Cat's Dance on a skate-bord ...

Encore de sortie aujourd'hui.
Un planche piquée dans un couloir, un piège posé au dessus d'une porte, quelques portes ouverte et un mur franchit.
Encore de sortie aujourd'hui.

Encore dans la ville, encore à marcher dans des fringues sales, les cheveux vraiment trop longs ... Ressemble enfin à une fille ?

Je sais pas.

Je sais plus.

Ça va faire deux mois que nos yeux ne sont sont pas croisé.
Deux mois que je ne l'ai pas serré dans mes bras.
Deux mois que je n'arrive pas à me convaincre d'aller la voir et de me mettre à genoux pour m'excuser.
Deux mois que je suis là à attendre qu'un miracle se produise pour moi et que j'ai soudain une illumination :

Deux mois que je veux être bi au lieu d'hétéro
Deux mois que je veux t'aimer.

Rose.

Je ne peux pas te fuir éternellement.
J'ai besoin de toi maintenant.

Vraiment.

Pardonne-moi.
Ne m'aime pas.
Si tu veux ...

Je mentirai, comme j'ai menti à ce moment là.

Moi qui n'ai jamais su mentir.

Rose.

Tu me hante.

Je t'admire, t'affectionne, te respecte et je ne te désir pas.
J'aimerais.
Je voudrais.
Si je le pouvais, je te prendrait toute à moi.

J'aurais tant aimé être un homme ...

En courant dans la rue, Luca se précipite tête baissé, arrive près du parc et saute avec aisance au dessus de la rambarde de fer pour se jeter sur sa planche à roulette. Les crissent puis filent, le vent siffle, le voilà qui sautille sur une bête planche de bois et sans élégance particulière. Il avait appris comme ça avec les garçon, mais il n'avais jamais été spécialement doué. Il était mieux dans des patins, mes c'était nettement moins viril que le skate ou la trottinette. Alors il s'était entrainé pour pouvoir suivre les trois autres dans leurs délires et s'amuser avec eux. Il n'était pas doué, mais il y arrivait. Il tombait souvent, mais il avançait. C'était l'important. Il avait réussit à les suivre ...

Et voilà où il en était ...

Sur le demi-tube, plusieurs chutes. Ici ça n'avais pas vraiment d'importance : c'était désert à cet heure-ci. Il ne devait pas y avoir tant de jeunes que ça dans cette ville. Pas de quatorze ou quinze ans ... Mais des jeunes adultes de dix-huit à vingt ou des grands mère, là, c'était pas dur à trouver : traverser la rue ou aller à la discothèque suffisait. Mais pour dégotter des petits qui aimaient le skate ou la trottinette, ça ...

Enfin bon : après une heures de tours et de bonds accompagné du double de ramassage de gueule, Lulu était sur un banc les coudes sur le dossier et les jambes étendues au sol dur un mètre au moins, complétement épuisé. Et c'est à demi groggy qu'il entendit les deux personnes arriver pour se pencher sur un de buissons.

"T'as vu ? Sont minuscules ...
-J'dirai même ... Qu'ils sont mignons ..."

Lulu ouvrit un oeil : ils étaient bel et bien penché sur un buisson, mais il regardaient en dessous. L'un deux tendit la main.

"Ah, tiens, il est super beau celui-ci ... Et tout doux aussi ..."

Quelque chose fit tilt dans la tête de Luca qui se leva et accourut :

Une porté de chaton de toutes les couleurs, à peine capable de se lever. L'un des garçon était en train de caresser un petit roux. Lu foutu un coup de pied dans le bras du mec et hurla :

"Arrête, sa mère mère va pas le reconnaître !"

Les deux se levèrent et se courroucèrent :

"Hey ça va pas ??
- Et vous alors ? Vot' mère vous a jamais dit de pas toucher un chaton quand il est pas fini de se faire sevrer ?? Il peux crev... Aïe !"

Sa jambe attrapée par des griffes et des crocs, accompagné d'un grognement : la mère.

"Putain !"

