Sujet: ° Dance on a black background ° Dim 18 Juil 2010 - 23:34
▁ ▂ ▃ ▄ ▅ ▆ ▇ Dance on a black background █ ▇ ▆ ▅ ▄ ▂ ▁
Le soleil s'était couché depuis près d'une heure à présent et la température estivale diminuai peu à peu. Jun Hee, couché sur toit à même le sol sourit. Il faisait encore chaud, mais tellement moins que la journée, c'était libérateur. Le toit était interdit, mais à cet heure c'était le plus agréable. Un petit air frais, l'air doux de la nuit. Le jeune coréen se sentait mieux. Il n'aimait pas vraiment le soleil californien. Implacable. Lourd. L'été il se sentait vraiment comme un enfant de la nuit. Puisque dormir était impossible il voulait profiter de ses quelques heures de frais que lui offrait la pénombre. Il sourit. C'était bien. Il était seul. C'était calme. Personne ne viendrait, une heure du matin passée, les lumières étaient éteintes et l'institut dormait. Sauf quelques insomniaque. Il en était. Il sourit un peu plus largement, cela faisait longtemps qu'il ne s'était pas sentit aussi bien, sans aucune pensée parasite pour gâcher son bien être. C'était parfait.
Il se leva tout en sortant son portable de la poche de son jean, menu, musique. Il choisit une chanson qu'il aimait particulièrement et appuya. " ♫ Play ♫ " Il augmenta le son petit à petit et posa le portable tactile de marque coréenne loin de lui. Il sourit, le son était suffisamment puissant pour qu'il l'entende bien. Il se plaça au centre du toit et sa passion d'enfance revint en lui. Quelques mouvements d'échauffements et étirements, la musique changea. Sa préférée. Il aimait danser sur celle-ci. Rising Sun. Le volume et le rythme de la musique augmentèrent et évoluèrent. Il resta immobile un instant, des images, mouvement de street-dance lui revinrent en mémoire. Cela faisait longtemps. Ce n'était pas vraiment une musique pour du street mais tout est possible. Il se mis à danser. Ses propres pas, la chorégraphie du clip vidéo, des lives-concerts guidèrent les suivants puis retourna vers le freestyle. Les deux s'enchainent de plus en plus rapidement, avec de plus en plus d'aisance et de souplesse. Il retrouvait peu à peu sa liberté de danser. Comme aux temps où il dansait avec sa belle mère. Son visage affichait un sourire de plénitude, une expression rare sur le faciès du jeune asiatique qui avaient presque oublier ce quétait de sourire sincèrement.
Les musiques se suivaient, les unes après les autres, passant de la pop coréenne au hip-hop américain. Ses mouvements s'enchainaient rapidement, figures aux sol, sauts dans les airs. Il se sentait libre. Cela était toujours comme ça quand il dansait, loin du regard des autres. C'était rare. La dernière fois remontait à loin. Plusieurs mois, peut être même plus d'un an. Il ne savait plus.
Le son se finit sur un grand écart brusque qui acheva la recherche de sa souplesse passé. Il se releva d'un bond, près du la musique suivante. C'était la fin de la playlist, Rising Sun revint à nouveau. Son tee-shirt clair était mouillé par l'effort et il l'enleva d'un geste rapide et le posa près du portable. Il continua de sourire. Il ne pensait à rien que les bons moments avec sa belle-mère, les heures et les heures d'apprentissage, la difficulté d'imiter les figures compliquées qu'on retrouvait parfois, le recherche et démonstration sur youtube.
Torse nu il ne pensait plus aux longues cicatrices qui barraient son dos.
