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| Petite sieste au pied d'un arbre. (Moon) | |
| | Sujet: Petite sieste au pied d'un arbre. (Moon) Mar 18 Mai 2010 - 20:56 | |
| Dan' dormait. Depuis environ une heure, il dormait. Il devait bien avouer que la nuit passée, il s'était passé des choses bizarres, vraiment. C'était un de ces trous de mémoire, il se rappelait du désir, de la violence... En tout cas, il s'était réveillé tout ankylosé, avec un de ces putain de mal de crâne, mal au genou, les mains toutes abîmées... Habillé comme un enfant modèle, mais en sacré état les habits, déchirés, froissés, enfin bref, le carnage complet. Et il ne savait pas ce qu'il s'était passé. Somnanbulisme? Bof, de toute façon, il savait bien qu'il ne fallait pas trop chercher à creuser ces drôles de trous de mémoire, parce qu'en général, quand il s'essayait à ça, ça finissait mal.
Mais il était creuvé, en tout cas. Creuvé et mal partout. Alors, il s'était habillé, lavé, tranquillement, puis il était allé manger un truc, et sans prendre la peine de consommer une cigarette, était sortit dans le jardin. Très vite, le soleil n'avait fait qu'ajouter à sa fatigue, et là, on était en fin de matinée, et il dormait. Ca n'avait pas pris longtemps. Le jardin était pas mal, et il s'était trouvé un coin tranquille derrière un buisson. Allongé, et dodo.
Il y avait une jeune fille, aux longs, très longs cheveux noirs. Une jeune fille qui avait peur, visiblement. Une jeune fille qui, le surprenant, lui donna un coup, deux coups, dans le ventre et dans le visage. Il se plia, ferma les yeux, et lorsqu'il les rouvrit, la jeune fille avait disparu. A sa place de tenait Sandy, son vieux pote de Londres. Ledit Sandy se pencha vers lui, avant de l'embrasser langoureusement, puis de le mordre... Très fort, vraiment... De le dévorer, de lui arracher la chair.
En sursaut, il se réveilla, se redressa, hagard. La tête lui tourna immédiatement -faut pas se redresser comme ça si vite, c'est mauvais-, des tâches noires papillonèrent devant ses yeux, qu'il ferma, se massa les tempes. Bordel de m*rde, il se passait quoi? Inquiet, il palpa son corps. Constata qu'il était allongé, à l'ombre, sur de l'herbe, qu'il faisait bon, et qu'il était en sueur. Pfiou. Saleté de cauchemar. Il se passa une main sur le visage. Il était trempé. Il faisait chaud, mais pas à ce point, quand même, à moins qu'il n'ait dormi super longtemps... Non visiblement, puisque le couple là-bas était toujours là à se chamailler. Donc, pas trop longtemps, parce qu'un couple ça peut pas se chamailler bien longtemps, au bout d'un moment ça se met à crier, et à pleurer, et puis voilà.
Mais... Alors pourquoi il était tout affolé, suant, et pourquoi il avait la respiration courte et le coeur qui battait à mille-à-l'heure? Cauchemar, ah oui c'est vrai. Cauchemar de quoi? Trop tard, déjà partit, déjà envolé. Qu'est-ce que c'était chiant, un rêve. Il n'en restait que des impressions fugaces, des images floues (ici, il se souvenait juste un peu d'une autre présence et d'un sentiment d'angoisse), et on avait beau cherchait, on trouvait pas, et c'était de pire en pire. Sauf des fois, quand on voyait un truc, ça nous faisait revenir un élément du rêve à la surface. Exactement comme ses trous noirs, tient. Et comme ses trous, il s'en moquait et avait appris à ne plus les chercher.
Il soupira, retira son T-shirt -déchiré par ses soins- dont il se servit pour s'essuyer. Il observa les alentours, rapidemment, puis se traîna jusqu'à l'arbre et s'y adossa. Il laissa un sourire s'étaler sur ses lèvres. Ok, Teenagers c'était un centre de redressement, mais c'était plutôt sympa, c'était moyennement surveillé, y avait plein de délinquants, de beaux mecs, de belles nanas, et même des ex-prostituées, il pouvait s'habiller comme il avait envie, il avait plus ses parents pour lui balancer des remarques, plus besoin de s'enfermer dans ces maudites salles de cours, sous la tutelle d'un vieux professeur aigri et plein de rectitude. Il dormait quand il voulait, il pouvait sortir la nuit, et même des fois il avait entendu dire qu'on pouvait aller au centre-ville pas loin. Bon évidemment, du coup il avait plus tous ses potes, et plus ses repères. mais ça revenait, doucement. Fallait le temps, hm?