Avec ce bruit propres aux chattes qui défendent leur petit, la boule de poils s'attaqua au jean déjà bien amoché de Lulu : si ça avait été la main de 'autre, ça aurait été bien moche. D'ailleurs, les deux autres s'éloignaient de quelques pas.

Lulu balança son pied sur la côté pour l'envoyer dans les fourré et s'éloigna de deux bons mètres :

"C'est, je leur ferrais rien à tes chatons ! Chut, chut !"

Les deux autres tentèrent de regarder la mère dans les yeux mais prirent peur de sa taille : elle était vraiment énorme et elle paraissait très farouche. Il s'éloignèrent encore, et finalement se mirent d'accord pour partir. Lulu resta immobile alors qu'elle continua de grogner, puis elle se retourna et pris un de ses petits dans la gueule pour disparaitre dans les buissons. Lulu s'éloigna encore et s'assit sur une des rambardes et attendit : cinq minutes plus tard, elle était de retour, sans rien dans la gueule, pour en attraper un autre en surveillant Lulu qui ne bougeait plus. Elle fit ainsi plusieurs allées et venues. Il n'en restait bientôt que deux : un tricolore et le roux qu'avait touché l'autre bonhomme. après un bon moment d'absence, la mère revint de nouveau en observant Luca, puis après les avoir reniflé tout le deux en pris un et s'enfuit : le tricolore.

Des nuages se pressèrent là-haut, et Lulu resta là, a attendre le retour de la mère. À attendre comme il avait toujours attendue de Carmen : attendre que cette mère qui se battait autrefois pour elle le reconnaisse, malgré son odeur différente, malgré tout ... Il attendait.

Une minute. Deux. Cinq. Dix. Des gouttes de pluie tombes, le chaton miaule à l'abri des feuille. Quinze, vingt, trente minutes. La pluie redouble d'intensité. Luca est trempé d'eau jusqu'aux os, son t-shirt lui colle, ses cheveux aussi. Sur ses bras les égratignures des chutent se déplaisent à être noyées. Sa jambes sanguinolente ne bouge pas elle non plus. Il continue d'attendre.

Maintenant une heure qu'il attend sous la pluie. La chaton au poil brillant comme un soleil émet des petits sons de temps en temps. Mais rien.

Carmen ne reviendra pas.

-Bonjour, dis-moi, tu ne sais pas où je pourrai aller, parce que je m’ennuie ?

Le secrétaire me regarda, retira ses lunettes et je compris qu’il réfléchissait. Au bout d’une minute il lâcha un soupire et me répondit qu’il y avait bien le skate park, à la rigueur.
Je n’entendis pas la fin de la phrase car déjà je filais vers le skate Park. Pour le remercier je lui envoyai un merci de la main.

Je n’étais jamais allé au parc de skate, parce que cet endroit ne m’intéressait pas particulièrement, parce que je ne voulais pas faire la rencontre du gens du petit peuple, avec leur dreadlocks, leur canette de bière et leur skate. Mais puisque je m’ennuyais, je passerai outre de ce genre de réflexion.

Je traversais la ville pour arriver sur près d’un terrain assez spacieux. Plus je me rapprochais de cette endroit plus il me semblait apercevoir quelqu’un debout près des buissons. Je m’arrêtais derrière un arbre afin de voir à qui je pouvais bien avoir à faire avant de tenter toute approche ou quoique ce soit d’autre.

C’était une fille visiblement, bien plus que ça une résidente de Teenagers. Je l’avais déjà vu quelques fois et connaissait même son nom et prénom : Luca. Il me semble, que c'est bien Luca. J'hésite car c'est une fille que j'aperçois, et cependant Luca est un prénom masculin. Je vérifiais par la suite qu’il n’y avait aucuns jeunes malfamés dans le coin. D’où je viens, on ne sait pas se battre et je ne voudrai surtout pas avoir de problème.

Je fis le tour et entrait dans le skate park, rassurée par la présence d’un visage connu. J’étais à quelques pas de Luca lorsque j’entendis un miaulement faible.
Je dépassais Lucy sans même la saluer j’avançais vers un buisson, d’où venait d’amener ce bruit. Sous mes yeux reposait un petit chaton de toutes les couleurs. Sauf que je n’aime pas les chats. Ils perdent leurs poils, c’est extrêmement désagréable !
Je me retourner vers Luca qui m'observe.

