Casier Judiciaire Avertissement: Aucun Nombre d'Arrestations: Aucune Délits Commis:
Sujet: Perfect Name ::. Sweetness && Discord Dim 13 Juin 2010 - 4:48
“Don't call me Nothing ! I'm...”
Le soir. Le ciel c’était obscurcissait. Des nuages se formaient et devenaient noir. Je me situais dans le grand jardin, seule. Les prunelles claires levées vers les airs, je fixai avec morosité les masses de cotons sombres qui voyageaient, s’approchaient, guidées par les vents plutôt forts. Mes quelques mèches en liberté virevoltaient à leur gré, rougissaient par le manque de clarté de cette fin de journée. Je clignais des yeux avec lenteur, j’étais lasse. Je ne croyais pas en la fatigue. J’avais peu dormi la nuit dernière, envahie par de violents cauchemars. Comme aujourd’hui, je m’étais retournée puis tournée pour trouver un sommeil équitable, en vain. J’avais décidé de sortir du dortoir à pas discrets, évitant les gardiens de nuit qui rodaient dans les couloirs de l’Institut. Mes gestes manquaient de fluidité, la fatigue les gardait au chaud. Mes jambes étaient engourdies et, pour me diriger avec davantage d’aisance, je m’appuyai sur le mur froid. La nuit était calme, fraiche, cela me plaisait. Je demeurai postée au milieu de nulle part, à attendre que rien ne se produise. Je repliai mes bras malingres contre ma poitrine, pressant mes doigts de fée contre mes côtes. Une maigreur inquiétante. Une taille étonnante. Et pourtant, un caractère inoffensif, la plus part du temps... Je pinçai mes lèvres, laissant les quelques gouttes de pluie atteindre mon visage blême.
En provenance d’un buisson, me parvint un crissement angoissant. Je détournai la tête, effarée. J’étais peureuse, le moindre son mystérieux suffisait à faire battre mon cœur à toute allure et agité mon imagination débordante. Je portai une main sur ma poitrine, toujours chercheuse du bruit qui m’avait tirée de mes tourments. Inquiète, je pensai ne plus être seule. Un gardien ? Un adolescent ? Je me tournai vers le bâtiment, accélérant mes pas. Sans faire une course, je semblais réellement dérangée par une ombre, un poursuivant inexistant. Le bruissement, une nouvelle fois, je puis l’entendre. Sans en connaitre la source, j’abandonnai mes réflexions sur sa cause, poussant sournoisement la porte, fuyant vers les ténèbres peu chaleureuses de Teenagers. Je refermai la porte, reprenant mon calme sans avoir les pensées toutes paisibles. Je m’enfonçai avec d’incertaines mœurs dans les profonds couloirs, effleurant ma peau glacée où perlait l’eau qui m’était tombée dessus. Je frissonnai avec légèreté, montant au premier étage. Je m’arrêtai devant le dortoir, posant le bout de mes doigts délicats sur la poignée. Je me refusai à l’ouvrir, je ne voulais pas y entrer. J’étais silencieuse, je ne risquai pas de déranger mes colocataires par ma présence mais, les rêves et les cauchemars.
Ils voulaient me garder, m’emprisonner. Mes songes étaient violents, mes idées se mélangeaient et m’embrouillaient, changeant mes idéaux. Une journée, je désirais partir à tout prix de cet endroit. Retourner chez mes parents, retourner en maison close. M’enfuir loin de ses nombreux fous qui peuplaient cet Institut. Se soir, je me remettais en question. Avais-je réellement envie de partir ? Ici, il y avait des spécialistes pouvant régler mes problèmes –pas tous, mais certains-, j’avais des amis, maintenant, qui ne me jugeaient ni sur mon passé, ni par ma façon d’être. D’autres adolescents qui, tout comme moi, on vécu le pire et trouvent le moyen de me sourire et de me réconforter lorsque la tristesse s’en prenait à moi. Pour vivre ici, il fallait peu d’efforts, contrairement à l’extérieur de ses murs où tous étaient couteux pour une médiocre qualité. Peut être valorisais-je trop cet endroit mais, au moins, je n’étais pas mourante au fond d’une ruelle dégoutante.
