Fin de journée agréable, douce journée qui s’est écoulé en compagnie de Lou. Douce journée, oui vraiment. Une intégration qui s’est faite en douceur peut-on dire. Pas d’arcade cassée, pas de nez fracturé. Le pied en somme. De ce fait, écouteurs dans les oreilles, Aidan est assis dans l’herbe à l’ombre d’un arbre. L’astre solaire décline lentement, bientôt, les loups hurleront à la mort. Il ne s’en inquiète pas. Tout va bien dans le meilleur des mondes. A quelques détails près si vous voyez ce que je veux dire. Bref. Feuille longue qui glisse entre ses doigts, mixture qui se laisse agitée, mélangée. Un coup de langue et le tour est joué. Un coup de flamme et voilà qu’il extirpe un doux nuage opaque du cône. Nuage éphémère qui s’élève dans les cieux tout comme son esprit. Des ailes poussent, déchirent sa peau… Gab’, where are you ? …

Les pas décrivent un arc, le corps se meut je ne sais où. A vrai dire, mise à part la terrasse qu’il a longuement occupée en compagnie d’une demoiselle, il n’a pas vraiment eu le temps de visiter les lieux. Bien, il est temps d’y remédier. On change de musique rapidement sur son Mp3, quelque chose de plus lent, de plus hypnotisant. Une musique d’ambiance, se liant avec l’idée d’un explorateur tel Indiana s’en allant chercher l’Arche dans je ne sais quelle contré. Voyez-vous ? Hm. Il passe le jardin, remonte vers les bâtiments d’un pas aérien. Silence. Seul le décor compte, le reste n’est que subtilités auxquelles il ne porte que peu d’attention.

Nouvelle barre de prise. La route s’élargie et Gabriel ne serait tardé s’il continu ainsi. Hm, non. Aidan est encore parfaitement lucide. Peut être encore un peu trop à son goût. Hm. Il fume donc, pour y remédier. Il pousse une porte s’enfonçant dans un couloir. Le gymnase. Un haussement d’épaule… Pourquoi pas. Le regard se dépose sur tous les éléments, il n’oublie rien. Allant de la couleur des pavés au néon défectueux. Il n’a que ça à faire me direz-vous. Sans doute. Ou bien a-t-il le sens du détail ? Un peu des deux. Oui.

Un son attire les oreilles du Doux. Les yeux en sont donc intrigués. Il fume à l’intérieur ? Ouais, et alors ? Ça pose un problème peut être ? Il s’en tape royal ! Porte qu’il pousse d’un pied. Le voilà dans la salle principale où au loin, une demoiselle semble s’exciter sur un sac de sable. Tss. Il va lui botter le cul pour qu’elle apprenne ce qu’est le vrai combat ? C’est une idée. Oui une idée. Il lâche un maigre soupire accompagné d’un nuage blanchâtre. Les pieds sont en mouvement, silencieux alors qu’il longe un mur, bouts des doigts glissant sur ce dernier alors que l’autre main est occupée à tenir le joint. Il observe… Ne dit rien et ne fait rien pour signaler sa présence. Hm ~

La main glisse lentement sur le mur froid. Le joint regagne ses lèvres pour une nouvelle barre. Un sourire qui se dessine suite à cela. Il recrache donc la douce et légère fumée opaque. Le regard n’en reste pas moins immobile, fixé sur la demoiselle. Inconnue au bataillon. Hm.

Aidan c’est le genre de personne qui colle de suite une bonne impression. Un visage fin, doux. Une personne qui semble sensible, raisonnable et compréhensible. Tu parles. Sous cet ange se cache Lucifer lui-même ! Le dit ange adresse un léger sourire à l’inconnue. La main se décolle de son appuie, le corps penche légèrement alors qu’il approche d’elle d’un pas lent. Une démarche presque hypnotique tellement elle peut paraitre pure et innocente. Tout comme ce regard dont il se plait à user. Deux billes vertes, d’un vert sombre, un vert profond où on ne peut y trouver de fin ! Un regard qui vous met mal à l’aise, un regard qu’on ne peut quitter. Les larmes encrées dans sa chair accentues la profondeur, donnant un coté irréel de la personne. Il approche, il est tout près de la demoiselle, sourire aux lèvres. Douces lèvres que voici.