Il ferma les yeux à nouveau, les paupières lourdes. Fatigué. Il avait toujours mal un peu partout. Doucement, il s'enfonça dans les inquiétantes méandres de la somnolence, quand tout défile, tout est en mouvement, quand le moindre son autour de vous s'immisce dans vos pensées, quand tout tourne, tourne... Et quand un rien peu vous tirer de cette route vers le sommeil. Il rouvrit les yeux, frustré, bien conscient qu'il venait de se faire à moitié réveiller.
Par quoi? |
| Moon A. Namidakase | Résidente ♥ Modérateen
Surnom : Moony, Birdy. Âge du Perso : dix neuf ans Orientation : Bisexuelle Admission : un certain 11/02/2009 Autorisé à sortir : Accordée
Teen's : 7038
Age : 31 Messages : 795 Jeux +16 : Oui Disponibilité : Hum... Je passe.
RP' : Wanna Be my medicine ?
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SECTES :
Casier Judiciaire Avertissement: Nombre d'Arrestations: Moon : 1 Délits Commis: | | Sujet: Re: Petite sieste au pied d'un arbre. (Moon) Mer 19 Mai 2010 - 19:07 | |
| Une déchirure. Une vraie déchirure. Pas amoureuse, non, pas mentale, non. A peine physique. Juste un morceau de tissus sombre qui se désolidarise avec un bruit de foudre qui s'abat. Une déchirure dans un vêtement noir, apprécié, chéri même, serré contre le coeur d'une romantique exaltée, mouillé du sang et des larmes de cette même demoiselle, porté, frotté contre la peau blanche comme neige.
Seulement, pour une triste poupée de porcelaine blanche aux yeux vides et au corps désarticulé, une déchirure de ce genre, c'est une déchirure bien plus forte au petit coeur déjà bien rapiécé, celui qui palpite, haletant, au fond de la cage thoracique.
Bientôt, à cause d'une simple branche aux épines un peu trop acérés, des litres d'eau salée qui attendaient leur tour de passer en se serrant, se poussant, contre les paupières, se déversent en une seule fois, une unique fois. Une fois qui dure, dure, des instants et des instants, des minutes, des minutes, puis bientôt des dizaines et des dizaines de miuntes.
Pleurer, courir, tomber, se relever, retomber après une brève course, et rester au sol, écorchée par les plantes, se recroqueviller, sangloter encore et encore, et bientôt le sang se mêle au liquide lacrymal, comme toujours.
Moon étaity dévastée de l'intérieur.
Elle ne savait pas par quoi; une simple déchirure ne pouvait être la cause de temps de souffrance, c'était impossible; il y avait autre chose; mais quoi ?
Le spectre d'adolescente ne voulait pas chercher, ni penser. La seule chose qu'elle voulait c'était faire sortir cette douleur diffuse de son corps frêle d'oiseau. Ses yeux écarquillés et détrempés se portèrent sur son avant-bras gauche, couvert de bandages. Sa main droite palpa une poche. Le cutter y était.
Quelques minutes plus tard, et aux prix de grands et nombeaux efforts, la fantômatique schizophrène était de nouveau vacillante sur ses jambes fines, et se dirigeait d'une démarche hésitante vers le grand seringa qui l'abritait si souvent dans sa tranquille verdure parfumée.
Les bras ballants, le visage décomposé et les yeux bordés de larmes, elle approchait du but, et commença à défaire ses bandages, s'arrêtant entre les buissons, commençant par ceux des bras.
Elle se redressa, fit quelques pas de plus, se baissa de nouveau, remontant sa robe désormais déchirée pour enlever les bandes de ses cuisses. Et s'arrêta à mi-chemin.
A moins d'un mètre d'elle allongé, il y avait un corps inconnu de forme humanoïde, qui respirait. Moon retint un cri, et plaqua ses deux mains sur ses lèvres, ce qui eut pour effet de répandre tout alentour un parfum léger de fleur d'oranger, comme à chaque mouvement brusque de l'adolescente, mais surtout de la faire tomber, entraînée par le poids (tout relatif) de ses hanches et de ses fesses. L'autre se redressa, et Moon put noter qu'il s'agissait d'un jeune homme aux cheveux châtains au visage plutôt froid et sérieux. Niveau discrétion, elle avait encore des progrès à faire.