Je tournai les talons, promenant mes prunelles fatiguées avec lenteur sur l’endroit. Je trainai mes pieds nus. Ils laissaient des traces liquides de mon passage sur le carrelage. J’avais boycotté les chaussures, ou plutôt, j’avais oublié de les enfiler. L’importance de mes conséquences ne parvenait pas à mon esprit flou : Un rhume ? Une grippe ? Les maladies, elles m’attaquaient toutes. Elles m’importaient peu, je les avais déjà toutes combattues. Je passai devant de nombreuses portes de dortoir, mais m’arrêtai plus loin, vers la salle de bain. Mes jambes étaient salies, par la terre des jardins, la pluie venue du ciel. Quelques vilenies qu’il serait utile de nettoyer et ainsi, je pourrais me réchauffer sous le puissant jet d’eau chaude. J’entrai, me trouvant une nouvelle fois, complètement seule. J’esquissai un visage ravi, ayant espéré ne croiser âme qui vive. J’appelai la solitude, et elle venait à moi, aussi facilement qu’une souris attirée par le fromage.
Je tirai sur les rubans délicats de ma robe, puis la passai par-dessus ma tête. Je me dirigeai, calmement, vers une armoire, puis attrapai les essentiels de douche, ainsi qu’une serviette propre. Je me postai devant une glace, épiant mon reflet. Des cheveux pourpres qui collaient mon visage comme des ruissellements sanglants. Des yeux chocolat sans éclat, accablés et accompagnés de quelques cernes. Je me revis, quelques années plus tôt, les joues creuses, la peau sur et de nombreuses couettes entremêlées. Je portais plusieurs traces d’ecchymoses, un bleu sur le bord de l’œil. Je faisais peine à voir, une vraie putain maltraitée, une sans-abri qui faisait trop pitié. Je me revoyais, le ventre creux, des côtes saillantes dont la forme était clairement dessinée. Ah ! Mais cette apparence appartenait au passé, heureusement. Malgré mon soudain malaise, je pus remarquer le changement. Un beau visage, un corps davantage en santé. Mais était-ce suffisant ? Je tournai la tête, prenant la fuite devant mon propre regard.
Je marchai, me dirigeant hâtivement vers la douche. Je déposai le tout près de la douche et, de gestes lourds, je retirai mon soutien-gorge que je laissai tomber près de mes choses, et je fis glisser ma culotte sur mes hanches, elle chut avec tout le reste. Je m’avançai dans la douche, ouvrant l’eau. Je sursautai, son contact froid était inattendu. Machinalement, je tournai à fond pour avoir de l’eau chaude et patientai. Je me courbai, me couvrant de mes longs bras, atténuant le claquement des lourdes gouttes contre mon dos. Puis, celle-ci changea, trop soudainement. Elle passa à tiède, puis à chaude. Au final, elle devint bouillante et la douleur m’extorqua un gémissement plaintif, faible et résonnant dans la salle de bain vide. Je me déplaçai, baissant l’intensité de l’eau chaude, puis revint en dessous du jet. Elle n’était pas davantage froide, mais elle était suffisante. Je sentais le liquide rouler contre ma peau, épouser mes formes. Je demeurai immobile, dissimulée par la vapeur qui s’élevait dans la pièce. Je me penchai, attrapai le savon. Je le frottai contre mes bras, remontant vers mes épaules. Je le glissai contre mon ventre, ma poitrine et savonnai mon cou. Je pris une grande inspiration et posai mon front contre le mur, laissant l’eau se gaspiller sur mon corps défleuri.
Dernière édition par Delicatesse Lisander le Dim 13 Juin 2010 - 23:15, édité 1 fois
Invité
Invité
Sujet: Re: Perfect Name ::. Sweetness && Discord Dim 13 Juin 2010 - 23:14
Sourire. Hop. Une, deux. Trois, voilà. Petite désillusion, douce mélancolie. Un chant s'élevant, doux et radieux, sur le soir donc les ailes avaient recouvert peu à peu le tendre soleil. Pour danser il faut des pieds et de la lumière. Pas de mystification. Un bonheur obsolète, ardu. Si peu de choses peuvent valer la peine d'être vécues. Si peu d'abrutis que s'en est presque drôle. Risible, marqué, un soupçon de moquerie, un teint de plaisir et de désillusion, presque rien. Juste rien. Pas de questions, pas de réponses, pas de solutions, en chercher ne rime à rien, c'est foutu. Nuages noirs, chagrin, dépendance. Quelque chose de caché, tout doit être