Silence. Il ne dit mot suite à la remarque. Approuver ce qu’elle dit en écrasant ce joint par terre ? Hors de question, il a payé cette herbe une petite fortune. Non, non. Il n’hausse même pas les épaules, tirant simplement, encore, une nouvelle fois sur son cône. Le visage reste droit, ses lèvres en viennent à râper sa lèvre inférieure avec une certaine désinvolture. Il est juste à ses cotés, alors qu’aucun son ne passe ses lèvres. Etrange… Peut être est-il muet ? Hm, non, non. Il s’amuse, voilà tout.

Les pupilles ne bougent pas, il se contente d’observer la demoiselle avec insistance. Celle qui met mal à l’aise, hypnose et séduit. Il faut dire au passage, qu’Aidan n’est pas du genre dégueulasse, loin de là !

Le silence est donc de mise, intensifiant cette atmosphère si particulière. Celle qui nourrit la tension entre deux êtres, celle qui nous pousse à ne plus réagir, à ce laissé emporter par un tiers. Les secondes deviennent minutes alors que finalement, le bellâtre porte son joint à ses lèvres pour le placer à l’intérieur de ses lèvres qu’il referme sur l’extrémité. Une main, douce et lente, s’élance vers le visage de la boxeuse ; la frôle, longeant sa joue, sa mâchoire pour descendre quelque peu sur son cou afin d’atteindre sa nuque avec une aisance déconcertante. Les lèvres se rapprochent de leurs comparses ne laissant échapper qu’un flux opaque et blanchâtre. Les yeux dans les yeux Aidan partage un peu de son monde, jouant de certaines attitudes pour obtenir ce qu’il veut. Il n’en est pas moins sur ses gardes. Non, non… Sait-on jamais.

Mais si son observation était exacte, la demoiselle semblait être en prise avec un certain énervement depuis quelques temps. De plus l'envie de décompresser trahissait ses traits, tout comme l'envie de tirer sur ce joint... Pourquoi donc refuser un peu de douceur alors que votre monde semble vous tirer la gueule ? J'aimerai savoir ~

Erreur ?

Oui, l’éducatrice se trompe de loin en essayant de cerner notre jeune homme. Car voyez-vous, la réalité, il est plongé dedans depuis la mort de ses parents. Un choc, une m*rde qui vous colle par terre et qui, dans certains cas, ne vous laisse pas vous redresser. C’est sans doute ce qui est arrivé avec les frère Edge. Sans doute aussi parce que les vecteurs s’engageant sur leur route, ne furent pas les bons. Pas du tout même. Pourquoi Aidan fume ? Pour le simple plaisir de planer. Pourquoi se drogue-t-il avec tout ce qui lui passe sous la main ? Parce qu’il aime oublier, changer les perspectives, se détacher, planer. Pas pour faire le malin. D’ailleurs il n’a jamais été épinglé pour ça… En premier lieu. Mais là n’est pas le sujet.

Durant ce contact éphémère, proche mais distant, quelque peu intime mais sans plus ; Aidan ne quitte pas son Inconnue du regard. Non. Ses lèvres en vont même à effleurer ses jumelles, par pure provocation ! Quelques secondes, à peine ! Machine arrière, la tête recule légèrement, ses fins doigts en viennent à extirper le joint de ses lèvres pour venir tirer dessus. Un rapide coup d’œil sur ce dernier ; il en reste plus de la moitié. Eh oui, l’expérience permet de rentrer des cônes assez impressionnant dans sa bouche pour ce genre d’opération. La fin justifie les moyens. Il ne s’attarde pas, non, il en revient à la Belle pour lui tendre le dit cône du bout des doigts. Sans doute pour qu’elle puisse en profiter un peu plus… Par chance pour elle, notre jeune résident à tendance à charger un peu plus la fin. Un décollage en douceur qui s’en suit d’une chute libre dans l’extase la plus subtile. Un sourire alors qu’il observe celui que lui adresse sa complice… Sait-il au moins qu’elle n’est pas une résidente ? Oui sans doute l’aura-t-il remarqué !

Puis, le corps s’élance à nouveau vers elle. Venant se frôler au sien alors que ses lippes en viennent à longer sa joue droite, remontant vers son oreille. Elles s’entrouvrent, laissant échapper une douce voix au ton quelque peu détaché, désinvolte. Un murmure séduisant, agréable.

