C’était une belle matinée. Un jour où le soleil dominait le ciel à l’heure où les gens ont l’habitude de se mettre à table. Mais voilà, Ludovic s’était rempli la panse avec un casse croute, qu’il avait acheté en chemin. C’est pourquoi il arpentait la route à cette heure-ci, afin de s’épargner les embouteillages interminables sur les grandes routes californiennes. Il avait parcouru deux cents kilomètres, en faisant des petits détours pour visiter un peu la région. Le bras accoudé à la fenêtre de sa portière et la main ballotant à l’extérieur. Il faisait une chaleur insoutenable pour un nordique habitué à porter ses manteaux de fourrure encore à cette période de l’année.

*Si je n’arrive pas bientôt je vais fondre c’est certain…*

Sa chevelure au vent et les lunettes de soleil trônant sur son nez droit, il alla chercher dans sa boîte à gant un paquet de cigarette, des Stuyvesant plus précisément. Il détacha un court instant ses yeux de la route pour en mettre une à sa bouche. Coincée entre ses lèvres rosâtres, consciente de sa mort, il l’alluma à l’aide d’un vieux briquet et en tira une grande bouffée. Il n’avait pas vraiment pour habitude de fumer, mais à la vue de l’occasion il pouvait bien s’en offrir une, non ? Nouvel emploi, nouveau pays, nouvelle vie ? Non content du dépaysement, il savourait cet instant sans se soucier de ce qui pouvait bien l’attendre dans cet établissement de jeunes macaques violents (ne me tapez pas >x<). Avant d’arriver devant le portail, il fit glisser ses lunettes de soleil sur son nez et baissa légèrement la tête pour surplomber la monture. C’est alors que l’institut vint dans son champ de vision. Un superbe manoir, un peu vieillot, qui lui donné un de ces charmes auquel on ne peut résister. Ma foi, il ne serait pas dépaysé, les grands manoirs il avait connut ça.

*Roh mais c’est trop mignon ! J’espère que mon bureau aura la même allure, tout comme la chambre !*

Une fois sur le parking, Ludovic gara sa berline allemande sous un chêne. Une magnifique voiture qu’il avait pu s’offrir avec l’argent qu’il recevait de sa « famille ». Oui, c’était encore un enfant, physiquement mais aussi psychologiquement, bien que peut-être un petit peu trop sadique. Quoi que, les enfants sont des monstres… Avant d’entrouvrir la porte pour sortir de son véhicule, il saisit avec ardeur son téléphone portable, son ordinateur portable, ainsi que deux trois bricoles qui se bataillaient dans sa boite à gant. Il retira la clé du compteur puis sortit en poussant la portière délicatement pour la refermer. Il s’avança vers le coffre après avoir admiré la végétation locale. C’était un bel endroit pour flâner et recoudre des genoux entaillés. Il exerça une pression sur la poigner du coffre puis se chargea d’une valise à roulette couleur girafe, une malle en métal qui contenait sa démographe, et une serviette en cuir emplie de divers documents. Il coinça la sangle de cette dernière entre ses dents pour pouvoir refermer l’arrière de la voiture.

Le voilà enfin prêt à pénétrer officiellement les portes de cet établissement. Chargé comme une mule, il s’avança nonchalamment verse l’entrée, poussa la porte et fit ses premiers pas en tant qu’infirmier. Il marcha d’un pas désinvolte au centre du vaste hall, posa ses valise et soupira comme un bœuf. Il reprit sa respiration, puis releva la tête brusquement avant un grand sourire laissant entrevoir ses dents. Les yeux à moitié plissés, il ouvrit la bouche, après avoir pris une courte inspiration et se mit à parler relativement fort.

‘’Youhou ! Je suis enfin là pour vous chouchouter mes loulous !’’

Il s’en foutait de savoir s’il était seul où non, il se contenta se prendre de prendre dans la poche droite de sa chemise un bout de papier où tout lui était indiqué pour se retrouver dans cet immense bâtiment.

(Désolé c'est un peu court et pauvre, mais le premier est toujours compliqué)

Une journée d’une chaleur pareille n’était certainement pas des meilleurs sur son moral déjà pitoyable. Il avait surement un très lourd karma à assumer, raison pour laquelle sa vie en ce moment était si minable. Bon…ok. Łukasz avait au départ un moral de fer et une philosophie de vie très semblable à celle d’un asticot.

« Tant que je ne suis pas mort, je suis vivant ».

Sur ce, la vie avalait la peine d’être vécue, même si elle faisait parfois beaucoup de mal. Des risques étaient à prendre, mais tant qu’il n’en mourrait pas, il n’était pas game over. Une vie sans risques serait moche après tout…

« La vie te donne des citrons? Fais en une limonade! »

Son père avait jamais été la, sa mère était morte jeune, sa grand-mère aussi. Il ne fallait pas foutre tout leurs efforts pour que son petit derrière soit heureux à la corbeille, non? Alors il était heureux. Avec ce que la vie lui avait donné comme coup, il avait appris à trouver le bon dans toute sorte de gens, dans toute sorte de situation. À croire qu’un viol pour Łukasz n’en serait jamais un, il trouverait quand même l’once de plaisir pour le rendre tolérable et même enrichissant pour sa personne. Orgasmer? Peut-être pas. Mais jouer aux cartes pendant l’acte? Il lui faudrait essayer ça un jour. Nota benne : cette règle de vie n’est pas applicable à WoW. Tu perds, tu perds. T’as pas d’excuse. C’était surement une des seules choses avec les jeux vidéo et les films de Disney qui le menaient aux larmes de croco.

« Kiss mah butt, bitch! »

Łukasz Kaczorowski ne te plaie pas? Passe devant, fais mine de rien et tente de faire comme si tu ne l’avais jamais vu de ta vie. Ça vaut mieux pour toi. Il semble du genre à faire ses dents sur les gens qui s’énervent contre lui quand lui-même sent son adrénaline monter et son endorphine baisser. Et sa testostérone monter. Oui, il en a semble-il!

Il fallait avouer toutefois que sa vie était de mieux en mieux depuis le jour où il avait mis les pieds dans l’institut. Il avait passé du polonais blasé qui ne PEUX pas parler à personne au polonais blasé qui peut parler à peu de gens. Et ce n’est pas comme si son russe ne s’améliorait pas avec Kyril, le beau et dangereux Kyril aux alentours de même que cette chère Masha Natchikin grâce à qui il avait retrouvé ses pornos. Puis son anglais, à force s’en entendre tout les jours partout autour de lui se développait tranquillement. Mots à mots, même si sa motivation lui en fichait une derrière la tête, il l’aurait. Quelques mots et phrases s’étaient enfin décidés à intégrer sa mémoire permanente. Hello, Hi. How are you, How are you doing? I’m good. I’m in a bad mood. Today. Yesterday. Tom…orrow? Hum…I’m horny. Masturbate. You stink. Sugar. Candy, candies. Video game. Don’t wanna talk to you.

I don’t speak english, sorry. Cela lui suffisait amplement pour le moment.

Le son régulier de ses plateformes contre le plancher de bois de l’endroit se faisait entendre, ses hanches bougeaient plus que nature pour aider ses pauvres jambes à transporter pas après pas le poids des lourdes bottes. Si celles-ci mesuraient à peine 15cm, elles n’en étaient pas moins lourdes. Ou bougeaient-elles par caprice, parce qu’il savait très bien comment ses fesses roulaient bien sous le tissu de son mini short?

’’Youhou ! Je suis enfin là pour vous chouchouter mes loulous !’’

S’il se posait des questions sur ce qu’il venait d’entendre tout juste à l’instant alors qu’il s’en allait à la chasse au centre ville? Bien sur. Allait-il y faire quelque chose? Surement. Pourquoi pas. Après tout, il avait du temps à perdre, ses jambes étaient fraichement faites et il n’avait pas baisé depuis maintenant deux mois.

S’avançant vers la provenance du bruit, il vit un homme entouré de bagages qui regardait un bout de papier. Une première évaluation s’imposa, un verdict fut établi dans l’espace de 1.5345 secondes dans son esprit : beau. Semblable à lui dans un sens, svelte. Quoique l’homme semblait encore plus svelte que lui-même et devait mal porter les petits shorts et les camisoles, pas assez de viande à cacher…Cheveux? Acceptables, tout autant que les siens. Lunettes? Sexy. Un employé, un homme à se mettre dans la poche.

En anglais. Il fallait qu’il face ce saut la un jour de toute façon…allez Łukasz.

Pour la première fois depuis un sale moment, un contact le rendait nerveux…

« Hello, misterrrrr » tenta-t-il à l’adresse de l'inconnu d'une voix qu'il se connaissait à peine avec un de ces accents polonais/russe de la mort qui tue.