-Salut ! Elle est à toi cette boule de poils ?

Spoiler:

Lulu ne réagit pas quand il vit passer la jeune fille près de lui. Il ne se soucia même pas de savoir s'il la connaissait ou non. Et contrairement à ce qu'on aurait pu croire, il ne se demandait même pas pourquoi cette fille débarquait ici alors qu'il n'y avait personne et qu'il flottait à inonder l'institut. Tiens, pas mauvaise idée ça ...

"... Non."

C'est tout ce que sa voix réussit à sortir. Il regardait fixement la petite boule de poil en question, attendant, attendant comme il attendait depuis des heures déjà alors. Il attendait alors qu'il savait qu'il était grand temps d'arrêter d'espérer. Sa mère ne reviendrait plus. L'eau coulait dans ses cheveux et sur son visage, si bien qu'on ne pouvait distinguer s'il pleurait ou non.

"Je crois ... Que sa mère ne l'a pas reconnu"

Sa voix était enroué. Il ne voulait pas le toucher et le prendre avec lui pour le protéger de la pluie. Il avait trop peur que sa mère revienne et trouve vide la place de son chaton. Il avait peur que l'espoir ne soit pas mort, il avait peur de tout gâcher.

Comme il avait toujours tout gâcher.

Et pourtant, il serait trop tard s'il ne s'arrêtait pas 'attendre stupidement ici.

Ses jambes se les gelaient dans son jean trop large, troué, froid. Ses bras nus subissait la pluie, la pluie battante comme si il elle lui en voulait vraiment, frappant. son marcel blanc sale se collait à sa peau sans pour autant dévoiler de formes particulière : il n'avait pas beaucoup mangé récemment.

Frêle. Comme cette petite chose protégée par des feuilles, protégé par la chance.

La chance ne tiens jamais très longtemps.

Sa mèche rouge se collait à sa peau comme de l'autre côté rampait la cicatrice. Au fond Luca faisait peur, avec ces yeux vides et cet air. Il était triste à voir. Parce que justement, il était triste. Parce que justement il avait peur.

Pour cette petite chose rayonnante. Pour lui-même.

*Luca ...
...
...
Lucy.
Oui ?
Carmen étaient ... Vraiment ce genre de mère ?
...
Mais ça n'empêche ... que tu l'aimais énormément ...
... Pardon Luca.
Ne t'excuse pas.
...
Moi aussi je l'aimais au fond.*

Luca inspira calmement sans bouger. Soupirant. Il ne faisait même pas attention à Vitany. Après tout elle faisait ce qu'elle voulait. De toute manière, elle allait sans doute s'inquiéter pour le chat et partir, comme tout le monde.

"Tu n'as pas besoin de rester ici"

Il ne quitta pas le chaton miaulant du regard. Il disait cela à voix haute, mais comme si il n'était pas vraiment vivant, pas vraiment conscient. Il savait juste qu'elle pouvait partir, que ça ne ferait rien. De toute manière, il n'avait qu'à attendre ... Et après, il vérait bien.

Et toi, Little Riding Hood ? Tu n'aimes pas les chats ? Tu n'aimes pas les choses ? Mais est-ce pour autant que tu n'en a rien à faire ?
Est-ce pour autant que tu es un point gris dans l'univers ?
Montre-nous ta couleur, prouve-lui qu'il a tord.
Car je suis certain, moi le destin, que tu es quelqu'un d'intéressant ♪

"... Non. Je crois ... Que sa mère ne l'a pas reconnu"

Sa voix est enrouée. Je ne sais pas pourquoi. Je l’a regarde. J’ai l’impression qu’elle pleure – ou est-ce la pluie sur son visage ? Mon regard passe du chat à Luca – Luca, le chat. Le petit chat est tout aussi mouillé que Luca. Je n’aime pas les chats – pourtant j’en ai pitié. Un soupir :

"Tu n'as pas besoin de rester ici"

Je me retourne vers elle. Elle s’octroie un droit qui ne me plait guère. J’ai horreur que l’on me dicte ma conduite – depuis toujours. Je hausse les épaules – je laisse les mots me glissait sur le corps, comme si je n’avais rien entendu. Je n’ai rien entendu.