Non, ce n’est pas une question, mais une affirmation. Lèvres qui ne bougent pas, laissant le plaisir à la Dame d’écouter sa douce respiration. Pupilles qui se ferment un millième de secondes alors qu’il se plait à sentir l’odeur de ses cheveux, de son parfum. Puis le corps s’éloigne, un peu plus loin. Pour de bon.

D’un geste rapide, ample, il ôte son t-shirt laissant apparaître un corps maigre, maladif mais duquel se dégagent quelques muscles par ci et par là. Deux perles noires dans le creux de ses clavicules, un tatouage derrière son coude droit alors qu’un autre par le long de son omoplate droite, débordant sur son torse et la base de son cou. Le tout est sobre, orné de noir. Rien d’extravagant. Il ne joue pas spécialement cette carte pour se démarquer. On peut tout de même voir quelques marques, des légères cicatrices. Une tête brulée ? Dans la limite de combats illégaux, oui. Lunette qu’il retire de son perchoir, qu’il dépose sur son haut abandonné avant de resserrer le bout de tissu blanchâtre qui retient ses cheveux de manière assez hasardeuse. Il pivote sur un pied, histoire de faire face à nouveau à la Belle.

Simple proposition. Il n’aborde pas le fait d’utiliser des protections, ou même de gants. N’y étant plus habitué. Mouvement rotatif des épaules qui les font craquer légèrement, comme les cervicale lorsque sa tête s’élancera dans un cercle parfait. Il n’est qu’à quelques mètres, à deux ou trois maximum. Le corps se penche sur le coté ne laissant voir que son corps à ¾. Bras droit qui se dresse vers son adversaire du moment, paume ouverte et orientée vers le haut. Doigts qui se plient pour lui faire signe de s’amener !

Ses pupilles restaient accrochées au jeune délinquant, et un sourire simple orna ses lèvres en voyant ce geste. Le partage. Elle attrapa doucement le joint, entre ses doigts, et le porta à ses lèvres. Ses mains n'étaient vêtues que de ces bandages blancs typiques pour protéger ses jonctions.

L'éducatrice se détourna légèrement alors qu'elle tira sa première réelle taffe. Kally ne recula pas en voyant que le jeune homme revenait vers elle. Bien plus proche apparemment.Elle posa ses opalescences métalliques sur lui, alors qu'elle expira la vague opaque doucement. Elle redressa légèrement la tête, et sourit faiblement en sentant ses morceaux de chairs rosées glisser le long de sa mandibule. Ses paroles la firent sourire plus franchement, amusé, alors qu'elle tira une autre taffe, ne répondant rien.

Sa réponse lui plaisait. Elle s'était peut-être trompée. Après tout, elle n'était pas psy ou anthropologue. Elle ne basait ses réflexions que sur sa propre expérience, de ce qu'elle avait pu voir et ressentir aussi. Et ce qu'elle avait pu voir en raison ou au centre militaire.

Elle posa son regard sur le Nouveau alors que celui-ci commençait à retirer son haut. Il passa sur les tatouages, et peut-être s'arrêta-t-il sur des cicatrices, si elle pouvait les voir d'ici. Néanmoins, son idée première était que le jeune homme était fin. Peut-être trop ... Elle n'en savait trop rien. De toute manière, ici, elle avait plus tendance à croiser des anorexiques que des obèses.
En entendant sa question, elle haussa les épaules. Expira le nuage de drogue et éteignit le reste du joint contre la table en bois non-loin.

« Pourquoi pas. »

Elle le suivit donc. Elle pensa alors au petit trafic de l'une des délinquantes qu'elle appréciait beaucoup ... Autant lui en parler. Et puis si il est nouveau, cela lui fera une occasion de se faire connaître un peu plus. Par forcément de la meilleure façon, certes. L'image de Kyril la fit sourire un peu.

« Si t'aime la boxe, j'te conseillerais de faire un tour dans les sous-sols. De temps en temps le soir. »

Nooon de Dieu ! Était-ce bien l'éducatrice qui l'encourageait presque à sortir de son lit, le couvre-feu passé ? .... Mais non. Ce 'n'était qu'une illusion de votre esprit maniacodépressif. Kaladrielle était un petit ange, voyons ! Jamais elle n'oserait faire une telle chose !