Chérie Williams
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Sujet: Re: ° Dance on a black background ° Ven 23 Juil 2010 - 19:55
Le soir, enfin ! Le soleil se dissimulait sous l’horizon, laissant la fraicheur nocturne fouetter doucement mon visage pâle. À chaque brise douce qui laissait mes cheveux rougeâtres virevolter, je repensais à mon enfance, à la froide Norvège. Un pays nordique qui me manquait atrocement, durant les chauds étés californiens et les canicules américaines. Je rentrai tranquillement à l’Institut avant le couvre-feu, évitant ainsi de passer la nuit dehors. Je demeurai un instant dans la cours, me promenant tranquillement, suivant les aléas du vent contre ma peau pâle. Le temps était frais, parfait pour une jeune nordique qui mourrait le jour, sous la boule de feu qui trônait la Californie.
Je déambulai, silencieusement, entre les couloirs du vieux manoir, sombre et peu éclairés à cette heure-ci. Le bout de mes longs doigts effleurait les murs, sans vraiment y toucher. Septique, je regardai autour de moi, surveillant mes arrières, et mes devants. Tant de gens surprenants ici, je pourrais me faire agresser à tout moment mais, je n’étais pas inquiète. J’étais toujours vivante et déjà, cela faisait plus de deux ans que j’arpentais les couloirs de la sorte. Mon ventre gargouilla discrètement, je posai mon main contre lui, le massant légèrement. Je ne pouvais l’avouer, mais j’avais faim. Horriblement faim, comme toujours. Une odeur commerciale de sucre fleura jusqu’à mes narines, mais je tentai de l’ignorer, le plus possible. Douce torture qui me détruisait un peu plus chaque jour. Me donnait espoir pour ensuite me le retirer d’un coup. Pourquoi ne pas manger ? Bonne question. Sans réponse, malheureusement.
J’entrai dans la cuisine, quelques minutes seulement. Je m’avançai vers l’armoire et attrapai un verre de plastique, bleu, que je nettoyai soigneusement avant utilisation. J’ouvris le robinet et laissai l’eau froide couler un moment sous mes doigts. Fraicheur de la Californie ! Je mis mon verre en dessous et attendis qu’il se remplisse. Hmm… J’en avais peut être pris un trop grand. Tant pis. Je le fixai un instant, regardant l’eau claire tournoyer dans son contenant. Je pris une légère inspiration et approchai le verre de mes lèvres. Je bus l’eau toute d’une traite. J’avais soif, faim, mais je n’osais pas me prendre un fruit, un biscuit. Uniquement de l’eau, cela suffirait… Je lavai mon verre et le replaçai doucement dans l’armoire, quittant la cuisine que j’avais peuplée pour… Moins de cinq minutes, juste le temps de me désaltérer.
Je grimpai sur le toit, quittant les couloirs étouffants, l’intérieur de l’institut peu accueillant. Une bouffée d’air frais m’envahit, une brise née dans les hauteurs vint fouetter mon visage et virevolter les pans de ma robe. Enfin ! Une pincée de fraicheur parmi la chaleur colérique de la Californie. Je me détendis, un moment, mais un son m’interpela. Je fus surprise, car je connaissais cette chanson, pour l’avoir régulièrement entendu au creux des écouteurs de mon lecteur mp3. J’eus un petit rictus, un coin de lèvre remonté. Je me promenai lentement, épiant le toit des yeux. Je repérai la source du bruit, je les écoutai un moment, de l’asiatique jusqu’à l’américain, américain dont je connaissais peu les artistes, mes gouts avaient toujours tournés sur le coréen et l’allemand.
J’étais un peu gênée, mais poussai ma timidité de côté et décidai de lentement m’approcher du danseur talentueux. J’écartai les prunelles lorsqu’il fit un grand écart au sol, je baissai la tête pour l’épier un peu plus, restant cependant à l’écart. Rising Sun débuta à nouveau, il retira son t-shirt, à mon grand étonnement. De quoi avais-je l’air ? D’une voyeuse. Je vaincus ma gêne le temps d’aller à sa rencontre, de me poster tout près de lui, gentille et innocente. Je penchai la tête, remarquant les cicatrices barrant son dos, mais n’en fis pas de commentaires. J’en avais moi-même une, discrète, au-dessus de ma pommette, sous l’œil. Des coups portés trop forts et ma peau avait littéralement fendues, laissant une trace indélébile de mes souffrances.