Elle ne réalisa pas tout de suite que ça y était, qu'il la regardait, et garda son air ahuri, les paupîères écarquillées et les mains sur la bouche. Elle baissa les yeux, et remarqua que d'où il était, il devait avoir une magnifique vue sur sa jolie culotte rouge. Alors, tout se passa très vite. Ses mains s'envolèrent de sa bouche pour aller rabaisser le tissus de la robe, son visage disparut sous une masse de cheveux blancs alors qu'elle rentrait le menton et que ses joues s'empourpraient, et, bafouillante, elle se confondit en excuses.
Cela accompli, elle laissa passer quelques instants, et...
"Euh... Je... Nous avons très mal débuté. Excusez-moi. Je suis Moon, euh, Moon Namidakaze. Enchantée. Et vous êtes ? Je vous demande pardon."
Le tout dans un anglais parfait, les hésitations elles-mêmes parfaitement transcrites, le tout avec un accent indéfinissable : un quart américain, un quart français, un quart polonais et un quart japonais. L'accent de Moon, quoi. Quant aux excuses, vallait mieux prendre ses précautions. |
| | Sujet: Re: Petite sieste au pied d'un arbre. (Moon) Mer 19 Mai 2010 - 22:45 | |
| Dan' était Dan', et donc, il sourit comme un abruti à l'apparition du joli sous-vêtement rouge. Sexy. Joli réveil, dites-donc. Il en était encore à contempler cela lorsque cette splendide vue lui fut interdite, peut-être bien à tout jamais: la jeune fille s'était recouverte. Jeune fille, oui, jolie poitrine. Miam miam. Très vite cependant, il nota d'autres détails, un peu glauques. Sa robe déchirée de partout, des bandages à moitié défaits, pendouillant et laissant apparaître... Des traces de... D'auto-mutilation? Ouais, ça en avait l'air. Mais ce n'était pas tout. Son visage semblait humide et larmes. Et de sang. Dan' se figea d'horreur. Bordel, c'était quoi ce délire?! Du sang plein les joues?! Elle sortait d'où, cette nana, hein? D'où ça venait, ça? C'était une meurtrière? A part quelques égratignures bénignes pourtant, elle n'avait pas de sérieuses blessures qui puissent justifier la présence de sang. Figé, il nota qu'elle en avait plein les paupières. Comme si elle avait pleuré du sang. Bwark. Il ferma les yeux, très forts, les rouvrit. Secoua un peu la tête, se toucha le bras, se pinça. C'était un cauchemar. C'était pas possible autrement. Personne ne pleurait du sang. Personne ne pouvait avoir l'allure d'un fantôme souffrant comme dans les films d'horreur.
Il rêvait, vraiment, mais il ne se réveillait pas. Et la fille parlait. C'était une vraie voix d'humaine, y avait rien de bizarre alentours à part elle, et il avait vraiment l'impression d'être dans la réalité vraie. Mais quand on rêve, on a toujours l'impression d'être dans la réalité. Sauf quand on se pose la question. Là, n se rend compte que finalement c'est bizarre, et qu'il y a un truc qui cloche. Alors, des fois, on se rend compte qu'on rêve, et souvent, ça nous fait nous réveiller. Mais là il ne se réveillait pas du tout. Oh et puis, la petite culotte rouge était bien trop réelle pour ne pas exister vraiment. Alors il rêvait pas.
Elle avait parlé, en tout cas, c'était excusée. De? L'avoir réveillé? De s'être ramassé? De s'être dévoilée? De le déranger? Et pourquoi elle le vouvoyait? C'était un jeune lui aussi, ils devaient avoir à peu près le même âge, alors c'était pas tellement nécessaire, ça... En plus ça l'agaçait, ça faisait un peu fille de bonne famille. Elle s'exprimait tout bien et tout, ça il aimait pas trop, et il sentait que ça allait vite l'énerver. Cependant, elle avait l'avantage d'être intriguante -mais flippante- et un peu dévêtue. Ca contrebalançait.
"Moi, c'est Dan'."
