Voilà, j'y suis. J'ai hâte de voir si le fameux Teenagers sera à la hauteur de sa réputation. J'étais sensé arriver le matin, mais j'ai eu un tout petit contre temps... À mon arrivée, on me mena au dortoir. Je n'ai pas vu les autres occupants, on était en après-midi alors tous devaient être occupé ailleurs, un problème de moins... On ne m'avait pas proposé de me montrer les lieux, cela m'arrangeait. À quoi sa sert de savoir à quoi ressemblait sa prison, elle restait une prison. Au moins le vieux n'y était pas. Je ne pu m'empêcher d'échaper un petit sourire de satisfaction en le revoyant sur le sol, gémisant, se tenant le peu qu'il lui restait entre les deux jambes. Il l'avait bien mérité.

Je devais me changer les idées, je ne savais même pas pourquoi je pensais à ce crétin... Bon, je n'y arriverai pas si je reste enfermé ici à défaire le peu de valise que j'ai. Je pris donc mon callier de croquis et mes crayons, mes biens les plus précieux. Je sortis du dortoir en quête d'un lieu calme et où il y aurait peu d'achalandage. J'avais déjà ma petite idée. Le temps était obscure, je ne crois pas qu'il allait pleuvoir, mais tout de même, cela devait suffir à retenir les autres à l'intérieur. Je me mis donc à la recherche de la sortie, cela ne devait pas être bien compliqué... non? Dans les couloirs, tous remarquaient le ptit nouveau, il était roux. À croire qu'il était possédé... Qui sais, je l'étais peut-être. Non, impossible, sinon je ne serais pas ici et ressentirais encore moins cet immence vide. Comment pourrait-on se sentir vide si on avait de la compagnie dans son propre corps? On ne le pouvait. Non, le problème s'était les autres, ceux qui ne voyaient que la différence, ceux qui punissait la différence, ceux qui s'en nourrisait pour éviter de penser à leur triste sort.

Ah, voilà la fameuse sortie. Je m'y glissai. Le temps n'avait pas empiré. Que s'était bon d'être à l'extérieur, l'air pur franchissant mes poumons, le vent sur ma peau, l'endroit parfait pour me détendre. Il ne manquait plus qu'un petit coin confortable. Je m'éloignai de la grande bâtise qu'était Teenagers. Je fini assis aux côtés de ce que je croyais être un chêne, le dos sur son tronc, ainsi, si je m'étais trompé et qu'il commencait à pleuvoir, je serais un peu plus à l'abri. Je me mis à dessiner. Je ne savais pas trop quoi faire alors je me laissai aller. Je me perdit dans le temps. Mon esprit ne songeait pas à vagabonder, il était trop consentrer. Mon dessin commensait à prendre forme. Comme toujours, il n'y avait aucune couleur, presonnellement je trouve cela plus jolie ainsi. Avec le temps qu'il faisait et ma sombre humeur, j'avais dessiné la mort, je suis sur que c'est dans ce genre de temps qu'elle préfére voyager. Elle était dans une vallée de sang. Un psy m'aurait sans doute dit que cette mort la représentait Elle dans... bon d'accord, pour le changement d'idée c'est raté. Même quand je suis pas en consultation les psy viennents me faire chier.

J'annalisai ce que j'avais d'accomplis. Je remarquai quelques défauts, mon dessin était loin d'être parfait. Celui qui créé l'oeuvre n'est jamais satisfait de son travail, puisqu'il sait toutes ses erreurs et particulièrement où elles sont, il ne voit que ça. J'allais en corriger quelques une quand j'eux le sentiment d'être observé.

J'eu l'impression que mon instant de répis tirait à son terme...

Faisons comme si rien n'était, avec chance j'ai soit hallusiné (je me mets le doigt dans l'oeil) ou la personne partira sans dire un mot (d'accord très peu probable)...

Eeeehhhh… non pas de chance, vraiment quelle surprise! Ce n’est pas comme si s’était nouveau, c’est toujours quand on veut quelque chose que nous sommes déçus. C’est alors bien plus simple de ne rien désirer, ainsi pas de déceptions, mais au fond tous désirent quelque chose et ce même s’il ne veut pas l’avouer… Bon, je devrais cesser mes résonnements logique car présentement ça n’aide pas à résoudre mon problème.