« Je… Tu es très talentueux dans la danse… ! »
Malgré la timidité, j’étirai mes lèvres roses et lui fis un sourire charmant. Nous étions environ de la même taille, grands avec de longues jambes. Je ne trouvai pas mes mots immédiatement, me trouvant un peu ridicule de me présenter ainsi devant lui. Je détaillai les traits de son visage ; Il était coréen. Oh ! Je gardai mon calme, je n’étais pas du genre à agir telle une Fangirl devant deux garçons s’embrassant. Donc… Pourquoi pas ?
Coréen. « As-tu la nouvelle chanson de SHINee, sur ton portable ? »
Lucifer, bonne malgré le certain « massacre capillaire » de ses membres dans la vidéo musicale. Je baissai mes prunelles pâles vers ledit portable posé sur le sol, tout près du t-shirt. Mon coréen, mots bien prononcés, n’était malheureusement pas parfait. Tout comme mon allemand, je ne pouvais me débarrasser d’un maigre accent. Je n’avais pas la chance de pratiquer ces deux-langues et, encore moins celle d’Asie. Et ouais, puisqu'il avait un visage coréen, je supposais qu'il parlait cette langue. J'avais toujours préféré parler dans la langue maternelle de mes interlocuteurs, du moins, si je la connaissais... !
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Sujet: Re: ° Dance on a black background ° Sam 24 Juil 2010 - 0:11
Rising Sun se termina une seconde fois. Il sourit, Il aimait danser sur cette musique, bien sur, le style était différent et s'apparentait plus à du Boys-Band que du break-dance, mais c'était out de même l'une de ces préférée. Il s'essuya le front d'une main et grimaça en sentant des mèches humides qui se collaient sur sa peau claire et lisse. Il inspira une longue bouffé d'air frais lui sembla tellement agréable quand elle s'engouffra dans ses poumons. Quelques expirations avant de se remettre à faire quelques pas rapides jouant sur ses pieds et ses chevilles. Une voix le fit stopper net. Le jeune coréen s'immobilisa brusquement quand l'ombre sortit de l'obscurité, il ne s'attendait vraiment pas à voir quelqu'un sur le toit. Quelqu'un qui le voyait danser, quelqu'un qui pouvait voire les longues cicatrices sur son dos. Quelqu'un à qui deux de ses plus grands secrets les plus enfuis au fond de lui venaient d'être révélé. De l'extérieur cela ne semblait pas si important mais Jun Hee mettaient une certaine importance à ses deux éléments qui étaient des souvenir, des traces des moments importants de sa vie, l'un heureux, l'autre de souffrance. Mais tout cela la nouvelle arrivée n'en avait rien a faire, et n'en savait rien. Ce n'était rien de si important. Juste un adolescent qui dansait, ici au États-Unis où se réunissent les plus grand sreet-dancers. Des cicatrices, dans un institut où la souffrance et la violence sont monnaie courante. Non, sa n'avait rien de spécial.
Elle le complimentait. Depuis combien de temps était-elle là à le regarder danser ? Il sourit discrètement en hochant la tête en guise de remerciement. Il n'avait pas l'habitude d'être complimenté et au fond de lui ça lui faisait plaisir. Ici, dans ce pensionnat, personne était à peu près normal. Ici il n'était plus le "rebut", non juste un au milieu de tous. Il n'entendait plus de reproches. Et même on venait de le complimenter sur son art qui, avec le dessin, le passionnait le plus. C'était un tel changement, il redevenait comme au temps où il était avec Kaela, un temps où il avait l'impression d'être accepté. Ses mains se mirent à trembler quand il pensa à elle. Non. Le vide ne serait jamais comblé. Non. Il cacha ses mains dans son dos. Et sourit un peu plus largement.