Lui aussi parlait l'anglais courrament, il ne savait pas trop comment, mais il le parlait, et sans accent, ou plutôt si: avec l'accent Américain, puisqu'on était en Amérique. Mais pas de sons Français. A la perfection. Volontairement, il ne disait ni son prénom en entier, ni son nom de famille. Il détestait ces deux derniers, qui, à ses yeux, faisaient très sage, très Français, et qui, lorsqu'il les prononçait, donnaient naissance à un certain malaise en lui. Mais là, il était déjà super mal-à-l'aise à cause de sa tenue, là. Non pas qu'il était gêné qu'elle soit débraillée, oh non, ça pas du tout, mais à cause de l'étrangeité de la chose.
"Euh... Excuse, mais t'es au courant qu't'as du sang partout?"
Délicat, évidemment. Bah quoi, on savait jamais après tout, peut-être que la pauvre fille ne le savait pas. Et puis mince, il fallait bien quand même qu'elle sache pourquoi il faisait une grimace bizarre et un peu inquiète. Très vite, il enchaîna sur une autre réplique.
"Euh... Ca va?"
Regard appuyé sur ses bandages à moitié défaits, sur sa robe déchirée, avant de revenir à son visage plein de larmes. Vraiment, c'était plutôt flippant. Par galanterie, il lui aurait bien proposé son tee-shirt pour s'essuyer, bien qu'il soit déjà plein de transpi, mais là, non... Non, non. Pas proposer tee-shirt pour essuyer marques de sang suspect, et puis malgré ses formes généreuses et sa lingerie sexy, Dan' n'avait pas très envie de cette fille. Beaucoup trop inquiétante et étrange à son goût. |
| Moon A. Namidakase | Résidente ♥ Modérateen
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Casier Judiciaire Avertissement: Nombre d'Arrestations: Moon : 1 Délits Commis: | | Sujet: Re: Petite sieste au pied d'un arbre. (Moon) Ven 21 Mai 2010 - 10:57 | |
| "--Moi, c'est Dan'."
Dan' ? Moon arqua un sourcil. C'était court, ça comme nom. Trois lettres. Elle fit une moue boudeuse. Un surnom, sans doute. Il n'y avait que l'ancienne elle pour avoir choisi un prénom aussi ridiculement court que le sien. Donc oui, ce devait être un surnom. Obligatoirement. Quoi d'autre ? Il s'appelait peut-être Danny, ou Daniel, à vrai dire elle s'en fichait. Elle aurait préféré ne pas le trouver là et pouvoir aller se faire souffrir et saigner tranquillement sous son seringa. Elle le regardait d'un air glacial et effrayant, sans rien dire. Parce qu'il n'y avait plus rien à dire. Elle s'était excusée, elle s'était présentée. Fin de l'histoire, au revoir, rideau. Elle plissa un peu les yeux, pour mieux l'observer. Il était torse nu. Et tenait un T-shirt passablement déchiré à la main. Okay. Pas un gosse de riche dépressif ou un truc dans le genre. Elle se rembrunit, portant son index replié à sa bouche, et le mordilla. L'intérieur de sa bouche était rouge sang. Parce qu'elle n'était pas arrivée à empêcher ses dents de mâcher ce qu'elles avaient à portée, c'est à dire ses joues et sa langue. Sauf que maintenant, ça la lançait, et surtout elle avait le goût âpre du sang dans la bouche.
Il reprit la parole, et Moon le regarda de ses yeux acier.
"--Euh... Excuse, mais t'es au courant qu't'as du sang partout ?"
Il la tutoyait ? Okay. Donc ça voulait dire qu'elle allait devoir faire de même. Sinon il l'aurait vouvoyée. Elle ne se focalisa sur le sens de la phrase qu'ensuite. Et ses yeux s'ouvrirent tout grands. Elle voulut balbutier quelque chose, ouvrit la bouche, de laquelle coula un mince filet de plasma vermillon, qu'elle se dépêcha d'essuyer avec la paume de sa main. Elle tenta un pauvre sourire, ne sachant quelle explication donner. Alors, elle opta pour la solution la plus simple.
"--Ouaip, il paraît. C'est pas la première fois, ni probablement la dernière."
Elle eut un sourire teinté d'incompréhension. Que voulait-il qu'elle dise de plus ? Il parut interloqué, et, très vite, juste après qu'elle lui ait répondu :
"--Euh... Ca va ?"