Il ne lui restait plus qu’à attendre la réponse de ce dernier. Il croisa les bras, son poids appuyé sur une de ses hanches, le regard fixé sur lui, le détaillant. Le châtain se rendit seulement compte d’un détail…trop tard. L’homme croirait qu’il sait parler anglais et lui répondrait de la même façon…aie aie aie!

Avec cette chaleur à n’en plus finir, et lui qui était encore habitué aux matins frais d’Allemagne, il avait du mal à garder son calme l’air étant lourd et l’oxygène difficilement récupérable.. Il avait alors débouté un peu sa chemise, laissant alors entrevoir une peau pâle et qui plus est imberbe. Son buste était torturé par son ossature pointue. Mais il fallait qu’il tienne, il devait trouver l’infirmerie et sa chambre. Mais il devait absolument faire un détour par sa chambre avant, le poids de ses bagages ne lui était plus supportable. Il scruta le hall d’entrée par-dessus ses lunettes, puis alla chercher dans sa poche un petit plan.

Plongé dans ses pensées, et ayant la tête légèrement baissée il ne vit pas l’arrivée de l’étudiant. Beaucoup trop occupé à essayer de comprendre comment le plan devait se tenir entre ses délicates mains. Ludovic ne possède aucun sens de l’orientation, ce qui l’amenait la plupart du temps à se perdre, et cela à l’opposé de l’endroit où il désirait se rendre.

« Hello, misterrrrr »

Il releva alors doucement la tête avec un regard de mec désespéré, puis retirant délicatement les lunettes postées sur son visage il les fit glisser dans la poche de sa chemise. Et toute cette manipulation fut exercée avec un petit doigt levé, comme les anglais quand ils boivent du thé (non ce n’est pas un cliché xD). Il ferma alors un court instant les yeux, pour les rouvrir de plus belle, scrutant son interlocuteur de haut en bas. Comme s’il cherchait à graver dans sa mémoire chaque infime partie de son corps.

Un petit short qui laissait la peau de ses cuisse à nue. Nombre de pensée, malsaine ou non, on s’en fiche, lui traversaient alors l’esprit ce qui eut pour effet de faire apparaitre sur son visage, couleur blanc cachet, un petit rictus. Non de moquerie, mais peut-être plus de faim, faim de chaire. Abstention du goût de la chaire d’un homme depuis sa rupture avec Andrew. Le regard baladeur, il sourit puis posa son regard d’ébène sur le visage de l'invité.

‘‘ Bonjour ! ’’

Des salutations pleines d’entrain qui trahissaient sa solitude. Il n’avait adressé la parole à personne depuis plus de deux mois, ayant quitté son petit cercle de femmes en rejoignant le continent américain. Il n’en pouvait plus, il fallait qui se lie des liens dans cet établissement, sinon il était bon pour se faire enfermer. Toujours en dévisageant le jeune homme en face de lui, il s’attarda sur son bandage qui cachait la chaire de son cou. Il ne put s’empêche de penser que c’était bien dommage, le cou est une partie du corps des plus sensuels… La où les cheveux se laissent tomber, où le parfum opère toute sa puissance. Les veines battantes au rythme d’un cœur émotif. Il esquissa un grand sourire avant de demander d’une voix suave en anglais, au fort accent allemand :

‘‘ Je crois bien que je suis perdu, ou que je vais me perdre, c’est bête parce que si on a besoin d’un infirmier, les grands blessés auront le temps de mourir deux fois.’’

Il fit alors la moue, rangeant le bout de papier dans sa serviette cette fois-ci, mais un détail lui avait échappé : les chaussures. Il écarquilla les yeux puis se releva vivement à hauteur de son interlocuteur. Comment pouvait-on marcher avec ce genre de sabot ? Il se vit alors marcher avec cette paire de pompe au pied : il ne pourrait pas. L’épaisseur de ses muscles ne lui permettrait pas ce genre de folie. Suite à cette pensée saugrenue, il revint à lui.

Aucun doute ce jeune homme ne devait pas habiter loin de chez lui avant d’intégrer l’établissement. Un détail qui n’échappa pas au berlinois. Finalement il ne serait pas si dépaysé que ça, lui qui s’attendais à trouver ici des pouffiasses blonde américaine aux gros seins siliconés… Tant pis (xD), le spectacle qu’il avait devant lui suffisait amplement : un jeunot au corps androgyne, tout comme lui, une tenue des plus originale mais fort attirante, puisqu’elle laissait aux yeux le plaisir de se rincer.

*Hm. Manque plus qu’il se retourne et c’est parfait…*

L’avantage de la petite tenue de l’étudiant était qu’il n’y avait pas besoin de l’imaginer avec des fripes plus courtes. Reprenant un peu son sérieux, et voulant savoir si le jeune homme comprenais l’allemand et pour connaitre l’origine de ce bandage qui empêchait la vue de sa chaire, il ajouta :

‘‘ J’espère que ce n’est une vilaine artère sectionnée sous ce bandage… ’’

Si sous ce pansement il s’agissait effectivement bien d’une plaie, il aurait alors le plaisir de le voir pendant un petit moment à l’infirmerie. Cette idée le fit sourire de plus belle, laissant alors paraître sur son visage de gamin un sourire béta avant de reprendre son sérieux.

‘‘Oh mais je suis malpoli, mon nom est Van Friedrich Ludovic, et à qui ais-je l’honneur ? ’’

Suite à cela, il prit son téléphone portable en main, niché dans son pantalon noir, coupe cigarette. Puis tapota quelques secondes dessus avant de le ranger à l’endroit où il se trouvait, attendant impatiemment la réponse du jeune homme

(Je te laisse le choix de la langue pour la dernière question)

(ça va être en anglais XD merci!)


*Oui oui, je te jure que c’est bon du Łukasz, regarde moi autant que tu veux mon beau…*

En effet, s’il n’avait pas remarqué les regards posés sur ses cuisses, ses longues jambes et son cou c’est qu’il était c**. N’IMPORTE QUI aurait pu comprendre qu’il se faisait mater en ce moment. Pas que ça le dérangeait, loin de la…car avec tout ce qui se passe dans cet endroit, il avait besoin de savoir si son charme était encore efficace. Puis ce n’est pas comme si lui-même ne matait pas la peau que laissait entrevoir le vêtement de l’autre. Il s’en donnait même à cœur joie.

Plutôt androgyne aussi, le grand brun. Ses yeux suivirent le mouvement de ses mains, ses manières lui donnant un son de cloche sur son orientation sexuelle pour appuyer les regards qu’il venait de lui lancer. Ses longues jambes captèrent son attention…pas mal, pas mal! Puis l’œil critique du jeune polak capta ce petit détail. Le sourire de l’homme était celui d’un chasseur qui regardait sa proie avec appétit.

Le moment qu’il redoutait vint malgré lui après un certain moment : l’inconnu s’adressa à lui.

« Bonjour! » commença-t-il simplement. Une salutation, il comprenait. Une salutation enjouée, enthousiaste qui cachait quelque chose de plus noir, de délicieux.

‘‘ Je crois bien que je suis perdu, ou que je vais me perdre, c’est bête parce que si on a besoin d’un infirmier, les grands blessés auront le temps de mourir deux fois.’’

Blablabla…perdu blabla infirmier, balblabla deux.

Ok. Il cherchait à lui dire quelque chose, mais il semblait dire de par ce qu’il avait compris qu’il était infirmier et perdu. Ça devenait trop intéressant tout cela. Un infirmier perdu dans l’institut qui n’avait pas arrêté de le dévorer du regard, il voyait trop bien le portrait. Le polak se retrouverait pour sur guide, le ramènerait, ils auraient une petite conversation googletrad et la suite était laissée à la discrétion des imaginations fertiles aux penchants érotiques.

‘‘ J’espère que ce n’est une vilaine artère sectionnée sous ce bandage… ’’
Quoi, il lui sortait de l’allemand? Mis à part la langue, le châtain n’avait rien capté et s’était contenté de sourire un peu à son intervention. Charmant cet homme, quand même. Puis soyons sincère, rien n’était plus sexy qu’un allemand. Leur accent si dur et à la fois si fluide savait le rendre totalement fou et ce dans n’importe quelles circonstances. Le rose lui monta d’ailleurs subtilement aux joues, lui donnant malgré les faits un petit air innocent.

‘‘Oh mais je suis malpoli, mon nom est Van Friedrich Ludovic, et à qui ais-je l’honneur ? ’’

Le visage de l’allemand était si beau. Même sans lunettes, ce petit quelque chose d’androgyne à la fois sérieux le faisait craquer.

L’heure était venu de se faire honneur et de sortir pour la deuxième fois son anglais. Bonne chance.

« Mon nom est Łukasz Kaczorowski, enchanté monsieur Van Friedrich. » dit-il, petit sourire aux lèvres qui se voulait charmeur malgré ses difficultés à articuler comme il le fallait. La vérité était que son accent était loin de ce qu’il devait être, maladroit, saccadé, l’emphase n’était pas mise à la bonne place dans les mots. Encore une phrase toute faite, quoi.