- Thanks
Elle était plutôt grande, presque de la même taille que lui. Celui lui fit bizarre, lui qui venait d'un pays où les filles ont une taille moyenne aux alentours d'un mètre soixante. Très fine en plus d'être grande, les cheveux flamboyant même si cet effet de feu se voyait moins dans le noir tombant, et des yeux qui lui semblèrent sombres dans la pénombre, dans les tons bruns. Ses lèvres roses affichaient un sourire qui illuminait son visage. Peut être un peu trop maigre pour sa taille mais elle était jolie, et elle serait belle si elle le voulait. Elle ouvrit à nouveau la bouche pour lui poser une question. SHINee... Il réfléchit quelques instants, cherchant dans les playlists de son esprit si Lucifer du groupe coréen y figurait quelques part. Il fit quelques pas et se pencha pour attraper son portable. Il lui semblait bien l'avoir, quelque part dans ses 8 giga de son. Oui. Ele y était.
- Yes. I hav....
Il fronça les sourcils tout à coup. Quelque chose clochait. Dans son esprit il prononça la question de sa camarade. Il n'avait pas fait attention, par automatisme il répondait en anglais mais...
- [Coréen] Tu parles coréen ?
C'était la première fois depuis son arrivé qu'il voyait quelqu'un prononcer quelques mots dans sa langue maternelle. Ce n'était pas étonnant, le coréen n'était pas une langue si rependue mais sur ce coup là, la pensionnaire qui lui faisait face avait réussi à le surprendre. D'autant que, excepté les connaissances qu'elle semblait avoir sur la musique coréenne, elle se paraissait avoir aucuns liens avec la Corée. De plus on entendait bien que se n'était pas une langue qu'elle parlait fréquemment, à cause de l'accent. Elle devait l'avoir appris. Impressionnant. Il resta sans voix. Un sourire s'afficha sur son visage, heureux de retrouver les sonorités de sa langue...
Chérie Williams
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Sujet: Re: ° Dance on a black background ° Sam 24 Juil 2010 - 4:18
J’hochai lentement la tête, demeurant silencieuse. Venant de moi, quelqu’un qui me connaissait ne serait pas étonné d’apprendre que je connaissais une langue telle le coréen mais, face à un parfait inconnu aux yeux bridés, entendant sa langue natale très peu hors de son pays, ce devait être surprenant. Mais, moi-même donc, j’étais spéciale. Alors que certains flambait que le japonais, pour ses dramas et Girl Bands craquants, moi j’avais tourné mes envies plus au Nord. Cette langue était beaucoup plus compliquée, si l’écrivait dans un alphabet différent mais, elle restait très belle. J’étais hors du commun, alors que les norvégiennes étaient blondes, j’étais rousse, je me démarquais de toutes sorte de façon. Alors que certains apprenaient à jouer d’un énième instrument, j’abusai du talent de portraitiste que je possédais pour dessiner une énième personne.
Coréen. « Oui ! Mais pardonne-moi… Je ne la parle pas souvent, alors j’ai encore quelques difficultés avec l’accent. »
Je passai une main derrière ma tête, sourire timide. Je passai mes longs doigts dans mes cheveux bouclés et laissai retomber celui-ci contre mon corps. Saleté d’accent ! Je détestais tellement parler dans une langue étrangère ainsi. L’anglais était facile, mais comme la plus part des gens sur Terre la parle, cela devient simple ! J’engagerai d’énorme conversations avec ce garçon, sur tout et rien, je le perdrai, se satané accent ! Parole de Delicatesse ! Je m’approchai de manière respectable, gardant un mince sourire sur mes lèvres. Polie, je levai délicatement mon bras et lui tendis ma main.
Coréen. « Tu te prénommes Jun Hee, n’es-ce pas ? Moi c’est Delicatesse. »
Ma mémoire auditive et mon sens de la logique bien étrange m’avait permise de le reconnaitre. Nous fréquentions tous les deux l’institut depuis un moment déjà et, un coréen se démarquait parmi la population américaine. J’avais entendu son prénom quelques fois, l’associant à son visage lorsque je le croisai dans les couloirs sombres. J’arrivais à identifier pas mal de monde, membre du personnel et résident. Aucun n’était identique, alors il me devenait facile de les reconnaitre. Entourée de fous, je réussissais tout de même à rester bien élevée. Garder les commentaires désobligeant pour moi, serrer la main lors d’une rencontre ou tout simplement éviter de cracher sur autrui. Malheureusement, ce n’était peut être pas dans les habitudes de tout le monde, ce n’était pas la totalité des gens qui avait le profil de l’épouse classique parfaite. Cuisine, couture, calme. Voila !