Si ça allait ? Non, ça n'allait pas. Ca ne se voyait pas ? Elle avait le visage ruisselant de larme, des vêtements en lambeaux, les bras et les jambes couverts de coupures, et lui demandait si ça allait. La voix se durçit, et elle cracha, cinglante :
"--Bien sûr, je vais on ne peut mieux ! Est-ce que j'ai l'air d'aller bien ?"
La réponse fut immédiate, elle fusa même dans l'air. Sous la forme d'une gifle que Moon s'asséna à elle même. Ce n'était pas elle qui avait repris le contrôle de son corps juste avant. Un corps étranger qui la rendait agressive et odieuse l'avait fait pour elle. Elle resta la tête tournée sur le côté par la violence du choc, la bouche ouverte, pendant quelques instants lourds et tendus. Puis se redressa.
"-- Après ce que tu viens de voir, tu as envie de t'enfuir à toutes jambes, pas vrai ? Vas-y, ne te retiens surtout pas. Comme ça, tu éviteras bien des ennuis. Mais si tu tiens à le savoir, je dois être la résidente la plus dangereuse de cet institut de tarés. Enfin, pas moi, elle.Elle pointa un doigt sur sa tempe Moi, je suis juste la folle suicidaire qui s'automutile. Elle, elle est... Hum. Bien plus effrayante que moi. Quant au sang qui coule sur mes joues, et qui doit t'intriguer, c'est rien. Juste un hématome que j'ai dans le crâne qui se barre lentement."
Et elle eut un petit sourire gentil de folle innoffensive, ce qu'elle était, pas vrai ?
Dernière édition par Moon Namidakase le Sam 29 Mai 2010 - 11:36, édité 1 fois |
| | Sujet: Re: Petite sieste au pied d'un arbre. (Moon) Mar 25 Mai 2010 - 20:24 | |
| Il ne se releva pas, mais se recula vivement, la mine horrifiée, en se traînant à moitié dans l'herbe. Ouah, mais c'était quoi ça, pourquoi elle avait du sang plein la bouche?! Mais c'était vraiment une revenante cette nana, c'était possible! Il était à moitié contre un buisson, cherchant un appui pour se relever, pour détaler, fierté ou pas il en avait rien à battre, il ne voulait pas se faire étripper par une folle sanguinaire. Il tenait à la vie, lui, hein. Mais il se figea, happé par ses paroles, hypnotisé.
Pas des paroles sympas, non, pas du tout, des paroles qui lui faisait remarquer la débilité de sa question. Il fronça les sourcils. Eh oh, c'est bon hein, si elle était si blasée que ça de son sang ptêtre que c'était normal après tout et puis elle était suffisament bizarre, c'était très possible qu'elle aille bien. Et d'ailleurs c'était un échappatoire, si elle voulait pas en parler, elle répondait "oui très bien merci" et fini. Alors hein, c'était bon, ok?
Et vlan. Il ouvrit des grands yeux, choqués. Mais elle était complètement malade?! Il se leva d'un coup pour lui bondir dessus et l'empêcher de se frapper à nouveau, mais se retint juste à temps. Non, il n'avait pas du tout envie d'aller toucher cette fille. Elle était carrément folle à lier. Elle s'était frappée super fort en plus... Mais qu'est-ce qu'elle avait? Ca, pour une malade, c'était une malade! Il resta stupéfait, comme ça, la bouche entrouverte, jusqu'à ce qu'elle bouge et défige la scène étrange qu'ils composaient à eux deux. Lui aussi s'ébroua, la considéra, l'écouta avec intention. Oh non alors, si elle s'attendait à ce qu'il se casse, il le ferait pas. Il n'était pas lâche et il n'avait pas peur d'elle. Elle semblait être revenue à un état un peu plus normal, et parlait d'une voix un peu moins flippante. Sauf que ce qu'elle disait était pas mal angoissant.