S’approchant finalement, il se permis de s’accroupir à côté des bagages de l’homme pour prendre le papier qui disait à quel local l’infirmier devait se retrouver. A-117. Un moment de réflexion lui permis de déterminer ou il se trouvait pour avoir ratissé l’institut tellement souvent dans ses moments d’abandon social. C’était à l’étage.

Łukasz se releva, regardant toujours le papier, maintenant plus près de l’homme.

« Hmmm…eeh. »

Il ne savait pas dire le reste, alors pour suivre son exemple, il commença en russe.

[Ru] « C’est à l’étage. »

N’étant pas certain qu’il comprenait un mot de ce qu’il venait de lui dire, il mima de ses doigts un petit bonhomme qui monte des escaliers et pris un de ses sacs pour lui montrer qu’il allait l’y accompagner.

Quelque chose le frappa une fois près de lui toutefois.

L’homme sentait magnifiquement bon. C’était tout simplement fou. Oui, le soleil californien lui avait arraché plus d’une goutte de sueur, mais il semblait faire parti de cette rare catégorie de gens qui sentent bon quoi qu’il arrive. Bien, bien…

Sans même attendre son consentement, le polonais se mit à marcher doucement en direction des escaliers, son pas très lent en faisant rouler ses fesses sous le tissu de son short et frottant ses cuisses ensemble quand il marchait car de toute façon, il savait que l’autre allait se rincer l’œil. Autant lui offrir un bon spectacle rendu là.

*Allez regarde, c’est joli pas vrai? Je sais que tu aimes ça, beau gosse. Rince toi l’œil, caresse moi de ton regard mais surtout ne me lâche pas. Tu pourras peut-être même toucher si tu es sage…*

Après s’être suffisamment donner de plaisir fantasmatique, Ludovic retira ses lunettes pour les mettre dans sa poche. Sentant qu’il se faisait observer, le jeune homme ne broncha pas, se faire regarder par un être humain procurait chez l’allemand une satisfaction qui faisait gonfler son égo surdimensionné. Bizarrement il ne constata aucune réaction de la part de son interlocuteur quand il l’observa sans gêne. Tant mieux, c’était mieux ainsi. Ce n’était pas un de ses faux pudique ou de ceux qui se la jouaient prude pour se donner bonne conscience. Après tout les yeux c’est fait pour voir.

Il décida donc de lui répondre, puis lui expliqua qu’il ne devrait surement pas tarder à se perdre. Le jeune homme n’eut aucune réaction… Etrange, étais-ce un muet ou ne comprenait-il pas l’anglais, ou alors il n’avait peut-être pas envie de répondre. Peu importe, de toute façon la conversation allait sans doute être difficile. Lui qui aimait pourtant parler pendant des heures sur des choses et d’autres, mais rarement des discussions métaphysiques. Il se contenta alors de sourire en hachant la tête.

Ayant remarqué le vilain bandage qui emprisonnait sa trachée, Ludovic ne manqua de lui en faire la remarque sous forme d’interrogation implicite, et tout ceci en allemand. On ne sait jamais, si le jeune homme ne lui avait pas répondu avant c’est peut-être qu’il ne savait pas parler anglais. Un peu étrange d’ailleurs de venir en Californie sans savoir pratiquer la langue. Oh un sourire ! Avait-il compris ? C’est alors que les joues de l’adolescent se mirent à prendre une légère teinte rosée, signe donc d’une certaine gêne. Encore une réaction qui pourrait faire exploser ses chevilles dans la seconde.

S’étant rendu compte de son impolitesse en se présenta pas, il se rattrapa dans le seconde. Et la réponse ne se fit pas attendre. Quelle fut sa surprise en voyant la bouche du garçon s’entrouvrir pour laisser s’échapper des sons aux résonnances de l’Est. Le visage de l’allemand répondit du même sourire, rassuré de voir que le jeune ne fuie pas la conversation mais plutôt qu’il ne savait pas parler anglais. Il lui tendit alors la main pour pactiser en quelque sorte leur rencontre, ou alors pour enfin le toucher. Un corps tout aussi délicat que le sien ne devait pas être brusqué, c’est pourquoi il l’avança doucement, tout en penchant légèrement la tête vers sa droite.

Il vit alors le brun en short s’accroupir prés de ses valises. Un peu surpris par ce comportement quelque peu soudain, il ne broncha pas et le regarda faire. Situation dans laquelle sa taille lui donnait encore cette impression, ce sentiment de supériorité, quoi que vu les chaussures que le russe portait, il n’avait pas intérêt à la ramener sinon il pouvait risque de mettre ses frêle jambe en danger. Le garçon ouvra sa serviette pour en sortir le plan, le fixa un moment avant de se relever pour ne se retrouver qu’à quelque centimètre de son corps.

Un russe. Evidemment il aura du s’en douter, le charme slave à ce petit plus. Une beauté immanquable quand le son d’une voix un peu hachoir vient s’y ajouter. Lukasz marmonna un charabia que Ludovic ne comprit pas. Dommage que les mâles ne se comprennent pas, ils auraient pu apprendre à se connaitre de manière plus approfondie autours d’un verre. Mais son mime lui fit vite oublier la barrière de la langue, car il y avait celle du corps. Premier étage ? tant mieux, il n’avait pas vraiment envie de marcher trois quarts d’heure avant d’arrive à destination.

Lukasz entama sa marche en empoignant une des valises de l’infirmier. Il attendu un court instant avant d’engager le pas à son tours. Restant un peu bêta devant le spectacle qui se déroulait sous ses yeux.

*Je bénie les shorts à partir de ce jour !*

Il s’encombra alors de tout son briqua braque, puis trottina, en sautillant légèrement jusqu’au garçon. Une fois derrière lui, il posa sa main sur son épaule, le tirant légèrement en arrière, pour lui faite comprendre qu’il voulait qu’il s’arrête. Toujours avec un grand sourire, il se fit tousser pour éclaircir se voix.

‘‘ On n’est pas pressé, nous avons le temps. ’’

C’est alors qu’il se souvint que ce n’était qu’un étudiant et que par conséquent il devait surement avoir cours. Surtout qu’il ne tardait pas à se faire deux heures et demie.

‘‘ Ah pardon tu dois surement avoir cour, enfin classe, roh puis m**** ! ’’

Même s’il y a avait le langage du corps, il s’avérait difficile de communiquer avec un russe qui ne maitrisait pas l’anglais et ne pas comprendre l’allemand… Il prit alors un stylo puis arrache une feuille de son calepin qu’il alla chercher dans sa serviette. Se mit à griffonner une table, une chaise et un gugusse en bâton assis dessus, et rajouta un point d’interrogation. Il lui montra alors le dessin en espérant qu’il reconnaisse ce qu’il avait dessiné.

L’autre le suivait. Yay. Fier, le polak.

Il se mit à accélérer le pas, arrêtant plus ou moins du coup son petit cinéma, se contenant de sa démarche habituelle, c’est-à-dire légèrement moins aguicheuse, LÉGÈREMENT. Puis une main se posa sur son épaule…Soit il était foutu, soit il devrait trouver les toilettes les plus proches. S’il était foutu? Il le violerait. Fuck off.

L’autre ne semblait pourtant pas offensé et lui parlait dans cette langue qu’il avait malgré lui commencé à apprendre et qui savait le mettre en rogne. Le russe était bien plus facile, même l’italien qu’il avait tenté un jour d’explorer lui semblait autrement plus intéressant que cette chose qu’était l’anglais. Et le danois…mais n’en parlons pas. C’était la un autre dossier.

‘‘ On n’est pas pressé, nous avons le temps. ’’

Dieu merci, il avait éclairé sa voix pour lui parler! Sinon il n’aurait pas compris ce qu’il ne comprenait pas déjà. Joie. Reste que son attention en elle-même était sympatique.

Bon, le voilà qui recommençait. On se concentre, on écoute et on tente de repérer des mots connus.

‘‘ Ah pardon tu dois surement avoir cour, enfin classe, roh puis m**** ! ’’

Pardon. Oui, ça il comprenait. Il s’excusait de quelque chose. C’est parce qu’il lui regardait les fesses, c’est pourquoi donc qu’il employait un tel comportement avec lui? Malgré lui, Łukasz sourit à pleine dents et rit doucement, le trouvant adorable.

L’infirmier prenait un papier et griffonnait des trucs dessus pour ensuite lui tendre. Un étudiant.

L’européen posa par terre la valise qu’il tenait pris le calepin et le crayon. Comment lui expliquer…

Il fit d’abord une croix sur l’étudiant pour lui dire qu’il n’était plus de ceux la, puis il dessina le professeur devant l’étudiant, l’encercla et se pointa lui-même.