secret, dissimulé, perdu, touché. Presque. Le mot à retenir, presque. Rien d'autre ne compte. On est presque vivants. Parce que on avance vers la mort. Il n'y a presque rien après la mort. Parce qu'il y a tout de même la mort. Pardon, pardon. Des idées illusoires. Tout tourne autour, tourbillon ascendant, descendant, s'il vous plaît Maestro, musique. Se pencher, contempler, voir, croire, savoir. La Belle, ses mains fines, son buste altier, son menton levé, ses yeux stricts et emplis d'une morne séverité. Appel de la Faucheuse et c'est elle qui accourt, serrant dans ses bras les âmes mourantes comme elle l'a serrée, elle, avant de pointer la lame et de faire jaillir le sang. Quelques petites gouttes, une langue passant dessus, petit délice, légèrement salé, mélange de larmes, plaisant. Tout dans la délicatesse, dans la plus pure élégance, après la boucherie. Le métal dans sa bouche. Matière rouge et poisseuse. Divine et délicieuse, avant le Jugement dernier. Plaidoirie. Dernier espoir. Puis rien. Le vide, le néant. La semaine ici, une mort lente et douloureuse. Ne pas perdre espoir, la clé du supplice. Pas de peur, et tout ira bien. Elle le pense, cette Princesse, penchant la tête vers l'Ouest avant de la tourner vers l'Est, traverser, poser, hurler, calmer. Calme. Avant le reste. La Belle se penche, lace ses rangers du bout des doigts, ongles parfaits, vernis à ongle noir, tout pour plaire en fait, elle est belle ce soir l'autre. Elle est fine et légère, la lionne dans sa cage, mais la libérer constituerait un véritable supplice, pour elle, pour les autres. Pourquoi se faire suer. Pourquoi ? Avancer. Jeter. Des pièces et des milles, un collier argenté à dents pointues, comme les chiens. Ici on la tient en laisse, autant faire durer la métaphore jusqu'au bout. Acheter. Cracher sur le vendeur. Dis merci.
Proposition de réponse. Toux brève. La crève. La Prunelle se pose contre le mur et joue avec ses cheveux. Comme ils sont bêtes. Ils courent, allez, courrez. Elle, elle ne se rabaisse pas à ça. Elle a cogné quiconque l'aurait obligé à faire un pas de trop. Vous ignorez qui elle est, elle n'ignore pas la fausseté qui règne en ce monde, elle vogue au rythme de ce dernier, bateau, emmène-la, montre lui les étoiles. Elle semble si décontenancée tout de suite. Une vraie débile. Presque rien d'autre qu'un fantôme. Fantasma. Ce mot, tout de suite sympa. En fait, rien de plus agréable. Ennuyée. Se plonger dans la colère et revoir ses souvenirs vagabonder, au rythme de l'Aurore, profonde et joyeuse, contraste, parallélisme, antithèse rythmée. Elle quitte le cours, entend les soupirs rauques des crétins qui veulent faire plaisir. Grand bien leur fasse. Elle, elle va marcher et laisser le temps faire sur elle son oeuvre. Playlist. Not as we. Non pas qu'elle soit fan. Mais cette chanson, qu'est-ce qu'elle est chouette. Pas grand chose de prévu ce soir. La Belle a beau être jolie, elle pue. Sortir de ce terrain boueux, quelque chose de déplaisant. Une goutte d'eau, puis deux, puis trois. Tant pis, être mouillé tout de suite ou après, aucune importance. Bousculer ces chères petites têtes blondes, par de grands coups de coudes bien placés, aux endroits stratégiques. Suffocation. Douleur. On s'en fout. Dépendre de quelque chose c'est trouver la mort et toucher du bout des doigts la sombre décadence. Pas toucher. Pas craindre. Pas sentir. Juste ressentir. Pousser ces crétins tremblants et suant. Il l'appelle. Elle fait un geste grossier. Simple formalité. T'aurais été mieux lotti si tu avais fermé ta gueule. Mais on peut pas tout avoir. Les simples d'esprits restent les simples d'esprit. Traverser la cour à pas longs. Les yeux flanchant d'un corps à l'autre, pendule d'esprit à peine dévoilé, comme une petite veine exhaustive. Des regards furtifs. Les trouillards. Des regards de défi. Les attaquants. Des yeux perdus dans le brouillard. Les dépressifs. De tout, dans cette cour pavée, de tout ce que la misère peut avoir comme produit, de tout sauf des gens comme elle. Parler pour ne rien dire. Jeter des regards peu amène et avancer d'une démarche morne. Philosopher en silence. Voilà ce que c'est, être elle.