Comme toujours, il y a plusieurs options, un faire ami/ami (non mais n’importe quoi), deux l’envoyer balader (j’aime bien l’idée), trois continuer comme si de rien n’était (échec jusqu’à maintenant) et quatre rester le plus neutre possible (comme ça pas de problème et il y a une possibilité d’apprendre quelque chose d’intéressant). Après une dure hésitation entre l’option deux et quatre, j’ai finalement opté pour la dernière, ainsi je n’aurais pas déjà un ennemi et ensuite je n’aurais pas d’ami. Plutôt positif, non? Je vais aussi, peut-être en apprendre plus sur le pensionnat, qui sait, peut-être même des trucs intéressants... On dirait presque que j’y crois.

-Ouais, ok, merci.

J’avais parlé avec un ton de je m’en fou, en plus d’avoir gardé la tête baissée, j’espérais sembler concentré même si en ce moment j’étais loin de l’être. C’est ainsi que je constatai que le nouveau venu semblait s’y connaître en dessin car ce qu’il avait dit était vrai en plus d’être subtile, ce n’aurait pas été n’importe qui qui aurait remarqué ces petits détails. J’avais vraiment envie de voir à qui j’avais à faire, mais le fait que si je me retournais, adieu mon air désintéressé. Maintenant que je voyais ce défaut, il fallait que je le répare alors j’ai sorti mon efface et je me mis au boulot.

Bien que j’aurais bien aimé voir à quoi il ressemblait, je n’étais pas sûr d’aimer sa façon de s’exprimer, franchement qui dit une gomme pour une efface? Même pas une gomme à effacer! Une gomme, tout court!

Eh bien voilà, c’était déjà mieux, je dirais même beaucoup mieux, mais toujours pas parfait. Ah cette fameuse perfection que tous désire mais qui reste intouchable, je ne pus m’empêcher de lâcher un faible soupire d’exaspération.

(hrp, J’hésitais entre les ``deux gommes``, mais plus de possibilité avec une efface…^^)

Oh là! Restez neutre n’est plus une option, mais c’est qu’il ne semble pas comprendre les subtilités du dégage, je veux rien savoir de toi… m*rde, il venait de s’asseoir près de moi! C’est quoi, j’avais fait quelque chose qui ressemblait à une invitation? Pourtant je suis sûr de ne pas avoir d’invitation marqué dans le front! En classe, supporter les gens, ok, en dortoir ça va toujours, mais là il y avait bien des limites non?

Cette fois, doucement j’ai tourné la tête vers le dit Luca, au moins j’étais pas le seul roux, j’ai pris le ton le plus franc que j’avais :

-Oui, t’a raison, tu t’incrustes et j’aurais pu ne pas savoir ton nom et ça l’aurait été aussi bien ainsi, c’est pas comme si je comptais te revoir. Dit, justement, t’aurais pas d’autre chat à fouetter? Je sais pas, tabasser quelqu’un, en voler un autre ou encore tuer ou torturer des bestioles.

Bon d’accord, je n’avais pas gardé le même ton toute la phrase et je n’avais pas prévue certains commentaires, mais ça l’avait été plus fort que moi, il fallait que je le dise. Et après tout, c’est vrai, il n’avait pas quelque chose de plus intéressant à faire de sa vie?

Avec chance il n’était pas susceptible et se contenterait de partir (il n’était pas assez stupide pour rester, non?), mais au fond ce n’était pas plus pire que ça. Un ennemi, un ami, quel est réellement la différence? Il y en a-t-il même une? Et puis, s’il était un frustré de la vie, qui cogne sur tout ce qui bouge, le pire serait de me faire tabasser et qui sait, peut-être l’inverse, c’est sûr qu’à ce moment cela serait moins pire…

Je me rendis compte que je le fixais toujours et pour une fois je n’étais pas certain de l’air que j’affichais. Bof, et puis était-ce si important que cela? Je me contentais de rapporter mon attention sur ce que je faisais au part à avant. Je me rendis compte que cela ne me tentait plus de dessiner. Non, pour le moment je n’avais aucune envi ou du moins… ah… cet idiot m’avait donné le goût de parler d’art… il y avait si longtemps…oui, si longtemps… Pourtant n’y avait-il pas meilleur sujet? L’art…

Bon, s’il reste je vais être un peu plus sympathique et ensuite on verra ce que je ferai. De toute façon, ce n’était pas comme si j’avais quelque chose de mieux à faire!