[Ru] « Professeur... »

Au dessus de son dessin, il marqua en russe et en polonais le mot professeur. Puis il traça une flèche vers plus haut et dessina un mec qui fait de l’escalade en bonhomme allumette, puis un autre qui faisait du bungee. En espérant que ça soit clair…

[Ru] « Près de Varsovie. Pologne. »

Un moment de réflexion plus tard, il écrit Poland à côté des bonhomme qu’il venait de dessiner.

Donc ici ça donne : j’étais enseignant dans un centre de bungee et d’escalade en Pologne et je ne vais plus à l’école.

Autre chose à rajouter? Il en avait plein à lui dire en fait et googletrad serait surement une bonne idée d’ici peu pour réussir à communiquer avec lui s’il avait envie d’approfondir les contacts avec l’homme.

Oh oui, un dernier détail.

[Ang] " J’ai 19 ans." dit-il du mieux qu’il put.

Łukasz s’était rapproché au fil de ses explications, son épaule dénudée touchait à celle de l’homme. Le vêtement était doux, la chaleur du mec lui montait toutefois à la tête et en son fort intérieur, il se demandait combien de temps il pourrait tenir sans lui faire des avances encore plus persuasives. Il avait gardé son petit sourire taquin et enjoué, heureux de vivre et le regardait, la tête légèrement penchée sur le côté, convaincu qu’il avait réussi à lui faire passer le message. La main qui tenait le crayon s’aventura sur l’épaule de l’homme quelques secondes. Il la caressa du bout des doigts, suivant son trapèze presque jusqu’à sa nuque après quoi il lui rendit son crayon et son papier pour reprendre la valise.

Bien sur, pour la reprendre, il se tourna un peu et se pencha de façon à ce qu’il ait un bon angle, mais pas trop non plus…il avait envie de le taquiner, de voir jusqu’où il irait. Allait-il s’étirer le museau pour voir mieux ses fesses, accidentellement y poser la main? Le jeu était pour Łukasz plus qu’enclenché. Puis il y avait ce calepin qui pouvait devenir intéressant pour accroitre la communication entre eux. Bon ok, ce n’était pas comme une vraie conversation, mais ça ferait l’affaire pour le moment.

Sur ce, une décision fut prise par le châtain : il n’irait pas draguer en ville aujourd’hui, certainement pas. L’herbe était bien plus belle de ce côté de la clôture.

(Ca ne sera pas aussi facile )

Engageant le pas, ses fesses de bébé tremblantes par sa marche sautillante, l’infirmier stoppa le garçon. Il n’était pas pressé, ils pouvaient bien discuter un peu, ou plus si affinité… A la vue de l’accélération du pas du jeune homme il en fit de même. Il le fuyait ou il le cherchait ? Ludovic s’en foutait, dans les deux cas son attitude ne pouvait que poussait l’allemand à s’accrocher un peu plus à ce personnage qui devenait vraiment intéressant. Un jeune au corps d’enfant qui prend plaisir à user de ses atouts d’adolescent. Une fois derrière lui Ludovic posa sa main pour lui faire savoir qu’il souhaiter s’arrêter maintenant.

Il lui avait signaler son attention, mais se doutant bien qu’il ne devait pas comprendre un mot de ce qu’il venait de lui signifier à la vue du grand sourire que lui adressé le jeune homme, il ne rajouta rien. Car il n’y avait pas besoin. Il lui fallait alors trouver un autre moyen pour communiquer, les mimes risquant de compromettre leurs propos ou de créer des situations d’incompréhension. C’est pour cette raison que Ludovic saisissait son calepin et un stylo pour lui esquisser un étudiant. Allez savoir, peut-être que Lukasz était encore à l’âge où l’on prenait des cours assis sur une chaise à révasser ? Nan il ne semblait pas.

Le garçon posa la valise, retira le stylo et le bloc de papier du Ludovic avant d’exprimer son côté artistique. Il serait mentir que de dire que l’allemand avait tout de suite compris la signification du dessin. Un homme devant un étudiant barré puis quelqu’un grimpe. Et même le charabia russe qui sortit de la bouche ne l’aida pas plus que ça. Il observait attentivement le dessin tentant d’y voir le but.

*Il doit surement sécher les cours pour faire de l’escalade…*

Il avait au moins compris quelque chose, tout comme le mot poland qui venait de voir le jour sur le bout de papier. Ah, un polonais. Malgré leurs difficultés pour communiquer ils arrivaient tout de même à faire connaissance… C’était déjà un bon début. Ludovic ouvrit alors la bouche, laissant s’échapper d’entre ses lèvres quelques mots d’anglais, puisqu’apparemment il ne comprenait pas l'allemand.

‘‘ Je ne sais pas si j’ai bien compris, mais je vais faire avec ! ’’

C’est alors que le polonais annonça son âge. Quel soulagement pour l’allemand d’apprendre que le jeune homme était majeur. C’était un point positif, au vue de son comportement il devait déjà avoir de l’expérience dans le domaine de « sous la couette ». Oh mais à quoi pensait-il, ses instincts de mâle d’ex-prostitué refaisait surface, et son interlocuteur n’arrangeais les choses. Il ne faisait qu’éveiller les pulsions animales qui dormaient depuis un petit moment dans ce corps d’androgyne à la tignasse sauvageonne.

Leurs corps se frôlaient un court instant car Lukasz semblait essayer de le faire craquer, ou d‘éveiller en lui une réaction. Répondre à ses avances ou le laisser le chercher un peu plus longtemps ? Ludovic opta pour la deuxième solution, il fallait le mériter l’allemand. La situation devenait de plus en plus intéressante, laissons les deux hommes mijoter un peu. Rien de mieux que de faire monter en eux le désir, l’envie…

Et le sourire que lui adressait maintenant Lukasz ne passa pas inaperçu, mais la main qui vint effleurer son cou eut pour effet de lui hérisser les poils tout le long de la colonne vertébrale. Pour tenter de se contenir Ludovic et de ne pas se jeter sur lui comme un sagouin, il s’accroupit au sol ouvrir sa plus grosse valise et sortit son étui à lunette. Il se releva et quelle ne fut pas sa surprise en se relevant de voir le jeune ramasser sa valise invitant ouvertement à toucher. Il manqua d’ailleurs de s’étouffer à cette vue alléchante qui le suppliait de venir y déposer sa main.

*Hu, c’est une invitation que je vais devoir me refuser… pour le moment.*

Une fois relevé, il ouvrit son étui à lunette de vue et en sortit une paire noire, rectangle qu’il posa son nez. Elle ne lui était d’aucune utilité puisqu’il n’était atteint que d’une légère myopie. C’était juste son petit truc quand il arrivait au bout, qu’il ne pouvait plus se contrôler. Voulait-il donc partir maintenant ? Ou souhaitait-il déjà lui faire visiter les chambres ou les toilettes ?

Dans tout les cas, Ludovic étai bien décidé à le faire languir, se faire désirer. C’était ça qu’il aimait, par-dessus tout, qu’on le réclame, qu’on le supplie. C’était pour lui orgasmique de se savoir irrésistible, voir intouchable. Il aimait jouer tout simplement. Peut-être même parfois un peu trop – ce qui la plupart du temps lui cassait ces coups d’un soir – a trop vouloir on finit par se faire couper l’herbe sous les pieds.

Cependant voyant l’attitude aguicheuse de son partenaire, il pouvait s’empêcher de tester ses limites, et de comprendre ses intentions. Il décida donc de s’assoir sur la mallette métallique, grosse comme celle d’une machine à coudre, qui contenait sa démographe. Histoire de le chercher un peu, il marqua son intention de parler par une quinte de toux forcée, puis demanda avec un grand sourire, qui en disait long :

‘‘ T’es une ex p***, c’est ça ? ’’

Il savait que le jeune homme comprendrait, il en était certain, il devait au moins connaître les base d’un anglais moyen, celui de la rue. Celui que tout le monde connait. Sa question n’avait pas pour but de rendre Lukasz hors de lui, oh non. Il cherchait simplement à le taquiner un peu, ils se plaisaient mutuellement autant qu’ils soient francs, ils pourraient alors adopter le bon comportement…

Mais qu’est-ce que ce cirque…Des verres fumés?

Bon, le message était plus que clair : tu me veux, viens me chercher car je ne me laisserai pas dominer par un gamin dans ton genre. Le mec n’avait pas l’intention de se soumettre à son petit jeu et c’est ce qui alluma cette petite lueur sauvageonne dans les yeux de Łukasz. On tentait de lui montrer qui était le patron...

Décidément, il aimerait leurs petit jeu, mais ce que monsieur l’infirmier ignorait, c’est que c’était malheureusement un petit jeu qui se jouait à deux quand on y jouait avec Łukasz Kacsorowski. Il avait fini de prendre n’importe qui qui s’intéressait à lui comme quand il était gosse, il choisissait ce qu’il voulait maintenant et il savait toujours l’obtenir. Capricieux? Oui.