Franchir la porte. Cracher par terre, pousser l'élément du bout des doigts, elle vogue, silencieuse et souple comme un petit chat. Discrète de la même manière, presque invisible et inactive, un trésor de silence et de colère. Courir, non, pas encore. Dans la poche le trésor précieux, à ne sortir qu'en cas de nécessité absolue. Tout est dans le doigté. Courir c'est bien. Vomir c'est mieux. Attraper de la main la rampe de l'escalier et monter calmement. Crier au scandale. Non, mauvais plan. Une fleur qui se pose sur l'échiquier. Dessine un arc en ciel de couleurs avant de frôler le noir et blanc, une touche de bonheur sur le sentier de la guerre. Parce que la pacification commence toujours pas un bouquet de roses. Couvert d'épines. Le chemin vers une dépendance, la tuerie, pour seul salut. Comme une libération, sentir la vie quitter l'âme entre des mains sanglantes, sans pitié aucune, pour ne pas voir la vérité en face. Il faut apprendre à courir dans la vie. Grégaire. Elle, elle galope. Une pouliche fringante, une licorne de feu qui se noie. Dans l'obscur et dans le vide. Il faut remonter à la surface, mais seules des bulles s'échappent de sa gorge, tandis qu'elle se fond dans sa douce agonie... Quelle pitié. Pourquoi chercher le bonheur entre ces murs gris. La main touchant la pierre froide. Une douche, vite. Elle pue.
Pénétrer sur le sol carrelé, douce mélancolie présente, sensation de grand froid lorsque les pieds nus touchent la fraîcheur de l'endroit. Elle danse, cette jeune âme en peine, pleine de pragmatisme et de froideur mêlées. Comme si le monde se résumait à du carrelage glacial, elle peste, insulte. Donne des coups de pieds. Des yeux pleins de fureur, elle arrache sa robe avec la violence d'une Walkyrie. Bam, un, bam, deux. Des mots fleuris, aussi, pour ajouter une touche de macabre au tableau. Nue, comme Eve, elle s'avance, observe son corps dans la glace un instant. Pas de quoi s'affoler. Normale, comme d'habitude. Le regard farouche, la respiration sifflante, l'air braqué, en mouvement. Pas de crainte, aucune souffrance si ce n'est la douleur de se retrouver ici. D'un air presque candide, elle observe son tatouage, visage sur son épaule gauche. Un homme au visage sombre, légèrement fatigué, quelques cernes, cheveux bruns et courts. 38 ans. Lui. Mais peu importe. Comme toujours elle griffe se visage du bout des ongles et crache dessus. Faut qu'elle l'enlève ce tatouage. Quand elle aura le temps, le fric. Et le courage. Agitation. En-dessus, entre ses hanches affinées, un visage mi-souriant mi grimaçant apparaît, peinturluré de noir. Eris. Cette Eris. Pâleur à-demi constante, grimace de dégoût, sourire satanique, elle, en fait, elle intérieurement, cette Discorde. Qui sema le trouble dans l'esprit embrumé de Zeus en jetant la pomme d'or au milieu des déesses en transe. Troie, en fait, c'est à cause d'elle. Voilà ce qui en coûte, lorsque la Reine du Bal n'est pas invitée à une soirée. Princesse du Chaos. Sème le trouble dans votre esprit. Un bruit d'eau. Il y a quelqu'un ici. Non ? Mais si. Quelqu'un qui se lave. Un homme, une femme ? Misons sur un homme. Si c'est un homme, elle le tuera et s'enfuira. Si c'est une fille, elle se douchera sans faire de grosses histoires. Petite quinte de toux. Purement féminine. Dommage. Mais c'est ainsi fait. L'évasion, ce sera pour plus tard. La soif de meurtre, aussi. Chelsea. Elle ne l'a toujours pas oublié. Ce visage pleurant et suppliant. C'était si drôle. De boire ce sang dégoulinant de sa gorge pour le vomir ensuite... Si divin, ce nectar de vie, couleur carmin. Encore, encore !
Entrer dans la salle, nue, un savon blanc entre les mains, presque féline. La fille, là. Fine, presque trop. Faible, à en voir l'apparence. Une tronche de déprimée, il manquait plus que ça. Elle a pas changé de peau, elle. Voir au-delà des apparences, s'attacher au concret. Elle fait pitié rien qu'à la voir. La voir passer lentement ce savon sur ce corps pâle et frêle, fait peur à voir. Pas un mot de bienvenue. Elle l'a déjà croisée, cette fille. Un coup de coude bien placé entre deux côtés pour passer dans la queue du réfectoire, ni vu ni connu. Princesse l'observe, elle observe Princesse. Duel silencieux. Egard. Egarement. Rage dissimulée. A peine en fait. Les yeux de la belle scrutent le regard légèrement fuyant de l'inconnue, ces yeux verts ou gris, violents et calculateurs, une froideur inquiétante, une touche de morbide au tableau des charmantes réjouissances. Parfaire le monde. En un seul regard. Les rêves n'existent que dans les rêves, lorsque les étoiles peuvent être cueillies et ramassées dans un panier élégant et gracile. Non, rien de tout ça n'existe. On est juste plongées dans le cauchemar. Allumer l'eau, tranquillement, sans quitter l'enfant des yeux, au premier abord. L'eau, brûlante, teinte son corps de marques rouges, mais c'est ainsi qu'elle se lave. Doucement d'abord, puis bouillant ensuite. Le savon fond. Comme le reste de son existence. Un fondu enchaîné. Pleurer de rire, non pas tout de suite, il n'est pas encore temps. Promenez vous le jour va se lever. Si blanc, si pâle. A travers les fenêtres de cet institut de cauchemar, la belle se sent à l'étroit, enchaînée dans les tréfonds de son existence, condamnée à se rappeler sa vie d'antan, encore et encore, son départ, ses cris et hurlements. Ils en ont mis du temps avant de la ranger, dans ce foutu fourgon. Elle est dure. Elle mord et griffe. Une princesse de la violence. D'ailleurs, pourquoi ne pas le montrer maintenant ?