Je baissai ma main et renvoyai les mèches bousculée par le vent vers l’arrière de mes épaules. Une crinière rousse foncée, trop vive pour ma personnalité si timide. Si ! Je savais en faire fis, et juste y aller. Mettre la crainte de côté et ne penser qu’à autre chose. Oh ! Le coréen était peut être un malade psychopathe misogyne mais… Je demeurai près de lui, pleine de tendresse, trop fragile pour la dureté de la vie. Je joignis mes doigts devant moi, les croisant, décroisant, jouant nerveusement avec. J’avais engagé un semblant de conversation mais, j’étais incapable de la continuée.
Coréen.« Tu montes souvent sur le toit…? Même si cela est interdit ? »
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Sujet: Re: ° Dance on a black background ° Mar 3 Aoû 2010 - 0:13
Il souriait toujours d'entendre sa langue prononcée sur les lèvres d'une parfaite étrangère, Jun Hee restait sous le choc. Ça n'avait rien de magnifique, la Corée était un petit pas, mais se répandait elle aussi de plus en plus dans le monde, la Corée, le mini Japon disait quelques ignorants. Elle exportait un grand nombre de manwha, le manga local, elle aussi avait ses dramas déjantés et surtout ses groupes de Boys-Bands formé par de beaux garçons qui faisaient a peu près tous la même musique il fallait l'avouer, et qui seraient finis dès que leur jeunesse partira... Oui, c'était un bon résumé. Mais si sur ces point elle ressemblait à son voisin japonais, elle en était totalement différente. Mais il y fallait y être pour voir à quel point ces deux pays avaient du mal à être compatible... Culturellement. A quel point les japonais avaient du mal à s'intégrer à la population coréenne et vise-versa. Il se souvenait, avec Kaela, des regard des gens... Il secoua la tête. Il y avait des pensées qu'il fallait éviter... Les reproches de son père... Les...
- 아니 ! (Non !)
Il avait murmurer pour lui même, il ne devait pas penser à lui. Ce fut avec soulagement que la jeune femme interrompit ses pensées pour se présenter. Delicatesse. C'était un joli nom... Elle savait déjà le siens. Il hocha la tête quand elle demanda la confirmation qu'il s'appelait bien Jun Hee. Il hocha la tête. Cette fille allait décidément de surprises en surprise. C'était étrange. C'était trop irréel. Étrangement irréel, elle parlait sa langue, elle savait déjà son nom.. Il sourit et répondit, toujours dans la difficilement prononçable langue asiatique en faisant attention de parler plus doucement que la normale.
- De, mon nom est bien Jun Hee. Yoon Jun Hee. Ne t'excuse pas, tu parle déjà pas mal la langue même si tu quand même un accent. Il passera bien un jour.
Elle s'était approchée et avait tendu la main. Une main qu'il prit et serra doucement en laissant un « enchanté » passer la barrière de ses lèvres. En même temps il se pencha pour attraper son portable et arreta la musique qui passait actuellement, une chanson de Tae Yang. Il chercha un instant et lança Lucifer qu'elle lui avait demander plus tôt. Il sourit, et leva la tête vers le ciel clair scintillant d'étoile qui une à une apparaissait. La nuit était déjà bien tombée.
- Le toit est interdit, c'est pour ça que c'est bien. C'est tranquille et agréable. Tu ne trouves pas ?