-Tu l’aimes bien ce chat ?

je regarde le petit chat.

-Si ça mère ne vient pas il mourra. De toute façon il ne vivra pas longtemps. la vie dans la rue, est rude.

Je m’approche du chaton, le saisit par la peau du coup.

-Tu es bien de Teenagers, il me semble. Aïeuh !

C’est un chaton, il griffe – saleté. Je le lâche et le rattrape. Il miaule et me griffe de nouveau. Je le fait passer de main en main, rapidement.

- Tu attends sa mère depuis combien de temps ?

L'état de ses vêtement laissent supposer qu'elle est ici depuis longtemps. De toute façon, ce chaton devra bel et bien quitter sa mère et puis avec un peu de chance il trouvera un foyer. Je regarde le chat dans les yeux - innocence. J’ai la ferme intention de lui trouver un endroit où dormir. Je n’aime pas les chats, certes – mais chacun à le droit à sa chance – je lui offrirai la sienne. Sa chance ? Je regarde Luca qui regarde toujours la bête. Elle n’a pas besoin de me dire ce qu’elle pense, je le devine. Je sais que les animaux sont des amis tellement agréables et qu’elle désire ce chat. Et si ça chance c’était elle… mais elle semble si étrange...

-Bon alors on fait quoi enfin tu veux faire quoi précisément ?

La fille le pris. Lulu s'éveilla à peine lorsqu'il réalisa. Oui, ça faisait bien une heure et demi, deux heure ... Non, plus en fait. Ça faisait une éternité qu'il était là. Le petit chaton était encore vivant dans les mains de la fille. La fille le touchait : sa mère ne le retrouverais pas.

"..."

Ses yeux lentement reprirent tristement vie. a y est. C'était finit. La mère ne reviendrait pas. Elle était certainement auprès de ses autres chatons en train de les allaiter tranquillement à l'abri, comme une bonne maman qui, à défaut d'être attentionnée, s'occupait dignement d'eux avec l'intransigeance d'une personne accomplissant sa mission divine, universelle, faire d'eux des adultes.

L'un d'eux ne deviendrait pas adulte. Et elle n'en avait plus rien à faire. Elle ne le retrouvait plus.

Luca eu un sourire triste lorsqu'il la vit se battre avec le petit soleil mouillé. Ils allaient bien ensemble ces deux là. Mais elle ne semblait pas s'entendre avec les chats, et surtout pas avec ce chaton-là.

"Chais pas. Emmenons le dans un endroit sec, déjà. Si t'es à Teen toi aussi, allons-y."

Oui, les chats n'étaient pas la première chose que les éducateur aimeraient recevoir dans les dortoirs de l'institut. Mais bon, c'est pas comme s'il allait le garder, c'était juste lui donner à manger et le remettre dehors une fois qu'il ferrait plus sec. Lulu n'osa pas le toucher malgré qu'il le regardait fixement, et il avait l'impression que le chat aussi le fixait Un peu comme le chat noir de l'aile pédiatrie de l'institut qui l'avais gardé jusqu'à ses trois ans. Sur le muret, ce chat noir aux yeux vairons, comme si Lucy avait échangé un œil avec lui.

Mais les chats ne pensent pas à nous lorsqu'ils nous regardent. Ils ne construisent pas de liens. Il ne font qu'analyser la situation, les gens, et partent lorsqu'ils sont assez gros pour s'en sortir seuls.