Elle regarda ses mains, glissant le bout de ses doigts sur l'un de ses bandages puis regarda le jeune homme.

« Hmm .... Moi par contre. C'est plutôt à la thaïlandaise. »

Sinon, ce n'était pas marrant. Elle aimait particulièrement les projections... Donc bon.
Mais quelque chose lui disait, qu'elle allait pouvoir encore emmerder Ludovic à l'infirmerie. Si elle avait quelque chose de cassé après cette histoire, elle allait l'avoir sur le dos toute la soirée. Mon dieu ... Tant pis.

Elle jouerait avec le feu.

Et ce, quoi qu'il advienne.

Elle pourrait même s'amuser à charmer ces flammes, pour le simple plaisir. Elle pourrait pousser le jeu plus loin, si elle en avait simplement l'envie. Mais pour l'instant...

Chaque chose en son temps.

Lorsqu'il lui fit signe d'approche, elle le regarda. Trois quart de face. Buhuhuuu. Défense ou crochet qu'elle sentait venir. Bref. Tout ça pour dire qu'elle attaqua donc. Et plus dans l'optique de voir comment il se défendait et autre. Histoire de voir si il évoluait un peu au piff ou si il avait l'habitude. Et des stratégies. Pour sa part... Sa faisait longtemps qu'elle n'avait plus réellement fait de boxe.

[ Elle glissa sur sa droite ( celle d'Aidan ), gauche vers les côtes, droite vers la mâchoire ]

Simples mots. Doux murmures qui passent ses lèvres dans le but de répondre à… ? A tout. Aussi bien pour l’information concernant les combats plus ou moins illégaux qu’accueillait l’institut. Drôle d’institut soit dit en passant. Combats illégaux, éducateur tout aussi toxico que la majeure partie des résidents. Le soir on leur sert des putes de luxes sur des plateaux en argent ? L’idée et séduisante, doux fantasme qu’il pourra approfondir un peu plus tard bien qu’il doute que celui-ci, soit réalisable en ces lieux. Il ne faut pas pousser mémé dans les orties non plus ! Et là, dans l’immédiat, quelque chose l’intéresse bien plus que ses pensées.

Il se tient donc à quelques mètres de la Belle, tourné de trois quart, une main tendue paume ouverte devant lui. Le regard ne bouge pas et reste fixé sur son nouvel adversaire. Adversaire séduisant qui aurait le mérite de le déconcentrer… Un sourire passe alors qu’elle approche, enfin, les poings en avant. Bien, bien ! Il la verra venir, comme les deux poings qui se lèvent pour le frapper et sans ménagement en plus. Le corps passe donc de profil au dernier moment, juste avant que son poing clos ne touche sa mâchoire. D’une impulsion, il échappe au gauche alors que sa propre main droite se refermera sur le poignet droit… Aidan glisse rapidement, aisément dans son dos pour une clef de bras. Rien de brusque, il ne force pas. Du moins juste assez pour l’immobiliser et la maintenir droite. A elle de ne pas faire l’imbécile. Hm.

Sourire qui se dessine alors qu’il en vient à se coller à elle. Lèvres qui passent par-dessus de son épaule approchant une nouvelle fois de son oreille. Doux murmure chaud qui s’élève alors.

Encore une fois c’est une affirmation. Toujours sûr de lui en combat, quel qu’il soit ! Si tu n’es pas sûr de toi, autant abandonné tout de suite. Dires de son crétin d’oncle. Silence alors qu’il ne lâche pas son otage. Un léger rire, amusé qui surgit.

Quelques mots lâchés, une question abandonnée au coin de son oreille ; d’un ton qui se veut amuser. Bras qui remonte un peu dans son dos, forçant quelque peu sur les tendons de la Belle. Puis, il la repoussera avec ménagement, en avant, la libérant ainsi de son emprise. Bien. Il recule de quelques pas, instaurant une nouvelle distance dite de sécurité. Sa provocation pourrait lui couter cher. Ou non. Mais dans le doute. Corps qui pivote donc une nouvelle fois de trois quart, regard qui ne la lâche en rien… Mais cette fois plus dynamique, moins statique.

Un doux sourire amusé lui est adressé alors qu’il lui fait signe d’approcher. Une nouvelle fois.

Try again ~