Le visage de Y, ceux de Jordan et de Steav'. Les jours pluvieux et les coins de rues en cul-de-sac. La planque. Les autres groupes. Les bagarres. Les sales bagarres. Les armes blanches, et pas toujours, qui sorte pour un oui ou pour un non. Les qui essayent de se butter. Les prises de t^tes, les fuites ... Les tabassages. Les rackets. Les affaires volées sur les marché, dans les vieux magasins pourris. Ce soir, ce foutue soir, le dernier soir où il avait vu Y déguerpir comme un lapin en voyant les flics débarquer. La peur. Des deux côtés la peur. De se faire choper. De se faire abandonner.

Tout ça pour une connerie de mini braquage d'ados dans un magasin miteux.

Le chat désossé.

Le visage de Karmel quand il, quand elle lui a pointé le flingue à la gueule.

Tuer.

"Et si je commençais par toi ?"

Lulu avait les yeux perdu dans le vague. Vides. Comme une autre personne. Même pas une personne, en fait. Juste un truc vide, mort, sans regard. Juste une poupée terriblement froide.

Rien qu'une seconde.

Puis des yeux qui clignent, comme un réveil, et le sourire reviens. Lulu tourne la tête vers lui et met sa mèche derrière l'oreille, découvrant son œil doré.

"Mon chat dors déjà. Si tu savais comme il est ennuyeux une fois qu'il a fini de manger !"

Râ était bien avachit sur son lit en ce moment. Complètement endormit. Ses jolis poils roux et soyeux donnait vraiment l'impression que c'était un énorme pacha étalé sur son territoire. Pourtant, il n'avait jamais été terminé de sevré, le chaton. Du coup, il était assez petit en définitive ...

"J'te disais pas ça pour que tu le retiennes, c'est juste que c'est quand même plus pratique. Et je m'emmerde vraiment. Après si tu comptait resté seul, c'est raté ; ici on a tous une manie de se taper la discute avec le premier mec qu'on rencontre quand on s'emmerde."

Véridique.

"Tu fais quoi à part le crayon ? Ça t'arrive de faire de la peinture ?"

[horsRP: *je sais vraiment ce que c'est une efface alors <<"*]

Je le regardai, il semblait parti puis il revenu. Un autre qui n’était pas ``normal``, je crois bien qu’on va s’amuser…

Et puis, on dirait bien qu’il va rester… son chat dort, s’est pas comme s’il avait d’autre chose à faire, n’importe quoi…

Ce qui est triste c’est que s’il dit vrai, je vais probablement faire beaucoup de social, adieu la solitude. Il ne me reste plus qu’à trouver un recoin, il doit bien y avoir un coin où personne ne va… non?

En tout cas, je me casserai la tête avec ça plus tard. Puisque je dois maintenant parler, autant ranger ma palette, ainsi elle risque moins de finir trempé, on ne sait jamais. Je m’exécutai, tout en répondant à sa question.

- Je déteste faire de la peinture, j’en fais seulement si je suis obligé. J’ai toujours préféré travailler avec les tons et aussi peut-être une couleur qui fait ressortir le reste.

Avec les cours d’art, il fallait bien que je fasse de tout. Évidemment, cela permet de savoir ce qui t’intéresse le plus, mais il faut que tu finisses ce que tu as commencé et donc pas nécessairement ce que tu aimes.

- N’empêche qu’il y a de très belles choses qui se font à la peinture. J’aime bien l’encre aussi, mais c’est un peu plus coûteux… Toi, tu fais quelque chose?

Il était presque sûr qu’il devait faire quelque chose, sinon il devrait s’y mettre, ce… comment déjà… ah oui, Luca, ce Luca semblait avoir l’œil. Il pourrait faire de très belles choses avec un peu de pratique, qui sait peut-être le faisait-il déjà. J’avais décidé d’être plus sympathique, pour l’instant mission accompli, enfin je crois… Je lui avais toujours pas dit mon nom… allons s’y :

-Au fait, j’m’appel Seth, Seth Morgan. Je viens d'arriver...