S’il n’avait pas obtenu la baise, il avait au moins acquis une certitude aujourd’hui : son corps plaisait vu comment l’autre avait réagi, même plus qu’il ne se l’imaginait. Le brun ne lui avait pas sauté dessus? Il avait réagi selon son caractère, rien de moins, mais il avait réagi selon loi de façon positive. Seulement il voulait le faire travailler.

Travailler et l’obtenir ou SE laisser désirer?

Il se laisserait désirer et Ludovic viendrait de lui-même. Il fallait le torturer avant, le ramollir comme un morceau de viande trop dur avec une massue. Puis si c’était trop dur? Le jeter. Après tout, il en veut des fréquentations masculines comme féminines? Il y en a plein d’autres. Des coups d’une nuit, doit-on ajouter. Parce des gens sérieux, ça ne tombe pas des arbres. Il fallait dire qu’il l’était lui-même à ses heures…mais n’y pensons pas trop. S’il pensait trop à lui il abandonnerait pour sur. Le jeune danois avait une mauvaise influence sur sa personne…

Donc bon. Revenons à nos moutons. Ludovic.

Il reposa la valise quand il vit ce dernier s’asseoir et fit de même. Bon. Il lui parlait…

…funny. S’il était une pute?

Certainement qu’il n’était pas une pute! Avait-on déjà vu une pute capricieuse?

Il fit non de la tête, son comportement tout sauf aguicheur en ce moment. Juste…décontract. Puis comme le dortoir était juste à côté, il alla chercher son portable qui devait surement avoir chargé suffisamment. La communication serait plus facile avec lui, encore une fois. Il se rassit et le posa sur ses genoux, attendant qu’il démarre.

Toutefois, les déductions du brun l’intéressaient. Son visage se tira d’un sourire presque méchant, il avait envie de le narguer.

[En] « Et vous? » demanda-t-il comme si c’était la chose la plus naturelle au monde et qu’il la demandait à un de ses copains de toujours en tapant le mot de passe de l’ordinateur.

Son regard avait arrêté de courir sur l’autre alors qu’il arrangeait ses bottes au niveau de ses genoux. Le bord lui irritait la peau, il faudrait qu’il y fasse quelque chose. Puis il se croisa les jambes en attendant la réponse de l’autre qui serait surement des plus amusantes à voir.

Malgré le refus de l’autre, il sentait un genre de courant passer entre eux. C’était chaud, c’était bon et surtout challenging. Comme si à un certain moment, ils se ressemblaient. Ça l’excitait dans TOUT les sens du terme. Ils étaient face à face, deux chasseurs et se demandaient qui d’entre eux allait devenir la proie.

Lukasz avait envie de lui parler comme jamais. L’envie lui tiraillait les tripes, juuuuuste pour mieux pouvoir jouer avec lui. Combien de fois en Pologne un scénario semblable s’était présenté à lui, il ne pouvait pas le compter tant ça lui était arrivé et chaque fois, les conversations et les approches les avaient menés vers des chemins différents. Parfois celui de la haine, d’autre fois celui d’une amitié à toute épreuve. Une confrérie de salops parfois qui draguent dans les bars mal famés aux heures où les loups rôdent. Bref, il y avait toujours eu quelque chose d’intéressant à faire à partir de ce moment la. Certains/aines avaient aussi été parmi ses meilleurs amants…

Bref, il adorait ce mec.

Bon, au diable la baise pour ce soir. Il aguicherait Kyril plus tard si ça lui chantait encore.

Il connecta la machine au réseau et s’empressa d’ouvrir googletrad et se mit à taper.

[googletrad]« Parce que vous pensiez que j’était si facile à attraper? Vous m’insultez. » écrit-il, après quoi il lui montra l’écran de son portable, un sourire presque innocent aux lèvres. Si le message n’était pas clair cette fois-ci, il ne le serait jamais.

Łukasz lui passa le portable afin qu’il exprime sa pensée plus…clairement. Il en avait marre, il devait l’avouer, de ne pas comprendre un mot de ce que babillait son entourage, mais avec cet outil au moins, les deux européens se comprendraient mieux, tout comme lui et…

Non. N’y pense pas.

Il alla se rassoir et croisa les jambes, le dos bien droit, la tête légèrement penchée sur le côté.

*Si tu me veux, viens me chercher, monsieur le loup.*

Tentant de marquer sa position qu’il voulait dominante, l’homme ne suivit pas le jeune homme dans son début de marche. Pas question de craquer. Inscrit au fer rouge. S’il voulait quelque chose du Van Friedrich il faudrait d’abord lui arracher les tripes. Point barre. Bien décidé à ne pas succomber à cette chaire fraiche, le jeune homme s’assit sur la boîte de sa démographe, bien déterminé à ne pas se lever. Lukasz n’avait qu’à s’assoir.

Et c’est ce que fit Lukasz. Il souhaitait donc jouer ? En tout cas c’est que l’allemand en déduisit en voyant le jeune homme s’asseoir en face. Leur face à face d’animaux, jouant tout deux au chat et la souris, fit sourire l’infirmier. Essayons donc de titiller le soviet’ un peu. Avait-il affaire à une pute ?

Apparemment non puisque le garçon fit signe de tête pour le lui signifier. La question était de toute façon sans importance. Ludovic laissa juste un rictus se former au coin de ses lèvres. Le garçon se leva alors, puis partit.

*Il abandonne déjà ? Vexé pour si peu… J’apprendrais à tenir ma langue, ou pas.*

Il regarda le garçon s’éloigner puis disparaitre. Il fit alors la moue, ça avait été une victoire trop facile. Il prit ses lunettes pour essuyer les verres avec le revers de sa chemise, priant chaque seconde que l’étudiant refasse son apparition. Le jeu avait été lancé il ne pouvait pas le planter comme ca. Il n’avait pas le droit. Surtout avec Ludovic, il faisait ce qu’il voulait avec les autres, mais pas avec lui. Il fronça les sourcils avant de sortir son calepin et y inscrit à la troisième page en gros :

Penser à le trucider.

Capricieux ? Oui, Ludovic l’était aussi. L’absence avait été de courte durée, puisqu’en relevant la tête il vit le garçon en face de lui avec son portable. C’est alors qu’il eut le droit à la même question, renvoyée dans sa gueule. Ludovic pouvait bien s’en doutait, l’attitude du jeune homme le laissait présager ce genre de comportement.

Il prit alors un ton sérieux, tout comme son visage qui s’obscurcit d’un trait.

[Anglais] ‘‘ Oui. J’ai été une catin.’’

Puis son visage s’adoucit alors, laissant de nouveau place à ce visage un peu bêta qui le caractérisé et qui lui avait valut son surnom de folle avec ses manies ultra exagérée, presque caricaturée. Ce n’était pourtant pas voulut. Mais vu que sa sœur avait toujours été le centre du monde, Ludovic s’était fait l’habitude de toujours se féminiser, histoire d’attirer l’attention. Jusqu’au point ou ça en est devenue sa personnalité, dont il ne pouvait maintenant plus se détacher.

[Anglais] ‘‘ Mais pas un mot c’est un secret. ’’

Le sourire aux lèvres, il regarda le jeune homme remettre ses bottes. C’était une manière de faire attirer le regard du jeune sur cuisses ? Si ce n’était pas le cas, tant pis, dans les cas ça avait fonctionné, puisque Ludovic suivit les moindres gestes de son interlocuteur, maintenant assis bien droit sur sa valise. Prenant alors son portable, Lukasz se mit à tapoter sur les touches de la machine. Pendant ce temps Ludovic posa ses mains derrière lui, attendant qu’il finisse.

[googletrad] «Parce que vous pensiez que j’était si facile à attraper? Vous m’insultez. »

Message qu’il pu lire en prenant le portable en main. Il ne put alors s’empêcher de laisser s’échapper un rire, a demi étouffé. Laissant alors ses doigts se balader sur le portable, le voici alors parti dans ses longs discours.

[googletrad] '' Ne fais pas tes manières avec moi. Je ne le pense pas. Je le sais. Je ne suis pas si facile non plus, même si je me fais vieux, je sais me contenir. Toi t’es encore jeune, tu ne tiendras pas <3 ''

Relisant une dernière fois son message, il ne tarda pas à le lui rendre. Les hommes étant suffisamment prêt l’un de l’autre, il posa délicatement le portable sur les cuisses du garçon. Laissant alors ses doigts glisser sur sa peau en la retirant. Si Lukasz était décidé à jouer, qu’il s’attende à voir un participant combatif. Le visage tout sourire, il se recula pour se remettre dans sa position initiale : les mains légèrement derrière lui pour se tenir.Il était alors prêt à attendre la réponse du jeunôt.

