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Arielle et Léna Crawford

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Anonymous

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MessageSujet: Arielle et Léna Crawford Arielle et Léna Crawford EmptySam 10 Juil 2010 - 20:18

Arielle et Léna Crawford

Arielle et Léna Crawford LArielle

► État Civil


Arielle et Léna Crawford sont deux jumelles américaines, nées dans une petite ville en Californie par ce beau dimanche ensoleillé de juillet 1995. Elles vont donc avoir 15 ans dans peu de temps, et si les jumelles ont toujours été attirées par les hommes (sans doute des histoires de normes) elles sont dans cet âge où l’on se pose pas mal de questions sur ses préférences. Léna n’a pas de surnom particulier, libre à vous de lui en trouver un, mais Arielle est parfois désignée comme étant « la sourde », et, évidemment, on les appelle « les jumelles », ou encore « les Crawford ».


► Casier Judiciaire


Les filles n’ont jamais rien fait de plus méchant que de fumer quelque joins et de boire un peu trop. Vous trouverez leur casier judiciaire vierge, donc.


► L'institut Teenagers


Elles arrivent tout juste, et seront certainement placées en dortoir, bien qu’elles auraient préféré une chambre rien que pour elles deux. Mais elles ne sont pas ici pour rigoler et le savent très bien. Léna a été envoyée ici par son père et sa mère, et Arielle l’a suivie par amour pour elle, tout simplement ; vous trouverez plus de détails dans leur histoire.


► Physique


Les filles n’ont, au premier abord, rien de particulier. Elles sont assez petites, sont minces sans pour autant être maigres ou pouvoir prétendre avoir une ligne parfaite sans un pet de graisse. Leurs formes ne sont pas trop développées, leurs visages pas exceptionnellement beaux, les cheveux, marron et raides, sont tout ce qu’il y a de plus banal, ainsi que leurs yeux aux paupières lourdes et aux iris d’une couleur terreuse. Elles n’attirent donc pas forcément les garçons, et surtout, semblent assez froides au premier abord ce qui peut s’avérer décourageant. Les filles n’hésitent pas à vous regarder dans les yeux et à vous dévisager intensément, parfois même sans vraiment s’en rendre compte. Arielle a l’air de boire vos paroles et regarde avec beaucoup de concentration votre bouche, afin de lire ce que vous lui racontez.
Notons bien évidemment que Léna et Arielle se ressemblent comme deux gouttes d'eau, même si quelques détails diffèrent, tel que de petits grains de beauté ici et là, mais ce n'est pas flagrant.

► Caractère


Au départ, il y avait deux petites filles sages et très complices. Arielle était la plus douce, la plus attentive, la plus ouverte au monde extérieur. La petite fille sourde aimait beaucoup et aime toujours apprendre et vous appréciera si vous avez un peu de votre savoir à lui offrir. Elle est, comme sa sœur, intelligente, et c’est sans doute ce qui lui a permis d’arriver si rapidement à lire sur les lèvres, à comprendre les autres et à s’exprimer, par signes ou en tentant de parler. Léna était plus dynamique, c’était une enfant plus sociable, moins réservée que sa sœur et qui se faisait plus facilement remarquer, toujours prête à vous taquiner, mais toujours sans méchanceté. Au tout début déjà, Léna était jalouse. Jalouse de sa sœur jumelle qui, sans le vouloir, s’attirait la compassion, l’admiration et la sympathie naturelle de tous les adultes qui la chouchoutaient comme pas possible. Léna n’était cependant pas moins aimée de ses parents, ni de sa famille, et avait des amis… Mais elle était jalouse, et c’est sans doute par là que tout commence.