"Magne-toi de finir de te laver. Je veux cette douche pour moi seule."
Mots crachés. Indépendance inévitable. Saute d'humeur revêche. Profond désarroi. Adjectif, avancée, contraction. Le regard fiévreux, attendre une réponse. A voir.
Colère.
Chérie Williams
♦ Secrétaire
Nothing can change what you are, again.
Surnom : Cherry. Âge du Perso : 26 ans. Orientation : Hétérosexuelle Admission : 25 Avril Autorisé à sortir : Accordée
Teen's : 5657
Age : 30 Messages : 202 Jeux +16 : Non Précisé Disponibilité : Variante.
Casier Judiciaire Avertissement: Aucun Nombre d'Arrestations: Aucune Délits Commis:
Sujet: Re: Perfect Name ::. Sweetness && Discord Jeu 17 Juin 2010 - 4:23
Un léger sursaut, les prunelles folles. Je levai la tête, la tournai avec vivacité. Une personne entrait, je ne demeurerais plus seule. Je devrais me forcer à paraitre aimable, à faire comme tous les jours : Sourire. Sourire, sourire ! Je ne détestai pas sourire, mais comme tout le monde, il y avait de bonnes et mauvaises passes. Dans laquelle étais-je, la mauvaise ? Ou n’était-ce que la fatigue qui s’en prenait à moi ? Une longue et interminable lassitude, qui grandissait à chaque minute, heure. Comme un froid que l’on soignerait mal, qui se développerait en rhume. L’on tousse, l’on se mouche, mais l’on refuse de rester bien confortablement au lit. Il y a mieux à faire ! Des gens à voir, des devoirs à remplir. Le rhume demeure et, parmi toutes nos actions, grandit tranquillement. Puis, lorsque l’on demandait notre était de santé, nous répondions que tout était okay. Voila, vaguement, comme je me sentais. Ce rhume que je refusais de soigner. Pourquoi continuer à me torturer ? Pourquoi pas. Je n’avais pas envie de me faire égoïste, je n’ai jamais eu besoin de toutes ces petites attentions, aujourd’hui même, je m’en passerai. Je me soignerai toute seule ! Je n’étais pas si faible… Si ? Ou n’était-ce qu’une question de point de vue ? Face à un large homme bien bâtit, j’étais inutile. Je ne pouvais me battre, chaque claque, coup, m’enverrait valser vers les murs, embrasser le sol. J’avais déjà vécue cette histoire, et la peur que l’on s’en prenne encore à moi m’effrayait beaucoup trop.
De courts cheveux noirs, dépeignés. Pas aussi grande que moi, mais une fine taille presque longiligne. Des yeux de tueurs, un regard sauvage qui me faisait frémir, en majorité de peur. Je me souvenais d’elle, de ses allures félines et de son caractère sombre et violent. Son coup de coude, une douleur affreuse lorsque l’on est douillette, comme moi. Une frappe inattendue, qui attira à la fois quelques sanglots et une large stupéfaction. Entre mes mèches d’un orange délavé par la noirceur de la pièce, je le regardai. Son visage. Ses lèvres. Ses yeux, mais un court instant. Ses épaules, puis son corps. Son visage. Des pupilles énervées, égarées, épiant la jeune femme. Il n’y avait que le tambourinement des gouttelettes de douche qui se fracassaient sur ma peau, sur le sol délabré. Le bruit masquait le silence, tension. Je tournai la tête, me remis du haut de ma droiture, continuai de passer le savon mou contre mon corps. J’étirai mon bras, déplaçant mes cheveux. Je frottai mon dos, et revint une nouvelle fois sur mes épaules. Je l’ignorai, tout simplement. Elle… N’était pas là, j’étais encore seule. Je dirais, peut être ? Mes couettes retombèrent davantage sur mon visage pâle et je continuai de me nettoyer. En silence, ignorante. Je toussais à nouveau, le temps extérieur était mauvais et changeant. Je me remettais et toussotait à nouveau. Ce n’était rien, les gènes nordiques étaient forts. Je n’étais pas faible, ma force était seulement ailleurs que dans mes poings. Certains frappaient, moi je craignais d’écraser une mouche. Je détestais les insectes. Mais je me sentais incapable de les écraser. Peureuse, beaucoup trop. Une simple couarde qui se faisait des illusions. Peu de courage, certainement. Forte, au final ? Non, pas vraiment. Me défendre ? Très peu pour moi, trop compliqué.