Chouette, il se trouvait seul à seul avec la pire des résidentes de l'institut qui semblait d'une humeur assez instable. Et qui parlait d'elle à la troisième personne. Supeeer. Et qui parlait d'elle à la torisième personne. Supeeer. Et qui parlait d'elle à la troisième personne. Troisième personne. Troisième personne. Souvenir fugace, il parle. "C'était Dan', maman. Il est dangereux." Troisième personne, souvenir, impression. Lui aussi. "Il est dangereux." "Il est dangereux." Oui il était dangereux. Elle aussi avait un être dangereux en elle. Dangereux. Elle aussi avait quelqu'un d'autre. Elle aussi. Il n'était plus seul. Il y avait quelqu'un d'autre pareil que lui dans cet établissement de dingues. Quelqu'un d'autre... Il écarquilla les yeux, stupéfait. Les souvenirs revinrent en lui, les souvenirs de Dan'. Ils l'assaillirent violemment, il ferma les yeux, frémit, revint à la réalité... Oui, elle avait bien parlé d'une deuxième personnalité en elle. Elle était pareil que lui. Et cette deuxième fille était dangereuse, tout pareil que Dan'. Peut-être moins, car Dan' n'était dangereux que par périodes, que lorsqu'il était pris par des accès de rage. Il frémit. Dan' n'était pas loin. Mais pour le moment, il s'accrochait, il s'accrochait à cette découverte, cette demoiselle en sale état, s'accrochait à cela. Dan' ne pouvait pas comprendre cette émotion, alors elle le tenait à distance. Mais un rien pourrait à nouveau faire basculer tout cela...
Il remarqua qu'il était torse-nu, décida de ne pas mettre cet ample t-shirt vert de délinquant -contact désagréable- et essaya d'ignorer le jeans qui l'incommodait. Pour se concentrer uniquement sur ce visage ravagé par les larmes.
"Je ne suis pas Dan. Je suis Daniel. Fais attention, il peut se montrer dangereux."
Il inspira.
"Toi aussi tu..."
Il n'osait pas le dire. De peur que Dan' ne reprenne le dessus. Il s'arrêta là, pour cette phrase-ci du moins. Il n'osait pas le sourire. Il n'aimait pas sourire, et puis, cette fille n'en vallait peut-être pas la peine.
"Ca fait longtemps qu'elle est là?" |
| Moon A. Namidakase | Résidente ♥ Modérateen
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Casier Judiciaire Avertissement: Nombre d'Arrestations: Moon : 1 Délits Commis: | | Sujet: Re: Petite sieste au pied d'un arbre. (Moon) Sam 29 Mai 2010 - 12:07 | |
| Grotesque. Voilà comment on aurait pu décrire la scène. Le jeune homme en face d'elle avait fini par se lever, la bouche entr'ouverte, visiblement surpris par le discours de l'anorexique fantômatique. Mais, contrairement à ce qu'elle aurait pu penser, il ne détala pas. Il eut l'air de réfléchir un instant, et puis son regard glissa dans le vague, quelque part au niveau des yeux de la jeune fille. Et là, il se passa l'inexpugnable changement, celui que Moon connaissait très bien, puisqu'elle le subissait souvent elle-même.
L'allure de Dan' changea totalement, il se tenait plus droit, et son regard était plus froid, quoi que moins sadique. Il regarda le T-shirt que lui-même venait d'enlever avec un air... dégoûté ? et il ne le remit pas. Au contraire, il se tourna un peu plus en face d'elle, la dévisageant avec son regard de fer. Elle frissonna. Elle n'était pas seule, alors. Deux entités dans un corps, qui se le disputent sans cesse. La lutte pour le contrôle. La lutte pour la VIE.
Il ouvrit la bouche, et s'adressa à elle d'un ton posé.
"--Je ne suis pas Dan. Je suis Daniel. Fais attention, il peut se montrer dangereux."
Moon eut un sourire amusé, dévoilant une dentition impressionnante.
"--Enchantée, Daniel. Moi je suis Moon, au cas ou t'aurais pas entendu. Moon, mais Anouchka. Pffff... Quant à la dangerosité, je crois que son niveau à elle est bien plus élevé que le sien. Si tu savais ce qu'elle a fait... On ne l'oubliera pas de sitôt. Quant à moi... Je la contiens tant bien que mal."
Il soupira, inspira, visiblement il devait faire de gros efforts pour conserver le contrôle.
"--Toi aussi tu..."
Il ne le disait pas. Moon, depuis longtemps, avait arrêté de parler d'elle. Lui, il avait du mal. La peur, la peur noire et visqueuse qui s'insinue dans la gorge, dans les poumons, dans les veines. La panique, et se soeur jumelle la terreur, elles aussi, noires, félines et glaçées, qui s'approchent doucement. La peur de perdre de nouveau le contrôle, pas vrai ? Elle savait. Elle l'avait aussi. De moins en mois, mais...