La jalousie a poussé Léna à faire de petites bêtises pour s’affirmer encore plus, se faire remarquer, capter l’intention. Léna a également cherché à s’éloigner de sa sœur, de sa famille pour ne plus être confrontée à ses démons intérieurs et s’est mise à chercher la compagnie d’amis pas toujours très fréquentables… Mais à cette époque, Arielle n’avait pas vraiment d’amis, et souffrait de voir sa jumelle la laisser ainsi pour aller s’amuser. Ainsi, la jalousie s’installa aussi dans le cœur de la douce Arielle, et les choses s’envenimèrent : Arielle veut supprimer toute raison d’être jalouse et essaye de surmonter sa timidité en allant s’offrir à des garçons plus âgés qu’elle afin de se faire des « amis » ; elle commence aussi à se montrer plus sèche et agressive envers les adultes afin qu’ils ne la chérissent plus autant et pour diminuer la jalousie de Léna. Léna, quand à elle, entre dans une crise d’adolescence violente, refuse de parler à ses parents et s’isole pour essayer de supprimer la jalousie qui les rongent toutes les deux. Malgré ces évolutions, leur amour est toujours puissant et elles demeurent inséparables, quoi que vous fassiez…


► Affinités Particulières


Arielle aime la lecture et l’apprentissage, la tranquillité et la solitude. Elle aime sa sœur et le reste de sa famille, mais n’aime pas vraiment tous ces jeunes qui refusent de lui parler sous prétexte qu’elle est sourde. Elle déteste bien évidemment ce sentiment qu’est la jalousie, et n’aime pas les garçons qui ne pensent qu’à sauter les filles qu’ils rencontrent. La cigarette, l’alcool, la drogue, elle n’aime pas trop en consommer non plus. En cuisine, elle n’est pas difficile et mange d’à peu près tout, du repas de fast-food aux plats raffinés. Elle adore les fruits de mer. Arielle s’est déjà habillée de façon un peu provocatrice, et le fera encore s’il le faut, mais elle préfère s’habiller de façon plus classique, se vêtir d’un simple jeans avec un petit pull ou un gilet, ou bien d’une robe discrète. Elle aime le silence, et son handicap ne la gène pas du tout. Elle adore que les gens lui parlent, et tant que c’est en anglais, elle arrive à les comprendre.

Léna déteste tout d’abord la jalousie qui les a conduites à ce point délicat où amour et haine se confondent. Cependant, elle aime sa sœur et apprécie tout particulièrement s’endormir dans ses bras, seule avec elle, et partager son silence. Elle apprécie néanmoins la compagnie des gens, des gens avec lesquels on peut s’amuser, pas trop sérieux, et aime consommer alcool et drogue et s’évader. Elle accepte l’idée que la plupart des jeunes ne veuillent pas s’embêter à parler à sa sœur (cela l’arrange en un certain sens) mais déteste que l’on se moque d’Arielle. Elle aime plaire et pour cela essaye de mettre en avant sa petite poitrine, ses jambes pas trop laides, prend soin de ses cheveux qu’elle laisse cependant détachés la plupart du temps. Elle aussi mange de tout, même si elle préfère les plats cuisinés. Côté musique, elle écoute surtout les nouveautés, et à peu près de tout.

Léna est l’oreille d’Arielle. Souvent, toutes les deux s’adonnent à une activité qu’elles affectionnent tout particulièrement : Léna décrit une musique, une voix, un chant d’oiseau, un son, décrit ce qu’elle entend à sa sœur, qui s’en délecte et se construit ainsi des sons imaginaires, qu’elle met en scène dans sa vie de tous les jours.
Les jumelles ne jouent jamais à tromper les autres en s'habillant de la même façon; Arielle n'a jamais vraiment taquiné quelqu'un, et elles n'ont jamais eu l'utilité de faire cela. De plus, étant donné la surdité d'Arielle et les caractères différents de chacune, ce genre de plan s'avère assez complexe à mettre en oeuvre.


► Histoire


Arielle fait de la balançoire, souriante, heureuse dans sa bulle de silence éternelle. Autour d’elle, Léna sautille, invente des histoires qu’elle essaye de raconter à sa sœur à grand renfort de gestes amples et en prenant bien soin d’articuler. Arielle ne comprend pas tout, mais elle est quand même heureuse. Au bout d’un moment, elle se lasse, s’arrête et désigne le bac à sable. Léna lance un « Ok ! » enthousiaste, prend sa sœur par la main, et toutes les deux se dirigent en courant vers le bac où jouent déjà d’autres jeunes enfants.