Nouveau sursaut. J’échappai mon petit savon qui s’éclata contre le sol détrempé. Il glissa et voyagea, un peu plus loin, avant que je puisse le rattraper. Je me penchai avec lenteur, l’attrapai. Bien qu’il eut glissé un instant entre mes longs doigts. Un coup d’œil, vers celle aux cheveux noirs. Effrayante. Violente. Elle dégageait quelque chose d’hautain, de dangereux. Je me refusai à parler. Le silence était la meilleure des paroles, préférant me taire plutôt que de critiquer. Je ne prenais pas une douche seulement aux mois. Je n’avais pas quelques centimètres de crasses sur la peau. Pourquoi m’éterniserais-je ici ? Ah ! Éviter de retourner cauchemarder. Les songes sont trop durs, mieux valait bruler sous la pression de la douche. J’étirai mon bras, mis l’eau plus chaude. Elle me brulerait, tant pis. J’avalai difficilement ma salive, malgré mes nouvelles brulures, je frissonnai. De malaise, d’une crainte constante. Comme à l’habitude. Immobile, liquéfiée, je cessai tout mouvement. Moment de détente, de vide spirituel. Petite nostalgie pour les douches de maison close : Beaucoup plus luxueuses. Mon proxénète aimait ses employées chouchoutées et à leur meilleur, grande chance. J’aurais pu devenir écœurante, une sale fille. Sans charme alors que le maquillage éphémère se délavait sur le visage meurtri. Contraire. C’était plutôt la faim et la paranoïa qui me déforma, me rendant moins attirante, au grand damne de Monsieur Proxénète. Enfin, maintenant, c’était différent. Un visage un peu rond, des allures d’enfants, d’innocences et surtout, de naïvetés. Quoi d’autre ? Une maigreur inquiétante ? Fâcheux détail incontournable. Je gardai un bras sous ma poitrine, allant chercher le shampooing. Ouvrir, verser et étendre sur les longs cheveux carmin. Encore un furtif regard vers la troublante. Pas grand-chose, mis à part un air haineux qui me laissait dans l’insécurité. La mousse se formait, coulait. Se répandant sur moi, glissant contre ma poitrine et chutant en chute libre vers le bassin. Je nettoyai, avec un produit inodore aux frais de l’Institut Teenagers. Pas d’effets spéciaux, d’hydratant ou de réparateur. Du shampooing à l’état pur : Quasiment inutile, donc.
« Je… N’ai pas envie de partir… »
Faible voix, voix de gamine. Un truc chuchoté et peu agressif. Pas effrayant pour dix sous. Même pas un croisement de yeux, seulement moi, les yeux clos, pour éviter d’avoir du produit dans les yeux. Je rinçai. J’ouvris mes prunelles brunâtre, surveillai avec subtilité ma compagne de douche. Méchante ou tolérante ? Sans prétention, si elle voulait la douche pour elle seule, il fallait venir plus tard, ou plut tôt. Je ne désirais pas partir, trop horrible. Aller ailleurs ? Il y avait des gardiens de nuit, ailleurs. Penseraient-ils à venir fouiller les douches ? Que penseraient-ils y trouver ? Un couple en ébat ? De la violence gratuite ? Je passai une main dans mes cheveux, les poussai. Deux paradoxes qui s’affrontaient dans le silence et l’eau bouillante sauraient-ils les surprendre ? Clignai des yeux, les frottai. Trop d’eau avait fait fit de mes longs cils, coulé vers mes pupilles délicates. Je dissimulai mon visage, mal aux yeux, gout de shampooing dégueu dans la bouche. Je reculai, continuai de rincer mes cheveux trop longs. Je m’éloignai du jet d’eau et m’approchai de ma serviette. Je la pris, m’essuyai les yeux. Épongeai, tamponnai. Je retins des gémissements de douleur au creux de ma gorge. Du blanc maculé, piquant. En plus des gouttes qui suivaient mes courbes et les traits fins de mon visage, des larmes se formèrent. Non de peine, jamais de joie. Maux oculaire, abus sur le produit plus ou moins nettoyant pour cheveux. Je laissai tomber l’épais tissu, puis revint sous la douche. J’avais ce complexe qui m’obligeait à toucher mon visage, peser mes paupières toujours saumâtres. Une sensation désagréable d’avoir mal pour un rien. Comme les souvenirs. Ils étaient passés mais… Moi, je m’en souvenais toujours. Je souffrais intérieurement, me rappelant coups et secousses. Pourtant, c’était du passé, mais je pouvais sentir encore mes ecchymoses d’antan. Je baissai l’eau, atténuant mes tourments.