Chérie Williams
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Sujet: Re: ° Dance on a black background ° Jeu 26 Aoû 2010 - 6:30
Mon père me répétait quelques fois que les asiatiques, cantonais ou bien japonais, étaient racistes. Propres à leurs valeurs, traditions, ils gardaient une certaine distance avec les inconnus, de même que les membres de leur famille. Lorsqu’il revenait de l’un de ses nombreux voyages et me surprenait à écouter de la musique provenant principalement de la Corée, il me disait que ses personnes étaient froides, vouvoyant presque tout le temps. Il me dit également, vu la camaraderie avec laquelle je jouais au premier qui me sourira doucement, que j’étais naïve, et que les asiatiques avaient une façon d’être bien différente de la mienne. De celle dans laquelle j’ai grandi, la culture norvégienne. En Norvège, que se soit plutôt au nord ou vers le continent, les habitants, dès leur rencontre, commençait rapidement à se tutoyer. Les membres de la famille royale étaient bien les seuls que l’on traitait différemment. J’étais amicale, les barrières m’avaient souvent brimée et puis, dans le métier tel la prostitution, abattre de tels obstacles était de mise, pour amasser une belle somme par la suite.
Le jeune Jun Hee me tira de mes pensées, prononçant un fameux « non » dans sa langue natale. Je penchai la tête, surprise. Curieuse. Non ? Pourquoi ? Avais-je fait quelque chose de mal ? Pourtant, je n’avais ni toucher, ni insulter le coréen. Je restai septique, perdant un moment mon sourire, affichant une mine plutôt confuse. Avoir peur ? Non, pas encore. J’étais une froussarde, c’était bien vrai. Surtout envers les hommes, vils et violents. Et encore, Jun Hee m’apparaissait comme une personne perdue, tourmentée. Tout comme moi, avec des craintes et nombreuses angoisses.
Coréen. « Tu me rassures, j’ai l’impression de bafouer la langue de temps à autre. Cela me me gène un tantinet. »
Sourire. Doux sourire d’enfant, de douce innocente sans perversité. Ah ! Quelle connerie, tout de même. Les visages de gamins, ça attiraient les gamins, puis les ennuis. Je lui tendis ma main, ravie qu’il la serre et me réponde de même. Gentil. Oui, il n’était pas si mal. Certains aurait tendances à faire « Oh mais ta mère ! », pour une raison que je ne comprenais toujours pas. Le jeune homme se pencha au passage, attrapant son portable et faisant jouer Lucifer, de SHINee. Quel adorable personnage ! Je lui souris, bien heureuse de son geste, puis le remerciai d’un hochement de tête énergique. Je remarquai sa tête levai, et en fis de même. Il y avait quelques étoiles, mais… Très peu face au ciel nocturne de mon pays natal. Ah ! Comme il me manquait. Il me manquait tellement. J’aimerais y retourner. Jouer dans la neige, admirer les fjords.
Coréen. « Je te donne raison. C’est calme, reposant. Puis il est toujours plaisant de se rendre là où c’est interdit. »
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Sujet: Re: ° Dance on a black background ° Jeu 26 Aoû 2010 - 20:29
Il sourit à sa réponse. Il se souvenait de la fois qu'il avait croisé un étranger chinois en Corée. Il savait balbutier quelques mots dans la langue et persistait à les utiliser et prenait très mal les remarques, données pour l'aider plus que pour l'enfoncer. C'était un homme persuadé de maitriser le coréen et qui s'en vantait auprès de ses amis étrangers qui visitaient avec lui, situation comique pour les natifs qui l'écoutaient. Il rit en repensant à ce jour là.
- Dis moi, pourquoi à tu appris le coréen? Y es tu déjà aller ? En Corée je veux dire. Enfin, si ce n'est pas indiscret de poser la question.
Il la regarda un instant en attendant une réponse de sa part, puis pencha pour ramasser son tee shirt. Son dos abimé lui était revenu à l'esprit et le mettait mal à l'aise, il n'assumait pas ces cicatrises du passé qui empêcherait à vie d'oublier certains évènements. D'un geste rapide il enfila le vêtements, satisfait de le voir sec à nouveau.