*

Léna et Arielle fêtent leurs cinq ans. Léna fait la tête dans son coin, parce que tous les tontons, tatas, papy, et mamies sont autour d’Arielle à s’extasier sur ses progrès, et qu’il n’y a personne pour jouer avec elle. Mais bon, ce n’est pas grave, ça va tout de suite aller mieux. Elle a le don de se faire remarquer, contrairement à sa sœur. Elle se lève, crie un truc en chatouillant un grand cousin, et part en courant et en riant aux éclats. Voilà, ils la regardent tous de nouveau. Les choses sont rentrées dans l’ordre…

*

Ce soir, Léna et Arielle ont eu l’autorisation de dormir ensemble. Jusqu’à tard, elles s’amusent à se chatouiller sous les couettes, et même pour la première fois se donnent un baiser. Cette nuit, elles dormiront peu, mais le sourire aux lèvres.

*

Léna a le cœur qui bat fort. Elle a l’impression que ce qu’elle s’apprête à faire est mal, mais ce n’est qu’un jeu, n’est-ce pas ? A 10 ans, on a encore le droit de jouer, même si c’est un peu des bêtises. Elle brandit le tuyau d’arrosage et asperge tous les adultes debout, là, autour d’Arielle, entrain de la plaindre, de compatir, de s’émerveiller, de l’admirer. Elle les arrose, sa mère crie, mais très vite, on rigole, et Léna redevient le centre de l’attention.
Léna rigole avec une cousine. Elle rigole, mais il y a un truc bizarre, dans son ventre. Tout est comme elle voulait, mais elle se sent un peu mal-à-l’aise, elle se sent insatisfaite. Elle ne comprend pas vraiment pourquoi.

*

Arielle regarde par la fenêtre avec une pointe d’amertume Léna s’éloigner en compagnie de ses deux meilleures amies. Depuis qu’elle les a rencontrées, Léna passe moins de temps avec sa jumelle, et cela la chagrine. Arielle l’observe changer, aussi : Léna sort avec des tenues pour des filles plus âgées, Léna va à des fêtes, le soir, Léna fait des conneries alors qu’elle sait très bien qu’elle se fera engueuler… A croire qu’elle le fait exprès.

*

Léna a la tête qui tourne, tout est brumeux, mais elle se sent bien. Elle voit Arielle, fronce les sourcils… Elle va oublier, oublier Arielle, les parents, le petit frère, tous les soucis… Arielle s’efface, elle tombe, s’envole et oublie.

*

Arielle est recroquevillée dans son lit et pleure en silence. Elle a passé le pire anniversaire de toute sa vie, celui de ses douze ans. Léna avait invité tous ses amis, des jeunes adolescents stupides et immatures, alors qu’elle n’avait qu’une amie à inviter. Les copains de sa jumelle se sont, pour la plupart, moqué d’elle sans savoir qu’elle parvenait très bien à lire sur les lèvres. Pendant qu’elle s’ « entendait » dire des choses méchantes, Léna ne faisait rien, les parents n’étaient pas là, le petit frère ne comprenait pas, et son amie était bien trop timide et réservée pour réagir. Léna s’est amusée comme une folle toute l’après-midi et Arielle était carrément rejetée. Arielle renifle, s’essuie des yeux d’un geste rageux. Tout-à-coup, une présence qu’elle reconnaîtrait entre mille se fait sentir ; sa jumelle se glisse dans son dos et l’enlace, sans prononcer un mot –Arielle le sait, Arielle le sent. Leurs respirations se coordonnent, et les larmes cessent de couler. Leurs deux petits cœurs battant à l’unisson, elles s’endorment.

*

Arielle voit bien que Léna s’amuse. Celle-ci lui a confié qu’elle avait essayé de fumer, pas forcément que du tabac, et qu’elle avait aussi goûté à l’alcool. Léna, elle, a beaucoup d’amis et connaît plein de gens, même des bien plus âgés qu’elle. Elle a l’air vraiment heureuse, et Arielle aimerait bien être comme elle et mener la même vie. Mais ce n’est pas facile en étant sourde, ses rares amis sont des gens sérieux et sages. Léna perçoit l’envie d’Arielle, et, un soir, l’habille en conséquent et l’emmène à une soirée. Arielle se donne, surmonte sa timidité, et, pour la première fois, se fait embrasser par un garçon.