Luca détourna la tête et alla chercher la planche à roulette, la ramassant maladroitement et commençant à marcher vers la rue, puis l'institut, battant de ses énormes baskets dans les flaques, provoquant peut-être pour le monde des insectes des ras-de-marrés incroyables. Mais il ne s'en souciait pas. Il se contentait d'avancer à grand pas la planche sous le bras, et se trouva une route bétonnée plate où l'eau coulait sur les côté ; il lança la planche et mis le pied dessus pour avancer, ne se préoccupant guerre de sa vitesse, ni de savoir si la fille et la chat roux étaient bien derrière lui. Il avançait tête baissée. Il n'était pas d'humeur. De temps temps, il s'arrêtait et regardait derrière lui, les apercevant de loin. Et puis au bout d'un moment il s'arrêta, attendant que la fille suive.

Sous ses cheveux mi-longs trempés, son visage était un peu plus sérieux que la normal. Mais plus assez triste pour qu'on présente ce qui se passait au fond de lui.Ses lèvres rouges contrastait avec le teint blanc acquis ces derniers mois, son œil vert n'avait plus autant de brillance qu'avant. Ses deux bras allumettes le longs de son corps trop grands, il attendait là, un pied sur le skate, un autre au sol.

J'attends un signe qui ne viens pas. Que tu m'aide, toi qui m'a croisé par hasard.

"Hey ! grouille, on s'les gèles ici."

qui est resté là comme un c** depuis près de trois heures et demi --' ?

"Chais pas. Emmenons-le dans un endroit sec, déjà. Si t'es à Teen’s toi aussi, allons-y."

Oui effectivement je suis à Teenagers. Mais elle ne semble pas me reconnaître plus que ça, pourtant nous nous sommes déjà croisée.

Puis Luca pris sa planche à roulette et me planta là – avec le sac à puces. Elle partit ne se souciant guère de moi. Alors je la suivis, ayant devinée qu’elle voulait retourner à l’Institut avec le chat. De temps en tant elle se retourner, sans plus. Moi j’étais à pied et avais nullement l’intention de courir. De plus je jonglais de main en main avec le chat griffant. Je regarde le minou. J’essaie de lui trouver un petit nom. Bof, aucune inspiration, ça ne vient pas.
Nous sommes sur le chemin de l’Institut quand au loin j’aperçois Luca, qui enfin m’attend. Un pied sur le skate et un autre au sol.

"Hey ! grouille, on s'les gèles ici."

Je rêve ou elle se moque de moi ? Je hurle :

-Non mais oh ! T’as un skate toi jte rappelle.

J’accélère le pas.

-En plus il griffe ! Attends-moi et prends le !

J’arrive enfin à sa hauteur. A la pleine lumière du jour, je peux constater que ces traits sont tirés, son visage est pâle et ses yeux ternes. C’est étrange. Elle semble triste, on dirait une espèce de légumes, on dirait que quelques choses la ronge. Peut être que je me trompe. Je tente :

-Tu es sur que tout vas bien Luca ? Tu as l’air malade…

Je baisse les yeux vers le chat.

-…prends ton chat aussi, s’il te plait. Regarde mes mains, elles sont striées maintenant.

Lulu fronce les sourcils :

"Comment tu connais mon nom ?"

Lu n'avait jamais fait attention aux autres. Alors il se demandait comment elle pouvait savoir. D'un certain côté, ça le rassurait pas trop. Et puis il soupira attrapa le chat dans sa mains et le posa sur son épaules, sentant son doux poil et ses petites pattes griffus qui s'enfonçait très bien dans sa peau : il s'accrochait, le petit. Et puis il tira la fille vers lui et lui mit les deux pieds sur la planche, heureusement assez grande, se retourna et mis ses bras autour de sa taille, sans complexe, puis donna un coups sur le sol, avec un peu plus de puissance que s'il était seul,et les fit avancer.

"Ne te penche pas vers l'arrière"

Il avait déjà fait ça des milliers de fois avec les garçons. Mais souvent, c'était lui qui se faisait porter, et pas l'inverse. Il y avait une fois dont il se rappelait bien ; Stanyslas s'était cassé une patte, Y avait des trucs à livrer, Jordan était avec une copine. Il étaient tombé deux fois sans trop de bobo, et puis finalement Stan était arrivé à bon port à bord du Lulu-pas-express à peu près sain et sauf : juste un gros bleu sur la fesse, si bien que son pied emplâtré ne lui donnaient même plus à se plaindre. Ils avaient bien rigolé cette fois-là, mais Luca étaient maintenant capable d'emmener quelqu'un derrière lui sur un planche, du moment qu'elle n'était pas du format taille de rat.