Elle lui avait semblé sur ses gardes, comme attendant sa réaction quand elle s'était présentée, avait tendu sa main, et l'avait tutoyé. C'est vrai que cela se faisait moins en Corée, quoique. Mais ici c'est l'Amérique, une autre tradition, un autre mode de vie. Et c'est celui qu'il devait suivre. La Corée, et les pays asiatiques avaient la réputation de pas forcement être accueillant envers les étrangers, les plus âgés tellement basé sur les traditions, c'était eux en particulier qui les approuvaient mal. Mais ce n'était pas forcement avec les étrangers de l'occident que ça aller le plus mal. Les immigrants sud mais surtout nord coréens au japon, et les japonais en Corée rencontraient de nombreuses difficultés à s'intégrer dans la société du pays d'accueil. Pourtant Japon et Corée sont deux pays proches qui se ressemblent mais qui diffèrent en tellement de manières... Une jeune fille ou un jeune garçon d'une autre nationalité qui sortaient avec un natif était difficilement accepté dans la famille, et surtout dans les milieux aisé. Jun Hee pouvait en témoigner. Sortir avec Kaela n'avait pas arrangé les relations avec son père...
Il refit face à sa camarade et sourit et chassa ses pensées qui revenaient comme toujours aux mêmes sujets. La jeune fille en face de lui et sa maitrise peu sûre de la langue lui rappelait Kaela à son arrivé au pays. Quelques mêmes difficultés qui les faisaient buter sur certaines syllabes. Son regard s'éloigna au loin, perdu. Encore le passé, quand arriverait-il à ne plus vivre dans le passé? Le passé était comme un prison dans laquelle il était enfermé et dont il n'arrivait à s'échapper. Il espérait toujours que son évasion serait aussi la fin à sa maladie. Il secoua la tête. Ses mais se mirent à trembler violemment et il les plaça vivement dans son dos. Il n'aimait pas cette situation. Ses yeux papillonnèrent dans tout les sens, cherchant désespérément des gens, pourquoi ici, pourquoi venir là ou il n'y avait personne ?
- C'est vrai, c'est calme... Il y à rarement des gens...
Le ton de sa voix sonnait comme s'il le regrettait,
Chérie Williams
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Sujet: Re: ° Dance on a black background ° Sam 4 Sep 2010 - 1:29
Coréen. « Parce que je trouve que c’est une langue très mignonne. »
Pourquoi, pourquoi ais-je réellement eu se déclique pour une langue si peu parlée ? À vrai dire, je pouvais presque dissimulée cette raison, c’est tout simplement parce que les coréens ont une belle gueule, qu’ils sont beaux, talentueux, jeunes et tout ce qui peut faire craquer une adolescente normale. Tout ce qu’une gamine rousse et américaine pourrait adorer, disons… Loin de ses camarades de classe maladroits qui manquaient de charme, et tout cela. Les petites filles n’aimaient que les garçons à la télé, dans le genre de Justin Bieber, et toute sa clique. Mais, je ne suis pas une américaine typique, j’ai grandis dans les festivités et folies de mes tantes norvégiennes. Entourée de blonds, d’amis aux yeux bleus. Mon père m’amena brièvement en Corée du Sud, et moi, sans culture, je ne connaissais rien à leur langue. J’étais perdue, hors de moi. Mon anglais avait encore un léger accent nordique, à l’époque. Peu de personne me comprenaient. Revenue à la maison, après avoir vu la tradition de ce pays ainsi que ses artistes, je m’étais mise à l’apprentissage. Écoutant un peu de SHINee par-ci, puis du Brown Eyed Girl par-là, je su maitriser la langue. Écrite, parlée. Je possédais encore un accent, malheureusement….