"--Ca fait longtemps qu'elle est là ?"
Le sourire de Moon s'effaça immédiatement. Longtemps ? Elle fit un pauvre sourire au garçon en face d'elle. Un pauvre sourire au milieu des larmes à demi-sèches.
"--Depuis bien plus longtemps que moi..."
Il y eut un silence, et il y eut un bruit. Le bruit de Moon qui se laissait tomber dans les feuillages au sol, parmi les épines de ronces. Et le bruit de Moon qui faisait signe à son interlocuteur d'en faire autant. Un silence, de nouveau, le temps qu'il s'exécute et que Moon entr'ouvre ses lèvres nacrées et ourlées comme un coquillage. Et puis...
"--Ce n'est pas elle, l'intruse. C'est moi. Je... Hum. Anouchka Marievitz. Ca doit te dire quelque chose, si tu as quelques notions de droit. C'est l'exemple qu'on prend en général pour retenir la plupart des délits possibles. C'est celle qui a fait trembler l'Occident et l'Orient. Eh bien c'est son corps que tu as sous les yeux. Non, non, elle n'est pas en prison, elle n'est pas morte. Elle est juste là, sous mon crâne. Et moi, on m'a greffé par electricité. Ah, horrible, hein, ça fait frissoner. Rien que le mot. Electrochocs. La double personnalité, c'est moi. Bienvenue au pays des merveilles, Alice-Daniel... Mais... Daniel... C'est pas français, ça, comme nom ? A moi de poser les questions. D'où viens-tu, gentille Alice ? La méchante Alice, elle, c'est qui ? Comment elle est apparue ? Quand ? Eh, tu sais... Bienvenue au club des fracassés de la tête. Pas toujours agréable, d'avoir quelqu'un d'autre dans son corps, hum ?"
Sourire, de nouveau. Forcé. Non, pas facile d'avoir quelqu'un d'autre dans son corps. Moon se souvient. Le nombre de fois où elle a cru vomir jusqu'à ses entrailles, ou elle s'est éveillée avec un goût d'alcool dans la bouche et la tête prête à exploser, parce qu'elle croyait que l'alcool lui enlèverait un peu de sa douleur... Le nombre de fois où elle avait serré le garrot autour de son rbas, seringue blanche à la main, écorchée de partout, au milieu des forêts, quelques billets serrés dans son poing. Le nombre de coupure qui s'étalaient sur ses bras s'amplifiant, augmentant. Tout ça, et rien n'avait marché.
Et puis, pire que tout, il avait eu LUI. Aleksandr, Sacha. Lui, qui avait tout fait resurgir. Lui, l'élément perturbateur, putain. Lui, qui, sans le savoir, la faisait souffrir le martyr. Elle était retombée amoureuse, et comme toujours quand on tombe, elle avait eu mal. Surtout qu'elle était tombée de haut. Et puis elle secoua la tête, pour chasser ses noires pensées comme on chasse un essaim de mouches attirées par la souillure du visage et de l'âme. Son regard gris, presque blanc, perdit un peu de sa teinte triste, quand elle leva la tête pour détailler le visage de celui qui était en face d'elle, et l'écouter. |
| | Sujet: Re: Petite sieste au pied d'un arbre. (Moon) Dim 30 Mai 2010 - 22:27 | |
| Daniel écoutait, attentif, avide, il buvait les paroles de la jeune fille. Il avait d'abord pensé que c'était elle, qui était dans ce corps, à l'origine, qu'elle occupait le même statut que lui. Moon, apparement. Il s'était assis, fasciné, oubliant presque sa demi-nudité. Et il avait appris avec surprise que ce n'était pas elle, la propriétaire "originale" du corps. Il se demandait si cette Anouchka, qu'effectivement il connaissait, avait elle aussi conscience de la présence d'un autre individu, ou si elle était pareille à Dan'. Il fut également surprit d'apprendre que Moon était le fruit de la science, que Moon n'était pas là naturellement, contrairement à Dan'. Celle-ci, cependant, était consciente et semblait souffrir de la situation. Larmes -larmes de sang, malformation donc-, maigreur -anorexie?- et traces visibles d'automutilation. Si lui aussi en souffrait et était énervée par la présence de Dan', ce n'était toutefois pas si violent, et ça n'avait jamais dépassé le stade de la crise de larmes. Ca ne pouvait pas dépasser ce stade, car à partir de là, Dan' reprenait le contrôle, violemment, douloureusement, souvent.