Et aujourd'hui, sous la pluie, il avait une fille derrière lui et un chaton sur l'épaule. D'enfer ... Enfin, si avec ça elle se plaignait, c'était qu'elle était vache, donc tant pis pour elle. En même temps, objectivement, il ne lui avait pas demandé son avis : donc elle pourrait. Pas dit que Lu le lui autorise lorsqu'elle serait à côté de son oreille. Pour l'instant ils filaient, seuls dans la ville, sur l'asphalte noir d'eau et sous les nuages noirs d'orage. Lu avaient envie d'un chocolat chaud et d'une serviette bien sèche. Il ne souriait plus. Il n'avait pas envie qu'elle s'en mêle. Et puis, quel intérêt de lui expliquer sa vie, ce qui se passait avec Rose, sa peur de l'avenir, son désespoir lattant, sa fatigue, son éternelle fatigue ? Que pourrait-elle faire ?

Elle n'y pourrait rien. Voilà bien pourquoi il n'avaient pas envie de lui répondre.

La chaton s'agrippait encore et miaulait avec une rage irritante : c'était certainement le but. Ses petite griffes s'enfonçaient dans la peau de son épaule sans qu'il ne disent rien ou ne donne d'expression particulière qu'une petite ombre de grimace : il était vrai que Lu n'étaient ni insensible à la douleur, ni inexpressif. Et puis mine de rien ça faisait quand même mal. Même si ça n'avait aucune répercutions, c'était désagréable. tout aussi désagréable que les gouttes de pluie lui fouettant le visage.Mais il ne ralentirait pas. Il n'avait pas envie de ralentir. Une pente se présente : légère pour un piéton. Mais pour quelqu'un qui fait du skate sous la pluie avec une personne dans son dos, c'est nettement plus dur : surtout qu'avec elle derrière, il ne pouvait tout simplement pas freiner à moins de laisser son genoux derrière, ce qui aurait là par contre des conséquences qui s'étaleraient sur au minimum deux semaine, au pire quelques mois. En bas, il pouvait voir un poteau d'éclairage éteint, sur le coin de la rue.

"Accroche-toi."

Il posa la main sur le chaton et entama la descente et slaloment un peu au début ; il sentait qu'il perdait l'équilibre avec l'autre derrière qui restait statique. Alors il fonça droit vers le poteau tendis son bras libre et l'attrapa au vol et le lâcha presque immédiatement après : ils étaient dans la rues perpendiculaires, à la même vitesse pratiquement. Lulu n'avait pas vraiment l'équilibres, mais ils avançaient, à vitesse constante. vers Teen.

"Comment tu connais mon nom ?"

Je n’eut pas le temps de répondre, qu’elle me tira subitement le bras et me fit grimper sur sa planche. Je n’avais jamais fait de skate et je n’étais pas rassuré par l’engin alors je nouais mes bras autour d’elle.

Elle m’intima de ne pas me pencher vers l’arrière mais je n’en avais aucunement envie, à vrai dire j’avais la trouille. Et puis je n’avais pas réagis lorsqu’elle m’avait fait monter derrière elle, il était trop tard.

Je vis Luca mettre le pied à terre et donner une impulsion de toute ses forces. J’aurais bien eu envie de crier « Let’s go » mais j’étais bien trop crispée. Comme Luca avait posé son chat sur l’épaule et miaulait, fort mécontent, et qu’il était à la haute de mon oreille, j’eus envie de balancer le maou par dessus bord. Alors je regardais le chat, essayant de le faire taire, et cela m’évitais de regarder la route, j’étais si mal à l’aise sur ce skate !

J’entendis Luca, me dire que je devais m’accrocher à elle. Étonnée je levais les yeux et je fus pris d’un haut le cœur. Luca allait entamer cette descente sans même ralentir. Luca posa sa main sur la boule de poil et se lança. Je crois que pendant quelques secondes mon cœur s’arrêta. J’ai fermé les yeux et j’ai resserré mon étreinte autour de Luca.