Ironique, l’ex pute qui demande à un jeune homme s’il est une pute. Ça sentait la projection à plein nez, tiens donc…

L’homme avait sorti ses manières de grande tapette. C’était plutôt chou à voir. Ses gestes étaient faussement féminins, il était prêt pour les froufrous roses. Mélangeons la tenue du polak à l’attitude de l’infirmier et la caricature était parfaite. Sérieusement.

Le brun se pencha vers lui et posa le portable sur ses jambes, puis sa main parcouru sa cuisse. Oh oui…c’était bon. Juste ça. Pourtant, têtu comme il était, il ne laissa rien voir du frisson qui avait plus qu’envie de se manifester. Il dû serrer un peu les mâchoires, même, mais ne manifesta aucun intérêt face à l’avance.

On entendit un rire retentir dans l’institut. Deux mains se tapèrent ensemble, Łukasz était amusé par ce qu'il venait de lire.

[Polonais] « T’as du culot mon homme, ooooh ouais! J’aime ça…! »

La réponse de Ludovic avait plus que plu au châtain qui se fit une joie de le dévisager, non pas insulté mais amusé. Il le regardait à présent comme il regarderait un jeunot qui prétend que son père est plus fort que le sien. C’est vraiment là la comparaison qu’il en tirait. Deux gamins dans une cours d’école qui se faisaient face et bombaient le torse en se ventant de ce que leurs père savait faire. Bref. C’était plutôt amusant mais…non. Il ne cèderait pas.

Ses doigts s’activèrent seul sur le portable et il démarra une application : webcam. Un clic plus tard et la photo était prise, un autre et elle se retrouvait en wallpaper. L’objectif? Sûrement se masturber devant ce soir, il verrait, dépendamment de combien l’autre aurait joué avec ses nerfs.

Il retourna à googletrad et resta un moment pensif, puis il écrit.

Tiens, dans tes dents, vieux pervers.

Il lui refila son portable et bougea ensuite sa valise à côté de Ludovic de façon à ce qu’il n’ait qu’à retourner l’ordinateur pour se parler et bien sur, pour qu’ils puissent mieux s’aguicher l’un et l’autre. C’était un jeu qui lui plaisait beaucoup et il devait l’avouer, l’homme était CHAUD. Même si Łukasz était maître de son corps. Même si Łukasz n’abandonnerait pas si facilement son derrière à l’ex prostitué.

Malgré la proximité, sa cuisse n’alla pas toucher la sienne, seule son épaule effleura le brun. Oui, il avait décidé de cesser les avances et ne faisait plus que communiquer avec lui en lui offrant une vue sur son corps. Il recroisa lentement les jambes, les faisant frotter l’une contre l’autre. Il serait de mentir que de dire qu’il n’avait pas une once de désir pour l’étranger, mais justement, il voulait aussi SE laisser languir. Cette douleur en pensant à quelqu’un, cet électricité, cette frustration, il aimait la ressentir et plus il la supportait, plus quand il passait à l’acte l’orgasme était puissant. Il avait donc appris à se faire mal de la sorte, c’était si bon. Parfois la durée de la torture était courte, une demi journée, mais si puissante qu’il en devenait presque fou. Dans le cas de Kyril, c’était différent car la torture ne venait pas que de lui…mais dans le cas de Ludovic, il se le jurait, cela ne viendrait qu’entièrement de lui. Il laisserait peut-être croire à ce dernier qu’il le faisait languir. Il y penserait.

[Googletrad] « Je suis capricieux et têtu. Vous vous jetterez non seulement à mes pieds, mais vous le ferez quand j’en aurai envie. L’âge ne compte pas ici. J’ai joué avec plus vieux que vous déjà. »

Rien de plus. Fier, un port de tête presque imposant, il le regardait, tentait de l’écraser de sa présence sans même le toucher. Son regard se voulait imperturbable et dénotait une once d’amusement. Non, deux.

Quand il fut sur qu’il avait bien lu le message, il lui tapota l’épaule comme il l’aurait fait à un mec qui viens de se faire siffler sa prise sous le nez dans un club et haussa les épaules, après quoi un petit rire lui fut totalement impossible à retenir. C’était trop pour lui. Une jubilation, presque. Et ce même si l’envie lui prenait de pousser le portable et de s’asseoir à la place qu’il prenait sur le bel allemand au corps svelte et élancé.

Portait-il la même taille que lui? Surement qu’il était plus maigre, il fallait avouer que même mince, le polonais avait une musculature présente mais effilée qu’il avait acquis au fil des nombreuses batailles dans la rue et parties de jambes en l’air. De simples reliefs pas trop masculins, juste élégants et définis. S’il se musclait trop, il aurait l’air d’un petit bear et JAMAIS de la vie il ne laisserait une tel abomination arriver à son corps.

Bref, son esprit s’égarait. Il se renconcentra sur l’autre européen, toujours aussi amusé. La journée prenait un penchant plutôt amusant.

Avouant alors qu’il était une ex prostitué, il se doutait bien que sa réponse amuserait son interlocuteur. Il avait vu juste puisque le garçon tapa dans ses mains en s’éclaffant dans les secondes qui suivirent. La suite, le baragouinage ? Il ne l’avait pas compris. C’était un bon infirmier mais pas un googletrad ambulant, avec l’extension : polonais. Tant pis, il préférait entendre le rire slave de l’étudiant plutôt de le voir se relever et se barrer. C’était mieux ainsi. Il prit alors le portable pour répondre à cette insolence dont faisait preuve le jeune homme.

Qu’eut-il en échange ? Un beau shooting et un petit message plein d’amour. Lui un pervers ? Il se mit alors à sourire, penchant sa tête en direction du portable qu’il tenait alors entre les mains, mais dressant son regard en sa direction : l’air de dire : c’est cela oui. Il tapota alors sur le clavier de l’appareil mobile, lentement, oui très lentement. Autant ne pas lui donner ce qu’il attendait aussi rapidement.

[googletrad] ‘‘ En attendant ce n’est pas moi qui te prend en photo pour me tripoter ce soir…’’

Et hop ! dans tes dents. Ce n’était un gamin de dix neuf piges qui allait lui tenir tête. Il était bien amoureux de sa personne pour se laisser dominer ainsi. Trop de fierté, qui finirait par lui jouer des tours très certainement. Qu’importe. La situation devenait de plus en plus intéressante, et Ludovic ne souhaitait maintenant plus quitter ce hall sans avoir gagné la partie que les deux mâles venait d’engager. Un combat qui s’annonçait long et musclé. Voyant le garçon se déplacer à ses côté il attendit que celui soit installé pour lui rendre son portable.
Il avait affaire à une forte tête qui ne semblait pas vouloir coucher son roi. Tentant de le torturer, Lukasz posa son épaule sur la sienne. Contact qui montrait l’envie du polonais de jouer encore. Ce qu’il ne savait pas c’est que son adversaire ne se laisserait pas démonter si facilement.

Ludovic regarda les jambes du garçon de croisé sans broncher, se contentant d’admirer le spectacle. Silence dans la salle, ça tourne ! Il ne se gêna d’ailleurs pas de regarder longuement, ses yeux parcourant ses cuisses, son torse pour finir alors sur le visage du garçon qui prenait un air arrogant. Pendant que Lukasz rédigeait son message, ne mentons pas, il rincer l’œil. Une proie difficile que l’allemand c’était promis d’obtenir. Pas forcément maintenant, ca ne serait plus marrant, les coups rapides c’était avec les femmes, c’est objet de désir sexuel. Avec les hommes il voulait jouer. Il aimait gratter jusqu’à obtenir son du. Lukasz… il l’aurait.

[Googletrad] « Je suis capricieux et têtu. Vous vous jetterez non seulement à mes pieds, mais vous le ferez quand j’en aurai envie. L’âge ne compte pas ici. J’ai joué avec plus vieux que vous déjà. »

Quelle arrogance ! Dans ses mots, Van Friedrich ne pouvait que se reconnaitre. C’était lui. Toujours fier, voulant être au dessus de tout le monde. Mais il n’avait pas encore déclaré forfait.

Il sentit alors la main du polonais lui tapoter l’épaule. Pauvre infirmier, dans quoi c’était encore t-il embarqué ? A peine arrivée et il devait déjà se battre pour obtenir ce qu’il voulait. Trois heure retentit alors dans le hall. Le temps passait vite en une aussi bonne compagnie. Ludovic bomba alors légèrement le torse, inclinant légèrement sa tapette : message qui ne pouvait être interprété que d’une seule façon : cours toujours.