Coréen. « Je m’y suis déjà rendue, lorsque j’étais plus jeune. »
Nous eûmes un bref échange, qualifiant le toit interdit d’être un endroit calme, parfait pour se reposer. Il faisait frais, et mes mèches virevoltaient toujours allégrement autour de moi, poussées par le vent. Je marchai doucement, quittant mon nouvel ami coréen du regard. Mes pas étaient légers, glissant presque sur la surface dure du toit. Je fis un signe de main à Jun Hee, l’incitant à me suivre. Je m’approchai du rebord, me postant à une distance sécuritaire. Non, je n’étais pas une suicidaire, loin de là. La mort ne me disait rien, et c’était l’une des raisons de ma venue ici. Ne pas manger. Ne pas mourir. Ne pas être empoisonnée. La violence, jamais. J’étais traumatisée. Un homme âgé, s’il osait me touché, je crois que je pourrais hurler. Et pourtant… Je n’hurlais jamais. Je ne faisais que supporter la douleur.
Coréen. « Dis-moi Jun Hee, cela fait un moment que tu demeures en Amérique, ou viens-tu tout juste de quitter la Corée ? »
[Pardonne-moi, c'est assez court :/]
Invité
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Sujet: Re: ° Dance on a black background ° Dim 26 Déc 2010 - 18:34
Jun Hee ne put s’empêcher de laisser passer un sourire amusé. Il n’avait jamais entendu dire que telle ou telle langue puisse être caractérisée de « mignonne ». Une excuse qui allait bien avec ses sourires d’enfant qui éclairaient son visage. Cependant, une autre pensée plus sombre passa à travers son esprit, enfin sombre. Juste logique. Si cette fille était ici, elle ne pouvait pas être si innocente de cela, c’était juste une illusion de l’innocence enfantine. Un masque. Car depuis qu’elle était ici avec lui, il lui semblait que son visage en avait fait transparaitrais d’autres. Masques ou véritables expressions, il n’aurait pu le dire. Comme lui et comme beaucoup ici, elle semblait avoir une âme divisée, torturée entre ce que les médecins disaient : le côté normal et le côté malade qui se battent, chacun pour prendre le dessus de l’autre.
Elle s’était déplacée, avec grâce, il hésitait à penser si s’était la grâce d’une danseuse, ou la grâce d’une enfant. Il sourit. Les visages des gens sont parfois si complexes et intrigants. Il continua un moment à observer autours de lui, puis vint la rejoindre quand elle le lui demanda d’un signe de main. Il alla plus loin qu’elle vers le rebord, contemplant le vide qui tombait au dessous de lui, le mur vertical et lisse qui s’arrêtait des mètres et des mètres plus bas, loin, bas, dans la grande cour. Ce vide différent et pareil partout, ce vide dans lequel il avait déjà pensé à se jeter, sans jamais en avoir eu le courage. Alors il s’accroupit et avec précaution s’assit sur le rebord, les pieds pointés vers le bas.
« Promet moi » Ces mots résonnèrent dans l’esprit du jeune asiatique, des mots dont la voix était si familière. « Te promettre quoi ? » avait-il répondu à cette voix. « Que tu ne sauteras jamais, même si tu en trouvais le courage ». Il avait sourit tristement. Elle avait deviné ses pensées. Kaela et lui étaient sur un toit. Un toit un peu comme celui-ci. Un de ces toits qui domine au dessus du reste, en haut de grand immeubles comme il y en avait à Séoul. Le temps et les paysage semblèrent changer autours du jeune homme, le pensionnat calme laissa la place aux immeubles et au bruit de la ville. C’était comme s’il était retourné en arrière. Il tourna la tête. Kaela était là, à côté de lui.
- Je te le promets, murmura t’il.
Le silence était revenu en même temps qu’il prononçait ces mots, le paysage américain avait remplacé la ville coréenne, et ce n’était pas la même fille qui était debout à côté de lui. Juste une autre fille qu’il venait de rencontrer. Une autre fille qui était dans la même galère. Dans la même prison.
D’ailleurs elle avait posé une question. Toujours dans ce coréen hésitant. Il sourit en retrouvant les intonations qui venaient de chez lui et qu’il n’avait pas encore oubliées, pas si lointaines dans son esprit.
- Ça dépend de ce que tu vois comme longtemps … Non, pas si longtemps. Cela fera un an en mars. En fait cela fait quand même un petit bout de temps … Et toi ?