de longues conversations avec mon père, il m’écoutait toujours, et le simple contact de sa main dans ma nuque suffisait à apaiser mes peurs et ma douleur nouvelle. Je faisais désormais des efforts pour aller vers les gens pour qu’il soit fière de moi, pour qu’il me voie heureuse.

Mais tout cela n’était pas fait pour durer. Il fallait que ce bonheur s’efface, il fallait que je continue ma voie vers le cynisme. Ma voie vers le renfermement de moi-même. Non, évidemment, il ne pouvait pas s’intercaler entre moi et mon avenir.
Je détestais qu’on me prenne pour une petite fille, et pourtant c’était bel et bien le cas. Ma mère ne parvenait pas à se dire que sa plus jeune enfant avait désormais 15 ans. C’est ce qui les limitèrent. Je savais qu’il se passait quelque chose et que personne ne voulait m’en parler. Les silences qui s’installaient parfois étaient lourds et pesant, même si tout continuait comme avant, je ressentais qu’on me cachait quelque chose. Et ce quelque chose s’insinuait quand même en moi, quelque chose de lourd, de sombre. Je ressentais la maladie de mon père dans mon corps comme si il le partageait avec nous. Je voyais ses efforts.
Quand je l’appris, je ne voulu d’abord pas le réaliser. Lui rendre visite à l’hôpital était une véritable torture pour mon esprit, parce que j’étais forcée de me rendre compte. C’était comme si il disparaissait peu à peu à chaque fois. Comme si je pouvais voir à travers lui. Je me rassurais avec ses mains, quand elles prenaient les miennes ou que l’une d’elle se faufilait encore dans ma nuque. Je plongeais déjà peu à peu dans mon mutisme, devenait agressive à l’école.

Puis il est mort.
Et depuis plus rien n’existe.

Quand j’ai vu son corps inanimé, encore une fois, je ne parvenais pas à me rendre compte. J’attendais qu’il se réveille, qu’il nous raconte encore des histoires. J’attendais qu’on me reprenne à nouveau pour une enfant pour encore construire ces cabanes avec lui, qu’il joue au pirate avec moi. Qu’il me chatouille jusqu’à ce que je ne puisse quasi plus respirer. Non. Tout ça ne pouvait pas ne plus exister. Je voulais que ses paupières se rouvrent. Qu’il frotte mes joues blêmes pour qu’elles retrouvent leur couleur.
Puis 3 jours plus tard, son corps disparu devant mes yeux devenus ternes. Toute la malice que j’avais dans le regard, cette malice que je tenais de lui… Elle s’est évaporée dans les flammes qui mangèrent son corps. Je serrai ma main dans celle de Lilith. Aucune larme ne coula à cet instant, mais je passais la nuit suivante sans dormir, oreiller noyé par mes larmes.

J’ai compris ce jour là que quoiqu’on fasse, on finit toujours seul. J’aimais ma mère, j’aimais ma sœur, mais elles pourraient mourir l’une comme l’autre du jour au lendemain sans que je ne puisse rien y faire. Je ne parlais plus, ne voulais plus m’attacher. Le monde était en noir et blanc et je n’y cherchais plus aucune couleur. Tout m’apparaissait insipide, je ne mangeais quasi plus, ne parlais plus. Les soirées devenaient supplices. Je n’étais débarrassée du fardeau de la vie que lorsque je m’endormais. Je déprimais. Une dépression dévastatrice qui a encore ses impacts maintenant. Lilith change, moi je n’y arrive pas.

6 mois plus tard, ma mère était déjà avec un autre homme. Cela me remplit de rage envers elle, mais je ne pus même pas la détester. C’est plus difficile d’aimer que de haïr, parce qu’on en souffre sans doute beaucoup plus. Pour moi mon père était irremplaçable. C’est pour cela que 1 an après sa mort, lorsque ma mère se remaria, je ne pus me résoudre à prendre cette nouvelle comme si c’était normal. Elle nous arracha à nos vies, à notre maison remplie de souvenirs, remplie de papa. Elle m’arracha à mon jardin sacré où je revoyais tout ce que nous avions été ensemble. Je perdis mon école, les seules amies qui me restaient, et je retrouvais un pays où je me sentais mal avec des gens qui m’insupportaient. Mon corps criait révolte alors que de l’extérieur, j’étais toujours aussi lointaine. Je ne parlais qu’avec Lilith.
Je me mis à fréquenter de mauvaises personnes, me mis à fumer, me piquer, et à aspirer la moindre poudre blanche qu’on pouvait me présenter. Je volais pour m’acheter ce que je voulais. Je volais même quand je n’avais besoin de rien, pour que ma mère le voie, pour que ma mère enrage. Je ne voulais pas de cet homme qui lui voulait de nous. Je le traitais comme un objet inutile, ne lui adressais pas la parole, le niais quand il me parlait.

Je voulais partir. Partir loin, loin, mais Lilith me retenait, on s’est perdues ensemble. Je n’arrivais toujours pas à haïr ma mère, mais je me comportais comme si elle m’indifférait, comme si elle me dégoutait parfois. Souvent, je passais des nuits les yeux grands ouverts, à pleurer silencieusement comme une petite fille qui attend que son père la berce et la calme. Il n’y avait que lui. Je me berçais d’illusions pour m’auto-soulager.

Puis j’ai perdu les pédales. Je n’arrivais jamais à atteindre mon lot de malsain, je me suis mise à me prostituer, et je ne ressentais rien. J’étais une poupée vide dans laquelle des monstres sans visages éjaculaient. Je cherchais vainement des sensations, des sensations sales peut-être, mais plus rien ne m’affectait, plus rien ne me répugnait. Tout a fini par m’indifférer. J’étais trop atteinte.
J’étais toujours aussi indifférente lorsque ma sœur et moi nous sommes retrouvée au post de police pour vol à l’étalage. Je répondais sans vivacité. J’étais franche. Tout comme je restais sans vie face aux pètages de plomb de ma mère. Elle avait raison. Et même si c’était peut-être le but premier, je ne ressentais même pas de plaisir à la mettre dans cet état.
Elle finit par nous parler d’ici. Ce centre. Elle avait les traits tirés, des cernes, sa beauté semblait s’être évanouie. C’était la première fois que je l’observais avec autant d’attention après la mort de notre père. Nous l’avons épuisée. Chaque ressource de vie semblait avoir quitté son visage. Je ressentis le remord mais j’étais trop loin. J’avais été trop loin trop jeune, et je me suis rendue compte que j’étais perdue. J’acceptais ce qu’on me disait sans rechigner, comme toujours. Mais ce soir là, je ressentis l’effroi d’avoir tout perdu. Parce que je m’étais perdue moi-même. Je me rendis compte que j’avais massacré ma vie et que rien ne pourrait la réparer.

Le lendemain c’était fini, je repartais comme avant. Neutre. Indifférente et froide. Et c’est dans cet état d’esprit que je suis arrivée ici… Il y a à présent trois mois.