Elle l'appelait Alice. Il pinça les lèvres; il n'aimait pas ça du tout. Il n'aimait pas vraiment les surnoms, de toute façon. Mais il allait lui parler de lui, enfin, de Dan plutôt, bien évidemment. Elle acceptait de lui faire part de son expérience, il ne ferait de même, par solidarité. Peut-être chacun piocherait-til chez l'un ou chez l'autre quelques tuyaux pour faciliter l'existence au quotidien... Oui, Daniel n'était pas une âme charitable, il pensait avant tout à son propre intérêt.
"Ne l'appelle pas Alice, s'il-te-plaît, et moi non plus.Oui, je suis Français, mais j'ai vécu en Angleterre, en Australie et en Amérique. Ce corps est le mien. Lui est venu, à l'adolescence, vers 14, 15 ans. J'accorde beaucoup d'importance aux études, et j'étais promis à un avenir brillant. Dan' est ce que je qualifierai de rebelle, de délinquant. Il aime le sexe, fumer, boire, traîner, déteste travailler. Il est sujet à de violents accès de colère, ou de désirs, qui le rendent dangereux. Lui ignore que moi, Daniel, je suis là. Pour lui, je crois que les périodes où je domine sont comme des trous de mémoire. Moi, avec un petit effort, je me souviens très bien de tout ce qu'il a vécu. Si je peux sentir quand est-ce que je suis menacé par une "transformation", je ne peux toutefois pas les prévoir, et si il arrive qu'elles se fassent dans la douceur, elles peuvent aussi être d'une brutalité extrème. N'importe quel élément, important ou anodin, peut les provoquer. N'importe quelle pensée. Des fois, nous oscillons, chacun reste quelques secondes, avant de se faire dominer par l'autre... Jusqu'à ce que l'un prenne définitivement le pouvoir. Chacun de nous deux peut dominer pendant quelques heures, quelques jours, voire quelques semaines sans interruption, c'est très irrégulier."
Il fit une petite pause. Il s'exposait beaucoup. Mais cela n'avait pas d'importance, il avait enfin rencontré quelqu'un capable de, peut-être, le comprendre. Il voulait qu'elle aussi lui raconte, il était curieux de voir comment marchaient ses souvenirs, ses transformations à elle, à elles, plutôt.
"Est-ce qu'elle est consciente de ta présence? Comment se passe les changements? Peux-tu conserver le contrôle longtemps? A ton tour."
Il chercha Dan' à tâton. Il était tout près -Daniel fut parcouru d'un bref frisson. Tout près, mais il n'y avait pas de risques pour l'instant. Dan' était incapable de comprendre quoique ce soit de la scène que vivait Daniel, et ce décalage puissant formait comme une sorte de barrière infranchissable, un peu comme quand il lisait, ou parvenait à se plonger profondément dans un apprentissage quelconque. Mais si la conversation déviait, si un élément retenait son intention, sa protection pourrait voler en éclat, et Dan' sauterait sans doute sur l'occasion, ce qui le rendait un peu inquiet. D'autant plus que le fait de parler de Dan ou de penser à lui l'excitait toujours, le réveillait, l'attirait. Dan' avait donc envie de percer le barrage, mais n'y parvenait pas, et cela risquait de l'énerver. Si ce barrage-là se fissurait d'un coup...
Daniel fut parcourut d'un nouveau frisson. Il se demandait si Moon était dans le même état que lui, si elle aussi pouvait maintenir Anouchka à l'écart le temps de la conversation, ou bien si elle fonctionnait différement. Si cette violente hors-la-loi reprenait possession de son corps, que se passerait-il? Cela entraînerait-il la transformation? Dan et Anouchka, deux esprits violents... Que se passerait-il? Et si Daniel gardait le contrôle de son corps, se ferait-il attaquer? Il prit soudainement conscience qu'il était actuellement en danger de mort.
Troisième frisson. |
| Lucy Cantarella | Sujet: Re: Petite sieste au pied d'un arbre. (Moon) Sam 31 Juil 2010 - 12:30 | |
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