Le portable en main, il laissa ses doigts parcoururent le portable, les mots s’inscrivant un à un sur l’écran. Il ne se laisserait pas démonter si facilement. Une fois le message rédigé, il se tourna vers le jeune homme, attendit un moment et le fixa droit dans les yeux. Et quand celui-ci ne s’y attendait pas il empoigna la mâchoire du polonais avec un sourire quelque peu pervers. Un sourire comme il les aimait, ceux qu’il idolâtrait. Qui généralement mettait mal à l’aise les prudes, les coincés… Mais là c’était différent. Il savait que son interlocuteur ne l’interpréterait pas de cette façon. Tout en lui maintenant le visage, il approcha le sien pour n’être plus qu’à quelque centimètre de sa bouche.

[Anglais] ‘‘ Bonne chance.’’

Tout en le relâchant il glissa le portable entre les mains de l'étudiant.

[googletrad] ‘‘ J’ai fouetté d’autres chats. Je suis un bourgeois qui a les moyens de te faire flancher, une p*** de luxe que l’on n’amadoue pas avec du toc. Il va te falloir les moyens pour ne passer ne serais-ce que quelques secondes dans mes draps. Si tu me cherche tu finiras par me trouver. A partir de maintenant je te torturerais avec une jouissance que tu ne peux même pas t’imaginer. Bienvenue en enfer mon chou.’’

Son instinct de prédateur reprenant le dessus, il eut un de ses rires sadiques avant de se malaxer sa nuque. Qu’allait-il maintenant répondre ? C’était maintenant qu’il allait savoir si cette conversation de gamin de cours en avait valut la peine. Il se mit alors à fixer le plafond, le cou penché, attendant impatiemment que le portable lui revienne en main, ou que le polonais craque…

Le regard de l’homme sur tout son corps le fit presque hurler de plaisir, mais bien sur, il se retint. Take that, bitch. You know you want it.

Puis vint le moment où il commençait à inscrire des trucs sur le portable. Quelques lignes étaient visibles, mais il ne les lut pas immédiatement, se contentant à son tour de le dévorer du regard. Il était si mince, si attirant. Entre les pans de sa chemise, il arrivait à voir davantage de chair, dont un petit bout de peau rose qu’il aurait la chance de torturer plus tard entre ses dents, ses lèvres, il pourrait le sucer surement et se délecter des plaintes de l’autre. S’il avait l’intention de dominer? NON. Juste de jouer un peu avec. Sa position était clairement dessous, il n’aimait pas avoir le dessus au lit sur un homme. Il n’aimait que se savoir maître de ses sentiments et pensées.

Alors qu’il ne s’en attendait pas du tout, on lui attrapa la mâchoire et il fut forcé de regarder ailleurs. Tant qu’il pouvait regarder Ludovic, c’est clair qu’il ne s’en plaignait pas, donc il s’exécuta sans se débattre, interprétant son geste comme une petite victoire. L’autre le touchait encore. Ses mains le brûlaient, l’envie se faisait grande en lui, le plaisir commençait. Bien sur, il lui fallait le refouler, sinon adieu le VRAI plaisir.

« Good luck » entendit-il des lèvres de l’autre qui étaient rendu à quelques centimètres des siennes.

C’était confirmé, avec des lèvres comme celle la, il vivrait un bon moment. Elles semblaient si agréable à embrasser…

« Danke. » répondit-il de cet air arrogant en relevant un de ses fins sourcils, puis on le lâcha.

Les mains de l’infirmier retournèrent s’attaquer au clavier. Très bien, très bien monsieur la souris aux dents de loup.

Juste pour le faire chier, il retira ses bandages autour de son cou et dévoila ces deux implants métalliques qui aujourd’hui retenaient une décoration toute forgée et délicate retenue par deux boulons discrets, contrairement à ses habituelles plaques de métal. Il se l’était fabriqué avec des pinces et des morceaux de métal tout juste avant de partir de Pologne pour l’Amérique avec ses copains maintenant détenus. Elle était très visible dans son cou puisque cette partie de sa chevelure était taillée plus courte. Bien sur, il savait que ça allait attirer l’attention de l’homme et surement que ça alimenterait son appétit. Il n’allait surement pas craquer, mais une once d’espoir refoulé se faisait sentir dans le châtain.

Puis on lui rendit le portable. Greaaat. Ce qu’il lu le fit sourire d’ailleurs.

‘‘ En attendant ce n’est pas moi qui te prend en photo pour me tripoter ce soir…

J’ai fouetté d’autres chats. Je suis un bourgeois qui a les moyens de te faire flancher, une p*** de luxe que l’on n’amadoue pas avec du toc. Il va te falloir les moyens pour ne passer ne serais-ce que quelques secondes dans mes draps. Si tu me cherche tu finiras par me trouver. A partir de maintenant je te torturerais avec une jouissance que tu ne peux même pas t’imaginer. Bienvenue en enfer mon chou.’’

Le sourire sur les lèvres de Łukasz se fit plus large, satisfait. Qui tomberait dans le panneau de qui...

Il ne perdit pas ne serait-ce qu’une seconde et commença à écrire, même si l’envie de lui répondre par un frenchkiss, un sourire malicieux et un au revoir se faisait sentir. Nooon, il jouerait encore un peu avant d’aborder cette option la.

« En effet, je risque de me branler ce soir en pensant à toi, maintenant à toi de ne pas venir m’aider…!

Puis merci de l’invitation, mais il me semble que tout le plaisir soit pour moi…étrange non? Parce que c’est exactement ce genre d’état d’esprit que je veux que vous ayez en pensant à moi. Manipulez-moi jusqu’à ce que vous cédiez vous-même. Plus vous essaierez, plus ma jouissance sera grande de vous voir vous démener en mon nom, pour me faire céder. Ça veut dire que vous m’accordez de l’importance, que vous en mourrez d’envie et donc je suis le vainqueur. Je dois avouer toutefois que je vous trouve fichtrement sexy…» répondit-il, limite enfantin.

C’est à peine s’il ne lui tira pas la langue. Quoique…il lui tira la langue et lui retourna le portable. Pourquoi pas après tout.

Cette fois-ci, ce fut sa main qui glissa sur la cuisse de l’autre, mais la sienne partit de son genoux, à l’intérieur pour monter jusqu’à en effleurer son entrejambe, observant chacune des réactions de l’homme. Aguicheur, Łukasz? Jamais voyons. Lui, oser? Toujours.

C’est pourquoi après l’avoir effleuré, il posa sa main dessus pendant un bref moment et caressa au travers du tissu. Il n’y laissa pas sa main longtemps, mais son regard se faisait sensuel, comme le mâle qui tente d’attirer sa proie dans ses filets. Il savait très bien que ça n’allait pas fonctionner comme l’autre prédateur semblait sur les dents et pas près de lui laisser la place, ce qui le faisait d’autant plus ronronner.

D’une part il y avait le mâle paon qui fait son spectacle, bel allemand aux plumes foncées et de l’autre la jeune chatte qui tente d’attirer par des ronronnements, des miaulements et des provocations physiques. Restait plus qu’à voir lequel allait lâcher sa position en premier…

Music Playlist at MixPod.com

Quelle ne fut pas sa surprise de voir que son nouveau, et futur compagnon de jeu, oui parce que ce dernier allait craquer bien avant lui, restait presque impassible. Un homme à la peau dure ? Qu’il résiste autant qu’il le peut, sa défaillance n’en serait que plus alléchante. Tapant son message il sentit le regard du jeune homme se poser sur lui. Et ne put s’empêcher de regarder ce qu’il pouvait bien fixer comme ça. Un téton. Oh non loulou, tu ne l’aura pas si vite, fantasme encore un peu ou cris défaite dès maintenant pour venir le titiller. Il ne refermerait pas sa chemise, il était pas de ce genre là, et puis… Laissons les âmes perdues rêver encore un peu. Il lui tendit alors le portable mais voyant que ce dernier ne le lisait pas, il se remit à écrire de plus belle.

Le message clôt, il se tourna pour saisir sa mâchoire, mais apparemment aucun effet. Soit Lukasz se contenait du mieux qu’il le pouvait, soit Ludovic ne s’appelais plus Van Friedrich. Pendant la rédaction de la suite, parce qu’il en avait es choses à lui dire – c’était un grand bavard, il faut l’admettre – il sentit le jeune homme s’agiter à ses côtés. En détournant le regard sur ce qu’il pouvait bien manigancer, la surprise éclaira sur son visage. Un peu perplexe face à cette torture qu’il avait dû s’infliger pour se faire poser ce genre d’implant, il fallait avouer que ce type de petits bijoux avaient le don d’émoustiller l’allemand. En avait-il d’autre de ce genre qu’il cachait sous son peu de vêtements ? Cependant il ne fit rien, se contenta d’hausser les sourcils avec dédain avant de reprendre l’écriture de la traduction.

Ne rien faire transparaître, c’était le but du jeu, non ? Il lui rendu donc le portable et nota le sourire que lui offrait le jeune homme à la lecture de ce qui était inscrit dessus.

« En effet, je risque de me branler ce soir en pensant à toi, maintenant à toi de ne pas venir m’aider…!