*

Il fait noir, une odeur masculine l’envahit, elle sent des mains sur ses seins naissants, sur ses cuisses… Elle est heureuse, elle est bien, elle aimerait plus, ses caresses lui plaisent. Une main s’aventure sous sa jupe un peu trop courte, tire sur l’élastique du string. L’excitation monte, la peur aussi, la peur de l’inconnue peut-être : elle se débat, commence à gémir, mais pas des gémissements de plaisir. Il le sent, s’écarte un peu, elle réajuste à la hâte ses vêtements, balbutie un « désolé » confus et s’en va. Comme toujours.

*

Léna frappe violemment son armoire du poing en voyant Arielle rentrer avec ses parents de leur sortie au parc d’attractions, depuis sa fenêtre de chambre. Arielle, si douce, calme, Arielle parfaite ! Mais putain, comment elle fait, comment elle fait pour attirer les gens comme ça, naturellement ?! Léna frappe encore une fois. Elle pense à ce soir, qui sera comme tous les autres, qu’elle passera seule, dans sa chambre verrouillée, sans accepter de voir ses parents, à écouter les cris de sa mère, à les entendre frapper à la porte… Ce soir, cette journée, comme tous les autres depuis quelques mois. Comme tous les autres pour encore un certain temps, certainement…

*

Les parents sont à bout. Ils ont élevé les jumelles avec tout l’amour qu’ils pouvaient donner, ils les ont aimé autant l’une que l’autre, les ont chéries sans pour autant les gâter, et pourtant, quelque chose n’a pas fonctionné. Elles vont avoir 15 ans, voilà presque un an que Léna ne leur parle plus, qu’elle s’isole, refuse de sortir, ne voit plus ses amis ; amis qui l’avait déjà trainée sur la mauvaise pente dès son entrée au collège, comme ils ont pu le constater. Pourtant, ils ont essayé d’arranger les choses, de la calmer, mais ils ont du mal s’y prendre, quand ils voient où cela les a menés... Pour ne rien arranger, Arielle, qui avait toujours été d’une nature douce et gentille, devient irritable, se bute, répond avec agressivité parfois au remarques de membres de la famille, d’amis, d’inconnus. Parfois, le soir, elle sort, mais jamais rien d’alarmant. Quoique les premières sorties de Léna aussi semblaient innocentes. Sans doute le changement de comportement de la jeune sourde était-il dû à celui de sa jumelle, et à sa propre crise d’adolescence… Dans ce cas, tout finirait par s’améliorer, non ? Ils n’étaient cependant pas certain de pouvoir s’en sortir seuls, et envisagent de demander de l’aide. Ce soir, à bout, vont essayer, une fois encore, de parler à leur fille. Ils s’approchent, entendent des bruits dans la chambre, une voix masculine… Inquiets, ils défoncent la porte verrouillée, trouvent leur fille à moitié nue allongée sous un inconnu aux mains bien trop baladeuses. Un garçon de 25 ans aux allures de délinquant entré par la fenêtre. Leur décision est prise.

*

Arielle tient la main de Léna. Les adieux ont été tendus. Le petit frère a beaucoup pleuré, les parents ont été attristés de perdre leurs deux filles si brutalement. Mais elles ne peuvent pas se séparer, elles s’aiment bien trop pour ça. Et puis les parents ne savent pas que c’était Arielle qui avait fait rentrer le garçon à l’insu de Léna. Inquiète pour sa sœur, elle avait voulu la distraire. Elle ne se sentait pas coupable, elle savait bien que les parents préparaient quelque chose depuis quelques temps déjà. Elle aussi était ici, désormais. Jamais l’une sans l’autre.

*

Elles vaincraient, elles vaincraient cette jalousie maladive, Léna le jurait. Main dans la main, les yeux dans les yeux, comme la signature d’un pacte. Ensemble, pour l’éternité.





[J'espère que ce n'est pas contraire au rêglement de jouer deux personnages en un compte... Mais je pense qu'il faut que ce soit un seul et même joueur qui possède les deux, et je pense aussi qu'avec leur arrivée à l'Institut, elles vont se rapprocher et passer plus de temps ensemble... Bien évidemment, elles peuvent aussi se séparer hein ^^' Enfin voilà =)]

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