Invité
Invité
Sujet: Re: Perfect Name ::. Sweetness && Discord Mer 23 Juin 2010 - 11:36
Une danse, une supplique. Une ombre qui avance, un vague acheminement vers la réalité. C'est ça, penser. C'est voir l'invisible, toucher l'intouchable. Nommer l'Innommable. Souple. Fébrile. Dansante. Paisible. Typique. Une ombre instable vers le soleil. Ce calme qui n'arrive pas. Cette tempête qu'on ne touche pas. C'est un cercle vicieux, du petit jusqu'au plus grand. C'est pointer le sabre vers la tendresse pour sentir son monde se déverser en soi. Le poids du silence. La vitalité de la musique. L'agrandissement du plaisir. C'est à la fois rien, et tout. Comme des perles d'ondées, qui rongent le reste. Tendre amour, divine comédie. C'est un plus qu'égale un moins. De l'Or jusqu'au bout des doigts, un besoin. Artificiel. Sordide. Dément. Assuré. Permanent. Papa, regarde moi comme tu as regardé le plafond, avant de rendre ton dernier soupir. L'odeur du savon, écoeurante. La ramène un instant à la réalité. Mais non. Elle continue. Une égémonie. Rien. Pourquoi ? Papa, regarde-moi. Comme tu serais fier. De voir que ton enfent connaît la mort. La cotoie sans scrupule aucune et sas détour. Touche du bout des doigts avec ce soin le poignard qui les transperça. Elle l'a encore d'ailleurs. Ce pur couteau. Des traces de sang séché sur la lame. Pas de regrets. Chagrin. Frôle l'instant présent. Dans une éthique épurée. Démesurée. Tout est sage. Presque invisible. Coupable. Non. Si. Arrête, rien ne pourra jamais te sauver. Tu es bien ancrée dans la réalité, pauvre petit être. Me fait pas rire. Tu vois rien ou quoi ? Qu'est-ce que tu espères, finalement, rien de plus que ce que tu as déjà. Parfois le négatif engendre le reste. Tu trouves ? Non. Mas si. On verra bien. Rien n'est plus certain. S'il fallait que ça le soit nous serions déjà morts. Morts de certitude et d'ennui. En présence, queque chose de patient, d'inattendu. De latent. L'eau, lente et progressive, douce et fébrile. Tendre et brûlante. Combien de temps encore ? Combien de temps va-t-il nous rester avant de nous rendre compte de notre vanité. Parfois ça en devient ridicule. Vraiment. Désirable, mais stupide. L'espace d'un instant, ardent. Des nuées un peu plusfortes, plus lentes, plus longues. Il faut que tu voies ça. La belle, sur ses mains la matière glissante et parfumée, sur son corps affiné. Tu es élégante, ne t'inquiète pas. Ses cheveux, collés contre son crâne, sans aucune élégance, elle pourraît paraître fragile, mais non. Ses yeux, toujours, oblongues émeraudes grisâtres, prouvent le contraire de l'apparence. Deux prunelles brûlantes de haine. Et de terreur muette. Il est temps d'en finir. Elle colle son visage contre l'ondée chaude. Un peu de vapeur, visible, un nuage de pudeur les cachant l'une de l'autre. Mais cacher quoi ? C'est foutu. Pour survivre il faut parfois apprendre à tuer, pour tromper la mort. Toi, t'iras au paradis. T'as une tronche de trainée, mais t'iras au paradis, c'est une chose presque certaine. Comment elle le sait ? Ta gueule. Elle, elle est une enfant de l'Enfer. Alors elle en a rien a foutre de toi. Oui, sérieux. Elle prend pas l'habitude de raconter des craques.
Ici et là-bas, les choses poursuivent leur entretien avec la mort. La seule issue c'est ta perte.