Puis merci de l’invitation, mais il me semble que tout le plaisir soit pour moi…étrange non? Parce que c’est exactement ce genre d’état d’esprit que je veux que vous ayez en pensant à moi. Manipulez-moi jusqu’à ce que vous cédiez vous-même. Plus vous essaierez, plus ma jouissance sera grande de vous voir vous démener en mon nom, pour me faire céder. Ça veut dire que vous m’accordez de l’importance, que vous en mourrez d’envie et donc je suis le vainqueur. Je dois avouer toutefois que je vous trouve fichtrement sexy…» avait-il pu lire quand le portable lui fut rendu.

Le visage plein de malice, il savait que son charme opérait. Rien de plus satisfaisant que de le sentir attiré par lui. Même si tout deux se démenaient pour ne rien laisser transparaître, il fallait admettre que leur attirance était plus que grossière. Elle sautait aux yeux, comme le nez au milieu de la face, tout comme la langue que venait de faire glisser Lukasz d’entre ses dents. La main du garçon vint alors se poser sur son genoux, à l’intérieur, pour remonter doucement jusqu’à son amour propre. Oui, partie pour laquelle il vouait quasiment un culte. Les plaisirs charnels faisaient partie intégrante de sa vie, même si c’est dernier temps il était seul pour faire mumuse.

Les avances, plus qu’explicites, que lui donnait le jeune homme avaient ce goût de victoire. Victoire qu’il décrocherait bientôt. Fallait-il alors lui montrer sa proche défaillance ou faire l’homme fort, celui qui ne s’extasie pas pour si peu. Besoin d’alcool. C’était à ça qu’il pensait. L’alcool avait le mérite au moins, en plus de vous mettre dans un état dérisoire parfois même pathétique, de dupliquer les sensations, de vous faire craquer et de se mettre nu au simple regard un peu trop brulant.

L’allemand se contenta alors de sourire et laissa finir le garçon. Il voulait lui montrer qu’il était assez fort pour résister ? Mais son acte trahissait son désir. Venir le toucher dans sa plus grande intimité, c’était lui admettre que les bonnes manières ne tenaient plus qu’à un fil, et qu’au moindre geste invitant à aller plus loin, celui-ci ne pourrait plus se mentir, et laisserait ses instincts, la passion et l’excitation dont il était épris prendre les reines de son corps., posséder toutes ses pensées. Van Friedrich avait décidé de le laisser mijoter, préférant alors prendre le portable pour se remettre à écrire, le visage impassible, sans qu’un soupçon de désir quelconque ne vienne s’inscrire sur ses traits.

Cochon. Il jouait avec la faiblesse du corps, cet objet qui n'est bon qu'à satisfaire l'esprit. C’était un peu traitre mais tellement jouissif. Le verdict tombe : présomption d’innocence. Jeune... il aimait jouer avec le feu tout simplement.

Il avança son buste pour se remettre droit, portable en main près à lui rendre la monnaie de sa pièce. Il n’aimait pas avoir une dette envers qui que ce soit. Et l’ardeur du désir qui venait de le posséder, à la vitesse grand v, devait être rendu. C’est avec un visage ternit que Ludovic reprit l’écriture, en repensant soudainement aux beaux implants que lui avait gentiment fait découvrir Lukasz sous ce bandage blanc.

[googletrad] ‘‘ Ne t’en fais pas pour moi, j’ai au moins une main qui fonctionne parfaitement, je pourrais me débrouiller seul. Quant à toi, il faut que tu apprennes comme un grand, il va donc falloir que tu fasses ton apprentissage tout seul.

Le vainqueur ici c’est moi. Tes caresses trahissent ton impossibilité de te contrôler. Tu essaie de te retenir ? C’est bien, j’apprécie ton geste de vouloir me montrer que tu as assez de caractère pour faire mumuse avec moi. Je te pardonne pour ton insolence, tu as au moins le mérite de me vouvoyer c’est donc que tu as compris qui tenait les reines ici. Je t’accorde autant d’importance qu’à un bout de viande que je mangerais quand il sera bien cuit. Tu n’es pas encore à point. Je patienterais jusqu’à ce que tu te jette dans la gueule du loup.

Je suis las de ce hall, j’ai besoin de boire, et maintenant. Joins toi donc à moi, pour que tu puisses abréger tes souffrance. J’ai repéré un café en ville, t’as l’âge légal pour boire, non ? Viens maintenant me montrer que t’es un grand.

PS : Jolis implants au passage. Ca doit faire mal si on les arrache.’’

Il n’avait plus la place pour écrire, ayant atteint le nombre de caractère limité.

Qu’importe, il se contenta de soupirer en tendant le portable au garçon. Il s’imaginait déjà Lukasz se mordant les lèvres de son incapacité à pouvoir s’autocontenir. Maintenant il ne restait plus qu’à se faire suivre. Il embarqua ses bagages, laissant le jeune homme avec sa valise. De cette manière, même si le polonais n’avait plus le cœur à le suivre, il se sentirait obliger de venir lui rendre, à l’infirmerie ou dans sa chambre. Ludovic engagea donc sa marche, lente, pour se diriger vers l’extérieur en direction du café de la ville. Il fêterait là-bas sa rentrée, pour le moment il n’avait pas envie de s’enfermer dans un bureau, il avait des choses bien plus intéressantes à faire, ou à finir...

[Je te laisse clôturer, et à toi de me suivre *u*]

(court, mais je m'en vais tout de suite ouvrir le prochain topic!!! =D)

Un visage terme malgré la façon dont il venait de traiter son corps? VICTOIRE. Où du moins, il la sentait plus près de lui maintenant. L’homme en était rendu à dresser un mur entre eux pour réussir à se contenir, il ne pouvait même plus jouer comme il le faisait quelques minutes auparavant sans bander comme un âne, n’est-ce pas? Łukasz n’était pas dupe quand même, il savait reconnaître ce genre de comportement. Puis il était prêt à parier que le message que lui enverrait l’homme était limite hostile. Il tenterait encore une fois de lui prouver sa supériorité, la tension monterait entre eux, presque palpable.

L’infirmier lui passa le portable et comme il l’avait prédit, le message était cinglant, arrogant au possible, dénué de tout désir envers lui. Il était remarquable à quel point Ludovic était incapable de cacher ses désirs malgré tout ce qu’il avait dit. Ses mots, ironiquement, ne faisaient que faire monter en Łukasz le désir de continuer à jouer avec lui comme un chat avec sa souris.

En effet, le polonais portait les crocs ici.

‘‘ Ne t’en fais pas pour moi, j’ai au moins une main qui fonctionne parfaitement, je pourrais me débrouiller seul. Quant à toi, il faut que tu apprennes comme un grand, il va donc falloir que tu fasses ton apprentissage tout seul.

Le vainqueur ici c’est moi. Tes caresses trahissent ton impossibilité de te contrôler. Tu essaie de te retenir ? C’est bien, j’apprécie ton geste de vouloir me montrer que tu as assez de caractère pour faire mumuse avec moi. Je te pardonne pour ton insolence, tu as au moins le mérite de me vouvoyer c’est donc que tu as compris qui tenait les reines ici. Je t’accorde autant d’importance qu’à un bout de viande que je mangerais quand il sera bien cuit. Tu n’es pas encore à point. Je patienterais jusqu’à ce que tu te jette dans la gueule du loup.

Je suis las de ce hall, j’ai besoin de boire, et maintenant. Joins toi donc à moi, pour que tu puisses abréger tes souffrance. J’ai repéré un café en ville, t’as l’âge légal pour boire, non ? Viens maintenant me montrer que t’es un grand.

PS : Jolis implants au passage. Ca doit faire mal si on les arrache.’’

Et en plus il avait le culot de le demander saoul!!!

Le message fit bien rire Łukasz qui ne pu que se réjouir de la fuite de l’autre. Il avait peur de se faire aguicher encore sans doute et irait se masturber en paix en pensant à ce petit cochon qui lui tournait autour comme au bout d’un fruit pourri.

Bien sur, en bon jockey, il ne rit pas…vraiiiiiment devant sa monture, il ne poussa qu’un léger gloussement avant que le bel étalon ne se pousse. Et lui laisse sa valise.

Ooooooh, mais mais mais! Il voulait qu’il le suive? On se moquait de lui, c’est certain.

Łukasz se leva et prit la valise d’une main et son portable de l’autre pour finalement se diriger vers sa chambre. Tant pis, s’il voulait ses effets, il n’aurait qu’à faire un effort. En attendant, le polak irait jouer un peu à WoW et une fois l’heure avancée, il se présenterait en retard au café. De l’alcool, hein?

L’allemand avait beau être allemand et habitué à l’alcool, mais il oubliait ici un fâcheux détail, celui qu’il s’adressait à un polonais.

[rp terminé]