Je regrettais d’avoir parlé de son chat, cela semblait devenir une obsession. Je dois avouer je me trouvais stupide, terriblement stupide, mon cœur sautait un battement à chaque fois que quelqu’un pouvait faire une allusion à l’abandon d’une mère envers son fils. Au fond, à chaque fois que quelqu’un disait quelque chose pouvant se rapprocher à Elle. Je n’eux, heureusement, pas trop le temps de penser à Elle, Luca m’emporta dans un flot de parole. Il était bien le premier à me comparer au dieu grec… Quand j’y pense, il est vrai que je lui ressemble sur certains points… Je me demande jusqu’à quel point je lui ressemble. Il faudrait que je songe à me documenter là-dessus. Et voilà que je me compare à un dieu que plusieurs considèrent malfaisant et puis quoi encore!?

Je ne pus m’empêcher de sourire lorsque ce dernier, s’excusa gêné, pourquoi gêné, je n’en avais pas la moindre idée. Je savais encore moins pourquoi il s’excusa. Parfois, non, les gens sont toujours étranges. Ils se complexifient la vie. Ils s’inquiètent de ce que les gens vont penser pourtant les autres, ils ne comptent pas, parle de ce que tu veux, fait ce que tu veux, au fond qu’est-ce que ça peut bien changer dans leur vie. Je crois que je m’éloigne un peu, j’vois pas vraiment d’où je peux sortir ce raisonnement. Bof, c’est pas comme si je l’avais dit de vive voix.

Puis il se remit à parler, pour l’instant, inintéressant. Oui, je sais j’avais posé la question, mais au fond la réponse m’intéressait peu. Les gens veulent savoir tant de choses sur les autres, mais au fond, ils ne savent juste pas de quoi parler, alors ils parlent de leur vie, de ce qu’ils ont fait pendant leur fin de semaine, moi ma vie me suffit amplement, j’ai pas besoin des problèmes des autres et encore moins besoin de savoir ce qu’ils leur aient arrivé de bien ou de mal.

J’interrompis le cour de mes pensées, il avait parlé de tag. Il y a un moment que je voulais en faire, on dirait bien que je pourrais avoir ma chance, mais pour ça il va falloir que je l’endure encore un peu lui et ses bizarreries.

-On peut bien entrer… Dit, ça fait longtemps que tu fais du tag?

On se mit en route vers l’entré, je ne savais pas vraiment si je devais lui dire tout de suite où je voulais en venir, ah et puis à quoi bon attendre?

-Parce que ça fait un petit bout de temps que je veux en faire, mais disons que j’ai jamais eu vraiment l’occasion…

Et m*rde, j’arrive pas à croire que je vais lui demander ça…

-Je me demandais, si tu viens qu’à avoir rien à faire tu pourrais peut-être me montrer.

Au pire je m’en débarrasserais plus tard, il est toujours facile de perdre un ami…

Lulu resta un moment les yeux écarquillés à moitié tourné vers le roux avec un air de "t'es sûr que tu t'sens bien ?" ou quelque chose dans le genre. Enfin, après il se retourna dos à lui et ricana dans sa barbe avant de se tourner de nouveau bien face à lui avec un grand sourire.

"Pas contre. Enfin, il fait un peu humide là, mais si je cherche un coin sec et mes bombes, j'peux t'montrer vite fait."

*Comment il est trop gêné pour me d'mander ça ! Le mec qui veut plus m'voir, c'est clair !*

Ouais bah lulu en attendant t'as un autre problème : si tu tags maintenant, tu va te faire chopper. Si tu te fais choper maintenant, tu pourras pas aller voir ton p'tit frère. Tu comprends ?


C'est vrai que d'habitude, tu t'arrange toujours pour qu'on voit que c'est toi qui a fait la connerie ...

Lulu fit signe à Seth de le rejoindre et attendit que ce soit fait avant de continuer à marcher vers la cabane à jardin où ils planquait son matériel.

"Ce qu'est marrant avec la peinture en aéro, c'est que tu peux faire quelque chose de très gros, très coloré, et que t'es certains que personne ne va le manquer. Une fois, j'ai fais ça dans le couloir du dortoir, sur la porte de mecs que j'aimais pas ... Tout le monde à fait une de ces têtes ! Mais bon, après j'ai été obligé de nettoyer. Au début j'voulais pas mais on va dire que les éducs ont des arguments convaincants ... voir persuasifs, en fait."