On se sent déchu, désavoué. On croit entendre mais c'est le monde qui s'estompe. Trop de cachotteries ou pas assez. On ne sait plus ou on va, notre monde est désoeuvré. La Porte de sortie, elle a jamais existé. Et ça, princesse le sait, lorsqu'elle arbore presque avec fierté sa haine rebelle contre les choses. Son secret le restera. Elle est une fille de la haine. Et elle compte bien continuer sur ce chemin. Pour rien du tout, pour des broutilles. Une histoire de pacotille. La main, lentement, lâche l'objet, qui s'écrase sur le sol, chute vertigineuse. Une proie. La proie, et l'Ombre. Rien de plus puissant que la mort, rien de plus jouissif aussi. Les pendus. Un exemple merveilleux. La Belle s'en souvient encore. Oui, ce souvenir si perdu dans son ame, le Père, pendu à la poutre, ses yeux presques sortis des orbites, la langue pendante elle aussi. Un mouvement de balancier. Et elle avait ri. Elle avait ri aux éclats. Papa, merci. Pour cette nouvelle balançoire. Je vais la pousser avec amour, tu vas voir. Et elle l'a poussé. Poussé et poussé, son corps froid et inflexible, raidi par la mort, elle l'a poussé, jusqu'à l'arrivée des flics, elle était encore en train d'étrenner sa nouvelle balançoire. Une poésie enchanteresque pour un si petit être à la peau blanche et à l'innocence sensiblement puissante. Maman, tu as un trou dans le ventre. Si, regarde ! Et il y a du sirop de fraise qui coule. Regarde, regarde bien. ça fait quoi si j'appuie ? Je peux en mettre un peu moi aussi dans mon verre, j'ai soif. Maman, pourquoi tu tombes, comme ça ? Tu es ridicule, voyons. Regarde-toi ! A crier comme ça tu vas ameuter tout le monde. Et voilà. T'es contente ? Moi je m'en vais. Déficience. Mentalement tarée. Physiquement inconcevable. Amour pensant, inexistant. Elle l'a su dès son plus jeune âge. Il n'y a plus de porte de sortie. Vous les lui avez verrouillés, en crevant. C'est plutôt c** de faire ça d'ailleurs. A quoi s'attendre ? Rien n'est plus perturbant. Elle croit en la mort. En la réunification de Tout. Elle croit en la Déesse Païenne. Mais elle ne dépend plus de rien. Indépendante princesse. Et face à elle, misérable créature repliée sur elle-même, elle fait peine à voir, avec son air prisonnier de tout. Peur. Douleur. Sensation étrange de mouvement perpétuel. Crise de colère et de haine. Elle se frotte avec la lenteur d'un escargot, elle le fait exprès. A présent Eris en est sûre.
Tout. L'instant, le venin, la désillusion. Tout est préparé pour coudre ton linceul.
Avancer à grands pas, face à l'enfant. Pitoyable, tu es pitoyable, gamine. Pauvre gamine. Presque ridicule, ton visage poupin me fait franchement pitié. Ta peau pâle, aussi. Tu es fêle, un vrai oisillon sans défense. Pourquoi est-ce que tu recherches autant le salut ? Il n'existe pas et ne viendra jamais à ton secours. Tu es vouée à l'échec. T'aurais pu être une reine mais tu n'es que souillure de sang. Mes deux mains attrapent le savon. Mousse, contre la paume. Puis de grandes marches, presques impérieuses. Me cherche pas, pauvre fille. D'une main, t'attraper les cheveux, violence équivoque. L'eau a cessé de couler. Ne rappuie pas sur le bouton, j'en ai pas fini avec toi. La main gauche, celle du Diable, couverte de mousse parfumée. Et bam. Dans ta tête. La mousse qui s'infiltre dans son nez, dans ses yeux, sa bouche aussi, elle a rien vu venir. Tant mieux. Tu sais quoi ? Tu m'énerves, et tu m'énerves gravement. Et d'ailleurs, je te le montre non ? En fait. Pas si vite. Juste calmement. Ses yeux d'acier la fixant avec la cruauté digne d'un démon. Un démon, une démone dangereuse, tout sauf passive. Juste très cruelle. Dans une autre vie tu rejoindras Helheim. Et tu côtoieras la déesse à moitié morte, aux deux visages. N'aie pas peur. Ici, c'est ton prochain sôma.
"T'as pas saisi ce que je viens de dire on dirait. Je sais pas qui t'es et j'en ai rien à fiche. T'es pas en position de force. Alors si tu veux pas que je te plante tu finis de te laver vitesse lumière et tu dégages. Je me suis bien faite comprendre ?"