Puis, j’ouvris un œil et la je vis que l’on foncé droit sur un poteau et je ne pus me retenir d‘hurler. Et Luca attrapa le poteau et le lâcha aussi rapidement qu’elle l’avait attrapé. Cette manœuvre nous permis de nous retrouver dans la rue perpendiculaire à celle que nous venions de descendre à toute vitesse.

J’ai mal au cœur, et j’ai également des remouds, c’est d’une voix suppliante que je m’adresse à elle.

-Je t’en supplie Luca, laisse-moi descendre, je vais mal, très mal, pitié.

En fait je n’attendis pas qu’elle s’arrête mais comme son allure avait ralentis je pus sauter, non sans manquer de tomber. Je me suis dirigée vers un arbre et m’y suis adossé, priant la Providence pour ne pas recracher mon déjeuner car j’avais tout de même un minimum de fierté. Cependant une convulsion me traverse le corps et je vomis tout ce que j’avais dans l’estomac.

Derrière moi, je peux sentir la présence de Luca, alors je cherche de quoi me justifier.

-Désolée, j’ai déjà le mal en voiture alors en skate c’est dix fois pire, mon dieu.

D’un revers de main je m’essuie la bouche, je n’ai pas de mouchoir et me retourne vers elle.

C'est pas vrai ...

"... Désolé, 'savais pas."

Planté là comme un idiot, alors qu'elle était en train de rendre son déjeuné. My, my ... Bon, allez, on va pas se laisser abattre, elle n'aura qu'à manger au retour. Lulu entendait la petite chose sur son épaule se plaindre et le pris dans sa main libre, l'autre portant le skate. Voyons. Arrête de me regarder avec ces petits yeux tout brillants, j'vais pas me mettre à chialer pour toi. Alors maintenant on prend soin de la fille et on rentre. Toi, tu te débrouille juste après avoir manger. Tu sort. Donc, non, s'il te plait, pas les petits yeux de bambi. Luca soupira et roula des yeux, posa le skate et la petite bestiole rousse, trop effrayé pour faire un pas sans trembler. Luca, sans mot dire, croisa les bras et agrippa le bas de son t-shirt pour le tirer vers le haut et passer sa tête pour le retirer, se retrouvant dans sa veste en cuir trop serré, le nombril à l'air, les épaules pratiquement dénudée en omettant la bande de tissu bleu-gris ultra épais. génial. Il tendit le chiffon de tissu (heurm heurm) blanc qu'était son t-shirt trop large et trop sale pour les fourrer dans les mains un peu dégueulassé de la Little Red Ridding Hood et énonça en se tournant dos à elle :

"Essuie-toi. On va continuer à pied."

Les cheveux trempés et le dos nu, la proie de l'eau qui tombait encore, cette fois c'était clair que, malgré sa platitude, Luca avait des hanches de filles. Son abdomen et son dos étaient bien ceux d'une fille. Et le top en jean écrasait le peu de poitrine qu'il possédait, toujours visible. Lulu avait vraiment un corps trop fin, trop faible, trop féminin pour assumer le rôle qu'il s'était donné tout seul.

Cet effet fut encore pire lorsqu'il se pencha vers l'avant pour rattraper son skate et la petite boule de poil qui s'était réfugié dessous. Ses hanches, son derrière plat caché dans son jean trop large et son caleçon de garçon étaient vraiment ceux d'une fille. Il n'avait pas le bon corps. Vraiment pas.

En se relevant, ses bras trop grands et trop fin le long du corps, la planche dans une main et la petite chose sur une de ses petites épaules maigrichonnes, Lulu regarda la fille avec des yeux d'homme, des yeux de jeune garçon, d'adolescent sérieux, ses deux yeux de couleur étrange, ses cheveux trop longs collés au visage.

"Allez, viens."

Et, se sentant un peu trop nu, il avança sous la pluie, n'attendant pas de savoir si oui ou non elle le suivait.

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