Traduction : par arguments convaincants voir persuasif, comprenez ici de bons bras musclés et une bonne connaissance de l'anatomie humaine pour "taper là où ça fait mal" au sens le plus directe du terme.

Au bout de quelques minutes, c'est-à-dire après avoir traversé l'herbe boueuse du parc, Lulu et Seth se retrouvent devant une vielle bâtisse en taule aux vitres cassées et à la porte à moitié défoncée, ainsi qu'une pseudo gouttière au vent. Lulu ouvrit sans grand peine la porte rouillée et disparut dans un noir mystérieux pendant quelques dizaines de secondes. Après quoi il réapparut avec un filet sur l'épaule dont on pouvait parfaitement voir le contenu à travers les mailles largement écartées ; des bombes-aérosols aux couleurs très vives.

"Bon, tu veux qu'on aille où ?"

Le choix t'appartient ... C'est une phrase drôlement dramatique. Enfin, c'est pas comme s'il pouvait prévoir que Lulu comptait le baptiser au niveau de heures de punitions et de nettoyage en même temps que sa première expérience du tag, si ? Donc, pour l'instant, il n'y a pas grand chose de dramatique ... Et puis c'est pas comme si ça allait lui coûter grand chose de faire une heure de nettoyage dans toute sa vie.

Au début il sembla étonné, quoi je l’air s’y inoffensif que ça, j’ai l’air d’avoir jamais franchis les règles absurdes limites. Peut-être réagissait-il ainsi parce qu’il avait en réalité jamais rien fait, pourtant il semblait à être le genre tête en l’air qui se fout un peu des limites. Et puis la situation changea ou plutôt alla dans une direction dont je n’aurais pas cru.

En effet, je n’aurais jamais osé espéré que ça se passe aussi vite, mais franchement, qu’est-ce que j’ai à perdre et puis c’est une belle façon de célébrer son entré… Je le suivi vers un endroit inconnu, quoi qu’il faille avouer que tout ici m’était inconnu. On arriva devant une vieille bâtisse qui semblait sur le point de s’écrouler, rien de très rassurant, j’adore…

Luca y entra, je l’attendis, il fit son apparition avec des bombes-aérosols, un grand sourire fit son apparition sur mon visage, cela faisait un bon bout de temps que quelque chose ne m’avait pas à ce point intéresser.

Sur le coup, la question qu’il me posa me surpris, je n’aurais pas cru avoir ce choix. J’étais aux anges, il y avait cependant un petit problème.

-Désoler, mais comme je l’ai dit je suis nouveau alors je connais pas trop les lieux.

Je disais cela, mais en réalité je savais très bien où je voulais aller. Deux options, des options intéressantes. Logiquement, dans un endroit pareil il y a un bureau de psy… Je déteste les psys qui croient tout savoir qui ne font semblent d’aider, mais qu’au fond ils ne cherchent qu’à oublier leur propre problème avec ceux des autres. Il faut croire que ça leur donne l’impression d’être important, que ça leur procure une certaine puissance. Deuxième endroit, le bureau du directeur, pourquoi? Meilleur endroit pour écœurer un peu les gens influents… Bien sûr plus de risque de se faire attraper, mais au fond, qu’est-ce que ça changent? Je vais quand même rester dans ce trou. Autant s’amuser un peu entre temps et puis qu’est-ce qu’ils peuvent faire? Me forcer à nettoyer? Me renvoyer? N’importe quoi, qu’ils fassent dont ce qu’ils veulent! Ils ne peuvent pas me priver plus que je le suis déjà.

Finalement, quel endroit? Et puis peut-être que ce Luca à sa petite idée, sait-on jamais…

-J’ai peut-être une ou deux idées finalement, il doit avoir un bureau pour les psys et un pour le directeur, pourquoi pas aller dans un de ces deux endroits? À moins que t’ai une meilleure idée?

Je me demandais s’il avait pensé que je voudrais peut-être aller dans ces endroits, pas nécessairement facile d’accès, mais surtout avec beaucoup de chance de se faire avoir. Surtout qu’on n’était pas tout à fait en pleine nuit…